Les 4V - Eric Ciotti

  • il y a 2 mois
Du lundi au jeudi, rendez-vous, dès 6h30 avec Thomas Sotto et Marie Portolano. Et du vendredi au dimanche, c'est au tour de Damien Thévenot et Maya Lauqué de dynamiser le réveil.

Category

📺
TV
Transcript
00:00Bonjour et bienvenue dans les 4V, Eric Ciotti.
00:04Bonjour, merci beaucoup.
00:05C'est quoi cette histoire de coup d'État ?
00:08C'est une tentative de confisquer le pouvoir démocratique.
00:12C'est vrai que nous avons mis en garde sur les nominations qui s'annoncent, qui s'annonçaient.
00:18Il y en a déjà eu la semaine dernière.
00:20Des recteurs, notamment l'époux de l'ancienne secrétaire d'État.
00:24Marine Le Pen, qui parle de coup d'État administratif.
00:26Oui, coup d'État administratif.
00:27Parce que le chef de l'État va faire des nominations.
00:28Elle a raison et j'ai utilisé aussi ce terme.
00:32S'annonçait une très grande vague de nominations de préfets, de responsables administratifs.
00:39Ça fait partie des prérogatives du chef de l'État.
00:41Ce n'est pas république.
00:42Article 13 de la Constitution, le chef de l'État nomme aux emplois civils et militaires tels que les préfets.
00:45Vous convenez que faire ça entre les deux tours des élections ou au lendemain des élections, ce n'est pas démocratique.
00:51C'est quelque part confisquer, et c'est ce qui est grave, la volonté du peuple souverain
00:57d'avoir une politique qui s'applique.
00:58Que veut dire, en faisant cela Emmanuel Macron, qu'il empêchera un gouvernement élu démocratiquement
01:06de gouverner ? Ce message, il est absolument insupportable.
01:10Mais vous n'êtes ni naïf, ni un perdreau de l'année Éric Ciotti.
01:13Pardon, mais c'est le jeu de la cohabitation s'il doit y en avoir une.
01:15Ça s'est passé comme ça entre Mitterrand et Chirac ?
01:19Les précédentes cohabitations sur les nominations, il y a toujours eu une concertation.
01:24Là, c'était une forme de coup de force.
01:26Nous l'avons dénoncé.
01:28Nous verrons bien si M. Macron recule.
01:30Ça, on verra lors du dernier conseil des ministres de cette législature qu'aura lieu ce matin à l'Élysée.
01:34Depuis dimanche soir, on est un peu dans la tambouille électorale de tous les côtés, au risque de perdre les électeurs.
01:38Tambouille nauséabonde.
01:39Hier, vous étiez un avocat de la ligne infranchissable avec le RN.
01:42Aujourd'hui, vous êtes leur allié, mais quand même le président de LR.
01:45Vous, vous avez appelé le candidat LR à retirer sa candidature en Corrèze pour faire battre François Hollande.
01:52Ce qu'il n'a pas fait.
01:53Oui, on est chez les fous.
01:54Moi, je veux faire battre François Hollande.
01:56Qui est le mieux placé pour faire battre François Hollande ?
01:58C'est la candidate qui est arrivée en second.
02:00Voilà, les choses sont claires.
02:02Vous savez, aujourd'hui, il n'y a pas 36 solutions.
02:05Vous disiez, il y a une tambouille électorale.
02:07Oui, nous assistons à une tambouille nauséabonde.
02:10Il y a deux camps qui se dessinent.
02:12Et c'est d'ailleurs pour ça qu'en responsabilité, j'ai fait ce choix.
02:15Il y a le camp de la gauche, dominé par l'extrême gauche,
02:20celle de M. Mélenchon, celle complaisante avec l'antisémitisme,
02:24celle qui dit que les policiers tuent,
02:26celle qui veut libérer 15 000 détenus le 14 juillet,
02:30celle qui veut régulariser des milliers de clandestins.
02:33Il y a ce bloc auquel, manifestement, M. Macron s'est rallié déjà,
02:37puisqu'il parle d'un gouvernement qui pourrait être dirigé par quelqu'un de gauche.
02:42Il y a des discussions pour une majorité plurielle.
02:44Voilà, majorité plurielle de gauche, et puis un bloc des droites, des patriotes,
02:49que j'ai choisi.
02:50Pas toutes les droites.
02:51Que j'ai choisi, oui.
02:52Il ne vous a pas échappé que votre parti ne vous suit pas.
02:54Oui, mais il va être, ceux qui ne font pas ce choix vont disparaître.
02:57Il y a ces deux blocs, c'est la logique du scrutin majoritaire,
03:01et c'est la logique du deuxième tour.
03:03Donc je dis aux Français qu'il faut choisir entre les dangers de l'extrême gauche
03:07et le bloc des droites qui aime la France, qui veut la redresser,
03:11qui veut lui donner une nouvelle espérance, garantir la sécurité,
03:15combattre l'immigration illégale, donner du pouvoir d'achat aux Français.
03:18Il n'y a pas d'autre choix, Thomas Soto.
03:20Je vous le dis solennellement aujourd'hui, et j'appelle d'ailleurs tous les militants républicains,
03:24je les connais, j'en suis de ma formation politique, tous les élus,
03:28à dimanche ne pas se tromper.
03:30On ne peut pas se compromettre avec LFI.
03:33Mais c'est une honte, c'est une abomination.
03:35Quand je vois M. Bertrand, et je vais engager la procédure d'exclusion
03:39des Républicains de M. Bertrand.
03:41C'est eux qui veulent vous exclure, ça ne vous a pas échappé ?
03:42Oui, mais je suis le président des Républicains, c'est moi qui ai le pouvoir disciplinaire.
03:45Vous allez reconsulter les militants ou pas après ces élections ?
03:47Nous le ferons.
03:48Il y aura un congrès ?
03:49Bien sûr, mais je souhaite qu'il y ait un congrès, parce que ce qui a été fait…
03:52Et vous vous présenterez de nouveau à la présidence ?
03:54C'est un petit cénacle qui aujourd'hui a passé un accord occulte avec M. Macron.
04:00Et il est piégé par cet accord, parce que M. Macron lui-même ne voulait pas d'accord avec les Républicains.
04:05Il veut s'allier avec M. Mélenchon.
04:07Est-ce que vous serez candidat au prochain congrès qui arrivera rapidement ?
04:11Nous verrons bien.
04:12Vous serez candidat à la poursuite de votre mandat ?
04:14Je suis président des Républicains encore pendant trois ans.
04:17Donc je n'ai pas à me représenter.
04:19Nous verrons bien.
04:20Moi, aujourd'hui, l'enjeu, ce n'est pas la tambouille d'un parti, les combinaisons,
04:25c'est l'avenir de la France.
04:26Et la France, soit elle bascule d'entre les mains de M. Mélenchon,
04:31soit M. Bardella, à la tête d'une coalition de patriotes dont nous faisons partie,
04:37engage le redressement du pays.
04:39Il n'y a pas d'autre solution.
04:41Je le dis au français très clairement.
04:43Je veux s'interroger sur les profils de certains de vos candidats.
04:45Vous avez peut-être vu ça.
04:46Loopsider, Mediapart et Street Press ont recensé 40 candidats RN
04:49qui posent problème pour des propos racistes, sexistes, antisémites, homophobes ou complotistes.
04:53Juif qui parle, bouche qui ment, je cite à chaque fois.
04:56Tu as fait ta carrière à quatre pattes ou en braillant à propos de Rachida Dati.
04:59Je ne vous donne pas les noms des candidats, mais ils sont pour la plupart encore en lice.
05:02L'Ukraine est le plus grand fournisseur d'enfants pour les réseaux pédophiles.
05:05Brigitte Macron est un homme.
05:06Pourquoi vous ne citez pas les propos des candidats LFI ?
05:12Je suis extrêmement choqué par le parti pris que certains portent aujourd'hui.
05:18L'engagement, notamment du service public, pour un camp.
05:22Il n'y a pas d'engagement ?
05:23Oui, vous exprimez un engagement.
05:26On n'est pas dans une interview, on est quelque part dans un débat.
05:29Vous êtes le porte-parole d'un camp.
05:32Et moi, je suis le porte-parole de la France qui refuse justement qu'on lui dicte ses oucases.
05:38Vous savez, ces leçons, ça fait 40 ans qu'on les fait, elles sont ridicules.
05:42Et grâce à ces messages que vous assénez, la France, elle est toujours dans un état catastrophique.
05:48Notre pays recule.
05:49Donc, ce n'est pas ses propos.
05:51Les Français, ils en ont assez de ces dictates moraux que, depuis Paris, vous assenez
05:56et qui n'ont rien à voir avec l'intérêt du pays.
05:58Je vous le dis avec gravité, avec solennité.
06:00Parce que le service public, il doit avoir une autre mission
06:04plutôt que de se discréditer comme il le fait en s'engageant politique.
06:08On est dans un pays où le service public, comme le privé, fait son job, comme il le doit.
06:12Ce sont des questions qui sont légitimes.
06:14Votre collègue Laure Lavallette a répondu.
06:17Ce sont toujours les mêmes questions.
06:18Ce sont toujours les mêmes questions.
06:20Ce sont toujours les mêmes questions.
06:22Nos candidats, ce sont des candidats respectables.
06:25Il y a pu y avoir, et quand il y a eu des problèmes, nous les avons immédiatement retirés.
06:30Comme il peut y en avoir partout, vous savez, dans tous les camps.
06:34Les élections législatives, elles ont été décidées en quelques minutes.
06:38Et il a fallu trois jours pour décider des candidats.
06:42Jordan Bardella, il est plus clair que vous.
06:43Quand il y a un problème, il essaie de le régler.
06:45Nous l'avons fait.
06:46Là, je vous donne des faits.
06:48Il y a eu un problème dans une circonscription.
06:50Je vous donne des faits.
06:51Nous l'avons réglé.
06:52Je vous donne des faits.
06:53Il n'y a pas de fait contestable.
06:54Je vous pose une question et vous me faites un procès d'intention qui n'a pas lieu d'être.
06:56Si, il a lieu d'être, parce qu'il est permanent.
06:58Mais il n'est pas du tout permanent.
06:59Et vous le savez bien aussi, c'est des éléments de langage peut-être.
07:01Mais ce sont des faits et les questions sont légitimes.
07:03Si vous ne voulez pas y répondre, c'est votre droit.
07:05Car nous ne sommes pas dans un débat.
07:06Ça, je vous le confirme.
07:07Oui, je l'espère en tout cas.
07:08Parce que j'ai le sentiment souvent, quand je suis sur le service public,
07:11que c'est plus un débat qu'une interview.
07:13Non, ce n'est pas les sentiments qui comptent, ce sont les faits.
07:15Ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre.
07:16Est-ce que François-Xavier Bellamy est sur le point de vous rejoindre ?
07:19Je l'espère en tout cas.
07:20Parce qu'il a des convictions fortes, il a des compétences.
07:23Et il ne peut pas, comme beaucoup de ma famille politique, accepter,
07:27il ne peut pas accepter qu'on se compromette avec LFI.
07:31Sincèrement, que des républicains comme M. Bertrand soutiennent un candidat communiste.
07:37Mais c'est totalement ahurissant.
07:40Ahurissant.
07:41François-Xavier Bellamy, comme moi, est un homme de droite.
07:43Comme moi, il aime la France.
07:45Et je suis sûr qu'il va nous rejoindre dans cette grande coalition.
07:49C'est une conviction ou c'est un fait ?
07:51Vous l'interrogez ? Je l'espère en tout cas.
07:53Je connais ses convictions et je sais qu'il ne laissera pas la France aux mains des insoumis.
07:58Dernière question. Est-ce que vous avez vu le dernier tweet d'Aya Nakamura ?
08:01Ça, ce n'est pas moi, ce n'est pas le service public, c'est elle.
08:04Elle a tweeté, je crois qu'on va pouvoir le voir ce tweet,
08:07pour appeler à lutter contre le Rassemblement national.
08:10Et elle a pris position politiquement.
08:12C'est son droit.
08:13Moi, j'ai vu aussi le clip, on aurait pu en parler,
08:17scandaleux des rappeurs.
08:19Cet appel à la haine, à la mort, qui insulte des élus, qui insulte des femmes.
08:25On n'a pas entendu les mouvements féministes se lever.
08:28Imaginez, vous tout à l'heure, vous faisiez ce procès d'intention.
08:32Arrêtez avec le procès d'intention.
08:34Ce n'est pas honnête.
08:36Si nous avions tenu des propos qui seraient le dixième de ce que ces rappeurs scandaleux,
08:41honteux, qui font vomir, ont hier déferlé de haine, de ce déchaînement de haine.
08:48J'espère que la justice sanctionnera.
08:51Parce que derrière cela, il y a un appel au meurtre.
08:54Il y a un appel au meurtre des élus.
08:56Vous avez l'impression qu'on a déjà fait et que j'ai déjà fait l'apologie d'un appel au meurtre ?
08:59Il y a des élus qui sont pris pour cibles.
09:01Mais j'aurais aimé qu'on parle de ce clip.
09:03Parce que la honte, c'est ces gens qui sont valorisés chaque jour,
09:07qui font des appels au meurtre, des insultes.
09:10Et qui, eux, ne sont absolument pas critiqués, mais sont valorisés.
09:15On peut s'exprimer aussi.
09:17Parce qu'à un moment, il y a de la colère face à ce chap de plomb qui tombe
09:21et qui veut dicter aux Français ce qu'ils doivent faire.
09:24Les Français ne vous écouteront pas, je le dis dimanche.
09:27Moi, je n'ai pas de camp parmi les Français.
09:29Je ne choisis pas parmi les Français.
09:31Pourquoi vous hocher ?
09:32Mais non, ça c'est un procès d'intention.
09:33Ce n'est pas possible.
09:34Vous décrédibilisez le travail de toute une rédaction.
09:36Je ne fais aucun procès d'intention.
09:38Merci infiniment d'être venu.
09:39Merci.
09:40Merci à Fabrice Penaud pour la traduction Langue des signes.
09:43Vous restez avec nous, on va parler cinéma avec Charlotte Lipinska.
09:47C'est juste après la pub.