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00:009h moins 20 à la revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par une interview choc.
00:07Oui, on pourrait même parler de coup de grâce, on s'est déjà fait l'écho ici-même de la libération de la parole dans l'entourage d'Emmanuel Macron,
00:15mais cet entretien qu'accorde Alain Minc à l'Express marque l'étape ultime du désamour,
00:20parce que c'est peu dire qu'Alain Minc a soutenu le chef de l'État.
00:23Et bien aujourd'hui, c'est fini.
00:25Quand un homme que l'on suppose intelligent prend une décision d'une bêtise absolue,
00:30c'est que la psychologie a pris le pas sur la raison.
00:33Cette dissolution est le résultat d'un narcissisme poussé à un état presque pathologique.
00:39Et puis Alain Minc n'a pas goûté les propos d'Emmanuel Macron sur une arrivée du RN au pouvoir,
00:44qui ne serait que de la responsabilité des Français.
00:46C'est une phrase honteuse, oui, honteuse, répète-t-il.
00:50Nous sommes déjà dans la démarche psychologique qui va lui permettre de s'exonérer de toute responsabilité.
00:56Comme dans les drames shakespériens, la fin efface le reste, poursuit-il.
01:00Si le RN accède au pouvoir, c'est ce qui restera.
01:03Macron, ce sera Napoléon III après ce dent.
01:07Mais le vrai coup de grâce, c'est peut-être la pitié que semble désormais lui inspirer le chef de l'État.
01:13Question d'Éric Mandonnet, êtes-vous fâché à jamais ?
01:17Quand tout le monde lui tourne au ras-le-dos, répond Minc, il faudra bien s'occuper de lui.
01:21Et pendant ce temps, on s'affaire du côté du Rassemblement National.
01:24Le pouvoir arrivera sur nous comme une météorite.
01:27C'est le député FN, Jean-Claude Martinez, qui prédisait cela il y a des années, raconte Marine Le Pen,
01:33à Alexandre Sulzer, du Parisien Aujourd'hui en France.
01:35La chef du RN qui refuse de parler de vertige de pouvoir,
01:39mais convient tout de même d'une accélération incroyable de l'histoire pour son parti.
01:44Avec la dissolution, on gagne trois ans, dit-elle.
01:47La situation aura été pire en 2027.
01:50Marine Le Pen ne veut pas croire à un blocage des institutions ou des fonctionnaires en cas de victoire dimanche.
01:56Ça va se jouer sur la méthode.
01:57Notre comportement avec les corps intermédiaires, les opposants politiques, explique-t-elle.
02:03Raison pour laquelle Jordan Bardella ne cesse de surenchérir ces derniers jours sur cette thématique du Premier ministre de tous les Français.
02:11Et confirmation dans le Figaro, à qui Bardella accorde justement une longue interview.
02:16Il se dit évidemment sûr d'obtenir une majorité absolue dimanche, mais il tend toutefois la main au LR.
02:22Et on entend déjà dans ses propos des arguments qui pourraient être martelés dès la semaine prochaine.
02:28« J'appelle les Républicains au courage et à l'intérêt national », déclare Bardella.
02:33« Je ne veux pas croire aujourd'hui qu'un représentant des LR puisse légitimement se satisfaire
02:38de voir la coalition Macron-Mélenchon bloquer le pays. Chacun devra prendre ses responsabilités.
02:44Moi, je suis prêt à la main tendue. S'il faut élargir ma majorité, je le ferai. »
02:51Et pour ceux à droite qui n'ont pas encore compris, il ajoute « Je souhaite bâtir un gouvernement d'union nationale
02:56qui aura bien sûr vocation à accueillir des personnalités de l'URN, de la droite, mais aussi de la société civile.
03:03Et à ceux de gauche qui font des cauchemars, je voudrais aussi dire aux électeurs du Front populaire
03:08que le pays a besoin d'unité et d'apaisement. Il est normal en période de campagne qu'il y ait des affrontements idéologiques.
03:14Mon action ne sera pas celle d'un chef de parti, mais celle d'un Premier ministre. »
03:20Alors pas de nom de ministre. En revanche, il y a une possible nomination qui pourrait faire du bruit.
03:26Oui, il y a une polémique, vous savez, sur des nominations dans la haute fonction publique
03:30que pourrait décider un peu en urgence aujourd'hui Emmanuel Macron en Conseil des ministres,
03:33mais ce n'est pas de ça dont je veux parler. Non, celle-là interviendra en janvier prochain.
03:38Il s'agit du poste évidemment sensible de Président du Conseil constitutionnel,
03:42parce que le mandat de Laurent Fallus arrivait à son terme. Alors qui pour le remplacer ?
03:46Et bien selon l'opinion, celui qui tiendrait la corde serait Éric Dupond-Moretti,
03:51ce qui devrait évidemment ne pas ravir complètement la magistrature.
03:55On termine cette revue de presse avec un autre proche d'Emmanuel Macron.
03:58Et même très proche, Dimitri, enfin normalement, il s'agit de son père.
04:02Oui, parce que notre président a un papa, Jean-Michel Macron.
04:07Emmanuel n'en parle jamais, mais il existe, il habite toujours à Amiens,
04:10et c'est le Progrès de Lyon qu'il a retrouvé et qui publie ce petit scoop,
04:15photo à l'appui, parce que Luc Chaillot a obtenu quelques confidences.
04:19« Sa décision d'y soudre n'est pas venue du résultat des Européennes »,
04:23affirme-t-il, « il m'en avait déjà parlé deux mois plus tôt ».
04:26Jean-Michel Macron déclare aussi ne pas croire à une démission de son fils.
04:30Il espère juste qu'après son mandat, il fera autre chose que de la politique.
04:35Voilà, ça s'arrête quand même un peu là.
04:37De toute façon, Jean-Michel Macron ne voit pas beaucoup son fiston.
04:40« Dimanche dernier, c'était mon anniversaire et il ne l'a même pas souhaité »,
04:44regrette-t-il, avant d'ajouter qu'il avait sans doute des choses plus importantes à gérer.
04:49Et enfin, ne pas décrocher son téléphone pour souhaiter un bon anniversaire à son papa.
04:54Comme dit Alain Minc, il va quand même falloir après que quelqu'un s'occupe de lui.