"Il n'y aura pas de victoire de la gauche dimanche prochain", estime Ian Brossat (PCF) qui appelle à "éviter que l'extrême droite ait la majorité absolue"
Le Rassemblement national est aux portes du pouvoir ce lundi 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. La gauche apparaît comme la principale force en opposition à l'extrême droite et appelle à constituer un front républicain face au risque de l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Distancé, le camp présidentiel jouera les arbitres dans de nombreuses circonscriptions.
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00:00Je crois qu'il faut regarder les choses honnêtement,
00:02il n'y aura pas de victoire de la gauche dimanche prochain.
00:05Donc le seul enjeu du deuxième tour de ces élections législatives,
00:10c'est d'éviter que l'extrême droite ait une majorité absolue.
00:12Moi, je dis les choses très clairement,
00:13je n'aime pas raconter des histoires aux électeurs.
00:15La gauche ne gagnera pas.
00:17L'enjeu pour nous, c'est comment on fait en sorte
00:19que M. Bardella n'ait pas la majorité absolue
00:21demain à l'Assemblée nationale.
00:23Et j'assume parfaitement que quand l'essentiel est en cause,
00:26on doit être capable de prendre ses responsabilités
00:29par des désistements et par des consignes de vote.
00:31Après, évidemment, les électrices et les électeurs
00:33sont parfaitement libres de suivre les consignes ou pas.
00:35Mais nous, comme responsables politiques,
00:37nous faisons ce qu'il faut faire.
00:39Et je crois que ça s'assume parfaitement.
00:40D'ailleurs, quand même, il n'y a pas de surprise.
00:42À chaque fois que nous, à gauche, nous avons dû faire ce choix,
00:46nous l'avons fait.
00:46Vous savez, moi, une des premières fois que j'ai voté,
00:48c'était pour Jacques Chirac en 2002.
00:50J'avais 22 ans à l'époque et je ne le regrette absolument pas
00:55parce que c'était face à M. Le Pen
00:57et que je ne voulais pas que M. Le Pen devienne président de la République.
01:00Et nous l'avons fait de la même manière en 2017 et 2022.
01:03Je constate que du côté de la Macronie,
01:04il y a eu quelques hésitations, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:07Mon sentiment, c'est que le président de la République
01:08a passé trois semaines à taper sur la gauche
01:10et qu'il va passer trois jours à se rappeler que l'extrême droite
01:13est un danger pour notre pays.
01:15Mais enfin, en tout cas, je pense que c'est parfaitement...
01:18Oui, beaucoup plus sur la gauche.
01:20En tout cas, je constate que chacun retombe sur ses pattes.
01:24Et tant mieux, parce que l'enjeu, c'est de faire en sorte
01:26que l'extrême droite n'ait pas la majorité absolument.