Avec Stéphane Bureau, journaliste.
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NewsTranscription
00:00Ici Sud Radio, les français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:13Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:16Et bien aux Etats-Unis aussi dans tous leurs états, surtout les démocrates en ce moment,
00:21après le remarquable face à face entre Donald Trump et Joe Biden.
00:27C'était jeudi soir pour nous et nous sommes heureux d'être en direct avec Stéphane Bureau,
00:35journaliste canadien et merci de cette levée tôt Stéphane.
00:39Vous êtes en direct de Montréal, vous connaissez très bien les Etats-Unis.
00:43Dites-moi, c'était quand même... Moi j'ai chaud de dire aussi que j'ai veillé,
00:48j'ai regardé en 3h et 5h du matin et puis les réactions sur CNN et ailleurs.
00:54C'était quand même assez épique, vous y attendez à ça?
00:57Franchement, on savait où en était Joe Rominette Biden, mais à ce point?
01:03La réponse courte, oui.
01:05En fait, vous parliez d'un débat remarquable, je pense qu'il est par la surprise,
01:10faite ou non, qui a été celle des grands médias américains.
01:14Ils soudainement ont pris la mesure des dégâts.
01:16Or, je pense que ça fait des mois, sinon des années, que l'équipe de M. Biden le protège,
01:21en sorte qu'il n'est jamais exposé, qu'on ne l'entende pas en direct trop souvent.
01:26Probablement dans l'histoire récente, la présidence où il y a eu le moins de conférences de presse.
01:31Ils ne donnent pas d'entrevues.
01:33Et ce débat, en fait, ils n'ont pas tellement eu le choix de le faire
01:37parce que la campagne ne va pas très bien.
01:39Donc, il se devait de faire un coup de poker.
01:42Alors, je ne sais pas qui a conseillé M. Biden de se prêter à l'exercice.
01:46C'est évidemment calamiteux, mais il ne peut pas y avoir de surprise.
01:50Je reviens à ce que je vous disais tout à l'heure.
01:52Ce qui est surprenant, c'est la surprise exprimée dans les médias.
01:55Et je dirais presque la consternation.
01:58Parce qu'il y a le New York Times et tous les amis traditionnels du Parti démocrate,
02:02sinon de Joe Biden, qui disent, pour le bien du pays, il ne doit plus se présenter.
02:08Ce sont les mêmes qui nous disaient il y a quelques semaines,
02:11j'ai vu Biden, j'ai passé du temps avec lui.
02:14Il est pile-poil sur tout.
02:16Il connaît les nuances de chacun des enjeux importants.
02:19Il est à la loupe sur les dossiers.
02:21Or, clairement, ce n'est pas le cas.
02:23Ce qui s'est passé jeudi, c'était l'irruption du réel dans une campagne
02:27où on avait suspendu ce réel.
02:29Oui, mais alors justement, Stéphane Bureau, c'est ça le problème quand même le plus grave.
02:32Attendez, moi qui suis très loin, vous qui êtes un peu plus près,
02:36et puis des millions de gens avaient vu.
02:38Et pourtant, nous ne sommes ni démocrate, ni républicain dans le secret des lieux.
02:42Depuis des mois, on a vu, mais des mois, même des années,
02:45on a vu Biden murmurer, se tromper.
02:49Il y a eu quand même quelques conférences de presse.
02:51Il y a eu quand même quelques paroles.
02:54Il n'arrivait pas à marcher.
02:55On se rappelle qu'au quatrième anniversaire des cérémonies du débarquement,
03:00où il est arrivé, il se cherchait,
03:02il y avait sa femme, Jill Biden, qui était là,
03:05qui le traînait pratiquement.
03:07Alors, moi, la question vraiment qu'on peut se poser,
03:10parce que vous dites, effectivement, l'entourage était là pour le protéger.
03:14Mais dites-moi, les démocrates, ils ne sont pas tous complètement lobotomisés.
03:18Ils ne sont pas tous avec le dernier neurone qui se bat avec l'avant-dernier.
03:22Ils le voient, ça.
03:23Si moi je l'ai vu, si vous, vous l'avez vu,
03:25si des millions de gens l'ont vu,
03:26depuis des mois et des années,
03:28on ne pense pas se dire, avant d'arriver à cette catastrophe,
03:33vue par des centaines de millions d'Américains et d'autres,
03:36de se dire, attendez, on va essayer quand même d'arranger les choses,
03:39et de le retirer avant.
03:40Comment ça se fait ?
03:41Comment ça se fait ?
03:42Comment on a pu vivre, enfin vivre,
03:44sur quelque chose qui était évident, encore une fois, Stéphane ?
03:48André Bercoff, vous êtes suffisamment rempli d'expérience
03:52pour avoir une intuition sur ce qui s'est passé.
03:55Je vais vous rappeler les paroles de Solzhenitsyn,
03:58qui, parlant d'une autre époque, celle des soviétiques, disait,
04:02ils nous mentent, nous savons qu'ils nous mentent,
04:05ils savent que nous savons qu'ils nous mentent.
04:07Et on est un peu dans ce registre-là, en fait.
04:10La capacité de constater le réel,
04:13et de ce que M. Biden n'est peut-être pas au sommet de sa forme,
04:16est inversement proportionnelle au diplôme distribué.
04:19C'est-à-dire que plus on est diplômé, apparemment,
04:21moins on voyait le réel.
04:22Paul Krugman, qui est un Nobel d'économie,
04:25un columniste dans le New York Times,
04:27faisait partie de ceux qui disaient,
04:29j'aurais peut-être préféré quelqu'un d'autre,
04:31mais j'étais récemment avec Joe, parce qu'on est toujours à tu et à soi,
04:34il est en parfait contrôle de tout.
04:37Depuis trois semaines, vous parliez des images accablantes
04:40lorsqu'on avait célébré D-Day.
04:42J'étais en France avec vous.
04:44La Maison-Blanche, systématiquement, a dit
04:47que ce sont des images qui sont traitées hors contexte,
04:50que ce sont des images menteuses.
04:52On ne parle plus d'ailleurs de deepfakes,
04:54d'images créées par l'intelligence artificielle,
04:56mais de cheapfakes.
04:58Alors ça, c'est la nouvelle expression.
05:00C'est l'usage malveillante d'informations
05:03qui faisait aussi mal paraître le président.
05:05Or, vous le savez, on nous dit depuis un an,
05:08c'est le sort de la démocratie américaine
05:10qui est en train de jouer.
05:12Ça ressemble étrangement à une chanson
05:14que vous entendez, que nous entendons en France.
05:16J'étais encore au pays avec vous hier,
05:18dans le contexte électoral.
05:20C'est l'avenir. Alors il y aura ceux qui sont dans le camp républicain
05:23et tous ceux qui sont aux extrêmes
05:25ne sont donc par définition plus des républicains.
05:27Ça fait quand même beaucoup de Français qui ne sont pas républicains.
05:30Et c'est exactement ce que l'on dit aux Américains.
05:33Éventuellement, je pense qu'il y aura probablement un examen.
05:35On devra avoir sa carte de compétence pour être électeur.
05:38Parce que, manifestement, il y a des électeurs
05:40qui ne comprennent pas les enjeux.
05:42Puisque la démocratie est en jeu.
05:44Et dans les circonstances,
05:46si c'était vrai, comment expliquer,
05:48je reviens à votre question,
05:50mais je peux imaginer, parce qu'on se connaît, vous et moi,
05:52que vous avez quelques intuitions,
05:54comment expliquer que si l'enjeu est si important,
05:57la direction du Parti démocrate
05:59n'est pas plutôt prise la mesure du danger.
06:01Est-ce qu'on peut envoyer quelqu'un qui est,
06:03parce que je veux oser le graber à terre,
06:05mais nous avons, avec nos yeux,
06:07vu ce regard fuyant,
06:09agard, ce visage d'effet.
06:11Et le résultat de ce mensonge,
06:14parce qu'il n'est pas possible
06:16que les gens autour de lui n'aient pas mesuré
06:18l'état dans lequel il était.
06:20Et de fait, ça ne fait pas quelques mois qu'on le protège.
06:22C'est depuis 2020.
06:24Il faut remonter très loin en arrière.
06:26C'est-à-dire que les démocrates,
06:28déplinés en 2020,
06:30ont vu que Bernie Sanders,
06:32qui incarnait la gauche plus radicale,
06:34qui suscitait de la passion,
06:36était un danger.
06:38Péril en la demeure.
06:40Alors on a peut-être choisi, péril,
06:42jeu de demeure, parce qu'en ce moment,
06:44on est un peu là-dedans.
06:46Mais il y avait péril en la demeure
06:48chez les démocrates,
06:50et ils ont fait ensemble le choix
06:52d'un coup d'État presque au sein du Parti
06:54pour voir que Bernie Sanders n'est pas démocrate,
06:56parce qu'il n'y a pas de campagne chez les démocrates.
06:58Il n'y a pas d'avenir politique aux États-Unis,
07:00en dehors des deux grands partis.
07:02Mais ils ont fait corps avec Joe Biden
07:04en disant que c'est celui qui peut sauver la mise.
07:06Et on comprenait à l'époque que c'était peut-être
07:08le candidat d'un mandat.
07:10Celui qui permettrait de détruire Trump.
07:12Mais justement, c'était vous.
07:14Et depuis cette époque, il ne le protège.
07:16On ne le voit pas.
07:18Ce que vous dites, je vois bien,
07:20je sens bien et je partage.
07:22Le problème, c'est qu'en pensant,
07:24c'est-à-dire que c'était le candidat d'un mandat,
07:26ce qui fait réfléchir.
07:28Mais quand même, la question reste posée.
07:30Je veux bien qu'on s'enferme dans le déni.
07:32Je veux bien que les plus diplômés,
07:34ou peu importe, ce n'est pas la diplomatie,
07:36ce n'est pas le diplôme qui fait l'intelligence.
07:38Je comprends tout cela.
07:40Mais comment, à un moment donné,
07:42encore une fois, en vue des images,
07:44et ça remonte bien avant
07:46les cérémonies du débarquement,
07:48on l'a vu à diverses manières,
07:50comment il se fait que
07:52personne, ou alors,
07:54le cercle de famille Biden,
07:56protégé absolument, a fait une muraille
07:58de Chine, comment ça se fait que des gens
08:00du parti, y compris
08:02les Obama, les Clinton,
08:04ceux qui tiraient la marionnette,
08:06ceux qui tiraient les ficelles,
08:08ne l'ont pas vu en disant,
08:10attendez, là la marionnette,
08:12il y a un problème de mécanique,
08:14il y a du mou dans la corde à noeuds.
08:16Comment ça se fait quand même qu'ils ne se sont pas dit
08:18un peu plus tôt, il y a un problème.
08:20Je reste sur ma question, parce que
08:22ça me paraît tellement étonnant,
08:24cette histoire.
08:26Oui, c'est un peu étonnant,
08:28je reviens quand même sur cette idée,
08:30ça fait 4 ans qu'on le protège, rappelez-vous
08:32les élections de 2020, pendant tout
08:34l'été, il était chez lui, au Delaware,
08:36parce qu'on disait que la COVID faisait
08:38qu'il n'était pas possible de faire campagne,
08:40alors que Trump faisait campagne,
08:42lui était dans la cave
08:44chez lui, il faisait des entrevues à distance
08:46quand il en faisait, et il a éventuellement
08:48fait le débat contre
08:50M. Trump, et je dirais que Trump
08:52s'est battu lui-même dans ce débat,
08:54il était tellement
08:56hors des clous, que c'est la performance
08:58de Trump qui a joué contre lui,
09:00davantage que la performance de Biden,
09:02qui n'était pas comparable à ce qu'on avait
09:04jeudi, mais qui n'était pas non plus remarquable.
09:06Donc, depuis l'élection,
09:08on le protège. Pourquoi?
09:10Alors, je n'ai pas de réponse,
09:12parce que si on savait, je saurais aussi
09:14vous dire sur quel titre mis à la bourse,
09:16mais, ce qui est amusant,
09:18parce que vous parlez de M. Obama,
09:20et c'est vrai que c'est un faiseur de roi,
09:22c'est un kingmaker aux États-Unis,
09:24il y a une dynamique depuis quelques mois
09:26que je n'arrive pas à m'expliquer.
09:28D'abord, il était très silencieux,
09:30jusqu'au discours sur l'état de l'union,
09:32qui, au mois de mars, disait-on,
09:34était le rendez-vous où nous allions
09:36mesurer la bonne forme du président.
09:38Et de fait, il est arrivé,
09:40planqué, il avait pris ses vitamines ce matin,
09:42en tout cas, le dosage était parfait,
09:44presque agressif,
09:46appuyé par un prometteur, quand même,
09:48pas laissé à lui-même, parce que, je le dis,
09:50aucune note, aucun prometteur,
09:52donc, appuyé, mais fait une performance,
09:54et où, soudain, tout le monde dit
09:56parfait, Joe, il est prêt, il a le feu
09:58dans le ventre, et là, Obama signale
10:00publiquement qu'il est avec lui.
10:02Or, des conseillers historiques de M. Obama,
10:04et je ne veux pas rentrer dans les détails
10:06qui peuvent être un peu galère pour vous, c'est loin,
10:08mais, les conseillers stratégiques
10:10historiques de M. Obama,
10:12qui, depuis des semaines et des mois, disent
10:14attention, il faut faire gaffe,
10:16David Axelrod, Ben Rhodes, qui était la plume
10:18de M. Obama, disent
10:20ça ne sent pas bon, on devrait. Alors,
10:22on bat le foil chaud, d'un côté, il y a Obama qui dit
10:24je suis là, et de l'autre, les hommes
10:26de l'ombre...
10:28Il y avait des conseillers, il y avait des gens qui disaient
10:30attention, attention, ça ne sent pas bon.
10:32Quelques-uns, qui sont à la place publique
10:34depuis quelques mois, disent ça.
10:36Là, Obama, ce week-end,
10:38a dit, vous savez, c'est une mauvaise soirée,
10:40il ne faut pas trop s'attarder à ça.
10:42J'ai connu ça, et de fait,
10:44mon premier débat en 2012 contre
10:46M. Romney avait été, non pas calamiteux,
10:48mais difficile pour M. Obama.
10:50Alors, il dit, vous savez, un mauvais débat, j'ai connu, je sais de quoi
10:52je parle, ça m'a passé. Et c'est un peu
10:54le message, si vous voulez,
10:56il n'y a rien à regarder, passez votre chemin.
10:58On s'est retrouvé en famille,
11:00d'ailleurs, on est Biden à Camp David
11:02pendant le week-end. La machine autour de lui
11:04fait ronronner cette idée
11:06que tout va bien pour le mieux
11:08dans le meilleur des mondes,
11:10ce n'était qu'une mauvaise soirée. Je pense que tout le monde
11:12n'est pas nécessairement de cet avis, et je crois
11:14qu'on se parle.
11:16Justement, pour parler
11:18de l'avenir, à votre avis, Stéphane,
11:20on ne va pas faire des prédictions, mais quand même,
11:22on voit très très très bien, vous avez parlé
11:24de New York Times, on a vu,
11:26je voyais les after,
11:28comme on dit après le débat, sur CNN,
11:30sur MSNBC et tout ça,
11:32tous les pro-démocrates
11:34qui mettent Trump à la droite
11:36comme, je ne sais pas, le plus grand dictateur du monde,
11:38un peu effondré,
11:40mais en disant, écoutez, non, il faut vraiment
11:42qu'on le remplace,
11:44il faut qu'il parte, etc.
11:46Et vous avez, alors, dit-on,
11:48dites-moi si vous
11:50en êtes d'accord,
11:52on dit que Jill Biden et tout l'entourage
11:54de la famille Biden se bat,
11:56mais vraiment, comme des fous, pour qu'il reste,
11:58pour le convaincre de rester,
12:00et évidemment, il faut que lui dise, moi je suis d'accord,
12:02je m'en vais, et
12:04beaucoup d'autres, aujourd'hui, se posent des questions.
12:06Est-ce qu'à votre avis,
12:08vous voyez, est-ce que
12:10dans les semaines, parce qu'il ne reste plus beaucoup de temps,
12:12il y a 4 mois, bon, 4 mois, ça va,
12:14il n'y a pas encore le congrès,
12:16le congrès qui nomme,
12:18enfin, les...
12:20la convention, pardon, vous avez raison,
12:22voilà, est-ce que
12:24à votre avis,
12:26comme ça, on ne peut pas,
12:28il va s'accrocher,
12:30le clan Biden va s'accrocher jusqu'au bout,
12:32ou à votre avis, ça risque de changer
12:34avant la convention, et évidemment, à la convention,
12:36qui nomme le candidat?
12:38Alors, la version du
12:40Politburo, en date d'aujourd'hui,
12:42qui nous vient du
12:44Camp David, c'est que la famille Biden
12:46est unie, et apparemment, un de ses bons conseillers,
12:48c'est Hunter Biden,
12:50dont on peut peut-être douter du jugement.
12:52Là aussi, il y a un peu d'ironie,
12:54mais le New York Times, très sérieusement,
12:56nous a dit que quelqu'un qui était important
12:58dans le cercle restreint des conseillers
13:00de M. Biden, c'était son fils Andrew.
13:02Je ne sais pas si c'est le meilleur des jugements.
13:04Rappelons l'ordinateur portable.
13:06Rappelons le laptop.
13:08Et beaucoup d'autres choses.
13:10Donc,
13:12officiellement, au moment
13:14où on se parle, on voit de l'avant.
13:16La famille est solidaire.
13:18C'est la version officielle. Je pense qu'on gagne
13:20un peu de temps, et on consulte beaucoup.
13:22On consulte les grands argentiers,
13:24seront-ils au rendez-vous? On nous a dit
13:26en fin de semaine que personne ne doutait
13:28que l'argent continuait à entrer.
13:30C'est une machine très coûteuse que de mettre
13:32dans une campagne présidentielle. On va attendre
13:34de voir l'impact dans les sondages. Déjà,
13:36ça commence à se dessiner, mais il faudra laisser un peu
13:38de temps pour bien mesurer tout ça.
13:40Je pense que c'est les prochaines étapes. Mais je faisais partie,
13:42il y a plusieurs mois, de ceux qui disaient
13:44qu'il y a de fortes chances que M. Biden
13:46ne se rende pas au 20 janvier.
13:48Il y avait, il y a quelques mois,
13:50plusieurs bretelles qui auraient pu
13:52être empruntées pour sortir de l'autoroute
13:54présidentielle. Il en reste de moins en moins.
13:56Il en reste de moins en moins.
13:58Une convention ouverte, André, est tout à fait possible.
14:00Elle ne ravit pas tout le monde
14:02parce que c'est l'inconnu.
14:04Et les grands patrons du parti aiment bien
14:06justement qu'il n'y ait pas d'inconnu.
14:08Historiquement, dans les élections américaines,
14:10dans le processus de sélection,
14:12ce sont ces exercices de convention
14:14qui permettaient de choisir les candidats.
14:16Et on s'est un peu,
14:18je dirais, de ce point de vue
14:20mis à l'ordre du jour. C'est-à-dire un exercice
14:22plus transparent, plus démocratique,
14:24qui est choisi. Or, ils sont choisis.
14:26Ils devraient couronner au mois d'août prochain
14:28Joe Biden, mais ils pourraient très bien
14:30les libérer. Dire, j'ai servi
14:32pour le bien de la nation,
14:34j'ai compris. Et il y aura
14:36une convention ouverte. Donc tout est
14:38ouvert, Stéphane Bureau, d'ici là.
14:40C'est possible. C'est possible.
14:42Mais je pense qu'il va s'accrocher.
14:44M. Biden est un entêté.
14:46C'est quelqu'un de têtu.
14:48Alors peut-être qu'il ne se souvient pas de tout.
14:50Mais je pense que les réflexes primaires
14:52où sa personnalité profonde
14:54est encore là.
14:56Et il ne va pas passer la main
14:58facilement. Mais je crois que les pressions
15:00pourraient augmenter.
15:02Quoi qu'on en dise, le président
15:04souverain, si les chiffres
15:06dans les sondages sont désastreux,
15:08ça pourrait l'être, si le fric
15:10n'entre pas,
15:12il y aura d'autres gens qui commenceront.
15:14Alors ça peut être M. Obama, ça peut être Mme Pelosi,
15:16qui diront, Joe,
15:18il est temps pour toi de
15:20faire quelque chose.
15:22Et il va faire place.
15:24Qui votera verra, Stéphane Bureau.
15:26En tout cas c'est une situation
15:28quasi-shakespearienne.
15:30On ne va pas parler de César et de Brutus.
15:32Mais nous sommes dans une situation intéressante.
15:34Chez nous, c'est plutôt
15:36Néron et Caligula.
15:38Là-bas, ça va être plutôt César
15:40et Brutus, en tout cas très intéressant.
15:42Merci Stéphane Bureau, en direct
15:44de Montréal, pour nous rappeler
15:46un peu les terrifiants
15:48de la réalité.
15:50A très bientôt à Paris, dans votre studio.
15:52Et bien, avec plaisir.
15:54Merci Stéphane Bureau de vous être levé tôt
15:56ce matin pour venir intervenir
15:58dans l'émission d'André Bercoff, Dans tous ces états.
16:00On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
16:02On revient dans un instant pour les perles et les huées.
16:04Bravo d'André Bercoff.