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00:00Ludovic De Foucault est donc avec nous en plateau.
00:02Rebonjour Ludovic, alors les grandes manœuvres, ça y est, ont commencé.
00:06C'est la bataille des triangulaires qui s'annonce.
00:09Oui, parce qu'on va avoir un nombre très important de triangulaires pour ce second tour.
00:13307 triangulaires recensés par le ministère de l'Intérieur.
00:15Pour rappel, en 2022, il y en avait huit et en 2017, il n'y en avait qu'une seule.
00:20Juste pour rappeler rapidement une triangulaire.
00:22Les quarts de chiffre.
00:23Oui, c'est impressionnant.
00:25Une triangulaire, c'est quoi ?
00:26C'est quand, dans une circonscription, on a trois candidats qualifiés
00:29pour le second tour et dans ces quatre figures, les candidats les moins bien placés
00:34peuvent se désister et appeler leurs électeurs à reporter leur voix
00:37sur le candidat qui serait le plus susceptible de remporter le scrutin contre l'extrême droite.
00:41Alors, ces appels au désistement, ces consignes de vote, quelles sont-elles ?
00:45Alors, on en a entendu quelques-unes dans le sujet d'Elliott.
00:48On a vu que pour le Nouveau Front Populaire, c'est très clair.
00:50Tout candidat arrivé troisième devra se désister et c'est le cas, par exemple,
00:54dans le Calvados, très concrètement, où Elisabeth Borne,
00:57ancienne première ministre, pourrait être sauvée par le retrait d'un candidat LFI.
01:01Aucune voix pour le RN, c'est aussi les lignes de Gabriel Attal, là aussi, on l'a entendu,
01:06ça passera par le désistement de candidats ensemble pour la République arrivée troisième.
01:11Et là aussi, exemple concret, Albane Branlant s'est désistée en faveur de François Ruffin dans la somme.
01:16Mais c'est François Ruffin, c'est-à-dire, oui, c'est un insoumis,
01:20mais c'est une figure plus consensuelle au sein de la gauche
01:24et que la majorité sortante peut considérer comme faisant partie de l'arc républicain,
01:28du camp républicain, parce que c'est là que ça devient compliqué.
01:31Comme l'a dit François Béroux, je le cite, j'ai un problème avec LFI.
01:37Le centriste dit qu'il faut… – Comme beaucoup d'ailleurs.
01:38– Eh oui, et comme beaucoup, et il n'est pas le seul à le penser.
01:41Donc il dit, François Béroux, il faut regarder au cas par cas,
01:44circonscription par circonscription, et donc ça dilue un peu le message,
01:48ça peut semer la confusion.
01:49Édouard Philippe, lui, allié à la majorité présidentielle,
01:52chef du parti Horizon, ancien Premier ministre,
01:55est beaucoup plus tranché sur la question, on va l'écouter.
01:58Pour le second tour, j'appelle à voter, bien entendu,
02:02pour les candidats Horizon, Renaissance et Modem qui demeurent en lice.
02:07À défaut, lorsqu'ils sont opposés aux extrêmes,
02:11j'appelle à voter pour ceux qui, de la gauche sociale-démocrate,
02:15écologiste et communiste, à la droite libérale et conservatrice,
02:19au-delà de différences réelles et assumées,
02:22ont en commun l'attachement à la liberté,
02:26à l'ordre dans les comptes publics et dans la rue,
02:29au respect de l'État de droit, à l'indépendance de la justice.
02:33– Quand on entend Édouard Philippe, on comprend bien que c'est du ni-ni.
02:35– Oui, c'est ça, ni Rassemblement national, ni la France insoumise.
02:39C'est-à-dire que dans certaines circonscriptions,
02:42on laisserait éventuellement les électeurs s'abstenir ou alors voter blanc
02:46et donc éventuellement laisser le Rassemblement national l'emporter.
02:49– Oui, alors du coup, si ce n'est ni Rassemblement national, ni LFI,
02:53c'est-à-dire que dans certaines circonscriptions,
02:54ah pardon, je suis à l'orbitant, ça c'était vous,
02:58et du côté de la droite et des Républicains, parce qu'on n'en a pas encore parlé.
03:01– Alors là, c'est ponce-pilates, on s'en lave les mains,
03:04votez selon votre conscience, c'est la phrase qui est écrite dans le communiqué.
03:10Et on a une personnalité comme François-Xavier Bellamy, par exemple,
03:13qui estime qu'aujourd'hui le principal danger,
03:14c'est un gouvernement d'extrême-gauche.
03:16Alors, je ne prête pas de mauvaises intentions à ce stade à François-Xavier Bellamy,
03:20mais on peut s'attendre à ce genre de déclarations dans les jours qui viennent.
03:23Des déclarations de ce type qui montreraient que,
03:27sans tout à fait s'allier au Rassemblement national
03:29ou assumer l'entièreté du projet du Rassemblement national,
03:32on pourrait avoir des personnes qui indiqueraient qu'elles ne diraient pas non,
03:36pourquoi pas, à un poste de ministre.
03:38La politique reprend aussi ses droits dans cette campagne de l'entre-deux-tours.
03:42Donc on n'est pas encore à l'abri de surprises pendant cet entre-deux-tours.
03:45Et c'est ce qu'on disait, cette campagne va être assez mouvementée.
03:48Donc il faut attendre de voir ce qui va se passer dans les prochains jours.
03:50Merci beaucoup Ludovic.
03:51On vous retrouve bien sûr tout au long de la matinée
03:53pour continuer à commenter ces résultats du premier tour de ces élections législatives.