• il y a 4 mois
Cette semaine, invitée exceptionnelle dans Sports Stream ! L'une des plus grandes légendes du basket féminin français, Isabelle Yacoubou, sera sur notre plateau. Récemment retraitée, elle sera à partir de la saison prochaine sur le banc du TGB avec son coach de toujours, François Gomez. En deuxième partie d'émission, nous partirons à la rencontre de Valérie Favier, quadruple championne du monde de Kettlebell.

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Transcription
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien, 20ème numéro de SporStream ce soir
00:00:13et on accueille une légende du basket français, il s'agit d'Isabelle Yacoubou !
00:00:17Salut Isabelle ! Tu vas bien ? Ça va et toi ?
00:00:23Ouais, ça va super ! Alors, écoute bien !
00:00:26Ça a inspiré pas mal d'artistes ton prénom, de toutes les générations !
00:00:35C'est vrai, les yeux bleus, partant d'Isabelle à les yeux jusqu'à aujourd'hui !
00:00:38Exactement, qui a été reprise par les inconnus, c'était assez drôle !
00:00:43Isabelle, tu étais déjà passée dans SporStream en visio ?
00:00:46Oui, absolument ! Il y avait la promesse de venir vous voir, mais voilà, me voici !
00:00:51C'est super, comment tu vas ?
00:00:53Ça va mieux, vraiment mieux !
00:00:58On va parler de plein de choses avec toi, de ta carrière,
00:01:00on va revenir sur des moments marquants de ta carrière, de ton actu aussi,
00:01:03mais avant, on va parler musique ! J'adore la musique, on en parle toujours dans cette émission !
00:01:07Je t'ai demandé de choisir une musique, tu en as choisi deux !
00:01:11On va écouter la première, tout de suite !
00:01:15Et tu vas nous expliquer pourquoi tu as choisi cette musique.
00:01:18Alors, est-ce que tu peux nous dire quelle est cette musique, Isabelle ?
00:01:20C'est une chanteuse de chez moi, du Bénin, qui s'appelle Sésima,
00:01:24et c'est l'Emiwé. L'Emiwé, c'est comme une prière,
00:01:30d'ouverture, de grâce, de bénédiction, et j'aime beaucoup le flow.
00:01:36Déjà, j'aime beaucoup le temps, c'est pas très excité,
00:01:41peut-être parce que je vieillis, j'en sais rien !
00:01:44Mais j'aime beaucoup les paroles, c'est-à-dire que,
00:01:47peu importe le chemin, on a une sorte de confiance en la vie
00:01:52pour équilibrer les choses, et j'aime beaucoup.
00:01:56On va écouter la deuxième musique, ça change un peu !
00:01:59Un peu ?
00:01:59Un peu !
00:02:03Vianney, Comment on fait ?
00:02:05Cette musique, j'ai écouté un peu, j'ai regardé les paroles,
00:02:08elle te correspond vachement bien, parce qu'elle explore un peu le thème de la résilience,
00:02:13la capacité à faire face aux situations difficiles.
00:02:17C'est une musique qui te correspond, je trouve.
00:02:19Bah oui, et puis en plus, c'est d'actualité, parce que
00:02:22les choses qu'on prévoit, qu'on décide, ne se passent toujours pas comme on l'a établie,
00:02:27ou prévue, ou rêvée, et comment trouver la force de toujours y aller ?
00:02:33C'est souvent une question qu'on me pose dernièrement, comment ça va ?
00:02:35Bah, je sais pas, j'y vais, je me lève tous les jours,
00:02:39et on essaie d'affronter chaque jour sa peine,
00:02:43le pied devant l'autre, et on fera le point plus tard.
00:02:46Justement, après quasiment 18 saisons pro, 147 sélections d'équipe de France,
00:02:51beaucoup de titres, beaucoup d'émotions,
00:02:53tu avais décidé de marquer la fin de ta carrière sportive à l'issue de cette saison,
00:02:58ça s'est pas passé comme tu avais prévu,
00:03:00il y a eu une blessure évidemment au genou qui t'a gêné,
00:03:03et qui t'a contraint surtout à prendre la fin de ta carrière beaucoup plus tôt que prévu,
00:03:06en janvier, fin janvier.
00:03:08Comment tu l'as vécu ça, le fait que tu avais prévu une fin marquée,
00:03:11et au final tu as dû prendre un peu plus tôt ?
00:03:14C'est-à-dire que l'athlète de haut niveau, on a un ego comme ça,
00:03:19donc on pense qu'on peut y arriver parce que,
00:03:22là où tout le monde nous dit non on ne peut pas,
00:03:24on a montré, démontré qu'avec le travail, avec la persévérance,
00:03:28avec cette résilience-là, on y arrivait,
00:03:30et je trouve ça hyper humain d'être rappelé dans mon humanité.
00:03:37J'ai pris un coup d'humilité dans cette épreuve,
00:03:44qu'en fait, non on ne décide pas,
00:03:47et finalement je trouve que c'est peut-être la meilleure chose qui me soit arrivée,
00:03:51parce que si j'avais fait une saison comme l'an dernier,
00:03:54encore dans les performances et tout ça,
00:03:57ce que je faisais sur le terrain quand j'étais encore apte,
00:04:01peut-être que j'aurais eu le remords de me dire
00:04:03est-ce que je n'aurais pas pu en faire un de plus ou pas ?
00:04:06Là, la question ne se pose même pas.
00:04:08Donc, d'une manière ou d'une autre, l'arrêt a été brutal,
00:04:10mais ça m'a permis d'accepter, de consommer cette fin-là
00:04:15comme une fin tout simplement définitive.
00:04:17On voit quelques images de toi à Tarbes sur le terrain.
00:04:19Justement, quand tu revois ces images,
00:04:21est-ce que ça te manque, cette bataille dans la raquette,
00:04:24ces moments-là, le Money Time où on t'a vu exulter après un point,
00:04:27ça te manque tout ça, même si ça fait peu de temps que tu as arrêté ?
00:04:30Alors, pour l'instant, pas encore.
00:04:32J'attends de voir encore, j'avoue que
00:04:35je vais à l'entraînement, je suis les filles encore de près.
00:04:39Pour l'instant, je suis juste soulagée de ne plus avoir mal dans mon corps tous les jours.
00:04:41C'est fou, mais juste la notion de me dire que je vais à l'entraînement
00:04:45et que je ne me pose pas la question
00:04:46est-ce que je vais réussir à finir mon entraînement,
00:04:49c'est peut-être parce que j'étais arrivée dans une sorte de burn-out aussi.
00:04:53Tu te posais ces questions-là ?
00:04:53Oui, de la gestion, tous les jours.
00:04:56C'est-à-dire que depuis octobre, j'ai été blessée,
00:04:57je suis partie en éducation, je suis revenue.
00:05:00Et tous les entraînements, on a dû remodifier complètement mon emploi du temps.
00:05:04Je ne m'entraînais quasiment plus avec les filles.
00:05:06Beaucoup de travail de musculation et de décharge.
00:05:09Très, très peu de collectif pour pouvoir jouer et ça fonctionnait.
00:05:13Mais ça demandait quand même un travail.
00:05:15Et surtout, tous les jours, je me réveillais, je ne savais pas comment je serais.
00:05:19Un jour, je me sens super bien.
00:05:21Le lendemain, je ne peux pas poser le pied par terre.
00:05:22Donc là, c'est d'abord le soulagement par rapport à ça.
00:05:27Et puis forcément, en plus, quand tu n'es pas bien physiquement,
00:05:29ça a des répercussions aussi sur ton mental.
00:05:31Forcément.
00:05:32Donc ça a dû être compliqué à gérer.
00:05:33J'ai eu un burn-out.
00:05:35J'emploie mes mots avec vraiment beaucoup de précaution.
00:05:38Mais c'est vraiment ça.
00:05:39C'est-à-dire qu'on arrive dans une sorte...
00:05:42Le corps, ça va.
00:05:43Mais la tête ne suit plus.
00:05:45La tête ne va pas.
00:05:47Même si elle essaye de porter, il y a quand même des signes.
00:05:49Moi, je commençais à avoir beaucoup, beaucoup d'insomnie.
00:05:52Une grosse fatigue.
00:05:53Sachant que déjà, ma vie autour du basket est déjà bien riche.
00:05:59Maman de mes deux enfants en formation pour devenir entraîneur.
00:06:02Donc il y avait quand même beaucoup, beaucoup déjà de charges en dehors.
00:06:05Donc c'est vrai qu'il y avait cette fatigue-là qui commençait à s'installer.
00:06:09Ça créait un petit peu d'anxiété.
00:06:11Donc non, c'est une fin bienvenue, on va dire.
00:06:15Je voulais te demander au début comment se passe la vie en dehors des parquets.
00:06:17Mais finalement, tu y es toujours quand même beaucoup.
00:06:20On le précise.
00:06:21Tu vas intégrer officiellement le staff du TGB à Tarbes l'an prochain.
00:06:25Mais là, tu es déjà quand même sur le banc.
00:06:27On te voit donner des consignes aux joueuses.
00:06:28Être proche aussi de François Gomez, le coach principal.
00:06:32Quel est ton rôle précisément dans cette période de transition ?
00:06:37Le rôle, il est en transition.
00:06:39J'ai envie de dire, j'ai la chance d'évoluer avec un entraîneur.
00:06:43François, c'est juste...
00:06:46Je n'ai jamais vu ça dans ma vie.
00:06:49Évidemment qu'il a la volonté de me former pour mon futur métier.
00:06:52Mais il me dit, si on peut prendre un aujourd'hui, on prend un aujourd'hui.
00:06:56Et malgré le fait que je sois en rééducation,
00:06:58que je ne sois pas présente avec les filles tout le temps,
00:07:00que je ne fais pas les déplacements parce que je suis en accident au travail,
00:07:02que je ne suis plus dans le groupe avec les filles.
00:07:07À chaque fois que je viens,
00:07:08il me laisse toujours la liberté de pouvoir prendre la parole,
00:07:10de pouvoir parler aux filles, de pouvoir apporter.
00:07:13Et il légitimise mon propos auprès des filles.
00:07:18Et aujourd'hui, je ne peux pas avoir un plus gros cadeau.
00:07:22Parce qu'il faut savoir que quand on commence la saison en tant que coéquipière
00:07:27et qu'en milieu de saison, on se met en assistant de coach,
00:07:32il y a même un truc au niveau des joueuses, ça ne passe pas.
00:07:34Il y a une sorte de légitimité qui n'est pas établie.
00:07:37Donc les mêmes choses qui vont être dites en tant que joueuse,
00:07:40aujourd'hui, si je les dis, elles ne sont pas reçues pareil.
00:07:43Et à moi de trouver ma nouvelle place aussi dans ce fonctionnement,
00:07:46ce qui n'est pas évident.
00:07:47Parce que moi, je continue à leur parler comme quand j'étais joueuse,
00:07:50mais je ne peux plus parce que je ne suis plus sur le terrain avec elles.
00:07:53Et à elles aussi de pouvoir s'ouvrir aussi au fait que finalement,
00:08:00Isa va être dans ce rôle-là et non, ce n'est plus notre coéquipière, c'est un coach.
00:08:04Donc ce n'est pas évident, mais tous les jours, on apprend et on grandit.
00:08:07Justement, le coaching, est-ce que c'est quelque chose qui, très vite,
00:08:09t'a intéressé même quand tu étais joueuse, la tactique ?
00:08:14Alors très vite, je ne sais pas, mais autour des années 2014,
00:08:20j'avais déjà pensé arrêter ma carrière à l'époque.
00:08:22Et c'était une réflexion, mais j'avoue que le rythme des entraîneurs me faisait peur.
00:08:27À l'époque, je voulais être maman et la vraie question jusqu'à aujourd'hui,
00:08:31finalement, elle ne me quitte pas, c'est comment je vais réussir à allier les deux.
00:08:35Aujourd'hui, je sais que le plus gros frein que j'ai de pouvoir faire ce métier,
00:08:39c'est ma capacité à allier ma vie professionnelle et ma vie personnelle.
00:08:46Et encore une fois, à moi, mon premier métier, c'est maman.
00:08:49Je souhaite, je croise des doigts, je mets tout en œuvre pour pouvoir organiser mon temps
00:08:54et ne pas me sentir insuffisante dans l'un ou dans l'autre,
00:09:00mais ça va être le challenge de ma carrière, je pense.
00:09:03Tu penses que c'est plus dur d'être coach que joueuse ?
00:09:06C'est peut-être plus chronophage, ça t'occupe peut-être plus l'esprit ?
00:09:09Absolument, absolument.
00:09:11La première semaine, quand j'ai arrêté, j'ai fait ouf.
00:09:14Et la deuxième semaine, on commence déjà à parler avec François
00:09:17de la construction de l'équipe l'année prochaine.
00:09:19Et en fait, je l'appelle très vite, je dis mais en fait, je ne dors plus.
00:09:22C'est-à-dire que je dors, je vais me réveiller la nuit et je vais dire
00:09:25mais est-ce que telle joueuse ne correspond pas au profit ?
00:09:27Bien sûr que ça prend plus de temps et comme j'ai envie de dire,
00:09:31mais un entraîneur n'a plus de vie en fait.
00:09:35Tu vis, tu manges, tu dors, tu basquetes
00:09:37et tu es toujours dans la réflexion de comment je fais pour faire matcher
00:09:41non seulement des potentiels, donc des performances,
00:09:45mais aussi des personnalités parce que tu peux avoir des joueuses
00:09:49techniquement sur le terrain qui s'entendent très bien
00:09:52mais qui dans la vie du groupe ne vont pas matcher.
00:09:55Donc, qu'est-ce que tu priorises ?
00:09:57Comment tu fais pour créer un cadre où chacun arrive à ses esprits ?
00:10:01Enfin non, ça part très très loin.
00:10:03Mais bon, moi, j'aime ça aussi.
00:10:05Je suis quelqu'un d'hyperactif, donc ça me permet aussi
00:10:08de mettre mon énergie dans quelque chose de précis
00:10:10et pas m'éparpiller un peu partout.
00:10:12Oui, et puis tu étais déjà un peu dans ce rôle-là,
00:10:14même vers la fin de ta carrière, dans la transmission vers les jeunes.
00:10:17En plus, tu as de la chance parce qu'il y a beaucoup de jeunes
00:10:19et qui t'admirent, qui t'adorent.
00:10:21Donc si, ça te permet de transmettre le basket à ces joueuses-là finalement.
00:10:25J'ai envie de dire même que ça a commencé déjà à l'étranger,
00:10:28à Skio dans un rôle où même si je n'étais pas capitaine
00:10:31avec une catégorie de joueuses anciennes qui arrivaient à leur retraite,
00:10:37j'avais l'équipe qui m'était quand même confiée
00:10:39avec beaucoup de jeunes qui arrivaient, la génération Zandalazini,
00:10:42la continuité à Bourges avec les Chartereaux, les Rupert et les Astiers.
00:10:46Donc j'ai toujours été un peu dans ça.
00:10:48Moi, c'est vrai que c'est quelque chose qui m'anime énormément.
00:10:50C'est naturel chez toi ou tu as dû travailler sur ça,
00:10:54la transmission envers les jeunes générations ?
00:10:57Je ne sais pas si j'y travaille.
00:11:00Je pense que non, j'ai envie.
00:11:02C'est une envie profonde.
00:11:04Au début, je ne voulais pas forcément faire coach.
00:11:06J'ai fait un programme de FIBA et ça s'appelle Lifestyle Advisor.
00:11:12C'est en gros un conseiller des choix de vie.
00:11:15C'est comme un agent, mais on n'a pas le côté contractuel.
00:11:18Donc conseiller les athlètes, peu importe le domaine,
00:11:21comment préparer leur journée, leur saison pour arriver à la performance.
00:11:27Moi, je pense que de toutes les expériences que j'ai vécues,
00:11:30et il y en a pas mal, je me suis dit qu'il y avait des choses à partager,
00:11:34des choses que j'aurais aimé recevoir quand j'étais jeune
00:11:37et qui m'auraient peut-être fait gagner du temps.
00:11:40Donc oui, j'ai toujours eu la volonté d'être une sorte de dynamiteur
00:11:44pour les jeunes aujourd'hui.
00:11:46Et si ça peut leur permettre de franchir des capes plus rapidement,
00:11:49dans la performance plus vite.
00:11:51Isabelle, on sait quel genre de joueuse tu as été.
00:11:54Une leader, une chose de caractère, la joie de vivre aussi,
00:11:58qui est assez communicative d'ailleurs.
00:12:00Moi, j'ai une question à te poser très précise.
00:12:02Quel genre de coach tu souhaites devenir ou tu penses devenir ?
00:12:06Je ne sais pas du tout.
00:12:08Ça, c'est une bonne question, mais j'espère le même coach.
00:12:14J'espère un coach qui donne envie, qui donne envie, tout simplement.
00:12:22Que les gens ont envie de venir jouer chez moi,
00:12:25j'ai envie de venir partager ma manière de voir les choses.
00:12:34Je crois beaucoup au plaisir.
00:12:36Quand on prend du plaisir et quand on est bien dans son environnement,
00:12:40on ne peut que performer.
00:12:42Je l'ai expérimenté moi-même.
00:12:44Donc tout ce que je suis aujourd'hui, je vais essayer de le mettre à ce service-là.
00:12:49C'est-à-dire que je ne me force pas à être qui je suis.
00:12:52Je pense que je suis aussi exigeante et intransigeante des fois à outrance
00:12:57parce que je l'ai été envers moi-même.
00:12:59Donc aujourd'hui, les jeunes au club, quand on parle avec elles,
00:13:03tu ne te rends pas compte.
00:13:04Ce que tu demandes, c'est dur.
00:13:06C'est dur, mais vous voulez atteindre aussi un rêve qui est forcément extraordinaire.
00:13:11Et pour avoir des choses extraordinaires, il faut s'en donner les moyens.
00:13:15Il n'y a pas de secret là-dessus.
00:13:17Je pense que le côté bienveillance, le côté communication que j'ai
00:13:23permet de mettre tout le monde au même niveau et qu'il n'y ait pas de quiproquo.
00:13:29Donc je serai, je pense, un coach très exigeante, un peu dur des fois,
00:13:34mais toujours dans le sens de l'équipe, dans le sens de la construction
00:13:38et de la performance et de l'évolution du joueur, je pense.
00:13:42Tu aimerais coacher en LFB ou alors tu ne t'interdis pas aussi de coacher des hommes,
00:13:46par exemple, pourquoi pas ?
00:13:47Je ne me mets aucune barrière.
00:13:49C'est-à-dire même partir à l'étranger.
00:13:52Je ne sais pas.
00:13:54Je m'ouvre à toutes les possibilités.
00:13:57Aujourd'hui, mon aventure commence.
00:13:58Déjà, il faudrait que j'ai mon diplôme et que je puisse...
00:14:01Parce que c'est vrai que le diplôme, en soi, ce n'est pas ce qui nous fait
00:14:04devenir un entraîneur, mais c'est quand même un sésame qui vient aussi
00:14:08légitimer beaucoup de choses.
00:14:10Et après, j'attends surtout ces trois années-là auprès de François
00:14:14pour pouvoir grandir.
00:14:15Et comme je dis, j'ai eu dix ans pratiquement pour devenir une joueuse professionnelle.
00:14:19Là, j'aurai trois ans pour devenir entraîneur et l'entraîneur que j'ai envie d'être.
00:14:24Et le challenge, après, on verra vers où je veux aller.
00:14:29Parlons un peu de cette saison.
00:14:30Tu n'es plus sur le terrain, mais Tarbes réalise une superbe saison.
00:14:33Vraiment, qualifiée en play-off, avec un effectif, comme d'habitude, à Tarbes.
00:14:37Très jeune, mais il y a beaucoup de talent.
00:14:39Comment t'analyses cette saison 2023-2024 UTGB ?
00:14:44Je sais très bien que François Gomez ne sera malheureusement pas
00:14:49l'entraîneur de l'année.
00:14:50Je dis malheureusement parce que pour moi...
00:14:53Je n'ai rien dit.
00:14:54Ça fait des années qu'il le mérite, mais le travail qui est fait là-bas,
00:14:58il faut quand même le rappeler.
00:15:00Il y a un an, ce club a failli disparaître.
00:15:03Les gens, on oublie.
00:15:05Il y a un an.
00:15:06Ce n'est pas si longtemps que ça.
00:15:08Il y a 7 mois, quand on commence la saison, au bout de 2-3 matchs,
00:15:13les gens nous expliquent qu'on sera en Ligue 2.
00:15:16On a entendu tout ça.
00:15:18Et aujourd'hui, quand je vois tout le monde...
00:15:21Alors là, comment ça se fait qu'on perd Bourges à la maison ?
00:15:28Ce qui est beau dans notre métier, c'est que les gens ont une mémoire courte.
00:15:32Ça nous permet d'aller toujours travailler pour aller...
00:15:35Essayer de pousser ce plafond de verre et toujours chercher plus haut.
00:15:40Mais le travail qui est fait là, il dure depuis des années.
00:15:44Il a commencé avec François.
00:15:46Il a repris avec son retour quand il est revenu au TGB.
00:15:50Et depuis un an, on a la chance d'avoir une présidente,
00:15:53Jeannie Cointe, qui est venue aux affaires
00:15:56et qui nous a littéralement sauvé de la faillite.
00:15:59Et qui aujourd'hui arrive avec un vrai projet de performance de haut niveau.
00:16:03Et ça, je trouve que ça vient récompenser tout le travail
00:16:07qu'a fait un seul homme, François Gomez.
00:16:10Donc je ne me surprends pas,
00:16:13même si des fois, je le regarde sur certains coups.
00:16:15Je dis, mais t'es un sorcier.
00:16:17On peut l'imaginer, on peut le rêver.
00:16:19Moi, je me rappelle, on avait parlé au début.
00:16:21Il m'a dit, c'est quoi ta saison parfaite pour finir ta carrière ?
00:16:24Je dis, mais franchement, une finale de Coupe de France et des playoffs.
00:16:28Alors qu'on venait de perdre de 30 points à domicile contre Villeneuve.
00:16:32Et c'est la saison qui me promettait.
00:16:35Là, aujourd'hui, je n'y suis plus sur le terrain.
00:16:38Mais c'est ce qu'elles sont en train de réaliser.
00:16:40Et de voir que c'est grâce à ces enseignements,
00:16:43grâce à tout ce cadre qui est en train de se mettre en place à Tarbes,
00:16:47que ces jeunes sont en train d'évoluer
00:16:49et s'y sont appropriés le projet aujourd'hui.
00:16:51Et le vivre comme ça, c'est juste magnifique.
00:16:53Oui, et c'est d'autant plus remarquable.
00:16:56Tu étais là en joueuse d'expérience,
00:16:58qui apportait une stabilité.
00:17:00Là, il n'y a quasiment que des jeunes.
00:17:02Peu d'expérience en ligue aussi, il faut le souligner.
00:17:04Parce qu'il y a des jeunes dans le championnat
00:17:06qui ont déjà beaucoup d'expérience.
00:17:08À Tarbes, ce n'est pas le cas.
00:17:09Non, à Tarbes, la plus ancienne, c'est la deuxième saison.
00:17:12On a Marie-Paul, Carla, c'est leur deuxième saison en LFB.
00:17:16Et avec deux saisons en LFB,
00:17:18elles ont pris possession des lieux, j'ai envie de dire.
00:17:21Et c'est pour ça que j'ai arrêté.
00:17:24J'aurais pu repartir en rééduc et revenir,
00:17:26c'est ce qu'on me proposait le staff médical.
00:17:28Mais j'ai dit à François, mais elles sont prêtes.
00:17:30C'est-à-dire que depuis l'an dernier,
00:17:32bien sûr, on les prépare à ça.
00:17:34Peut-être que...
00:17:36Et puis c'est la vie aussi, c'est normal, on plante,
00:17:38les fruits n'arrivent pas tout de suite.
00:17:40Mais le travail, il a été fait.
00:17:42Elles étaient prêtes à éclore.
00:17:44Et pour ça, il ne faut pas aussi prendre de la place.
00:17:47Une Isabelle Yacoubou, ça prend de la place dans une équipe.
00:17:49Il faut lui donner les ballons.
00:17:50Et puis moi, je suis une compétitrice, même à 37 ans,
00:17:53je voulais toujours dominer.
00:17:55Quand on a une comme ça, des filles comme Jess Zodia,
00:17:58qu'on voit un peu plus dans cette deuxième partie.
00:18:00Exactement.
00:18:02Du coup, la place que je prenais,
00:18:04elle n'était pas à elle.
00:18:05Le fait que je ne sois plus là, mais ça y est,
00:18:07elle se développe.
00:18:09Dominique Malonga qui déploie 16 ailes.
00:18:12Et puis chacun trouve sa place,
00:18:14mais parce qu'elles étaient déjà prêtes, en fait.
00:18:16C'est beau, je trouve, parce que tu arrives déjà,
00:18:18alors que tu as arrêté il y a peu de temps,
00:18:19à avoir déjà vachement de recul.
00:18:21Peut-être sur ce que tu as apporté dans ce groupe
00:18:23et aussi, peut-être, entre des grandes guillemets,
00:18:26ce que tu empêchais parfois en prenant la place d'une autre.
00:18:28Bien sûr.
00:18:29Je trouve ça vachement bien d'avoir déjà cette analyse.
00:18:31Mais c'est important.
00:18:32Ce n'est pas pour rien que tu vas être assistante.
00:18:35C'est important, parce qu'à un moment donné,
00:18:37on sait ce qu'on amène dans la balance.
00:18:39Mais il faut être aussi capable,
00:18:41dans le projet de revenir à Tarbes.
00:18:43Moi, François m'a dit, je veux que tu nous aides
00:18:46à remonter ce club-là.
00:18:48L'an dernier, j'étais triste parce qu'on refait les play-downs.
00:18:53Ça n'a rien en plus par ça.
00:18:55Oui, ça n'a rien, mais on les fait quand même.
00:18:57Les gens ne se rappellent que de ça.
00:18:59Même s'il y a eu plein de choses qui ont été faites,
00:19:01je pense qu'aujourd'hui, on bénéficie d'une affluence au TGB
00:19:04qu'ils n'ont jamais connue.
00:19:06Oui, j'ai envie de dire que c'est mon retour
00:19:08qui a participé à ça.
00:19:10Le fait de revenir, il y a des valeurs
00:19:12que les gens ont reconnues en ce geste-là.
00:19:15Ils sont revenus au club.
00:19:17On a un public qui est fidélisé.
00:19:19Les gens ont envie de venir voir ces jeunes filles-là s'exprimer
00:19:23parce que tous les week-ends, c'est la bataille.
00:19:26Ces valeurs-là, le peuple tarbé le partage.
00:19:29Voir tout ce qui est fait dans l'ombre
00:19:31qu'on ne voit pas forcément sur les classements LFB,
00:19:34c'est super important.
00:19:36On continuera à suivre Tarbes, les play-offs,
00:19:38diffusés en intégralité sur Sport en France
00:19:40à partir du 18 avril, début des quarts de finale.
00:19:43On ne sait pas encore l'adversaire.
00:19:45On sait que ce sera à domicile,
00:19:47mais on verra l'adversaire.
00:19:49Mais ça sera intéressant à suivre.
00:19:51Isabelle, on a scruté tes réseaux sociaux.
00:19:53On s'est permis de prendre quelques photos.
00:19:55Tu vas devoir les commenter.
00:19:57C'est assez simple.
00:19:59Il n'y a pas de dossier ?
00:20:01Non, ça va, il n'y a pas de dossier.
00:20:03C'est plutôt des bons souvenirs.
00:20:05La première photo.
00:20:07Ah non !
00:20:09Explique-nous.
00:20:11Là, vous êtes à Abomey, au Bénin,
00:20:13dans la capitale historique du Bénin.
00:20:15C'est mon premier terrain de basket.
00:20:17Mais le tout premier.
00:20:19Et quand je dis premier,
00:20:21pas seulement parce que j'y ai joué,
00:20:23mais elle a été construite
00:20:25et elle était inutilisable
00:20:27parce qu'ils ont juste coulé le béton
00:20:29avec mon entraîneur.
00:20:31Et à côté, c'est ma meilleure amie, Annie.
00:20:33On a gratté.
00:20:35C'est-à-dire qu'on a pris des cailloux
00:20:37pour lisser ce terrain à la main.
00:20:39Donc à s'écorcher.
00:20:41Et j'ai commencé sur ce terrain.
00:20:43Incroyable.
00:20:45Est-ce que tu y retournes encore beaucoup ?
00:20:47Là, j'étais repartie il y a deux ans
00:20:49parce que je ne rentre pas souvent.
00:20:51Et quand je rentre souvent,
00:20:53c'est pour être en famille avec ma maman
00:20:55et mon frère là-bas.
00:20:57Et du coup, ce séjour,
00:20:59je suis partie au Bénin
00:21:01pour voir ma meilleure amie
00:21:03qui, elle, souvent descend me voir à Cotonou.
00:21:05Et là, je lui dis que chaque fois qu'elle vient,
00:21:07c'est à moi de faire le déplacement.
00:21:09C'est un très beau souvenir.
00:21:11Ça te fait toujours quelque chose
00:21:13quand tu reviens sur ce terrain où tout a commencé.
00:21:15Absolument.
00:21:17La prochaine photo.
00:21:19Ça va.
00:21:21Là, ça fait quand même pas mal d'années.
00:21:23Là, il y a 20 ans.
00:21:25Oui, il y a 20 ans.
00:21:27Je crois que c'est ma première saison LFB.
00:21:29Oui, 2005.
00:21:31Avec le TGB.
00:21:33Exactement.
00:21:35C'est beau aussi.
00:21:37Cette histoire, elle est magnifique Isabelle
00:21:39parce que tu débutes à Tarbes,
00:21:41tu finis à Tarbes.
00:21:43C'est une vraie belle histoire d'amour.
00:21:45Ce n'était pas prévu.
00:21:47Déjà, je ne pensais pas revenir en France.
00:21:49Mais c'est vrai que dès que la fenêtre s'est ouverte,
00:21:51je m'y suis engouffrée.
00:21:53Peu importe les offres que j'avais à ce moment-là
00:21:55à la fin du contrat à Bourges,
00:21:57il n'y avait plus rien qui avait plus de sens
00:21:59pour moi que de repartir à Tarbes.
00:22:01Tu te refais des fois,
00:22:03ce que je me demande chez pas mal d'athlètes
00:22:05de ta carrière comme les tiennes,
00:22:07est-ce que tu te replonges dans ces années-là,
00:22:09un peu de nostalgie, tes débuts ?
00:22:11Je commence.
00:22:13Jusqu'à présent, j'avoue que non.
00:22:15Mais là, je commence par souvent des anecdotes,
00:22:17des rencontres, des gens que je revois
00:22:19au bout de 20 ans.
00:22:21Et ça y est, ça fait 20 ans
00:22:23qu'on s'est passé comme ça.
00:22:25Je ne me rends pas compte
00:22:27que j'ai autant vieilli.
00:22:29Ça va, je te rassure,
00:22:31tu es très bien.
00:22:33Le temps est passé.
00:22:35Mais c'est un exercice que je devais faire souvent.
00:22:37Je pense que je vais le faire de plus en plus.
00:22:39J'ai du mal, moi.
00:22:41Je suis toujours dans le présent
00:22:43et la projection.
00:22:45Alors que
00:22:47le passé nous permet aussi
00:22:49d'aller voir ce qu'on a fait
00:22:51et sur quoi on peut construire.
00:22:53Ce n'est pas inintéressant
00:22:55d'aller jeter un coup d'œil.
00:22:57Dans la vie de tous les jours,
00:22:59les gens ne prennent pas le temps
00:23:01de se poser sur les choses
00:23:03qu'ils ont fait de bien.
00:23:05Ils sont toujours dans la projection.
00:23:07Tu as raison.
00:23:09Je vais prendre le temps.
00:23:11Allez, la prochaine.
00:23:13Je vous avais vu tout à l'heure au téléphone.
00:23:15Présente-les.
00:23:17Mes amours.
00:23:19Mon grand garçon, Espoir.
00:23:21Bientôt 12 ans.
00:23:23Ça fait bientôt 9 ans
00:23:25qu'il partage ma vie.
00:23:27C'est mon bébé.
00:23:29Pourquoi Espoir?
00:23:31Pourquoi pas?
00:23:33On te sent émue.
00:23:35Oui.
00:23:37Espoir
00:23:39parce que je voulais devenir maman
00:23:41et il m'a permis
00:23:43de vivre ce moment-là.
00:23:45Il est venu...
00:23:47Je pense...
00:23:49Pardon.
00:23:51Non, t'inquiète pas.
00:23:53Il est venu
00:23:55penser beaucoup de blessures.
00:23:57C'est mon amour.
00:23:59Et à côté, Lina,
00:24:01ma petite fille.
00:24:035 ans maintenant.
00:24:05C'est vraiment...
00:24:07Ma fille.
00:24:09Aussi têtue que moi.
00:24:11Aussi...
00:24:13Aussi agitée.
00:24:15Voilà.
00:24:17Ça y est.
00:24:19Je ne m'arrête plus maintenant.
00:24:21C'est ma plus grande fierté.
00:24:23Vraiment.
00:24:25En plus, toi,
00:24:27tu as eu ta grossesse et ta petite fille Lina
00:24:29pendant ta carrière.
00:24:31Tu as réussi à revenir au meilleur des niveaux.
00:24:33Tu t'es toujours battue aussi
00:24:35pour que la maternité dans le sport de haut niveau
00:24:37soit reconnue, acceptée.
00:24:39Est-ce que maintenant,
00:24:41il y a de plus en plus d'athlètes
00:24:43qui s'autorisent à faire une pause
00:24:45dans leur carrière pour avoir un enfant
00:24:47et à reprendre après,
00:24:49ça doit te marquer qui t'es battue?
00:24:51On est fiers.
00:24:53Finalement, on n'était pas seuls.
00:24:55Moi, quand je l'ai fait,
00:24:57je me suis sentie très seule.
00:24:59Pas du tout épaulée
00:25:01ou soutenue.
00:25:03Là, on voit que les envies étaient là.
00:25:05C'est juste le cadre qui ne permettait pas
00:25:07à ces femmes-là de l'exprimer.
00:25:09Est-ce que même toi, parfois,
00:25:11tu t'es dit, pendant ta grossesse
00:25:13ou quand tu as dû l'annoncer,
00:25:15c'est peut-être pas bien ou pas compatible.
00:25:17Est-ce que tu as eu ces questions-là?
00:25:19Bien sûr. Absolument.
00:25:21Mon choix d'adopter en premier,
00:25:23ça a été à cause de ça, principalement,
00:25:25pour ne pas interrompre ma carrière,
00:25:27pour ne pas trahir, entre guillemets,
00:25:29un club qui nous fait confiance.
00:25:31Parce qu'en fait, dans le sport,
00:25:33il n'y a rien qui est normal.
00:25:35Une maternité, c'est tout de suite
00:25:37une trahison.
00:25:39Elle s'est engagée,
00:25:41elle ne va pas au bout de son engagement.
00:25:43Mais en fait, non,
00:25:45on est juste des femmes
00:25:47avec, en plus,
00:25:49l'âge biologique qui nous travaille
00:25:51et qu'on ne fait pas ce qu'on veut
00:25:53quand on veut, avec des envies.
00:25:55Je trouve qu'aujourd'hui,
00:25:57avoir contribué au fait
00:25:59que les femmes se sentent plus libres
00:26:01de faire leurs choix,
00:26:03je suis très, très fière de ça.
00:26:05Tu peux l'être, vraiment.
00:26:07Allez, la prochaine photo.
00:26:09On a encore des bons souvenirs, quand même.
00:26:11Ah!
00:26:13Explique-nous. Cette photo a marqué.
00:26:15Mais non.
00:26:17Cette photo, c'est Adidas.
00:26:19Quelle année?
00:26:21Je ne me rappelle plus du tout.
00:26:23Autour des 2013, 2012, 2013.
00:26:25C'est l'année des Jeux, je pense.
00:26:27Et qui nous demande
00:26:29d'amener une photo
00:26:31pour personnaliser une paire de chaussures,
00:26:33un atelier qu'on a fait à Paris
00:26:35à journée Adidas
00:26:37et ses athlètes.
00:26:39Et du coup, j'avais mis, oui,
00:26:41une photo avec mon fils
00:26:43et cette paire de chaussures,
00:26:45je l'ai gardée jusqu'aujourd'hui.
00:26:47Je refuse de le donner.
00:26:49C'est-à-dire que moi,
00:26:51quand je n'aime pas garder pour garder,
00:26:53souvent, je ramène,
00:26:55avec mon association,
00:26:57on fait beaucoup de dons
00:26:59de chaussures, de ballons, au Bénin.
00:27:01Et chaque fois, je ramène celle-là
00:27:03dans la valise et chaque fois,
00:27:05je reviens avec.
00:27:07Donc, il y a deux ans,
00:27:09je suis rentrée, mon frère me dit
00:27:11arrête de le ramener
00:27:13parce qu'il sera plus grand.
00:27:15Qui a commencé,
00:27:17ça fait un an maintenant
00:27:19et que ça lui plaît.
00:27:21J'ai vu la prochaine.
00:27:23Quand même,
00:27:25il n'y a pas tout le monde qui a une photo comme ça
00:27:27sur son Instagram.
00:27:29Comment en plus ?
00:27:31Match de l'équipe de France
00:27:33à Rio.
00:27:35Et puis, il était là pour regarder le match.
00:27:37On se croise et je lui dis
00:27:39les filles, mais non, c'est pas lui.
00:27:41Si, si, c'est lui.
00:27:43Et puis moi, pas peur de rien,
00:27:45effrontée, comme toujours,
00:27:47je vais lui demander si on peut faire une photo
00:27:49et puis après, on discute.
00:27:51T'as parlé de quoi avec Novak Djokovic ?
00:27:53J'ai abordé certes, mais après...
00:27:55Déjà, qu'est-ce qu'il fait là ? Il est au basket quand même.
00:27:57Ah, mais moi,
00:27:59j'adore le basket.
00:28:01Ok, Tony Parker, donc on a commencé à parler.
00:28:03Ah, t'es venu au tennis ?
00:28:05Ah non, nous, on n'a pas trop le droit.
00:28:07C'est un peu loin.
00:28:09On a échangé pendant trois minutes.
00:28:11Puis, une autre anecdote, c'est
00:28:13Kobe Bryant, pareil.
00:28:15À Londres, on finit la cérémonie d'ouverture.
00:28:17Nous, on a eu le droit de le faire
00:28:19parce qu'on avait le match le lendemain quand même.
00:28:21Mais du coup, pour ne pas trop se fatiguer,
00:28:23juste après le tour, on devait sortir.
00:28:25On n'a pas assisté au show.
00:28:27Donc, au moment de sortir du stade,
00:28:29on se faufile dans les gradins,
00:28:31enfin, sous les gradins
00:28:33pour essayer de trouver une sortie de secours.
00:28:35Et sur qui on tombe ? La Team USA Basket.
00:28:37J'étais avec
00:28:39Emilie Gomis, mais elle a discuté
00:28:41avec Kobe Bryant sur un quart d'heure
00:28:43de marche.
00:28:45Et là, j'ai découvert qu'il parlait couramment italien.
00:28:47Moi, je le parle aussi.
00:28:49Du coup, il m'a raconté un peu son enfance
00:28:51sur les terrains en Italie.
00:28:53Tu dois prendre une claque. Quand tu sors de cette discussion,
00:28:55tu dois dire, mais attends,
00:28:57il vient de se passer quoi ?
00:28:59Je n'ai pas dormi de la nuit.
00:29:01Avec Mis, on s'est regardé,
00:29:03je crois, pendant tous les jeux en disant,
00:29:05il est à Kobe Bryant.
00:29:07C'est ça aussi la magie des jeux, finalement.
00:29:09Tu en parles peut-être avec les jeunes qui vont les faire,
00:29:11mais tu peux croiser
00:29:13vraiment tous les grands athlètes du monde.
00:29:15Le matin, comme ça,
00:29:17les sourcils pas réveillés,
00:29:19Usain Bolt au petit-déj,
00:29:21oui, c'est vraiment, voilà,
00:29:23c'est les jeux. Incroyable.
00:29:25Alors,
00:29:27on a d'autres petites photos.
00:29:29Alors, je crois que c'est Ismaël
00:29:31Kamagate à ta gauche.
00:29:33Mais c'est aussi Victor Wambañama
00:29:35qui est en train d'exploser en NBA,
00:29:37là, clairement, à ta droite.
00:29:39Alors là, je dis que je suis une géante à côté,
00:29:41on dirait plutôt un minus, mais
00:29:43c'est une famille.
00:29:45Ça, c'est encore une autre famille.
00:29:47La famille CommeSport
00:29:49qui, moi, m'a accompagnée toute ma carrière.
00:29:51Jusque-là, j'étais la doyenne.
00:29:53Du coup, maintenant, je ne suis plus la doyenne.
00:29:55Ça y est, je ne suis plus.
00:29:57L'agence CommeSport qui fait un super travail
00:29:59avec beaucoup d'athlètes.
00:30:01C'était important. Victor, il est venu jouer au match
00:30:03à Apo avec Paris.
00:30:05Non, pardon, c'était avec l'équipe de France.
00:30:07Il était venu jouer à Apo.
00:30:09Et CommeSport m'a dit, attends, en tant qu'ancienne,
00:30:11tu ne peux pas ne pas venir.
00:30:13Donc, voilà, c'est ça aussi la famille.
00:30:15Prendre du temps pour voir les jeunes.
00:30:17Et puis, eux,
00:30:19qui sont déjà des superstars,
00:30:21trouver du temps pour
00:30:23accorder à des has-beens
00:30:25comme nous.
00:30:27En tout cas, c'était un super moment
00:30:29d'échange après match.
00:30:31Il y avait aussi les parents de Victor
00:30:33qui n'étaient pas loin et avec qui on a pu disputer
00:30:35énormément de sa gestion,
00:30:37de comment ils étaient.
00:30:39Ça t'impressionne ce qu'il fait actuellement.
00:30:41On savait que, voilà, Victor Mbanyama,
00:30:43ex-présent NBA.
00:30:45Mais là, de le faire sur sa première saison
00:30:47aussi fort, j'ai envie de dire.
00:30:49Il est passé, il y a quelques matchs,
00:30:51tout proche d'un quadruple double.
00:30:53Il peut révolutionner l'NBA.
00:30:55C'est dingue.
00:30:57Ce qui m'a frappé le plus
00:30:59chez lui, au-delà des talents physiques
00:31:01et tout, c'est mentalement
00:31:03comment il était déjà prêt
00:31:05à tout ça.
00:31:07Et quand on voit que l'environnement est super
00:31:09important, de la réussite
00:31:11d'un jeune comme ça, dans un projet aussi
00:31:13fou et aussi impensable,
00:31:15se dire que
00:31:17la famille, c'est quand même très important.
00:31:19Il est très bien entouré.
00:31:21On a parlé de comsport,
00:31:23mais pas que. Son père
00:31:25et sa mère,
00:31:27son petit frère, sa petite sœur.
00:31:29C'est vraiment un environnement qui
00:31:31permet d'être serein
00:31:33et d'aborder pour l'athlète de haut niveau.
00:31:35C'est hyper important.
00:31:37Est-ce qu'on se passe une dernière? Allez, une dernière photo
00:31:39avec Isabelle. Après, on enchaînera.
00:31:41Avant-dernière.
00:31:43Alors, est-ce que tu te rappelles de ce petit message
00:31:45envoyé à la LFB?
00:31:47Bien sûr. Mais qui m'a cru?
00:31:49Il y en a qui m'ont cru sur ça?
00:31:51Moi, je t'ai cru.
00:31:53N'importe quoi. Ça fait dix ans que je ne saute plus.
00:31:55On va tourner la question différemment.
00:31:57C'était de l'humour,
00:31:59mais est-ce que tu penses que bientôt,
00:32:01je pourrais citer une joueuse,
00:32:03mais je ne vais pas le faire, mais tu sais de qui je parle,
00:32:05est-ce qu'une joueuse pourrait dunker
00:32:07en LFB, peut-être même sur les playoffs,
00:32:09en contre-attaque, ou est-ce que tu penses
00:32:11que ça peut être réalisable?
00:32:13Je pense qu'elle est prête pour ça.
00:32:15Comme Dominique Malonga.
00:32:17Mais elle ne le sait pas encore.
00:32:19Encore une fois,
00:32:21nous, on est là pour accompagner les gens
00:32:23dans leur tempo.
00:32:25Mais on va travailler sur ça,
00:32:27ça, c'est sûr.
00:32:29On ne va pas faire de promesses,
00:32:31mais l'année prochaine, il devrait y avoir des surprises.
00:32:33Travailler sur ça, il n'y a pas une histoire de medicine ball là-dedans?
00:32:35Mais dis donc!
00:32:37C'est le cas, Nico, j'ai quelques sources.
00:32:39Sources sûres!
00:32:41Bien sûr, moi, j'ai eu la chance
00:32:43d'être entraînée, d'avoir été entraînée
00:32:45par Alex Casimiri,
00:32:47qui était assistant
00:32:49à l'époque de Pascal Pizan.
00:32:51Et après les entraînements,
00:32:53de temps en temps, il allait chercher un medicine ball.
00:32:55« Allez viens, viens ma grande! »
00:32:57Et elle les prend.
00:32:59Avec un medicine ball, j'étais là,
00:33:01jamais ça ne va pouvoir m'aider,
00:33:03le ballon est plus petit,
00:33:05le vrai ballon de basket est plus gros.
00:33:07Mais tu verras, avec la grippe de ça,
00:33:09et ça a été, on ne l'a pas fait plusieurs fois,
00:33:11mais je suis passée de l'aléatoire
00:33:131 dunk sur 10 à 9 dunks sur 10.
00:33:15Donc j'ai quand même
00:33:17quelques secrets encore que je garde
00:33:19bien au chaud, au cas où la petite
00:33:21vous dira « Tiens ça,
00:33:23je peux t'apporter ça. » Non, mais
00:33:25elle va y arriver. Elle l'a.
00:33:27C'est juste qu'il faut qu'elle y pense.
00:33:29Voilà.
00:33:31Peut-être l'accepter aussi, je ne sais pas,
00:33:33tu vas me le dire, mais est-ce que tu penses aussi
00:33:35que dunker en LFB,
00:33:37ça peut être
00:33:39« mal perçu »
00:33:41par certains, certaines ?
00:33:43Je ne pense pas.
00:33:45Je pense que le fait que ça n'a jamais été fait
00:33:47fait qu'encore une fois, on parle du
00:33:49plafond de verre. Je ne l'ai jamais vu
00:33:51donc ça ne me vient pas à l'esprit.
00:33:53Je ne pense pas que je peux le faire.
00:33:55Je lui dis « ça y est, tu dois devenir
00:33:57celle qui l'a fait et
00:33:59permettre à d'autres petites filles de pouvoir
00:34:01s'en inspirer et de faire comme toi. »
00:34:03Mais c'est un travail d'homme, elle a 18 ans
00:34:05et elle assimile tellement déjà
00:34:07plein de choses en ce moment que
00:34:09le dunk, ce n'est pas la priorité.
00:34:11Mais bon, quand même, ce n'est pas la priorité.
00:34:13Mais Dominique, si
00:34:15tu te retrouves en contre-attaque
00:34:17sur un match de Cléo,
00:34:19sur Sport en France et que tu ne sais pas quoi faire,
00:34:21claque-nous un petit dunk,
00:34:23on va bien s'enflammer, je te le promets.
00:34:25La dernière photo.
00:34:272012.
00:34:29Eh oui.
00:34:31Grande année.
00:34:33Très très grande année.
00:34:35C'est ton plus beau souvenir en carrière ?
00:34:37Je vais dire oui,
00:34:39juste, alors pas pour le côté sportif
00:34:41mais pour tout ce qu'il y a eu autour en fait.
00:34:43Ces Jeux, pour moi, ont été
00:34:45d'une magie
00:34:47j'ai dit intemporelle
00:34:49parce que jusqu'à présent, je raconte
00:34:51l'histoire avec Obie,
00:34:53il y a eu Saint-Bolt,
00:34:55les moments vécus
00:34:57dans
00:34:59l'espace de ces Jeux
00:35:01ont été tellement
00:35:03fascinants,
00:35:05ces Jeux ont été tellement
00:35:07forts et peut-être parce
00:35:09qu'on était aussi très naïfs,
00:35:11on a pris tout comme une claque
00:35:13en fait et moi je me suis
00:35:15nourrie de cette énergie-là aussi
00:35:17et je pense que
00:35:19c'est pour ça que ça reste le meilleur
00:35:21pas pour le basket,
00:35:23pas pour
00:35:25les victoires
00:35:27mais pour tout ce qu'il y avait
00:35:29autour, tout était
00:35:31enrichissant, on jouait
00:35:33des matchs à 9h du matin
00:35:35moi je ne suis pas réveillée
00:35:37de réveil musculaire
00:35:39à 5h du matin, je n'ai jamais fait ça de ma vie
00:35:41mais on l'a fait, on l'a fait à Londres
00:35:43et voir que
00:35:45les matchs à 9h, il y avait des garçons
00:35:47qui venaient nous supporter, il y avait
00:35:49tellement de choses qui étaient mises ensemble
00:35:51et qui faisait qu'on ne pouvait que performer
00:35:53et quand le maillot prend comme ça
00:35:55et en plus on rentre avec une médaille
00:35:57d'argent mais qui vaut l'or
00:35:59pour le reste du monde
00:36:01ouais
00:36:03clairement le plus beau souvenir en bleu
00:36:05et la dernière photo
00:36:07en rapport avec les Jeux également
00:36:11la flamme olympique
00:36:13oui
00:36:15que tu vas donc porter
00:36:17eh oui, j'ai eu cet honneur là
00:36:19dans mon département
00:36:21les Hautes-Pyrénées d'être choisie
00:36:23c'était
00:36:25vraiment pour moi
00:36:27quand on me l'a dit, il faut candidater
00:36:29on a quand même de sacrés champions
00:36:31ici, multiples
00:36:33champions
00:36:35escrime
00:36:37ski, c'est pas le choix qui manque
00:36:39alors une médaille d'argent
00:36:41mais très fière
00:36:43parce que
00:36:45partout où je suis passée
00:36:47j'ai toujours clamé haut et fort
00:36:49mes origines bigourdannes
00:36:51et c'est vraiment une identité
00:36:53qui est ancrée en moi
00:36:55et pouvoir être choisie pour
00:36:57représenter aujourd'hui
00:36:59cette bigurde là, c'est aussi
00:37:01une manière de dire
00:37:03bah oui, t'es une des nôtres
00:37:05donc ça vient
00:37:07c'est comme l'obtention de mon passeport
00:37:09je suis très très fière
00:37:11j'espère porter la flamme avec
00:37:13voilà
00:37:15tous les espoirs des habitants
00:37:17et
00:37:19et de pas tomber
00:37:21parce qu'apparemment il y a tout
00:37:23j'espère pas me casser la gueule
00:37:25ça va être bien quand même
00:37:27les gens vont rigoler
00:37:29c'est très fier
00:37:31pas d'autres mots
00:37:33ça arrive très vite les Jeux à Paris
00:37:35tu sens l'engouement monter
00:37:37enfin j'ai envie de dire
00:37:39enfin et pas trop tôt
00:37:41c'est vrai qu'on a attendu longtemps
00:37:43cette phase débullition
00:37:45mais ça y est on y est dedans
00:37:47enfin et on peut commencer
00:37:49à se projeter
00:37:51sur comment ça va être, comment on va pouvoir
00:37:53faire les gens
00:37:55et puis le challenge
00:37:57numéro 1 c'est, on veut battre
00:37:59parce qu'aujourd'hui Londres est répertoriée
00:38:01comme les plus beaux Jeux
00:38:03qu'il y ait jamais eu
00:38:05et je pense que Paris se doit de
00:38:07t'en doit montrer quand même à ses Anglais
00:38:09carrément, on l'espère tous
00:38:11tu vas commenter en plus ?
00:38:13absolument
00:38:15on peut le dire ?
00:38:17c'est officiel depuis
00:38:19depuis peu, j'ai signé le contrat
00:38:21ça aussi ça doit être quelque chose
00:38:23tu vas aller vivre de l'intérieur, t'auras un vrai rôle
00:38:25je dis je suis
00:38:27gâtée, c'est à dire que c'est la retraite
00:38:29mais c'est là où
00:38:31tout notre travail commence
00:38:33et pouvoir intervenir
00:38:35en tant que consultante
00:38:37sur France Télévisions
00:38:39et partager ma passion
00:38:41pour ce métier
00:38:43pour ce sport avec des millions
00:38:45de téléspectateurs
00:38:47j'ai hâte et en même temps
00:38:49c'est hyper stressant comme si je préparais
00:38:51une compétition alors que je vais juste être à côté
00:38:53parce qu'à chaque fois que j'ai commenté
00:38:55les filles, une partie de moi était vraiment
00:38:57avec elles aussi, donc hâte de revivre
00:38:59ces moments-là sur des Jeux Olympiques
00:39:01c'est ça qui est super dans tes commentaires
00:39:03t'as déjà commenté quelques fois sur sport en France
00:39:05et qu'en effet, comme tu dis, on sent que t'es presque
00:39:07sur le terrain avec elles quand tu commentes
00:39:09on le sent dans ta voix, dans ton dynamisme
00:39:11mais c'est super, c'est super dans ton énergie
00:39:13et je trouve ça top
00:39:15pour moi ça va super bien se passer
00:39:17je te prends pas la tête, on va prendre beaucoup de plaisir
00:39:19à t'écouter
00:39:21tu sais que le rôle d'une consultante c'est évidemment de bien connaître
00:39:23toutes les joueuses, tu les connais toutes bien
00:39:25toutes bien
00:39:27ça va
00:39:29on va faire un petit jeu
00:39:31Isabelle Yacoubou, analyse
00:39:33les bleus, c'est simple
00:39:35une photo d'une joueuse, un mot
00:39:37un mot ?
00:39:39allez, je t'autorise 2, 3, si vraiment tu bloques
00:39:41mais je sais que t'aimes les défis, t'es une compétitrice
00:39:43tu vas, t'inquiète
00:39:45je suis bavarde alors, ok
00:39:47Romane Bernès, on a pris la dernière liste
00:39:49du TQO, on a rajouté quelques joueuses
00:39:51qui étaient blessées
00:39:53état d'esprit
00:39:55Alix Duchesne
00:39:57étoile
00:39:59Marine Fautoux, il y avait une marine aussi
00:40:01derrière
00:40:05Marine pour moi c'est le feu
00:40:09Marine Johannes
00:40:11le spectacle
00:40:15Sarah Michel Boury
00:40:17présidente
00:40:19Valériane Ayahi
00:40:25mon couteau suisse
00:40:27Janelle Salin
00:40:35j'ai envie de dire l'étoile montante
00:40:37mais aujourd'hui je pense qu'avec ce qu'elle montre
00:40:39elle est plus
00:40:41si montante que ça, c'est l'étoile montée
00:40:43je suis totalement d'accord avec toi
00:40:45elle est impressionnante cette saison
00:40:47l'étoile montée alors
00:40:51Gaby Williams
00:40:57assurance tout risque
00:41:01Mariem Badiane
00:41:03solide
00:41:07Alexia Chéri
00:41:09hum
00:41:11qu'est-ce que je vais dire
00:41:13snipers
00:41:17Dominique Malonga
00:41:23j'ai envie de dire ma bambi
00:41:25mais en même temps c'est plus une bambi
00:41:27Lovny
00:41:31Iyana Rupert
00:41:33c'est mon bébé
00:41:39tout
00:41:41on a rajouté quelques joueuses
00:41:43qui n'étaient pas présentes lors du DQ
00:41:45Sandrine Grudat qui a été blessée
00:41:47Sandrine
00:41:51ancienne
00:41:55Pauline Astier
00:41:59ma petite bigourdane
00:42:01c'est vrai qu'elle est déatarde
00:42:05Pops, Pops, Pops, qu'est-ce qu'on va dire
00:42:07t'as un seul mot
00:42:09mais pour l'instant tu t'en sors vachement bien
00:42:11c'est très fort
00:42:13Pops
00:42:15la relève
00:42:19Carla Leitte
00:42:23tourbillon
00:42:25et la dernière
00:42:27Leïla Lacan
00:42:31très gros talent
00:42:33c'est fort bravo Isabelle
00:42:35je te félicite
00:42:37il y a eu des mots à proposer
00:42:39c'était pas simple
00:42:41t'es prête, consultante t'es prête
00:42:43il y a du vocabulaire
00:42:45on rappelle quand même le groupe
00:42:47de l'équipe de France pour les Jeux
00:42:49le groupe B, Canada, Australie, Nigeria
00:42:51ton avis sur ce groupe, pas simple
00:42:53pas simple mais en même temps
00:42:55je pense que ça nous correspond, c'est très physique
00:42:57on va pouvoir s'exprimer
00:42:59c'est pas la même physicité
00:43:01le Canada va être physique, dur
00:43:03combat, un peu comme l'Australie
00:43:05et le Nigeria
00:43:07c'est athlétique
00:43:09ça va sauter partout, ça va courir
00:43:11et dans les deux
00:43:13je pense que nous on a la meilleure version des deux
00:43:15on peut être très dur
00:43:17et on peut être très athlétique
00:43:19je pense que c'est un groupe
00:43:21si on le passe on doit pouvoir voir l'avenir
00:43:23de toute façon moi je veux que l'or
00:43:25pour ces Jeux, faut arrêter
00:43:27on veut l'or
00:43:295 matchs de prépa avant les Jeux
00:43:31ça va permettre au groupe
00:43:33on verra dans toutes les joueuses
00:43:35que tu as eu à analyser, il y en aura forcément
00:43:37qui ne sont pas dans le groupe, mais il y aura d'autres expériences
00:43:39il y a beaucoup de jeunes aussi
00:43:41Isabelle, je sais que tu es très honnête
00:43:43c'est une de tes grandes qualités
00:43:45je vais te poser quelques questions
00:43:47tu vas devoir me répondre
00:43:49oui ou non
00:43:51je n'ai pas le droit de m'autocensurer
00:43:53je ne veux pas de peut-être
00:43:55on verra, c'est oui ou non
00:43:57tu dois me promettre
00:43:59de toute façon j'assume toujours ce que je dis
00:44:01je te reconnais bien là
00:44:03c'est parfait, la petite musique en plus
00:44:05on est bien là, on est dedans
00:44:07Isabelle, être maman c'est plus dur
00:44:09qu'être basketteuse
00:44:11et c'est plus beau ?
00:44:13absolument
00:44:15tes enfants feront du basket ?
00:44:17oui
00:44:19le lancer de poids ça te manque ?
00:44:21non
00:44:23l'extravagance c'est une qualité ?
00:44:25oui
00:44:27l'équipe de France va faire une médaille d'or au jeu de Paris ?
00:44:29non
00:44:31une basketteuse porte drapeau à Paris c'est possible ?
00:44:33non
00:44:35il faut une part de folie pour être athlète de haut niveau ?
00:44:37absolument
00:44:39Isabelle Yacoubou sur le banc de l'équipe de France dans quelques années c'est possible ?
00:44:41oui
00:44:43et sur le banc du Bénin ?
00:44:45oui
00:44:47Tarbe peut être champion cette année ?
00:44:49non
00:44:51Dominique Malanga est la joueuse la plus talentueuse que tu as rencontré ?
00:44:53oui
00:44:55être sur le banc c'est plus de pression
00:44:57qu'être sur le terrain ?
00:44:59oui
00:45:01Victor Wemmanyama peut devenir
00:45:03le meilleur basketteur de l'histoire ?
00:45:05oui
00:45:07un deuxième bouquin c'est envisageable ?
00:45:09oui
00:45:11tu as des regrets dans ta carrière ?
00:45:13absolument pas
00:45:15et dans ta vie ?
00:45:17oui
00:45:19la France était une nation sportive ?
00:45:21non
00:45:23alors c'est oui ou non ?
00:45:25pourquoi le pourquoi ?
00:45:27parce que c'est la dernière question
00:45:29après on ne va pas refaire tous les discours qui ont déjà été faits
00:45:31c'est intéressant d'avoir
00:45:33évidemment comme tu le dis
00:45:35il y a eu Flo Roman et Eddie Riner
00:45:37qui ont donné leur avis sur cette question
00:45:39c'est intéressant je trouve
00:45:41quand on a des grands athlètes
00:45:43des gens qui ont marqué l'histoire du sport
00:45:45d'avoir leur avis sur cette question
00:45:47ça vous concerne directement ?
00:45:49déjà il a fallu combien de temps
00:45:51pour le basket ?
00:45:53c'est jeu
00:45:55non on ne peut pas parler de nation sportive
00:45:57alors oui on a des athlètes hors pair
00:45:59mais je pense que
00:46:01la structuration de tout ça
00:46:03alors on est en progrès
00:46:05mais on n'est pas encore
00:46:07une nation de sport
00:46:09moi j'habite pas loin
00:46:11de Biarritz et on joue samedi
00:46:13des fois les dimanches je prends ma voiture
00:46:15mes enfants on arrive au bord de la plage
00:46:17je ne vois personne courir
00:46:19je passe au bord de mer
00:46:21à toutes les heures ça court
00:46:23un truc tout simple
00:46:25je ne jouais même pas plus loin
00:46:27on ne parle pas d'école
00:46:29de la pratique sportive
00:46:31aujourd'hui libre
00:46:33puisque tout est conditionné
00:46:35par souvent les licences
00:46:37et que les gens n'adhèrent pas
00:46:39à cette réalité
00:46:41et du coup s'autocensurent
00:46:43de pratiquer du sport
00:46:45tu penses que les jeux
00:46:47vont aussi relancer
00:46:49un peu le sport en France
00:46:51en tout cas je pense que
00:46:53ça va ouvrir un débat
00:46:55ça va ouvrir un espace
00:46:57où il faudra réfléchir à tous ces gens
00:46:59que l'on perd, que l'on ne retrouve pas
00:47:01dans les licenciés
00:47:03de tous les sports
00:47:05comment on fait pour
00:47:07leur permettre de pratiquer les sports
00:47:09ça ça va être une vraie question
00:47:11comment on fait pour maintenir des gymnases ouverts
00:47:13pour ceux qui veulent faire du basket le soir
00:47:15le boulot
00:47:17et forcément c'est toute une question d'argent
00:47:19il faut le gardien qui va être là
00:47:21il faut trouver quelqu'un
00:47:23pour s'occuper des lieux
00:47:25enfin bref
00:47:27mais il va falloir qu'on réfléchisse
00:47:29c'est sûr parce que les gens ont envie de pratiquer
00:47:31c'est juste le format qui ne leur convient pas
00:47:33on a bien discuté Isabelle
00:47:35vous en avez l'habitude maintenant dans Sportstream
00:47:37chaque semaine on vous fait découvrir des disciplines insolites
00:47:39et bien c'est parti pour notre rubrique c'est barré
00:47:45Valérie tu peux rentrer sur le plateau
00:47:47Valérie Favier
00:47:49quadruple championne du monde
00:47:51Kettlebell
00:47:53ça va Valérie ?
00:47:55je suis venue accompagnée
00:47:57tu peux nous la montrer à la caméra ?
00:47:59alors voici
00:48:01on dit une Kettlebell
00:48:03t'as toujours envie de dire un mais c'est une Kettlebell
00:48:05parce que ça vient des pays de l'Est
00:48:07et on appelle ça une guiria
00:48:09et la discipline sportive
00:48:11associée à ça c'est le
00:48:13kettlebell sport
00:48:15kettlebell lifting
00:48:17parce que c'est plus
00:48:19on comprend mieux
00:48:21le but en fait de kettlebell sport
00:48:23c'est bien
00:48:25on va souvent penser à la kettle qu'on voit dans les salles de sport
00:48:27plutôt l'aspect conditioning
00:48:29kettlebell lifting ça fait vraiment
00:48:31proche de la force athlétique
00:48:33kettle bouilloire belle cloche
00:48:35c'est ça
00:48:37en fait c'est les américains qui ont repris
00:48:39ce mot puisque c'est anglophone
00:48:41parce qu'effectivement
00:48:43ça ressemble à une bouilloire
00:48:45et une cloche
00:48:47on l'a dit gros palmarès
00:48:494 quadruples championnes du monde
00:48:51et tu viens de remporter aussi une compétition en ligne
00:48:53tu m'as envoyé un petit message ce matin
00:48:55ça vient de tomber
00:48:57il y a aussi des compétitions en ligne
00:48:59il y a des compétitions en ligne qui sont démocratisées
00:49:01depuis le Covid
00:49:03donc on a décidé
00:49:05de faire ça parce que
00:49:07on a tous été forcément immobilisés
00:49:09et l'avantage de la kettle
00:49:11c'est que beaucoup de compétiteurs en ont une
00:49:13chez eux ou plusieurs chez eux
00:49:15et c'est un outil qu'on peut utiliser chez soi
00:49:17donc en fait ils ont démocratisé les compétitions
00:49:19en ligne de façon à ce que
00:49:21tout le monde puisse s'entraîner
00:49:23faire des battles
00:49:25on se filme en direct
00:49:27et ça a perduré dans le temps
00:49:29ça permet de se
00:49:31rivaliser un petit peu avec d'autres
00:49:33fédérations parce qu'il y a plusieurs fédérations autour de la kettle
00:49:35donc c'est plutôt sympa
00:49:37on va revenir en détail sur cette discipline
00:49:39on va parler un peu de ton histoire parce qu'elle est assez dingue
00:49:41je remets un peu dans le contexte
00:49:43t'as 40 ans, tu bosses dans les assurances
00:49:45et à un moment
00:49:47tu décides de tout plaquer et de changer
00:49:49complètement de voie
00:49:51les assurances, j'aimais pas ça
00:49:53désolé pour mes anciens patrons
00:49:55on les salue
00:49:59j'ai décidé de
00:50:01changer complètement le sport
00:50:03j'ai toujours voulu rentrer à l'époque
00:50:05mes parents m'ont dit
00:50:07il n'y a aucun avenir dans le sport
00:50:09à part être professeur de sport
00:50:11qu'est-ce que tu vas faire
00:50:13dirige-toi vers le droit, c'est un métier d'avenir
00:50:15sauf que le droit ça me plaisait pas
00:50:17j'ai fait droit mais après tout de travers au final
00:50:21donc de ce fait
00:50:23je faisais
00:50:25des sports de combat
00:50:31j'ai fait du kyokushinkai
00:50:33du karaté
00:50:35c'est un karaté contact
00:50:37après j'ai fait un peu de boxe anglaise
00:50:39avec mon ex-mari pendant 7 ans
00:50:43j'en faisais le matin avant d'aller bosser
00:50:45le midi, le soir
00:50:47après le boulot
00:50:49je me suis dit je passe plus de temps au sport
00:50:51quasiment qu'au travail
00:50:53il y a peut-être un moment donné
00:50:55il est jamais trop tard
00:50:57même à 40 ans
00:50:59comment réagit ton entourage
00:51:01quand tu leur as annoncé
00:51:03je plaque tout
00:51:07c'est inconscient
00:51:09je me souviens
00:51:11mes collègues de travail qui m'ont dit
00:51:13à l'année prochaine, ils étaient persuadés de me voir revenir
00:51:15une année sabbatique
00:51:17ils se sont dit non elle va revenir
00:51:19elle va se planter
00:51:21mes parents, mon dieu qu'est-ce que tu fais
00:51:23ma mère n'y croyait pas du tout
00:51:25j'imagine ma mère
00:51:27c'est terrible
00:51:29comme quoi
00:51:33athlète en kettlebell sport
00:51:35c'est pas mon métier de base
00:51:37je me suis dirigée vers le coaching sportif
00:51:39spécialisé dans l'entraînement fonctionnel
00:51:41et dans l'entraînement fonctionnel
00:51:43on utilisait kettle
00:51:45ça fait partie des outils
00:51:47et j'ai voulu
00:51:49savoir vraiment l'utiliser
00:51:51j'étais loin d'imaginer à quel point c'était technique
00:51:53donc j'ai recherché sur internet
00:51:55je suis tombée sur Stéphane Dauvergne
00:51:57le précurseur des kettlebells en France
00:51:59du sport, de la discipline
00:52:01il m'a initiée, j'ai passé le diplôme d'instructeur
00:52:03level 1 puis level 2
00:52:05et c'est là qu'il m'a proposé
00:52:07de rentrer en équipe de France
00:52:09il y a un sport autour de ça
00:52:11on veut le développer en plus
00:52:13est-ce que tu veux faire partie de l'équipe
00:52:15t'as le niveau
00:52:17j'ai accepté
00:52:19bien que les conditions n'étaient pas très bonnes
00:52:21j'étais en plein divorce, c'était très compliqué à ce moment là
00:52:23mais je me suis dit ça va être un échappatoire
00:52:25c'est ce que je fais à côté
00:52:27ça fait 8 ans que je suis dedans
00:52:29mais avec une interruption
00:52:31j'ai eu un souci à l'oeil
00:52:33j'ai failli perdre mon oeil
00:52:35j'ai mis en stand-by pendant 2-3 ans
00:52:37et là j'ai repris
00:52:39sur un tard
00:52:41mais tu performes
00:52:43c'est un point commun entre toutes les deux
00:52:45il y a eu un arrêt dans vos carrières
00:52:47et vous revenez, vous explosez tout
00:52:49c'est ça, c'est marrant
00:52:51déjà il n'y a pas d'âge
00:52:53et puis
00:52:55une maturité aussi peut-être
00:52:57connaissance de soi
00:52:59exactement
00:53:01et c'est marrant
00:53:03je me sens en meilleure forme
00:53:05aujourd'hui que quand j'étais jeune
00:53:07j'avais ma confiance en moi
00:53:09meilleure forme physiquement
00:53:11mais aussi dans ta tête
00:53:13physique, mental
00:53:15quand là-haut ça va, le reste ça suit
00:53:17donc effectivement
00:53:19je pense que les aptitudes physiques
00:53:21aujourd'hui elles sont
00:53:23bien meilleures que quand j'avais 25 ans
00:53:25déjà je n'avais pas le même physique
00:53:27à l'époque
00:53:29ça a été comme ça pour moi
00:53:31je ne dis pas que c'est la même chose pour tout le monde
00:53:33c'est vrai
00:53:35il y a une sorte de maturité qui s'installe
00:53:37et on sait exactement ce qu'il faut
00:53:39pour notre corps, ce dont on a besoin
00:53:41et du coup on perd moins de temps
00:53:43on va très vite à la performance
00:53:45moi j'ai vécu ça aussi
00:53:47sur les dernières années
00:53:49à part les blessures traumatiques
00:53:51tu as tellement
00:53:53une connaissance de toi que tu sais jusqu'où tu peux aller
00:53:55et dès que tu sens
00:53:57tu es dans ta zone de performance idéale
00:53:59tu ne fais pas les yo-yo, des tests
00:54:01c'est incroyable, c'est fou
00:54:03d'avoir le même ressenti
00:54:05c'est très vrai
00:54:07Isabelle elle est arrivée sur le plateau
00:54:09elle a vu les kettlebells, elle a dit
00:54:11la préparation physique
00:54:13c'est fini
00:54:15c'est vrai que les kettlebells
00:54:17sont énormément utilisés dans les préparations
00:54:19toi tu le pratiques en compétition
00:54:21est-ce que tu peux nous expliquer
00:54:23les spécificités, les différentes disciplines
00:54:25au sein du kettlebell
00:54:27les poids des kettlebells
00:54:29en fait c'est
00:54:31on va dire que c'est hybride entre
00:54:33l'haltérophilie et
00:54:35les arts martiaux
00:54:37deux domaines complètement différents
00:54:39vous ne lancez pas des kettlebells dessus
00:54:41donc l'haltérophilie
00:54:43pour le côté force, on a exactement
00:54:45le même mouvement qu'en haltéro
00:54:47l'arraché
00:54:49le
00:54:51le klinger etc
00:54:53et la partie
00:54:55arts martiaux pourquoi
00:54:57parce qu'il y a une certaine rigueur
00:54:59une concentration
00:55:01une respiration coordonnée
00:55:03en fait
00:55:05et c'est la répétition qui va
00:55:07faire la qualité technique
00:55:09donc il faut énormément répéter
00:55:11moi je dis que ça fait 8 ans que je pratique ce sport
00:55:13j'ai encore des choses à améliorer
00:55:15techniquement, c'est très précis
00:55:17très pointilleux en fait
00:55:19c'est vraiment, et puis un gros mental
00:55:21et ça je retrouve ça, alors on a beaucoup de gens
00:55:23qui viennent des sports de combat et qui se mettent
00:55:25à la kettle, ils recherchent ça pour le côté
00:55:27explosif, le côté mental
00:55:29l'adversaire finalement
00:55:31c'est pas l'autre, c'est soi-même
00:55:33voilà
00:55:35il y a une question que je me pose, Isabelle joue au basket
00:55:37on s'amuse, c'est ludique
00:55:39même si à haut niveau, il y a aussi l'aspect compétitif
00:55:41qui peut faire baisser peut-être cet amusement
00:55:43le kettlebell
00:55:45on s'amuse après
00:55:47voilà, explique-nous ça
00:55:49parce que c'est intéressant ces disciplines-là
00:55:51moi j'ai fait de l'athlétisme
00:55:53donc je comprends ce que tu vis
00:55:55quand tu pratiques le kettlebell
00:55:57mais pendant l'effort, c'est une torture
00:55:59voilà, c'est ça
00:56:01j'en ai discuté avec de nombreux athlètes
00:56:03même étrangers
00:56:05j'ai une athlète notamment angloise
00:56:07avec qui je discutais la dernière fois
00:56:09et on se fait la même réflexion
00:56:11il y a un moment donné dans la compétition
00:56:13dans l'épreuve, on se dit
00:56:15mais qu'est-ce que je fais là ?
00:56:17pourquoi je fais ça ?
00:56:19pourquoi je fais ce sport ?
00:56:21et après c'est tellement gratifiant
00:56:23on disait les endorphines
00:56:25c'est des hormones, du plaisir
00:56:27c'est fou, peut-être parce que c'est un sport de force
00:56:29on se sent fort physiquement
00:56:31et du coup, ça augmente la confiance en soi
00:56:33moi je vois parmi mes élèves
00:56:35j'ai même des ados de 14 ans chez moi
00:56:37c'est un âge en plus
00:56:39où ils sont pleins de recherches
00:56:43et il y a un vrai gain là-dessus
00:56:45physiquement
00:56:47toujours cette corrélation entre le mental et le physique
00:56:51c'est un sport intéressant
00:56:53je vais peut-être m'y mettre
00:56:57moi je vais m'y mettre au basket
00:56:59tu me disais en off
00:57:01que tu regardais pas mal de basket
00:57:03j'adore parce que mon fils
00:57:05il est toujours fan de basket
00:57:07alors malheureusement il s'est fait un ligament croisé
00:57:09lors d'un match
00:57:11mais on allait voir les matchs de l'ESBVA
00:57:13très régulièrement
00:57:15je crois qu'on allait voir quasiment tous les matchs
00:57:17j'ai eu la chance
00:57:19d'avoir une amie
00:57:21qui me permettait d'accéder aux matchs
00:57:23et j'adore
00:57:25je comprends rien aux règles
00:57:27mon fils tente toujours de m'expliquer
00:57:29il y a encore plein de choses que je comprends pas
00:57:31mais j'aime bien l'énergie
00:57:33le côté collectif
00:57:35j'aime les sports collectifs
00:57:37la kettle c'est individuel
00:57:39mais il y a une grosse communauté
00:57:41on est très soutenus
00:57:43il y a un côté collectif dans l'esprit
00:57:45mais j'aime bien les sports co
00:57:47j'aime bien le côté fédérateur
00:57:49j'essaie d'inclure ça dans mes séances
00:57:51je travaille chez F45
00:57:53sur l'entraînement fonctionnel
00:57:55et on a beaucoup de travail par équipe
00:57:57et j'adore ça
00:57:59pour arriver à ton niveau
00:58:01quadruple championne du monde
00:58:03il faut un entraînement de dingue
00:58:05est-ce que tu peux nous décrire
00:58:07une semaine type pour toi
00:58:09comment ça se passe
00:58:11je dois être à 4 séances par semaine
00:58:13c'est des grosses séances
00:58:15des gros volumes d'entraînement
00:58:17on est à 2h30 de séance
00:58:19physiquement c'est très dur
00:58:21on voit quelques images
00:58:23là c'était sur une épreuve en plus
00:58:25de swing
00:58:279 minutes
00:58:292 minutes bras droit, 2 minutes bras gauche
00:58:312 minutes bras droit, 2 minutes bras gauche
00:58:33c'est vrai qu'après les avant-bras ça tient
00:58:35les avant-bras, les mains
00:58:37on a une image après les championnats d'Europe en Irlande
00:58:39en 2017 où tu finis vice-championne d'Europe
00:58:41où tu as les mains
00:58:43on va voir l'image
00:58:45ensanglantées
00:58:47c'est très dur
00:58:49tu veux faire ce sport ?
00:58:51oui
00:58:53pas pas si lourd
00:58:55je pense que c'est important
00:58:57pour les femmes
00:58:59aujourd'hui
00:59:01c'est important
00:59:03et ça ne veut pas dire
00:59:05qu'on veut devenir des hommes
00:59:07absolument pas
00:59:09mais retrouver sa force intérieure
00:59:11pour pouvoir faire ce qu'on a à faire
00:59:13se sentir légitime de faire ce qu'on veut faire
00:59:15il y a plein de choses thérapeutiques
00:59:17dans ce que j'entends
00:59:19beaucoup de femmes pratiquent la kettlebell
00:59:21oui
00:59:23c'est ça aussi
00:59:25parce qu'il y a des mouvements qui sont assez
00:59:27gracieux
00:59:29le mouvement balistique
00:59:31c'est un mouvement pendulaire
00:59:33à la base
00:59:35cette forme cylindrique c'est pour me permettre des mouvements balistiques
00:59:37et ça donne un côté
00:59:39dans cette force
00:59:41ça enlève un peu le côté parfois
00:59:43trop brut
00:59:45et je pense que les femmes
00:59:47aiment ce sport
00:59:49parce qu'elles ont peut-être le sentiment que c'est respectueux
00:59:51du corps
00:59:53ce que j'expliquais
00:59:55on retrouve ça aussi dans les salles de kiné
00:59:57le réalisateur Nicolas Bayer
00:59:59l'utilise beaucoup
01:00:03c'est un mouvement
01:00:05où il y a un fort engouement
01:00:07chez les femmes
01:00:09il y a autant de participants hommes que femmes
01:00:11c'est vraiment équilibré
01:00:13forcément on n'a pas les mêmes charges
01:00:15en compétition
01:00:17moi sur la compétition
01:00:19j'ai gagné récemment
01:00:21j'étais à double 16, donc 32 kilos
01:00:23sur une épreuve de 10 minutes
01:00:25les garçons c'est double 24
01:00:27et quand j'expliquais
01:00:29que l'aspect technique était très important
01:00:31c'est 80%
01:00:33de la réussite, la technique
01:00:35la force ne suffit pas
01:00:37certes il en faut, on la développe
01:00:39mais la technique, comme beaucoup de sports
01:00:41c'est hyper important
01:00:43sur le résultat
01:00:45mais on a un athlète de notre équipe
01:00:47Bartomeuf, il fait 59 kilos
01:00:49il est plus léger que moi
01:00:51il soulève pendant 10 minutes une kétole de 40 kilos
01:00:55d'accord
01:00:57on le passera
01:00:59c'est impressionnant
01:01:01parce qu'il a
01:01:03des qualités techniques incroyables
01:01:07le secret réside dans la technique
01:01:09mais il faut être patient, c'est un sport où il faut être très patient
01:01:11la technique
01:01:13le mental aussi tu l'as évoqué
01:01:15avant des compétitions
01:01:17est-ce que tu as un rituel ?
01:01:19tu peux nous en parler ?
01:01:21je ne médite jamais
01:01:23le seul moment où je médite c'est avant une compétition
01:01:25je m'isole dans le vestiaire
01:01:27ou dans une voiture parfois
01:01:29si je ne trouve pas d'endroit calme
01:01:31j'écoute la musique de grand corps malade
01:01:33mesdames
01:01:35celle qui va passer là ?
01:01:39c'est celle là
01:01:41exact
01:01:43pourquoi tu écoutes cette musique ?
01:01:45cette musique me fait pleurer
01:01:47j'ai besoin de relâcher
01:01:49toute cette pression
01:01:53ça me décharge complètement au niveau émotionnel
01:01:55et après ça
01:01:57je pars sur la plateforme
01:01:59je suis complètement rebousclée
01:02:01j'ai besoin de ça pour partir sur la plateforme
01:02:03c'est une ode aux femmes cette chanson de grand corps malade
01:02:09on a l'impression qu'il faut
01:02:11qu'on trouve quelque chose
01:02:13et à chaque fois que j'ai parlé avec des athlètes boxeuses
01:02:19on a besoin de se prouver
01:02:21beaucoup plus que les hommes
01:02:25la place du sport chez les femmes
01:02:27elle est quand même différente
01:02:29on n'est pas sur le même pied d'égalité
01:02:31entre le football français
01:02:33féminin et masculin
01:02:35c'est pas pareil
01:02:37ça me touche
01:02:41il y a cette musique
01:02:43qui a un message pour toi
01:02:45assez calme, assez posé
01:02:47et quand tu commences la compétition
01:02:49tu arrives très vite à switcher
01:02:51et passer en mode guerrière
01:02:55grâce à ça
01:02:57cette méthode de préparation mentale
01:02:59j'ai beaucoup travaillé là dessus
01:03:01avec un ancien coéquipier
01:03:03qui a fait aussi des séances d'hypnose
01:03:07ça me galvanise
01:03:11j'arrive sur la plateforme
01:03:13je suis même hyper détendue
01:03:15alors que 10 minutes avant c'est une cata
01:03:17mais j'ai cette phase
01:03:19qui marque la transition
01:03:21et j'arrive sur la plateforme relativement détendue
01:03:23comme si j'oubliais tout le stress
01:03:25j'essaie de ne pas penser à mes concurrents
01:03:27parce qu'on a un juge
01:03:29qui compte ou ne compte pas
01:03:31les répétitions
01:03:33parce qu'il y a toute une rigueur technique à adopter
01:03:35et j'arrive
01:03:37à faire fit de tout ça
01:03:39je me mets dans ma bulle et c'est parti
01:03:41j'ai une montée d'adrénaline
01:03:43très très forte
01:03:45et
01:03:47c'est parti
01:03:49je pars même parfois en mode
01:03:53pas sur la fin de l'épreuve
01:03:55c'est ça, le flot, l'état de flot
01:03:57où je pars
01:03:59ça m'est déjà arrivé, pas dans toutes les épreuves
01:04:01les épreuves où je subis
01:04:03quand on est subi
01:04:05on est bien ancré
01:04:07là on est bien ancré
01:04:09c'est pas du tout les mêmes disciplines
01:04:11Isabelle, tu te retrouves dans ce que dit Valérie ?
01:04:13bien sûr, ce genre de match
01:04:15où on survole
01:04:17où on a l'impression que
01:04:19on touche les nuages
01:04:21tout nous réussit
01:04:23mais limite, tu t'observes faire les choses
01:04:25une ou deux secondes
01:04:27avant que ça ne se produise
01:04:29t'as déjà vu l'action avant qu'elle ne se produise
01:04:31c'est complètement vrai ce qu'elle dit
01:04:33c'est incroyable
01:04:35la kettlebell, on en voit énormément dans les salles
01:04:37je suis à la salle
01:04:39oui je sais, ça se voit
01:04:41je le sais, arrêtez de me le répéter
01:04:43mais j'en vois souvent des kettlebell
01:04:45je ne sais pas les utiliser
01:04:47je fais un peu n'importe quoi
01:04:49c'est des points
01:04:51justement, toi tu es coach
01:04:53est-ce que c'est aussi ton rôle, ton objectif
01:04:55de faire comprendre aux gens
01:04:57comment bien utiliser la kettlebell ?
01:04:59oui, parce que
01:05:01c'est dramatique en France
01:05:03malheureusement, les coachs
01:05:05ne sont pas sensibilisés à l'aspect technique
01:05:07de la kettle
01:05:09ils considèrent la kettle comme un alter
01:05:11en gros, c'est un poids
01:05:13qu'on prend au même titre qu'un alter
01:05:15mais si ce n'est pas un alter, c'est qu'il y a une bonne raison
01:05:17sinon, on n'utiliserait que des alters
01:05:19comme j'expliquais tout à l'heure
01:05:21ça permet des mouvements balistiques
01:05:23ça permet de faire
01:05:25justement
01:05:27par rapport à l'aspect technique
01:05:29de monter plus facilement en charge
01:05:31parce qu'en fait
01:05:33il y a vraiment une prise en main à avoir sur la kettle
01:05:35et si elle est bien comprise
01:05:37tu peux nous montrer rapidement
01:05:39je ne sais pas si on peut voir
01:05:41si tu peux peut-être la monter un peu
01:05:43ici
01:05:45il faut vraiment
01:05:47l'insérer comme un gant
01:05:49il faut qu'ici
01:05:51la kettle repose, on a 3 points de contact
01:05:53un ici, un là et un là
01:05:55quand vous la voyez dans la salle
01:05:57ça fait souvent ce genre de choses
01:05:59j'exagère mais il faut vraiment qu'elle s'insère
01:06:01parce qu'une fois qu'elle est reposée sur l'avant-bras
01:06:03elle ne gêne plus du tout la kettle
01:06:05et au final
01:06:07on a pu s'occuper du placement de la kettle
01:06:09pour augmenter en charge
01:06:11on ne se préoccupe que de l'aspect technique
01:06:13ou du mouvement
01:06:15alors qu'avec un alter
01:06:17parfois on est obligé de rééquilibrer
01:06:19l'alter ou même la barre
01:06:21et ça c'est vraiment
01:06:23un confort quelque part
01:06:25quand on a toujours
01:06:27cette maîtrise technique
01:06:29ça peut être hyper bénéfique
01:06:31la kettlebell c'est utilisé chez le kiné
01:06:33pour soulager des douleurs au dos
01:06:35mais mal utilisé avec le mauvais mouvement
01:06:37ça peut aussi être très dangereux
01:06:39la kettle si tu la respectes
01:06:41elle te respectera
01:06:43c'est ça en fait
01:06:45effectivement
01:06:47quand des nouveaux adhérents rentrent dans ma salle
01:06:49forcément j'en ai beaucoup
01:06:51ils me disent
01:06:53oh mon dieu je ne touche pas à ça
01:06:55je me suis blessée dans telle salle
01:06:57ou j'ai voulu le faire moi même
01:06:59et j'ai dit non attends
01:07:01si tu es blessée c'est parce qu'on ne t'a pas appris à bien l'utiliser
01:07:03moi je vais te montrer que ça peut t'aider
01:07:05et ça va peut-être soulager des douleurs
01:07:07c'est vraiment très intéressant
01:07:09comme outil
01:07:11tu sais quoi, moi, les kettlebells
01:07:13je les respecte toutes
01:07:15j'ai énormément de respect pour toutes les kettlebells
01:07:17on va voir si avant de me respecter aussi
01:07:19je les respecte tellement que je n'ose pas y toucher
01:07:21non ça va j'ose
01:07:23après la réalisation on verra
01:07:25déjà moi j'ai perdu mon micro
01:07:27comme d'habitude une fois par émission
01:07:29c'est la classique
01:07:31je rapporte celle-là aussi
01:07:33hop
01:07:35pardon
01:07:37alors déjà est-ce que tu peux nous expliquer
01:07:39il y a différents poids
01:07:41il faut savoir que c'est une unité de mesure
01:07:43la kettle
01:07:45en Russie-Biélorussie
01:07:47les pays de l'est
01:07:491 pound est égal à 16 kilos
01:07:51c'est la kettle qui est ici
01:07:53et les poids
01:07:55c'est normalement 16, 24, 32
01:07:57ça peut monter
01:07:5940
01:08:01bien sûr on a des poids
01:08:03intermédiaires quand même
01:08:05en compétition on a des poids
01:08:07de 10, de 12, de 8
01:08:09pour ceux qui débutent
01:08:11progressivement jusqu'à 40
01:08:13voire plus parfois pour certaines personnes
01:08:15nous on débute mais on va commencer par 16 direct
01:08:17allez on est chaud
01:08:19on bouge la table
01:08:21pour avoir une meilleure visibilité
01:08:23vous me dites, j'exécute
01:08:25non ça va
01:08:27je vais les avancer un peu
01:08:29parce qu'il faut un peu d'amplitude
01:08:33je vais quand même la bouger la table
01:08:35c'est toujours mieux
01:08:37comme on n'a pas de magnésie
01:08:39ça pourrait éventuellement
01:08:41glisser ?
01:08:43c'est mieux quand même
01:08:47le mouvement que tout le monde connait
01:08:49c'est du swing
01:08:51on vient chercher la kettle
01:08:53il faut surtout aller faire
01:08:55juste ici un pas devant
01:08:57pour créer l'élan
01:08:59l'objectif ici c'est de passer la kettle sous les fesses
01:09:01la plupart du temps les gens viennent la passer ici
01:09:03et ça tire sur le carré lombard
01:09:05on vient chercher ici
01:09:07on l'amène directement sous les fesses
01:09:09il y a deux façons de faire le swing
01:09:11il y a deux écoles
01:09:13il y a l'école hardstyle
01:09:15et l'école softstyle
01:09:17nous on est plus sur le soft
01:09:19hardstyle, ceux qui vont venir ici
01:09:21vont bien faire le mouvement de balancier
01:09:23mais ils ne vont pas avoir ce qu'on appelle l'oscillation
01:09:25je fléchis les jambes au démarrage
01:09:27je tends les jambes
01:09:29lorsque la kettle est sous les fesses
01:09:31et je réfléchis pour redonner du mouvement
01:09:33à ma kettle et pour éviter
01:09:35de compenser avec les bras
01:09:37le but tout vient de la chaîne postérieure
01:09:39il n'y a rien derrière
01:09:41ici je viens chercher
01:09:43en oscillation, je tends
01:09:45et je réfléchis au deuxième passage
01:09:49donc là en fait je n'ai rien au niveau des bras
01:09:51ce qu'on met souvent c'est
01:09:53du papier journal sous les essais
01:09:55pour éviter que les gens finissent
01:09:57le mouvement avec les bras
01:09:59parce que justement il n'y a normalement
01:10:01rien du tout au niveau des bras
01:10:03tout vient des membres inférieurs
01:10:05des abdos bien sûr
01:10:07alors effectivement après on va chercher
01:10:09les bras sur la finition
01:10:11tout ce qui est l'arraché, le snatch
01:10:13le jerk pour le press
01:10:15tu peux nous montrer les différents mouvements ?
01:10:17alors ici
01:10:19le premier c'est le swing
01:10:21le russian swing
01:10:23l'american swing
01:10:25c'est celui-ci, au dessus de la tête
01:10:27là c'est du clean
01:10:29c'est un épaulé
01:10:31mais on a le mouvement
01:10:33ici qui accompagne
01:10:35et qui amène la kettle ici sur le bassin
01:10:37donc là on a ce qu'on appelle la crétiliaque
01:10:39il faut poser ici son coude
01:10:41ce qu'on appelle le rack
01:10:43c'est la position d'attente
01:10:45pour passer parfois un mouvement suivant
01:10:47donc là tu peux attendre un peu si tu es fatigué
01:10:49et quand je disais elle repose sur le bras
01:10:51tu vois elle repose sur le bras
01:10:53je ne suis pas comme ça avec ma kettle
01:10:55elle repose ici dans le creux du bras
01:10:57ici si tu viens mettre tout ton poids
01:10:59sur moi je ne bouge pas normalement
01:11:01ben viens
01:11:03mets ton poids
01:11:05même Isabelle
01:11:07vas-y Isabelle
01:11:09ça me fait peur
01:11:11moi aussi j'ai peur
01:11:13c'est pas grave
01:11:15on n'est pas en direct
01:11:17ah ouais
01:11:19il y a une stabilité
01:11:21une stabilité grâce justement au bassin
01:11:23ce qu'on n'a pas forcément
01:11:25quand on débute
01:11:27quand on a une mauvaise gestion de l'outil
01:11:29et de là il peut y avoir plein de mouvements
01:11:31donc là on va prendre le press
01:11:33si je n'utilise pas du tout les jambes
01:11:35je pousse
01:11:37le push press
01:11:39je vais utiliser les jambes mais je ne vais pas décoller les talons
01:11:41le jerk
01:11:43je vais utiliser
01:11:45le mouvement de balancier
01:11:49j'ai un élan supplémentaire
01:11:51l'arraché
01:11:55le demi arraché
01:11:57ok
01:11:59d'accord
01:12:01et en compétition toi tu utilises quoi ?
01:12:03t'as un mouvement de référence tout le temps le même ?
01:12:05ça dépend des épreuves
01:12:07il y a des épreuves où tu n'utilises qu'une kettle
01:12:09comme là j'ai fait
01:12:11avec un changement de bras illimité
01:12:13t'as des épreuves où c'est par exemple du biathlon
01:12:15t'as
01:12:17autant d'un bras
01:12:195 minutes d'un bras, 5 minutes de l'autre bras
01:12:21t'as des épreuves en double
01:12:23c'est à dire 10 minutes en double
01:12:25t'as des épreuves comme moi je fais pentathlon
01:12:27où là t'as 5 mouvements
01:12:31de 6 minutes
01:12:33avec 5 minutes de repos
01:12:35donc ça fait en tout 1h d'épreuve
01:12:37c'est long
01:12:39donc là t'as battu un peu tout
01:12:41t'as du clean
01:12:43donc maintenant ils ont fait du pentathlon simple mais aussi en double
01:12:45donc là avec 2 kettles
01:12:47là par exemple
01:12:49c'est le même poids ces 2 16 là ?
01:12:51tu peux faire avec 2 kettles ?
01:12:53ça fait 32 bien sûr
01:12:55donc ici l'épreuve que je vais faire
01:12:57là je pars dans un mois au Danemark
01:12:59donc dans un mois
01:13:01c'est l'épreuve du KMF
01:13:03c'est 3 et 4 mai et là je vais faire le double pentathlon
01:13:05d'accord
01:13:07donc là c'est pas sur un temps aussi long
01:13:09que sur du simple, c'est sur 3 minutes
01:13:11et on a un nombre de reps
01:13:13à réaliser sur ces 3 minutes
01:13:15tu peux juste pour que les gens s'en rendent compte nous le faire par exemple
01:13:17sur 30 secondes, juste pour qu'ils se rendent compte
01:13:19je vais mettre un petit chrono
01:13:21c'est toujours parlant quand même
01:13:23alors le tout premier
01:13:25j'ai pas les chaussures adaptes, il faut aussi quand même des chaussures d'altéro
01:13:27pour avoir un bon confort
01:13:29je vais faire ce que je peux
01:13:31donc ici le premier mouvement du pentathlon
01:13:33c'est clean
01:13:39je te donne les indications
01:13:415 secondes
01:13:4510 secondes
01:13:5115 secondes
01:13:5520 secondes
01:14:0125
01:14:05et c'est bon, c'est terminé
01:14:07ah ouais donc tu te dis
01:14:09c'est clair, non mais
01:14:11tu fais ça combien de minutes t'as dit ?
01:14:133 minutes
01:14:15là ça fait 30 secondes
01:14:17c'est fou, non mais vraiment
01:14:19on va tester peut-être nous alors
01:14:21Isabelle on va tester
01:14:23tu veux pas tester juste un petit soulevé
01:14:25je suis à la retraite
01:14:27moi je veux bien commencer mais avec le rose
01:14:29je ne vois pas de rose
01:14:31le tout petit rose
01:14:33il est rose
01:14:35pourtant il est rose mais un peu plus haut
01:14:37on va dire que t'es en rééducation aussi
01:14:39tu reviens de blessure
01:14:41on va pas trop te solliciter
01:14:43alors moi je fais quoi ?
01:14:45faut pas s'enflammer
01:14:47je te montre comment je fais à la salle
01:14:53déjà au démarrage
01:14:55il faut reculer
01:14:57avancer pour chercher
01:14:59je vous montre ce qu'il ne faut pas faire
01:15:05alors il y a une zone
01:15:07on va l'appeler zone rouge
01:15:09tu dois pas dépasser
01:15:11c'est à dire que ta kétoille doit passer
01:15:13sous tes fesses
01:15:15donc il faut pas qu'elle vienne ici entre tes jambes
01:15:17beaucoup plus haut
01:15:19de là elle doit passer directement ici
01:15:21tu rencontres ou t'accompagnes avec les bras ?
01:15:27là tu mets les bras
01:15:29c'est vraiment là
01:15:31poitrine ouverte
01:15:33et tu gardes les bras collés au corps
01:15:35donc démarre là du sol
01:15:37parce qu'il faut que tu prennes de l'élan
01:15:39sol, dos droit
01:15:41et là tu peux tendre
01:15:43et réfléchir pour donner
01:15:45de l'amplitude à ton mouvement
01:15:49c'est technique en fait
01:15:51c'est hyper technique
01:15:57là ça va non ?
01:15:59c'est pas mal
01:16:01et c'est de les tendre au bout
01:16:03c'est pas le plus facile
01:16:05elle reste fléchie
01:16:07à combien de temps là ?
01:16:095 secondes
01:16:11c'est bon je suis parti
01:16:13on se retrouve dans 30 minutes
01:16:15c'est très cardio
01:16:17c'est pas mal
01:16:19je vais essayer avec deux ?
01:16:21allons-y
01:16:29écarte bien les jambes
01:16:31conseil d'ami
01:16:33oui
01:16:37et ici
01:16:39tu n'auras pas le choix
01:16:41d'utiliser bien ta chaîne postérieure
01:16:43tu vas pouvoir t'aider de tes bras
01:16:45mais ça va être compliqué
01:16:47courage
01:16:49j'ai déjà fait de la force athlétique
01:16:55essaie de bien te redresser
01:16:57c'est pas mal
01:16:59essaie de pas trop monter les bras
01:17:01c'est pas mal
01:17:03au final il est obligé
01:17:05de s'adapter mieux à la technique
01:17:07parce qu'il a du lourd
01:17:09il a pas le choix
01:17:11il va te déstabiliser
01:17:13tu vas partir vers l'avant
01:17:15tu dois te rendre bien stable
01:17:17bravo
01:17:19tu montrais d'autres mouvements ?
01:17:21le snatch
01:17:25il y a celui là
01:17:27celui qui est un peu plus périlleux
01:17:29directement au dessus de la tête
01:17:35c'est vraiment la trajectoire
01:17:37plus en avant
01:17:39toujours créer l'élan
01:17:41bonne chance
01:17:43tu vois
01:17:45tu as fait un dead snatch
01:17:47ce que je voulais faire
01:17:49dead ça veut dire mort
01:17:51le poids est au sol
01:17:53un poids mort au sol
01:17:55je le lève et je l'arrache
01:17:57c'est un exercice classique
01:17:59moi j'utilise le mouvement balistique
01:18:05toi tu as fait ça
01:18:07avec le mouvement balistique
01:18:11j'ai moins d'effort à faire
01:18:13c'est pour ça que je peux le lever plus longtemps
01:18:15le but c'est de pouvoir tenir sur la durée
01:18:17c'est un sport de puissance
01:18:19endurance
01:18:21pas mal
01:18:23comme ça
01:18:2730 secondes ça te va comme temps ?
01:18:29ouais
01:18:31c'est pas mal
01:18:35c'est technique
01:18:37mais c'est pas mal
01:18:39il nous montre juste un ou deux
01:18:41avec le plus gros
01:18:4322 kilos
01:18:45le snatch
01:18:47pas aussi facile que le 16
01:18:53avec le sourire en plus
01:18:55ils font ça une heure
01:18:57elle fait ça une heure
01:18:59oui il y en a
01:19:01Valérie fait ça une heure
01:19:03alors une heure pas à ce poids là
01:19:05il y en a qui font ça
01:19:07une heure
01:19:09ton esprit il part
01:19:11il voyage complètement
01:19:13c'est clair
01:19:15moi je préfère les épreuves courtes
01:19:17j'aime bien monter en char
01:19:19c'est les mêmes filières
01:19:21en termes d'aérobie
01:19:23on est vraiment sur un sport
01:19:25de puissance endurance
01:19:27c'est ce que je disais
01:19:29par rapport à l'altérophilie
01:19:31c'est vraiment l'explosif pur
01:19:33là tu dois tenir sur la durée
01:19:35c'est pour ça qu'il faut que le mouvement
01:19:37soit le plus parfait possible
01:19:39pour qu'il soit efficient
01:19:41on cherche l'efficience
01:19:43on cherche la tenue sur la durée
01:19:45c'était fort
01:19:47merci
01:19:49vraiment impressionnant
01:19:51on va attendre un peu pour arriver
01:19:53ça va être chaud
01:19:55moi j'en ai fait deux
01:19:57j'ai fait du ping pong l'émission d'avant
01:19:59ça envoie un peu plus
01:20:05je vous remercie en tout cas
01:20:07Valérie, Isabelle
01:20:09j'ai passé un super moment
01:20:11vous écoutez toutes les deux des histoires très inspirantes
01:20:13restez comme vous êtes
01:20:15c'est ce qui fait votre force
01:20:17je suis ravie d'avoir rencontré Isabelle
01:20:19j'ai rencontré mon fils
01:20:21je lui demanderai un petit autographe
01:20:25merci à toutes les deux
01:20:27je veux remercier aussi toute l'équipe technique
01:20:29qui fait un boulot monstrueux pour cette émission
01:20:31Nicolas Bayet à la réalisation
01:20:33Julien Peyronné à l'édition
01:20:35Lucie Piyou au son
01:20:37Angèle dont j'ai oublié encore le nom
01:20:39on a Elisa Provins au maquillage
01:20:41Nathan, Rose, Antoine
01:20:43on remercie vraiment toutes les personnes
01:20:45qui bossent, il y en a énormément
01:20:47sans eux l'émission ne se passerait pas comme ça
01:20:49on les remercie chaleureusement
01:20:51on se donne rendez-vous jeudi prochain
01:20:5320h pour un nouveau numéro de Sport Stream
01:20:55salut à toutes et à tous et bon week-end
01:21:17Abonnez-vous

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