La Victoire est en Elles - Laëtitia Guapo

  • il y a 4 mois
Cette semaine, Alexandre Delpérier reçoit la basketteuse Laëtitia Guapo. En 2022, elle est devenue championne de France et championne d'Europe avec le Tango Bourges Basket mais aussi championne du monde et d'Europe avec l'équipe de France de basket 3x3.

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Sport
Transcription
00:00...
00:18-"Parce qu'il y a les femmes, parce qu'il y a le sport",
00:21soyez les bienvenus dans votre rendez-vous.
00:24Bienvenue dans La victoire est en elle.
00:26Attention, s'il vous plaît.
00:27Encore une femme particulièrement inspirante.
00:30Voici le sommaire.
00:31Aujourd'hui, je reçois la basketteuse internationale
00:34Laetitia Guapo, à 26 ans.
00:36Elle est la star de l'équipe de France de basket 3-3,
00:38mais pas que.
00:39Nous reviendrons sur sa saison exceptionnelle
00:42et ses ambitions pour Paris 2024.
00:44Bonjour, ma chère Laetitia.
00:46On reçoit des femmes,
00:47mais toi, on t'a donné une carte blanche,
00:49comme souvent pour nos invités.
00:51T'as décidé de venir avec ce jeune homme.
00:53Je te laisse le plaisir, le loisir et le privilège de le présenter.
00:57Alors, Franck Seguéla, mon acolyte de tous les jours,
01:00qui est aussi, du coup, mon compagnon de vie
01:02et coéquipier en équipe de France de 3 contre 3.
01:05Aha ! Ca claque.
01:07Oui.
01:08Tu dis acolyte, ça veut dire quoi ?
01:10C'est avec lui que je passe ma vie,
01:15avec qui j'aime rire,
01:17avec qui j'aime jouer au basket,
01:19avec qui j'aime me confier, voyager, etc.
01:23Franck, bonjour. On est ravis de t'accueillir.
01:25Merci beaucoup. Ca me fait super plaisir d'être ici.
01:28Alors, j'aimerais juste avoir une petite question, comme ça.
01:31Est-ce que tu es là pour surveiller ce qu'elle fait
01:33et pour voir qui elle rencontre ou c'est vraiment par pure passion ?
01:36Ah, par pure passion et dévouement.
01:39Si elle a besoin d'une épaule comme ça, je serai là.
01:41C'est le sacrifice, quoi.
01:43Toi aussi, t'es donc basketeur.
01:44Jusqu'à présent, tu es officier du côté de La Rochelle.
01:47Exactement, c'est ça.
01:48C'est terminé ?
01:49C'est terminé et pour La Rochelle et pour le basket 5-5 en général,
01:53parce que je deviens professionnel de 3-3.
01:55Toi aussi, tu fais et du basket pro et du 3-3.
01:58Ca veut dire que pendant que monsieur ne fait que du 3-3,
02:00toi, tu fais du 5-5 et du 3-3.
02:02Exactement.
02:03Madame se repose de temps en temps ?
02:04Non, jamais.
02:05Jamais ?
02:06Et le palmarès de Laetitia est juste exceptionnel.
02:09Rien que pour cette année 2022,
02:11championne de France avec Bourges,
02:13vainqueur de l'Eurocup avec Bourges,
02:15en équipe de France 3-3, championne du monde 2022,
02:19championne d'Europe 2022,
02:20quatrième aux JO de Tokyo juste avant.
02:23Waouh.
02:25Oui, c'était une bonne saison.
02:28Je suis contente.
02:29Tu es étonnée par ces succès qui s'accumulent
02:32ou pas tant que ça ?
02:34Bien sûr, étonnée, parce que jamais j'aurais prédit à ça, je pense.
02:38Mais c'est vrai que je travaille pour.
02:41Après, je ne m'y attendais pas du tout.
02:44J'enchaîne, mais j'ai faim.
02:47J'en veux encore toujours plus, donc très contente.
02:51Toi, ça t'étonne, Franck ?
02:53Non, ça ne m'étonne pas.
02:54Non, c'est cool. Elle déchire, après.
02:56Elle a ce qu'elle mérite.
02:58Elle bosse tous les jours pour, elle est passionnée.
03:01Elle se donne toujours à 100 % sur le terrain.
03:03Je pense que c'est aussi ça qui fait d'elle une super ambassadrice du 3-3,
03:07qu'elle représente la discipline.
03:09Que la discipline aussi la suit, que ça ne fait que grandir.
03:13Pas étonné du tout et que ça continue.
03:15Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres ?
03:17Elle a cette fougue.
03:19Déjà, elle a cette détermination.
03:21Parce que là, on en parle, on rigole, etc.
03:24Mais au quotidien, on voit que c'est ce qu'elle veut.
03:29Elle a plus faim que les autres ?
03:31Je ne voudrais pas dénigrer les autres.
03:34Je pense que oui, elle a plus faim,
03:36mais surtout qu'il y a avoir faim et faire en sorte
03:40de pouvoir aller chercher ce qu'on veut.
03:42Je pense qu'elle met tout en œuvre pour y arriver, en tout cas.
03:45Il y a une question qui m'importe,
03:47mais on va d'abord reprendre le fil de ta vie.
03:50Tu es au Verniers d'origine, ton papa était footballeur.
03:53Quel niveau ?
03:54Je ne sais pas, mais régional.
03:56Petit niveau. Ta maman était basketteuse ?
03:58Petit niveau aussi.
03:59Mais une famille de gens qui aimaient le sport ?
04:02Très sportive.
04:03T'étais tous les week-ends sur les terrains de sport ?
04:06J'étais sur les terrains de sport.
04:07Mes grands-parents, qui ont plus de 75 ans,
04:10font encore 80 km de vélo trois fois par semaine.
04:13Ah oui ?
04:15Ouais, ouais. Famille sportive, en général.
04:17T'as des frères et sœurs ?
04:18Des frères et sœurs qui font du basket.
04:20A quel niveau ?
04:21Régional.
04:23À quel âge tu te dis
04:24que t'aimes bien le basket plutôt qu'autre chose ?
04:27Assez rapidement, parce qu'en Auvergne,
04:30je viens d'un petit village où il n'y avait pas une tonne de sport,
04:34donc le basket.
04:35Et après, là où ça a basculé,
04:37c'est quand je suis rentrée à l'INSEP, à mes 15 ans.
04:40Je me suis dit que c'est vrai
04:41que je pourrais peut-être faire une carrière de basketteuse.
04:45Mais avant, toutes les étapes d'avant,
04:47il y a eu quoi ?
04:48Il y a eu Clermont, le Krebs de Vichy.
04:50Au Krebs de Vichy, c'est vrai que...
04:52Là, tu savais pas encore.
04:53Non, je savais pas encore.
04:54J'ai une famille sportive,
04:56mais pas du tout du monde professionnel,
04:58contrairement à Franck,
04:59qui, son papa, était rugbyman professionnel.
05:02C'est vrai que moi, je connaissais pas du tout ce monde-là, pro.
05:05Donc déjà, j'ai été prise pour aller au Krebs de Vichy.
05:08C'est l'entraîneur qui est venu chez moi,
05:10parce que ma mère, on s'était dit,
05:12bon, tu vas pas y aller, c'est l'internat et tout.
05:15Tu restes à Clermont, tranquille.
05:16Au final, l'entraîneur est venu et elle a dit...
05:19Ça a été quoi, les mots ?
05:21Franchement, Laetitia est vraiment un espoir du basket.
05:26Elle a des capacités physiques hors normes.
05:29Faut qu'elle teste, il faut qu'elle essaie.
05:32Donc on s'est dit, bon, on essaie.
05:34C'est vrai que mon père, lui, par contre, pour lui, direct,
05:37il voulait que j'y aille.
05:39Il voulait que je fasse un petit peu la carrière
05:41qu'il a pas pu faire, lui.
05:43Donc au final, j'y suis allée.
05:46A ce moment-là, tu te dis quoi quand tu pars ?
05:48Tu laisses les copines et salut ?
05:50Ouais, je... Ouais, bah...
05:52Je suis très famille, donc c'est vrai que c'était compliqué,
05:54le fait de rentrer que les week-ends et encore les week-ends,
05:57je jouais dans toute la France, donc voilà.
05:59Et tu n'as que 15 ans.
06:00Non, j'avais que 12 ans, même.
06:02C'est classe de 4e, 3e.
06:04Donc là, c'est vrai que je me dis, bon...
06:06Les deux premiers mois, c'est un peu compliqué,
06:08surtout que j'ai une copine qui, à Toussaint,
06:11rentre chez elle, l'abandonne, entre guillemets.
06:13Donc là, je me dis, pourquoi moi, je ferais pas ça ?
06:16Et au final, en fait, je me suis prise dans l'engrenage.
06:19Et en fait, j'ai commencé à...
06:21Est-ce que tu te souviens du...
06:22Je comprends qu'il y ait ces doutes à cet âge-là,
06:24mais tu te souviens du moment où tu doutais et tu t'es dit,
06:27ah non, quand même, c'est un peu con, parce que je...
06:30Bah ouais, en fait, c'est là.
06:31C'est là, je me suis dit, bah en fait...
06:34C'est là où je me suis dit,
06:35bah t'abandonnes pas un truc que t'as commencé, quoi.
06:38Donc tu... Non, tu finis l'année.
06:41Et au final, j'ai été prise dans l'engrenage,
06:43j'ai fini l'année, j'ai fait la 2e année.
06:45Et après, on m'a dit, t'es prise à Paris,
06:47donc tu rentreras tous les deux mois chez toi.
06:50Au final, je l'ai fait, quoi.
06:51À Paris, à l'INSEP ?
06:52À l'INSEP, exactement.
06:53Pareil, tu te souviens de quand on t'a dit,
06:55l'INSEP t'ouvre les portes, entre guillemets ?
06:57En fait, ouais, quand j'ai commencé à faire les sélections...
07:00Parce que quand tu fais ta 2e année de trêve,
07:01si tu te dis que j'aimerais bien aller à l'INSEP...
07:03Eh bien, en fait, ouais, je vois que j'ai une copine,
07:06Mamina Touré, avec qui j'ai fait les Jeux olympiques,
07:08qui, elle, a été prise à l'INSEP l'année d'avant,
07:10vu qu'elle a un an de plus que moi.
07:12Et je me suis dit, ouais, ça a l'air d'être cool, quand même,
07:14d'aller à l'INSEP et tout, il y a tous les sportifs
07:16qu'on voit à la télé.
07:18Donc, voilà, en plus, c'était 2010.
07:22Donc, entre deux Olympiades et tout,
07:25donc je me suis dit, allez, on y go.
07:28T'as 14 ans, là.
07:29Ouais.
07:30Donc, à 14 ans, là, c'est...
07:32Papa, maman, je venais un peu de temps en temps,
07:33vous me verrez plus.
07:34Ouais, là, c'est... On commence à plus trop se voir,
07:37à rentrer que pour les vacances scolaires, en fait,
07:39et encore, on a des matchs aussi,
07:41parce qu'on joue en 2e division, quand même, française,
07:45avec la fédération.
07:47Donc, voilà, on a des matchs et on rentre pas souvent.
07:51Qu'est-ce que...
07:52À quel moment, quand t'es à l'INSEP, tu te dis, finalement,
07:56bon, c'est bien, mais peut-être que je peux, carrément,
07:59aller toucher le Graal et être tout là-haut ?
08:01À quel moment tu lâches tout et tu te dis,
08:03moi, je suis faite pour ça, je vais être une machine ?
08:04En fait, je me le dis pas encore, à l'INSEP.
08:07J'ai toujours eu comme envie de faire mon double projet.
08:10À la base, je voulais faire médecine.
08:12Donc, en tété comme je suis, je suis partie en médecine
08:15et j'ai signé mon premier contrat aspirant pro à Nice.
08:18T'as un médecine à 14 ans ?
08:19Non, du coup, je fais mes 3 années d'INSEP.
08:22OK.
08:22Et à la sortie de l'INSEP, en général,
08:25on signe notre premier contrat professionnel,
08:26si on a le niveau, soit en 1re division,
08:28soit en 2e division.
08:29Donc, moi, j'ai signé en 2e division à Nice,
08:32parce que je m'étais dit, c'est ce qui me permettra
08:34le plus de faire un peu d'études à côté.
08:37Donc, en tété, je veux en médecine.
08:39C'est vrai que c'était compliqué avec le basket en plus,
08:42impossible.
08:43Donc, par dépit, je pars en STAPS, toujours à Nice.
08:47Je suis restée 3 ans à Nice.
08:49Et en fait, j'ai continué mes études
08:50et je me suis plus orientée dans l'enseignement,
08:53en enseignante d'EPS.
08:56Et voilà, j'ai fait un peu, j'ai construit ma carrière
08:58un peu au fur et à mesure des clubs,
09:00en fonction de mes cours,
09:02en fonction des villes où il y avait des facultés,
09:05pour que je puisse mener à bien mon double projet.
09:08C'est intéressant d'avoir le niveau, toi.
09:10Si je peux me permettre, parce qu'elle dit,
09:11j'ai signé mon 1er contrat pro,
09:14mais son vrai 1er contrat pro, elle l'a signé avec sa mère.
09:16Oui.
09:18Pour qu'elle... Donc, vas-y, choisis.
09:19C'est ça, mon vrai 1er contrat que j'ai signé,
09:22c'était un peu une attestation sur l'honneur,
09:24comme quoi je n'abandonnerai pas les études après le bac.
09:27Sur un bout de papier.
09:29Sur un bout de papier, donc ma mère, elle l'a gardé, bien sûr.
09:31Là, t'avais quel âge quand tu signes ce papier ?
09:3318 ans. Du coup, à 18 ans,
09:35elle voit toutes les filles partir en pro
09:38et arrêter les études et tout,
09:39et elle dit, ah non, ok, c'est bien, les filles, le basket,
09:42mais il y a une vie après aussi, si tu te blesses, bien sûr,
09:46le discours de tout le monde, un sportif...
09:49Qu'on comprend.
09:50Voilà, qu'on comprend.
09:51Qu'on comprend que des parents puissent penser ça, en tout cas.
09:52Exactement.
09:53Donc, mon père, lui, à fond, ouais, trop bien, le contrat pro,
09:57et ma mère, c'est vrai, un petit peu plus raisonnable sur ça.
10:00Oui, trop bien, le basket, mais les études aussi.
10:03Tu te souviens de ce qu'il y a écrit ?
10:04Oui, oui.
10:06Je sous-signais Laetitia Boispeau, née nanana,
10:09atteste sur l'honneur,
10:12continuer mes études après le bac,
10:14même en continuant le basket, voilà, quelque chose comme ça.
10:18Il y a un petit mot à la fin, je t'aime, maman, ou un truc ?
10:20Cordialement.
10:22Non, non, pour ma maman, oui.
10:24Et elle est où, cette lettre ?
10:25Chez ma mère.
10:26C'est génial.
10:28Et puis, connaissant belle-maman,
10:29je pense qu'elle a bien gardé, ça doit être bien classé.
10:32Mais il y a un moment où t'as arrêté tes études, quand même ?
10:34Eh bien, quand j'ai eu mon concours de prof de PS,
10:36j'ai été titularisée, et depuis, je suis en disponibilité,
10:39mais j'ai mon poste qui m'attend et mon concours qui a été obtenu.
10:44Au-delà des études, c'est qu'elle a enseigné en jouant aussi.
10:48Elle a enseigné pendant un an, quand même.
10:49Elle a eu des élèves, donc des fois, elle reçoit des messages sur Instagram,
10:52« Bonjour, madame, félicitations, vous êtes championne du monde. »
10:55Voilà, le délire complet.
10:57Et quand t'as eu ton diplôme, ta mère t'a pas dit
10:59« Ce serait bien que tu continues, que tu fasses deux ans de plus ? »
11:01Non, là, non.
11:02Si, parce qu'il y a le CAPEPS, le concours d'enseignants,
11:05et il y a la GREG pour aussi enseigner à la faculté, etc.
11:08Et c'est un petit peu plus prestigieux.
11:10Elle m'a dit « Du coup, tu penses à la GREG ou pas ? »
11:12J'ai dit « Franchement, j'ai besoin de me reposer, quand même,
11:15entre les entraînements. »
11:16Puis vraiment, ma dernière année, quand j'ai eu mon concours,
11:19je jouais à Macon, j'enseignais à Bourg-en-Bresse
11:22et je finissais mon master à Lyon.
11:23Donc, j'étais dans un triangle, c'était une heure de route à chaque fois
11:26entre les entraînements, c'était terrible, quoi.
11:28Donc...
11:29Et comment on n'explose pas ?
11:32Est-ce qu'on arrive à bien faire les trois ?
11:34Alors, je faisais très bien les trois.
11:36J'avais vraiment un équilibre.
11:37Par contre, ça a été justement dur, après,
11:40quand j'ai arrêté d'enseigner ou arrêter mes cours,
11:42d'être que sur du basket,
11:43parce que j'avais jamais eu l'habitude
11:45d'être que focalisée sur mes performances.
11:48C'est vrai que c'est dur de passer à « J'ai une vie à côté,
11:52je convoite d'autres étudiants, d'autres centres d'intérêt,
11:54à que du basket, purée, j'ai fait un mauvais match,
11:57comment arrêter d'y penser, passer à autre chose, avancer ? »
12:00Donc, ça a été plutôt dur dans ce sens-là.
12:03Sinon, quand je faisais les trois, j'avais trouvé mon équilibre.
12:06Alors, je dormais pas beaucoup,
12:07mais j'avais une hygiène de vie irréprochable.
12:10Juste la...
12:11T'as dit ça au passé, fais gaffe.
12:12Voilà. Non, mais alors...
12:14C'est toujours le cas, c'est toujours le cas.
12:17Mais c'est vrai que je m'étais dit, bon,
12:19je fais ce choix de train de villa, entre guillemets,
12:22à pas dormir beaucoup, etc.
12:24Ce sacrifice, mais je sais qu'il y aura un moment où.
12:25Voilà. Il faudra que je m'arrête, que je me repose,
12:28que je fasse attention, que j'aille en soin kiné, etc.
12:30Mais donc, à quel moment tu t'es dit, je ne vais faire que ça
12:33et c'est parce que je suis faite pour ça
12:35et que je vais gagner avec ça ?
12:36Oui, voilà, c'est quand je gagne mon titre
12:39de championne de France de 2e division avec Charnay.
12:43Donc, là, je suis titularisée à ce moment-là
12:46et je me dis, bon, c'est vrai que c'est cool
12:49si je ne peux faire que du basket aussi.
12:50Je teste un, deux, une année ou deux, on verra.
12:55Donc, il me restait encore un an de contrat avec Charnay
12:57et au final, à la deuxième... Enfin, à la fin de l'année,
13:00il y a Bourges qui m'appelle.
13:02Donc, voilà, Bourges, le club...
13:04Autant de j'y réfléchis. On signe où ?
13:06Le club que j'allais voir quand j'étais petite à Clermont.
13:08C'était le club le plus proche,
13:10le club emblématique et historique français, quoi.
13:14Donc, là, je me dis, incroyable.
13:16Et au final, prise dans le jeu, encore dans l'engrenage,
13:20on en veut toujours plus, en fait, au final.
13:23Aujourd'hui, tu as 26 ans.
13:25T'estimes ta marge de progression comment ?
13:27Encore, je pense, énorme.
13:31Voilà, je vois les échelons gravis,
13:34mais la médaille olympique, elle est encore hyper loin.
13:37Enfin, loin, c'est que dans un an et demi.
13:39Oui, un an et demi, mais c'est vrai que je vois en deux ans
13:43ce qui peut se passer.
13:44Donc, voilà, juste continuer sur ma ligne de conduite
13:49et essayer de tout faire pour atteindre cette médaille olympique.
13:53On verra pour la suite.
13:54T'as pas intérêt d'avoir un pied qui traîne au bord du canapé ?
13:58Ah non, c'est clair. Il faut toujours être en mouvement.
14:01J'aurais peur d'être avec une machine pareille.
14:03Ah oui, je pense qu'il faut trouver aussi son équilibre, etc.
14:08Prendre du recul sur la situation.
14:10Moi, j'ai la chance...
14:11Elle me compte aussi, maintenant, dans l'aventure.
14:13Donc, je suis aussi là pour l'aider, etc.
14:16Je vis en interne toute cette aventure, donc c'est magnifique.
14:20Si je peux te poser une question pas trop indiscrète ?
14:22T'as réussi à avoir une vie de jeune femme normale
14:25quand tu faisais tout à la fois ?
14:27Euh...
14:28Ben non, on va dire...
14:30Par exemple, vie d'étudiante,
14:31j'avais pas vraiment de vie d'étudiante parce que je sortais pas.
14:35Vie de basketeuse, en fait, à la fin des entraînements,
14:38quand les filles allaient s'étirer ou qu'elles allaient manger, etc.
14:41Moi, j'étais en train de manger dans ma voiture
14:43pendant les une heure de route.
14:45Et le soir, je travaillais les cours que j'avais loupés ou autre chose.
14:49Donc, c'est vrai que c'était différent,
14:51mais franchement, j'ai toujours su faire la part des choses
14:53et je me suis jamais privée non plus quand...
14:56L'année du concours, c'était une année un peu dans les bouquins.
15:01J'allais juste à l'entraînement, je revenais, je retravaillais, etc.
15:04Mais j'ai quand même réussi à sortir quelques fois en boîte de nuit
15:07avec mes copines.
15:08J'ai toujours su faire la part des choses
15:11et me laisser quand même des temps libres.
15:12Voilà, non. Par contre, voilà.
15:14Comment t'as découvert le 3-3 ?
15:16Le 3-3, je l'ai découvert quand j'étais à l'INSEP.
15:19C'était les prémices et les premiers championnats du monde, donc 2012.
15:23C'était plus un jeu qu'une vraie discipline ?
15:25C'était clairement un jeu.
15:27C'était vraiment le basket de rue et c'était les prémices, quoi.
15:30Donc, vraiment, c'était pas ce qu'on voit maintenant.
15:33Après, j'ai été appelée pour faire les championnats du monde universitaire
15:37en 2016 et c'est de là où je suis rentrée,
15:40après où j'ai été repérée un peu par l'équipe de France.
15:43Et depuis, voilà.
15:45Comment tu qualifierais la différence entre les deux catégories,
15:493-3, 5-5 ? Alors, évidemment, il y a le nombre.
15:51Mais quelles sont les qualités nécessaires
15:54qu'on utilise peut-être un peu moins en 5-5 ou inversement ?
15:57Justement, je pense que mes qualités de basketteuse de 5-5
16:01font que je suis une très bonne joueuse de 3-3.
16:05Le fait que je sois très endurante, on m'appelle souvent 3 poumons.
16:10Que je sois très agressive en attaque ou défense,
16:13donc, souvent, ça me porte préjudice, surtout au 5-5.
16:15Je vais mettre tellement de pression ou autre
16:18et être tellement engagée que je vais faire faute.
16:20Mais c'est vrai qu'au 3-3, c'est souvent des joueuses agressives
16:24qui sont là.
16:25Voilà, après, mon état d'esprit famille, justement, au 3-3,
16:28je le retrouve parce que c'est une grande famille.
16:31Les filles et les garçons, on est tout le temps ensemble.
16:33La proximité avec le public.
16:35Le fait que je sois aussi assez autonome
16:37et que je sois autonome depuis mes 12 ans,
16:39au 3-3, on a un coach dans les tribunes
16:42qui n'a pas le droit de nous coacher pendant le match.
16:44Donc, on est obligés de faire des choix forts
16:46et des choix en autonomie.
16:48Voilà les différences.
16:51Après, le fait que ce soit en extérieur aussi,
16:54ça diffère du 5-5.
16:55C'est vraiment le show, oui.
16:58Tu peux nous expliquer ce que tu fais, toi,
16:59dans les équipes de France de 3-3 ?
17:01Moi, je supporte Laetitia.
17:03Pas du tout.
17:05Moi, j'ai 25 ans, donc je suis sorti des U23, là, il y a...
17:09Enfin, attends, elle en a 26, ça va.
17:11Oui, mais du coup, je suis sorti des U23, là,
17:13et donc j'ai réussi à me faire ma petite place
17:16en équipe de France, et là, on est en train de...
17:19Il y a un nouveau cycle un petit peu qui se met en place
17:21où pas mal de nouveaux joueurs, justement,
17:24s'établissent aussi, donc c'est cool.
17:26Avec qui, notamment, on a gagné les Nations League,
17:28peut-être, en U23, en 2019.
17:31Donc, ça se met un petit peu en place, un nouveau cycle.
17:33On a quand même réussi à faire une médaille de bronze, là,
17:36aux Championnats du monde, mais il y a le boulot,
17:40et de toute façon, c'est les mêmes buts,
17:42c'est des buts communs qu'on a, c'est représenter la nation,
17:44on a l'amour du drapeau, l'amour de notre pays,
17:48donc essayer de donner un maximum de médailles.
17:51Explique-moi une chose, Laetitia,
17:52en quoi ton titre de championne de France
17:54ou vainqueur de l'Eurocup 2022
17:57est différent de ton titre de championne du monde de 3-3 ?
18:00Ou pas, d'ailleurs.
18:02En fait, au 3-3, du coup, déjà,
18:03c'est vrai qu'on n'est que quatre dans l'équipe,
18:05donc c'est pas la même empreinte, on va dire, sur le jeu.
18:09Là, on est quatre, on tourne tout le temps,
18:10et on est obligés de tourner,
18:12parce que sinon, on est amorphes au 5-5.
18:13C'est vrai que j'ai pas forcément ce même rôle.
18:16Je veux avoir le rôle de fille
18:18qui va amener de l'énergie et de l'engouement,
18:19mais j'ai pas l'expérience d'une Isabelle Yacoubou, par exemple.
18:23Donc, c'est vrai que j'ai pas la même empreinte sur le jeu,
18:26même si j'ai mon importance, bien sûr,
18:28mais c'est vraiment différent.
18:29J'ai un rôle différent avec le 3-3.
18:31Puis c'est vrai que maintenant,
18:33au fur et à mesure de l'expérience que je prends,
18:34au fur et à mesure des années,
18:35je deviens vraiment l'ambassadrice de la discipline,
18:39la fille qui représente l'équipe de France de 3-3.
18:46Donc, voilà, pas forcément un rôle très facile
18:49à soutenir tout le temps non plus,
18:51parce que tout le monde veut ma place,
18:52mais vraiment trop fière de me construire en tant que femme
18:55et de me voir évoluer en même temps que cette discipline-là.
18:58À Tokyo, vous avez terminé quatrième au jeu.
19:01C'est la pire place ?
19:04C'est la désillusion, vraiment,
19:06parce qu'on est allés vraiment pour une médaille.
19:07Comment, quand elle t'appelle ou quand tu la vois après le match ?
19:10En pleurs.
19:11En pleurs, après, c'est une grande émotive aussi.
19:15Très déçue, très, très déçue.
19:17Et en colère ?
19:19Je pense que...
19:21Non, c'est vraiment la tristesse profonde.
19:24Après, la colère serait venue si vraiment elle avait des gros regrets
19:27par rapport à elle ou quoi,
19:29mais c'est juste qu'elle a compris que c'est passé,
19:33l'opportunité est passée, c'est la tristesse,
19:35mais après, c'est vite surmobilisé, repartir.
19:38Qu'est-ce qui vous a manqué ?
19:41De l'expérience, je pense.
19:44Vous perdez de combien ?
19:46Alors, en final, je ne sais même pas.
19:48J'ai un gros trou noir,
19:50mais on se fait rouler le cul par la chienne.
19:53Ça, c'est génial, ce que tu dis.
19:54C'est que t'es tellement ambitieuse, focus sur la victoire,
19:59que t'as oublié ce score-là.
20:01Je ne l'ai pas oublié parce que vraiment,
20:02je sais que ça me sert et à la Coupe du monde...
20:05Attends, quand je dis oublié,
20:06t'en as qui seraient focus sur le résultat.
20:09Évidemment que t'as pas oublié le match et tout ce qui n'allait pas,
20:12mais malgré tout, ton esprit a réussi à faire le ménage.
20:14Oui, carrément.
20:15Mais c'est vrai que ça a été dur.
20:17On est partis dans ma maison de campagne au fin fond de la Lozère.
20:20Je ne sais même pas si les gens savent où c'est, la Lozère,
20:23mais on est restés une petite semaine
20:25et c'est vrai que j'ai tout coupé, le téléphone, etc.
20:29Et je me suis recentrée un peu sur moi,
20:31j'ai refait le point un peu sur ce qui avait pu aller, pas aller.
20:34Et depuis, je suis partie de l'avant,
20:36mais je vois que vraiment, ces défaites ou cette défaite
20:40m'ont vraiment beaucoup servi et m'ont vraiment beaucoup apporté
20:42en expérience, la Coupe du monde,
20:45tout ce que j'ai fait cet été et la Coupe d'Europe
20:48sont des bons exemples et ça m'a vraiment aidée.
20:51Championne du monde et championne d'Europe depuis.
20:52Raconte-moi ces vacances en Lozère, toi.
20:55C'était tranquille, franchement, on a mangé du fromage,
20:57on a trahi des vaches, c'était vraiment ça en plus.
21:00On avait une autre chien, on allait se promener.
21:02Et jamais elle a traîné un mal-être ou tout de suite, elle est repartie ?
21:06Non, non, après...
21:07Non, mais c'est fantastique, c'est ce qui s'est passé.
21:09C'est le besoin de se ressourcer aussi, on s'est retrouvés juste nous,
21:13là-bas, perdus, il n'y avait pas de réseau, pas de téléphone, pas de télé.
21:17On était bien, je lui ai fait un peu de guitare pour la consoler.
21:21Ah, c'est ça, ton truc, je me demandais comment tu faisais.
21:24En fait, c'est la guitare, quoi.
21:26Mais du coup, quand je disais acolyte aussi,
21:28c'est qu'il m'apaise bien aussi, on a des tempéraments...
21:31Il est déterminé comme moi,
21:33mais c'est vrai qu'on a des tempéraments différents.
21:35Moi, je suis un peu trop dans l'énergie tout le temps.
21:38Et c'est vrai qu'il m'apprend à me calmer et à être patiente.
21:41Être patiente.
21:43Il a une certaine sagesse, malgré qu'il soit beaucoup plus jeune.
21:45Il n'est pas beaucoup plus jeune.
21:47Non, mais je sais bien.
21:48Il y a quoi ? Moins d'un an ? Il y a quoi ?
21:50Six mois, huit mois ?
21:51Un an et demi, oui.
21:52Oui, un an et demi.
21:54Bon, Tokyo, c'est loin.
21:57Il y a 2024 qui arrive.
21:59Alors attention, parce que le process de qualification
22:01est un peu compliqué entre les garçons et les filles.
22:04Oui, en fait, du coup, les deux équipes
22:06ne pourront pas participer automatiquement
22:09avec un ticket de Pays Haute pour les Jeux de Paris,
22:13contrairement à certaines disciplines.
22:14Donc nous, on a un ticket pour les deux équipes.
22:17Donc le but, c'est qu'une des deux équipes
22:19soit qualifiée sportivement,
22:21soit automatiquement avec le ranking, soit par un TQO.
22:24Donc voilà, c'est aussi pour ça
22:26que Franck devient aussi joueur pro de 3-3,
22:29parce que c'est pour permettre à un vivier de joueurs
22:32de prendre de l'expérience et faire des points
22:34pour les JO et pour la France.
22:37Ah ouais, c'est formidable.
22:38Donc s'il te plaît, ils vont te prendre ta place et c'est ton mec.
22:40Non, il n'y a pas de concurrence.
22:42C'est la réalité.
22:43Le but est qu'au moins...
22:44Non, mais la réalité, c'est qu'automatiquement,
22:46une des deux.
22:47Et si c'est lui qui fait gagner son équipe,
22:48il permet, tac, tu vois, on est qualifié.
22:50Désolé, faut pas te retourner.
22:51Je me battrais pour aller au TQO, comme on l'a fait en 2019.
22:55Enfin, pour les JO de 2020, à la base,
22:57ça se passait aussi... Enfin, ça se passait pas comme ça,
22:59mais on devait se qualifier aussi au nombre de points.
23:03Au final, la Roumanie nous est passée devant.
23:04On a dû passer pour un TQO,
23:06alors qu'on avait tout gagné l'été d'avant.
23:08TQO, je rappelle, c'est ton nom qualificatif olympique.
23:10Et du coup, on s'est dit,
23:13de toute façon, on va devoir aller se le chercher.
23:15C'est la guerre.
23:16Quand on est championne du monde, championne d'Europe,
23:17on se dit que si ça passe pas au ranking
23:19et on voit pas pourquoi, ça passera via un TQO.
23:23Voilà, on espère.
23:24Un TQO, c'est une boucherie, quand même.
23:25Mais alors, tout le monde se transcende, quoi.
23:27Là, les équipes, c'est...
23:28Tout le monde veut... Il y avait trois tickets.
23:30Tout le monde veut ces trois tickets-là.
23:32Donc, même les équipes qui ont gagné 21 à 2
23:36en match de poule dans des tournois un peu comme ça,
23:38là, on les gagnait 21 à 18 ou un truc comme ça.
23:41C'était vraiment... C'était la guerre.
23:43Tu feras quoi l'été 2024, Franck, au mois d'août ?
23:46Oh, ben, j'espère... J'espère les Jeux olympiques.
23:50Pourquoi ça ?
23:51En tant que quoi ?
23:52En tant que joueur.
23:53Et toi ?
23:54Moi aussi, en tant que joueuse.
23:55Le but est comment ? On veut les faire, tous les deux.
23:57C'est quand même ouf, quoi.
23:58Faut rendre compte du truc de malade, quoi.
24:00Je vous souhaite que ça dure, mais se dire que à 27,5 et 26,
24:06vous ferez les Jeux olympiques à Paris...
24:08Non, mais...
24:09C'est l'histoire d'une vie, quoi.
24:11Ah, ben, oui, oui.
24:12Moi, déjà, d'avoir fait ceux de Tokyo,
24:14c'était vraiment beaucoup de gratitude.
24:16Je sais même pas si c'était mon rêve quand j'étais petite,
24:19parce que pour moi, c'était vraiment...
24:20On pouvait pas l'atteindre. C'était pas possible, quoi.
24:23Ça serait cool d'être à leur place,
24:25mais en fait, ouais, de les avoir faits déjà,
24:27donc là, à Paris, à la maison,
24:29est-ce que je peux les faire avec mon acolyte ?
24:32Mon acolyte.
24:33Ça y est, c'est...
24:34Vous vous appelez comme ça ?
24:35Bonjour, c'est ton acolyte.
24:36Pas du tout.
24:37Dans mon téléphone, c'est...
24:39Envoyer un message à l'acolyte.
24:40C'est quoi, son surnom ?
24:42Mon chéri.
24:43Et toi ?
24:44Et tiens, quoi pour toi ?
24:48Ça se joue où, le...
24:51Au JO, ça sera où ?
24:52À la Concorde.
24:53Ah, sur l'esplanade de la Concorde.
24:55Exactement.
24:56Avec un stade très...
24:58Ouais, ça va être...
24:59Ouais.
25:00Ah, c'est cool.
25:01Ça va être fantastique, ça.
25:02Je crois que les premières esquisses du terrain,
25:05des tribunes et tout, sont sorties, mais j'ai pas encore vu.
25:08Génial.
25:09Attention, j'ai un petit quiz pour vous.
25:11Pétard.
25:13Ah, ouais, pétard, tu peux le dire.
25:15Il va falloir vous départager.
25:16Ah oui.
25:18D'accord ? Donc, c'est une...
25:20C'est de la rapidité, évidemment.
25:21Alors, il y a une fois où je vous demanderai
25:23où il y aura différents noms.
25:24Donc, réfléchissez bien à être certains,
25:26à moins que vous jouiez au bluff,
25:27d'avoir tous les noms nécessaires.
25:29OK.
25:30On a le droit qu'à une seule réponse.
25:31OK.
25:33D'accord ? J'ai cinq questions.
25:34On va savoir qui de vous deux connaît mieux le basket.
25:36Ouf.
25:37C'est chaud.
25:41En 2021,
25:44quelle équipe est championne de WNBA ?
25:50Euh... 2021 ?
25:53Las Vegas ?
25:54Non.
25:56C'est le seul...
25:58C'est New York.
25:59Non, pas New York.
26:00C'est le Chicago Sky.
26:010-0.
26:03Attention.
26:05Donnez-moi le 5 de départ français
26:09lors de la finale
26:11des Jeux de Tokyo, masculin, évidemment.
26:13Oh !
26:15Oh là là.
26:17Alors ?
26:18C'est chaud.
26:19On peut peut-être le faire à deux
26:21et essayer de se compléter.
26:23J'adore.
26:25Le 5 ?
26:26Allez-y, on ne va pas la compter.
26:28Thomas Hurtel ?
26:29Non.
26:30Androalbici.
26:31Comment ?
26:32Androalbici.
26:33C'est bien, vous commencez bien.
26:35Déjà, il y avait Evan Fournier.
26:36Il y avait Evan Fournier, bien sûr.
26:37Il y avait Rémi Gaubert.
26:38Bien sûr.
26:39Ça, c'est sûr.
26:40Après ?
26:43Il y en a un ou deux, c'est facile.
26:47Qui c'est qu'il a dû nous mettre ?
26:49Nicolas Batum ?
26:50Oui, il y avait Batum.
26:52Nicolas Batum.
26:53Poste de 4, je ne sais pas.
26:56Il reste deux joueurs qui jouent en Europe, maintenant.
27:00Ama Tembaï ?
27:01Non.
27:02Non, pas dans le 5.
27:03Alors, je vous donne les initiales de 1.
27:05C'est NDC.
27:07Ah ben...
27:08Anando de Colombe.
27:09Mais oui, mais je suis fou.
27:10Pardon, je suis un fou.
27:11Voilà.
27:13Et il en reste un dernier.
27:14Les initiales, c'est GY.
27:15Je voulais dire Gershon, en plus.
27:16Gershon, il a bossé les...
27:17Exactement.
27:18Je n'étais pas sûr qu'il soit dans le 5.
27:20Moi non plus.
27:21Je ne pensais pas qu'il était dans le 5, à ce moment-là.
27:22Ils y étaient.
27:23Finale, à tout de suite.
27:24Contre les Héraïques.
27:25Quel moment incroyable.
27:27J'en ai eu plus que les T, quand même.
27:28Oui, très bien.
27:29Il y a 0-5 à 0.
27:30Oui, non.
27:31Alors, tu sais quoi ? Que dalle.
27:32Tu as accepté qu'elles disent qu'on le fait à deux.
27:34Il a commandé.
27:350-0.
27:36On va mettre un replay.
27:37Question.
27:39Quelle est la meilleure marqueuse de l'histoire
27:40de l'équipe de France 5-5 ?
27:41Céline Dumerck.
27:42Sandrine Grudin.
27:43Ah, Sandrine Grudin.
27:44Exactement.
27:462 784 points.
27:47Et 1-0.
27:50Question.
27:52Qui a été élue meilleure joueuse du tournoi
27:54de la dernière Coupe du monde de basket 3-3 ?
27:56Léthien Robo.
27:58Ah ben, ouais.
27:59Et un partout.
28:00J'ai même pas réussi à le dire.
28:01Attends, moi, je voulais savoir.
28:02C'est par humilité que tu n'as rien dit
28:04ou parce que tu as eu un moment de...
28:05En fait, je me suis dit,
28:06waouh, ça doit être une sacrée joueuse.
28:08Non.
28:09Je me suis dit...
28:10Non, je me suis dit, waouh, c'est quand même un titre...
28:13Ça claque.
28:14Je me suis mis à le dire tellement vite,
28:15je n'ai pas réussi à le dire.
28:16Oui.
28:18T'as vu comment il a réagi ?
28:19C'est ma meuf, c'est ma meuf.
28:20C'est elle.
28:21Question.
28:22Un partout.
28:23Dernière question.
28:25Comment s'appelle la Ligue américaine
28:26de basket 3-3 créée en 2017,
28:27qui regroupe les anciens joueurs NBA ?
28:29Oui, Big 3.
28:30Ou Doussane Bouloute,
28:31ancien numéro un mondial, joue.
28:32Oui.
28:34Eh bien, je suis désolé,
28:35mais c'est monsieur qui va s'imposer.
28:36Oui, qui remporte.
28:37J'ai perdu tout à l'heure contre...
28:38Sans rancune, les amis.
28:39Merci à vous.
28:40C'était vraiment canon.
28:42C'était top.
28:43Bravo, continuez.
28:44Merci.
28:45À vous aimer, à performer.
28:46Et ramenez-nous...
28:47L'objectif à Paris 2024,
28:49c'est de ramener quoi ?
28:50Clairement deux médailles d'or.
28:51Voilà.
28:52Deux médailles d'or.
28:53Ça me plaît.
28:54Ça me plaît aussi.
28:56Merci à vous, je vous embrasse.
28:57Merci beaucoup.
28:58Sous-titrage ST' 501

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