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C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête. Cyril Hanouna.
00:05On marche sur la tête sur Europe 1, vous avez énormément de questions à poser à Léon D. Fontaine, membre du Nouveau Front Populaire,
00:12à la base vous étiez au Parti Communiste, et merci d'être avec nous, 0180 20 39 21, beaucoup d'auditeurs ont des questions à vous poser.
00:19Déjà, comment ça va à trois jours du premier tour de ces législatives improvisées ?
00:24Ça va, je suis d'un naturel très optimiste, et l'accueil sur le terrain est très bon.
00:32Je suis dans une circonscription qui a massivement voté pour Jordan Bardella, même plus de 45% aux européennes,
00:39mais ce que je constate c'est surtout qu'il y a beaucoup de colère, beaucoup de désespoir,
00:42et quand on discute, on arrive à faire changer d'avis les électeurs, et donc maintenant le résultat sera dimanche 30 juin.
00:49Dimanche 30 juin, et peut-être 7 juillet si vous êtes...
00:517 juillet, bien sûr, dans l'objectif, dans l'année de venir.
00:54Alors, il y a beaucoup de choses qui ont été dites dernièrement, bien entendu, sur cette alliance,
00:59notamment Jean-Luc Mélenchon qui dit avoir payé de 100 circonscriptions cette alliance.
01:04C'est une phrase qui n'a pas été tellement reprise, mais c'est vrai qu'elle est, pour moi, très forte de sens.
01:10Choquante, même.
01:11Exactement.
01:12Choquante, parce que ça fait vraiment, j'ai acheté la baltaille, je l'ai payée, comme s'il y avait une sorte de compromission derrière tout ça.
01:20Qu'est-ce que vous pensez de ça, justement, Léon Desfontaines, vous qui faites partie du nouveau Front Popular ?
01:24Moi, je pense que Jean-Luc Mélenchon, vous en avez sorti une de ses sorties récentes, il vous aura pu en sortir d'autres.
01:31Essayez d'être au centre de l'attention médiatique.
01:34C'est votre caillou dans votre chaussure.
01:35Vous savez, dans ma circonscription, Manon Brie, elle fait moins de 2%, si vous voulez, donc ils ont une certaine opinion de qui est Jean-Luc Mélenchon.
01:43On a l'impression que tout le monde veut s'en débarrasser.
01:46Non, mais en fait, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'à la limite, il parle en son nom.
01:48Je pense que l'ensemble des chefs de parti du Front Populaire, du nouveau Front Populaire, ont été assez clairs.
01:54La personne qui sera Premier ministre si le Front Populaire devient majoritaire, sera une personne plus consensuelle.
02:00Vous êtes pour Fabien Roussel, vous ?
02:01Moi, je pense que Fabien Roussel pourrait l'être comme d'autres, mais Fabien Roussel, en effet, je pense qu'il est un peu plus consensuel.
02:07Mais de toute façon, il faudra une personne consensuelle.
02:09Maintenant, moi, mon objectif, c'est de gagner ma circonscription, et qu'un maximum de candidats du nouveau Front Populaire
02:15arrivent à gagner leur circonscription, pour qu'enfin, on puisse appliquer notre programme, et que ça soit un peu synonyme d'espoir entre les Françaises et les Français.
02:22En fait, grâce à Emmanuel Macron, vous avez un joker, vous avez une seconde chance, vous n'avez pas été élu aux Européennes, et vous le méritiez.
02:28Vous aviez fait une très bonne campagne, mais voilà, vous jouez les prolongations, et peut-être que vous allez être député.
02:33C'est magnifique.
02:34C'est les prolongations, et j'ai toujours dit, moi, j'ai pas peur de retourner dans les urnes, y compris, j'ai toujours dit, durant la campagne européenne,
02:40que je souhaitais débusquer le Rassemblement National, Jordan Bardella, et notamment sur le fait que c'est un faussaire de la question sociale.
02:46Eh bien, je compte continuer cela dans l'élection législative, c'est ce que je fais actuellement dans cette troisième très belle circonscription nationale.
02:51Au pire des cas, si vous n'êtes pas député, si vous n'êtes pas élu, vous pourrez faire du slam avec votre voix.
02:56C'est vrai, c'est grand corps malin. Nous, on a petit corps en bonne santé.
02:59C'est Gauthier, Gauthier Lebray.
03:03Dites-nous votre question.
03:04Vous avez le même âge que Jordan Bardella, vous avez l'âge pour prétendre à Matignon en cas de majorité absolue de la gauche.
03:09J'attendais un coup de fil, là.
03:10Vous attendez un coup de fil, oui.
03:11Plus sérieusement, sur le programme du Nouveau Front Populaire, vous avez donc signé un programme tous ensemble,
03:16dans lequel il est mis que les attaques du 7 octobre sont des massacres terroristes.
03:20Il n'est pas mis que le Hamas est une organisation terroriste. Pourquoi ?
03:24C'est une organisation terroriste. Honnêtement, il faut...
03:26Mais pourquoi dans le programme, on parle de massacres terroristes, on ne parle pas d'organisations terroristes ?
03:30Là, c'est peut-être joué sur les mots.
03:32Non, ce n'est pas joué sur les mots.
03:33Vous savez pourquoi ? Parce qu'il y avait la France Insoumise.
03:35Attendez, attendez, Gauthier Lebray. En tout cas, René Fontaine est extrêmement clair, donc ce n'est pas la peine de lui tomber dessus.
03:40Non, mais il a signé.
03:41Oui, il a signé, mais regardez ce qu'il vous dit.
03:43Le fait que ça soit une attaque terroriste, c'est factuel.
03:46Le fait que la France Insoumise signe un papier qui dit que le 7 octobre, c'est une attaque terroriste,
03:50ça vient clarifier en effet les propos que certains n'ont pas pu dire.
03:53On a sûrement que ça a été arraché de Haute Lutte.
03:55Et ils ne disent pas que le Hamas est un mouvement terroriste.
03:57Ecoutez, reposons-nous sur les faits. C'est écrit que c'est une attaque terroriste,
04:00qui a été orchestrée sous preuve du contraire par le Hamas, et donc le Hamas est une organisation terroriste.
04:05Pour vous, le Hamas est une organisation terroriste ?
04:06Mais bien sûr ! Mais je l'ai condamné dès le lendemain du 7 octobre.
04:09Cette attaque terroriste, islamiste d'une organisation, que le Hamas n'est pas une organisation de résistance.
04:14Ça fait trois minutes que vous êtes avec nous, et je pense que tous les auditeurs d'Europe 1,
04:19toutes les personnes qui sont dans le studio en train de nous regarder en régie ou qui sont là autour de la table,
04:23doivent se poser une seule et unique question.
04:26Quelle erreur vous avez faite ?
04:28Quelle erreur vous avez faite de ne pas y aller sans Jean-Luc Mélenchon ?
04:36C'est pas possible sans les Insoumis !
04:38Pourquoi vous n'y êtes pas allé sans eux ?
04:40C'est votre caillou dans votre chaussure.
04:42Je suis sûr que vous y seriez allé avec Raphaël Gluckman,
04:45et vous, et voilà une petite alliance avec des gens normaux,
04:49vous auriez eu énormément plus de chances de gagner.
04:52Vous vous êtes tiré une balle dans le pied à cause de Jean-Luc Mélenchon.
04:55On voit bien que Jean-Luc Mélenchon et toute la France Insoumise,
04:58et vraiment, c'est votre caillou dans votre chaussure.
05:00Vous allez perdre à cause d'eux.
05:02Vous savez pourquoi Jean-Luc Mélenchon fait ses sorties ces derniers temps ?
05:06Parce qu'il se sent acculé et il n'est pas au centre de l'audience médiatique.
05:09Donc il fait différentes sorties pour pouvoir justement être au centre des débats, c'est la première chose.
05:13Pourquoi il n'est pas au centre du débat médiatique ?
05:15Parce qu'aujourd'hui avec le nouveau Front Populaire,
05:17on est en train d'écrire une nouvelle page pour la gauche.
05:20Cette gauche qui refait de la défense du travail et des travailleurs sa priorité.
05:24Mais Manuel Bouffard n'est pas d'accord avec vous.
05:26Personne ne peut décider d'exclure le candidat qui a fait 22% à l'élection présidentielle
05:31et permis le rassemblement aux élections législatives de 2022, c'est absurde.
05:35Donc on a le sentiment que dès le 8, en fait tout va voler en éclats.
05:39Tout volera en éclats si le Rassemblement National est au pouvoir, en effet.
05:43Mais ça ce n'est pas que pour la gauche, ça sera le pays en entier.
05:45Moi ce que je souhaite, c'est qu'une majorité de députés du Front Populaire
05:48et les députés du Front Populaire demain éliront le Premier Ministre
05:52qui leur semble le plus consensuel.
05:54Léon Desfontaines, juste, comment vous voulez que les Français qui nous écoutent,
05:58les Français qui écoutent Europe 1 aujourd'hui en direct à 17h38,
06:01se disent, cette alliance est une alliance sérieuse,
06:04on va aller mettre notre butin de vote et on va leur donner les clés de la France,
06:09alors que la France Insoumise, qui est quand même ceux qui ont ramené le plus de députés,
06:14ils ne peuvent pas gouverner avec eux.
06:16On ne sait pas qui va être le Premier Ministre, on n'en a aucune idée.
06:19On ne sait pas de qui va être composé le gouvernement.
06:22Il y a un débat télévisé, une fois c'est Manuel Bompard, une fois c'est Olivier Faure,
06:27une fois c'est ma grand-mère, une fois c'est mon petit frère.
06:29Qui sont membres du Front Populaire.
06:31Derrière Manuel Bompard, pendant le débat, il n'y avait que des Insoumis.
06:38Donc ça prouve bien que c'est eux qui ont la main.
06:41Et le problème économique, c'est que des Insoumis également.
06:44Le problème, je vous le dis, moi Léon Desfontaines, je suis le premier à vous défendre à chaque fois.
06:48Parce que je suis persuadé, et vous voyez ou pas, plein de gens disent
06:52oui, il est contre le Front Populaire.
06:54Je suis contre le Front Populaire, mais je ne suis pas contre le Front Populaire.
06:57C'est la France Insoumise qui me pose problème.
06:59Moi, un Front Populaire, avec le Parti Socialiste et des gens normaux,
07:03comme Olivier Faure, comme Raphaël Glucksmann, qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
07:07et avec des gens comme vous, comme Fabien Roussel,
07:11oui, ça peut tenir la route dans la tête des Français.
07:14Aujourd'hui, le problème que vous avez, c'est que vous êtes otage de la France Insoumise.
07:18Je suis désolé.
07:19Mais déjà, la France Insoumise n'est pas un tout homogène.
07:21François Ruffin n'est pas le même qu'aujourd'hui que Manuel Bompard.
07:25François Ruffin, il va partir.
07:27Regardez ce que vient de dire Adrien Quatennens.
07:29Ce n'est plus du melon, là, c'est une pastèque.
07:31C'est ce qu'il a dit à François Ruffin.
07:33Ce que j'ai envie de dire, Adrien Quatennens n'est même pas candidat du Front Populaire.
07:37À un moment, il peut parler en son nom s'il veut.
07:39Il est libre de parler, mais il n'est pas candidat du nouveau Front Populaire, ni même porte-parole.
07:43Moi, ce que j'ai envie de dire, c'est qu'aujourd'hui, vous raisonnez comme lors des campagnes européennes.
07:47Le contexte a changé.
07:49Le contexte a changé parce qu'il y a des solutions.
07:51Parce que le Rassemblement National est sur le perron de Matignon.
07:54Ils n'y sont pas encore, mais ils sont sur le perron de Matignon.
07:56Et donc, le contexte nous a invités à nous rassembler, oui,
07:59pour permettre d'offrir une nouvelle majorité au pays, une majorité de gauche.
08:03Une majorité qui s'est mise d'accord sur l'essentiel.
08:05Abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires,
08:07augmentation des pensions de retraite.
08:09Je pense que c'est ça, les priorités qu'on souhaite mener, et c'est la priorité que nous demandent les Français.
08:13Cléon Desfontaines, je vous jure, je vous promets, je parle énormément en français.
08:17J'en ai tous les jours sur Europe 1, je les vois tous les jours dans la rue.
08:20Les Français, ils me disent, on ne comprend pas en fait, on ne comprend pas le Front Populaire.
08:24Autant, bon, ensemble, on comprend.
08:26C'est Gabriel Attal, le taulier, c'est lui, Emmanuel Macron, il a dit, c'est Gabriel Attal.
08:30Le Rassemblement National, c'est clair.
08:32C'est Jordan Bardella, ils sont tous derrière, il n'y a rien à dire.
08:36Mais vous, on ne comprend pas qui est le patron.
08:38C'est qui le patron du Front Populaire ?
08:40Qui est le patron du Front Populaire ? C'est qui ?
08:42Il y a une équipe qui est en train de se construire, mais rendez-vous compte d'où on est en arrivée.
08:45On a Jordan Bardella et on a Gabriel Attal qui sont en train de faire du Jean-Luc Mélenchon de 2022.
08:50On reprochait à l'époque, quand même, de présidentialiser cette élection législative avec le fameux Élysée-Moi Premier Ministre.
08:56C'est exactement ce qu'est en train de faire le Rassemblement National et la majorité présidentielle en est en train de changer.
09:01J'ai croisé hier, j'étais en porte-à-porte dans le pontieux.
09:04Vous faites quoi ? Vous faites du porte-à-porte aussi ?
09:06Non, je vends mon programme et ma candidature.
09:10Mais je faisais du porte-à-porte dans le pontieux qui a mis en tête Jordan Bardella.
09:13Quand je faisais ce porte-à-porte, les électeurs de Jordan Bardella me disaient qu'on ne comprend plus la retraite.
09:18Et notamment, ils m'ont parlé de la retraite à 66 ans.
09:21C'est clair que Jordan Bardella serait le premier ministre d'une majorité du Rassemblement National.
09:26L'autre chose qui est en train de se clarifier, c'est que Jordan Bardella a fait de nombreuses fausses promesses.
09:30L'abrogation de la réforme des retraites, il le revient.
09:32La sortie du marché européen de l'électricité qui permet de diminuer les factures d'électricité, il dit que ce sera pour plus tard.
09:37La réalité, c'est que le Rassemblement National a le même projet économique qu'Emmanuel Macron et les Français commencent à s'en apercevoir.
09:43Léon Desfontaines, je vais vous dire ce qui compte pour les Français.
09:45Il y a deux choses, le pouvoir d'achat et l'insécurité.
09:49Donc, ils veulent être en sécurité et pouvoir faire plaisir et pouvoir vivre et non plus survivre.
09:54Voilà ce qui compte chez les Français.
09:56C'est ce que j'entends aussi.
09:57C'est les deux choses qui comptent.
09:58Aujourd'hui, je vous le dis, votre programme, je vous promets Léon Desfontaines, il est trop à la gauche de la gauche.
10:06Enfin, économiquement, vous ne pouvez pas.
10:09Il est intenable.
10:10Il y a un économiste ici qui est avec nous, Marc Douati.
10:12Est-ce que le programme du Nouveau Front Populaire est viable ?
10:15Je suis désolé.
10:16Encore une fois, le problème, c'est qu'en théorie, tout est possible.
10:19Mais dans la réalité, ce n'est pas le cas.
10:21Je l'évoquais tout à l'heure parce que le drame, c'est qu'il n'est pas financé.
10:24Laissez croire qu'en augmentant le taux d'imposition, vous allez augmenter les recettes fiscales.
10:27C'est exactement l'inverse qui va se produire.
10:29Vous allez casser l'activité économique.
10:31Les taux d'intérêt vont augmenter.
10:32Ça va encore alimenter une récession.
10:34Donc, mécaniquement, vous aurez moins de recettes fiscales.
10:36Vous allez fonctionner plus, mais sur un gâteau plus petit.
10:38Vous ne gagnerez pas.
10:39Je sais qu'il y a des économistes, etc.
10:41Oui, il y a du débat chez les économistes.
10:43Mais sans être méchant, ce sont des économistes de salon, théoriciens, qui vivent dans une théorie.
10:48En faisant un plus un égal deux.
10:50Mais dans la réalité, c'est plus complexe que ça.
10:52Et malheureusement, on voit bien que...
10:54Je peux me permettre.
10:56On a une situation aujourd'hui où, encore une fois,
10:58si on a une mesure du Front Populaire avec augmentation du déficit et de la dette, etc.
11:04On va avoir une sanction, vous n'imaginez pas.
11:06Ça sera une catastrophe.
11:07Avec des taux d'intérêt qui vont augmenter.
11:09Un exode fiscal.
11:10Un exode des entreprises.
11:12Donc, ça sera extrêmement dangereux.
11:14Je vous ai écouté attentivement tout à l'heure.
11:16Et je pense qu'il y a un point sur lequel on peut se mettre d'accord.
11:18C'est la nécessité de réorienter, notamment, les investissements publics.
11:21Notamment pour que ça soit...
11:23Que ça permette d'être durable et de créer de la richesse.
11:25Moi, je pense qu'il faut redévelopper en écrive l'hôpital public.
11:27L'éducation nationale.
11:29Pour permettre d'offrir la meilleure qualité de formation à nos jeunes.
11:31Parce que des jeunes qui seront formés le mieux possible,
11:33le mieux possible, demain, sur le marché du travail,
11:35ce seront des gens qui seront plus productifs
11:37et qui créeront plus de richesses en France.
11:39Et donc, qui amèneront plus de recettes fiscales.
11:41C'est ça, finalement, le raisonnement qu'on a.
11:43Mais parallèlement...
11:45J'ai entendu ce que vous disiez.
11:47Ne vous inquiétez pas, les 150 milliards d'euros d'aide,
11:49sans aucune condition derrière,
11:51elles sont dans le programme.
11:53Mais ce que je voulais dire, parallèlement,
11:55c'est que j'en rencontre quotidiennement, moi,
11:57des retraités qui ont travaillé 40 ans, 44 ans,
11:59tout au long de leur vie,
12:01qui ont des retraites qui sont inférieures à 1300 euros par mois.
12:03Comment se fait-il, lorsqu'on a travaillé tout au long de sa vie,
12:05qu'on peut avoir une retraite qui soit en dessous du salaire minimum ?
12:07Donc, aujourd'hui, oui,
12:09à un moment ou à un autre, il va falloir remettre en cause
12:11les exonérations.
12:13Aujourd'hui, on a des exonérations de cotisations,
12:15notamment pour des grosses entreprises du CAC 40,
12:17qui, objectivement, n'en ont pas besoin.
12:19On a besoin de remettre de l'argent dans les caisses de sécurité sociale,
12:21pour permettre de financer l'abrogation de la réforme des retraites
12:23et l'augmentation des pensions.
12:25Vous savez pourquoi vous êtes très mal ?
12:27Pour une raison très simple,
12:29et Cyril l'a très bien résumé à sa façon.
12:31Vous nous dites que Jean-Luc Mélenchon ne représente que lui-même,
12:33ne présente rien.
12:35Or, vous demandez à n'importe quel Français,
12:37il vous dit qu'on aura le choix entre Bardella et Jean-Luc Mélenchon.
12:39C'est un problème, oui, je suis d'accord.
12:41Ils ne disent pas qu'on a le choix entre l'ERN et le choix entre les filles.
12:43Ils ont l'impression qu'ils sont pris dans un étau
12:45entre Mélenchon et Bardella.
12:47C'est quand même dommage que tout le monde,
12:49à l'heure où je parle, soit persuadé d'avoir ce choix-là,
12:51quand vous, de l'intérieur, vous nous dites que Mélenchon ne représente rien.
12:53C'est pour ça que je suis là.
12:55C'est qui le chef du Nouveau Comité ?
12:57Parce que c'est une coalition de partis, c'est peut-être ce qui est plus simple.
12:59C'est clair.
13:01Il y a un problème de marketing, à la limite.
13:03Il y a une coalition entre les Républicains, Ciotti,
13:05et l'ERN, c'est Bardella le chef.
13:07C'est qui le chef ?
13:09C'est qui votre chef ?
13:11L'ERN et l'LR, en effet, c'est clair.
13:13Ils ont gardé la tête, mais ils ont pris le problème de l'ERN.
13:15La retraite à 66 ans.
13:17Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, c'est une coalition.
13:19Ce qui est sûr, c'est que Jean-Luc Mélenchon
13:21n'est pas le chef de cette coalition, contrairement
13:23à l'époque de la dupesse.
13:25Et si je suis présent ici, aujourd'hui,
13:27plutôt qu'en circonscription, c'était justement pour clarifier
13:29qu'en effet, Jean-Luc Mélenchon
13:31n'est pas le porte-parole du Nouveau Front Populaire.
13:33C'est que la coalition qu'on est en train de construire,
13:35justement, c'est une coalition beaucoup plus large.
13:37Et que si on permet de faire élire une majorité
13:39de députés du Front Populaire, ce sera un Premier ministre
13:41bien plus consensuel, qui fera concorde
13:43à gauche, mais aussi avec l'ensemble de la nation.
13:45On a Grégory en ligne, sur Europe 1,
13:47qui veut poser une question à Léon Desfontaines. Bonjour, Grégory.
13:49Bonjour, Cyril. Bonjour à tous.
13:51Bonjour, Monsieur Desfontaines.
13:53Vous habitez où, Grégory ?
13:55Grenoble, là où vous avez sévi.
13:57La petite cuvette.
13:59Grégory,
14:01vous avez une question pour Léon Desfontaines. Allez-y.
14:03Monsieur Desfontaines, ma question
14:05est assez simple. Je voudrais savoir,
14:07ne pensez-vous pas qu'il faut
14:09arrêter de nommer
14:11les gens qui votent au Rassemblement National
14:13de racistes, de
14:15fascistes, d'homophobes,
14:17d'islamophobes, de transphobes ?
14:19Oui, évidemment, il y en a.
14:21C'est une certitude. Mais je pense
14:23que la majorité ne sont
14:25pas comme ça. Je pense
14:27qu'ils adhèrent, qu'ils
14:29vivent des choses difficiles,
14:31que les Français sont dans des situations
14:33dramatiques, et qu'ils
14:35prennent ça comme une insulte. Et ça les
14:37conforte. Et vous n'arriverez jamais
14:39à les faire revenir dans ce que vous
14:41appelez le champ républicain, si
14:43vous continuez à dire
14:45que c'est des racistes, c'est des fascistes,
14:47ce parti a été créé par des vaches NSS.
14:49Mais le parti socialiste, la franquiste
14:51de Mitterrand, c'est une honte.
14:53Fleurir la tombe de Pétain, c'est une
14:55honte. Le communisme a
14:57des millions de morts aussi. Tout le monde a son passé.
14:59Est-ce qu'il n'est pas temps de passer à
15:01autre chose et de lutter sur les idées ?
15:03Arrêtez avec
15:05ça là. C'est des fascistes,
15:07c'est des racistes.
15:09Comme dit Grégory,
15:11ça n'enlève aucun
15:13électeur au RN.
15:15Totalement.
15:17Ça ne fait que renforcer leur position.
15:19Quelle est votre réponse, Léon Desfontaines ?
15:21Bonjour Grégory, merci pour cette intervention
15:23que je partage en tous points.
15:25Vous ne me verrez jamais, vous ne m'avez jamais
15:27dit des électeurs du RN
15:29qu'ils étaient racistes.
15:31D'ailleurs, ça serait me mettre une balle
15:33dans le pied. J'ai 45% d'électeurs Bardella.
15:35Et d'ailleurs, je pense que c'est une méconnaissance
15:37en réalité des raisons qui poussent
15:39aujourd'hui des électeurs français à voter
15:41pour Jordan Bardella. S'ils ont voté pour Jordan Bardella
15:43aux européennes, c'est parce qu'ils sont en colère.
15:45En colère vis-à-vis de la politique
15:47d'Emmanuel Macron et que pour beaucoup, ils ont voulu
15:49sortir le carton rouge à la politique
15:51menée par Emmanuel Macron. Mais maintenant, moi ce que j'ai
15:53envie de faire et ce que je fais dans ma troisième
15:55circonscription de la Somme, ce que j'ai fait
15:57hier dans le Pontieu, avant-hier à Frécenville,
15:59Friville et Scarbotin qui sont les plus grosses villes
16:01de ma circonscription,
16:03ce que je fais c'est m'adresser aux électeurs.
16:05Je tombe parfois sur des électeurs qui ont voté Bardella
16:07et j'ai envie de leur dire qu'est-ce qu'il a fait
16:09pour votre pouvoir d'achat, qu'est-ce qu'il a fait pour votre portefeuille.
16:11Si aujourd'hui nos retraites sont
16:13en dessous du SMIC, si on a des retraités qui touchent
16:15en dessous du SMIC, c'est parce qu'à l'Assemblée nationale,
16:17les députés du RN
16:19et de la majorité présentielle, ils ont voté
16:21main dans la main contre une proposition de loi que nous avions
16:23fait. S'il y a des déserts médicaux
16:25aujourd'hui en ruralité, notamment dans ma circonscription,
16:27c'est parce que main dans la main,
16:29les députés de Jordan Bardella et les députés d'Emmanuel Macron,
16:31ils ont voté contre une loi qui permettait
16:33de réguler l'installation des médecins,
16:35notamment pour lutter contre les déserts médicaux.
16:37La réalité c'est qu'ils ont le même projet économique.
16:39J'entends beaucoup dans ma circonscription, on ne les a
16:41jamais essayés, je le dis, on est en train de les essayer.
16:43Les 88 députés du RN,
16:45ils ont un bilan, ils doivent le rendre,
16:47ils doivent rendre compte auprès des Français, et en tout cas
16:49moi je suis là pour le rappeler, y compris aux électeurs.
16:51Mais je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il ne faut pas leur faire
16:53la morale, il faut discuter, engager
16:55la discussion, et moi je vois que quand on discute
16:57de manière cordiale et dans le respect
16:59de chacune des idées, eh bien on arrive à convaincre
17:01des électeurs.
17:02Merci Grégory d'avoir été avec nous.
17:04Merci Cyril, merci à tous, et juste un petit mot
17:06pour Petit Scarabée, il nous a
17:08abandonnés le matin chez Monsieur Pro.
17:10Non mais c'est vrai, parce que comme il fait le soir
17:12sur ses news, le patron
17:14a peur qu'il se couche trop tard.
17:16Non mais attendez, il a 20 ans.
17:18Je sais, il a 20 ans, mais vous savez,
17:20il a un organisme d'un mec de 55 piges.
17:22Ça c'est moins gentil.
17:24Je vous le dis, mais je l'ai lu.
17:26Vous inquiétez pas, je reviens vite.
17:28Merci à vous, et merci à Yann Moix, à Madame Bénahy,
17:30à tous les autres pour leur intelligence et leur compréhension
17:32et de ne pas nous insulter.
17:34Nous les gens qui pensons que le Rassemblement
17:36National peut changer les choses. Peut-être on se trompe,
17:38mais peut-être on a raison aussi.
17:40Merci Grégory d'avoir été avec nous, je vous fais
17:42de gros bisous, et si je passe sur Grenoble,
17:44on ira se faire un paddle.
17:46Merci, salut Grégory.
17:48Il nous reste deux minutes, Audrey est avec nous.
17:50Elle habite où Audrey ? Bonjour Audrey.
17:52Bonjour Cyril, bonjour Monsieur De Fontaigne,
17:54à tous les équipes. Je suis une
17:56cemoiselle, Blainville-sur-Lau, près de Nancy.
17:58Quoi ? Vous êtes à Blainville-sur-Lau ?
18:00Vous êtes à Blainville-sur-Lau ?
18:02Je connais très bien.
18:04J'ai sévi là-bas.
18:06J'aimerais bien que vous connaissiez Vignes-du-Nez à la maison
18:08ce soir, parce que je suis venu à TPMT en septembre
18:10pour mes 40 ans. Vous m'aviez promis
18:12un week-end, et j'attends encore.
18:14Non, c'est pas vrai. Mais attendez, c'est fait.
18:16Alors Audrey, je m'en occupe, ça c'est pas moi, c'est les équipes.
18:18Parce que si moi aussi je dois payer les week-ends, je vais me faire Audrey.
18:20Mais je vais m'en occuper.
18:22Avec Sacha Elbaz et tout.
18:24C'est un escroc.
18:26Bien entendu Audrey, je m'en occupe.
18:28Vous vous inquiétez pas.
18:30Vous prendrez mon numéro de téléphone et puis j'attends de vos nouvelles.
18:32Avec grand plaisir Audrey. Vous avez une question
18:34pour Léon De Fontaigne ? Il nous reste deux minutes.
18:36Oui, j'avais deux questions. La première c'était
18:38pourquoi toujours critiquer justement l'extrême-droite
18:40alors que
18:42vous alliez avec Monsieur Mélenchon et
18:44Jean-Louis Boyard
18:46qui ont des propos racistes.
18:48Et le fait de s'allier, vous êtes tombé dans le piège
18:50de l'extrême-gauche pour de mauvaises raisons
18:52à part votre portefeuille.
18:54Et ça va, pour moi,
18:56anéantir la gauche. Et ma deuxième
18:58question, c'est justement comment
19:00des gens de gauche parlent d'augmentation
19:02de salaire alors qu'en pleine crise
19:04économique, vous avez voté une loi
19:06pour vous augmenter vous-même en fait.
19:08Alors,
19:10il y a deux minutes. Une minute vingt pour répondre.
19:12Donc, il va falloir aller très vite, Léon.
19:14Déjà, très rapidement, si
19:16je cherchais un poste, une place, je pense que je me
19:18serais présenté ailleurs que dans une circonscription
19:20où la gauche fait 18% et où Bardella fait 45%.
19:22Je n'ai pas peur des défis. Moi, j'y vais
19:24et je vais affronter le Rassemblement National directement
19:26dans les territoires dans lesquels il est en progression.
19:28Et deuxièmement, la proposition de loi
19:30qui a été votée sur les députés,
19:32ce n'est pas sur leur salaire, c'est sur
19:34l'indemnité parlementaire. Mais surtout, ce que j'ai
19:36envie de dire, c'est qu'on avait fait une proposition de loi
19:38pour indexer les salaires sur l'inflation,
19:40comme c'est le cas en Belgique, qui n'a pas une
19:42bulle inflationniste, sauf preuve du contraire.
19:44Et malheureusement, les députés du Rassemblement National
19:46et d'Emmanuel Macron, encore une fois,
19:48ils ont voté contre. Donc, si vous voulez agir
19:50pour votre pouvoir d'achat, vous aurez un bulletin à votre disposition,
19:52le Nouveau Front Populaire.
19:53Je ne le sens pas du tout comme ça sur Audrey, mais ce n'est pas grave.
19:55Merci Audrey d'avoir été avec nous.
19:57Merci beaucoup, je vous adore.
19:59Et je m'occupe de votre week-end, Audrey. Je vous aime fort.
20:01Merci Audrey. Gros gros bisous.
20:03Il nous reste 30 secondes. Je n'ai qu'une seule et unique
20:05question à poser à Léon Desfontaines.
20:07C'est qui le chef ?
20:09C'est une coalition.
20:11Et il y a une équipe.
20:13Il faut un numéro 10, il faut un numéro 11,
20:15il faut un 7.6, il faut un 1.
20:17Il faut plein de gens.
20:19Merci d'avoir été avec nous.
20:21En tout cas, Léon Desfontaines sur Europe 1.
20:23C'était un plaisir, comme d'habitude, de vous avoir.
20:25On se retrouve demain pour la dernière.

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