Marine Tondelier publie sa "lettre aux partis politiques du centre et de la droite" évoquée ce matin sur RMC-BFMTV. Alors que les candidats écologistes aux élections législatives anticipées se désisteront au second tour au profit d'un "candidat républicain" en cas de possibilité de victoire du Rassemblement national, Marine Tondelier "avoue ne pas comprendre" l'"incapacité" des partis du camp présidentiel à "tenir des propos aussi clairs".
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00:00Ce que je reconnais, c'est la proximité entre les discours d'aujourd'hui et ceux que nous avions en 1981.
00:06Vous savez, on entendait à l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand que le lendemain,
00:10les chars russes allaient déferler sur les Champs-Élysées, qu'il fallait que les personnes qui avaient de l'épargne
00:16la retirent dans des valises à clé et aillent fuir en Suisse.
00:20Rien de tout ça ne s'est passé. De toujours, la droite libérale a essayé d'attiser les peurs
00:25lorsque la gauche de rupture, qui pouvait vraiment changer la vie des gens et menacer les intérêts de quelques-uns qui le protègent,
00:31a toujours essayé de créer un climat de peur dans le pays. Il continue aujourd'hui.
00:36Je pense que les Français ne sont pas dupes, qu'ils ne se tromperont pas et qu'ils éliront le nouveau Front populaire à Matignon le 7 juillet prochain.
00:42Maxime Desilva, vous êtes très clair là-dessus. En cas de triangulaire, vous arriveriez troisième.
00:47Vous appelleriez à voter pour un candidat macroniste s'il est face au RN, au RN ?
00:53Déjà, vous êtes sur de la théorie.
00:56C'est la même question sur laquelle vous réagissez et qu'on demande évidemment aux candidats de la majorité.
01:03Pas tout à fait. Ce que dit le président de la République, c'est que dans un duel entre le RN et la France insoumise, il ne trancherait pas.
01:10Alors que nous, la gauche, avons toujours été au rendez-vous des responsabilités lorsqu'il fallait barrer la route à l'extrême droite.
01:16Ce que vous me posez comme question, c'est en cas de triangulaire, est-ce que nous retirerons notre candidature ?
01:21Je pense que la question se posera, circonscription par circonscription, le soir du 30 juin, en fonction des risques de l'extrême droite,
01:29de pouvoir ravir la circonscription, du risque pour l'extrême droite d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
01:35Donc, vous voyez qu'avec la question du ministère de la République...
01:37Pour les désistements, c'est moins clair. Donc, les désistements, là, il n'y aura pas systématiquement un désistement quand vous êtes troisième.
01:43Je vous dis que tout dépend du risque de l'arrivée de l'extrême droite, de la victoire de l'extrême droite.
01:50S'il y a un risque de la victoire de l'extrême droite, la gauche a toujours fait la démonstration de sa responsabilité.
01:55Donc là, c'est clair, vous avez la réponse à ma question, à la question que vous me posez.
01:58Par contre, il y aura des situations dans lesquelles, peut-être qu'un retrait du candidat du Nouveau Front Populaire ne sera pas sur la table,
02:06parce qu'il ne sera pas question de ce danger. Donc, dans cette hypothèse, nous continuerons le combat électoral si nous devons le mener.