Stéphanie Roy reçoit Damien Pigasse, Chief Revenue Officer chez Unseenlabs, en direct de la 15e édition de ParisMat à la Maison de la chimie
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00:00Nous nous retrouvons au studio télé de la 15e édition des Rendez-vous de Paris Maths en compagnie de Damien Pigaz. Bonjour.
00:21Bonjour Stéphanie.
00:22Alors vous êtes chief revenue officer chez Unseen Labs. Unseen Labs, qu'est-ce que c'est ? Quelles solutions proposez-vous ?
00:28Unseen Labs, c'est l'entreprise qui a 10 ans maintenant, qui est basée à Rennes en Bretagne et nous sommes spécialisés dans la surveillance maritime.
00:34Pour cela, nous avons deux métiers finalement. Nous sommes à la fois opérateur de satellite et fournisseur de data.
00:40Opérateur de satellite parce que nous avons notre propre constellation de satellite, donc 13 nanosatellites basse altitude qui tournent autour de la Terre en temps réel.
00:49Et la data dont nous parlons, c'est la radiofréquence. La radiofréquence, ce sont des ondes ou un signal électromagnétique que va émettre tout navire en mer.
00:57L'intérêt de notre solution, c'est que lorsqu'un bateau souhaite être discret, ne pas être vu, ce qui est le cas selon certaines zones jusqu'à 45% des bateaux sur certaines mers, nous pouvons toujours les détecter.
01:09Ils ont des moyens d'être détectés de manière légale, on va dire, notamment via l'AIS, qu'ils peuvent très bien aussi éteindre.
01:16Le navire peut très bien tout éteindre et à ce moment-là, nous sommes la seule solution finalement pour pouvoir voir où est ce bateau et qu'est-ce qu'il fait.
01:23Quels bénéfices pour vos utilisateurs, notamment pour le monde de l'assurance ?
01:27Il y a plusieurs bénéfices pour le monde de l'assurance. Il y a un bénéfice qui va être un peu en amont. Il y a des bateaux qu'on n'assure pas alors qu'on aurait pu les assurer, des bateaux qu'on assure alors qu'on n'aurait pas dû les assurer.
01:37Donc ça, c'est plutôt un travail qu'on va faire dans notre recherche d'informations sur toutes les cartographies qu'on a faites du globe, de voir partout où ces bateaux ont traîné.
01:46Il y a des bateaux dont on pense que parce qu'ils étaient devenus dark, comme on dit, dark vaisselle, ils ont tout éteint, ils ont eu un comportement délictueux alors que pas du tout.
01:54C'était lié à des problèmes techniques ou c'était juste ce qu'on appelle un gap AIS pendant un court temps.
01:59Donc on aurait pu les assurer puisque finalement, ils avaient un comportement parfaitement légal.
02:03D'autres bateaux sur lesquels on avait des doutes, on s'est aperçu que lorsqu'ils avaient à nouveau arrêté d'émettre, ils allaient dans le golfe de Venezuela ou sur des zones sur lesquelles ils n'auraient pas dû aller.
02:12Donc ça, c'est la partie qui est un peu en amont, qui va beaucoup être liée à la réputation.
02:16On va aussi intervenir vraiment sur la partie compliance, donc sur la recherche de preuves lorsque c'est nécessaire.
02:22À nouveau, un bateau qui n'aurait pas dû traîner là, qui n'aurait pas dû s'arrêter à ce port, qui n'aurait pas dû se rapprocher d'un autre bateau.
02:28Donc ça, c'est des choses que l'on peut mettre en place très facilement pour nos clients assureurs.
02:34Ensuite, on peut intervenir aussi sur un niveau un peu plus tactique.
02:37On va surveiller des zones extrêmement précises lorsqu'il y a une flotte qui va passer sur cette zone-là.
02:43On va suivre un bateau lorsqu'il a une cargaison qui peut être parfois onéreuse ou en tout cas qui a beaucoup de valeur.
02:52On peut anticiper la route d'un bateau aussi lorsqu'il va rentrer sur des zones de piraterie, sur des zones où les bateaux peuvent être confisqués ou arraisonnés.
02:59Donc on donne une vision à 6, 8, 10 heures avant qu'arrive le bateau pour être sûr qu'il n'y a rien qui traîne sur ces zones-là.
03:05Donc c'est très divers, c'est très mouvant en ce sens qu'on est sur des cas d'usage constamment.
03:11On est en train d'élaborer avec nos clients ici.
03:14Des bénéfices multiples, on l'a bien compris.
03:17Vous avez fait une belle levée de fonds en début d'année pour financer, j'imagine, votre croissance et d'autres projets.
03:23Quels sont-ils ? C'est quoi vos objectifs ?
03:25En effet, on a levé 85 millions en début d'année.
03:29Il y a deux projets.
03:31Le premier, c'est de compléter notre constellation actuelle.
03:34Le nerf de la guerre dans l'espatial, c'est la revisite.
03:36Plus on a de satellites autour de la Terre, plus on a de la revisite sur une zone équivalente et plus on a de l'info fraîche.
03:42Avec 13 satellites, on commence à avoir de l'info qui date uniquement de quelques heures, ce qui est prépondérant.
03:47Donc on va augmenter cette constellation pour avoir de l'info quasiment en temps réel.
03:52Ensuite, on est sur des sujets de l'ordre de 3 à 4 ans.
03:56Là, on va avoir une nouvelle constellation de satellites qui vont être beaucoup plus gros, beaucoup plus précis, beaucoup plus puissants,
04:02qui vont surveiller des zones beaucoup plus grandes.
04:05Là, on est sur du 500 km par 500 km et on va tripler, a priori, cette zone.
04:10Et surtout, ce que l'on arrive à faire si bien sur le maritime, on se dit qu'on va pouvoir faire la même chose sur le terrestre.
04:16Donc ces satellites pourront avoir la même activité sur le terrestre avec, à nouveau, des cas d'usage qui vont être multiples.
04:23On regarde aussi pour faire la même chose sur le spatial.
04:26Donc on va orienter nos antennes, pas sur la Terre, mais du côté spatial pour voir aussi tout ce qui s'y passe.
04:31Merci beaucoup.
04:32Merci beaucoup.