• il y a 6 mois
Le député sortant François Ruffin, un des candidats au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, a estimé ce mardi 25 juin que le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon était un "obstacle à la victoire du Front Populaire".

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00:00François Ruffin traite donc Jean-Luc Mélenchon de repoussoir et les cadres insoumis lui tombent dessus à bras raccourcis.
00:07Mais pourquoi ces échanges sanglants ? On va aller voir parce que Ruffin avait beau déclarer vouloir mettre ses rancœurs de côté au moins le temps de la campagne,
00:14on verra ça plus tard, il y a trop d'enjeux, confronté au terrain dans l'Oise par exemple, qu'il quadrille pour y être réélu,
00:20l'ancien journaliste peine à tenir sa promesse, que ce soit à la télé, dans la presse écrite ou en ligne.
00:25Dans cette vidéo, vous allez la voir diffusée hier par le média Vaquita, le député sortant prend clairement ses distances avec la direction écoutée.
00:33— Pour moi, Mélenchon, il faut que je fasse bien. — Le gros problème, c'est Mélenchon. — Oui, je suis au courant.
00:40— Vous en êtes où, là ? Non, mais répondez. — Moi, je veux pas ça devant les caméras. — D'accord, d'accord, d'accord. Mais vous m'avez compris.
00:47— Oui, mais je le comprends mille fois par jour. Et je le comprends parce que je risque de perdre à cause de ça. — Bravo. Merci.
00:55— Pas devant les caméras, mais je risque de perdre à cause de ça. Et puis finalement, Ruffin déballe tout dans un long reportage du journal Le Monde
01:02qui l'a suivi en Picardie. Je cite. « Oui, le nom de Jean-Luc Mélenchon revient quand on fait du porte-à-porte, mais il revient comme un obstacle
01:09à la victoire du Front populaire ». Une deuxième couche, allez toujours Ruffin, toujours dans Le Monde. « Plutôt que de faire la tournée des plateaux télé,
01:15Jean-Luc devrait aller se battre sur le terrain. Il devrait affronter le RN dans une circo, comme il l'avait fait en 2012, même s'il avait perdu ».
01:22— Alors ça n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui lui répond sur Twitter, mais un de ses proches, Adrien Quatennens.
01:27— Oui, éloignez les enfants, parce qu'il sort l'artillerie lourde, Adrien Quatennens. « C'est plus du melon, c'est une pastèque », écrit-il à Ruffin.
01:34« Attention, à force de gonfler, ça va exploser. Si Mélenchon et la France insoumise ne t'avaient pas investi, tu n'existerais pas. Et aujourd'hui,
01:42tirer contre lui est ton assurance-vie ». Attendez, il y a encore deux lignes. « Si belle soit-elle, la Picardie n'est pas le pays. Rejoins le RN direct,
01:50on gagnera du temps et de l'énergie ». Ah, et les militants ont beau supplier sous ce poste leurs responsables de laver leur linge sale en privé
01:58plutôt que sur les réseaux sociaux, Quatennens a bel et bien choisi son camp, qui tweet une heure et demie plus tard « Bon part, Premier ministre »,
02:04comme pour bien enterrer l'hypothèse Ruffin. Et Jean-Luc Mélenchon semble confirmer, qui tweet lui aussi après le débat d'hier, « Manuel Bompard a démontré
02:11une force, un niveau de connaissance, une sensibilité humaine que les autres n'ont pas égalée. Ce débat entre futurs premiers ministres montre
02:18qu'il est mieux qu'au niveau ». Futur premier ministre ? Tiens, tiens, le taulier serait donc prêt à s'éclipser. Là encore, je termine avec une autre
02:24pique signée Ruffin hier. Tous les deux jours, Mélenchon passe à la télé pour dire qu'il se met en retrait. Donc ce n'est plus tellement une mise en retrait.

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