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À six jours du premier tour des élections législatives anticipées, Jordan Bardella dévoile ce lundi les grands axes du programme du Rassemblement national.

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00:00:00Bien, bonjour à tous, mesdames, messieurs, chère Marine Le Pen, cher Éric Ciotti,
00:00:07merci pour votre présence à cette conférence de presse consacrée à la présentation de l'action du gouvernement
00:00:14que nous entendons former à compter du 7 juillet prochain, si les Français nous accordent leur confiance.
00:00:21Si les Français le décident les dimanches 30 juin et 7 juillet en offrant une majorité absolue à l'alliance historique
00:00:27formée entre les Républicains de droite du président Ciotti et le Rassemblement national,
00:00:32ce programme de redressement deviendra l'agenda du futur gouvernement.
00:00:37Avant d'entrer dans le détail, permettez-moi de revenir sur l'élément déclencheur de cette nouvelle donne politique,
00:00:42la dissolution de l'Assemblée nationale qui intervient après le résultat historique du Rassemblement national
00:00:49lors des dernières élections européennes qui aura traduit un désaveu.
00:00:53Je note que beaucoup d'observateurs politiques, certains sont peut-être ici dans la salle,
00:00:58nous disaient alors que c'était impossible, que la dissolution n'interviendrait pas
00:01:03et que les élections européennes ne pouvaient avoir d'impact sur l'avenir de l'Assemblée nationale.
00:01:08C'est pour cela que j'ai choisi de présenter cette nouvelle donne politique,
00:01:13qui est une nouvelle donne politique, qui est une nouvelle donne politique,
00:01:18que la dissolution n'interviendrait pas et que les élections européennes ne pouvaient avoir d'impact sur la scène nationale.
00:01:25Le président de la République lui-même affirmait que le scrutin de mi-mandat,
00:01:31qu'étaient les élections européennes, resterait sans lendemain, encore une promesse non tenue.
00:01:36Si cette dissolution suscite une incertitude légitime du pays quant au cap politique que prendra la nation à compter de l'été,
00:01:45je réfute l'idée même qu'elle soit un facteur de désordre ou de conflit.
00:01:50En démocratie, à fortiori dans la République, il est sain de s'en remettre au peuple,
00:01:56de revenir aux urnes lorsque le pays est confronté à une impasse.
00:02:00Le général de Gaulle l'exprimait ainsi, la cour suprême, c'est le peuple.
00:02:05En réalité, au moins depuis les élections législatives de 2022,
00:02:09depuis la mise en minorité d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale,
00:02:12nous assistons à une recomposition politique autour de trois grands blocs.
00:02:17Si les Français le décident, ces élections législatives permettront de parachever,
00:02:20avec un effet immédiatement perceptible dans leur vie quotidienne,
00:02:23la nouvelle donne qu'ils avaient initiée il y a deux ans,
00:02:26et confirmée le 9 juin dernier lors des élections européennes.
00:02:30L'alliance que je conduis est aujourd'hui la seule alternance crédible, responsable,
00:02:35capable d'engager le redressement du pays, de le faire dans le respect des institutions,
00:02:39des libertés individuelles et bien sûr de l'unité de la nation.
00:02:44L'alternance bien sûr est une majorité présidentielle qui s'est auto-dissoute
00:02:48et qui s'apprête à quitter le pouvoir dans quelques jours.
00:02:52Sept longues années de macronisme ont affaibli le pays.
00:02:57La situation budgétaire sans précédent de quasi-faillite,
00:03:00comme le désordre sécuritaire et migratoire qui règne en France,
00:03:04appelle la majorité sortante à l'humilité.
00:03:08De notre part, l'alliance que je conduis est aussi l'unique rempart au risque réel
00:03:11de voir l'extrême-gauche de Jean-Luc Mélenchon s'emparer du pouvoir.
00:03:16Un rempart républicain, patriote face au nouveau front populaire,
00:03:20à son désir de détruire les institutions et de pousser le pays vers le chaos généralisé.
00:03:26Par l'investiture de candidats radicaux flirtant avec l'antisémitisme,
00:03:30de militants fichés S par une ambiguïté assumée à l'égard du terrorisme islamiste,
00:03:35par leur volonté d'ouvrir les vannes de l'immigration ou de désarmer la police,
00:03:38le programme de la NUPEF 2.0 est d'abord dangereux pour la paix civile et l'unité nationale.
00:03:45Il est aussi mortifère pour notre économie, avec un projet d'explosion assumé de la dette publique,
00:03:50avec l'instauration d'une fiscalité confiscatoire pour les Français qui travaillent
00:03:54et pour tous nos chefs d'entreprise, bref pour tous ceux qui contribuent par leur travail à la prospérité du pays.
00:04:00Voter LFI, c'est voter pour le FMI.
00:04:04En voulant faire de la France le Venezuela sans le pétrole,
00:04:06le Nouveau Front Populaire provoquerait quelques jours seulement après son arrivée au pouvoir
00:04:10la mise sous tutelle du pays par le FMI.
00:04:14Je le dis solennellement à nos compatriotes,
00:04:16le Rassemblement National est aujourd'hui le seul mouvement à pouvoir mettre en œuvre
00:04:20dès maintenant et raisonnablement les aspirations clairement exprimées par les Français.
00:04:24En trois mots, nous sommes prêts.
00:04:27Voilà pourquoi, conscients de la gravité de l'enjeu,
00:04:31j'ai présenté pour ces élections un calendrier clair
00:04:34et fixé des priorités qui sont aussi, je le crois, désormais celles de millions de Français.
00:04:39L'action de mon gouvernement se déroulera en deux temps.
00:04:42Le premier sera celui de la gestion des urgences.
00:04:45Le deuxième temps sera celui du traitement des réformes.
00:04:49Avant d'entrer plus dans le détail, je voudrais vous dire mon étonnement
00:04:52de voir certains observateurs reprendre presque mot à mot
00:04:55les arguments de mouvements politiques concurrents quant à l'évocation de prétendus renoncements.
00:05:01Si j'ai été amené à préciser un calendrier sur le projet que nous portons,
00:05:05c'est parce qu'il correspond d'abord à la réalité institutionnelle de cette élection,
00:05:09celle d'une cohabitation, ainsi qu'une réalité budgétaire dégradée,
00:05:12imputable au mauvais choix de la majorité sortante,
00:05:15situation budgétaire dans laquelle, je le rappelle, nous n'avons aucune responsabilité.
00:05:19La dégradation de la situation budgétaire du pays,
00:05:22avec 300 milliards de dettes supplémentaires en deux ans,
00:05:25des déficits publics et commerciaux records, doit être pris en compte.
00:05:28C'est un principe de réalité.
00:05:31Dans ces élections, je suis le candidat de la vérité,
00:05:34celui qui ne promettra pas ce qu'il ne peut pas tenir,
00:05:37et je crois que les Français, conscients de l'état du pays, nous font gré de cette lucidité.
00:05:41Parce qu'on ne résout pas 20 ans d'échecs politiques en quelques heures,
00:05:45le redressement du pays nécessitera d'inscrire l'action du futur gouvernement dans le temps long.
00:05:50Cela étant dit, nous entrons maintenant dans ce que sera, dès mon arrivée à Matignon,
00:05:54ce que j'ai appelé le temps des urgences.
00:05:57La relance du pouvoir d'achat, le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire,
00:06:01la reprise en main de notre politique d'immigration seront les priorités de notre action.
00:06:05Dès les premières semaines, nous agirons.
00:06:08Défendre concrètement le pouvoir d'achat, ce n'est pas dresser une liste de mesures inapplicables non financées,
00:06:13les Français le savent, la démagogie et les bonnes intentions n'ont jamais fait une politique réaliste et crédible.
00:06:19Quand j'entends l'extrême-gauche annoncer en même temps le blocage des prix,
00:06:25le gel des loyers, la hausse du SMIC, j'alerte solennellement nos compatriotes,
00:06:30ces solutions qui n'en sont pas ne sont pas seulement irréalistes et mensongères.
00:06:35Elles conduiraient, si elles étaient mises en œuvre, à une raréfaction immédiate de l'offre immobilière
00:06:39et donc à l'explosion des prix dans un marché déjà difficile.
00:06:43Ces solutions provoqueraient aussi des pénuries de produits de consommation courantes
00:06:46et des faillites en cascade des entreprises.
00:06:49Si par malheur cette politique devait être appliquée, le chômage remonterait brutalement
00:06:53et viendrait fragiliser en premier lieu nos compatriotes les plus modestes.
00:06:57Pour être juste, il faut être réaliste.
00:07:00J'entends par l'intermédiaire d'un projet de loi de finances rectificative baisser la TVA, vous le savez,
00:07:04sur les énergies, le carburant, le fioul, le gaz et l'électricité.
00:07:09Notre pays est dans la fourchette haute de la taxation des carburants par rapport à ses voisins européens
00:07:13et les impôts sur la consommation en France représentent 12,3% du PIB.
00:07:18Pour rappel, c'est 11% dans la zone euro, 10% chez nos partenaires allemands.
00:07:22Réaligner la France avec la moyenne européenne est à la fois essentielle pour le pouvoir d'achat des ménages
00:07:27et pour la compétitivité des entreprises.
00:07:30Pour faire baisser les factures d'énergie, la France doit également renouer avec un prix français
00:07:34de l'électricité aligné sur son coût de production réel.
00:07:38Mon gouvernement entend négocier rapidement une dérogation aux règles européennes
00:07:42de fixation des prix de l'énergie.
00:07:44Notre arrivée aux responsabilités marquera aussi le retour de la France sur la scène européenne
00:07:48pour y défendre ses intérêts après siècles et longues années de capitulation par Emmanuel Macron dans tous les domaines.
00:07:55Je n'ignore pas que les TPE-PME et les entreprises électro-intensives bénéficient de dispositions spécifiques de compensation
00:08:01mais ceci ont un coût pour l'État.
00:08:04Ces boucliers sont des moyens artificiels coûteux pour les finances publiques
00:08:09décrétés pour corriger des prix artificiellement tirés à la hausse par des règles européennes injustes.
00:08:15Déroger à ces règles, découpler le prix du gaz, l'électricité,
00:08:19c'est non seulement simplifier et rendre plus lisible la politique énergétique du pays
00:08:23mais c'est aussi se protéger d'éventuelles crises de l'offre à venir dans un monde instable.
00:08:29Il ne s'agit pas de remettre en cause le marché européen
00:08:31puisque les interconnexions des réseaux électriques qui permettent les échanges demeureront
00:08:35et la France répondra toujours aux besoins de ses partenaires européens
00:08:38notamment avec la montée en puissance de la filière nucléaire
00:08:40que nous déploierons des EPR aux petits réacteurs modulaires.
00:08:44Baisse des taxes d'un côté, dérogation aux règles européennes de l'autre
00:08:48pour renouer avec un avantage comparatif historique du pays
00:08:51ces deux mesures fortes permettront de redonner de l'oxygène à nos compatriotes.
00:08:56L'urgence, c'est aussi comme je l'ai évoqué le rétablissement de l'ordre républicain
00:09:02et le retour de la sécurité partout et pour tous les Français.
00:09:06Notre pays bascule dans un ensauvagement qui fragilise nos droits et nos libertés
00:09:11qui remet en cause ce que l'on prenait pour des acquis de la civilisation
00:09:14le respect de l'intégrité physique, de la propriété d'autrui
00:09:18l'espace public comme lieu de pacification, de la circulation, de rencontre
00:09:22semble aujourd'hui appartenir à un passé lointain.
00:09:26Jamais je ne me résignerai à ce que la peur et la violence aient le dernier mot dans la rue.
00:09:31Je serai le premier ministre qui remettra l'autorité au cœur de l'action publique
00:09:35qui agira pour écarter les prédateurs et protéger chaque Français
00:09:39en particulier les femmes ou les représentants de l'État.
00:09:43Pour faire face au record d'insécurité franchi par ce gouvernement
00:09:47j'instaurerai des peines minimales et des peines planchers
00:09:50qui permettront de casser la récidive.
00:09:53Je suspendrai les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes
00:09:57car il n'est pas acceptable que la solidarité nationale
00:10:00soutienne des parents démissionnaires.
00:10:03Puis, dans un second temps, nous mettrons fin à l'excuse de minorités.
00:10:07Nous instaurerons des peines d'incarcération courte, d'application immédiate
00:10:12par la généralisation de centres éducatifs fermés dédiés aux mineurs.
00:10:17La troisième grande urgence, je l'ai dit, c'est la maîtrise de l'immigration
00:10:21et la protection des frontières.
00:10:23C'est une nécessité régalienne et un impératif démocratique.
00:10:27Voilà 30 ans que les Français ne sont pas écoutés sur ce sujet.
00:10:31L'immigration n'est pas un sujet qui divise les Français.
00:10:34Contrairement à ce qu'on pourrait entendre, c'est un sujet qui les rassemble.
00:10:37Puisque, sondage après sondage, ils sont une écrasante majorité
00:10:41à exiger un retour à la raison après trois décennies d'excès.
00:10:46J'entends d'abord supprimer le droit du sol.
00:10:50L'acquisition automatique de la nationalité française ne se justifie plus
00:10:53dans un monde à 8 milliards d'individus
00:10:56que se multiplient sur notre sol les preuves quotidiennes
00:10:59de nos incapacités à intégrer et à assimiler.
00:11:03Je lèverai les obstacles à l'expulsion des délinquants et criminels étrangers
00:11:07pour permettre leur éloignement systématique du territoire de la République française.
00:11:11Je rétablirai le délit de séjour irrégulier car je considère
00:11:14qu'on ne peut pas violer en toute impunité les lois françaises
00:11:17et l'hospitalité de nos concitoyens.
00:11:20Cette première étape législative contiendra également les dispositions censurées
00:11:23sur la forme par le Conseil constitutionnel lors de la dernière loi immigration
00:11:27et notamment le rehaussement des ressources exigées pour le regroupement familial.
00:11:31Il est temps de briser le tabou de l'immigration de guichet social
00:11:36qui menace à terme la pérennité de nos comptes publics
00:11:39et de notre système de protection sociale par le poids insupportable
00:11:42qu'elle fait peser sur nous.
00:11:45Dimanche, nos candidats incarneront le seul vote efficace
00:11:48pour réduire les flux migratoires en France.
00:11:51Le bilan d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, c'est celui d'un franchissement
00:11:54de tous les records sans exception d'immigration légale et illégale
00:11:58et c'est par ailleurs un taux d'exécution des OQTF parmi les plus faibles d'Europe.
00:12:02Le problème de l'extrême gauche, je l'ai rappelé,
00:12:05est une accélération de l'immigration massive
00:12:08qui provoquerait chez nous des souffrances et des violences.
00:12:11L'abolition totale des frontières qui désarmerait notre pays face à l'immigration illégale,
00:12:14celle-ci ayant d'ailleurs vocation pour la gauche à être légalisée.
00:12:19Par un tour de passe-passe, on ne lutte plus contre l'immigration clandestine selon eux
00:12:22puisque celle-ci devient de fait légale.
00:12:25Ce programme, si par malheur il était appliqué,
00:12:28conduirait à une saturation inédite de nos services publics,
00:12:31au recul sans précédent de l'identité française sur son propre sol,
00:12:34déjà confrontée à la double pression d'un communautarisme et d'un islamisme
00:12:37qui bafouent nos principes communs.
00:12:40Dans le même temps où nous lancerons ces trois chantiers,
00:12:43le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité, un audit des comptes de la nation sera engagé
00:12:46avec une commission dite du bilan,
00:12:49chargée de faire la lumière sur les finances publiques
00:12:52et les dérives budgétaires sans précédent du pouvoir sortant.
00:12:55Les Français ont le droit de savoir en transparence comment l'État dépense son argent,
00:12:58comment Emmanuel Macron a organisé par ailleurs
00:13:01la mise en quasi-faillite des comptes publics depuis sept ans.
00:13:04Je rappelle qu'en 1997, alors que la Dares, l'INSEE,
00:13:07la Cour des comptes existait déjà,
00:13:10Lionel Jospin avait lui aussi réalisé un audit des comptes de la nation.
00:13:13Un récent rapport du Sénat nous permet d'affirmer
00:13:16que le gouvernement s'est rendu responsable de dissimulation,
00:13:19de rétention d'informations.
00:13:22Comment expliquer sinon que l'on ait en quelques mois
00:13:25découvert 0,6 points de déficit supplémentaire ?
00:13:28Au-delà de cette audite, nous entendons ramener le pays à la raison budgétaire
00:13:31en réalisant les économies qui permettront de financer
00:13:34l'intégralité des mesures de pouvoir d'achat et les ajustements
00:13:37que nous apporterons par exemple au système de retraite.
00:13:40Nous avons d'ores et déjà identifié avec précision
00:13:43quelques postes de dépenses concernées.
00:13:46J'ai commencé à les détailler ces derniers jours dans la presse.
00:13:49Les dépenses qui favorisent l'immigration légale ou illégale,
00:13:52les dépenses qui contribuent à fragiliser les intérêts de la France à l'étranger,
00:13:55certaines niches fiscales coûteuses et abusives
00:13:58au regard de l'urgence sociale que traverse le pays.
00:14:01Ligne à ligne, nous sommes convaincus
00:14:04que nous découvrirons les gisements qui nous permettront
00:14:07à la déraison budgétaire qui est depuis sept ans
00:14:10la marque de fabrique du président aux 3 000 milliards de dettes publiques.
00:14:13A l'âge d'échec en bois d'Emmanuel Macron,
00:14:16doit succéder un temps de bonne gestion responsable,
00:14:19protectrice, en conséquence de la souveraineté de la nation
00:14:22et à l'évidence des contribuables français.
00:14:25Après ces premières mesures d'urgence,
00:14:28viendra ce que nous avons appelé le temps des réformes
00:14:31qui a vocation à redresser la France sur le temps long.
00:14:34Je vous propose pour plus de clarté
00:14:37une présentation non exhaustive par thème
00:14:40avec les grandes questions que la France doit affronter au XXIe siècle.
00:14:43Le rétablissement de la sécurité et la maîtrise de l'immigration
00:14:46auront évidemment toute leur place dans ce deuxième temps.
00:14:49Les réformes où le gouvernement de l'Union nationale
00:14:52sera chargé d'approfondir la reprise en main du pays.
00:14:55Je pense par exemple au nécessaire projet de loi
00:14:58contre l'idéologie islamiste coordonné lors de la dernière élection présidentielle
00:15:02par Jean-Paul Garraud et que je souhaite voir rapidement adopter.
00:15:05Permettez-moi de développer d'autres sujets sur lesquels
00:15:08notre action se déploiera en cas de victoire le 7 juillet.
00:15:11Je veux d'abord, mesdames, messieurs,
00:15:14clarifier notre position sur la réforme des retraites
00:15:17qui était, je le crois, déformée voire caricaturée.
00:15:20Ma priorité, je l'ai dit, ce sont les carrières longues
00:15:23et j'entends là aussi Agir vite.
00:15:26À compter de l'automne, les Français qui ont commencé
00:15:29à travailler avant 20 ans et qui justifient de 40 annuités
00:15:32pourront partir à la retraite dès 60 ans.
00:15:35La France qui se lève tôt,
00:15:38celle qui exerce des métiers difficiles, notamment des métiers manuels,
00:15:41a droit à la retraite en bonne santé
00:15:44et j'entends faire respecter ce droit.
00:15:47Pour les autres, une progressivité sera mise en œuvre
00:15:50comme nous l'avions défendu en 2022 lors de la campagne présidentielle
00:15:53portée par Marine Le Pen avec un âge légal de 62 ans
00:15:56et un nombre d'annuités allant jusqu'à 42 années de cotisation.
00:15:59Le calendrier progressif
00:16:02de sa mise en œuvre sera déterminé
00:16:05après la consultation de l'audit budgétaire
00:16:08et au regard des marges que celui-ci nous aura permis d'identifier.
00:16:11La réforme des retraites d'Emmanuel Macron
00:16:14n'est pas seulement injuste socialement,
00:16:17elle est inefficace économiquement.
00:16:20Elle présente, nous l'avons dit, des coûts cachés,
00:16:24le report de l'âge légal tel que prévu par le président de la République
00:16:27entraîne de fait une augmentation de la dépense sociale,
00:16:30elle sera donc en principe abrogée.
00:16:33Notre réforme vise aussi à augmenter le taux d'activité des jeunes
00:16:36et à soutenir la croissance
00:16:39en poussant plus tôt et plus vite vers l'emploi
00:16:42et ainsi répondre aux besoins de nos entreprises
00:16:45en force vive et en capital humain.
00:16:48Puisque nous parlons des jeunes,
00:16:51il est temps pour moi d'aborder un autre chantier central
00:16:54de notre gouvernement, le redressement de l'école.
00:16:57Je ne me résous pas à la dégradation éducative de la France,
00:17:00à son décrochage dans les grands classements internationaux.
00:17:03La France doit renouer avec son statut de grande nation
00:17:06du savoir et de l'excellence
00:17:09dont le modèle d'instruction a de tout temps été envié par le monde entier.
00:17:12Contrairement aux ingénieurs du chaos à gauche
00:17:15qui ont toujours une lutte de retard,
00:17:19l'école privée doit être respectée dans ses spécificités,
00:17:22mais l'école publique et le patrimoine de ceux qui n'en ont pas
00:17:25doivent être restaurés dans son exigence
00:17:28et viser l'objectif d'un nivellement par le haut.
00:17:31Au XIXe siècle, Jules Ferry évoquait la plus redoutable inégalité
00:17:34qui vient de la naissance, celle de l'éducation.
00:17:37Il est frappant de constater que les inégalités sociales
00:17:40se reproduisent parce que nous avons renoncé à l'exigence,
00:17:43pourtant l'une des promesses fondatrices de la République française.
00:17:47Je souhaite que la France se dote d'une école de l'exigence
00:17:50qui remettra la transmission du savoir au centre de tout,
00:17:53qui remettra l'accent sur la maîtrise des savoirs fondamentaux
00:17:56à l'école primaire notamment,
00:17:59qui rendra aux professeurs leur autorité, leur valeur et leur prestige.
00:18:02Les professeurs sont ceux qui transmettent
00:18:05les savoirs fondamentaux, le goût de l'effort, la curiosité
00:18:08sans lesquelles aucune élévation intellectuelle,
00:18:11aucune ascension sociale ni aucun esprit critique ne sont possibles.
00:18:14Ils doivent être respectés et leur métier doit progressivement
00:18:17être revalorisé.
00:18:20Outre cet accent mis sur les savoirs fondamentaux à l'école primaire,
00:18:23nous voulons remplacer le collège unique par un collège modulaire
00:18:26qui valorise tout autant les filières générales
00:18:29que les filières professionnelles.
00:18:32Ce collège modulaire permettra d'orienter plus tôt et plus efficacement
00:18:35sur le modèle de ce qui existe, par exemple,
00:18:38chez nos voisins suisses ou allemands.
00:18:42Les résultats du brevet sont pris en compte par une orientation vers l'apprentissage,
00:18:45vers le lycée général ou vers le lycée professionnel.
00:18:48J'entends par ailleurs refaire de l'école un asile inviolable
00:18:51où les querelles des hommes n'entrent pas
00:18:54et cela passe dès la rentrée de septembre
00:18:57par un big bang de l'autorité.
00:19:00Dès la rentrée, les téléphones portables seront interdits
00:19:03dans les établissements scolaires, dont les lycées.
00:19:06Nos écoles, je le crois, doivent devenir des zones de sobriété numérique.
00:19:10Les écrans ne sont pas les principaux pourvoyeurs de la violence,
00:19:13bien sûr, mais on ne peut pas minimiser leur impact
00:19:16dans les difficultés de concentration ou les comportements mimétiques.
00:19:19Le vouvoiement des enseignants sera obligatoire
00:19:22et les expérimentations des portes de l'uniforme seront poursuivies.
00:19:25Je suis, à titre personnel, favorable à son instauration
00:19:28à l'école primaire mais aussi au collège.
00:19:31Nous mettrons un terme à l'idéologie du pas de vague
00:19:34et au recul de la République dans ses propres institutions.
00:19:38La protection fonctionnelle sera automatique
00:19:41pour les membres de la communauté éducative en cas de plainte
00:19:44pour violences, menaces ou injures.
00:19:47Nous le devons aux milliers de professeurs intimidés,
00:19:50mis sous pression ou agressés chaque jour.
00:19:53Nous le devons également à Dominique Bernard ou à Samuel Paty.
00:19:56Avec nous, l'État se tiendra systématiquement
00:19:59aux côtés de ses professeurs.
00:20:02Les sanctions planchées seront instaurées pour les conseils disciplinaires
00:20:05et des centres spécialisés pour les élèves perturbateurs
00:20:08ou harceleurs seront créés pour protéger à la fois
00:20:11les autres élèves et les enseignants.
00:20:14Nous renouerons avec le principe de la loi Ciotti de 2010
00:20:17abrogée par François Hollande qui prévoit la suspension
00:20:20des allocations familiales et des bourses scolaires
00:20:23en cas de perturbations graves et répétées
00:20:26au sein des établissements scolaires.
00:20:29Dans ce temps, des réformes nous attacheront également
00:20:32à redresser l'économie française, à la simplifier
00:20:35et à la moderniser.
00:20:38J'entends mettre le travail au cœur de notre ambition économique,
00:20:41valoriser aussi bien la récompense des salariés
00:20:44que la liberté des entrepreneurs, fondamentale
00:20:47à toute prospérité économique dans le siècle qui vient.
00:20:50La France accuse aujourd'hui un déficit commercial
00:20:53qui se creuse d'année en année et souffre d'une désindustrialisation
00:20:56chronique, notamment par rapport à nos voisins italiens ou allemands
00:20:59et la productivité du travail diminue depuis 2019
00:21:02fait sans précédent dans l'histoire du pays.
00:21:05Nous devons refaire de la France un pays de producteurs
00:21:08et, je le dis, déverrouiller toutes les contraintes
00:21:11qui pèsent sur la croissance.
00:21:14Pour faire face à cette situation, nous lancerons dès l'automne
00:21:17des états généraux de la simplification en concertation
00:21:20avec les acteurs économiques qui permettront de mettre à plein
00:21:23un certain nombre d'entraves à la croissance, de normes abusives
00:21:26et de compétitivité, à commencer par la surtransposition absurde
00:21:29de directives émanant de Bruxelles.
00:21:32Avant même d'attendre les conclusions de ces états généraux,
00:21:35organisés de concert avec les acteurs économiques,
00:21:38nous décréterons une pause réglementaire dans les
00:21:41surtranspositions européennes.
00:21:44Le temps est enfin revenu d'adopter la sobriété normative.
00:21:47C'est sans doute la seule décroissance
00:21:50bonne pour l'économie française.
00:21:53Cette logique de simplification nous conduira par exemple
00:21:56dans l'immobilier à alléger les dispositions de la loi Zann,
00:21:59à supprimer des contraintes posées par le DPE sur la location
00:22:02ou la vente de biens immobiliers. Cela permettra
00:22:05d'en fluidifier le marché qui est en crise profonde,
00:22:08ce qui empêche aujourd'hui des millions de Français de louer,
00:22:11d'accéder à la propriété, en plus de menacer la croissance du pays
00:22:14puisque la construction représente 11% du PIB et un peu plus
00:22:17de 2 millions d'emplois. Enfin, dans une optique
00:22:20sur ses voisins européens, nous maintenons l'ambition
00:22:23de poursuivre la baisse des impôts de production et de mettre
00:22:26en place pour nos entreprises une fiscalité de croissance.
00:22:29Ces impôts de production sont aujourd'hui bien plus élevés que la moyenne
00:22:32de nos partenaires européens et ce sera là l'une des clés
00:22:35de notre ambition en faveur de l'industrie qui doit redevenir
00:22:38une ambition nationale de chaque instant.
00:22:41Si l'on veut résorber les déficits, il faut impérativement
00:22:44renouer avec la croissance et accroître le taux d'activité
00:22:47de la population. Le collège modulaire que j'ai évoqué à l'instant
00:22:50permettra précisément une entrée plus précoce.
00:22:53Les jeunes sur le marché du travail, adaptés aux réalités
00:22:56du monde économique, notamment des jeunes qui n'ont pas vocation
00:22:59à poursuivre dans les filières générales et qui ont plus d'appétence
00:23:02pour les filières manuelles ou les filières professionnelles.
00:23:08Nous le disons, il y a urgence à redonner toute leur place,
00:23:11toute leur noblesse à ces voies d'accès à la vie active.
00:23:15Avec nous, elles redeviendront, ces métiers manuels,
00:23:18ces filières professionnelles, une fierté nationale pour les élèves,
00:23:21pour leurs familles, mais aussi pour les entreprises.
00:23:24Enfin, mesdames et messieurs, une bonne économie,
00:23:27ce sont des bons salaires. C'est une juste rémunération
00:23:30et les salaires sont trop bas aujourd'hui dans notre pays.
00:23:33Nous libérons la possibilité pour les entreprises d'augmenter
00:23:36les salaires sans peser sur le coût du travail et sur la compétitivité
00:23:39avec un dispositif gagnant-gagnant qui offre la liberté
00:23:43d'augmenter les salaires de 10% sans cotisation patronale
00:23:46pendant 5 ans et cela jusqu'à 3 fois le SMIC.
00:23:49Cette mesure est bien plus large et bien plus réaliste
00:23:52que l'augmentation du SMIC et permet de mieux considérer
00:23:55les salariés sans peser sur l'activité des entreprises.
00:23:58La hausse du SMIC telle que voulue par la NUPES 2.0
00:24:01plongerait dans la difficulté des milliers d'entreprises
00:24:04petites, moyennes. L'évocation par Mme Rabaud
00:24:07d'une compensation pour les TPE-PME démontre par ailleurs
00:24:10que cette mesure est considérée comme pénalisante
00:24:13y compris pour ceux qui en seront les concepteurs.
00:24:16Ce dispositif de compensation conduirait en réalité à complexifier
00:24:19encore l'action publique alors que l'économie française souffre
00:24:22déjà d'une pesante maladie bureaucratique.
00:24:25Enfin, nous créerons un fonds souverain.
00:24:28Ce véhicule d'investissement au rendement et au capital
00:24:31garanti par l'État permettra aux Français qui le souhaitent
00:24:34d'investir directement dans l'économie française
00:24:37dans le soutien aux grandes infrastructures, aux TPE-PME
00:24:40ou encore aux nouvelles technologies et à l'innovation.
00:24:43Cette mesure est absolument centrale car elle permettra
00:24:46de résorber le déficit de capitaux chronique dont souffrent
00:24:49aujourd'hui les entreprises et l'économie française.
00:24:52Débureaucratiser, simplifier, renouer avec la croissance,
00:24:55alléger la fiscalité sur la production, revaloriser le travail,
00:24:58c'est la direction dans laquelle nous souhaitons orienter
00:25:01l'économie française pour refaire de la France une terre
00:25:04attractive et innovante.
00:25:07Pour le volet agricole qui répond à des logiques spécifiques,
00:25:10nous mettrons fin à la déraison réglementaire imposée par Bruxelles
00:25:13et nous simplifierons là encore.
00:25:16L'agriculture est la garante de notre souveraineté alimentaire
00:25:19et un pilier de la puissance française.
00:25:22Si la crise agricole ne fait plus la lune des journaux,
00:25:25elle est très loin d'être résolue en l'absence de la moindre
00:25:28mesure concrète de fond malgré les promesses du gouvernement
00:25:31Aussi, pour soutenir l'agriculture française, nous lancerons
00:25:34un grand plan manger français qui aura pour objectif d'atteindre
00:25:3780% de produits français dans les cantines scolaires à l'horizon
00:25:402027. Nous généraliserons les tic-tacs sur l'origine et la qualité
00:25:43des produits alimentaires pour permettre à nos compatriotes
00:25:46de consommer français s'ils le souhaitent et de le faire
00:25:49en toute transparence. Pour faire face à la concurrence
00:25:52internationale déloyale, nous interdirons les importations
00:25:55de produits agricoles ne répondant pas aux standards appliqués
00:25:58de nos distributeurs qui mettent en vente des produits non conformes
00:26:01à nos normes nationales. Nous garantirons aux producteurs
00:26:04des prix de vente justes en rétablissant le principe
00:26:07d'une intervention, ce sont les prix garantis dans les négociations
00:26:10commerciales déloyales lorsque la distorsion est jugée
00:26:13excessive. Aujourd'hui, des milliers d'agriculteurs
00:26:16sont mis face à une équation impossible
00:26:19vendre à perte ou ne pas vendre du tout.
00:26:22Là où l'actuel gouvernement a échoué à appliquer les dispositifs
00:26:25égalimes, nous mettrons en place des règles que personne ne pourra
00:26:28contourner, ni dans l'industrie agroalimentaire, ni dans la grande distribution.
00:26:31Je ne pourrais pas décemment vous parler d'avenir sans évoquer
00:26:34enfin nos mesures en faveur des familles.
00:26:37Vous le savez, nous connaissons une crise de la natalité sans précédent
00:26:40depuis 1945, ses causes sont multiples, la crise du logement,
00:26:43l'accès de plus en plus tardif au marché du travail, la faiblesse des salaires
00:26:46mais aussi l'abandon d'une véritable politique familiale.
00:26:49Nous instaurons une part fiscale pleine
00:26:52pour le deuxième enfant.
00:26:55D'un commun accord avec Éric Cieutier pour favoriser
00:26:58la transmission aux jeunes générations, nous entendons
00:27:01supprimer les impôts sur les héritages directs pour les familles
00:27:04modestes et les classes moyennes.
00:27:07Nous créerons une exonération de donations des parents à leurs enfants,
00:27:10des grands-parents à leurs petits-enfants jusqu'à 100 000 euros
00:27:13par enfant tous les 10 ans contre 15 aujourd'hui.
00:27:16Dernier grand thème qui fait partie de la liste des préoccupations
00:27:19centrales des Français dans cette campagne
00:27:22et qui sera l'une des priorités de mon gouvernement, c'est le thème de la santé.
00:27:25Les Français constatent dans la détresse que notre système
00:27:28de santé se dégrade jour après jour.
00:27:31Il est de plus en plus difficile d'obtenir rapidement
00:27:34une consultation, notamment auprès de certains spécialistes
00:27:37dans beaucoup de départements, un nombre croissant d'hôpitaux
00:27:40et de maternités fermes, certaines zones il faut 2 heures de voiture
00:27:43pour pouvoir accoucher dans un établissement hospitalier.
00:27:46Cette situation inacceptable et complexe et nécessite là encore
00:27:49d'inscrire notre action sur le temps long.
00:27:52Pour faire face à l'urgence des déserts médicaux qui ne touchent plus seulement
00:27:55les territoires ruraux mais aussi de plus en plus les villes moyennes
00:27:58et les métropoles, nous supprimerons l'impôt sur le revenu obtenu
00:28:01par les médecins et les infirmiers qui reviennent travailler,
00:28:04aujourd'hui en retraite. Le moratoire sur toute fermeture
00:28:07des structures menacées sera immédiatement décidé.
00:28:10Nous mettrons en place des incitations à aller dans les zones de déserts médicaux
00:28:13sur des critères justes de responsabilité, de pénibilité
00:28:16et adaptés aux besoins des territoires.
00:28:19Pour débureaucratiser la santé, nous supprimerons les ARS
00:28:22qui projettent trop souvent d'une vision comptable de la santé
00:28:25avec la décision arbitraire de fermer des hôpitaux, des maternités
00:28:28notamment pendant la crise sanitaire et ses conséquences terribles
00:28:31sur la gestion de l'épidémie. Nous souhaitons que les préfets
00:28:34coordonnent l'action en matière de santé directement
00:28:37en lien avec un préfet délégué à la santé issu du terrain.
00:28:41Cette responsabilité préfectorale permettra de départementaliser
00:28:44la gestion de la santé, de redonner son sens à une santé de proximité
00:28:47alors que l'échelon régional a démontré un trop grand éloignement
00:28:50vis-à-vis de nos compatriotes.
00:28:53Enfin, il faut faire confiance aux professionnels de santé
00:28:56libéraux, privés ou publics en leur redonnant le pouvoir.
00:28:59Les soignants doivent revenir au poste de décision
00:29:02notamment dans le cadre d'une direction bicéphale de l'hôpital.
00:29:06Permettez-moi, mesdames, messieurs, en conclusion
00:29:09de ces priorités non exhaustives, de partager avec vous
00:29:12ma vision de l'État.
00:29:15Nous voulons un État fort,
00:29:18restauré dans sa capacité d'action,
00:29:21dans son prestige, dans son rôle d'arbitre
00:29:24comme dans celui de garant des libertés fondamentales.
00:29:27Restaurer l'État dans sa capacité d'action,
00:29:30cela signifie d'abord le sanctuariser dans ses fonctions régaliennes,
00:29:34la défense avec le respect inconditionnel
00:29:37de la trajectoire budgétaire prévue par la loi
00:29:40de programmation militaire. Je m'y engage.
00:29:43La perception de l'impôt et des cotisations avec une lutte
00:29:46sans merci contre les fraudes fiscales et sociales
00:29:49qui coûtent dizaines de milliards d'euros chaque année.
00:29:52Je m'y engage. Cela signifie aussi la protection
00:29:55et le rétablissement de la haute fonction publique
00:29:58essentielle au fonctionnement et à la prospérité de la nation.
00:30:01Cela commencera par le rétablissement des corps diplomatiques
00:30:04et préfectorales supprimés par Emmanuel Macron
00:30:07pour leur substituer une logique de nomination discrétionnaire
00:30:10véritable fait du prince, malheureusement emblématique
00:30:13de sa pratique du pouvoir. Il est temps que
00:30:16le pouvoir politique rende à l'État et à ses serviteurs
00:30:19toute la considération qu'il mérite dans un pays, dans une nation,
00:30:22la France qui a été largement façonnée par l'État
00:30:25et qui serait sans l'État comme un corps sans ossature,
00:30:29Cette vision de l'État va de pair avec une manière de gouverner,
00:30:32faite d'écoute, de dialogue, de respect,
00:30:35avec les partenaires sociaux, les corps intermédiaires
00:30:38contournés et bafoués depuis sept ans.
00:30:41Trop peu d'observateurs ont souligné que la démarche
00:30:44de l'Union nationale que nous avions initiée,
00:30:47c'est-à-dire d'un gouvernement qui va au-delà
00:30:50du Rassemblement national, bien sûr, était le signe
00:30:53d'une nouvelle maturité de notre mouvement politique
00:30:56qui va de s'allier avec d'autres forces républicaines
00:30:59et patriotes comme les républicains de droite du président Ciotti
00:31:02tout en respectant l'identité et les particularités de chacun.
00:31:05Si le Rassemblement national est évidemment le moteur,
00:31:08la force principale de ce gouvernement d'union,
00:31:11il sera composé de personnalités issues de la société civile
00:31:14et de forces vives du pays. Si les Français nous font confiance
00:31:17et nous offrent une majorité absolue, s'ils me font l'honneur
00:31:20d'être leur Premier ministre, alors je serai le Premier ministre
00:31:23de chacun d'entre eux, y compris de celles et de ceux
00:31:26qui n'auront pas voté pour le Rassemblement national
00:31:29aux élections législatives. Alors, je dirais à ma majorité
00:31:32de ne pas être une majorité qui écrase, une majorité fermée.
00:31:35Nous ne mettrons pas de côté des bonnes idées sous prétexte
00:31:38qu'elles viendraient d'autres formations politiques.
00:31:41Cette attitude profondément républicaine et soucieuse
00:31:44du bien commun, nous avons su l'adopter autour de Marine Le Pen,
00:31:47concrètement au Parlement, en soutenant des textes
00:31:50d'autres mouvements politiques. Je pourrais citer la prise en charge
00:31:53intégrale par l'assurance maladie des soins liés au traitement
00:31:56du cancer du sein ou encore l'aide d'urgence pour les femmes
00:31:59victimes de violences conjugales sur lesquelles il nous faut
00:32:02aller encore plus loin. En cela, nous serons à l'opposé
00:32:05du dogmatisme, du sectarisme qui constitue depuis sept ans
00:32:08l'une des marques de fabrique du président Macron.
00:32:11Nous voulons rétablir la République du respect,
00:32:14le respect des citoyens dont la décision fera loi,
00:32:17le respect des institutions, le respect de la loi
00:32:20par son application sur tout le territoire de la République,
00:32:23le respect de la justice en garantissant son indépendance,
00:32:26le respect des justiciables en faisant réellement appliquer
00:32:29le secret de l'instruction, le respect des personnes
00:32:32par le renforcement pénal, la sacralisation de l'intégrité physique,
00:32:35le respect des oppositions, enfin, parce que le pluralisme
00:32:38est une richesse formidable, tout comme la liberté
00:32:41d'expression et la circulation des idées.
00:32:44Nous croyons, en effet, que c'est par l'échange
00:32:47et la contradiction respectueuse que le travail législatif
00:32:50fait émerger la nuance, que l'action publique tire
00:32:53sa nécessaire prudence et, finalement, le pays
00:32:56sa vitalité démocratique. S'il advenait que nous soyons
00:32:59majoritaires à l'Assemblée, soyez sûrs que nous veillerons
00:33:02au respect absolu du droit des oppositions.
00:33:05Aucun droit ne sera enlevé à un seul Français,
00:33:08à une seule Française, et notre action politique
00:33:11oeuvrera en toute circonstance au maintien des droits
00:33:14existants, si besoin à leur renforcement,
00:33:17et dans la mesure du possible, à la création de droits nouveaux
00:33:20pour tous les Français et toutes les Françaises.
00:33:23La mobilisation en faveur du redressement concerne également
00:33:26toutes les personnalités politiques qui ont pu exercer des fonctions
00:33:29publiques ou administratives, dont certaines éminentes,
00:33:32comme tous ceux qui en exercent actuellement. Elle englobe aussi plus largement
00:33:35tous les élus de France, de métropoles, d'outre-mer
00:33:38ou les représentants des Français de l'étranger qui ne peuvent se résoudre
00:33:41à l'inaction devant l'État du pays.
00:33:44Nous nous adressons, faut-il le préciser, évidemment aux membres des exécutifs
00:33:47locaux, aux membres de l'opposition, de nos collectivités locales
00:33:50avec lesquelles je souhaite, si le peuple en décide,
00:33:53pouvoir travailler en bonne intelligence.
00:33:56Sans forcément s'inscrire directement dans l'action qui sera la nôtre,
00:33:59je les appelle à jouer dans le cadre d'une potentielle alternance
00:34:02le rôle politique et institutionnel d'insertion,
00:34:05d'intercession, pardonnez-moi, démocratique
00:34:08que leurs fonctions leur confèrent. Cette main, nous l'attendons
00:34:11également aux corps intermédiaires, aux syndicats, aux représentants
00:34:14des corporations, à toutes les institutions,
00:34:17les associations de plus en plus, de la plus petite
00:34:20pardonnez-moi, à la plus grande, et en pratique à toutes celles
00:34:23qui œuvrent sur notre territoire.
00:34:26Je veux maintenant m'adresser à tous les Français dont le cœur saigne
00:34:29en regardant l'État du pays, en étant instables
00:34:32et incertains que nous vivons dans la situation périlleuse
00:34:35où se trouve la nation, nous ne sommes pas condamnés
00:34:38au déclin et à la résignation. La France doit renouer
00:34:41avec le temps de l'espérance. Elle peut retrouver sa confiance
00:34:44et affronter l'avenir avec détermination.
00:34:47Dans cette mission exaltante et difficile que nous aurons à affronter,
00:34:50nous aurons besoin de tous les talents, de toutes les énergies,
00:34:53de toutes les bonnes volontés, de toutes les Françaises et de tous les Français.
00:34:56Nous aurons besoin que prévale par-dessus tout un principe
00:34:59qui nous est si cher et qui est indispensable à nos compatriotes,
00:35:02un principe qui nous a tant fait défaut et qui a tant fait défaut
00:35:05à l'action publique depuis des décennies,
00:35:08la foi dans la France, la foi dans sa grandeur.
00:35:11Je vous remercie et je me tiens à votre entière disposition
00:35:14pour répondre à vos questions.
00:35:30Monsieur le Président,
00:35:33bonjour.
00:35:36Je voudrais poser une question internationale
00:35:39à votre politique européenne sur laquelle
00:35:42Olaf Scholz s'est préoccupé
00:35:45par l'arrivée du RN au pouvoir.
00:35:48Comment expliquez-vous cela ?
00:35:51Une question aussi sur vos relations avec des alliés à l'étranger.
00:35:54Qui seront vos alliés au niveau européen et à l'étranger ?
00:35:58Quel rapport à la Russie ?
00:36:01Allez-vous chercher à renouer le dialogue ?
00:36:04La Russie se félicite de l'arrivée au pouvoir
00:36:07de partis comme le vôtre, des partis nationalistes.
00:36:10Bonjour.
00:36:13Est-ce que vous avez des éléments de chiffrage ?
00:36:16Est-ce que vous pouvez nous donner quelques chiffres
00:36:19sur le programme économique que vous comptez mettre en place ?
00:36:22Bonjour.
00:36:25Bonjour.
00:36:28Vous venez de dire qu'aucun droit ne sera enlevé
00:36:31à un seul Français, à une seule Française.
00:36:34Notre action politique offrera en toutes circonstances
00:36:37au maintien des droits existants.
00:36:40Ce matin, M. Chenu a expliqué que certaines professions
00:36:43pourraient être interdites à des binationaux.
00:36:46Est-ce que vous confirmez cela ?
00:36:49Merci.
00:36:52Merci pour vos questions.
00:36:55Sur le chancelier Scholz, il n'est pas issu
00:36:58de notre majorité politique.
00:37:01Nous ne travaillons pas dans le même groupe
00:37:04au Parlement européen.
00:37:07Par conséquent, c'est normal qu'il exprime
00:37:10à notre égard les réticences politiques
00:37:13qui sont celles d'un concurrent politique
00:37:16avec lequel nous avons des désaccords.
00:37:19Au sein de la construction européenne,
00:37:22l'Allemagne arrive à défendre ses intérêts.
00:37:25Je suis respectueux du couple franco-allemand.
00:37:28Je crois que le respect que nous devons
00:37:31au couple franco-allemand est un respect
00:37:34que nous devons à l'histoire et à celui
00:37:37de la construction européenne.
00:37:40Mais j'entends demain, à la tête du pays,
00:37:43moi aussi défendre les intérêts de mon pays
00:37:46et de la construction européenne.
00:37:49S'agissant de la contribution française
00:37:52au budget de l'Union européenne,
00:37:55je vous rappelle que l'Allemagne,
00:37:58par négociation, a su obtenir récemment
00:38:01un rabais sur sa contribution.
00:38:04Je souhaite que dans la même démarche,
00:38:07la France puisse aussi obtenir ce rabais.
00:38:10Si demain, les Français nous accordent
00:38:13leur confiance, avoir l'occasion
00:38:16et l'opportunité de dialoguer
00:38:19avec le chancelier allemand.
00:38:22Sur la Russie, je l'ai dit,
00:38:25je n'entends pas remettre en cause
00:38:28les engagements qui sont faits
00:38:31par le gouvernement de la Russie
00:38:34et qui sont faits par le gouvernement
00:38:37de l'Allemagne.
00:38:40Je n'entends pas remettre en cause
00:38:43les engagements qui sont aujourd'hui
00:38:46ceux de la France et qui seraient
00:38:49de nature à affaiblir la voix de la France
00:38:52sur la scène internationale et qui seraient
00:38:55de nature à affaiblir la crédibilité
00:38:58de notre pays dans un temps de conflit
00:39:01aux portes de l'Europe à l'égard
00:39:04de nos partenaires européens qui sont
00:39:07en train d'agir.
00:39:10La ligne rouge est très claire,
00:39:13c'est l'envoi de troupes sur le sol ukrainien.
00:39:16Je n'entends pas créer les conditions
00:39:19ou mettre en oeuvre un envoi de troupes
00:39:22françaises sur le territoire ukrainien.
00:39:25C'est ma position, c'est celle de notre mouvement,
00:39:28elle n'a pas varié.
00:39:31Deuxièmement, si je suis favorable
00:39:34à l'accès à des matériels de longue portée
00:39:37ou de matériel militaire qui pourraient avoir
00:39:40les conséquences d'une escalade,
00:39:43c'est-à-dire du matériel qui pourrait frapper
00:39:46directement les villes russes parce que
00:39:49je crois que cela créerait les conditions
00:39:52d'abord d'une co-belligérance de la France
00:39:55et les conditions d'une escalade face
00:39:58à une puissance qui est une puissance nucléaire.
00:40:01Depuis plusieurs mois, depuis plusieurs années,
00:40:04sur nos zones d'influence historique en Afrique,
00:40:07elle le conteste en mer Noire et elle le conteste
00:40:10aussi dans nos Outre-mer en prenant fait et cause
00:40:13notamment pour les Comores face aux pressions
00:40:16qui sont exercées sur le territoire de Mayotte.
00:40:19Je serai extrêmement vigilant aux tentatives
00:40:22d'ingérence de la Russie mais aussi
00:40:25de tous les Etats et de toutes les puissances du monde
00:40:29et permettez-moi d'enjamber la deuxième question
00:40:32pour aller sur la question des binationaux.
00:40:35Oui, je vous confirme que les postes
00:40:38les plus stratégiques de l'Etat seront réservés
00:40:41aux citoyens français et aux nationaux français
00:40:44pour une raison très simple, c'est qu'il y a
00:40:47des postes stratégiques liés au secteur
00:40:50de la sécurité ou de la défense qui sont des secteurs
00:40:53par définition stratégiques et les réserver
00:40:56aux citoyens français, c'est aussi un moyen parmi d'autres
00:40:59de se protéger de tentatives d'ingérence
00:41:02qui pourraient être orchestrées par des Etats étrangers
00:41:05à l'égard des intérêts français.
00:41:08Donc j'entends protéger les intérêts français,
00:41:11ne pas affaiblir la voie de la France sur la scène internationale
00:41:14et encore une fois les positions qui seront les miennes
00:41:17seront toujours déterminées au regard de l'intérêt
00:41:20de la France et de l'intérêt de mon pays.
00:41:23Sur le chiffrage, j'entends ce débat
00:41:26sur le chiffrage, je l'entends d'abord
00:41:29de la part de mes opposants politiques,
00:41:32c'est un peu fort de café d'ailleurs quand on a fait
00:41:35300 milliards d'euros de dettes en deux ans,
00:41:38de venir nous reprocher d'engager une dépense,
00:41:41je pense à la TVA notamment,
00:41:44qui sur une année qui n'est pas une année pleine
00:41:47va nécessiter que l'on cherche 7 milliards d'euros
00:41:50des pistes d'économie à la fois à court, moyen
00:41:53et long terme, évoquer la niche fiscale
00:41:56d'un certain nombre de secteurs
00:41:59qui au regard du contexte d'urgence sociale, je le crois,
00:42:02ne se justifient pas, j'évoquais la baisse
00:42:05de la contribution française au budget de l'Union Européenne
00:42:08et je souhaite en cela que la France puisse négocier un rabais
00:42:11sur le modèle de nos partenaires allemands,
00:42:14nous l'avions évoqué il y a quelques mois le rehaussement
00:42:18intramarginal notamment des énergéticiens
00:42:21et évidemment des économies qui sont liées à l'immigration.
00:42:24L'audit, d'abord ces économies médiates vont nous permettre
00:42:27de financer la baisse de la TVA dans le projet de loi de finance rectificatif
00:42:30et à moyen et long terme je souhaite que l'audit puisse nous permettre
00:42:33aussi d'identifier les marges
00:42:36qui seront possibles de dégager, notamment pour financer
00:42:39ce que j'ai appelé le temps de non-action, c'est-à-dire
00:42:42le temps des réformes, mais non seulement mes mesures sont chiffrées
00:42:46en plus elles sont raisonnables et elles ont précisément vocation
00:42:49à mettre fin à 7 ans de déraison budgétaire.
00:42:53Les Français sont parfaitement conscients que si je deviens
00:42:56Premier ministre de la France dans quelques jours,
00:42:59je m'apprête à hériter d'un pays dans la situation financière
00:43:02et est aujourd'hui une situation financière de quasi faillite.
00:43:05Je vous rappelle que la Commission Européenne a procédé à l'ouverture
00:43:08d'une procédure en déficit excessif contre la France
00:43:11et que par conséquent nous devrons tenir compte de cette situation
00:43:14nous n'avons aucune responsabilité dans la situation
00:43:17de quasi faillite budgétaire que s'apprête à léguer Emmanuel Macron
00:43:20avec sans doute d'ailleurs des dissimulations.
00:43:23J'ai fait écho aux travaux d'un certain nombre de parlementaires
00:43:26à différentes études de presse, mais je suis certain
00:43:29que l'audit financier que nous allons réaliser
00:43:32va permettre aux Français de découvrir qu'il y a eu
00:43:35soit de l'amateurisme dans la gestion des comptes publics
00:43:38soit évidemment de la dissimulation de la part du pouvoir en place.
00:43:45Dans une lettre aux Français, Emmanuel Macron invite
00:43:48à choisir une troisième voie, celle d'un bloc central
00:43:51notamment grâce à l'extrême droite qui, je cite,
00:43:54divise la nation, ignore le changement climatique et prétend
00:43:57rendre du pouvoir d'achat. Que lui répondez-vous ?
00:44:00Et si jamais vous obtenez la majorité à prévu, quel style de relation
00:44:03souhaitez-vous entretenir avec le chef de l'État ?
00:44:06Est-ce que ce sera un rapport de force permanent ?
00:44:09Bonjour, Sophie Lepont pour BFMTV.
00:44:12Le ministre de l'Intérieur a déclaré à votre sujet
00:44:15« Je pense que nous avons quelqu'un de très inexpérimenté »
00:44:18et je crois savoir qu'il faut un peu d'expérience quand même
00:44:21pour diriger un groupe comme la France. Cette grande inexpérience
00:44:24me fait personnellement extrêmement peur. Qu'est-ce que vous répondez
00:44:27à Gérald Darmanin ? Et j'ai une deuxième question.
00:44:30En hypothèse haute, d'après une projection élate pour BFMTV
00:44:33et La Tribune Dimanche, les Français vous accordent 280 députés.
00:44:36S'il vous manque 9 députés et alors qu'ils auront massivement
00:44:39voté pour vous, est-ce que vous refuserez le pouvoir
00:44:42qu'ils vous donnent pour 9 députés ? Merci.
00:44:50Qu'il y ait des interrogations de la part de M. Darmanin
00:44:53sur la politique que je vais conduire, c'est légitime
00:44:56et ça peut se comprendre. En revanche, il n'y a absolument
00:44:59aucun doute sur le bilan qui est le sien.
00:45:02Il est quand même extrêmement surprenant
00:45:05de voir le ministre
00:45:08de l'insécurité
00:45:11qui a franchi
00:45:14un à un tous les records d'insécurité.
00:45:17Tous les voyants sont au rouge aujourd'hui. Les atteintes
00:45:20aux personnes, 120 attaques au couteau
00:45:23par jour, un cambriolage
00:45:26toutes les 3 minutes, une agression gratuite
00:45:29toutes les 44 secondes. Je crois
00:45:32que l'incompétence est de son côté. Et ce que je déplore,
00:45:35c'est l'absence totale d'humilité
00:45:38de la part de gens qui ont été très lourdement
00:45:41sanctionnés dans les urnes. Et la critique que je forme
00:45:44à Gérald Darmanin, je la formule aussi au président
00:45:47de la République. Parce que la 3ème voie
00:45:50qu'il prétend défendre est une voie
00:45:53qui a été très sévèrement désavouée et sanctionnée
00:45:56lors des dernières élections européennes.
00:45:59Aujourd'hui, la majorité semble très largement distancée
00:46:03et l'honnêteté m'oblige à dire aux Français
00:46:06que la majorité sortante va quitter
00:46:09le pouvoir dans quelques jours. Donc le débat n'est plus aujourd'hui
00:46:12s'agissant des élections de dimanche
00:46:15un choix entre 3 blocs.
00:46:18C'est un choix entre Jean-Luc Mélenchon
00:46:21et nous. Il faut le présenter honnêtement
00:46:24aux Français. La majorité sortante
00:46:27si au mieux elle obtient
00:46:31un tiers de son nombre de députés actuels, ce serait une réussite
00:46:34et une belle performance pour eux. Mais moi j'appelle
00:46:37évidemment leurs électeurs
00:46:40et les électeurs compris qui n'ont pas voté pour moi
00:46:43qui ont pu se porter sur la majorité présidentielle ou sur Emmanuel Macron
00:46:46à bien regarder le contexte du second tour.
00:46:49Gabriel Attal ne pourra pas être reconduit à Matignon
00:46:52le 7 juillet prochain.
00:46:55Donc j'appelle ces électeurs à regarder cette situation
00:46:58et à faire le choix en conscience et en responsabilité
00:47:01d'une alternance qui soit une alternance respectable
00:47:04raisonnable, responsable
00:47:07et qui ne vienne pas entacher l'ordre public
00:47:10et transformer la France comme je l'ai dit en Venezuela
00:47:13sans le pétrole. Donc je pense que la majorité
00:47:16sortante devrait être appelée à l'humilité au regard du bilan absolument
00:47:19catastrophique qui est le sien sur tous les sujets.
00:47:22Je rassure M. Darmanin chaque jour qui passe
00:47:25Merci de s'en soucier d'ailleurs, je me prépare à l'exercice
00:47:28des responsabilités. Et si nous sommes
00:47:31aujourd'hui donnés en tête
00:47:34de ces élections législatives, c'est peut-être que
00:47:37les Français considèrent que le diagnostic
00:47:40qui a été le nôtre, la lucidité qui est la nôtre aujourd'hui sur leur quotidien
00:47:43et les mesures que nous portons sont de nature aux répondre
00:47:46aux attentes du pays.
00:47:49Sur la relation que j'entends avant avec le président
00:47:52de la République, c'est peut-être la différence
00:47:55d'ailleurs avec les premiers ministres que nous avons connus
00:47:58depuis 2017 et peut-être plus avec Gabriel Attal, c'est que je n'entends pas
00:48:01être le collaborateur d'Emmanuel Macron.
00:48:04Toute la Constitution, rien que la Constitution
00:48:07j'assumerai ma responsabilité, celle d'être un
00:48:10premier ministre de cohabitation, respectueux
00:48:13parce que c'est ma nature et que c'est mon éducation
00:48:16de la fonction qui est la sienne
00:48:19celle du président de la République, des institutions
00:48:22mais je serai intransigeant sur la politique
00:48:25pour laquelle nous aurons été élus et sur les convictions
00:48:28qui sont les miennes et celles que j'entends évidemment mettre en oeuvre
00:48:31dans le cadre du projet de redressement
00:48:34donc à la fois respectueux des institutions mais intransigeant
00:48:37sur la politique que je mènerai parce que j'aurai eu
00:48:40la légitimité démocratique pour la mettre en oeuvre.
00:48:44Bonjour.
00:48:47Renaud Norel, journaliste des Echos. J'aurais deux questions.
00:48:50La première sur votre mesure phare sur le pouvoir d'échelle
00:48:53la baisse de la TVA, pardon, sur les produits énergétiques
00:48:56sur cette mesure il y a des contraintes européennes fortes
00:48:59qui pèsent dessus puisque vous devez obtenir
00:49:02l'autorisation des pays européens sur la baisse de la TVA
00:49:05sur le gaz d'électricité et pour le carburant
00:49:08il faut carrément réformer la directive européenne
00:49:11sur le carburant. Donc concrètement
00:49:14est-ce que vous êtes prêt à mettre en oeuvre cette mesure
00:49:17au risque de provoquer une crise européenne
00:49:20sachant qu'on va aussi baisser la contribution française
00:49:23au budget européen. Deuxième question
00:49:26sur votre politique énergétique, le milieu économique
00:49:29exprime une grande inquiétude là-dessus sur une part de flou
00:49:32notamment vis-à-vis des énergies renouvelables
00:49:35je voulais savoir quelle a été votre politique en la matière
00:49:38pendant la campagne présidentielle, Marine Le Pen disait vouloir
00:49:41démonter toutes les éoliennes, est-ce que
00:49:44c'est toujours le cas ?
00:49:47Bonjour M. Mardela, Jérémy Bonheur
00:49:50France International, j'ai des questions
00:49:53sur le chiffrage également, il y a un chiffre qui circule, c'est 100 milliards d'euros
00:49:56pour vos mesures, vous semblez le contester, est-ce que ce sera plus
00:49:59moins, à peu près ça ? La source des 100 milliards ?
00:50:02C'est un film tank notamment qui a parlé de ces 100 milliards
00:50:05parce que j'ai vu l'IFRA va à 9 milliards
00:50:08Il y a plusieurs sources qui tournent autour de 100 milliards
00:50:11est-ce que vous pouvez nous aider sur ce chiffrage, ce sera plus, moins, à peu près ça
00:50:14et nous donner 3, 4 exemples peut-être de mesures
00:50:17vous nous dites que vos mesures sont chiffrées
00:50:20mais donnez-nous quelques exemples peut-être pour avancer un peu plus loin
00:50:25Juste M. Mardela, vous n'avez pas répondu à ma deuxième question
00:50:28qu'est-ce qu'il se passe si vous avez 280 millions alors que les Français auront
00:50:31massivement voté pour vous, est-ce que vous refusez le pouvoir
00:50:34qu'il vous donne ? Merci
00:50:40Je l'ai dit, nous accepterons de constituer un gouvernement
00:50:43si nous avons non seulement la légitimité démocratique
00:50:46pour le faire, mais naturellement si nous avons
00:50:49une majorité absolue
00:50:52je ne fais pas de projections ou de scénarios sur
00:50:55un contexte à 270, 275
00:50:58on verra, bon, moi je l'ai dit je n'irai pas
00:51:01à Matignon par gloriole personnelle
00:51:04pour me dire je suis allé 15 jours à Matignon
00:51:07et j'ai été renversé par une motion de censure
00:51:10les Français ont parfaitement compris et d'ailleurs
00:51:13c'est un sondage élable qui a été diffusé dans le même
00:51:16document que celui que vous mentionnez
00:51:19sur BFMTV hier, il y a une majorité de Français qui comprend parfaitement
00:51:22que si je n'ai pas la majorité absolue à l'Assemblée Nationale
00:51:25je ne pourrai pas faire voter le projet sur lequel j'ai été élu
00:51:28donc s'il s'avère que nous obtenons
00:51:31une majorité relative
00:51:34nous verrons, je ne fais pas de projections
00:51:37moi je dis une chose, je veux le pouvoir pour l'exercer
00:51:40et pour l'exercer j'ai besoin d'une majorité absolue
00:51:43je dis aux Français, il faut conjurer le
00:51:46scénario d'un blocage du pays
00:51:49où aucun groupe n'obtiendrait la majorité absolue
00:51:52or le seul mouvement politique, la seule alliance qui peut aujourd'hui
00:51:55être absolue à l'Assemblée Nationale, c'est celle que nous conduisons
00:51:58avec Eric Ciutti et Marine Le Pen
00:52:01je dis aux Français, je suis prêt à engager le redressement du pays
00:52:04nous sommes prêts à constituer un gouvernement d'union nationale
00:52:07mais nous avons besoin d'une majorité absolue pour le faire
00:52:10les Français ont parfaitement compris qu'en cas de majorité relative
00:52:13dans ce scénario, qui je crois n'arrivera pas
00:52:16eh bien, le pouvoir ne serait pas
00:52:19entre les mains du Premier Ministre et donc de sa majorité
00:52:22donc je ne changerai pas là-dessus
00:52:25sur la... peut-être aller sur la fiscalité
00:52:28sur la TVA, bon
00:52:31il n'y a pas besoin de réformer des directives européennes pour baisser la TVA
00:52:34je vous rappelle qu'il y a quelques mois
00:52:37la Pologne
00:52:40pourtant dans une situation
00:52:43contre laquelle la Commission européenne est un peu contrariée
00:52:46depuis quelques années
00:52:49a baissé la TVA sur ses carburants
00:52:52à un taux de 8,5% me semble-t-il
00:52:55ça n'a posé aucune difficulté à la bureaucratie européenne
00:52:58qui a validé sans difficulté
00:53:01la baisse de cette TVA sur le carburant
00:53:04pour le reste, il est parfaitement possible
00:53:07je le maintiens, d'abaisser la TVA sur l'énergie
00:53:10à 5,5%
00:53:13évidemment, si on va plus bas, il faut négociations de plus longue durée
00:53:16mais il est parfaitement possible
00:53:19dans le cadre européen actuel, de baisser la TVA sur les énergies
00:53:22un certain nombre de pays l'ont fait, d'ailleurs je crois que l'Allemagne l'avait mis en oeuvre
00:53:25pendant la crise de l'inflation
00:53:28et encore une fois, la Pologne l'a fait, ça n'a posé absolument aucune difficulté
00:53:31donc il y a là une jurisprudence en la matière
00:53:34sur les énergies intermittentes
00:53:37je l'ai dit, je souhaite que la France redevienne
00:53:40un paradis énergétique
00:53:43de grands principes, le prix français de l'électricité
00:53:46qui correspond à notre coût réel de production
00:53:49et au coût de production historique de nucléaire autour du 60-70€ le MWh
00:53:52et que nous puissions
00:53:55renforcer notre parc nucléaire qui a considérablement été affaibli
00:53:58par les sous-investissements de la majorité sortante
00:54:04l'idée ce n'est pas d'arrêter les énergies intermittentes
00:54:07l'idée c'est de refaire du nucléaire
00:54:10un élément fondamental structurant du mix énergétique
00:54:13nous souhaitons et nous maintenons cette proposition
00:54:16qu'il y ait un moratoire sur toute nouvelle construction
00:54:19de chantiers éoliens
00:54:22évidemment on ne va pas les démonter les éoliennes qui sont aujourd'hui en activité
00:54:25sauf lorsqu'elles arriveront évidemment à terre
00:54:28mais les critiques que j'ai formulées à l'égard des éoliennes
00:54:31je les maintiens, 25% du temps
00:54:34les éoliennes tournent à vide, l'énergie ne se stocke pas
00:54:37on est obligé et contraint de brader l'énergie produite à l'étranger
00:54:40à des coûts qui sont extrêmement faibles
00:54:43parce que par principe ces énergies sont intermittentes
00:54:46il y a d'autres sources d'énergie
00:54:49il n'est pas que c'est un peu réducteur de parler des éoliennes
00:54:52il y a la défense de nos barrages hydrauliques
00:54:55que la commission européenne entend privatiser
00:54:58je m'y opposerai
00:55:01il y a évidemment les filières photovoltaïques
00:55:05en les protégeant avec des droits de douane au niveau européen
00:55:08parce que je rappelle que le subventionnement massif
00:55:11de l'énergie photovoltaïque par la Chine notamment et par l'Inde
00:55:14a créé la désindustrialisation de nos filières photovoltaïques
00:55:17donc nous entendons là aussi
00:55:20permettre un cadre favorable
00:55:23c'est à dire avec des droits de douane au niveau européen
00:55:26pour recréer une filière de panneaux photovoltaïques en France
00:55:29et puis évidemment aussi la reconversion des centrales à charbon en biomasse
00:55:33et j'avais eu l'occasion de m'y rendre avec Alexandre Loubet pendant la campagne européenne
00:55:36notamment sur le site de Sainte-Avole
00:55:39donc voilà, si je peux me permettre de clarifier
00:55:42maintenant évidemment que nous allons investir massivement dans le nucléaire
00:55:45et que nous allons encore une fois porter l'ambition
00:55:48d'augmenter notre nombre de réacteurs nucléaires
00:55:51parce que ça permet à la France non seulement
00:55:54d'assurer sa souveraineté énergétique sur le long terme
00:55:57mais que ça nous permet aussi de bénéficier d'une énergie pas chère et décarbonée
00:56:00et encore faut-il qu'on puisse profiter de cet avantage comparatif
00:56:03et donc là il y a évidemment une négociation européenne à mener
00:56:06sur le chiffrage je peux vous
00:56:09redire ce que j'ai déjà dit
00:56:12dans les mesures que j'entends mettre en oeuvre
00:56:15la première mesure
00:56:18c'est la baisse de l'ATVA
00:56:21bon cette baisse de l'ATVA je l'ai dit, c'est un coût dans le projet de loi de finances rectificatif
00:56:24de 7 milliards, on n'est pas sur une année pleine
00:56:27c'est évidemment un peu plus de 12 milliards dépendamment de la consommation
00:56:30sur une année entière mais c'est 7 milliards sur une année non pleine
00:56:33et donc nous trouverons ces 7 milliards
00:56:36j'ai annoncé il y a encore quelques instants
00:56:39en épistes d'économie donc je ne vais pas les répéter
00:56:42mais en un peu d'humilité quand même
00:56:45de la part de ceux qui
00:56:48ont quand même fait 200 milliards d'euros de dettes
00:56:51200 milliards, 7 milliards
00:56:54donc je pense que les 7 milliards
00:56:57sont raisonnables mais qu'elles sont nécessaires dans le contexte d'urgence sociale
00:57:00que nous vivons aujourd'hui et pour le reste nos mesures
00:57:03seront au fur et à mesure du temps chiffrées
00:57:06et évidemment travaillées
00:57:09Bonjour, Alexandre Suizère pour Le Parisien
00:57:12vous évoquez votre volonté de lever
00:57:15les obstacles pour l'éloignement des
00:57:18délinquants et criminels étrangers, est-ce que vous pouvez préciser quels obstacles
00:57:21exactement ? Lors de la campagne présidentielle
00:57:24Marine Le Pen avait présenté un projet de réforme constitutionnelle
00:57:27et il était indiqué que
00:57:30il était d'ordre constitutionnel
00:57:33l'éloignement faisait partie des éléments d'ordre constitutionnel
00:57:36qui étaient à constitution
00:57:39constante, impossible aujourd'hui, donc comment vous faites
00:57:42sans avoir ce levier aujourd'hui ?
00:57:45Et autre petite question, est-ce que si vous étiez à Matignon vous
00:57:48accepteriez de faire vos prises de parole devant le rapport européen ?
00:58:01Bonjour
00:58:04Quelle est votre position sur le choix
00:58:07de la personnalité française qui devrait siéger à la commission européenne ?
00:58:10Ah, excusez-moi, j'ai pas entendu
00:58:13Quelle est votre position sur le choix de la personnalité
00:58:16française qui devrait siéger au sein de la commission européenne ?
00:58:19Et comment vous comptez influer sur ce choix ?
00:58:26Bonjour
00:58:29Trois questions concernant les entrepreneurs
00:58:32La première concernant le droit du sol, vous avez évoqué tout à l'heure
00:58:35la suppression du droit du sol, qu'en est-il de la future loi
00:58:38Mayotte, sera-t-elle justement engagée
00:58:41l'Allemagne ou pas ? Concernant
00:58:44Calédonie, trois personnes
00:58:47issues de la série de coordination des actions
00:58:50de terrain sont actuellement en détention
00:58:53provisoire, actuellement en métropole
00:58:56Est-ce que vous approuvez cette mesure ?
00:58:59Et est-ce qu'avec vous, vous maintiendrez
00:59:02le déjeuner ?
00:59:05Enfin, concernant le ministère des Outre-mer
00:59:08les élus ultramarins réclament un ministère de plein exercice
00:59:11Si vous êtes le premier ministre, pourront-ils
00:59:14gagner de cause avec vous ? Merci
00:59:25C'est bon ? Bien
00:59:28Monsieur Sulzer, d'abord
00:59:31Il est évident que
00:59:37le retour de l'ordre, de l'autorité, que ce soit sur les questions
00:59:40sécuritaires ou migratoires, il prendra du temps
00:59:43Il y a évidemment des mesures d'urgence qui seront mises en place
00:59:46dès l'été, mais il a vocation à s'échelonner tout au long de mon action
00:59:49D'abord, en deux temps. Le premier temps, c'est celui
00:59:52de la voie parlementaire et législative classique
00:59:55Je ferai adopter par le Parlement les mesures
00:59:58que je peux faire adopter par le Parlement, lorsque j'évoque
01:00:01la levée d'un certain nombre de contraintes qui se posent aujourd'hui
01:00:04à l'éloignement d'une personne ayant fait
01:00:07d'individus, ayant fait l'objet d'une OQTF
01:00:10Je peux vous citer par exemple l'augmentation
01:00:13du délai de rétention dans les CRAS, dans les centres de rétention administratif
01:00:16au maximum de ce qu'autorise l'Union Européenne
01:00:19Vous savez qu'on est limité aujourd'hui à 90 jours. Je souhaite étendre
01:00:22ce délai. C'est une proposition qui a été portée notamment par
01:00:25Eric Ciotti, qui est concerné par la frontière
01:00:28franco-italienne de Menton dans son département. Donc voilà un exemple
01:00:31des contraintes juridiques et administratives
01:00:34parmi d'autres qui se posent et qui entravent l'éloignement
01:00:37que nous pourrons mettre en place par la voie parlementaire et par la voie
01:00:40législative. Il est évident que
01:00:43et nous l'avons dit aux Français
01:00:46le deuxième temps et la finalité de cette reprise
01:00:49en main de la politique migration devra se faire
01:00:52lors de l'élection présidentielle par l'intermédiaire d'un référendum
01:00:55Peut-être vais-je réussir à convaincre le Président de la République
01:00:58de la nécessité d'organiser sur la base de l'article 11
01:01:01un référendum qui me permettra de soumettre
01:01:04l'ensemble de ce bouclier politique, juridique et administratif
01:01:07que nous entendons mettre en oeuvre pour protéger la France d'une
01:01:10submersion migratoire qui n'en est qu'au début du commencement
01:01:13et ce qui nous permettra de réviser la Constitution et d'enteriner
01:01:16ces mesures dans la Constitution française
01:01:19pour les rendre aussi intouchables par des jurisprudences
01:01:22européennes ou internationales. Donc il y a deux temps
01:01:25Ce premier temps, c'est celui, je dirais
01:01:28du cadre institutionnel contraint qui nous sera posé
01:01:31par la cohabitation et donc ce qu'on peut faire passer
01:01:34par l'Assemblée nationale et le Sénat, par le Parlement
01:01:37nous le ferons passer par l'Assemblée nationale et le Sénat
01:01:40et pour le reste, évidemment, ça nécessitera dans un deuxième temps
01:01:43un référendum et évidemment que l'action qu'on va mettre en place
01:01:46sur tous les sujets a la vocation à s'entamer à Matignon
01:01:49a la vocation à se poursuivre avec Marine Le Pen à l'Elysée
01:01:52Ça c'est pour vous répondre sur l'immigration
01:01:55Sur le commissaire européen, notre décision n'est pas prise
01:01:58elle n'est pas tranchée. Maintenant, c'est évidemment
01:02:01une donnée sur laquelle nous travaillons et nous sommes en train
01:02:04d'étudier puisqu'évidemment la proposition du commissaire européen
01:02:07de la responsabilité du gouvernement français
01:02:10donc je travaille et nous travaillons à étudier
01:02:13différents profils qui pourraient être proposés
01:02:16mais évidemment que cela se fera très rapidement
01:02:19puisque ça fera partie des premières décisions que nous aurons à prendre
01:02:22donc nous sommes en train de regarder les profils
01:02:25je n'ai pas de nom à vous donner pour l'instant
01:02:28mais nous regardons évidemment avec intérêt cette question
01:02:31étant entendu que le commissaire européen devra aussi être aligné
01:02:34avec la volonté que nous avons de défendre un certain nombre
01:02:37d'intérêts français auprès de la commission européenne
01:02:40on pourrait parler du prix de l'énergie, mais pas que
01:02:43Sur nos outre-mer, bon, moi je l'ai dit
01:02:46si les français nous accordent leur confiance
01:02:49c'était un engagement de Marine Le Pen
01:02:52lors des élections présidentielles de 2017 et de 2022
01:02:55c'est de consacrer à l'outre-mer un ministère d'Etat
01:02:58parce que je crois que
01:03:01le retour de l'Etat en outre-mer
01:03:04dans sa dimension régalienne mais aussi dans ses services publics
01:03:07par le développement des infrastructures de santé
01:03:10par l'accès à l'eau
01:03:13garantie pour tous les français
01:03:16pour tous les territoires d'outre-mer
01:03:19le rétablissement de la sécurité
01:03:22la nécessaire réforme de l'octroi de mer aussi
01:03:25pour permettre à nos compatriotes ultramarins
01:03:28de voir la facture
01:03:31le ticket de caisse baisser lorsqu'ils font leurs courses
01:03:34aujourd'hui, vous faites vos courses en Antilles
01:03:37c'est 60% plus cher qu'en métropole
01:03:40donc c'est des sujets évidemment qu'il faudra traiter
01:03:44aura besoin d'autorité sur l'administration
01:03:47et donc nous y consacrerons un ministère d'Etat
01:03:50et je reprends la proposition qui avait été formulée
01:03:53par notre famille politique lors de la campagne présidentielle
01:03:56sur la Nouvelle Calédonie
01:03:59le rapprochement des détenus
01:04:02est une position qui est envisageable
01:04:05reste à en déterminer évidemment les conditions
01:04:08et le Parlement pourra parfaitement
01:04:11travailler sur ce sujet dès son installation
01:04:14nous l'avons dit, notre famille politique a historiquement
01:04:17toujours été avocat et défenseur de la Calédonie française
01:04:20nous sommes et nous restons favorables
01:04:23au dégel du corps électoral
01:04:26je le dis, je le redis
01:04:29ce que nous avions critiqué en revanche c'était la méthode
01:04:32et le calendrier qui avait été choisi
01:04:35et moi-même j'avais indiqué que d'engager le dégel du corps électoral
01:04:38dans un contexte local dépendamment des différents parties tendues
01:04:41allait entraîner la mobilisation de services de l'Etat
01:04:44et notamment la mobilisation de fonctionnaires de police
01:04:47qui ne me semblait pas de bonne augure à la veille des Jeux Olympiques
01:04:50alors que nos forces de l'ordre depuis maintenant plusieurs mois
01:04:53sont contraintes d'affronter des mobilisations sociales
01:04:56les émeutes l'an dernier
01:04:59les Jeux Olympiques bien sûr, la coupe du monde de rugby
01:05:02et que l'engagement de forces de l'ordre en outre-mer, en renfort
01:05:05allait évidemment contribuer à l'épuisement de nos forces de l'ordre
01:05:08donc ce que nous avions critiqué n'est pas le principe du dégel
01:05:11nous avions toujours été favorables à ce principe
01:05:14nous y sommes toujours favorables
01:05:17mais permettez-moi de vous rappeler que nous avions critiqué la méthode
01:05:20et évidemment que rien ne peut se bâtir en Calédonie
01:05:23sans le rétablissement de l'ordre
01:05:26et donc le rétablissement de l'ordre, de l'autorité de l'Etat
01:05:29de la sécurité de nos compatriotes
01:05:32sur place, c'est évidemment un élément fondamental
01:05:35donc nous continuerons évidemment l'engagement qui a été pris
01:05:38de rétablir l'ordre et l'autorité de l'Etat, la situation est très difficile
01:05:41il faut avoir beaucoup d'humilité sur la situation
01:05:44et évidemment que nous serons amenés dès les premières semaines à un dialogue
01:05:47avec les différents partis dès notre arrivée au pouvoir
01:05:57J'y réfléchis
01:06:00C'est comme le commissaire européen
01:06:03Bonjour Mathilde Karsinti
01:06:06pour Radio Info
01:06:09Jean-Philippe Tanguy a expliqué hier que votre gouvernement mettrait
01:06:12hors d'état de nuire les militants d'extrême gauche en manifestation
01:06:15qu'est-ce que cela suppose
01:06:18en termes de moyens répressifs et de renseignements
01:06:21est-ce que vous souhaitez supprimer la liberté d'opinion ou de manifestation
01:06:24et autre question
01:06:27Certains membres des forces de l'ordre s'inquiètent des désordres
01:06:30que créerait l'arrivée du Rassemblement National au pouvoir
01:06:33que comptez-vous faire pour les éviter ? Merci
01:06:42La deuxième question
01:06:50Certains membres des forces de l'ordre estiment que l'arrivée
01:06:53et juste avant
01:06:56la liberté d'opinion et de manifestation
01:06:59Bonjour
01:07:02Bonjour
01:07:11Que pensez-vous de l'importation
01:07:14des conflits étrangers notamment Israël et Gaza
01:07:17en France
01:07:20et quelle est votre position
01:07:23sur ces conflits
01:07:26et par conséquent aussi
01:07:29qu'est-ce que vous allez faire par rapport à la montée d'antisémitisme
01:07:32Manon Aubry de l'EFI venait de dire
01:07:35les seuls qui ont été condamnés pour les antisémitismes
01:07:38et le racisme c'est l'extrême droite
01:07:41et la deuxième question c'est par rapport à ce que vous avez dit
01:07:44sur la double nationalité
01:07:47est-ce que vous considérez que les gens qui ont la double nationalité
01:07:50sont moins loyaux à la république
01:07:53parce qu'il y a quand même des représentants des français à l'étranger
01:07:56qui sont à l'assemblée nationale et qui ont la double nationalité
01:07:59Merci
01:08:07J'aimerais vous poser une question sur le Liban
01:08:10parce que la France on dirait a échoué
01:08:13d'avancer un accord entre Israël et le Hezbollah
01:08:16et les tensions augmentent
01:08:19si jamais Israël est attaqué par le Hezbollah
01:08:22ou par l'Iran est-ce que la France
01:08:25sera sur son côté, est-ce que la France va le soutenir
01:08:28comme elle l'a fait le 13 avril, merci
01:08:31Comme elle l'a fait, pardon madame
01:08:34Le 13 avril
01:08:38Bonjour
01:08:46Bien merci pour vos questions
01:08:49d'abord moi si je suis
01:08:52Premier ministre dans quelques jours
01:08:55j'entends dissoudre
01:08:58toutes les organisations
01:09:01qui usent de la violence dans notre pays
01:09:04et ma main ne tremblera pas
01:09:07face à ceux qui veulent
01:09:10la violence dans notre société
01:09:13qui viennent perturber les mobilisations sociales
01:09:16qui sont pourtant organisées par des syndicats
01:09:19qui ne sont pas des amis politiques
01:09:22mais qui doivent avoir le droit
01:09:25je serais le garant des libertés individuelles
01:09:28des libertés de manifester
01:09:31contre nous
01:09:34ils ont tout le loisir et la liberté de le faire
01:09:37et la république est là pour leur permettre de manifester
01:09:40ma ligne rouge c'est la violence
01:09:43depuis maintenant plusieurs mois, depuis plusieurs années
01:09:46les gouvernements successifs ont fait preuve
01:09:49de mensuétude, parfois de complicité
01:09:52à l'égard des organisations d'ultra gauche
01:09:55qu'on a bien souvent laissé, je me rappelle
01:09:58à l'avant des cortèges
01:10:01les syndicats de police
01:10:04qui j'ai confiance le disent
01:10:07pour venir ternir les revendications
01:10:10sur le fond, je pense que
01:10:13la république doit être intraitable
01:10:16à l'égard de ceux qui commettent des violences
01:10:19dans notre société et encore une fois
01:10:22d'où qu'elles viennent, qu'elles viennent de l'ultra gauche
01:10:25ou qu'elles viennent de l'ultra droite
01:10:28sur les affrontements
01:10:31je ne crains aucun affrontement
01:10:34on vit dans un état de droit
01:10:37avec une république, police républicaine
01:10:40les libertés qui sont garanties
01:10:43maintenant si certains souhaitent affronter l'état
01:10:46ou affronter la police, ils se mettent eux même
01:10:49hors des clous de la république et doivent répondre
01:10:52à la loi et j'étudie en ce moment même
01:10:55la manière dont on peut renforcer aussi
01:10:58l'arsenal juridique
01:11:01pour nous protéger de dérives
01:11:04violentes que l'on connait dans un certain nombre
01:11:07de mobilisations pour aussi permettre à ces mobilisations
01:11:10de s'exprimer mais
01:11:13Madame moi je ne veux pas croire
01:11:16que la gauche, que l'extrême gauche
01:11:20qui manifeste chaque semaine pour la république
01:11:23puisse contester le résultat des élections
01:11:27je note qu'il y a chez certains une tendance
01:11:30aujourd'hui à l'extrême gauche
01:11:33des réflexes autoritaires voire totalitaires
01:11:36non pas seulement une tendance
01:11:39à l'insurrection, à la bordélisation de tout
01:11:42à la volonté de mettre le chaos mais
01:11:45désormais à une contestation
01:11:48du principe même de la démocratie
01:11:51moi si les français m'accordent leur confiance je serai le garant
01:11:54du fonctionnement des institutions et le garant du bon fonctionnement
01:11:57de la démocratie française dans le respect des libertés publiques
01:12:00des libertés individuelles et des libertés d'opinion
01:12:03donc je serai donc le garant de ces libertés d'opinion
01:12:06mais j'ai une ligne rouge comme tous les français
01:12:09c'est le désordre et c'est la violence
01:12:12sur le conflit israélo-palestinien
01:12:19nous avons de tout temps
01:12:22dans nos familles politiques
01:12:25épousé la position française
01:12:28qui était une position
01:12:31à deux états
01:12:34qui répondrait s'agissant d'un état palestinien
01:12:37à la fois à des droits mais aussi
01:12:40à des devoirs
01:12:43cette situation et cette ambition
01:12:47qui a toujours été portée par la France et que nous avons toujours soutenue
01:12:50a je crois été rendue
01:12:53caduque dans l'immédiat par
01:12:56les atrocités et les attaques
01:12:59du Hamas le 7 octobre dernier
01:13:02et reconnaître aujourd'hui
01:13:05un état palestinien au moment où nous nous parlons
01:13:08je ne dis pas que ça ne doit pas rester un horizon
01:13:11mais reconnaître un état palestinien où nous nous parlons
01:13:15et ça serait accorder une légitimité politique
01:13:18à une organisation qui prévoit dans sa charte
01:13:21la destruction de l'état d'Israël
01:13:24et qui en en dans le même temps est considéré
01:13:27par l'Union Européenne comme une organisation terroriste
01:13:30alors je sais qu'il y a beaucoup de responsables politiques
01:13:33à gauche et à l'extrême gauche qui par électoralisme
01:13:36font le jeu d'un antisémitisme d'atmosphère
01:13:39qui se développe depuis le 7 octobre
01:13:42et qui menace nos compatriotes de confession juive
01:13:45et qu'il faut combattre ces mouvements politiques
01:13:48sur le terrain moral et sur le terrain démocratique
01:13:51si demain les français m'accordent leur confiance
01:13:54j'entends être un bouclier pour tous les français
01:13:57qui sont victimes de la violence
01:14:00mais j'entends aussi être un bouclier
01:14:03pour nos compatriotes de confession juive
01:14:06face à la montée de l'antisémitisme
01:14:09et de la violence d'un islam radical
01:14:12qui n'est plus là pour se séparer de la société française
01:14:15mais qui est là pour la conquérir
01:14:18et en la matière nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises
01:14:21de nous inquiéter de l'importation sur le sol français
01:14:24d'une idéologie qui a déjà frappé
01:14:27le territoire de la République Française
01:14:30Bataclan, Charlie Hebdo, Anis
01:14:33et qui est aujourd'hui l'un des grands périls
01:14:36que nous allons devoir affronter
01:14:39je ne vois pas la difficulté que pose
01:14:42vis-à-vis de telle ou telle personne
01:14:45l'interdiction de doubles nationaux
01:14:48est-ce qu'aujourd'hui on imagine
01:14:51des franco-russes travailler au ministère des armées
01:14:54il y a aujourd'hui des postes stratégiques
01:14:57dans l'administration
01:15:00d'abord il y a certains postes qui sont déjà réservés
01:15:03mais il y a des postes aujourd'hui de contractuels
01:15:06qui peuvent être dans les secteurs stratégiques
01:15:09de la défense ou de la sécurité
01:15:12où les intérêts français sont directement en débat
01:15:15qui peuvent être binationaux
01:15:18nous n'entendons pas remettre en cause la double nationalité
01:15:21merci de me permettre de le clarifier
01:15:24en revanche nous entendons effectivement
01:15:27réserver un certain nombre d'emplois stratégiques
01:15:30dans les secteurs notamment liés à la sécurité ou à la défense
01:15:33exclusivement à des citoyens français
01:15:36peut-être juste
01:15:39pour que ce soit bien clair
01:15:42je réponds
01:15:45c'est les secteurs stratégiques
01:15:48qui sont liés à la sécurité et à la défense
01:15:51oui
01:15:54oui bien sûr
01:15:57ma réponse porte sur les binationaux
01:16:00mais aujourd'hui effectivement un contractuel
01:16:03qui travaillerait au ministère de la défense
01:16:06par exemple, pour citer l'exemple le plus évident
01:16:09demain avec nous ne pourrait pas être un binational
01:16:12encore une fois, l'idée c'est de protéger les intérêts français
01:16:15et c'est d'éviter les tentatives d'ingérence
01:16:18maintenant je veux bien qu'on passe la campagne dessus
01:16:21moi ça ne me pose aucun problème
01:16:24donc Sébastien Chenu a été interrogé
01:16:27il a répondu
01:16:30mais ça concerne en réalité très très peu de personnes
01:16:33donc c'est anecdotique mais c'est non seulement symbolique
01:16:36mais c'est juste un principe de défense des intérêts de la nation
01:16:39sur le Liban
01:16:42j'ai eu l'occasion de me rendre
01:16:45au Liban il y a quelques mois
01:16:48de rencontrer le premier ministre Mikati notamment
01:16:51Emmanuel Macron est venu chanter
01:16:54le soutien de la France
01:16:57après le drame de l'explosion du port à Beyrouth
01:17:00les Libanais l'attendent encore
01:17:03nous avons des engagements historiques
01:17:06des liens très forts avec le Liban
01:17:09j'entends poursuivre
01:17:12ce lien historique que nous avons avec
01:17:15avec Beyrouth
01:17:18maintenant il est clair que nous regardons avec
01:17:21la plus grande vigilance la situation
01:17:24extrêmement délicate
01:17:27aujourd'hui notamment à la frontière entre le Liban
01:17:30et Israël
01:17:33évident que les moyens dont disposent
01:17:36c'est un fait, le Hezbollah
01:17:39tant sur le plan de l'armement que sur les finances
01:17:42ont des moyens qui sont dix fois supérieurs
01:17:46et il est évident que si demain
01:17:49le Hezbollah devait franchir de nouvelles lignes rouges
01:17:52alors les conséquences seraient très lourdes
01:17:55le rôle de la France encore et toujours
01:17:58c'est d'appeler à la désescalade
01:18:01et c'est d'utiliser aussi son influence historique
01:18:04qu'elle peut avoir sur des pays du Moyen-Orient
01:18:07pour inciter à cette désescalade
01:18:10c'est simple
01:18:14mais ça a toujours été la position historique de la France
01:18:17de Gaulle disait vers l'Orient compliqué, je vole avec des idées simples
01:18:20on essaie de regarder depuis Paris la situation avec lucidité
01:18:23le problème du Liban aujourd'hui
01:18:26c'est l'Etat dans l'Etat
01:18:29et sans doute
01:18:32nos compatriotes doivent regarder le Liban
01:18:35parce que le Liban est la preuve vivante
01:18:38que c'est la démographie qui fait l'histoire
01:18:43La question est est-ce que les ventes partent
01:18:46de l'extérieur de la région
01:18:49ou de l'intérieur de la région
01:18:52Oui, naturellement
01:19:06Vous êtes en train de mettre fin aux interdictions
01:19:09liées au marché de la vente
01:19:12et le marché de l'allocation
01:19:15en quoi cette mesure-là faciliterait le marché de l'immobilier
01:19:18alors qu'elle ne s'applique qu'au marché de l'allocation
01:19:21Sur le ZAN, vous avez souligné
01:19:24votre volonté de repousser
01:19:27l'objectif ZAN à 2070
01:19:30pas en 2050
01:19:33et enfin sur le projet de loi logement abordable du ministre du logement
01:19:36il y avait une disposition
01:19:40qui visait à inclure le logement abordable
01:19:43dans le calcul du taux SRU sur le logement social
01:19:46Est-ce que vous êtes favorable à cette mesure-là
01:19:49portée par le ministre ?
01:19:52Bonjour M. Bardella, Charles Sapin du journal Le Point
01:19:55Pour ce qui est de votre débat demain soir sur TF1
01:19:58le Premier ministre Gabriel Attal a réclamé
01:20:01Jean-Luc Mélenchon qui représente le bloc de gauche
01:20:04Manuel Bompard, est-ce que vous faites la même demande aujourd'hui ?
01:20:10Ce sera la dernière question
01:20:14Bonjour Nina Jakoski de Le Pen
01:20:17Est-ce que vous pouvez préciser un petit peu ce que vous dites
01:20:20par poste stratégique parce qu'aujourd'hui
01:20:23il y a près de 5 millions d'emplois qui sont interdits aux étrangers
01:20:26extra-européens pour diverses raisons, pour vous ce serait combien d'emplois ?
01:20:29On l'a déjà posé plusieurs fois, mais où trouvez-vous
01:20:32vos 7 milliards ?
01:20:35Pour financer votre mesure sur la TVA
01:20:39D'accord
01:20:45Bien
01:20:49Sur le logement, aujourd'hui on a un marché
01:20:52qui est globalement freiné, à mon sens pour
01:20:55à la fois sur la location et sur la vente
01:20:58à mon sens et au sens de beaucoup de professionnels
01:21:01pour deux raisons, d'abord
01:21:04l'augmentation des taux d'intérêt et du taux directeur
01:21:07de la Banque Centrale Européenne qui a eu des répercussions
01:21:10évidemment sur les taux pour les ménages
01:21:13et me semble-t-il une réglementation
01:21:16votée ces dernières années
01:21:19qui aujourd'hui contraint
01:21:22à la fois les locations et les ventes
01:21:25donc sur le projet de loi du gouvernement
01:21:28nous allons regarder et étudier la question
01:21:31maintenant j'ai deux ambitions très claires
01:21:34l'un d'eux qui est un outil d'étude parmi d'autres
01:21:37soit maintenant ce que je souhaite faire moi
01:21:40c'est supprimer les interdictions
01:21:43restreindre les interdictions qui sont aujourd'hui liées
01:21:46au DPE et qui sont à mon sens excessives
01:21:49et qui empêchent à la fois la location
01:21:52et la vente de biens immobiliers
01:21:55sur le ZAN, moi je l'ai dit
01:21:58je charge ensuite au Parlement de déterminer les modalités
01:22:01de cet assouplissement
01:22:04mais je pense que la loi ZAN aujourd'hui qui est contraignante
01:22:07à la fois pour le foncier et surtout pour les entreprises
01:22:10je souhaite qu'on puisse assouplir les dispositions
01:22:13alors comment on va le faire ?
01:22:16évidemment le Parlement travaillera dessus
01:22:19mais je pense qu'il faut surtout associer
01:22:22les élus locaux et les élus des collectivités
01:22:25à cet assouplissement
01:22:28avec le président de l'association des maires de France
01:22:31avec les responsables des exécutifs régionaux
01:22:34mais aujourd'hui
01:22:37ces contraintes environnementales excessives
01:22:40qui sont appliquées tant sur le DPE que sur le ZAN
01:22:43freinent non seulement le marché de l'immobilier
01:22:46la réindustrialisation et restreignent l'accès à la propriété
01:22:49donc on va assouplir les critères
01:22:52on va assouplir les critères sur le ZAN
01:22:55et après avoir consulté les représentants des collectivités
01:22:58notamment les maires
01:23:01et deuxièmement pour le DPE on libérera les interdictions
01:23:04qui aujourd'hui rendent le DPE quasiment bloquant
01:23:07lorsque vous voulez vendre ou louer un logement
01:23:10afin de fluidifier le marché de l'immobilier
01:23:13qui est aujourd'hui bloqué
01:23:16je pense que ces deux dispositions vont permettre
01:23:19de fluidifier en partie le marché de l'immobilier
01:23:22on regardera ça
01:23:25on regardera ça et on donnera la note
01:23:28c'est un débat
01:23:31de candidats au poste de premier ministre
01:23:34et j'ai le sentiment que
01:23:37aujourd'hui une partie de l'alliance à gauche
01:23:40cherche à planquer monsieur Mélenchon
01:23:43alors qu'il est de son propre aveu lui-même
01:23:46le candidat au poste de premier ministre
01:23:49et que monsieur Mélenchon vienne débattre demain
01:23:52avec ses concurrents
01:23:55j'ai beaucoup de respect pour monsieur Bompard
01:23:58mais l'invitation qui a été formulée par vos confrères de TF1
01:24:01est une invitation au candidat au poste de premier ministre
01:24:04par conséquent je souhaite que demain
01:24:07monsieur Mélenchon puisse candidat lui-même au poste de premier ministre
01:24:10représentant de la NUPEZ dans une alliance un peu originale
01:24:13on voit monsieur Hollande qui a été le président de la République française
01:24:16au moment des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo
01:24:19à côté de monsieur Poutou dont le mouvement politique est poursuivi
01:24:22pour avoir fait l'apologie du terrorisme
01:24:25à la suite des attentats du 7 octobre au milieu de Fiché S
01:24:28puisse venir débattre
01:24:31parce que là où j'ai un point d'accord
01:24:34avec Emmanuel Macron dans cette campagne
01:24:37j'en ai qu'un en fait
01:24:40c'est que cette élection c'est un moment de clarification
01:24:43aujourd'hui qui s'est fait à droite
01:24:46où on a vu beaucoup de représentants
01:24:49républicains, certains qui ont quitté le parti d'ailleurs
01:24:52se draper dans de très grandes déclarations
01:24:55contre le président Sioty pour tout simplement
01:24:58pas avouer le fait qu'il voulait diriger avec Emmanuel Macron
01:25:01et puis à gauche on a vu une clarification aussi
01:25:04avec cette alliance du pire et ce péril
01:25:07qui est aujourd'hui aux portes du pouvoir
01:25:10monsieur Poutou donc
01:25:13il faut que Mélenchon ne se dissimule pas
01:25:16donc j'invite monsieur Mélenchon à participer
01:25:19à ce débat
01:25:22et à ne pas avancer masqué
01:25:26dans cette élection
01:25:32je reprends ma
01:25:35dernière question qui était donc à la fois sur
01:25:39encore la double nationalité
01:25:42je réitère ma réponse
01:25:45ça concerne quelques postes
01:25:48qui sont des postes stratégiques
01:25:51évidemment on ne parle pas
01:25:54ce sont des postes éminemment stratégiques
01:25:57où on peut sous-entendre qu'il peut y avoir de l'ingérence
01:26:00ce sont des postes stratégiques
01:26:03liés à la sécurité, à la défense
01:26:06des postes où vous approchez des niveaux
01:26:09qui peuvent être des niveaux de commandement
01:26:12qui concernent essentiellement des contractuels
01:26:15et non des fonctionnaires puisque vous le savez
01:26:18que c'est la nationalité française
01:26:21et encore une fois ça concerne une infime minorité
01:26:24de personnes
01:26:27sur la TVA et le financement de la TVA
01:26:30je vais vous répéter ce que j'ai déjà dit
01:26:34donc ma baisse de la TVA sur les produits énergétiques
01:26:37d'ici la fin de l'année ça coûte 7 milliards
01:26:401,2 milliards sur la niche armateur
01:26:432 milliards sur la baisse de la contribution
01:26:46au budget de l'Union Européenne
01:26:49le rehaussement de la contribution sur les rentes intramarginales
01:26:523 milliards et j'ajoute que nous voulons
01:26:55s'agissant de la mesure d'exonération d'impôts sur le revenu
01:26:58sur la part
01:27:01des revenus dégagés par le travail pour les soignants
01:27:04qui reprennent leur travail dès l'été
01:27:07évidemment ça coûte zéro
01:27:10ça manque à gagner dans les caisses de l'Etat
01:27:13mais le coût est évidemment nul
01:27:16je trouve ça toujours un peu paradoxal
01:27:19de venir nous utiliser le programme de 2022
01:27:22qui a été budgeté sur 5 ans
01:27:25dans le cadre d'un pouvoir exécutif
01:27:28de venir chercher comme ça
01:27:31bon c'est pas de problème
01:27:34mais on ne le fait pas avec les autres
01:27:37jamais on va chercher dans le programme de M.Macron
01:27:40en disant à Gabriel Attal il y a 2 ans vous proposiez ça
01:27:43comment vous le financez aujourd'hui
01:27:46à gauche c'est pareil on ne va pas chercher
01:27:49ce que disait M.Mélenchon il y a 2 ans
01:27:52en disant vous proposez ci ça a été réajusté
01:27:55nous avons un calendrier nous avons un ajustement
01:27:58et ne voyez pas comme un renoncement le fait de faire en octobre
01:28:01ce que vous pensez qu'on va faire en juillet
01:28:04un programme ça prend du temps
01:28:07personne ne pense que ça se met en place en 48h
01:28:10et donc j'entends avancer
01:28:13et utiliser l'intégralité des minutes
01:28:16qui me seront conférées à Matignon si les français m'accordent leur confiance
01:28:19pour développer mon projet
01:28:22et de le faire dans le respect des institutions
01:28:25et de la raison budgétaire que j'entends ramener à la tête de l'Etat
01:28:28mon projet c'est à la fois l'ordre dans la rue et l'ordre dans les comptes publics
01:28:31et nous nous tiendrons à ces 2 variables tout au long de la cohabitation
01:28:34merci à vous
01:28:37merci de votre présence et bonne journée

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