Jordan Bardella: "Je n'entends pas être le collaborateur d'Emmanuel Macron"

  • il y a 3 mois
À six jours du premier tour des élections législatives anticipées, Jordan Bardella dévoile ce lundi les grands axes du programme du RN.

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00:00Il est quand même extrêmement surprenant de voir le ministre de l'insécurité qui a franchi un à un tous les records d'insécurité.
00:14Tous les voyants sont rouges aujourd'hui. Les atteintes aux personnes, 120 attaques au couteau par jour, un cambriolage toutes les 3 minutes,
00:24une agression gratuite toutes les 44 secondes. Je crois que l'incompétence est de son côté. Et ce que je déplore, c'est l'absence totale d'humilité
00:34de la part de gens qui ont été très lourdement sanctionnés dans les urnes. Et la critique que je forme à Gérald Darmanin, je la formule aussi
00:43au président de la République, parce que la troisième voie qu'il prétend défendre est une voie qui a été très sévèrement désavouée et sanctionnée
00:52lors des dernières élections européennes. Aujourd'hui, la majorité semble très largement distancée. Et l'honnêteté m'oblige à dire aux Français
01:02que la majorité sortante va quitter le pouvoir dans quelques jours. Donc le débat n'est plus aujourd'hui, s'agissant des élections de dimanche,
01:12un choix entre 3 blocs. C'est un choix entre Jean-Luc Mélenchon et nous. Il faut le présenter honnêtement aux Français. La majorité sortante,
01:23si au mieux elle obtient un tiers de son nombre de députés actuels, ce serait une réussite et une belle performance pour eux.
01:32Mais moi, j'appelle évidemment leurs électeurs, et les électeurs compris qui n'ont pas voté pour moi, qui ont pu se porter sur la majorité
01:40présidentielle ou sur Emmanuel Macron, à bien regarder le contexte du second tour. Gabriel Attal ne pourra pas être reconduit à Matignon,
01:48le 7 juillet prochain. Donc j'appelle ces électeurs à regarder cette situation et à faire le choix, en conscience et en responsabilité, d'une alternance
01:58qui soit une alternance respectable, raisonnable, responsable et qui ne vienne pas entacher l'ordre public et transformer la France,
02:08comme je l'ai dit, en Venezuela, sans le pétrole. Donc je pense que la majorité sortante devrait être appelée à l'humilité au regard du bilan absolument catastrophique
02:16qui est le sien sur tous les sujets. Je rassure M. Darmanin, chaque jour qu'il passe, merci de s'en soucier d'ailleurs, je me prépare à l'exercice des responsabilités.
02:26Et si nous sommes aujourd'hui donnés en tête de ces élections législatives, c'est peut-être que les Français considèrent que le diagnostic qui a été le nôtre,
02:37la lucidité qui est la nôtre aujourd'hui sur leur quotidien et les mesures que nous portons, sont de nature aux réponses aux attentes du pays.
02:45Sur la relation que j'entends avant avec le président de la République, c'est peut-être la différence d'ailleurs avec les premiers ministres que nous avons connus depuis 2017
02:55et peut-être plus avec Gabriel Attal, c'est que je n'entends pas être le collaborateur d'Emmanuel Macron. Toute la Constitution, rien que la Constitution.
03:03J'assumerai ma responsabilité, celle d'être un premier ministre de cohabitation, respectueux parce que c'est ma nature et que c'est mon éducation,
03:11de la fonction qui est la sienne, celle du président de la République, des institutions, mais je serai intransigeant sur la politique pour laquelle nous aurons été élus
03:23et sur les convictions qui sont les miennes, celles que j'entends évidemment mettre en œuvre dans le cadre du projet de redressement,
03:30donc à la fois respectueux des institutions, mais intransigeant sur la politique que je mènerai parce que j'aurai eu la légitimité démocratique pour la mettre en œuvre.

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