Imogène - 1990 - Episode 07

  • il y a 3 mois
DB - 24-06-2024
Transcript
00:00:00Bonjour, Imogène, Imogène Le Dantèque, fille de l'amiral Le Dantèque, grand héros de la bataille de l'Atlantique. C'était papa.
00:00:15Vous savez qu'il n'y a pas, quand on est gosse, qu'on rencontre des châteaux curieusement fréquentés.
00:00:19Moi-même, j'ai vécu une histoire très bizarre, une histoire à vous faire dresser les cheveux sur la tête.
00:00:31Le Dantèque
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00:01:30Pour comprendre cette ténébreuse affaire, il faut remonter quelques années en arrière.
00:01:34Longtemps avant que je sois née. Très, très longtemps.
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00:03:39Le Dantèque
00:03:50Le Dantèque
00:03:55Vous l'aurez compris sans peine, ce n'était pas la première fois que des morts suspectes
00:04:08survenaient à Kerlangou.
00:04:14Dans le pays, on commençait à parler d'un fantôme qui hantait la sinistre bâtisse.
00:04:32Mais ne nous égarons pas, car c'est maintenant que l'histoire se complique.
00:04:47Il parait qu'il a glissé sur son savon et qu'il s'est étranglé avec le tuyau de
00:05:03la douche.
00:05:04C'est du propre.
00:05:05Marquez, comme ça au moins, l'atelette du mort n'est plus à faire.
00:05:09Un peu de respect, messieurs-dames, s'il vous plaît, un peu de respect.
00:05:17C'est bon, c'est bon.
00:05:19C'est bon.
00:05:20C'est bon.
00:05:21C'est bon.
00:05:22Il faut qu'on s'en fasse un peu.
00:05:23On peut circuler, cavaliere, on peut circuler.
00:05:24Circulons.
00:05:25Circulez.
00:05:26Alors, c'est quoi ce coup-ci, un accident, un suicide, un crime?
00:05:27Un peu détroit, peut-être.
00:05:28Enfin, à toutes choses, malheur est bon.
00:05:31Avec la mort de ce pauvre Karnaud, la commune va enfin pouvoir récupérer le terrain.
00:05:35Ce n'est pas trop tôt.
00:05:36Il n'a pas d'héritier au moins, le défunt.
00:05:39Ça, on verra avec le notaire.
00:05:43Maintenant, circulez, circulez.
00:05:46En tant qu'exécuteur testamentaire de Feu Renan Cernoa et en présence de l'officier
00:05:54de police judiciaire, l'adjudant-chef Trouillet Norbert Gaston Désiré, je vais procéder
00:06:02à la lecture des dernières volontés du défunt.
00:06:16Merci mon p'tit gars.
00:06:22Je sous-signais Cernoa Renan Junkers Padrigues, né à Plouguirec entre 1915 et 1917, demeurant
00:06:33au lieu dit le manoir de Kerlancou, décide ce jour, en pleine possession de mes moyens,
00:06:41de léguer l'ensemble de mes biens à… Non seulement il était sale comme un cochon,
00:06:47mais il écrivait aussi comme un ver.
00:06:49Tiens mon gamin, toi qu'as de bons yeux.
00:06:54De léguer l'ensemble de mes biens à… Et alors t'as perdu ta langue, crétin ?
00:07:02Bah dis-lui toi, j'ai pas la force de crier.
00:07:15Imogène Le Dantèque ! Imogène Le Dantèque à Kerlancou ! Malheur sur nos têtes ! C'est
00:07:25la catastrophe.
00:07:26Telle que je la connais, va jamais vouloir vendre rien que pour faire capoter mon grand
00:07:30projet.
00:07:31Quelle horreur ! La folle ! Dans une maison hantée ! Plouguirec, la Saint-Trope du Finistère
00:07:38Nord ! Plouguirec, capitale de l'Europe bretonnante ! Alors tout ça, c'est fichu.
00:07:43Très cher maître, êtes-vous sûr de l'authenticité du testament ? Vas-tu cesser de crier comme
00:07:52un sourd, Boulic ? Le testament a été rédigé sous mes yeux et scellé par mes soins.
00:08:02A cette étude, je m'en porte garante.
00:08:05Ne vous laissez pas aller, M. le maire.
00:08:07Nous avons eu déjà des problèmes avec elle.
00:08:09On va bien trouver une solution.
00:08:10Vous parlez de moi, je crois ? Messieurs, prenez des notes, je ne me répéterai pas.
00:08:19Je m'engage à respecter les dernières volontés de Carnot.
00:08:22Je me rappelle que durant la bataille de Merzelkébir, il a sauvé papa de la mort.
00:08:28Et ce sont des choses qu'on n'oublie pas.
00:08:32Par conséquent, le manoir de Karlankou ne sera ni détruit ni inventé tant que je serai
00:08:39en vie.
00:08:40Enfin, quiconque s'avisant de toucher une pierre, une tuile ou une toile d'araignée
00:08:48de ma maison déclenchera immédiatement une force irrésistible et destructrice.
00:08:55La malédiction d'Hymogène.
00:09:03Et voilà comment je me suis retrouvée propriétaire de Karlankou.
00:09:13Le maire de Plougirek, Yvon Boulique, avait promis à l'adjudant Trouillet un poste important
00:09:19dans le parc de loisirs qu'il comptait implanter sur la commune.
00:09:25Allô, allô, appel sur toutes les fréquences.
00:09:41Appel sur toutes les fréquences.
00:09:43Karlankou est alloué.
00:09:45Je répète, Karlankou est alloué.
00:09:47Je répète, alloué.
00:09:49J'épèle.
00:09:50A comme avant.
00:09:52Plouin.
00:09:53L comme Locke-Duty.
00:09:55O comme Ouessant.
00:09:57U comme Ulster.
00:09:59E comme Erwann.
00:10:02R comme Roscoff.
00:10:04Terminé.
00:10:05Je répète, terminé.
00:10:08J'épèle.
00:10:09T comme Trégor.
00:10:11E comme Énergie.
00:10:14Crétin !
00:10:16Karlankou est alloué.
00:10:19Trouillet, la situation est grave.
00:10:22Si nous ne récupérons pas Karlankou,
00:10:25c'est tous nos plans qui tombent à l'eau.
00:10:27Il va falloir employer les grands moyens.
00:10:29Êtes-vous prêt au sacrifice ultime ?
00:10:32Moi, pas vraiment.
00:10:35Mais Koebner, sûrement.
00:10:37Si vous lui demandez gentiment.
00:10:42Je crois que je lui ai trouvé un bon petit locataire,
00:10:44un autre ami le Dantec.
00:10:48Je ne sais pas.
00:10:54Tu parles de vacances, hein ?
00:10:56Je commence à comprendre pourquoi tu m'as fait venir.
00:10:59Si ta soeur s'est cassée les deux jambes en tombant dans l'escabeau.
00:11:02Sacrée Marivonne.
00:11:04Elle en fera jamais d'autres.
00:11:07Je me suis laissée dire que tu avais besoin d'exercice.
00:11:09Un petit séjour en plus direct te fera le plus grand bien.
00:11:14Il y a une tête qui me dit quelque chose.
00:11:18Ce serait-il pas celui de ton pauvre père ?
00:11:21Un marcin-camp, modèle 1923.
00:11:23Qui vient directement de la manufacture des armes.
00:11:26Et de cette clope d'Eurostrona.
00:11:28Pauvre papa.
00:11:32Ah ben, c'est pas la peine de faire tout comme lui.
00:11:38Écoute, ma grande voie.
00:11:40Cette maison, elle m'inspire pas.
00:11:42Ah non, tu vas pas t'y mettre, toi aussi.
00:11:44Je sais bien qu'il y a eu des morts.
00:11:46Et pas plus qu'après un week-end de fesnose.
00:12:03Faut pas laisser traîner ça.
00:12:05C'est pas très vendeur, Gwendoline.
00:12:08Écoute, ma grande, pour moi, c'est assez pour aujourd'hui.
00:12:11Et puis j'ai encore ma cuisine à faire.
00:12:13Elle se fera pas toute seule.
00:12:17Et toi, t'as de pas trop à rentrer.
00:12:34T'as bien compris, Guernic.
00:12:36T'es très gentil avec elle, tu discutes pas les conditions.
00:12:39Et tu passes à l'action le plus vite possible.
00:12:41Monsieur le maire, je suis sûr que ça vaut la peine.
00:12:44Moi, je l'aime bien, Imogen.
00:12:46Il m'a souvent plié le cou.
00:12:48Je te demande pas de la tuer.
00:12:50Je te demande seulement de faire le ménage.
00:12:52Ça te changera.
00:12:54Je veux pas finir comme Carnoy, moi.
00:12:57Cette baraque, elle me file les chocottes.
00:13:00Tu sais très bien que c'était un accident.
00:13:02T'es encore costaud, hein.
00:13:04Un vieux doux de mer comme toi.
00:13:06De toute façon, t'as pas tellement le choix.
00:13:08Tu veux pas retourner en cabane ?
00:13:10Non, non, pas la cabane.
00:13:13Le petit gros, je sais pas pourquoi, mais il m'a dans le pif.
00:13:17Tiens.
00:13:19Pour ton loyer.
00:13:20Et puis pour le reste.
00:13:22Mais fais attention, hein.
00:13:23C'est pas du chouchenne dans les bouteilles.
00:13:25Monsieur le maire,
00:13:26je vais quand même faire la différence entre le chouchenne et l'essence.
00:13:29Avec ce que j'ai éclusé dans ma vie.
00:13:31Ouais.
00:13:42C'est pas du chouchenne.
00:14:12Qu'est-ce que t'as ?
00:14:18T'es rudement allégre.
00:14:20T'es venu pour me faire un petit brin de cour ?
00:14:24Voilà, c'est comme qui dirait.
00:14:27Je viens pour l'annonce.
00:14:29Ambroisy m'a fichu d'or.
00:14:31Alors, il faut bien que je me trouve un toit.
00:14:35Pour Guernicke, c'est que...
00:14:37Y a un loyer, ici.
00:14:39C'est pas un monstrueux, monstrueux, mais enfin...
00:14:42C'est quand même un loyer.
00:14:44T'en fais pas, j'ai ce qu'il faut.
00:14:46Tiens, tu veux voir ?
00:14:48Non, je te crois, je te crois.
00:14:50Bon.
00:14:52Bah, écoute, c'est d'accord.
00:14:54Bienvenue à Kerlancourt.
00:14:58On va fêter ça avec un petit coup de chouchenne ?
00:15:00Non, non, pas maintenant. Pas de chouchenne.
00:15:02On verra ça demain, hein.
00:15:04Demain ?
00:15:05Tu t'es acheté une conduite ?
00:15:07Ah, c'est beau.
00:15:10Tiens, je te le laisse. Il est en état de marche.
00:15:12Ils sont tellement excités au village. On sait jamais.
00:15:15Quelle avoue, Léon ?
00:15:17Quelle avoue, Imogène ?
00:15:38Bonjour.
00:15:39Ça y est.
00:15:40Kerlancourt est loué, vous avez de nouveaux voisins.
00:15:42Ah, regarde, tant mieux.
00:15:44Je commençais à me sentir seul sur cette grande falaise.
00:15:46Enfin, espérons que celui-là restera plus longtemps que les autres.
00:15:49Ne le faites pas, j'ai fait un pacte avec le fantôme de Kerlancourt.
00:15:52Il est en état de marche.
00:15:54Il est en état de marche.
00:15:56Il est en état de marche.
00:15:58Il est en état de marche.
00:16:00Il est en état de marche.
00:16:02Il est en état de marche.
00:16:04Il est en état de marche.
00:16:06J'ai fait un pacte avec le fantôme de Kerlancourt.
00:16:08On est devenus très copains, vous les deux.
00:16:10Allez, qu'il y en a loin dehors.
00:16:11Au revoir.
00:16:31Bravo, Imogène.
00:16:33C'est Boulic et Statik qui vont être fous de rage.
00:16:35Ça, tant que Kerlancourt est habité, il peut rien contre moi.
00:16:38Et puis, ça rend service à ce pauvre garnik.
00:16:42Avec la femme qu'il a, c'est normal qu'il boive.
00:16:45C'est comme toi, Roger.
00:16:47Je sais pas comment tu fais pour pas picoler davantage.
00:16:49Quoi ?
00:16:50Qu'est-ce que tu radotes ?
00:16:52Vaut mieux un mari qui boit que pas de mari du tout.
00:16:55Tu vois, Yvette,
00:16:57si je m'écoutais, je te collerais un aller-retour.
00:17:00Mais comme j'ai pas envie de gâcher ma petite fête,
00:17:03je préfère trinquer avec toi.
00:17:08Quand mon verre est vide, je le plains.
00:17:10Merci, bourrin.
00:17:34Ah non.
00:17:35Tu peux pas lui faire ça, c'est pas possible.
00:17:39Pauvre garnik.
00:18:04Et de cette...
00:18:06Ça ne peut pas continuer comme ça.
00:18:08Il faut reprendre les mesures.
00:18:34Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:18:35J'ai rien.
00:18:36Qu'est-ce qu'on va leur dire ?
00:18:38C'est un accident.
00:18:44Pauvre garnik.
00:18:45Il méritait pas une fin si terrible.
00:18:48Après ça, ça m'étonnerait que les candidats à locataire se bousculent.
00:18:53Si j'étais mademoiselle de Dantec, je me débarrasserais de cette ruine
00:18:56avant qu'elle ne vale plus un kopek.
00:18:58Surtout qu'il y a pas d'argent.
00:19:00Oui, mais moi, je ne suis pas vendeuse.
00:19:05En ce qui concerne la mort plus que suspecte de mon dernier locataire,
00:19:09j'attends avec impatience les résultats d'enquête de la gendarmerie.
00:19:14N'est-ce pas, trouillé ?
00:19:18Enfin, je signale à tous les amateurs que Carlanguevou est alloué
00:19:22et je fais visiter la propriété,
00:19:24pour que vous puissiez me donner un avis.
00:19:26Carlanguevou est alloué
00:19:29et je fais visiter la propriété tous les jours de 5 à 7.
00:19:35Maintenant,
00:19:37soyez gentils de quitter cette propriété privée dans le plus bref délai.
00:19:42Kerkuit, de Sabine.
00:19:50Après reconstitution de l'événement, il ressort de l'enquête
00:19:53et de M. Guernig est dû
00:19:56à l'absorption massive de Chouchen.
00:20:01C'est le rapport signé par l'adjudant.
00:20:04Et tu crois que je vais gober toutes ces fadaises ?
00:20:07Bah, Imogène, regardez-vous-même.
00:20:10S'il a absorbé tout ça, il suffit qu'il se penche par la fenêtre
00:20:14et hop !
00:20:16Mon petit Yann, tu serais pas tombé dans le Chouchen, toi aussi ?
00:20:24En tout cas,
00:20:26il aura pas fait long feu, votre premier locataire.
00:20:32Mais c'est du Chouchen qui sort directement des caves de la Mokokanis
00:20:35qu'on y fumait ça à Kemener ?
00:20:39Quoi ? C'est à ça qu'il carburait, le pépère ?
00:20:44Ça, c'est la preuve qu'il est pas tombé tout seul, quand même.
00:20:47On l'a bel et bien assassiné, ce pauvre Guernig.
00:20:49Et à ton avis, à qui profite le crime ?
00:20:53C'est bien au fantôme de Kerlengu.
00:20:55T'as fait pas plus bête que tu n'es, Kemener ?
00:21:06La mort de ce pauvre Guernig m'avait tellement tournepoulée
00:21:09que j'en faisais maintenant une affaire personnelle.
00:21:13J'en faisais maintenant une affaire personnelle.
00:21:16J'en faisais maintenant une affaire personnelle.
00:21:19J'en faisais maintenant une affaire personnelle.
00:21:46Première sommation !
00:21:50Non mais, c'est malin de faire peur aux gens quand ils ont un revolver.
00:21:58Je ne crains pas les fantômes.
00:22:01Alors arrêtez de jouer.
00:22:03J'ai pas que ça à faire.
00:22:08Sortez de là ou je vous transforme en crème dentelle.
00:22:10Mademoiselle Odantek, c'est moi.
00:22:12Edmond le Quintrec.
00:22:14Votre voisin.
00:22:17Avancez.
00:22:20Tout doucement.
00:22:24C'est Boulic qui vous envoie ?
00:22:26Pas du tout, Mademoiselle.
00:22:28Je suis avec vous de tout cœur.
00:22:32Pardonnez-moi, Edmond, mais...
00:22:34la mort de Guernig m'a bouleversée.
00:22:36Je sais maintenant de quoi ils sont capables.
00:22:38Vous voulez dire que vous soupçonnez M. Le Maire d'avoir fait une horreur pareille ?
00:22:42Oui, mais non.
00:22:44J'ai des soupçons.
00:22:45Et je manque encore un tout petit peu de preuves.
00:22:49Mademoiselle, il n'y a pas bien longtemps que je suis à Plouguirec, mais...
00:22:54j'ai appris à vous connaître.
00:22:56Je suis bien sûr qu'avec vous,
00:22:58ils sont pas prêts de construire leur parc d'attractions sur la falaise.
00:23:02Plouguirec ?
00:23:03La Saint-Trope du Finistère Nord ?
00:23:05Non, mais vous imaginez ça ?
00:23:07Pas du tout.
00:23:08Pas du tout.
00:23:10Alors j'ai peut-être une solution à nos problèmes.
00:23:13A vous ?
00:23:15Ne restons pas là, si vous voulez bien.
00:23:20S'ils en ont besoin, ça leur donne plein de sens.
00:23:24Et voilà, vous savez tout.
00:23:26Je ne sais comment vous remercier, non ?
00:23:28Ah, non.
00:23:29Ne me remerciez pas.
00:23:30C'est aussi un plaisir que je me fais, je me sens un peu seul.
00:23:33Et les avoir là, tout près, ça me fait un plaisir inouï.
00:23:37Et puis cette maison est tout à fait ce qu'ils recherchent.
00:23:40Vous n'avez pas peur que les légendes qui courent sur Kerlancou refroidissent vos amis ?
00:23:44En fait, c'est ce qu'ils cherchent.
00:23:46Oh non, au contraire.
00:23:48Je suis persuadé qu'ils vont adorer ça.
00:23:50Ils sont très artistes.
00:23:52Artistes ? Dans quelle branche, grand dieu ?
00:23:56Peinture, bien sûr.
00:23:58J'aurais dû m'en douter. Un grand spécialiste comme vous ?
00:24:01Edmond ?
00:24:02Non, un amateur, tout au plus.
00:24:06Alors, de peintre au grec, mais...
00:24:08Mais imaginez, vous, vous n'avez pas peur ?
00:24:11Non, pas du tout.
00:24:13Alors, de peintre au grec, mais...
00:24:15Mais imaginez, l'école de Pouguerec.
00:24:19Ce serait merveilleux.
00:24:20Ça aurait une autre allure que ce champ de foire sur la falaise.
00:24:23N'est-ce pas ?
00:24:24Ça, c'est sûr.
00:24:25Oui.
00:24:27Si vous cherchez le calme et la tranquillité, vous ne pouvez pas mieux tomber.
00:24:32C'est une maison qui est située divinement,
00:24:35et croyez-moi, pour en trouver encore des comme ça en Bretagne à l'heure actuelle,
00:24:40il faut se lever de bonne heure.
00:24:42Oui, Edmond nous a dit que c'était une affaire exceptionnelle.
00:24:45Et le climat ?
00:24:48On est toujours pique-pang du temps qu'il y a eu en Bretagne.
00:24:51Mais je dois vous dire qu'à Pouguerec, nous jouissons d'un micro-climat exceptionnel.
00:24:56Quand il pleut à Brest, le soleil brille sur Pouguerec.
00:25:00Et quand il fait beau à Brest.
00:25:02Voilà, nous remercions le Seigneur.
00:25:06Je suis très tentée.
00:25:12Et le voisinage ?
00:25:14À part votre amie Edmond,
00:25:16la première maison est à...
00:25:19trois, quatre cents mètres.
00:25:31La folle !
00:25:33La folle !
00:25:34Elle cache mes prix maintenant ! Elle cache mes prix !
00:25:37Mais quel intérêt avez-vous à louer si peu cher ?
00:25:40C'est à se demander si ça ne cache pas quelque chose.
00:25:43Je comprends que vous soyez intriguée, mais je vais tout vous raconter.
00:25:47J'ai hérité de cette maison,
00:25:49et je trouvais dommage de la laisser à l'abandon.
00:25:53Et puis, comment dirais-je ?
00:25:56Pouguerec a besoin de sang neuf.
00:26:00Bernadette, j'ai trouvé la salle de bain.
00:26:02Oh, tu vas être contente.
00:26:04Il y a une très grande baignoire. Une gigantesque baignoire.
00:26:07Parfait. J'adore traînasser dans mon bain.
00:26:21Alors, Vadec ?
00:26:23Qu'est-ce que tu en penses ?
00:26:25Ce que j'en pense ?
00:26:27Mon avis t'intéresse, maintenant.
00:26:29Qu'est-ce que c'est, cet accent ?
00:26:32Elle nous ramène des rachats couerts à Pouguerec, maintenant.
00:26:36Je rêve. Je rêve.
00:26:38Ça, c'était l'accent du Croisic ?
00:26:41Ou alors c'est l'accent de Pouligouen ?
00:26:43C'est vrai que ça ne doit pas être facile de se décider.
00:26:48Je dois vous avouer que j'ai une liste d'attente très impressionnante
00:26:51et que je ne pourrai pas faire patienter longtemps, longtemps, longtemps.
00:26:55Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant,
00:26:57mais Pouguerec est très coté, en ce moment.
00:27:01C'est une vraie folie.
00:27:03Très coté ?
00:27:05Ce n'est pas comme moi.
00:27:10À tel point qu'on appelle Pouguerec le Saint-Trope du Finistère Nord.
00:27:16Et c'est vous la Brigitte Bardot de Pouguerec ?
00:27:19C'est très gentil, merci.
00:27:21Mais suis-je digne de la comparaison ?
00:27:24C'est vrai que je lutte moi-même pour la protection des bébés bigorneaux.
00:27:28Enfin, une chose est certaine,
00:27:30c'est que nos gendarmes n'ont rien à envie à cette entropie.
00:27:32Surtout le petit Gros, mais enfin, vous les connaîtrez toujours assez tôt.
00:27:36Petit Gros ! Petit Gros !
00:27:41Elle va me le payer, la rouquine ! Elle va me le payer !
00:27:54Petit Gros ! Petit Gros !
00:28:18J'espère que ce changement de cadre lui fera du bien.
00:28:21Pourquoi ? Il est malade ?
00:28:23Vous savez, mon mari est Polonais.
00:28:25Peintre de surcroît.
00:28:27C'est un hypersensible, un intuitif,
00:28:30qui réagit beaucoup aux vibrations,
00:28:32aux ondes, aux lieux.
00:28:34Un artiste, c'est ça.
00:28:36Aux vibrations, on vous dit ?
00:28:39Je crois qu'on va bien s'entendre toutes les deux.
00:28:43Emogène ?
00:28:44Oh, je peux vous appeler, Emogène ?
00:28:46Oh, bien sûr, bien sûr.
00:28:48Voilà, en ce moment, entre Vadek et moi, c'est un petit peu difficile.
00:28:51Vous voulez comprendre ça ?
00:28:53Oh, oui.
00:28:55Alors voilà, j'aimerais que notre installation à Plouguirec
00:28:58soit l'occasion d'un nouveau départ.
00:29:00Une nouvelle chance pour notre couple.
00:29:03La peinture de Vadek ne se vend pas très bien, mais...
00:29:05Mais j'ai de grands espoirs.
00:29:07En ce moment, c'est un petit peu la vache enragée, comme on dit.
00:29:11Enfin...
00:29:13Heureusement, Kenmont est là pour nous dépanner de temps en temps.
00:29:17Bernadette, oubliez tout ce que je vous ai dit.
00:29:20Ne louez pas cette maison.
00:29:22Mais pourquoi ?
00:29:24Parce qu'elle a trop mauvaise réputation.
00:29:26Et moi aussi, d'ailleurs.
00:29:28Oui, je sais.
00:29:29Edmond m'en a parlé.
00:29:31Soyez tranquilles, Emogène.
00:29:32Je n'ai jamais cru une seconde à ces histoires de fantômes.
00:29:36Moi non plus.
00:29:37Mais vous savez, les gens racontent tellement de choses.
00:29:39D'ailleurs, si vous entendez parler de la sorcière, c'est de moi dont il s'agit.
00:29:42Soyez gentilles.
00:29:43N'allez pas raconter ces balivernes à mon mari.
00:29:45Lui, il serait capable d'y croire.
00:29:47C'est un vrai gosse.
00:29:49Parfois, je me demande si je suis sa femme ou sa mère.
00:29:58J'aime cette lumière.
00:30:01J'aime cette dimension poético-morbide.
00:30:05Je sens que cette maison a plein de choses à me transmettre.
00:30:08Je sens que cette maison a plein de choses à me transmettre.
00:30:12Vous voyez ?
00:30:13Badek se sent déjà chez lui.
00:30:15Tant mieux.
00:30:16Tant mieux.
00:30:22Vous aimez la vodka ?
00:30:23Non, merci.
00:30:24Par contre, je vais vous faire goûter la spécialité du coin
00:30:26et vous comprendrez mieux la mentalité de la région.
00:30:29Les gens de Clougirac peuvent paraître comme ça, un petit peu froids.
00:30:31Puis en fait, quand on les connaît bien, ils sont très conviviaux.
00:30:39Et c'est où la brégitardeté de Clougirac ?
00:30:43Tout très gentil.
00:30:44Merci.
00:30:45Suis-je digne de la comparaison ?
00:30:48J'avoue que je lutte pour la protection du bébé bigorne.
00:30:53Et une chose est certaine,
00:30:55c'est que nos gendarmes n'ont rien à envier à ceux de Saint-Tropez, surtout le pire.
00:30:59Après, il n'y a plus rien d'intéressant.
00:31:01Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31:04Ils ne savent pas ce qu'ils attendent l'été.
00:31:06Ils ne savent pas ce qu'ils attendent les Polonais.
00:31:09On voit bien qu'ils ne sont pas de chez nous, ceux-là.
00:31:11Se laisser rouler comme ça par une sorcière, mais faut-il être bête ?
00:31:14Vous croyez aux fantômes, madame Bourin ?
00:31:16Et là, ce n'est pourtant pas votre genre ?
00:31:18Je ne crois pas aux fantômes, Keimner.
00:31:20Je crois aux hymogènes.
00:31:22Et crois-moi, ça fait encore plus de dégâts.
00:31:24Ça mettra le temps qu'il faudra.
00:31:27Mais un jour ou l'autre,
00:31:28les nouveaux locataires de Karlankou
00:31:30vont comprendre dans quel enfer ils sont tombés.
00:31:33Ce n'est pas Sorcidre.
00:31:35Guerre du jus,
00:31:36harcèlement systématique,
00:31:38action psychologique.
00:31:40Voilà des mots qui sonnent bien à mes oreilles.
00:31:44À ma part mienne,
00:31:46il me semble que vous l'enterrez un peu vite, le Père Guernique.
00:31:49Je ne vais pas remettre ça sur le tapis.
00:31:51L'enquête menée par mes soins
00:31:53a conclu d'une manière irréfutable au suicide.
00:31:57Plain final.
00:32:00Et les nouveaux ?
00:32:01Vous allez les pousser au suicide aussi, les nouveaux ?
00:32:03Allons, Keimner.
00:32:05Ce n'est pas notre genre.
00:32:07Non.
00:32:08On se contente seulement de leur compliquer un peu la vie.
00:32:12On en rajoutera dans le grand guignol, si besoin est.
00:32:15Et je vous garantis qu'ils vont vite traquer.
00:32:18Vous êtes génial, Monsieur le Maire.
00:32:21Maintenant, trouillez.
00:32:22Je fais mon métier, c'est tout.
00:32:29Très rapidement,
00:32:30le nouveau locataire avait bien senti
00:32:33que cette maison n'était pas tout à fait comme les autres.
00:32:35À ta santé, camarade.
00:32:42À ce dormir.
00:32:48Et vous voulez ma mort ?
00:32:50Votre mort ? Pas du tout.
00:32:52Mais c'est que vous avez du bien, maintenant.
00:32:54Deux maisons, c'est pas rien.
00:32:56Et si vous arrive quelque chose,
00:32:58vous m'aurez pris ces précautions.
00:33:00Je suis beaucoup trop jeune pour faire mon testament.
00:33:03Ça pourrait me porter malheur.
00:33:04Imogène !
00:33:06Tu vas réveiller tout le village avec tes beuglements.
00:33:09Gwendoline, c'est déjà assez compliqué comme ça.
00:33:11Alors ne te crois pas obligée d'écouter.
00:33:13Écoutez, ma petite fille.
00:33:14Vous faites ce que vous voulez,
00:33:15mais j'ai quand même entendu de drôles de choses à votre sujet.
00:33:19Mais qu'est-ce que vous voulez entendre, Maître ?
00:33:21Vous êtes sourd comme un peau.
00:33:23Taratata.
00:33:24J'entends ce que je veux bien entendre.
00:33:28Non seulement il est sourdin,
00:33:30mais en plus il est complètement gâteux.
00:33:33Quelque chose ne va pas, Mademoiselle Le Dantèque ?
00:33:37Si, justement. Tout va très bien.
00:33:39Et c'est pour ça que je n'ai pas besoin de testament.
00:33:41Mais qui diable vous parle de prendre un amant ?
00:33:59Va ouvrir, ma grande.
00:34:01Je te couvre.
00:34:14Repos, Gwendoline. Ce sont tes amis.
00:34:17Dommage.
00:34:18C'est un peu trop tard.
00:34:20C'est pas trop tard.
00:34:22C'est pas trop tard.
00:34:24C'est pas trop tard.
00:34:25C'est pas trop tard.
00:34:27Dommage.
00:34:28Je commence à bien m'amuser ici.
00:34:30Ça faisait cinq minutes qu'on cognait.
00:34:32Eh ben, j'ai rien entendu. Allez.
00:34:34Entrez.
00:34:38Autant te le dire, il y a une très mauvaise ambiance à Plouguerec ces temps-ci.
00:34:41Ce coup-ci, moi je l'ai fait du sérieux.
00:34:43Un vrai scandale. Politico-financier.
00:34:45Comme Plouguerec n'en a jamais connu depuis l'affaire de Vercingétorix.
00:34:48Tu veux parler de l'affaire des...
00:34:50des faux vrais menhirs de l'S-90
00:34:52ou du trafic de traumades à la farine de sol plate de Pontavène ?
00:34:55Mais c'est pas une plaisanterie, Hymogène.
00:34:57Ils veulent virer tes locataires et raser Carlencourt.
00:34:59Et c'est pour me dire ça que vous vous êtes déplacés tous les deux ?
00:35:02Enfin, tout le monde le sait, mon pauvre bougrin.
00:35:05Carlencourt, on a vu d'autres.
00:35:07En Bretagne, on n'a pas peur des mères déchaînées.
00:35:10Ce que vous ne savez pas, c'est que le maire, ce coup-ci,
00:35:12il a décidé de mettre les bouchées doubles
00:35:14sur son affaire de parc d'attractions, comme il dit.
00:35:16Ils ont déjà trouvé un nom. Le Dolmen enchanté.
00:35:19Pourquoi pas. Bignolande ou...
00:35:21ou Plouguerepolis aussi.
00:35:24J'imagine déjà des attractions.
00:35:27Trouillés en pas lourdes.
00:35:30Bouliques en artichauts.
00:35:32Et ils vêtent en melons bien plats.
00:35:36Ça a toujours soif, ces grands corps-là.
00:35:39C'est du chouchenne polonais garantie de 120 aines sans nitrocarburant.
00:35:42Tiens, ma grande. Merci, Gwendoline.
00:35:44Ils sont très remontés, non seulement contre toi,
00:35:46mais aussi contre tes nouveaux locataires.
00:35:48Ils sont prêts à aller loin, très loin.
00:35:50Moi aussi. Parce que la mort de Garnic me reste là.
00:35:52Voilà. Tout est en ordre.
00:35:56Il n'y a plus qu'à écrire le nom du légataire.
00:35:59J'enregistre et je vous le ramène dans la semaine.
00:36:05Avec ça, vous allez pouvoir mourir en toute tranquillité.
00:36:14Non, on n'est que...
00:36:16Ma pichicouine maître ne me suit jamais, ça.
00:36:53Bon, je vous laisse sur mettre.
00:36:55Au revoir, monsieur le quintrec.
00:36:57Ce vieux corbeau de notaire
00:36:59se rendait dès le lendemain chez mes nouveaux locataires
00:37:02comme s'il sentait que quelque chose de terrible se préparait.
00:37:07J'y vais.
00:37:12Monsieur.
00:37:14Maître Guyou, notaire à Plouguirec.
00:37:17Mes hommages, madame.
00:37:20Oui, je vous remercie de vous être déplacée si vite.
00:37:23Non, non, à Plouguirec même.
00:37:26Entrez.
00:37:30Vous êtes bien installée.
00:37:33C'est gentil la Bretagne, pas vrai?
00:37:36Eh oui.
00:37:38Dire que ces lieux ont été le théâtre d'événements dramatiques.
00:37:41Comme je le dis toujours,
00:37:43c'est quand on est en vie et en bonne santé
00:37:45qu'il faut songer à la mort.
00:37:47Je vous ai fait appeler, maître.
00:37:49A la bonne heure, à la bonne heure.
00:37:52Bon, qu'avez-vous à léguer au juste?
00:37:55Vos biens?
00:37:56Non, maître, des tableaux.
00:37:58Dans ce cas...
00:38:00Viens, rhabille-moi le gamin, s'il te plaît.
00:38:02Une plogolska?
00:38:03Non.
00:38:08Et tes locataires, ils se passent bien là-haut?
00:38:11Je te crois, ils ont eu le coup de foudre pour la maison.
00:38:15Le coup de foudre, écoutez-moi ça.
00:38:17J'espère que ces petits copains ont pris une bonne assurance
00:38:19avec une clause spéciale, catastrophe surnaturelle.
00:38:27Quelque chose de va-patrouiller, à ma lèse?
00:38:29Tu sais bien comment ça finit.
00:38:32Ici, c'est la Bretagne, c'est pas Saint-Tropez
00:38:34et Kermankou, c'est pas Kermadrag.
00:38:38Faut pas s'en fondre.
00:38:41Remarquez qu'ici aussi, on a notre bébé.
00:38:43Bébé comme Bécassine et bébé comme Bigoudin.
00:38:47C'est pas même folklore, mais il y a des amateurs.
00:38:55Ah, elle est belle, l'Hospitalita Plougrec.
00:38:58Et vous voulez construire un parc de loisirs.
00:39:02Mais vous allez faire peur aux enfants, regardez-vous.
00:39:04C'est criminel.
00:39:06Pas de scandale, Le Dantec.
00:39:08Vous n'êtes pas obligé d'écouter.
00:39:10L'adjudant se parlait à lui-même.
00:39:12Non, mais non, M. le maire, laissez-la continuer.
00:39:15Nos starlets locales, c'est pas les petits animaux qu'elles protègent.
00:39:18C'est les étrangers.
00:39:20Avec un accent qu'on sait même pas d'où il vient.
00:39:22C'est vrai. D'après ce qu'on raconte,
00:39:24il a un drôle d'accent, le bonhomme.
00:39:26Il serait pas un peu des Carpathes sur les murs?
00:39:30Pourquoi pas vampire, M. Loupiot?
00:39:32Sa frère montait en commerce.
00:39:34Il leur faut des globules rouges à ces petites bêtes.
00:39:38Arrêtez, arrêtez, faut pas parler comme ça.
00:39:40Ça porte malheur.
00:39:41En tout cas, moi, je vais vous dire une bonne chose.
00:39:43Ces gens-là, ils sont peut-être sympathiques, charmants, ce que vous voulez.
00:39:46Mais moi, moi, je les vois, mieux je me porte.
00:39:48Mougrin, vous voulez écouter ta femme dire des indries?
00:39:51Passe-moi plutôt le téléphone.
00:40:01Allô, Bernadette?
00:40:03Bonjour, c'est Timogène de Dantec.
00:40:05Je vous dérange?
00:40:06Non. Non, non, rien de grave.
00:40:09Simplement pour vous signaler que j'avais laissé un fusil dans la maison.
00:40:14Chargé, bien sûr.
00:40:16Non, on sait jamais ce qui peut arriver.
00:40:18Voilà, ça peut toujours servir.
00:40:20Qu'est-ce qu'il y a, Bernadette?
00:40:24Prenez l'écouteur, tant que vous y êtes.
00:40:31Qu'est-ce qu'il y a?
00:40:38Qu'est-ce qu'il y a?
00:40:55Bernadette?
00:41:09Bernadette?
00:41:13Bernadette?
00:41:15Tu es là?
00:41:21Tu es là?
00:41:39Tadek?
00:41:43Qu'est-ce que tu fais là?
00:41:44Et toi?
00:41:47Je ne peux pas dormir, je suis allée faire un petit tour sur la lande.
00:41:50Un petit tour?
00:41:52Ne me raconte pas d'histoire.
00:41:54Je reconnais tes petits tours de passe-passe.
00:41:57Pousse ce fusil, tu me fais peur.
00:42:01J'ai été voir ton cher ami Edmond.
00:42:05Le providentiel vieil ami.
00:42:08Qui nous trouve une maison juste à côté de la sienne.
00:42:11Et qui nous fait la charité en nous donnant un petit billet de temps en temps.
00:42:15Un copier par-ci, un slotty par-là.
00:42:18Arrête, Tadek.
00:42:20S'il n'était pas là, Edmond, je ne manquerais pas ta vodka.
00:42:23Maintenant, laisse-moi, je suis fatiguée.
00:42:26Bernadette.
00:42:28Ce n'est pas difficile.
00:42:30Il faut juste appuyer le petit doigt.
00:42:32Et plus de Bernadette.
00:42:33Rien plus.
00:42:38C'est bon.
00:43:08C'est bon, c'est bon.
00:43:39Non, non, ce n'est pas vrai.
00:43:58Gendarmerie.
00:44:00Veuillez couper le contact et présenter les papiers du véhicule.
00:44:03Je vous en prie.
00:44:05Je vous en prie.
00:44:06Présentez les papiers du véhicule.
00:44:13Ça fait huit fois cette semaine.
00:44:15Vous n'avez pas autre chose à faire ?
00:44:17Madame, j'oublie vos ordres.
00:44:19Et mes ordres viennent de très haut.
00:44:23Cheminer.
00:44:25Veuillez vérifier l'état des pneumatiques et l'éclairage du véhicule.
00:44:31Vous allez où comme ça ?
00:44:33Je vous regarde.
00:44:35Évidemment, je suis chargé de votre sécurité.
00:44:39C'est qu'on meurt beaucoup à Kerlancou.
00:44:41Ça fait déjà deux semaines que vous êtes là, on peut parler de recovre.
00:44:44D'habitude, ça va beaucoup plus vite.
00:44:47Écoutez, adjudant, je commence à le connaître votre petit jeu et il ne fait plus rire du tout.
00:44:51Vous perdez votre temps avec moi.
00:44:54Il n'y a rien à signaler, chef.
00:44:56Les pneumatiques ne sont pas plus usées qu'hier et les clignotants clignotent.
00:45:00Jetez un couleur dans le coffre.
00:45:02Des fois qu'il y aura un cadavre.
00:45:04J'ai vu, allez.
00:45:13Les clés.
00:45:16C'est vraiment trop bête, j'ai oublié à la maison.
00:45:19Tiens, tiens, c'est louche ça.
00:45:27Cheminer, allez me chercher le pied de biche.
00:45:30Allez, circulez !
00:45:35Arrêtez !
00:45:37Arrêtez ou je tire, arrêtez !
00:45:46Une très bonne journée, Cheminer, une très bonne journée.
00:45:49Je le tiens au motif d'élite fuite.
00:45:52Quel motif, chef ?
00:45:54Je m'excuse, mais moi, je vous ai clairement entendu dire, circulez.
00:46:00Je commence à croire que vous avez raison.
00:46:02Je n'arrive pas à me faire, à la maison, aux gens.
00:46:06Et puis surtout, Vadek n'est plus le même.
00:46:09Comment ça, plus le même ?
00:46:12Cette nuit, il a failli me tuer.
00:46:14C'est pour ça que je suis venue vous rapporter votre fusil.
00:46:18Non, pas Vadek.
00:46:20J'ai un mal fou à vous croire.
00:46:22Quand il a bu, il est capable de tout.
00:46:25Ça, quand on a trop bu, faut pas s'étonner de faire des andouilleries.
00:46:29Il me gêne. J'ai peur de rester seule avec lui.
00:46:33Je vous en prie, aidez-moi.
00:46:45Et je devins la muse de l'artiste.
00:47:00Merci, Morgenskaya.
00:47:02On va s'arrêter cinq minutes.
00:47:04Détendez-vous.
00:47:09Tu avances ?
00:47:11Je pourrais bientôt admirer ?
00:47:13Non, non, c'est pas encore abouti.
00:47:17Faut que je m'imprègne.
00:47:19Moi aussi.
00:47:30Vous voyez que vous vous y faites.
00:47:39Pigoutenskaya, je vous adore.
00:47:59Je pense que je vais ajouter encore un peu plus de bleu.
00:48:02C'est ça, c'est ça.
00:48:04Magnifique.
00:48:06Super.
00:48:08Encore un peu plus de bleu.
00:48:17Non mais, je deviens fou ou quoi ?
00:48:21Regardez.
00:48:24Qu'est-ce qu'il y a écrit sur ce tube ?
00:48:26Le Outre-mer.
00:48:27Le Outre-mer.
00:48:29Regardez.
00:48:31Et ça, Jean de Persan ?
00:48:33Oui.
00:48:35Du rouge, du rouge, du rouge.
00:48:38Je ne vois que ça, du rouge.
00:48:40Mais vous n'êtes pas seul, Vadek.
00:48:42Moi aussi je vois du rouge.
00:48:44C'est même du rouge sang.
00:48:53Gendarmerie.
00:48:55Monsieur.
00:48:58Ze...
00:49:00Ze...
00:49:02Zenovich.
00:49:04Pourquoi ?
00:49:06Elle s'est rendue coupable d'un délit très grave,
00:49:08possible des peines les plus lourdes.
00:49:10Un délit ?
00:49:12Elle a franchi à l'aide d'un véhicule automobile un barrage,
00:49:15mettant ainsi gravement en péril
00:49:17la vie de deux militaires de la gendarmerie
00:49:20dans l'exercice difficile de leur fonction.
00:49:28C'est votre dernière trouvaille, Trouillet ?
00:49:31Je vous croyais plus inventif, plus imaginatif.
00:49:35Vous ne mêlez pas de ça, Ludentek.
00:49:37Je m'occuperai dans votre cas plus tard.
00:49:39Gendarme, veuillez procéder à la perquisition du domicile
00:49:42et à l'arrestation du contrevenant, enfin de la contrevenante.
00:49:45Chef, je vous assure que vous avez décirculé.
00:49:48Aïe !
00:49:50Pas de bruit, c'est l'accident de frontière.
00:49:52Je suis ici dans ma maison, chez moi,
00:49:54avec mes locataires et amis.
00:49:55Alors dehors, les képis.
00:49:57Dehors !
00:50:08J'aime pas ce qu'on m'étonne, monsieur le petit gendarme.
00:50:12Ça me rappelle de très très mauvais souvenirs.
00:50:15Militia ! Militia !
00:50:18Vous n'avez pas le droit !
00:50:21Arrête !
00:50:22Arrête !
00:50:24Laissez-moi !
00:50:26Laissez-moi, vous n'avez pas le droit !
00:50:28Écoutez-vous, le patron du dimanche, profitez bien de l'hospitalité bretonne,
00:50:31parce que le mécénat, c'est fini !
00:50:33Dans six mois, ici, ça ne sera pas Saint-Tropez,
00:50:35ça sera le Lunapark !
00:50:38Qu'allons-nous, finit-on ?
00:50:40Tropez ! Je m'arrête de ta poutre, vas-y, vous m'emportes !
00:50:44Lunapark ?
00:50:46C'est bien ce que vous désirez, couiller.
00:50:49Les manèges pour enfants, le train fantôme, le cirque.
00:50:53Oh, le petit enfant, il est beau, le beau clown bouillot,
00:50:56avec son nez rouge et son habit d'ignole.
00:50:58Vous voyez, allez donc dire à ceux qui vous envoient qu'ils perdent leur temps.
00:51:02La Bretagne a cette tradition,
00:51:04et les bombes dans les gendarmeries, c'est pas d'une légende,
00:51:07c'est du concret.
00:51:11Vous êtes fini, lunapark !
00:51:14Vous êtes fini !
00:51:19Je suppose que c'est pour moi tout ce vacarme.
00:51:23Allez !
00:51:27Ne vous tracassez pas, Bernadette, ils peuvent rien contre vous.
00:51:30Je m'occupe de l'ADEC.
00:51:32Allez !
00:51:34Ne vous inquiétez pas, dans une heure elle est libre, il n'y a aucune preuve.
00:51:53Et voilà !
00:51:55Ça devait bien arriver.
00:51:57Ça commence en faisant les artistes et ça se termine au tribunal.
00:52:01Et à ce qu'il paraît, son Polonais, il ferait de la peinture Jean Picasso.
00:52:05Un oeil au milieu du ventre et ce que je pense, entre les doigts de pied.
00:52:08Quel malheur !
00:52:10On remarque.
00:52:12Avec l'autre grande cheffe comme modèle, il doit faire de la peinture.
00:52:15C'est ce qu'il fait.
00:52:17C'est ce qu'il fait.
00:52:19C'est ce qu'il fait.
00:52:20Avec l'autre grande cheffe comme modèle, il ne doit pas être dépaysé.
00:52:25Faites un trou du rec-le.
00:52:31Vous allez signer ça et tâchez de ne pas recommencer.
00:52:35Vous allez finir par être expulsé.
00:52:37C'est bien ce que vous cherchez, non ?
00:52:39Alors épargnez-moi vos leçons de morale, je vous en prie.
00:52:41Ah, vous le prenez comme ça.
00:52:43Très bien.
00:52:45Kemener, appelle le maire.
00:52:47Rebellat.
00:52:49Nom, prénom, adresse.
00:52:52Comme on dit genou, la vérité est au fond du verre.
00:52:58Merci.
00:53:00À la vérité.
00:53:01À la vérité, Vadek.
00:53:05Si vous me disiez la vérité, justement.
00:53:09Elle vous a parlé, c'est ça ?
00:53:12Oui.
00:53:14Ce qu'elle m'a dit m'a fait froid dans le dos.
00:53:16Je ne peux plus la supporter.
00:53:19Depuis que je suis ici, je me sens bizarre.
00:53:24Heureusement que je n'appelle pas au couteau, sinon...
00:53:38Ces lignes, ces formes, ces courbes, ces volumes.
00:53:44Quelle beauté.
00:53:46La beauté du diable, c'est comme ça que vous dites.
00:53:48Je ne sais pas.
00:53:50Je ne sais pas comment je dois prendre tout ça, Vadek.
00:53:52Mais pas non plus, Imoska.
00:53:55J'aimerais tellement vous sentir, vous saisir,
00:53:59pour pouvoir vous coucher sur cette toile
00:54:01et faire jaillir la lumière intérieure qui vous habite.
00:54:05Mais non, nous n'avons rien contre vous.
00:54:07Au contraire,
00:54:09un peintre du talent de votre mari, Apukirek, c'est un honneur.
00:54:13Alors, pourquoi toute cette racasserie ridicule ?
00:54:16Mais ce n'était pas dirigé contre vous.
00:54:18Mais contre qui, vous savez ?
00:54:21M. Le Dantek ?
00:54:22Oui.
00:54:24Mme Zinvix,
00:54:26je suis sûr que nous pouvons trouver un terrain d'entente, vous et nous.
00:54:30Ce ne sont pas les maisons inoccupées qui manquent, Apukirek.
00:54:33Malheureusement.
00:54:36M. le maire a raison.
00:54:42Ce n'est pas contre vous qu'on en a.
00:54:49Voilà, je crois qu'il y a quelque chose entre Imogène et mon mari.
00:54:55Depuis qu'elle pousse pour lui, il n'est plus le même.
00:54:58J'en arrive à craindre pour ma propre vie.
00:55:01Vous voulez dire qu'entre Imogène et votre mari, je suis sûre ?
00:55:06J'ai aucune preuve.
00:55:09Très chère madame,
00:55:11comme ça doit être pénible pour vous,
00:55:14comme ça doit être pénible pour vous.
00:55:23Vous connaissez la musique du voyage ?
00:55:27La musique cigane !
00:55:29Musique slave !
00:55:31Musique du voyage !
00:55:33Il faut oublier le bonheur !
00:55:36Il faut penser au bonheur !
00:55:40Comptez un biscuit d'Evastovie !
00:55:43Un choc !
00:55:45Un choc !
00:55:49Plus pire est Kala que de l'Atlantique !
00:55:54Plus pire est Kala que de l'Atlantique !
00:55:58Plus pire est Kala que de l'Atlantique !
00:56:02Plus pire est Kala que de l'Atlantique !
00:56:07Bravo !
00:56:09Ça me touche beaucoup.
00:56:11Je n'ai pas le cœur à chanter, je pense à cette courbe Bernadette.
00:56:15Oublie-la !
00:56:17Est-ce que j'y pense moi ?
00:56:20Et si tu ne veux pas chanter, tu peux au moins danser.
00:56:32Musique de l'Atlantique
00:57:03Je vous jure, il a vite remplacé sa femme.
00:57:06Ça ne passe rien de pénitentiaire.
00:57:08C'est une honte.
00:57:10Vous savez ce qu'il nous faudrait ?
00:57:12Un bon jaroulesquier à la mode de Bretagne, ça serait vite réglé.
00:57:19Tu sais comment ça s'appelle ça ?
00:57:21Apporter de l'eau à mon moulin.
00:57:24J'aime beaucoup, mais je ne connaissais pas le titre.
00:57:26Tiens, donnez-le moi.
00:57:28Un insulte à l'officier de police judiciaire, c'est possible à la correctionnelle.
00:57:33Les homos trouillés, ça veut dire gendarme en polonais.
00:57:36Ce n'est pas une insulte au gendarme.
00:57:38Et puis question Pologne, il serait peut-être temps de décréter l'état d'urgence.
00:57:41Il est décrété.
00:57:43Article 16 de la Constitution.
00:57:45Kemener.
00:57:48Chef, ce n'est pas pour un peu de folklore qu'on va leur envoyer l'écharpe.
00:57:51Kemener, en Bretagne, on aime bien le folklore breton.
00:57:53Mais là, ce n'est ni breton, ni folklorique.
00:57:55C'est du tapage diurne fomenté par des alcooliques adultérats.
00:57:58Diurne.
00:58:00Chef, c'est quoi du tapage diurne ?
00:58:04C'est du tapage nocturne commis en plein jour.
00:58:20Je vais marcher sur les pieds.
00:58:26On n'a pas de visite.
00:58:29Excusez-moi.
00:58:31Je n'ai pas bu, mais je n'ai pas entendu.
00:58:34C'est Ouadek.
00:58:36Il va prendre les dents sur son pays.
00:58:38C'est Bernadette que vous voulez voir ?
00:58:40Oui, mais je crois que je suis mal tombé.
00:58:42Oui, c'est ça.
00:58:44Bonsoir, bon vent.
00:58:46Nous nous allons boire.
00:58:48Pas vos petites piroges qui gossillotent ?
00:58:50Non, non, on va se reposer, Ouadek.
00:58:52On va être raisonnables.
00:58:55Raisonnables ?
00:58:57Mais tu sais bien que je suis fou.
00:58:59Complètement fou.
00:59:01Définitivement gogole.
00:59:03Je crois surtout que tu es encore sourd.
00:59:07Complètement sourd, mon pauvre Ouadek.
00:59:10Sourd comme un Polonais.
00:59:12Bien sûr.
00:59:14Dis-le, je le crève d'envie.
00:59:16Bon, je vous laisse, Bernadette.
00:59:18J'étais venu vous régler ce que je vous devais,
00:59:20mais je repasserai demain.
00:59:22Je crois que ce n'est pas le moment.
00:59:23Merci, Helmut.
00:59:28Je suis fatigué.
00:59:30Bonsoir.
00:59:32J'ai du travail.
00:59:35Allô ?
00:59:37Ça s'est bien passé, je vous remercie.
00:59:39J'ai fait ce que j'ai pu.
00:59:41Malheureusement, il a beaucoup bu.
00:59:43Tu voulais le rester avec vous ?
00:59:45Non, je crois que c'est inutile, Imogène.
00:59:47Parce que je pensais que...
00:59:48Bonsoir, Imogène.
00:59:50Mais je commence à en avoir ras le chignon.
00:59:53C'est vous qui m'avez demandé de l'aide.
00:59:55Je ne l'ai pas inventé.
00:59:57Alors, il va falloir accorder vos bignous.
00:59:59Ah oui.
01:00:01Un bignou comme celui-là.
01:00:03Je sais tout, Imogène, plus la peine de mentir.
01:00:05J'ai connu un mystère en un biscuit,
01:00:07mais j'en reste pour la mélouse.
01:00:10Mais, je ne comprends pas.
01:00:12Ah, vous ne comprenez pas.
01:00:14Vous allez avoir tout votre temps pour comprendre.
01:00:16On fait l'analyse.
01:00:18C'est bon, ras le chapeau.
01:00:20Bernadette, mais c'est ridicule.
01:00:22Falek,
01:00:24va ranger tes pinceaux, on décampe.
01:00:26Je ne vais pas tarder à me débarrasser de cette bicoque.
01:00:28J'en ai ras le bol d'être entourée d'une bande d'amateurs.
01:00:31Je veux bien être poire, mais il y a des limites.
01:00:52Mais qu'est-ce que tu fabriques?
01:00:54Je te l'ai dit, on s'en va.
01:01:00Tu n'as pas encore compris qu'ici c'est la valise ou le cercueil.
01:01:04Attention, Bernadette, ne me pousse pas à bout.
01:01:22C'est qui ce moyen d'arriver ici?
01:01:25Bernadette, s'il te plaît!
01:01:28C'est qui ce moyen d'arriver ici?
01:01:31C'est quoi ce truc?
01:01:33C'est quoi ce truc?
01:01:35C'est quoi ce truc?
01:01:37C'est quoi ce truc?
01:01:39C'est quoi ce truc?
01:01:41C'est quoi ce truc?
01:01:43C'est quoi ce truc?
01:01:45C'est quoi ce truc?
01:01:47C'est quoi ce truc?
01:01:49C'est quoi ce truc?
01:01:51C'est quoi ce truc?
01:02:11Je travaille?
01:02:13Je me demande à quoi ça rime de se mettre dans des états pareils.
01:02:16Pauvre Gwendoline, ils vont me faire partir drôle avec ma tête.
01:02:19Ils vont surtout finir par te faire mal tourner.
01:02:22As-tu vu tout ce que t'as bu dans la journée ?
01:02:23Et tout ça à cause de cette maison, je vais m'en débarrasser, moi, vite fait, crois-moi.
01:02:30Et à propos, le vieux notaire a déposé cette enveloppe.
01:02:35Ça doit être ton testament.
01:02:37Mec, mec, mec, mec, mec, ouin, ouin, ouin.
01:03:30On a la loi, ouvrez ! Ouvrez ! Ouvrez ou je fais usage de la force !
01:03:52Bon, on fait usage de la force.
01:04:00Ouvrez !
01:04:06Ah bah on y voit que quick !
01:04:12Chef, il faut déclencher pour Orsec.
01:04:14Orsec, c'est encore en breton celui-là ?
01:04:20Chef !
01:04:23Les victimes !
01:04:30Picasso !
01:04:31Je ne parlerai qu'en présence de ma vodka.
01:04:34C'est amusant, tiens.
01:04:45N'ayez pas peur, la gendarmerie est là.
01:04:48Où elle est, la sorcière ?
01:04:51Il faut faire quelque chose.
01:04:52Oui, trouver l'ascenseur.
01:04:53Faites ce que vous voulez, moi je l'emmène à l'hôpital.
01:04:57Il faut immédiatement que je le décrive.
01:05:02Nom d'une culotte de soie.
01:05:05C'est marrant, chef.
01:05:07On dirait hémogène.
01:05:27On dirait hémogène.
01:05:56Tu vas parler ?
01:06:21Tiens, tiens.
01:06:25Sacrée nuit.
01:06:28Voilà qui est intéressant.
01:06:30Très intéressant.
01:06:46C'est marrant, on dirait qu'elle va nous parler.
01:06:51C'est presque aussi beau qu'une photo.
01:06:53C'est presque aussi beau qu'une photo anthropométrique.
01:06:58Cette fois-ci, notre souffleuse de vigneau, on va la faire plonger.
01:07:02C'est moi qui te dis.
01:07:04Plonger ?
01:07:06Je ne sais pas qui va plonger, Trouillet.
01:07:08Mais une voix intérieure me dit que ça ne sera pas moi.
01:07:15Tu veux venir ?
01:07:16Va me chercher Bollic.
01:07:22Concentrez-vous sur le grand bateau du génie.
01:07:25Il va oublier le malheur.
01:07:28Le grand navire majestueux.
01:07:36Non, je ne veux pas jeter petite mère dans l'escalier.
01:07:41Ou alors j'ai oublié.
01:07:43Et maintenant, c'est moi qui va plonger dans la grande mer.
01:07:54Et voilà, Bollic.
01:08:00Maintenant, vous savez tout.
01:08:01Bon sang de bonsoir.
01:08:04Bravo, mon vieux.
01:08:05Encore un beau loupé à votre palmarès.
01:08:09La femme du peintre.
01:08:10Elle est sortie de l'hôpital et elle est retournée à Caen d'un coup.
01:08:15Maintenant, vous allez me laisser faire.
01:08:17Parce que si vous continuez comme ça, ça n'est ni en prison ni à l'hôpital que cette histoire va se terminer.
01:08:21C'est au cimetière.
01:08:25Qu'en avez-vous ?
01:08:33Merci, madame.
01:08:36Vous êtes sûre et homogène que vous ne voulez pas que je vienne avec vous ?
01:08:38Non, non, j'ai tout ce qu'il faut là-dedans.
01:08:41Allez, qu'il n'y en a pas qui me nerve.
01:08:44Une fois Bollic et Trouillet neutralisés, il me restait peu de temps pour confondre le coupable et surtout éviter de nouveaux drames.
01:08:51Et pour ça, on pouvait me faire confiance.
01:09:07Il y a quelqu'un ?
01:09:32Vadek ?
01:09:34Viens à ma tête !
01:10:02C'est moi !
01:10:21Ça va mieux ?
01:10:23Oui, si on veut.
01:10:27Pourquoi avez-vous dit aux gendarmes que j'étais la maîtresse de Vadek ?
01:10:31Mais parce que je le croyais, sincèrement, Imogène.
01:10:35Et je me suis rendu compte de mon erreur, excusez-moi.
01:10:38Cet endroit est vraiment magnifique.
01:10:41Ça ne vous ennuie pas de vous promener un peu avec moi ?
01:10:47J'étais persuadée que vous vouliez vous débarrasser de moi.
01:10:51D'ailleurs, vous le pourriez encore si vous vouliez.
01:10:54Mes jambes dans le plâtre, pas de témoin.
01:10:58Le crime parfait, en somme.
01:11:00Je sais, mais ce n'est pas du tout mon genre, Bernadette.
01:11:03J'ai déjà tué un dieu mes témoins, mais toujours en état d'une défense.
01:11:08Ou alors vraiment très encolée.
01:11:13Je suis si contente que nous soyons encore amies.
01:11:16Si contente...
01:11:22Bernadette, depuis quand connaissez-vous Edmond Le Quintrec ?
01:11:26Je ne sais pas. Deux ans, peut-être.
01:11:29Edmond a tout de suite reconnu en Vadec un artiste de talent, un génie méconnu.
01:11:34C'est pour cette raison qu'il nous a si gentiment aidés.
01:11:37Si gentiment ?
01:11:40J'ai bien peur que vous ne passiez fausse route, Bernadette.
01:11:43Je suis allée chez Edmond cette nuit et j'ai découvert des lettres et des documents.
01:11:49Il essaie de vous arnaquer.
01:11:52Il ne vous a rien dit, mais la côte de Vadec est en train de s'envoler.
01:11:55Aux Etats-Unis, au Japon.
01:11:59Mais enfin, mais qu'est-ce que vous racontez ? Edmond est le plus honnête des hommes.
01:12:03Mais c'est le contraire. C'est un escroc, un monstre.
01:12:07Et il veut votre mort.
01:12:10Mais pourquoi voulez-vous qu'il ait envie de nous tuer ?
01:12:12Pourquoi ?
01:12:15Ah, je comprends.
01:12:19C'est nouveau, Imogène.
01:12:23Vous avez presque tout compris, Imogène, sauf un petit détail.
01:12:29C'est Edmond et moi qui avons réglé ce plan.
01:12:33Cette petite bagarre cette nuit, ces jambes cassées en faisaient partie.
01:12:38Et la mort de Vadec en est la dernière étape.
01:12:41La mort de Vadec ? Pourquoi ?
01:12:44Tout simplement parce qu'un peintre mort vaut beaucoup plus qu'un peintre vivant.
01:12:49Mais avant de nous débarrasser de lui, il fallait qu'il produise,
01:12:52qu'il peigne des dizaines et des dizaines de tableaux.
01:12:55Et pourquoi, Carlancourt ? Vous pouviez aller ailleurs ?
01:12:59Non. Non, Vadec n'est vraiment génial que lorsqu'il se sent menacé.
01:13:04Entouré de forces qu'il dépasse.
01:13:07Et avec vous et votre village de malades mentaux, on ne pouvait pas mieux tomber.
01:13:13Mais maintenant, c'est fini. Vous allez mourir, Imogène.
01:13:18Et Vadec sera le coupable.
01:13:21Donnez-moi ces papiers !
01:13:33Il ne me restait plus qu'une carte à jouer pour sauver la prochaine victime.
01:13:38Et deux huit.
01:13:43Vous êtes bien sûre que c'est lui ?
01:13:46Qui voulez-vous que ce soit ?
01:13:48Il l'a raté une première fois dans l'escalier et il a fait une deuxième tentative.
01:13:52Je me demande ce qui a bien pu lui passer par la tête. Un artiste de son talent.
01:13:57Allez comprendre le génie.
01:14:05C'est elle qui m'a trahi, pigonette de valeur !
01:14:08Mais ne l'écoutez pas ! Il est en plein délirium !
01:14:12Et retenez-le, il pourrait se supprimer !
01:14:18Je crois que je vais renoncer à mon projet de parc de loisirs sur la falaise.
01:14:24Enfin, espérons que cette hécatombe est bien terminée cette fois-ci.
01:14:28Qui sait ? Le fantôme de Garloncou a peut-être un dernier coup de balai à donner.
01:14:43C'est elle.
01:15:07Elle va me le payer.
01:15:09Il l'a tuée !
01:15:12Vous avez déjà tué votre femme, ça suffit.
01:15:15Vous ne connaissez pas beaucoup à Ploumirec.
01:15:17Non, je ne l'ai pas tuée, ce n'est pas moi !
01:15:21Je ne l'aimais plus, c'est vrai.
01:15:24Mais ce n'est pas une raison pour tuer les gens.
01:15:29Hé, petit.
01:15:32J'ai soif.
01:15:35Il faut que je boive pour oublier le malheur.
01:15:38Tu entends ? Je soif.
01:15:42Bon, je veux bien.
01:15:44Mais si le chef le sait, il va encore me chanter Ramona.
01:15:50On voit bien que vous ne le connaissez pas, vous.
01:15:52La petite vauban moustache ?
01:15:54Bien sûr que je la connais.
01:15:57Juste un petit coup de chouchinska pour ce pauvre oeuf joyeux.
01:16:01Bon, je veux bien, mais il ne faut rien dire.
01:16:04Non, promis.
01:16:06C'est une vraie porte de prison.
01:16:17Je suis seul.
01:16:18Sors-moi un bug !
01:16:32Je vais la tuer. La tuer avec ainsi des malheurs.
01:16:36Je vais la tuer.
01:17:02Mais qu'est-ce que vous faites ?
01:17:04Qu'est-ce que vous faites, malheureuse ?
01:17:07Rien, je brûle quelques mauvaises herbes.
01:17:09Mais vous êtes folle, vous ne savez pas la valeur que ça.
01:17:12J'imagine que vous le savez effectivement mieux que moi, le quintrec.
01:17:15Arrêtez !
01:17:20Tu n'as vu par où elle est partie, au moins ?
01:17:22Non, chef, je n'ai rien vu.
01:17:23Mais allez-y, je suis blessé, je ne vois que Quick.
01:17:25Je vais vous retarder, chef.
01:17:26Je m'en fous, tu conduis.
01:17:28Mais chef, je ne vois rien.
01:17:29Allez !
01:17:31Ah, pas doué, ça brûle.
01:17:37Regardez, le quintrec.
01:17:39Votre beau plan qui va s'envoler en fumée,
01:17:41tous ces millions qui vont partir ensemble.
01:17:43Vous n'oserez pas, mademoiselle le dentrec.
01:17:45Nous sommes déjà complices, vous et moi.
01:17:48Vraiment, complices ?
01:17:50Eh oui, vous avez fait la moitié du travail à ma place,
01:17:54sans que je vous ai rien demandé.
01:17:56Un pas de plus, et je me jure que je vais vous tuer.
01:18:00Et je me jette, je la jette dans le feu.
01:18:03Vous avez tué Bernadette, alors que je posais le fer.
01:18:07Très habile, monsieur l'amateur d'art.
01:18:11Mais vous oubliez une chose.
01:18:16Le testament que vous a signé Vadex, c'est moi qui l'ai reçu.
01:18:19Eh oui.
01:18:20Non seulement maître Guillaume est sourd comme un pot,
01:18:23mais en plus, il est mioche comme une taupe.
01:18:25Pas de chance, mon pauvre Edmond.
01:18:27Une inversion toute bête.
01:18:30Quel crétin ce Guigou.
01:18:32Donne-moi ça, sorcière ou je t'étripe.
01:18:35Mon pauvre Edmond, tout ça était parfaitement combiné pourtant.
01:18:39Vous avez affamé l'artiste,
01:18:42acheté ses poils au rabais.
01:18:45Vous lui avez fait signer un contrat vous désignant comme son unique légataire
01:18:48au cas où il arriverait malheur à Bernadette.
01:18:52Mais il y avait une ombre au tableau, le quintrec.
01:18:57Imogène, le dantèque, errait dans le décor.
01:19:02Imogène, ne vous mettez pas à travers de mon chemin.
01:19:07Je suis capable de tout pour obtenir ce tableau.
01:19:10Même de tuer.
01:19:12Voyez ce pauvre fou de Guernique.
01:19:14Quoi? Ce pauvre Guernique?
01:19:16Espèce, espèce.
01:19:22Ça ne te suffit pas de détruire ma vie.
01:19:24Tu penses détruire mon oeuvre?
01:19:26Pas d'acte, pas d'acte.
01:19:28S'il vous est accusé, c'est uniquement pour vous protéger de lui.
01:19:34C'est lui, Edmond, qui a tout manigancé.
01:19:36Il était de mèche avec Bernadette.
01:19:39Il a voulu vous zigouiller,
01:19:41vous faire monter la côte de vos tableaux.
01:19:44Quoi?
01:19:45Oui.
01:19:47Alors c'était ça?
01:19:49Oui.
01:19:50Tu m'as jeté mes toiles une misère
01:19:52pendant ma mort et ma gloire poursuit.
01:19:55Je vais te transformer en choux par-ci,
01:19:58en nature morte.
01:20:02Qu'est-ce que tu fais, petit capule?
01:20:03Lâche mon arme.
01:20:04Vous êtes courrulés.
01:20:06Vous n'êtes plus rien à faire.
01:20:23On a ma implication.
01:20:24Vous êtes faits.
01:20:25Décidément, Trouillet,
01:20:27vous serez toujours en retard d'une faune.
01:20:30Aujourd'hui, c'est plus l'art abstrait,
01:20:32c'est l'art pompier.
01:20:40Merci pour le coup de main.
01:20:41Et à demain pour le cocktail inauguration.
01:20:43J'offre la tournée générale au café de la marine.
01:20:46C'est bien la moindre des choses.
01:20:48J'offre la tournée générale au café de la marine.
01:20:50C'est bien la moindre des choses.
01:20:52Vous faites le tour, je vous rejoins.
01:20:54Bien à vous.
01:20:55Bien à vous.
01:20:58Votre confusion sur les destinataires des testaments.
01:21:01Quelle aubaine.
01:21:02Que je me baigne?
01:21:03Mais vous n'y pensez pas, jeune homme.
01:21:05Quand je pense qu'on avait le nouveau Gauguin à Poudirec
01:21:08et qu'on a failli le foutre dehors,
01:21:10moi qui ai tant fait pour l'art et la culture en milieu rural,
01:21:14ça aurait fait chouette.
01:21:16Je comprends pas.
01:21:17Moi, je suis amateur de peinture.
01:21:18Il m'est arrivé d'acheter des toiles au marché de Morlaix.
01:21:20C'était cher.
01:21:21Bon, mais quand même pas dans les fourchettes
01:21:23qui donnent dans le télégramme de Brest.
01:21:24Grâce à moi, on va faire de Kerlankou la maison des artistes,
01:21:27comme à Saint-Paul-de-Vence ou Barbizon.
01:21:30Poudirec, la métropole des beaux-arts.
01:21:33Ça a de la gueule, ça, Trouillet.
01:21:34Oui, oui, avec...
01:21:35On mettrait Imogen en attaché culturel.
01:21:39Monsieur le maire, alors le parc de loisirs,
01:21:42le dolmen enchanté, c'est fini, tout ça?
01:21:45Ah non.
01:21:46On a mieux.
01:21:47Beaucoup mieux, Trouillet.
01:21:49Désormais, on viendra à Poudirec comme on va à Bombourg.
01:21:53Par car entier.
01:21:55Des cars entiers de chaponnets, Trouillet.
01:22:06Je rêve tout de bout.
01:22:11Vous n'avez pas entendu quelque chose?
01:22:13Je passerai demain matin à votre étude, maître.
01:22:16Il peut toujours arriver quelque chose.
01:22:19M'arriver quelque chose?
01:22:21Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il m'arrive?
01:22:23Je suis en pleine forme.
01:22:25Eh oui.
01:22:26C'est comme ça, la Bretagne.
01:22:28Quand on croit qu'on a réglé tous les problèmes,
01:22:31il reste toujours une petite part de mystère.
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