Xavier Bertrand, président LR du conseil régional des Hauts-de-France, est l'invité du Grand Entretien.
Plus d'infos : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-19-juin-2024-8018154
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00:00France Inter, Nicolas Demorand, le 7-10.
00:07Et avec Yaël Gauze, nous recevons ce matin le président LR de la région Hauts-de-France dans le grand entretien du 7-10.
00:15J'attends vos questions, vos réactions au 01-45-24-7000 et sur l'application de France Inter.
00:22Xavier Bertrand, bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Et bienvenue à ce micro. Beaucoup de sujets à aborder avec vous.
00:27Ce matin, on parlera de l'état de la droite républicaine, des programmes qui s'affrontent bloc contre bloc dans ces législatives.
00:35Mais commençons, si vous le voulez bien, par ces mots du président de la République hier soir sur l'Île-de-Sein, dans le Finistère.
00:44Je le cite.
00:45« La solution que j'ai prise de dissoudre l'Assemblée nationale, c'est la plus lourde, la plus grave, mais la plus responsable.
00:52Sans dissolution, cela aurait été la chienlit. N'ayez pas peur, allez voter et choisissez votre avenir. »
00:59Fin de citation.
01:00Comment recevez-vous ces propos du président de la République ?
01:04La perspective de la chienlit vous semble-t-elle écartée dans le pays où cette dissolution a-t-elle semé la zizanie politique ?
01:13Elle n'est absolument pas écartée.
01:15La chienlit est là ?
01:17Elle n'est absolument pas écartée parce que quand vous avez une campagne très courte, ça ne permet pas de poser clairement les enjeux.
01:24Et on est toujours avec une colère, allez, une rage de beaucoup de Français à l'égard du président de la République et à l'égard clairement de sa politique.
01:34Il y a les deux.
01:35Celui qui a donné la fièvre, ce n'est pas celui qui va la faire tomber en trois semaines.
01:40C'est ça le fond du problème.
01:42Les gens aujourd'hui, ils n'en peuvent plus.
01:45Ils n'en peuvent plus que le président n'ait pas reçu les différents messages.
01:49Le message notamment, c'est celui de 2022.
01:51Il gagne la présidentielle face à Marine Le Pen.
01:54Il ne gagne pas les législatives.
01:56Il n'a plus de majorité.
01:57Les Français lui disent « on ne veut plus que vous dirigiez de cette façon-là ».
02:01Et ce message-là, il ne l'a jamais entendu.
02:03Et il a gouverné à coup de 49-3 en oubliant qu'il n'avait pas eu le consentement des Français, il n'avait pas eu de chèque en blanc.
02:10C'est ça qui nous a amenés.
02:11Et puis après, il y a la déconnexion.
02:13Quand il y a eu le litre à l'essence à 1,50€, certains des gilets jaunes ont cassé l'arc de triomphe.
02:19A 2,20€, il n'y a pas eu de réaction.
02:21Et là, le gouvernement s'est dit « il n'y a plus de réaction, on peut dérouler, on peut avancer ».
02:25Mais là, il dit « on ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie ».
02:29Donc, retournons aux urnes.
02:30On ne doit jamais craindre le peuple.
02:34Mais il y a aussi autre chose qui est en train de se passer.
02:37Je pense qu'on est dans une nouvelle forme de secousse par rapport au référendum de 2005.
02:42C'est une révolte du peuple.
02:43C'est la révolte des gouvernés par rapport à ceux qui dirigent.
02:47Parce qu'ils estiment que les gouvernants, aujourd'hui, ne les respectent pas.
02:51C'est à la fois tous ces invisibles, tous ces oubliés de la République.
02:54C'est les stigmatisés, nos jeunes.
02:56Nos jeunes de la République qui, parce que leur prénom, leur couleur de peau ou leur religion,
03:02pour eux, ils n'ont plus leur place dans notre pays à cause des discours les plus radicaux et des discours des extrêmes.
03:07C'est ça qu'il faut entendre comme message.
03:09Et encore une fois, vous savez pourquoi je me bats pour une droite 100% républicaine, une droite indépendante.
03:14Mais clairement, ce ne sont pas les diviseurs qui vont pouvoir rassembler les Français.
03:19Les Français veulent retrouver de la confiance, mais ils veulent qu'on vit dans une société apaisée.
03:23Mais c'est quoi ? Il y a une forme d'insurrection électorale ?
03:25Alimentée notamment par M. Mélenchon.
03:27On le voit bien.
03:28M. Mélenchon sait bien, et je voudrais tordre le cou à une idée,
03:31parce qu'il y a beaucoup aujourd'hui de Français qui se disent
03:33« Oh là là, on ne sait pas dans les bras de qui il faut se jeter, mais il faut à tout prix éviter Mélenchon ».
03:37Mélenchon ne sera jamais Premier ministre.
03:39Jamais.
03:40Et vous le savez bien, il y a une grande partie, même des forces de gauche,
03:43qui n'ont certainement pas envie de lui faire la courte échelle une fois l'élection passée.
03:48Lui, il appelle à l'insurrection.
03:50Parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais gagner dans les urnes.
03:52Et il veut dresser les Français les uns contre les autres.
03:55Les deux extrêmes, aujourd'hui, passent leur temps à attiser les haines,
03:59à diviser les Français.
04:01Et si vous voulez rassembler, ce ne sont pas les extrêmes qui apporteront la solution.
04:05Mais attention, vous ne réussirez à apaiser le pays que par l'autorité et le respect.
04:11Le respect.
04:12Revenons à votre parcours personnel, Xavier Bertrand.
04:14Parce qu'au régional de 2015, ça remonte un peu,
04:17mais vous arrivez largement derrière Marine Le Pen dans les Hauts-de-France au premier tour,
04:21et vous remportez la victoire au second grâce au retrait des socialistes
04:24et au vote barrage des électeurs de gauche.
04:27À l'aune de cette expérience, comment est-ce que vous vivez la situation politique actuelle ?
04:32Puisque la dynamique RN ne concerne plus une région, mais la France tout entière.
04:36Alors, on va aller au bout.
04:38Je gagne en 2015, parce que Pierre de Saint-Ignon, Martine Aubry, Daniel Percheron disent
04:43on n'aime pas Bertrand, mais on ne veut pas de Le Pen à la tête de la région.
04:46Il n'y avait plus de socialistes à la région.
04:47Non, non, ils se retirent, il n'y a pas de négociation, mais ils font ce choix totalement républicain.
04:51Sauf qu'ensuite, il n'y a pas eu d'accord.
04:54Mais je décide d'avoir une politique qui est basée sur l'obsession d'avoir des résultats,
04:58pour changer la destinée de la région, leur donner de l'espoir, la logique de résultats,
05:02et surtout, je fais une politique où je respecte les uns et les autres.
05:06C'est-à-dire que ceux qui ont voté, ceux qui n'ont pas voté,
05:08ceux qui m'aiment ou ceux qui n'aiment pas, je suis leur président.
05:10Et je dois faire attention à pouvoir les entraîner tous ensemble.
05:13Résultat, six ans après, je suis réélu face au Front National.
05:18Madame Le Pen n'est pas revenue, elle s'est débinée.
05:20Mais par contre, il m'envoie M. Chenu, et je fais reculer avec mes amis le Front National de 17 points.
05:25Pourquoi ? Ce n'est pas que les gens sont devenus amoureux de moi,
05:28mais ils se disent qu'ils se battent pour nous, et il y a des résultats.
05:31Et c'est ça, je pense, qu'il manque aujourd'hui à la tête de l'État.
05:34Il n'est pas trop tard, mais il faudrait que M. Macron comprenne que ça ne peut plus continuer comme avant.
05:41Et que les Français sont tellement prêts à lui dire qu'ils n'en peuvent plus,
05:45qu'ils sont prêts à jeter dans les bras des extrêmes.
05:47Il y a des alternatives.
05:48Et l'alternative, notamment, ce sont nos 60 députés sortants.
05:52C'est peu pour faire une majorité.
05:54Entendons-nous bien, vous avez raison.
05:56Je ne vais pas vous dire que du jour au lendemain, d'un claquement de doigts,
05:58on va passer de 60 députés Les Républicains, de 20 députés indépendants,
06:02qui sont aujourd'hui dans le groupe Liott, à 350.
06:05Mais en revanche, plus on aura de députés indépendants, LR,
06:10ou notamment les indépendants du groupe Liott,
06:14là, on peut imposer à M. Macron une autre cohabitation.
06:18Que celle qui nous est, paraît-il, promise avec M. Bardella.
06:22Il y a une autre cohabitation qui est possible.
06:24Et là, on change de politique, et on change d'attitude vis-à-vis des Français.
06:28Et je me bats pour ça.
06:29Avec qui ? Avec qui vous faites une majorité alternative ?
06:32Non mais attendez, c'est les Français qui vont décider.
06:34Vous savez, il y a une seule chose qui est sûre au lendemain des législatives.
06:37M. Macron sera là. Toujours là.
06:39Mais par contre, l'Assemblée Nationale, vous ne connaissez pas sa composition.
06:43Alors, il y a des courants de fond, on ne va pas se raconter d'histoire.
06:45Je ne vais pas vous dire, vous savez, des sondages, il ne faut pas en tenir compte.
06:47Ils traduisent ce qu'aujourd'hui, à 12-15 jours de l'élection,
06:52ce que les Français semblent vouloir.
06:54Et puis après, ce sont aussi des élections locales.
06:57Là, vous prenez notamment les députés LR, les députés indépendants.
07:01Ils sont connus, ils sont appréciés. Et ils ont qui face à eux ?
07:04Tiens, Front National, qui se croient en terrain conquis,
07:08qui balancent des parachutés, qui ne connaissent rien à la circonscription.
07:11Heureusement qu'ils ont leur GPS et qui, bien évidemment, ne viennent que pour dire
07:14« Oh là là, on va se faire élire, on va devenir ministre ».
07:17Aucun respect pour les gens. Alors que mes candidats, nos candidats,
07:20ils sont enracinés, ils sont connus.
07:22Et puis nos candidats, vous savez, il n'y a aucune raison que les Français
07:25soient en colère ou en rage après eux.
07:27Ils n'ont pas été dans les politiques qui ont été menées depuis maintenant sept ans.
07:31Et c'est tout aussi une forme de pôle de stabilité.
07:34C'est aussi la sécurité qu'ils apportent.
07:37Vous ne redoutez pas, Xavier Bertrand, une majorité absolue pour le RN.
07:41RN, Marine Le Pen, 41,5% au second tour de la présidentielle.
07:46Le total des scores réalisés par l'extrême droite, autour de 40% aux européennes.
07:51Est-ce que ce n'est pas ça le scénario probable ou possible, selon vous ?
07:57Les jeux ne sont pas faits. Mais pour ça, il y a une condition.
08:00Il va falloir quand même que tout le monde se réveille.
08:02Et qu'on ne dise pas « Ah, si on avait su ! ».
08:05Il faut que tout le monde se réveille.
08:06Mais qui est endormi, là ?
08:07Mais tout le monde, la classe politique est endormie.
08:09Mais qui ?
08:10Qui vient aussi se battre pour dénoncer le fait que, allez, dans quelques semaines,
08:14on pourrait avoir un Premier ministre, qui est jeune, la jeunesse n'est certainement pas un handicap,
08:19mais qui va gouverner la France, il n'a jamais dirigé une association.
08:22La seule chose qu'ils ont dirigée au Front National, c'est leur parti.
08:25Et tiens ça, on l'oublie.
08:27Le Front National qui fait la leçon, tous pourris, la classe politique.
08:30Il se passe quoi le 30 septembre ?
08:32Madame Le Pen va être pendant plus d'un mois dans un prétoire.
08:36Elle est prisomée innocente.
08:38Mais enfin, la justice a estimé qu'il y avait quand même des raisons de mettre en place un procès.
08:42On le rappelle pour l'affaire des assistants parlementaires européens.
08:44Non, on va être plus précis.
08:45Pour détournement de fonds publics de 7 millions d'euros.
08:49C'est la justice qui dira ce qu'il en est.
08:51Mais pendant ce temps-là, on aurait un Premier ministre qui n'en parle jamais,
08:55qui donne des leçons de morale à la terre entière.
08:58Mais voilà ceux qui pourraient diriger la 7ème puissance mondiale.
09:01Et conduire le quotidien et l'avenir de 68 millions de Français.
09:05Non mais, il faut aussi qu'on se réveille.
09:07Et vous avez vu aussi, à chaque fois maintenant,
09:09M. Bardella, il est sur l'enculoir.
09:11Ah non, ça, ça sera dans un second temps.
09:13Les retraites, ça sera dans un second temps.
09:15La baisse de la TVA, ça sera dans un second temps.
09:17Ils ont peur d'être démasqués.
09:19Il dit aussi qu'il n'ira à Matignon qu'à condition d'avoir au moins 289 députés.
09:23En majorité relative, il ne gouverne pas.
09:26Dans ce cas-là, la responsabilité vous incombe à vous pour trouver une alternative.
09:31Mais encore une fois, je vous l'ai dit, il y a deux cohabitations possibles.
09:34Soit une cohabitation avec M. Bardella, le Rassemblement National.
09:37Soit une cohabitation qui est imposée à M. Macron.
09:41Et donc, qu'il y ait un changement de politique.
09:43Mais encore une fois, moi je le dis très clairement, pourquoi on va se battre ?
09:46On va se battre sur la sécurité et l'autorité.
09:49On va se battre sur la question du travail.
09:52Je vous parlais tout à l'heure des invisibles et des oubliés.
09:54Ce sont ceux qui aujourd'hui sont des travailleurs pauvres.
09:57Ils bossent et ils n'arrivent pas à s'en sortir.
09:59Et bien c'est pour eux qu'il faut se battre.
10:01C'est la droite sociale à laquelle je crois.
10:03Je ne suis pas le seul à y croire.
10:05Et les services publics.
10:07La santé, le logement, vous en parliez ce matin.
10:11Mais vous ne vous rendez pas compte du scandale du logement ?
10:13Tous ces millions de Français qui n'arrivent pas à se loger.
10:16C'est la question des transports, c'est la question de l'école, c'est là-dessus.
10:19Donc, comptez pas sur moi pour venir avec une grande feuille.
10:23Parce que j'aurais bricolé dans la nuit un projet pour la France pour les années qui viennent.
10:27Parce que c'est aussi une des responsabilités de M. Macron.
10:30Une élection en trois semaines, vous avez encore une fois la course à la Gamgee.
10:35Que ce soit, bien évidemment, le nouveau Front Populaire, un programme qui serait une folie.
10:40Le Rassemblement National, dont on ne sait pas quel est le programme.
10:43Si c'est dans un second temps.
10:45M. Macron on avait le en même temps.
10:46Avec Bardella on a le dans un second temps maintenant.
10:48C'est n'importe quoi.
10:49Et puis même le gouvernement qui nous dit, tiens, j'en ai bien réfléchi.
10:51Voilà ce qu'on va faire pour vous.
10:53Les gens n'y croient plus.
10:54Ils veulent savoir sur quelle priorité on va se battre.
10:56Et c'est ça qui compte le plus.
10:58Vous dites qu'il y a un scénario de majorité possible à droite.
11:01Si Emmanuel Macron vous appelle au lendemain des législatives, vous Xavier Bertrand, pour gouverner avec lui.
11:07Que lui répondez-vous ?
11:08Je lui ai déjà dit non à différentes reprises.
11:10C'est-à-dire qu'on s'en change.
11:12Je vais vous dire pourquoi.
11:13Parce qu'il faut que changer.
11:14Faut arrêter de mépriser les Français.
11:16Faut les entendre.
11:17Et ce que j'attends de lui, vous savez ce que j'attends de lui ?
11:20J'attends de lui un vrai mea culpa sincère.
11:23Pas un truc avec 10 journalistes en disant j'ai mal dormi et tout ça.
11:26Non.
11:27J'ai pris un coup de pied aux fesses, c'est ce qu'il a dit hier.
11:29Mais c'est pas ça.
11:30C'est pas ça.
11:31C'est que les Français lui disent mais pourquoi en 2022 vous n'avez pas changé ?
11:35Et pourquoi demain vous laissez les faire ?
11:37C'est des excuses, vous y allez ?
11:38Mais c'est pas une question d'excuses.
11:40C'est une question de changement de politique.
11:41Qu'est-ce qu'il a compris de ce qui s'est passé ?
11:43Qu'est-ce qu'il comprend de la détresse et de la souffrance des Français ?
11:46Qu'est-ce qu'il est prêt à changer ?
11:48Pendant les élections européennes, à chaque fois qu'il a parlé,
11:51il a donné un point au Rassemblement National.
11:54Il est temps maintenant qu'il comprenne que les Français attendent un changement en bloc
11:59et un changement en profondeur.
12:00Mais qu'ils n'ont pas envie, au fond d'eux, de se jeter dans les bras des extrêmes.
12:04Qui d'ailleurs ne sont pas majoritaires, on voit dans le pays, il ne faut pas l'oublier.
12:07Mais il faut aussi que tout le monde se réveille et qu'on ne dise pas après coup si on avait su.
12:13Moi, vous savez, je ne vais pas donner de leçons à qui que ce soit.
12:15Les Français sont suffisamment grands pour savoir qui voter.
12:19Mais il faut, non pas qu'ils se posent des questions,
12:21mais qu'ils posent des questions aux candidats qui se présentent devant eux.
12:25Comment vous allez faire ? Qu'est-ce que vous allez faire ?
12:27Et notamment aux électeurs qui seraient tentés par le Rassemblement National.
12:31Les retraites, vous allez faire quoi ?
12:33Les déficits publics, vous allez faire comment ?
12:35Et pourquoi vous êtes en train de renoncer à toutes vos promesses ?
12:38C'est ça qui est important. Et après, ils se feront leur opinion.
12:41Xavier Bertrand, puisque c'est une élection de clarification,
12:43qu'est-ce qui vous distingue du RN aujourd'hui ?
12:46Sur l'immigration, est-ce que vous n'avez pas rendu plus acceptable, plus normal, leurs idées ?
12:52Et vous me dites ça à moi ?
12:54Moi qui les combat depuis des années ?
12:56Parce que moi, je suis d'une droite de rassemblement.
12:58Une droite qui est républicaine.
13:00Qui pense sincèrement que la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité,
13:04ce n'est pas des mots sur des frontons.
13:06Mais qui est la droite aujourd'hui ?
13:08Vous m'avez invité pourquoi ? Parce qu'effectivement, je représente cette droite républicaine.
13:11Indépendante. 100% indépendante.
13:14Et je ne suis pas le seul.
13:15Nos candidats sur le terrain, c'est la même chose.
13:17Les sortants comme les autres. 100% indépendants.
13:20Le départ d'Eric Ciotti est digéré alors ?
13:22C'est réglé ça.
13:24Monsieur Ciotti, c'est simple. Chasser le naturel, il revient au galop.
13:27Il avait ses idées là en lui, il les a certainement masquées.
13:29Maintenant, il est devenu militant du RN, c'est son choix.
13:32Non, je vais jusqu'au bout. Qu'est-ce qui me différencie ?
13:34Il y a à la fois l'idée qu'on doit rassembler les Français.
13:37Mais pas les rassembler en disant rien, en faisant rien.
13:39En ayant une vision.
13:41En incarnant justement un avenir pour nos enfants.
13:43Et puis il y a aussi autre chose.
13:45L'indépendance nationale.
13:47L'indépendance nationale.
13:49C'est-à-dire qu'un pays comme la France ne peut pas être dirigé
13:51avec des gens qui ont un fil à la patte.
13:53Ne peut pas être dirigé par des gens qui ont des accointances
13:55avec des puissances étrangères.
13:57C'est d'ailleurs pour cela que
13:59on est dans l'Alliance Atlantique, bien évidemment.
14:02Mais on doit à chaque fois avoir en tête
14:04ce qu'est l'indépendance nationale
14:06et ce que sont les intérêts de la France.
14:08Et certainement pas être lié d'une façon ou d'une autre
14:10à des dirigeants comme Poutine,
14:12comme ça a été le cas du Front National
14:14et de Mme Le Pen.
14:16Faut pas l'oublier ça.
14:18C'est ça la réalité.
14:20Mais aujourd'hui on ne dit plus les choses en disant
14:22« tu sais c'est pas les bons arguments ».
14:24Mais c'est ce que je ressens en moi alors je l'exprime.
14:26Et puis encore une fois,
14:28si vous croyez au travail comme moi,
14:30il faut valoriser ceux qui travaillent.
14:32Il y a une totale ambiguïté du Rassemblement National.
14:34La question du RSA par exemple.
14:36Vous savez l'idée de dire
14:38« il y a 15 heures par semaine pour ceux qui sont au RSA ».
14:40C'est pas une punition.
14:42C'est pour permettre de remettre le pied à l'étrie et de revenir dans la société.
14:44Qui était contre ?
14:46Le Rassemblement National.
14:48Il y a ceux qui disent « c'est un mouvement maintenant de droite ».
14:50Non, non, regardez bien le projet.
14:52C'est un mouvement attrape-tout protestataire.
14:54Ils sont là pour profiter des problèmes,
14:56pas pour solutionner les problèmes.
14:58On passe au Standard Inter.
15:00Bonjour Thierry.
15:02Oui, bonjour.
15:04Ma question sera très simple monsieur Bertrand.
15:06En cas de second tour,
15:08c'est-à-dire Rassemblement National
15:10qui sera votre consigne de vote.
15:12Parce que vous l'avez dit,
15:14quand vous avez été élu, le Parti Socialiste
15:16s'était retiré pour l'Irak.
15:18Merci Thierry, merci pour cette question.
15:20On peut garder Thierry ?
15:22Oui, il est là, bien sûr.
15:24Et vous, vous faites quoi au second tour ?
15:26Moi j'ai toujours voté plutôt à gauche, on va dire.
15:28Mais si il y a un second tour Rassemblement National,
15:30la question ne se pose pas.
15:32Vous ferez barrage, c'est ça ?
15:34Ben oui.
15:36Je vous pose la question, c'est parce que
15:38dans beaucoup de situations, les gens vont attendre
15:40de savoir ce qu'il sera au soir du premier tour.
15:42Et ce sera pareil. Maintenant pour moi,
15:44le problème est très clair, je l'ai déjà exprimé.
15:46Ni LFI, ni RN. C'est très clair.
15:48Donc, en cas de duel,
15:50vote blanc ?
15:52Si c'est LFI et RN,
15:54je ne veux pas de Mélenchon, je ne veux pas de Le Pen.
15:56Si c'est un socialiste face au RN ?
15:58Attendez, encore une fois,
16:00c'est socialiste qui fait
16:02la courte échelle
16:04à M. Mélenchon, ou pas ? Je vous pose la question.
16:06Vous le savez, vous ? Alors au soir du premier tour,
16:08ne vous inquiétez pas, invitez-moi
16:10lundi matin, mardi matin, mercredi matin,
16:12je vous dirai clairement. Pour moi, c'est simple.
16:14Ni LFI, ni RN.
16:16Nicolas Sarkozy, dans le JDD
16:18dimanche dernier, disait que
16:20son regret, c'était que
16:22les LR n'aient pas compris, dès 2022,
16:24dès les législatives, qu'il fallait faire
16:26une coalition avec Emmanuel Macron.
16:28Est-ce qu'il n'est pas trop tard, aujourd'hui ?
16:30Ce n'est pas la question d'une coalition, comprenez bien.
16:32La cohabitation, c'est très différent
16:34de la coalition. A chaque fois qu'il y a eu
16:36des cohabitations dans notre pays, c'était pour appliquer
16:38une politique différente de celle
16:40qu'avait menée le président de la République.
16:42C'était vrai pour Jacques Chirac, ça a été
16:44vrai pour François Mitterrand. Là, ce n'est pas
16:46l'idée de dire, attendez, vous avez une place,
16:48on est intéressé. Ce n'est pas ça qui m'intéresse.
16:50Moi, c'est de changer de politique.
16:52Et pour ça, une cohabitation, c'est
16:54très différent d'une coalition.
16:56Le sujet,
16:58je comprends bien ce que dit Nicolas Sarkozy,
17:00mais M. Macron ne voulait surtout rien changer.
17:02Ça, ça a été l'erreur fatale.
17:04Le Standard, avec
17:06Laurent, qui nous appelle de Montpellier.
17:08Bonjour et bienvenue.
17:10Bonjour, merci de prendre ma question. Je vous ai demandé
17:12à M. Bertrand, comment il se fait
17:14qu'après 12 ans d'opposition, il y a
17:16zéro programme à droite ? Et est-ce qu'il
17:18croit vraiment que les électeurs de droite qui ont voté
17:20Macron deux fois au présidentiel
17:22vont revenir vers eux ?
17:24Merci pour cette question,
17:26Xavier Bertrand.
17:28Si vous me laissez développer, je ne sais pas jusqu'à
17:30quelle heure on peut tenir l'antenne. Je vais vous expliquer
17:32ce que je mets très clairement derrière.
17:34Deux mesures importantes.
17:36Sur la sécurité,
17:38nous avons un sujet majeur,
17:40un problème majeur avec
17:42clairement la récidive. Je suis pour le
17:44rétablissement de peine minimum. Il y a
17:46un maximum, il n'y a pas de minimum. On laissera
17:48la possibilité d'individualiser
17:50les peines. C'est un principe constitutionnel.
17:52Mais il faut le retour justement de ces peines minimums.
17:54Récidive et atteinte notamment
17:56aux forces de sécurité,
17:58aux élus. Et je prends un autre
18:00exemple, dans le domaine par exemple de la santé,
18:02ce service public de la santé.
18:04Celui qui tient les gens entre eux.
18:06Que vous soyez millionnaire ou que vous soyez
18:08au SMIC, vous avez un cancer, vous êtes soigné,
18:10il n'y a pas d'endroit où vous êtes mieux soigné au monde.
18:12Sauf que derrière, aujourd'hui, sur le domaine de la
18:14santé, il est en désespérance.
18:16Il y a des millions de Français qui n'ont pas de médecin
18:18traitant. Il faut que ça change tout de suite.
18:20Vous avez des pénuries de médicaments alors que les
18:22ministres nous disent, les uns après les autres, tout va bien,
18:24il n'y a pas de problème. Tiens, allez-y pour vos
18:26enfants pour trouver des médicaments pédiatriques.
18:28Allez trouver des antibiotiques pour vos enfants.
18:30C'est un scandale et c'est un symbole de déclassement
18:32national. Juste deux mesures, mais je peux
18:34vous expliquer très largement ce que nous voulons
18:36faire, nous, sécurité-autorité,
18:38sur le travail et sur les services
18:40publics pour ne prendre que ces seules priorités.
18:42Les programmes sortent les uns après les autres
18:44doucement, mais ça commence
18:46à être publié. Vous appelez ça programme, là ?
18:48Leur concours lépine, des mesures
18:50les plus débiles les unes que les autres ?
18:52C'est pour qui ça ?
18:54Tout le monde. Pour tout le monde ?
18:56RN, LFI,
18:58et même le gouvernement.
19:00D'ailleurs, plus personne n'en regarde. Alors parlons du
19:02programme du gouvernement, sortant
19:04peut-être, Gabriel Attal propose
19:06d'exonérer des frais de notaire jusqu'à
19:08250 000 euros les Français de classe
19:10moyenne qui souhaitent accéder à la propriété,
19:12de porter la prime Macron à 10 000 euros,
19:14de faire des achats groupés pour les fournitures
19:16scolaires, 100 000 voitures électriques
19:18hyper-subventionnées. Est-ce que ça, vous le
19:20préconisez aussi ? Les voitures électriques
19:22super-subventionnées, c'est le leasing social. C'est l'un des
19:24rares trucs qui marchait et qui avait du sens. Mais ils l'ont arrêté ?
19:26Ils l'ont arrêté au bout de quelques mois ?
19:28Il y avait des Français qui sont restés à la porte des concessions
19:30automobiles en disant, au moins ça, ça avait
19:32du sens, parce qu'il y avait trop de commandes.
19:34Et là, maintenant, ils sont en train de dire
19:36maintenant on va redémarrer. Plus personne ne
19:38croit à ces projets. Et cet alignement
19:40de milliards et de milliards,
19:42c'est aussi ce qui fait monter la rage
19:44des Français. Ils veulent déjà savoir
19:46et vous qui gouvernez, vous avez
19:48compris ou pas ? Vous allez nous respecter ?
19:50Vous savez qu'on existe ? Vous savez qu'on est là ?
19:52Vous êtes capables de nous mettre à leur place ?
19:54Moi, c'est ce que j'essaye de faire.
19:56C'est ce que font aussi mes candidats.
19:58Mais pour le reste, mais bon sang,
20:00mais qu'ils sortent de leur bulle.
20:02Et puis qu'ils se battent pour les Français.
20:04Autre question, Gabriel Attal promet une règle d'or
20:06anti-hausse d'impôt pour bloquer
20:08toute augmentation de prélèvements
20:10à l'avenir. Qu'en pensez-vous ?
20:12Ça, c'est une idée que nous avons toujours portée.
20:14Pourquoi ils ne l'ont pas fait ?
20:16C'est tout le problème.
20:18C'est tout le problème aujourd'hui. On est à un moment...
20:20En pratique, les impôts n'ont pas augmenté.
20:22Ça fait partie du dogme économique
20:24d'Emmanuel Macron.
20:26Et vous me dites ça sans sourire ?
20:28Non, je vous vois sourire, donc vous allez me dire pourquoi...
20:30Les impôts n'ont pas augmenté, la taxe sur l'électricité.
20:32Ah non, elle n'a pas augmenté, elle est revenue
20:34à son niveau initial. Non, mais ils se foutent du monde.
20:36Le gaz, les franchises
20:38médicales. Non, c'est pas un impôt, c'est vrai.
20:40La taxe d'habitation a été supprimée.
20:42Ils payent plus de leur poche.
20:44Les bières, les médicaments, sur chaque boîte de médicaments.
20:46Ah non, les impôts n'ont pas augmenté.
20:48Mais on paye plus cher, justement, sur chaque boîte de médicaments.
20:50C'est ce discours-là,
20:52aujourd'hui, dont les Français ne peuvent plus...
20:54On doit leur dire la vérité. Si à un moment donné, il y a des efforts,
20:56il faut juste que ces efforts
20:58portent le saut, vous savez, de la justice.
21:00La justice. Pas toujours.
21:02Ça peut vouloir dire le retour
21:04d'un ISF
21:06au nom de, comment dire,
21:08de la cohésion sociale et fiscale
21:10et du consentement à l'impôt.
21:12On va commencer à remettre des impôts...
21:14Je vous réponds.
21:16On va commencer déjà à remettre des impôts, en plus,
21:18sans jamais baisser les dépenses.
21:20Parce que c'est ça, le fond du problème. Dans ma région,
21:22je n'ai pas augmenté les impôts.
21:24Mais j'ai réduit un certain nombre de dépenses.
21:26J'ai réduit les dépenses de près de
21:28600 millions d'euros, les seules dépenses de fonctionnement,
21:30sans rien casser. Et en protégeant des choses,
21:32notamment. Parce qu'il y a un secteur...
21:34Mais vous les baissez où, là ?
21:36À l'hôpital, comme vous l'avez dit ? À l'école ? Dans la police ?
21:38Vous me demandez
21:40d'être plus précis. Je pense aujourd'hui
21:42qu'à l'hôpital, on a besoin, à l'avenir,
21:44d'au moins de postes administratifs.
21:46Et de mettre le paquet sur les soignants.
21:48On a besoin de davantage
21:50valoriser les soignants. Mais je vais jusqu'au bout.
21:52Il y a un domaine, en ce moment, qui parle,
21:54qui crie, qui l'a fait pendant les européennes et qui n'est pas
21:56assez entendu. C'est le monde de la culture.
21:58Vous voyez, dans ma région, j'ai baissé
22:00les dépenses de fonctionnement. Mais j'ai augmenté de
22:02deux tiers le budget de la culture. Parce que
22:04s'il y a bien un moment où on a
22:06besoin de davantage de culture,
22:08de pouvoir relier les français entre eux,
22:10c'est cela. Et en ce moment,
22:12il y a notamment des... Marie-Anne Mouchkine,
22:14d'autres créateurs
22:16qui s'expriment et qui disent, on est à un moment,
22:18mais parlez de la culture, bon sang,
22:20dans les débats publics, dans les débats politiques.
22:22Eux se sentent aujourd'hui
22:24inquiets par rapport à ce qui se passe.
22:26On ne parle pas assez de culture aujourd'hui.
22:28On ne défend pas assez la culture
22:30et on ne se bat pas assez pour la culture.
22:32C'est aussi un secteur clé qui doit
22:34aujourd'hui être pris en compte par les politiques.
22:36Je n'arrive
22:38toujours pas à me dire que les biens
22:40culturels n'ont pas été des biens de première nécessité
22:42au moment de la crise du Covid.
22:44Ça, c'est quelque chose qui, pour moi,
22:46fait partie de notre vie,
22:48de notre identité à chacun.
22:50Et ça, c'est aussi un message qu'on doit envoyer
22:52dans cette campagne.
22:54La réforme des retraites, vous y touchez ou pas ?
22:56Moi, j'ai toujours indiqué
22:58que cette réforme des retraites,
23:00elle manque de quoi ? De justice. Deux exemples.
23:02Les femmes. Et ce n'est pas
23:04à 62 ou 64 ans qu'elles partent à la retraite.
23:06C'est beaucoup plus tard quand elles ont eu des carrières
23:08achées. Et moi, je l'avais indiqué.
23:10Si on faisait deux ans de plus pour tout le monde, on faisait deux ans de moins
23:12pour les femmes et on leur permettait de partir
23:14deux ans plus tôt. Mais donc, vous la réformez, vous la brogez, vous la refaites ?
23:16Oui, parce qu'en plus, il y a aussi... Vous la brogez ?
23:18Attendez. Mais oh, vous n'énervez pas.
23:20Vous me laissez répondre. Je vous laisse répondre, mais il faut savoir.
23:22Déjà, cette réforme, moi, je ne l'ai pas votée
23:24et je ne l'aurai pas votée. Parce qu'il me manquait
23:26de la justice. La question
23:28des carrières longues, quand vous aviez fait 43 ans
23:30de durée de cotisation... De toute façon,
23:32il faudrait y revenir sur la réforme des retraites. Et à l'avenir,
23:34on ne peut plus prendre l'âge
23:36comme seule référence. Il faut prendre
23:38la durée de cotisation
23:40comme référence. Et ça, je me suis
23:42toujours battu pour cela. Et vous devez mettre un
23:44terme également aux injustices
23:46les plus flagrantes. Et elle concerne notamment
23:48les femmes. Vous ne pouvez pas continuer
23:50comme ça, Yalgos. Vous ne pouvez pas.
23:52Vous savez, les Français ne sont pas contre les réformes.
23:54Mais ils veulent de la justice.
23:56Juliette,
23:58sur l'application de France Inter, quelles sont
24:00les propositions des LR pour
24:02les successions ? Le
24:04Rassemblement National propose de
24:06défiscaliser les droits de succession
24:08sur la résidence principale. Et vous ?
24:10Ce qu'on avait fait avec Nicolas Sarkozy,
24:12c'est notamment d'élargir et d'élargir encore
24:14les donations, notamment les donations
24:16de son vivant. Il faut savoir qu'aujourd'hui,
24:18sur les successions, il y a beaucoup de choses qui ont été faites.
24:20Notamment à cette époque-là,
24:222007-2012. Et je pense que c'est la voie
24:24vers laquelle il faut aller, clairement.
24:26Les donations du vivant. L'assurance chômage.
24:28Le 1er juillet, un décret va être
24:30publié. Gabriel Attal l'a confirmé à ce micro.
24:32Est-ce que, pour vous, cette
24:34réforme est juste ? Elle serait maintenue ?
24:36Non, elle n'est pas juste. Mais je l'ai indiqué.
24:38Le moteur, c'est la justice. Les efforts
24:40ne peuvent pas reposer toujours sur les mêmes.
24:42Vous avez notamment ces salariés âgés
24:44qui vont se retrouver au chômage cet après-midi.
24:46Je serai dans le Nord pour
24:48une entreprise, justement, qui est fermée
24:50par un groupe qui fait, comment ils disent,
24:52la rationalisation économique. Enfin, bon, en clair,
24:54ils peuvent gagner plus d'argent en fermant une usine
24:56et en mettant l'activité ailleurs. Moi, je me bats
24:58pour les salariés, clairement.
25:00Je ne suis pas le seul, d'ailleurs, à me battre pour les salariés. Les élus,
25:02Vincent Ledoux, Gérald Darmanin et autres,
25:04on sera là pour, tout simplement, se battre
25:06pour eux. Mais les salariés âgés se disent, comment
25:08je vais retrouver du boulot ? Donc, il manque la justice.
25:10Et puis, il y a un 2e sujet.
25:12Le problème de notre assurance chômage, aujourd'hui,
25:14c'est qu'elle n'est pas assez tournée vers le retour
25:16à l'emploi. Et c'est ça qui manque
25:18dans cette réforme. Ce n'est pas à la fin, pour des raisons
25:20financières, qu'il faut faire des économies.
25:22C'est dès le début qu'il faut former pour les métiers
25:24qui existent sur place. C'est ça
25:26le vrai changement. Cette réforme
25:28est une réforme comptable, financière,
25:30mais ce n'est pas une réforme de retour
25:32vers l'emploi. Ça, c'est ce que moi, j'ai bien
25:34en tête. C'est ce que j'essaye de faire
25:36sans pouvoir modifier la loi dans ma région
25:38des Hauts-de-France. Et c'est aussi comme ça
25:40qu'on fait à la fois reculer le chômage, mais
25:42qu'on se bat à chaque fois pour les salariés
25:44qui perdent leur boulot pour qu'ils en retrouvent un.
25:46La dernière question rapide, vous avez dit tout à l'heure
25:48ni Mélenchon, ni
25:50Jean-Luc Mélenchon, ni Marine Le Pen,
25:52mais si c'est
25:54François Ruffin contre Marine Le Pen,
25:56quelle est votre position ? Je vous l'ai dit,
25:58je sais bien que M. Mélenchon
26:00est le plus dangereux. Mais alors, il faut aussi
26:02que chacun s'en détache et dise les choses très clairement.
26:04M. Mélenchon, quand je dis qu'il est
26:06dangereux, en plus, c'est un trouillard
26:08M. Mélenchon. C'est un trouillard.
26:10Pourquoi vous dites ça ? C'est celui qui est capable
26:12de faire virer, de faire une purge
26:14à la Staline auprès de M.
26:16Corbière, de Mme Garrido.
26:18Vous croyez qu'il les aurait convoqués dans son bureau
26:20pour leur dire en face ? Il fait faire le sale boulot par les autres.
26:22Et j'aimerais justement que tous
26:24les autres disent clairement. Vous êtes en phase
26:26avec M. Mélenchon ou vous n'êtes pas
26:28sur la même ligne que M. Mélenchon ? Au bout
26:30d'un moment, il faut avoir le courage de dire les choses.
26:32Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais on affirme
26:34qui on est et on affirme ses valeurs.
26:36Et ça, Ruffin ne le fait pas encore, selon vous ?
26:38Si vous me posez la question, c'est que vous avez la réponse.
26:40Merci Xavier Bertrand !