«Le Petit Âne gris», le live de Hugues Aufray dans Culture médias

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1 À l'occasion de sa tournée Hugues Aufray Tour, Hugues Aufray se confie au micro de Thomas Isle dans Culture médias et offre une version live de son titre "Le Petit Âne gris" aux auditeurs d'Europe 1.   Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                  Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00Alors, on vous a demandé, Hugo Frey, quelles chansons vous auriez envie de chanter aux auditeurs ce matin, en direct,

00:06et vous avez choisi le Petit Annegrin. Pourquoi celle-ci ?

00:10Parce que je me suis renseigné après la disparition de Georges Brassens qui était, qui est toujours mon idole.

00:17J'ai voulu savoir, je ne l'ai jamais dérangé, je ne lui ai jamais demandé d'autographe, ni fait de photo avec lui.

00:23J'ai été voir son secrétaire, j'ai dit est-ce que Brassens connaissait mes chansons ?

00:28Il m'a dit bien sûr, il connaissait très bien, il y a une chanson qu'il aimait beaucoup, c'est le Petit Annegrin,

00:33et il m'avait confié, m'a dit son secrétaire, qu'il aurait aimé l'avoir écrite.

00:38Alors j'étais tellement bouleversé par cette déclaration que je me suis rendu compte que le Petit Annegrin, c'est moi, c'est ma vie,

00:46et c'est la chanson la plus importante de ma carrière.

00:50On va l'écouter tout de suite, Hugo Frey.

00:52Est-ce que je vais être capable de vous la chanter ?

00:53On va essayer en tout cas.

00:54La guitare est là, mais est-ce qu'elle marche ?

00:57Elle fonctionne comme il faut, on va tester ça.

01:09Écoutez cette histoire que l'on m'a racontée

01:13Du fond de ma mémoire je vais vous la chanter

01:17Elle se passe en Provence, au milieu des boutons

01:23Dans le sud de la France, au pays des cent ans

01:28Quand il vint au domaine, il y avait un beau troupeau

01:33Les étables étaient pleines, ils brouhissaient d'agneaux

01:37Marchant toujours en tête, aux premières du vert

01:43Pour tirer sa charrette, il mettait tout son cœur

01:49Au temps des temps immenses, il s'en allait heureux

01:54Remontant l'adurance, honnête et courageux

01:59Mais un jour de Marseille, des messieurs sont venus

02:05La ferme était bien vieille, alors on l'a entendue

02:11Il resta au village, tout le monde l'aimait bien

02:15Vaillant malgré son âge et malgré son chagrin

02:18Image d'évangile, vivant d'humilité

02:22Il se rendait utile auprès du cantonnier

02:25Cette vie honorable, un soir, s'est terminée

02:31Dans le fond d'une étable, tout seul, il s'est couché

02:35Pauvre bête de somme, il a fermé les yeux

02:41Abandonné des hommes, il est mort sans adieu

02:56Cette chanson sans gloire, pour raconter la vie

03:02Pour raconter l'histoire d'un petit tas de filles

03:07Enfant inconsolable, de grâce ne pleurez plus

03:14Dans cette modeste étable, votre âme est revenue

03:19Pour la nuit de Noël, réchauffez l'enfant nu

03:25Réchauffez dans sa crèche, notre Seigneur Jésus

03:37Désormais, c'est la nouvelle fin

03:40Vous avez rajouté un petit couplet

03:42C'est en hommage au père Joseph, un curé qui a été pendant 30 ans le curé d'un petit village en Alsace, à Stihl

03:49Et j'ai passé le plus beau Noël de ma vie en 1945

03:54Juste après la guerre, quand les Allemands avaient passé le Rhin et étaient rentrés chez eux, gentiment

04:01Et bien moi, j'ai passé un Noël extraordinaire à Stihl, dans ce village

04:07Où demeurait une dame qui avait travaillé chez nous et qui avait été la nourrice de ma petite sœur Pascale Audrey

04:15Et Pascale Audrey est ma sœur, qui a changé un petit peu son nom évidemment

04:21Et qui est devenue vedette de cinéma en incarnant la durance dont je parle dans cette chanson

04:28Alors cette chanson est à la fois un hommage à Pascale et au père Joseph

04:33Car c'est lui qui m'a suggéré, il m'a dit, pourquoi faire pleurer les enfants ?

04:37Vous lui faites pleurer avec Céline, avec Adieu Monsieur Professeur, avec beaucoup de chansons

04:42Et avec le petit anglais

04:45Alors je suis rentré à la maison, j'ai dit, le père Joseph n'a pas tort

04:48Et là, moi qui ai du mal à écrire des chansons, je mettrais beaucoup de temps

04:54Et bien j'ai regardé le plafond, c'est à dire j'ai regardé le ciel

04:59Et là, les paroles me sont tombées dessus

05:03Enfants inconsolables, de grâce ne pleurez plus

05:07Dans cette modeste table, votre âne est revenue

05:10Pour fêter la nuit de Noël et réchauffer l'enfant Jésus

05:13Et cette chanson, vous êtes même allé jusqu'à la chanter a cappella devant le pape François

05:17C'est un honneur de vous entendre ce matin la chanter dans ce studio

05:21Et je lui ai chanté cette chanson à ce couplet en lui disant, il était content

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