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Raquel Garrido, candidate divers gauche aux élections législatives en Seine-Saint-Denis, était en direct ce lundi dans BFM Story. 

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00:00Raquel Garrido est avec nous. Bonsoir Madame Garrido. Donc vous êtes candidate d'Yvergauche, vous partez quand même à la bataille.
00:11Bien sûr, je suis candidate Nouveau Front Populaire. Je défends ce programme. J'ai indiqué dans ma déclaration de candidature à la préfecture l'étiquette politique Nouveau Front Populaire.
00:23Et donc, comme vous l'avez entendu dans la bouche de nombreux dirigeants politiques de la gauche de ce pays, ils me soutiennent.
00:31Mais je ne veux pas mentir aux électrices et aux électeurs. Je n'ai pas le soutien de la France Insoumise. Je n'ai pas le soutien de Jean-Luc Mélenchon.
00:37Alors, je peux vous dire qu'ici, dans ma circonscription, ça provoque une forme de colère. Écoutez, il y a un désaccord politique que vous connaissez sur un tas de sujets.
00:53Mais ce qui se passe, au fond, c'est une difficulté à la France Insoumise d'administrer ces désaccords-là de façon démocratique. Mais je m'occuperai de ça plus tard.
01:02— D'abord, mon souci, c'est d'empêcher... — Mais comment vous avez appris, Raquel Garrido ? Comment vous avez appris que vous n'étiez pas investie ?
01:06— Oui, oui, j'ai compris que vous voulez qu'on parle de la France Insoumise et des... — Non, non, je voulais parler de vous. Comment vous avez appris...
01:11— Vous l'avez... On est... — Pardon. Comment vous avez appris...
01:13— Oui, mais moi... Ouh là ! Attendez ! Attendez ! Truchot. — Oui, Garrido.
01:19— Dans ce pays, dans 15 jours, si ça se trouve, c'est Bardella, le Premier ministre. C'est ça qui inquiète les gens ici. C'est très inquiétant pour tout le monde de se dire...
01:27— Mais chez vous, il y a 2 candidats... Il y a 2 candidats... — Les enfants, même. Les enfants parlent à l'école.
01:30— Il y a 2 candidats Front populaire. On ne s'y retrouve plus. Pardon. Mais si vous voulez être efficace, dans votre circonscription, il y a donc 2 candidats...
01:36— Donc c'est ce que je viens de vous dire. — ...estampillés Front populaire. Comment s'y retrouver ?
01:40— Alors justement, c'est ce que j'étais en train de vous expliquer. Je pense qu'il faut envoyer à l'Assemblée nationale la personne qui a mené la bagarre
01:49contre Jean-Christophe Lagarde ici dans cette circonscription il y a 2 ans. Ici, c'était la droite affairiste pendant 20 ans. La gauche se cassait les dents
01:56dans cette circonscription qui était réputée imprenable. Et j'ai accepté de venir livrer cette bataille contre Jean-Christophe Lagarde.
02:03Et j'ai gagné avec le soutien de la population. Donc aujourd'hui, déjà, il ne faut pas mettre cette victoire-là en péril.
02:09Je pense être la seule à pouvoir battre à nouveau le clan Lagarde. La deuxième chose, c'est que moi, je suis sincèrement unitaire,
02:15vraiment sincèrement unitaire. Pendant toute la bataille des Européennes, où ici, on a mené la campagne pour Manon Aubry...
02:21On a fait d'ailleurs un beau résultat. Il y avait, comme vous l'avez perçu, une grande hostilité parfois entre la France insoumise,
02:28le Parti socialiste et d'autres. Et moi, j'ai travaillé à essayer d'avoir des formulations politiques qui ne cassaient pas les possibilités d'union.
02:35J'ai aussi maintenu des liens humains aussi avec le reste de la gauche parce que je savais bien qu'à un moment donné, il allait falloir se réunir
02:42contre l'extrême droite. Donc oui, pour moi, le nouveau Front populaire, c'est un peu comme mon bébé. Et ici, il y a déjà 2 ans,
02:49avant même l'existence de la NUPES, nous avions un accord avec le Parti communiste de Bobigny. Et aujourd'hui, c'est le maire de Bobigny, Abdel Sadi,
02:58qui est soutenu par les habitants et qui sera mon suppléant. Donc on garde ce côté pluriel parce que c'est important pour nous,
03:05parce qu'il n'y a pas d'autre façon de battre la droite et l'extrême droite. Il faut absolument non seulement empêcher l'extrême droite de gouverner,
03:11de conquérir de nouveaux droits. Ici, ce qui fait point commun, c'est qu'on a du mal à finir les mois que les pochevites et frigovites. C'est ça, le souci.
03:21— D'accord. Mais si la gauche gagne, c'est la gauche de Garido, de Hollande, de Louis Boyard... C'est-à-dire que vous allez tous gouverner ensemble.
03:33— Alors je pense que c'est pour ça que le plus important, c'est ce texte-là. Moi, j'invite chacune et chacun à dépasser les questions de personne.
03:41Eh ben voilà. Exactement. Donc si vous trouvez que c'est un peu louche – et je veux bien vous le concéder, compte tenu du bilan de François Hollande
03:49quand il était président –, c'est à lui qu'il faut poser la question. Moi, je suis d'accord avec ça. Je suis d'accord avec les formulations.
03:56Je suis d'accord avec les revendications. — Et si vous êtes élue, vous siégeriez à côté de vos copains ou ex-copains ?
04:02— Je défendrais ce programme. — Oui. Non mais vous siégeriez à côté d'eux. Ils vous accepteront ? Comment ça va se passer ?
04:08— Bien sûr. Vous savez qu'avant de savoir que je n'étais pas investie, la direction de la France insoumise m'avait adressé une charte des candidats
04:18où je devais m'engager à faire partie du groupe LFI. Je l'ai signé. Je l'ai signé le 13 juin. Il m'avait aussi envoyé des mails pour que
04:25je donne le nom de mon suppléant pour fabriquer les bulletins de vote. Il m'avait demandé de signer le document de subrogation pour l'imprimeur
04:32parce qu'ils m'ont dit qu'ils allaient faire fabriquer mes bulletins de vote et ma profession de foi. Donc si vous voulez, moi, j'ai été loyale.
04:39J'étais d'une grande loyauté. J'ai été en quelque sorte trahie par une sorte de manœuvre qui, en plus, compte tenu de son caractère tardif, je crois,
04:47était destiné à ce que je puisse pas me retourner. Bon, c'était mal me connaître, ainsi que mes camarades...
04:52— Vous êtes exclue. Clémentine Autain est maintenue. Vous êtes exclue. Clémentine Autain est maintenue. Donc pourquoi garder Clémentine Autain et vous virer ?
04:59— Eh bien tant mieux. Tant mieux. — Ah bon ? — Je suis pas experte en mélanchologie.
05:04— Vous êtes maison ? — Comment ? — C'est quoi, la mélanchologie ? C'est quoi être experte en mélanchologie ?
05:09— Mais je suis contente pour Clémentine. Je suis contente pour Clémentine. Je suis pas contente d'être... de ne pas être investie.
05:13Je suis contente pour Clémentine Autain.
05:17— Mais comment expliquer le deux-poids-deux-mesures ?
05:21— Ça ne peut pas être expliqué, vu qu'il n'y a pas eu de délibération, il n'y a pas eu d'échange. Si vous demandez ici aux insoumis de ma circonscription,
05:29ils étaient tous pour que je sois leur représentante. Donc... — Ils n'ont pas été consultés.
05:34— Comment dire ? Cette décision, elle est cryptique. Elle est cryptique parce qu'elle n'a pas donné lieu à débat. Vous savez, une décision dans un parti,
05:40c'est d'abord on délibère et après on décide. Mais là, il n'y a pas eu de délibération. Donc c'est impossible pour moi de vous expliquer
05:45le pourquoi du comment. La seule chose que je peux par intuition dire, c'est que c'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a décidé. Donc mes électrices,
05:53mes électeurs le savent. J'ai pas le soutien de Jean-Luc Mélenchon. Et je vais m'en passer. Et j'espère quand même gagner et ainsi démontrer
06:00que quelque part, l'électorat insoumis n'est plus un électorat personnel autour de la personne de Jean-Luc Mélenchon. Malgré l'attachement
06:08et la reconnaissance qu'ont de nombreux Français à l'égard de tout ce qu'a forgé Jean-Luc Mélenchon et ce qu'il a construit, aujourd'hui, les gens font la part
06:16des choses. Il y a besoin de soutenir un programme. Et ils savent que moi, je suis la bonne personne pour défendre ce programme-là.
06:23— Mais Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui, est un atout ou un handicap pour l'union de la gauche qui est nécessaire si vous voulez retrouver le pouvoir ?
06:32— Écoutez, la friture sur la ligne qui a généré notre exclusion de la France insoumise, entre guillemets, bien sûr, j'ai un doute sur la sincérité
06:46de Jean-Luc Mélenchon quant à ce projet d'union. Mais il faut en faire fi. Il faut faire comme si. Il faut aller de l'avant.
06:54Il faut que dans toutes les circonscriptions, les équipes, les citoyens se saisissent du bulletin Nouveau Front populaire, s'embarguigner pour battre
07:04l'extrême-droite, pour forger un nouveau gouvernement. Et oui, il y aura dans ce gouvernement – et peut-être que ça vous choque, pas moi – des gens qui ne sont pas tout à fait
07:12d'accord. Mais je trouve que c'est ça, la beauté du geste. Parce que quand on veut gouverner, il faut savoir aussi faire des alliances et converger
07:20avec des personnes qui n'ont pas tout à fait la même histoire. C'est comme ça qu'on l'avait fait avec la NUPES. Et c'est pour ça que la NUPES, on a fait 26% déjà en 2022,
07:28alors qu'à la présidentielle, nous, les insoumises, nous avions réalisé 22%. Et c'est pour ça qu'en 2022, on a en fait mis Macron minoritaire à l'Assemblée nationale.
07:37Et aujourd'hui, Macron a pratiquement disparu de la carte électorale. Ils sont plus qu'à 13%, 14%. Et je pense qu'ils plongent, là. Ils plongent.
07:44Ils ont même pas de candidats partout. Donc nous, le Nouveau Front populaire, on a des candidatures partout. Et je pense qu'on va y arriver.
07:52Mais à condition qu'on s'unisse dans le pays, c'est-à-dire qu'on comprenne que quelle que soit notre origine, quelle que soit notre couleur de peau, quelle que soit notre religion,
07:59on a tous les mêmes intérêts. Il faut abroger la loi des retraites. Il faut indexer les salaires sur les prix. Il faut financer l'école publique, l'hôpital public.
08:07Il faut que la charge fiscale, les impôts, les taxes, soient moins sur les travailleurs et davantage sur les personnes qui ramassent des milliards et des milliards sans travailler.
08:17— Alors à quel gamineau ? Il y a une question pour vous de Thierry Arnault. — Oui.
08:20— Vous y faisiez allusion tout à l'heure. Vous avez le soutien du Parti communiste. Vous êtes également soutenu par Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.
08:26Mais vous n'êtes donc pas la candidate de la France insoumise. Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui se demandent ce soir, alors qu'on n'est même pas capable de se mettre d'accord
08:36sur une candidature ? Comment est-ce qu'on peut prétendre sérieusement gouverner la France demain ?
08:44— Tout ce que je peux faire, c'est un engagement personnel à travailler pour l'union et à continuer de travailler pour l'union.
08:50J'entends bien que c'est perturbant, que c'est même angoissant de nous voir ainsi divisés. Je vois bien qu'il y a eu un grand soulagement quand le nouveau Front populaire
09:01s'est forgé autour de ces candidatures uniques, autour de ce programme, surtout après la campagne européenne qu'on vient de vivre
09:09qui se termine dans un état de tension extrême. Et je vois bien que ça peut être même dégoûtant, en fait, certains comportements.
09:17Mais moi, ici, surtout ici en banlieue, j'essaye de lutter contre le dégoût en politique, parce que c'est le dégoût qui cause l'abstention.
09:23Ici, le 9 juin dernier, il y a eu 60% d'abstention. C'est pas possible. C'est pas possible. On n'arrivera jamais à être entendus dans les territoires travailleurs
09:31si on vote pas. Donc là, le 30 juin, je le dis à tout le monde, du fond du cœur, je le dis à tout le monde, c'est vote obligatoire. Vote obligatoire.
09:40Il n'y a pas une seule voix qui doit manquer. Et puis s'il y a des choses qui nous chagrinent, et puis je suis bien placée pour en parler,
09:46il faut remonter, voilà. Il faut surmonter. Il faut surmonter. On gérera tout ça après, plus tard. D'abord, on se débarrasse de Bardella.
09:53On met un gouvernement, un nouveau Front populaire. Et après, moi, je m'y engage personnellement. Voilà. Je vais travailler à essayer de travailler
10:00à une contre-culture démocratique. — Et à Matignon, alors ? À Matignon, au François Ruffin ou au Clémentine Othala ?
10:04— Ah bah parlons-en. Parlons-en de la... Là, vous m'entendez plus, non ? Il y a les sirènes à côté de moi.
10:11Ça va ? Alors je vous parlais à l'instant de contre-culture démocratique. Vous savez, moi, je milite depuis longtemps contre ce que j'appelle
10:20la monarchie présidentielle, c'est-à-dire ce pouvoir extrême d'un homme, le président de la République, qui a trop de pouvoirs gouvernants.
10:26Et on l'a vu par exemple avec le 49-3 pour imposer la loi retraite. Vous êtes taquin. Mais quelque part, vous visez juste aussi.
10:35Parce qu'il faut que nous soyons, nous, toutes ces députés et députées du nouveau Front populaire, l'incarnation que c'est possible de faire
10:43à la VIe République. Et c'est pour ça qu'il faut pas nous forcer à cette histoire d'incarnation sur le Premier ministre.
10:48Vous savez bien que le Premier ministre n'est pas élu. Donc il va falloir une équipe collégiale pour gouverner.
10:54— François Ruffin, Clémentine Othala ont dit « Matignon, ça m'intéresse ». — Je préfère avoir trop d'options que pas assez.
10:59Ça me va très bien. Je pense pas que ce soit la formulation qu'ils aient utilisée. Ils ont dit qu'ils s'en sortaient capables. Il y en a d'autres.
11:05Mais voilà. Moi, je dis... En fait, on est une team. C'est la team de la win. Voilà. Et j'ai pas envie qu'on répercute et on reproduise des comportements
11:15très présidentialistes de « moi, moi, moi », et tout ça, alors qu'en plus, c'est pas une présidentielle. C'est une législative.
11:20Donc il faut parlementariser tout ça. Ce qui compte, c'est le programme de législature, qu'on appelle le contrat de législature. C'est ça qui compte.
11:28Les hommes et les femmes que vous, à la maison, vous allez envoyer à l'Assemblée nationale pour défendre un programme et en espérant qu'on aura une large majorité.
11:37Et là, je le dis, il faut nous donner une large majorité, parce que si après tout ça, on a une majorité relative mais qu'on n'arrive pas à gouverner,
11:48on sortira pas de la crise politique. Donc il faut nous donner absolument une très très forte majorité.
11:55Et je veux dire aussi aux électrices, aux électeurs peut-être du macronisme ou de la droite qui peut-être craignent les insoumis et qui peut-être ont été déstabilisés par nous
12:07et qui se méfient, je peux vous dire qu'il faut aussi bien nous croire que notre objectif, c'est de défendre l'intérêt général.
12:16Et que s'il faut faire mieux en changeant les comportements, en s'assurant qu'on soit mieux compris, je serai moi aussi une militante pour qu'on y arrive.
12:23Mais là, c'est pas le moment de chipoter. Là, si vous avez le choix entre l'extrême droite et Nouveau Front Populaire, il faut pas, il faut pas.
12:31Mais bien sûr, il faut nous donner une large majorité, une large majorité. Et puis voilà, on fera des choses simples.
12:36Qui peut s'opposer au fait que l'école publique fonctionne bien dans ce pays ou que l'hôpital fonctionne bien ?
12:40Qui peut s'opposer au fait que quand on va bosser, ça nous donne suffisamment d'argent pour vivre ?
12:45— Lido, avant que Néla Latrouze vous pose une question, vous serez à Montreuil ce soir pour le meeting commun ou pas, alors, du coup ?
12:52— Oui, bien sûr, j'irai. Bien sûr. J'ai un autre médecin avant, après vous, là. Donc ça va me prendre un petit peu de temps.
12:59Mais sinon, j'irai, bien sûr. Je vais rejoindre les camarades, bien sûr.
13:02— Et si vous croisez Jean-Luc Mélenchon ou Manuel Bompard ? — Je suis un peu chez moi, hein.
13:06— Si vous croisez Manuel Bompard ou... — J'ai aucun souci. J'ai aucun souci.
13:10— Si vous saviez à quel point... Mais en plus, j'ai pas le droit d'être rancunière.
13:16Bardella va être au pouvoir peut-être dans deux semaines. Vous croyez que j'ai moralement le droit de commencer à mettre en avant des rancunes ?
13:23— Alors question pour vous de Néla Latrouze.
13:25— Raquel Garrido, vous avez un peu, je trouve, évacué un peu vite la question d'Alain sur la question du Premier ministre,
13:31puisque précisément, il sera issu de la majorité parlementaire et qu'aujourd'hui, l'une des incertitudes concernant votre camp
13:37et peut-être même auprès de Français qui nous regardent, c'est de savoir, oui, mais à quoi va ressembler ce gouvernement ?
13:43Est-ce que vous, vous avez une idée, au-delà des noms, au-delà d'un profil ou d'une identité, de quel serait finalement le Premier ministre idéal ?
13:52Qu'est-ce qu'il doit incarner de plus, en quelque sorte, que le programme que vous avez entre les mains et qu'au final,
13:59les 577 candidats du Nouveau Front populaire partagent ?
14:04— Alors, Néla Latrouze, vous connaissez trop bien notre régime politique pour faire croire aux Français un seul instant
14:12que c'est le Parlement qui désigne le Premier ministre. Moi, j'adorerais qu'on vive dans un régime parlementariste.
14:17— En cohabitation, si. Raquel Garrido, en cohabitation, oui.
14:19— Non, non, non. La cohabitation n'est pas pour autant désignée par le Parlement. Il est quand même désigné par le président.
14:26— Il est proposé par le Parlement.
14:28— Non, non, non. Il n'y a aucune... C'est pas surproposition du Parlement. Non, non. Ça, c'est pas écrit dans la Constitution.
14:34— Enfin Emmanuel Macron, si vous gagnez, il ne va pas choisir...
14:36— Le pouvoir de nomination est un pouvoir propre, issu de l'article 12 de la Constitution.
14:40Et ça, ça ne changera pas tant qu'on passera pas à la 6e République.
14:43— Raquel Garrido, vous n'allez pas passer à la 6e République au 8 juillet. Ne faites pas croire ça à nos téléspectateurs.
14:47De fait, si vous avez la majorité, Emmanuel Macron...
14:49— C'est bien ce que je vous dis. C'est vous qui faites croire ça aux gens.
14:51— C'est vous qui faites croire que le 8 juillet, c'est le Parlement qui va élire le Premier ministre, alors qu'il faut...
14:56— Raquel Garrido, Raquel Garrido, si vous avez une majorité absolue, avec la possibilité de faire chuter un gouvernement
15:02qui ne vous conviendrait pas, de fait, on peut imaginer qu'Emmanuel Macron fasse preuve de responsabilité
15:06et écoute aussi la proposition qui sera faite par vos rangs. Je ne vous demande même pas de nom.
15:10Je vous demande à quoi ressemble un Premier ministre ou une première ministre idéale.
15:13— Ça, oui. Ça, c'est le plan. Ça, c'est le plan. Je reconnais.
15:15— Et s'il choisit François Hollande...
15:17— D'abord, c'est un ou une personne. Vous voulez absolument me faire dire du mal des candidates et des candidats.
15:25— C'est pas ça, Raquel Garrido. C'est que moi, je regarde votre programme.
15:28— Vous connaissez. Mais moi, comme députée, je vais vous dire.
15:32Je donnerai mon opinion le moment venu quand je serai députée.
15:35— Essayez de comprendre une cohérence à gauche. Le programme du Front populaire,
15:39c'est l'inverse de ce qu'a fait François Hollande pendant 5 ans à l'Élysée.
15:42— Il faut le dire ça à François Hollande. Moi, je me fie à ce qui est écrit. C'est ça qui est important.
15:50Et je pense que dans une démocratie saine, c'est comme ça que ça doit fonctionner, sur la base des programmes.
15:55Alors je reconnais que dans une campagne de 2 semaines telle qu'elle a été là déclenchée par le président,
16:00ça bénéficie pas à un débat de profondeur, à une grande délibération. Et vraiment, croyez-moi, je le regrette,
16:06parce que pour moi, les élections, toutes les élections sont très importantes, parce que c'est le souverain qui s'exprime.
16:11La politique, c'est ça. Je le dis tout le temps. La politique, c'est pas des gouvernants qui disent quoi faire aux gens.
16:16C'est des gens qui disent quoi faire aux gouvernants. Et donc pour que les gens disent quoi faire aux gouvernants,
16:21il faut qu'ils aient un mandat, il faut qu'ils aient un message, il faut qu'ils lisent les programmes et qu'ils disent
16:24« Bon, toi qui gouverne, je veux que tu fasses ça ». Donc ça, c'est par exemple indexer les salaires sur les prix.
16:31C'est ça, le mandat politique. Ça va dans ce sens-là. Donc si vous voulez, moi, les questions de personnes...
16:38J'en ai un peu soupé, si vous voulez. Vous pouvez pas me reprocher de pas répondre précisément à cette question-là,
16:46parce que je suis depuis toujours une combattante pour la civilisation. Je veux qu'on sorte de ce côté un peu toxique, un peu infantile.
16:51On n'est pas des enfants. Nous sommes le souverain. Et vous savez ce que c'est, le souverain ? La souveraineté et la caractéristique
16:57de celui qui n'a pas de maître. Donc si en matière politique, vous regardez au-dessus de votre tête et qu'il n'y a personne,
17:02c'est que vous êtes le souverain. C'est comme ça que le conçoit la République française.
17:05Merci Raquel Garrido. Merci d'avoir répondu à nos questions en direct.

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