• il y a 4 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous. Très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:00:04Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour décrypter l'actualité.
00:00:07Une actualité politique, bien évidemment, en cette période de législative.
00:00:11Nous en parlerons avec nos invités. Je vous les présente dans un instant,
00:00:14mais avant, au sommaire de l'émission.
00:00:16Cet après-midi, abrogation des réformes des retraites, de l'assurance chômage,
00:00:19de la loi immigration SMIC à 1600 euros.
00:00:22La gauche a dévoilé son programme commun pour les législatives
00:00:25sous la bannière du nouveau Front populaire
00:00:27pour tenter de contrer le Rassemblement national.
00:00:29Quand il s'agit de s'unir, la gauche ne fait pas dans le détail.
00:00:32Antisémitisme, chaos dans les rangs de l'Assemblée, tout est oublié.
00:00:35Alors la gauche morale a-t-elle disparu ?
00:00:37Et que retenir des mesures annoncées ce matin ?
00:00:40On en parle dans Punchline Weekend.
00:00:42Alors qu'une nupèce 2 a vu le jour, la guerre des tranchées,
00:00:45elle se poursuit chez les Républicains.
00:00:48Éric Ciotti est exclu pour la deuxième fois du parti aujourd'hui.
00:00:51Tandis que du côté de la Macronie, un seul cap, le Ni-Ni.
00:00:54Ni Front républicain, ni Rassemblement national.
00:00:57A leur renaissance, les Républicains pourront-ils survivre à cette folle semaine ?
00:01:01L'avis de nos invités dans Punchline Weekend.
00:01:04Dans ce contexte de nouvelles manifestations anti-RN,
00:01:07prévues ce week-end à Paris à l'appel de 5 confédérations syndicales.
00:01:11Les autorités craignent de nouveaux débordements
00:01:14comme les émeutes de juin 2023
00:01:16ou encore celles des manifestations contre la réforme des retraites.
00:01:19Des débordements issus de l'extrême gauche pourraient donc éclater.
00:01:22Jordan Bardéa lui appelle les formations politiques
00:01:25à prôner l'apaisement.
00:01:27Nous y reviendrons cet après-midi dans Punchline Weekend.
00:01:30Et pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau,
00:01:33Gabrielle Cluzel.
00:01:35Bonjour ma chère Gabrielle.
00:01:36Bonjour Olivier.
00:01:37Journaliste, on le répète, à vos côtés.
00:01:38On le rappelle, pardon, à vos côtés.
00:01:39Thomas Bonnet.
00:01:40Bonjour mon cher Thomas.
00:01:41Bonjour Olivier.
00:01:42Journaliste politique CNews.
00:01:43Vincent Roy nous accompagne également.
00:01:45Bonjour mon cher Vincent.
00:01:46Bonjour Olivier.
00:01:47Tout comme Nathan Devers qui termine ses devoirs.
00:01:49Bonjour mon cher Nathan.
00:01:51Bonjour Olivier.
00:01:52La parole à vous dans un instant.
00:01:53Nous allons donc revenir sur ce programme
00:01:55du nouveau Front Populaire dévoilé aujourd'hui.
00:01:58Mais avant, un point sur les toutes dernières actualités.
00:02:00Il est également avec nous Simon Guillin.
00:02:02Bonjour cher Simon.
00:02:03Bonjour Olivier et bonjour à tous.
00:02:05Vous l'évoquiez donc, le nouveau Front Populaire
00:02:07a dévoilé son programme.
00:02:08Un programme qualifié de rupture avec notamment
00:02:10l'abrogation de la réforme des retraites,
00:02:12de l'assurance chômage ainsi que de la loi immigration.
00:02:15Le texte prévoit également l'augmentation du SMIC
00:02:18à 1600 euros net.
00:02:20L'armée israélienne continue de bombarder
00:02:22la bande de Gaza et dans le même temps,
00:02:24la frontière avec le Liban connaît une flambée de violences.
00:02:27Les échanges de tirs sont intenses entre
00:02:29le Hezbollah libanais et l'armée israélienne.
00:02:31Et par ailleurs, la perspective d'une trêve
00:02:33entre Israël et le Hamas s'éloigne
00:02:35malgré les efforts internationaux.
00:02:37Et puis ces images impressionnantes en Espagne.
00:02:39Le sud-est du pays est en proie aux inondations.
00:02:42Conséquence de pluies torrentielles survenues cette semaine.
00:02:45Les rues se sont transformées en torrents.
00:02:47Des arbres ont été emportés, du mobilier urbain
00:02:49ainsi que des voitures.
00:02:50Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer sur place.
00:02:53Merci mon cher Simon.
00:02:55Simon Guilain que nous trouvons à 17h30.
00:02:57Nous vous présentons nos excuses pour ce petit problème technique
00:03:00lors de ce Flash Info de Simon Guilain.
00:03:03Mais tout cela va être réglé bien évidemment
00:03:05pour votre prochain Point Info.
00:03:07Mon cher Guilain, alors pour démarrer,
00:03:09vous en parliez.
00:03:10Le programme du Nouveau Front Populaire
00:03:12a donc été dévoilé aujourd'hui.
00:03:14Après une entente, on peut le dire, contre nature,
00:03:16des écologistes de la France Insoumise,
00:03:18du parti communiste français, du parti socialiste.
00:03:21L'Alliance pour lutter contre le rassemblement national
00:03:24a donc annoncé 20 mesures de rupture
00:03:26pour répondre, je les cite,
00:03:28aux urgences qui abîment la vie et la confiance
00:03:30du peuple français.
00:03:31On voit tout cela avec Solène Boulan
00:03:33et on en parle ensuite.
00:03:35Un seul mot ressort après cette conférence
00:03:37du Nouveau Front Populaire.
00:03:38L'Union, nous avons rallumé la flamme.
00:03:41Pas celle du RN qu'on va éteindre,
00:03:43mais celle de l'espoir.
00:03:44Il faut la faire vivre.
00:03:45On va faire face, on va faire front.
00:03:47Front populaire.
00:03:48Voilà ce qu'a assuré Marine Tondelier,
00:03:51l'une des chefs de file de cette Alliance,
00:03:55chef de file d'Europe Écologie-Les Verts.
00:03:57Un programme nouveau que le Front Populaire
00:04:00qualifie de rupture.
00:04:01140 mesures sont proposées.
00:04:03Le patron du PCF, Fabien Roussel,
00:04:05en avait déjà évoqué les grandes lignes.
00:04:08Dans ce programme, on retrouve des mesures
00:04:10de pouvoir d'achat, comme l'indexation
00:04:12des salaires sur l'inflation,
00:04:14l'augmentation du SMIC à 1600 euros.
00:04:17Le Nouveau Front Populaire promet également
00:04:19de rétablir l'ISF et d'abroger la réforme
00:04:22des retraites.
00:04:23Nous appelons à un réarmement civique,
00:04:26venir au secours des services publics,
00:04:28de la transition écologique.
00:04:30Voilà ce qu'a lancé Olivier Faure,
00:04:32patron du PS, des mesures sociales,
00:04:35mais aussi climatiques et diplomatiques.
00:04:38L'envoi de casques bleus en Ukraine
00:04:40ou encore la reconnaissance de l'état
00:04:43de Palestine.
00:04:44Les États de gauche scellent ainsi
00:04:46une nouvelle alliance à 16 jours
00:04:48du premier tour du scrutin
00:04:50et deux ans après la création de la NUPES.
00:04:52Nous allons nous intéresser, bien sûr,
00:04:54à ces mesures.
00:04:55Mais avant, je vous propose
00:04:56de revenir sur cette alliance,
00:04:57alliance contre nature,
00:04:59de toute évidence, je le disais.
00:05:01On va écouter Olivier Faure.
00:05:02Manuel Bompard, justement,
00:05:03qui s'exprimait sur cette alliance
00:05:04juste après ces annonces.
00:05:07Je crois que nous partageons tous,
00:05:09ici, l'immense espoir
00:05:12que suscite notre démarche
00:05:14dans le pays et, en même temps,
00:05:16le haut niveau de responsabilité
00:05:18qui est le nôtre
00:05:20dans une situation politique extraordinaire,
00:05:23lourde de dangers,
00:05:25avec la menace de l'arrivée au pouvoir
00:05:28de l'extrême droite
00:05:30et de son projet raciste et antisocial.
00:05:35Cette situation nous oblige
00:05:38et nous le mesurons
00:05:40et c'est pourquoi ce nouveau Front populaire,
00:05:43ce n'est pas seulement le rassemblement
00:05:45de formations politiques,
00:05:47c'est un rassemblement nouveau, inédit,
00:05:50qui va bien au-delà.
00:05:52Je vous le dis, au nom des socialistes,
00:05:54nous sommes extrêmement fiers
00:05:56d'être avec toute la gauche
00:05:58et les écologistes.
00:05:59Nous avons entendu souvent dire
00:06:01que nous étions irréconciliables.
00:06:03Nous sommes en train de vous faire la démonstration
00:06:05que, quand l'essentiel est en jeu,
00:06:07nous sommes là.
00:06:09Toujours là.
00:06:10Je le disais, Gabriel Cluzel,
00:06:11quand il s'agit de s'unir la gauche,
00:06:13on le voit, elle ne fait pas dans le détail.
00:06:15On peut rappeler Raphaël Glusman
00:06:17qui dénonçait l'antisémitisme de la France insoumise.
00:06:19On peut rappeler Philippe Poutou
00:06:21pour qui le 7 octobre est un acte de résistance.
00:06:23Il était absent ce matin,
00:06:25mais NPA fait bien partie de cet accord.
00:06:27Fabien Roussel aussi, comparé, on se souvient,
00:06:29par El-Effi à Jacques Doriot,
00:06:31ancien communiste passé par la collaboration.
00:06:33Tout cela s'est oublié aujourd'hui.
00:06:35Oui, c'est embrassons-nous Folville.
00:06:37Tout est oublié.
00:06:39On a mis la carpe, le lapin, la chèvre, le chou.
00:06:41Et tout ce monde-là
00:06:43fait semblant de s'entendre.
00:06:45Moi, je trouve ça assez
00:06:47admirable sur le plan du cynisme
00:06:49et de la stratégie.
00:06:51C'est vrai que c'est très fort.
00:06:53J'entendais hier qu'ils avaient du mal
00:06:55à sortir une fumée blanche.
00:06:57Pardonnez-moi cette comparaison
00:06:59qui scie assez mal à ce genre de mouvement.
00:07:01Parce qu'ils débattaient
00:07:03de la qualification du Hamas.
00:07:05Le simple fait de débattre
00:07:07de la qualification du Hamas,
00:07:09ça me paraissait déjà très ennuyeux.
00:07:11Ils se sont mis d'accord.
00:07:13Vous avez remarqué, il y a un nouvel élément de langage.
00:07:15J'ai entendu Clémentine Autain
00:07:17et Mathilde Panot, sur deux médias,
00:07:19dire que chacune, c'est le même
00:07:21élément de langage.
00:07:23Ce n'est pas un mouvement terroriste,
00:07:25mais ils ont eu des actes terroristes.
00:07:27Les massacres qu'ils qualifient de terroristes.
00:07:29Vous faites un meurtre,
00:07:31vous n'êtes pas un meurtrier.
00:07:33C'est particulier, la syntaxe
00:07:35à la France insoumise.
00:07:37Moi, je pense aux électeurs
00:07:39de M. Glucksmann,
00:07:41qui aujourd'hui,
00:07:43me semble-t-il,
00:07:45doivent être quand même
00:07:47assez dépités.
00:07:49Ce n'est pas tout à fait ce pour quoi
00:07:51ils avaient voté. C'est un euphémisme.
00:07:53C'est vrai que, comparé
00:07:55à l'espèce de guerre de tranchées,
00:07:57de lutte de village gaulois
00:07:59à laquelle se livre la droite,
00:08:01c'est vrai qu'on peut se dire qu'ils sont forts.
00:08:03Ils sont forts, parce que
00:08:05la droite, il y a vraiment
00:08:07un papier de cigarette entre leurs positions.
00:08:09Ceux qui ont essayé d'étudier les programmes
00:08:11comparés de Jordan Bardella,
00:08:13Marion Maréchal et
00:08:15François-Xavier Bellamy, ont dû se gratter la tête
00:08:17pour faire l'exégèse et trouver
00:08:19un point de différence. Ils n'ont pas réussi
00:08:21à se mettre d'accord.
00:08:23La droite, on y reviendra.
00:08:25Le contraste est frappant.
00:08:27Le contraste, effectivement,
00:08:29est frappant. Nous reviendrons
00:08:31sur la droite dans un instant.
00:08:33Mais avant, vous vous évoquiez Raphaël Glucksmann.
00:08:35Effectivement, je vous propose
00:08:37de l'écouter. C'était le 1er mai dernier.
00:08:39Voyez comment il parlait de la France insoumise.
00:08:41Ces gens sont
00:08:43des gens qui ne sont pas des démocrates.
00:08:45C'est tout. Ce n'est pas des démocrates.
00:08:47On le voit dans le comportement interne
00:08:49de leur parti, dans leur structuration,
00:08:51dans leur discours, dans leur violence.
00:08:53Et nous, on rompt
00:08:55avec ça. Ce ne sont pas nos amis.
00:08:57Ce ne sont pas nos camarades.
00:08:59Ils font beaucoup de tort aux travailleurs
00:09:01et à la cause du progrès social.
00:09:03On va écouter ce qu'il dit cette fois aujourd'hui.
00:09:05La seule chose
00:09:07qui importe à mes yeux,
00:09:09c'est que le Rassemblement
00:09:11national ne gagne pas
00:09:13ces élections législatives et ne gouverne
00:09:15pas ce pays.
00:09:17C'est ça qui m'importe. Et la seule
00:09:19manière de faire,
00:09:21c'est qu'il y ait une union de la gauche.
00:09:23C'est qu'il y ait un rassemblement.
00:09:25C'est notre responsabilité
00:09:27historique.
00:09:29Et c'est ça qui m'a guidé pendant tous ces jours.
00:09:31Mais moi, ce que je veux, ce que je voulais,
00:09:33ce que j'ai dit dans ma seule intervention,
00:09:35c'est que ce rassemblement
00:09:37ne pouvait pas se faire sans certaines
00:09:39clarifications et certaines
00:09:41lignes rouges.
00:09:43Et c'est à ça que je me suis attelé
00:09:45pendant ces derniers jours.
00:09:47Vincent Roy, il se couche clairement,
00:09:49Raphaël Glucksmann au fond.
00:09:51Non mais attendez, vous avez là une démonstration
00:09:53qui est quand même assez
00:09:55signifiante. Vous voyez que tous ces gens
00:09:57élevés à la matrice
00:09:59trotskiste
00:10:01s'en sortent très bien. Il y a une rigueur, il y a une discipline.
00:10:03Autant à droite, vous avez vu,
00:10:05c'est quand même le bazar.
00:10:07Et Gabriel a raison de rappeler que
00:10:09il n'y a pas une feuille à papier à cigarette
00:10:11à mettre finalement entre Éric Ciotti
00:10:13et Jordan Bardella.
00:10:15Et par conséquent,
00:10:17le fait qu'il lui ait tendu la main
00:10:19me semble normal, mais là,
00:10:21beaucoup de divergences,
00:10:23il y a eu beaucoup d'anathèmes
00:10:25entre les uns et les autres, mais c'est pas grave.
00:10:27Le trotskiste sait
00:10:29se rassembler au moment où il faut.
00:10:31L'hébertiste est discipliné.
00:10:33Alors que la droite
00:10:35ne l'est pas. Voilà, c'est tout. C'est aussi simple
00:10:37que ça. On est capable d'avaler
00:10:39son chapeau, de mettre son
00:10:41mouchoir
00:10:43à la fois sur ses désirs,
00:10:45sur ce que l'on pense,
00:10:47sur ses idéaux,
00:10:49pour se rassembler,
00:10:51combattre, et combattre
00:10:53la peste brune,
00:10:55c'est-à-dire l'horreur. Alors il traite
00:10:57évidemment le RN de raciste,
00:10:59alors que
00:11:01l'antisémitisme est plutôt de ce côté-là.
00:11:03Enfin, c'est un grand n'importe quoi. Je pense
00:11:05surtout aux
00:11:07Français qui regardent
00:11:09un puissant spectacle
00:11:11et qui quand même
00:11:13doivent se dire qu'on
00:11:15a une drôle de classe politique.
00:11:17Les Français qui ont des attentes, là encore,
00:11:19on y reviendra tout à l'heure, à votre droite,
00:11:21vous avez Nathan Devers qui a une pensée
00:11:23plutôt marquée à gauche. Alors
00:11:25cette union, ce front populaire, comment
00:11:27est-ce que vous le regardez ? Est-ce que vous y croyez ?
00:11:29Par exemple, quand il y a
00:11:31notamment la lutte contre le racisme, l'islamophobie
00:11:33et l'antisémitisme,
00:11:35est-ce que vous y croyez ?
00:11:37Rappelons tout de même que la France insoumise
00:11:39était absente de cette fameuse marche contre l'antisémitisme.
00:11:41On pourrait rappeler également
00:11:43la campagne de Rima Hassan,
00:11:45les propos de Daniel Obono.
00:11:47Bref, vous y croyez ou pas ?
00:11:49Déjà, quelle époque, quelle folie
00:11:51cette vie politique, là, depuis une semaine.
00:11:53C'est la première fois que je viens
00:11:55sur un plateau pour commenter depuis la dissolution,
00:11:57mais quelle folie absolue. Pour répondre
00:11:59à votre question, la politique, c'est pas
00:12:01que des programmes. Là, en dehors du programme
00:12:03du front populaire, leurs mesures sociales, etc.
00:12:05On en dira un mot, effectivement, à l'instant.
00:12:07C'est avant tout des gens, des forces politiques,
00:12:09des imaginaires, des affects qui sont
00:12:11mis en jeu. Les gens que vous avez mentionnés,
00:12:13mais on pourrait citer Thomas Porte,
00:12:15M. Guirault, M. Mélenchon, etc.
00:12:17ont, depuis des mois et des mois,
00:12:19dépassé, une à une,
00:12:21toutes les lignes rouges de la République.
00:12:23Vous citiez tout à l'heure, enfin, vous montriez
00:12:25Raphaël Guzman, qui avait parfaitement raison, quand il disait
00:12:27ça fait partie aussi de la culture
00:12:29de gauche, reconnaître qui est un démocrate
00:12:31à sa manière de parler, à sa manière de soutenir.
00:12:33Mais alors pourquoi il suit Nathan Deveyre aujourd'hui ?
00:12:35Il y avait peut-être une autre voie pour le parti socialiste, au fond,
00:12:37de rejoindre la France insoumise.
00:12:39Il y avait sans doute une autre voie,
00:12:41premièrement. Deuxièmement,
00:12:43vous remarquerez que ces gens-là
00:12:45ne s'excusent pas, ne présentent pas d'excuses,
00:12:47ne sont pas lucides sur les égarements
00:12:49terribles qu'ils ont fait. J'aimerais juste citer
00:12:51une chose dont on a peu parlé.
00:12:53Quand M. Mélenchon,
00:12:55et il n'est pas le seul, a commencé à insinuer
00:12:57ces derniers temps que les élections
00:12:59étaient peut-être un peu truquées en France,
00:13:01qu'il y avait des problèmes par rapport aux élections.
00:13:03On sait ce qui s'est passé quand M. Trump
00:13:05a fait à peu près la même chose aux Etats-Unis.
00:13:07On sait quel effet ça a
00:13:09dans une démocratie moderne,
00:13:11à l'heure des réseaux sociaux. Quand on voit d'ailleurs le nombre de milliers
00:13:13de likes que ce genre de déclarations ont,
00:13:15on sait très bien quel incendie
00:13:17ça met dans la vie démocratique.
00:13:19S'allier avec ces gens-là,
00:13:21quelle que soit la beauté des mesures sociales
00:13:23dans le programme, ça s'appelle
00:13:25renier une parole
00:13:27qui était très claire, celle que vous avez montrée tout à l'heure,
00:13:29de Raphaël Glucksmann.
00:13:31Je pense que face à cela...
00:13:33Oui, mais je pense que face à cela,
00:13:35un nombre
00:13:37très important de Français dans le peuple
00:13:39de gauche se sentent, pardonnez-moi l'expression,
00:13:41cocus.
00:13:43Ce qui est intéressant aussi, c'est de regarder
00:13:45comment le processus s'est mis en place
00:13:47pour la création de ce nouveau Front Populaire.
00:13:49On a commencé par les circonscriptions.
00:13:51Les premières choses qui ont été discutées entre les différentes forces
00:13:53de gauche, c'est la répartition des circonscriptions.
00:13:55Le programme est venu finalement
00:13:57au second plan. C'est pour ça que Nathan a parfaitement raison.
00:13:59Le programme était presque anecdotique dans cette histoire
00:14:01parce qu'à leurs yeux, il y a le péril
00:14:03de l'extrême droite au pouvoir
00:14:05et donc tout est bon pour
00:14:07contrer cette force politique.
00:14:09Même les compromissions, même l'éroniement
00:14:11les plus profonds parce que
00:14:13effectivement, entre Raphaël Glucksmann et le NPA,
00:14:15j'ai du mal à voir vraiment l'aspect commun,
00:14:17le programme commun qui peut se dégager
00:14:19entre ces deux forces politiques.
00:14:21En revanche, si on regarde d'un point de vue tout à fait cynique,
00:14:23il faut bien comprendre que le Parti Socialiste
00:14:25place public encore plus.
00:14:27Le micro-parti de Raphaël Glucksmann n'avait absolument
00:14:29aucune alternative. C'est-à-dire que
00:14:31là où les Républicains ont peut-être des recours
00:14:33à pouvoir présenter des candidats et espérer
00:14:35sauver des sièges, le Parti Socialiste
00:14:37et place publique,
00:14:39s'ils n'étaient pas dans cette alliance-là,
00:14:41n'avaient très peu de chances
00:14:43d'avoir des députés élus.
00:14:45C'est le cas par exemple d'Olivier Faure. C'est lui qui a incarné le Parti Socialiste.
00:14:47Lui, personnellement,
00:14:49dans sa circonscription de Seine-et-Marne,
00:14:51s'il avait eu un candidat à la France Insoumise face à lui,
00:14:53sans doute qu'il n'aurait pas été élu.
00:14:55Mais ça veut dire que le Parti Socialiste fait aussi alliance avec
00:14:57des personnalités comme Raphaël Arnault,
00:14:59parachuté à Avignon.
00:15:01C'est une information de nos confrères de L'Incorrect.
00:15:03Je prendrai donc le conditionnel.
00:15:05Raphaël Arnault qui serait
00:15:07fiché S. Pourquoi ?
00:15:09Il est bien connu. Il est un antifa
00:15:11de la Jeune Garde,
00:15:13collectif de la Jeune Garde, collectif ultra
00:15:15violent, connu pour ses actions violentes
00:15:17entre passage à tabac de militants
00:15:19de droite, actions, coups de poing,
00:15:21parachuté. Donc il serait parachuté
00:15:23dans la circonscription d'Avignon,
00:15:25selon les informations de nos confrères
00:15:27de L'Incorrect. Voilà le
00:15:29gloubi-boulga.
00:15:31Vous avez la parole,
00:15:33je vous la laisse.
00:15:35C'est intéressant ce que disait
00:15:37Thomas, mais on peut aussi s'intéresser
00:15:39au cas Fabien Roussel.
00:15:41Parce que finalement, Fabien Roussel,
00:15:43de deux choses l'une, soit
00:15:45il adhère
00:15:47au nouveau
00:15:49j'arrive pas à prononcer le mot, parce que Front Populaire
00:15:51vraiment, je trouve que c'est un décent
00:15:53appelé Nouveau Front Populaire,
00:15:55vraiment, je pense à Léon Blou, mais ça me choque.
00:15:57Deux choses l'une,
00:15:59soit il adhère à ce Nouveau Front Populaire
00:16:01et il peut sauver
00:16:03des sièges communistes,
00:16:05soit il n'y adhère pas et il n'a plus de sièges.
00:16:07Donc, ils sont tenus,
00:16:09ces gens-là,
00:16:11ils sont tenus par Mélenchon. Or,
00:16:13le Parti Communiste a déjà
00:16:15C'est Mélenchon qui a la main,
00:16:17sur ce Front Populaire.
00:16:19Évidemment que c'est lui qui a la main.
00:16:21La première fois, ils ont déjà
00:16:23couché avec Jean-Luc Mélenchon
00:16:25avec
00:16:27le résultat que l'on sait, c'est-à-dire qu'il a
00:16:29totalement obéré
00:16:31le Parti Communiste,
00:16:33mais c'est pas grave, pour avoir des sièges,
00:16:35il y retourne. C'est moins l'existence
00:16:37pure
00:16:39du Parti Communiste français que
00:16:41l'existence du Parti Communiste français
00:16:43en termes de sièges.
00:16:45Sans l'alliance avec El-Effi,
00:16:47point de salut. Je vous propose que nous nous intéressions
00:16:49aux mesures également qui ont été annoncées
00:16:51ce matin. On va écouter Manon Aubry,
00:16:53on en parle ensuite.
00:16:55Emmanuel Macron a voulu
00:16:57nous diviser. En réalité, il nous a
00:16:59rassemblés et nous a donnés les
00:17:01moyens d'aller gagner pour transformer le pays
00:17:03mais surtout la vie de millions de gens.
00:17:05Si on arrive au pouvoir le 7 juillet prochain, c'est le salaire
00:17:07minimum qui augmente, c'est les prix des produits
00:17:09de première nécessité qui sont bloqués,
00:17:11c'est les salaires qui sont indexés sur
00:17:13l'inflation, c'est la réforme de l'assurance
00:17:15chômage et la réforme des retraites qui sont
00:17:17immédiatement abrogées. Vous voyez,
00:17:19c'est des choses extrêmement concrètes.
00:17:21Principale mesure, Thomas Bonnet,
00:17:23l'abrogation de trois réformes symboliques. On peut le noter,
00:17:25celle des retraites, assurance chômage,
00:17:27loi immigration,
00:17:29le salaire minimal qui se passerait
00:17:31à 2000 euros bruts, c'est-à-dire 1800 euros net,
00:17:33également sur
00:17:35le volet du travail, le retour
00:17:37aux 35 heures, 32 heures pour les métiers
00:17:39pénibles, la revalorisation
00:17:41des salaires dans le service public et puis la lutte
00:17:43contre les déserts médicaux. J'invite aussi
00:17:45le téléspectateur à regarder le programme en matière
00:17:47d'immigration. Alors c'est ça, nous allons y venir,
00:17:49exactement. Parce que, honnêtement,
00:17:51je pense que même les forces de gauche des
00:17:53années 80 aujourd'hui, si elles voyaient
00:17:55le programme qui a été proposé par le
00:17:57Nouveau Front Populaire, ils seraient
00:17:59très surpris par
00:18:01cette tournure, par ce virage
00:18:03qui est adopté par la gauche. Mais
00:18:05là encore, il y a au moins la construction
00:18:07d'un récit. D'ailleurs, c'est ce qu'a dit Manon Aubry
00:18:09quand elle était sur notre antenne tout à l'heure. Nous allons
00:18:11gagner, nous allons montrer à Macron qu'on peut faire une autre
00:18:13politique. Il y a la création d'un récit et je pense
00:18:15que ça parle à une partie de l'électorat
00:18:17de gauche, malgré tout. Abrogation de loi immigration,
00:18:19accueil inconditionnel de tous les migrants,
00:18:21accélération des régulations
00:18:23des visas, Gabrielle Cluzel, de la délivrance
00:18:25des visas, le signe
00:18:27d'une immigration clairement voulue, c'est ce qui
00:18:29est affiché. Ah oui, là, ce n'est pas laisser
00:18:31faire l'immigration, c'est attirer l'immigration.
00:18:33C'est acter. Là, c'est
00:18:35un continent qui se déverse
00:18:37dans un autre. C'est la volonté, visiblement,
00:18:39de ce Front
00:18:41Populaire. Moi, je suis très frappée
00:18:43que, sachant cela, François Hollande
00:18:45soutienne ce Front Populaire.
00:18:47C'est quand même le Président qui, en 2016, disait
00:18:49on va arriver à une partition du territoire
00:18:51avec la situation de 2016
00:18:53qui n'est pas celle d'aujourd'hui et qui ne sera pas
00:18:55celle de demain si jamais
00:18:57les promesses
00:18:59du Front Populaire sont tenues.
00:19:01Déjà, il évoquait une partition du territoire
00:19:03donc il connaît la situation. Il ne peut pas d'ailleurs
00:19:05en tant que Président de la République ne pas la connaître
00:19:07en tant qu'ancien Président. Et
00:19:09aujourd'hui, il défend le Front Populaire,
00:19:11l'alliance avec le Front Populaire.
00:19:13C'est proprement terrifiant.
00:19:15Terrifiant. Je pèse
00:19:17mes mots. Moi, je vous dis,
00:19:19franchement, c'est un programme qui me
00:19:21fait peur. – Ça veut dire que cette
00:19:23Nupes 2, finalement, est pire que la Nupes
00:19:25que nous avons connue, mon cher Nathan.
00:19:27– Oui, mais encore une fois, c'est ce
00:19:29que je disais tout à l'heure, c'est que ce n'est pas tellement
00:19:31les programmes qui comptent.
00:19:33C'est les gens qui vont les mettre en œuvre
00:19:35plus que les programmes.
00:19:37– J'aimerais insister là-dessus. L'argument
00:19:39utilisé, là, c'est qu'il s'agit
00:19:41de s'unir pour lutter
00:19:43contre l'extrême droite,
00:19:45le Rassemblement National, etc.
00:19:47Il y a deux choses qui me paraissent ici
00:19:49problématiques, en tout cas à souligner.
00:19:51La première, c'est que pour l'instant, on attend
00:19:53un premier tour d'une élection législative. Or, regardez
00:19:55comment le débat public s'organise
00:19:57depuis une semaine, on a l'impression qu'on est déjà
00:19:59dans une logique de second tour. Ça veut dire
00:20:01que les Français doivent avoir le choix entre deux blocs,
00:20:03comme s'il y avait, premièrement. Deuxièmement,
00:20:05dans les propos,
00:20:07évidemment que la responsabilité
00:20:09des scores immenses de
00:20:11M. Bardella aux dernières élections, c'est une responsabilité
00:20:13qui est partagée. Évidemment que c'est une responsabilité
00:20:15qui revient en très grande partie
00:20:17aux gouvernements successifs qui
00:20:19exercent la politique depuis
00:20:21une dizaine d'années et plus. Mais,
00:20:23la stratégie de la France insoumise,
00:20:25il n'est pas du tout dit que ce soit
00:20:27une stratégie dont l'objet soit précisément
00:20:29d'empêcher l'accès du Rassemblement National
00:20:31au pouvoir, pour plusieurs raisons.
00:20:33C'est aller chercher le chaos derrière.
00:20:35Mais on le sait très bien que Jean-Luc Mélenchon
00:20:37se doute bien
00:20:39qu'il a des chances minimes d'exercer le pouvoir
00:20:41et que, évidemment, le scénario
00:20:43qu'il a toujours arrangé, c'était un scénario
00:20:45où il se retrouverait face à Marine Le Pen.
00:20:47C'est ce qu'il a toujours désiré, il l'a toujours dit
00:20:49clairement. Et puis, vu la violence
00:20:51qu'ils mettent dans le débat public,
00:20:53quand vous décidez d'en mettre, regardez ce qui s'est
00:20:55passé quand même dans la dernière assemblée,
00:20:57dans la dernière législature. Vous avez eu
00:20:59des députés qui ont choisi d'avoir
00:21:01un comportement qui était, j'aime pas le mot
00:21:03de bordéliser, il est un peu vulgaire, mais enfin
00:21:05c'est tout à fait l'idée, et qui ont
00:21:07contribué de manière négative
00:21:09à installer l'idée
00:21:11que
00:21:13ceux du Rassemblement National se notabilisaient
00:21:15parce qu'ils étaient « sages », parce qu'ils
00:21:17venaient en cravate, parce qu'ils acceptaient de jouer le jeu.
00:21:19Ce que je veux dire par là, c'est que dans
00:21:21l'Union des Gauches telle qu'elle est présentée
00:21:23ici, il n'est absolument pas
00:21:25dit qu'elle réponde à son exigence
00:21:27invoquée. Et puis, dernière chose,
00:21:29il n'est pas dit non plus que l'Union des Gauches
00:21:31fasse un meilleur score, que ce soit, si vous voulez,
00:21:33une addition. Si les gauches partaient
00:21:35séparées, peut-être que le score global
00:21:37additionné de tous les partis de gauche
00:21:39serait supérieur à celui de l'Union des Gauches.
00:21:41En tout cas, la perspective de deux blocs
00:21:43face à face,
00:21:45oui, mais la perspective de deux blocs
00:21:47face à face, finalement...
00:21:49Elle est en train de se réaliser
00:21:51depuis quelques mois. Déjà, on a
00:21:53un centre mou, qu'on pourrait appeler un ventre
00:21:55mou, qui est entre le
00:21:57macronisme et LR. On voit la fusion
00:21:59de ces deux mouvements. C'est d'ailleurs
00:22:01un moment historique, parce que ça a quand même été
00:22:03des partis de gouvernement extrêmement
00:22:05puissants. Et là, ils sont en train de se contracter,
00:22:07réduits à la portion.
00:22:09On va peut-être voir la photo de famille.
00:22:11Oui, mais simplement, ce que je voulais dire, c'est
00:22:13qu'il y avait vraiment... Vous parliez de la bordélisation
00:22:15et face à cette bordélisation, ça se joue à une voyelle.
00:22:17La bordélisation,
00:22:19ça offre, finalement, un choix
00:22:21aux Français. Soit vous avez
00:22:23le choix de
00:22:25ce drapeau palestinien. Là aussi,
00:22:27la position des drapeaux palestiniens et
00:22:29de l'écharpe bleu-blanc-rouge avait été
00:22:31très frappante à l'Assemblée. Donc, c'est vrai qu'il y a deux blocs
00:22:33qui sont en train de se
00:22:35constituer, de s'affronter. Et nous voyons la photo
00:22:37de famille. Vincent Roy, c'est peu de diversité
00:22:39d'ailleurs. On peut le souligner. Oui, oui.
00:22:41Mais ils ont l'air tous ravis. Il y a
00:22:43quelque chose qui est intéressant dans les propos
00:22:45de Manon Aubry, tout à l'heure,
00:22:47dont vous avez montré les images. C'est qu'elle
00:22:49dit « Emmanuel Macron nous a
00:22:51rassemblés alors même qu'il voulait nous
00:22:53diviser ». Et en fait, je
00:22:55trouve que, d'un point de vue théorique,
00:22:57c'est un échec de Macron, puisque Macron
00:22:59vous avait expliqué qu'il n'y avait pas
00:23:01de droite, qu'il n'y avait pas de gauche, que tout ça
00:23:03a été dépassé. Or, qu'est-ce que vous voyez se reformer ?
00:23:05Vous voyez un bloc national,
00:23:07on va l'appeler comme ça, et puis
00:23:09un bloc de gauche, la gauche
00:23:11et la droite, classiquement,
00:23:13sur la simple
00:23:15question théorique. Là encore, Emmanuel Macron
00:23:17s'est trompé. Nous avions pu entendre
00:23:19la Nupes plus jamais. Eh bien,
00:23:21la réalité est tout autre. On va s'intéresser
00:23:23à la guerre des tranchées dans un instant,
00:23:25la guerre des tranchées chez les Républicains.
00:23:27Là encore, il y a beaucoup de choses à dire. Restez avec nous
00:23:29sur ces news. Très courte pause, à tout de suite.
00:23:35De retour sur le plateau de Punchline Weekend. Bienvenue,
00:23:37si vous nous rejoignez, Gabriel Cluzel.
00:23:39Pour vous accompagner jusqu'à 19h, Thomas Bonnet,
00:23:41Vincent Roy, Nathan Devers. Dans un instant,
00:23:43nous allons aller au siège des Républicains.
00:23:45Retrouvez Élodie Huchard. Mais avant,
00:23:47un point sur les toutes dernières informations.
00:23:49Avec vous, Simon Guillen. Rebonjour, cher Olivier.
00:23:51Bonjour à tous. Vladimir Poutine fixe
00:23:53ses conditions à l'Ukraine.
00:23:55Le chef du Kremlin demande aux forces ukrainiennes
00:23:57de se retirer des quatre régions revendiquées
00:23:59par la Russie. Il souhaite également
00:24:01que Kiev renonce à rejoindre l'OTAN.
00:24:03Des conditions qui pourraient donc aboutir
00:24:05à des négociations.
00:24:07Trois militants du collectif écologiste
00:24:09Dernier Rénovation ont été condamnés à Paris.
00:24:11Ils avaient bloqué le périphérique parisien
00:24:13pendant moins d'une heure, c'était en juillet
00:24:152022. Mais le tribunal correctionnel
00:24:17a choisi de ne leur infliger aucune peine.
00:24:19Ils alertaient sur l'urgence à agir
00:24:21contre le réchauffement climatique.
00:24:23Et puis après la Guyane et la Réunion,
00:24:25c'est au tour de la Polynésie française
00:24:27d'accueillir la flamme olympique. Depuis hier,
00:24:29les Tahitiens sont venus en nombre
00:24:31forcément pour assister à son arrivée.
00:24:33La flamme olympique traversera les 11 communes
00:24:35de l'île de Tahiti, cher Olivier.
00:24:37Merci beaucoup, Simon. Nous vous retrouverons
00:24:39à 18h30 pour un nouveau point
00:24:41complet sur l'actualité.
00:24:43Nous en parlions donc il y a un instant,
00:24:45alors qu'une UPS 2 a vu le jour.
00:24:47Alors que la gauche, avec des désaccords
00:24:49grâce, a réussi à s'unir.
00:24:51Eh bien, la guerre des tranchées,
00:24:53elle, elle se poursuit chez les républicains.
00:24:55Dans quelques minutes, d'ailleurs,
00:24:57à 19h, Eric Ciotti sera fixé
00:24:59sur son sort après sa nouvelle exclusion
00:25:01des républicains aujourd'hui.
00:25:03On va retrouver Elodie Huchard
00:25:05devant justement le siège des républicains.
00:25:07Bonjour ma chère Elodie.
00:25:09Je le disais, la guerre des tranchées qui se poursuit.
00:25:11Oui, une journée quand même un peu plus calme
00:25:15du côté des républicains.
00:25:17Eric Ciotti étant rentré à Nice
00:25:19et personnes ayant tenté de vider un bureau
00:25:21ou d'ouvrir les portes avec un double,
00:25:23on a vu une journée quand même un peu plus calme.
00:25:25Mais vous le disiez, tout n'est encore pas réglé
00:25:27parce qu'en fait, deux décisions d'exclusion
00:25:29ont déjà été prises.
00:25:31C'est le mercredi en bureau politique réuni
00:25:33physiquement à quelques mètres d'ici,
00:25:35à quelques mètres du siège.
00:25:37Eric Ciotti a contesté la décision
00:25:39organisée selon les statuts prévus par le parti
00:25:41et donc on saura à 19h si cette
00:25:43première décision d'exclusion est,
00:25:45oui ou non, valable pour la justice.
00:25:47Mais ce matin, il y a eu de nouveau
00:25:49un bureau politique, cette fois convoqué en visioconférence
00:25:51parce que les élus ont quand même demandé
00:25:53à rentrer dans leur département, dans leurs
00:25:55circonscriptions pour pouvoir faire campagne.
00:25:57Pour l'instant, Eric Ciotti n'a pas contesté
00:25:59la décision d'aujourd'hui, là où il a été
00:26:01de nouveau exclu et c'est à 19h
00:26:03qu'on verra si à l'issue de la première décision
00:26:05il choisit ou pas de continuer
00:26:07les recours et la voie judiciaire.
00:26:09Il faut comprendre qu'au-delà du problème que ça pose
00:26:11pour les partis, c'est aussi un vrai problème
00:26:13pour les candidats. On sait que cette campagne
00:26:15des législatives, elle va être éclaire et donc
00:26:17ils auront donc déjà perdu une semaine de campagne.
00:26:19Merci beaucoup ma chère Elodie
00:26:21pour toutes ces précisions.
00:26:23Elodie Huchard avec Bamba Gay derrière la caméra.
00:26:25Alors on le rappelle, une exclusion d'Eric Ciotti
00:26:27après l'annonce d'alliance
00:26:29avec le Rassemblement National,
00:26:31ce qui a fait bondir beaucoup de cadres
00:26:33les Républicains. Il faut bien le dire, des cadres
00:26:35pour certains que nous n'avions pas entendus
00:26:37depuis un certain temps. En tout cas,
00:26:39Gabrielle Cluzel, cette guerre fratricide,
00:26:41ce triste spectacle, au fond,
00:26:43est-ce qu'il signe pour vous la fin
00:26:45du parti ?
00:26:47Écoutez, je crois que LR est un parti
00:26:49peut-être, faut-il
00:26:51se résoudre à le dire, je suis désolée pour les militants
00:26:53et certains de ses membres
00:26:55qui sont des gens tout à fait respectables
00:26:57mais c'est sans doute un parti qui est devenu
00:26:59obsolète. C'est un parti héritier du RPR
00:27:01qui est né avant
00:27:03la chute du mur de Berlin, pendant la guerre froide
00:27:05très libérale et qui aujourd'hui,
00:27:07dans la maison de famille, ce qui est une belle maison
00:27:09de famille, se retrouve sur
00:27:11une faille.
00:27:13Vous savez, c'est la tectonique des plaques
00:27:15et la faille de la mondialisation.
00:27:17Donc, il y a ceux qui sont enracinés
00:27:19et puis ceux qui sont mondialisés.
00:27:21Donc, chez LR,
00:27:23ceux qui sont citoyens
00:27:25du monde rejoignent
00:27:27le Renaissance, et puis ça s'est fait
00:27:29de façon adosfilée,
00:27:31on l'a vu ces derniers mois,
00:27:33Rachida Dati, Bruno Le Maire,
00:27:35Gérald Darmanin,
00:27:37on en citait Mme Vautrin,
00:27:39et puis ceux qui se sentent
00:27:41plus enracinés, rejoignent
00:27:43attachés à l'idée
00:27:45de patrie, rejoignent
00:27:47le rassemblement national. Et on se
00:27:49demande si
00:27:51les républicains
00:27:53ne sont pas le mini-tel de la politique,
00:27:55un outil obsolète.
00:27:57Peut-être faut-il
00:27:59à un moment le reconnaître. En tout cas,
00:28:01ils sont en train de se faire siphonner de part et d'autre.
00:28:03Que va-t-il en rester ? Difficile à dire.
00:28:05Il y avait quelques barons, mais depuis que
00:28:07les maires ne sont plus députés,
00:28:09cet enracinement
00:28:11qui était leur force
00:28:13est en train de se
00:28:15diluer, s'évaporer.
00:28:17C'est vrai qu'on ne voit pas bien ce qui va rester.
00:28:19Mais est-ce que cette guerre fratricide
00:28:21de Vincent Roy était évitable ou pas, selon vous ?
00:28:23C'est la suite logique.
00:28:25Non, je crois que c'est la suite logique. Gabriel a raison.
00:28:27Le problème de cette maison de famille,
00:28:29pour reprendre la métaphore, c'est que
00:28:31faute d'argent, on a dû congédier
00:28:33le personnel. Il y en a de moins en moins.
00:28:35On ne
00:28:37digne plus qu'à l'office.
00:28:39Évidemment, la situation
00:28:41n'est plus tenable très longtemps. On va être obligés
00:28:43à un moment ou à un autre
00:28:45de revendre le bâti,
00:28:47comme on dit en province.
00:28:49En tout cas, sur les réseaux sociaux,
00:28:51les républicains l'ont affirmé.
00:28:53Notre ligne a été fixée dès le départ.
00:28:55L'indépendance dans la constance
00:28:57des combats de la famille politique de la droite.
00:28:59C'est notre devoir en faire les Français
00:29:01qui ne se résignent pas au déclin du pays
00:29:03et à l'affaissement démocratique.
00:29:05L'indépendance, alors pas
00:29:07vraiment, on croit une information
00:29:09du JDD et de
00:29:11CNews. Thomas Bonnet, vous allez tout nous
00:29:13expliquer dans un instant. Mais avant, je vous propose
00:29:15d'écouter Marine Le Pen qui s'en est pris
00:29:17aux républicains qui s'attaquent à Éric Ciotti.
00:29:19J'ai vu
00:29:21les LR
00:29:23qu'on appelle
00:29:25canal historique, limite canal
00:29:27hystérique d'ailleurs, parce que quand on voit
00:29:29la manière dont ils ont attaqué Éric Ciotti
00:29:31avec des injures
00:29:33qui sont dignes de celles
00:29:35qui nous sont réservées par l'extrême gauche,
00:29:37encore une fois,
00:29:39s'opposer
00:29:41à l'initiative d'Éric Ciotti.
00:29:43Mais au moins, Éric Ciotti, lui,
00:29:45il fait une alliance
00:29:47avec clarté. Alors que dans
00:29:49le même temps, les LR
00:29:51qui lui ont tapé dessus sont
00:29:53en train de faire une alliance générale
00:29:55avec les macronistes,
00:29:57de manière cachée. Et on va
00:29:59découvrir ça dimanche au dépôt des listes.
00:30:01C'est-à-dire qu'ils font des candidatures uniques
00:30:03LR macronistes.
00:30:05Alors expliquez-nous, c'est effectivement une information
00:30:07CNews de JDD. Thomas Bonnet,
00:30:09j'ai remarqué, qui a pris l'initiative de négocier
00:30:11un accord avec la majorité présidentielle.
00:30:13Oui, c'était notamment sur les
00:30:15circonscriptions, c'était dans les départements des Hauts-de-Seine
00:30:17et des Yvelines. Et en fait,
00:30:19pour tout vous dire, il y a eu pas mal de rebondissements
00:30:21aujourd'hui par rapport aux révélations
00:30:23de CNews et du JDD. D'abord,
00:30:25Gérard Larcher a démenti publiquement
00:30:27ces informations, mais qui
00:30:29ont été évidemment vérifiées.
00:30:31On a eu une liste de candidats qui a été
00:30:33publiée pour les Hauts-de-Seine. Et on voyait
00:30:35qu'il manquait un certain nombre de candidats LR dans
00:30:37un certain nombre de circonscriptions. On s'est donc dit
00:30:39qu'il y avait finalement...
00:30:41Ça vérifiait, si vous voulez, ça attestait
00:30:43de nos informations. Et puis là, il y a quelques instants,
00:30:45on a découvert qu'il y avait une autre liste
00:30:47de candidats investis par les Républicains dans les
00:30:49circonscriptions des Hauts-de-Seine. Il en manque
00:30:51quelques-uns. Ce qui veut bien dire que, par exemple,
00:30:53Philippe Juvin, le député
00:30:55sortant, a bien noué
00:30:57une alliance avec la majorité
00:30:59présidentielle. Et il semblerait que
00:31:01c'est en train d'évoluer. Parce que justement,
00:31:03les accusations qui sont portées
00:31:05à la fois par Marine Le Pen et par d'autres
00:31:07contre Gérard Larcher et contre les Républicains
00:31:09au sens large, ils ont bien compris que ça pouvait
00:31:11leur coûter cher électoralement.
00:31:13Donc on va voir comment ça va se dérouler.
00:31:15Et pas que, d'ailleurs, dans les Hauts-de-Seine
00:31:17et dans les Yvelines. Il faudra surveiller, par exemple,
00:31:19est-ce qu'il y aura
00:31:21un candidat Renaissance contre Laurent Wauquiez
00:31:23en Haute-Loire ?
00:31:25Pour l'instant, on n'a pas cette information.
00:31:27– Mais alors, pour les gens, techniquement,
00:31:29qui vont aller voter,
00:31:31ils vont avoir
00:31:33sur le bulletin,
00:31:35ils vont avoir
00:31:37LR Renaissance,
00:31:39LR Rennes ?
00:31:41– C'est vrai que je pense
00:31:43qu'ils se battent, il y a une bataille juridique.
00:31:45– Parce qu'il y a de l'argent derrière.
00:31:47– Autour de LR,
00:31:49à qui appartient
00:31:51aujourd'hui LR ?
00:31:53Précisément autour de ces enjeux-là.
00:31:55Et je ne pense pas que ce soit encore tranché.
00:31:57– Et alors, autre question, financièrement,
00:31:59une voix coûte 1,60 € ?
00:32:01C'est ça ?
00:32:03– Oui, je sais. – Oui, je crois que c'est 1,60 €
00:32:05une voix. Comment ça va se passer quand ça va être
00:32:07une voix LR Rennes
00:32:09ou une voix LR Renaissance ?
00:32:11– Elle ne va plus coûter que 80 centimes pour chacun ?
00:32:13– Généralement, ce qui se passe, c'est que vous avez une étiquette
00:32:15et vous avez ensuite
00:32:17une absence de concurrent d'un autre parti.
00:32:19Mais vous avez une étiquette qui est
00:32:21celle de votre parti à vous.
00:32:23– Et en tout cas, dans ce contexte-là,
00:32:25Jordan Bardella, il était en déplacement
00:32:27dans le Loiret, Nathan Devers,
00:32:29il y a deux formations politiques qui seront amenées
00:32:31à remporter ces élections législatives
00:32:33et qui seront en capacité de composer un gouvernement,
00:32:35c'est la France Insoumise et l'ensemble
00:32:37de ses alliés de gauche, derrière M. Mélenchon,
00:32:39c'est l'alliance entre les Républicains
00:32:41et le Rassemblement National.
00:32:43Voilà ce que fait valoir finalement, vous nous disiez tout à l'heure,
00:32:45ce n'est pas acquis, ce n'est pas acté
00:32:47effectivement qu'il n'y aura que ces deux formations
00:32:49qui s'opposeront. Vous y croyez encore
00:32:51avec une formation plus centrale,
00:32:53regrouperont certains Républicains, la Macronie
00:32:55et peut-être certains du Parti Socialiste aussi ?
00:32:57– Cette campagne des électeurs
00:32:59a à peine commencé, on est encore loin du premier tour.
00:33:01Vouloir tout de suite
00:33:03rentrer dans des logiques de second tour,
00:33:05c'est évidemment
00:33:07une perception qui est intéressée,
00:33:09qui n'est pas neutre. J'aimerais juste dire une chose,
00:33:11dans l'histoire de ce qu'on appelle
00:33:13la droite républicaine, quels qu'aient pu être
00:33:15les noms des groupes politiques
00:33:17qui l'incarnaient, le RPR,
00:33:19l'UMP, les Républicains,
00:33:21il y a toujours eu une constante.
00:33:23Il y a évidemment eu des évolutions de programmes,
00:33:25il y a eu les fameuses assises du RPR
00:33:27qui présentaient un programme
00:33:29qui en effet ressemble un peu à celui du Rassemblement National,
00:33:31mais comme je le disais tout à l'heure,
00:33:33la politique ce n'est pas que les programmes.
00:33:35Il y a toujours eu une constante
00:33:37qui était précisément la conscience,
00:33:39notamment incarnée par Jacques Chirac,
00:33:41à savoir le refus radical,
00:33:43intransigeant, inconditionnel,
00:33:45quel qu'en soit le prix, de composer
00:33:47politiquement avec
00:33:49les extrêmes et en particulier
00:33:51avec le Rassemblement National
00:33:53qui s'appelait jadis le Front National. Nicolas Sarkozy,
00:33:55même s'il a repris
00:33:57beaucoup d'éléments
00:33:59de langage, c'était la méthode Buisson
00:34:01de Marine Le Pen,
00:34:03il a également toujours refusé de composer
00:34:05avec cela. Quand Monsieur Ciotti
00:34:07et quelques autres, aussi nombreux soient-ils,
00:34:09aussi soutenus puissent-ils être
00:34:11par un certain nombre de militants ou d'électeurs,
00:34:13décident de rompre
00:34:15avec cette tradition, ils tuent
00:34:17son parti, même s'ils sauvent des sièges,
00:34:19même s'ils suivent des postes, ils tuent,
00:34:21ils mettent son parti, ce qu'il était peut-être déjà depuis longtemps,
00:34:23en état de... Mais peut-être aussi
00:34:25que nous pouvons nous souvenir que Marine Le Pen a fait du ménage
00:34:27aussi au sein de son parti. Là où vous êtes
00:34:29formidable Nathan, c'est que vous êtes en train
00:34:31de nous parler du
00:34:33Rassemblement national d'aujourd'hui.
00:34:35Comme s'il s'agissait du
00:34:37Front national d'hier. Mais c'est pas
00:34:39du tout la même chose. Lorsqu'on parlait
00:34:41d'extrême droite hier avec
00:34:43Monsieur Le Pen, sans doute
00:34:45pouvions-nous en parler à bon droit.
00:34:47Aujourd'hui,
00:34:49Marine Le Pen, c'est pas du tout
00:34:51la même chose. Le parti s'est
00:34:53considérablement
00:34:55démonétisé de ce point de vue.
00:34:57C'est plus le...
00:34:59Ce que vous disiez était vrai, sur le
00:35:01cordon sanitaire qu'avait posé Jacques Chirac.
00:35:03Vous aviez raison.
00:35:05C'est un piège qui a été quand même tendu à la droite.
00:35:07C'est un piège qui a été tendu à la droite.
00:35:09Et c'est une espèce de mur de Berlin infranchissable de la droite
00:35:11et qui l'a interdisé de s'allier.
00:35:13Alors ce qui est drôle, c'est que c'était le magistère moral de la gauche
00:35:15qui avait dit, ouh là là, c'est pas moral
00:35:17d'aller s'allier avec le Rassemblement national.
00:35:19Mais eux, en revanche, ne se reconnaissent
00:35:21aucun devoir moral.
00:35:23En revanche, la droite, elle, elle doit continuer.
00:35:25Alors moi, je trouve, vous parliez de Sarkozy,
00:35:27c'est quand même assez regrettable que les LR aient enfin retrouvé le Karcher
00:35:29au moment où il a fallu chasser Éric Ciotti.
00:35:31Parce qu'alors là, ils n'ont pas eu d'état d'âme.
00:35:33Eux qui sont très attachés à l'état de droit,
00:35:35les statuts
00:35:37des républicains,
00:35:39ils se passent dessus.
00:35:41Et c'est vrai qu'il y a un moment
00:35:43où il faut quand même sortir du deux poids, deux mesures
00:35:45et de l'hypocrisie.
00:35:47En tout cas, une mobilisation anti-Rassemblement national
00:35:49que nous pouvons constater ces derniers jours.
00:35:51Grande mobilisation également attendue demain,
00:35:53avec des risques. On va en dire un mot dans un instant.
00:35:55Mais peut-être un mot
00:35:57sur le camp d'Emmanuel Macron,
00:35:59le camp de la Macronie.
00:36:01Entre deux étaux, on peut le dire, en tout cas un cap.
00:36:03Ni le Front populaire, ni l'extrême droite.
00:36:05Gabriel Attal, qui était ce matin
00:36:07sur le terrain en Loire-Atlantique
00:36:09et il l'a rappelé. On l'écoute.
00:36:11Il faut continuer à se battre,
00:36:13tenir compte du message qu'ont exprimé les Français
00:36:15au moment des européennes,
00:36:17notamment sur la question du pouvoir d'achat, de sécurité.
00:36:19Je pense y aller beaucoup plus fort
00:36:21et c'est ce qu'on aura l'occasion de proposer dans cette campagne.
00:36:23Je crois à la mobilisation politique,
00:36:25aux campagnes comme on le fait, et au vote.
00:36:27Le meilleur moyen d'empêcher l'extrême droite
00:36:29d'arriver au gouvernement,
00:36:31au pouvoir, c'est de voter.
00:36:33Et de voter pour les candidats ensemble pour la République.
00:36:35Je suis à la tête,
00:36:37quelque part, en tant que chef de la majorité.
00:36:39Parce que ce sont les seuls à même
00:36:41de garantir un gouvernement, une assemblée
00:36:43qui n'est pas dominée par l'extrême droite.
00:36:45Totalement fracturée,
00:36:47comme ce serait le cas avec la NUPES.
00:36:49On l'a compris,
00:36:51c'est une période très risquée
00:36:53pour la majorité sortante, Thomas Bonnet.
00:36:55Mais est-ce que le Nini a encore un avenir,
00:36:57aujourd'hui, par rapport à ce que vous observez
00:36:59ces derniers jours ?
00:37:01Quand j'ai regardé le déplacement
00:37:03de Gabriel Attal, il y avait un côté
00:37:05très crépusculaire, je trouve,
00:37:07dans ses prises de parole.
00:37:09C'est assez frappant,
00:37:11mais il a déambulé dans un marché.
00:37:13Il a d'abord rencontré un jeune homme
00:37:15qui est venu le voir pour soi-disant faire une photo.
00:37:17C'était quelqu'un qui voulait lui dire tout le mal
00:37:19parce qu'on a compris qu'il avait une orientation
00:37:21plutôt de gauche, voire très à gauche.
00:37:23Gabriel Attal a suivi la conversation,
00:37:25puis il a continué sa déambulation.
00:37:27Quelques mètres plus loin,
00:37:29il a rencontré deux femmes plutôt âgées
00:37:31et elles l'ont interpellée sur la sécurité
00:37:33et le trafic de stupéfiants.
00:37:35Je me suis dit qu'en l'espace de 30-40 minutes,
00:37:37on avait l'illustration de l'étau dans lequel
00:37:39se trouvait la majorité présidentielle
00:37:41qui est véritablement coincée aujourd'hui
00:37:43entre deux récits, deux discours.
00:37:45Le programme tel qu'il a été présenté,
00:37:47les premiers éléments tels qu'ils ont été présentés
00:37:49par le président de la République cette semaine,
00:37:51il n'y avait aucune évolution majeure
00:37:53par rapport au programme qui était le sien en 2022
00:37:55ou aux élections européennes.
00:37:57C'est bien la preuve qu'il n'y a pas eu
00:37:59véritablement de déclic de la part du président
00:38:01de la République sur le changement
00:38:03dans les attentes des Français.
00:38:05Aujourd'hui, dans ces récits qui s'affrontent,
00:38:07le récit de la gauche, on l'a bien compris,
00:38:09c'est de faire face à la montée de l'extrême droite.
00:38:11Le récit de Jordan Bardella et d'Éric Ciotti,
00:38:13c'est de dire que demain, on va pouvoir gouverner
00:38:15J'ai l'impression que dans ce moment-là,
00:38:17le récit du Bloc central,
00:38:19il a du mal à imprimer.
00:38:21Je ne crois pas qu'il ait une prise
00:38:23sur la compréhension et le réel
00:38:25des attentes des Français.
00:38:27De toute façon, c'était extrêmement frappant
00:38:29lorsqu'on écoutait les propos liminaires
00:38:31du chef de l'État lors de la conférence de presse.
00:38:33On voyait qu'au lendemain des élections,
00:38:35il n'avait pas compris ce que lui avaient dit les Français.
00:38:37C'était extrêmement clair.
00:38:39Et là encore, les Français lui disaient non
00:38:41à l'islamisation de certains quartiers,
00:38:43non aux EQTFs non exécutés,
00:38:45non à la hausse des prix de l'énergie,
00:38:47non au désordre ambiant,
00:38:49non à l'insécurité,
00:38:51non pas au sentiment d'insécurité,
00:38:53puisque le mot sentiment est beaucoup utilisé par le chef de l'État.
00:38:55Et on voit que le chef de l'État n'a pas compris.
00:38:57C'est tellement vrai que lorsqu'il est en Italie
00:38:59avec Madame Mélanie,
00:39:01il dit cette phrase tout à fait stupéfiante.
00:39:03J'ai compris que les Français ne voulaient plus.
00:39:05On avait marre de cette immigration.
00:39:07Il vient de comprendre.
00:39:09Ça fait sept ans qu'il est au pouvoir.
00:39:11S'il avait compris dès le premier jour,
00:39:13il y a fort à parier que
00:39:15le Rassemblement national n'aurait pas...
00:39:17C'est quand même étonnant de se dire
00:39:19que le chef de l'État n'a pas compris.
00:39:21Il y a eu des alertes de la part des Français.
00:39:23Les Français le disent, les Français l'expriment
00:39:25depuis des mois, depuis des années.
00:39:27C'est quand même étonnant d'entendre de la voix du président de la République,
00:39:29Gabriel Cluzel, de telles propos.
00:39:31Il n'a pas voulu comprendre.
00:39:33Je ne vois pas de méa culpa.
00:39:35J'ai été touché.
00:39:37Mais ce n'est pas un méa culpa.
00:39:39Vous allez me dire si j'ai bien compris ou non.
00:39:41Mais il a dit...
00:39:43Ça m'a touché parce que j'ai senti ça
00:39:45comme un revers personnel.
00:39:47Et puis il a dit, pourtant,
00:39:49je me suis fatiguée depuis
00:39:51toutes ces années à travailler.
00:39:53Depuis sept ans à travailler comme un fou.
00:39:55Donc finalement, il ne se remet pas en cause.
00:39:57Ce qu'on comprend en filigrane,
00:39:59c'est que ce sont les Français
00:40:01qui n'ont pas vu à quel point
00:40:03il s'était démené pour eux.
00:40:05Moi, je ne vois pas d'autocritique.
00:40:07Je ne vois pas de méa culpa.
00:40:09C'est vrai que...
00:40:11Et je ne vois pas pourquoi
00:40:13il comprendrait demain
00:40:15alors qu'il avait tous les éléments
00:40:17pour comprendre hier.
00:40:19C'est vrai que ça reste très confus.
00:40:21Ça sent, il faut quand même le dire,
00:40:23la fin de règne.
00:40:25C'est vrai que c'est assez compliqué.
00:40:27On sent que beaucoup de gens
00:40:29sont en train de prendre la tangente.
00:40:31Et je crois qu'Emmanuel Macron
00:40:33est très démuni face à ça
00:40:35parce qu'il ne voit pas...
00:40:37Là où il a fauté, entre guillemets,
00:40:39il n'est pas capable, je pense,
00:40:41de se remettre en cause.
00:40:43Vincent Roy et Nathan Devers.
00:40:45Très rapidement, et après je laisse parler Nathan.
00:40:47Ça sent la fin de règne et le mépris.
00:40:49Le mépris pour le peuple
00:40:51qui ne comprend rien, qui prend les mauvaises décisions.
00:40:53En cela, il est très standalien.
00:40:55Il aime bien le peuple, mais il ne vivrait pas avec.
00:40:57Ce qui est ennuyeux pour un chef de l'État.
00:40:59Nathan Devers, effectivement.
00:41:01L'erreur originaire d'Emmanuel Macron,
00:41:03c'est en 2022 de ne pas avoir compris
00:41:05pourquoi il a été réélu.
00:41:07En l'occurrence, il a été réélu
00:41:09certainement pas sur un vote d'adhésion.
00:41:11Ce qui était un peu plus le cas
00:41:13déjà en 2017.
00:41:15Il a été réélu sur un vote,
00:41:17qu'il le veuille ou non, de barrage républicain.
00:41:19A l'époque, il avait dit que le barrage républicain était mort.
00:41:21Mais en l'occurrence, c'est ce qui lui a permis
00:41:23d'être élu au second tour.
00:41:25Parce que l'écart entre
00:41:27les scores qu'il a fait au premier
00:41:29et celui du deuxième,
00:41:31c'est uniquement dû à des reports de voix
00:41:33d'individus qui n'approuvaient absolument pas son bilan
00:41:35et qui voulaient un autre programme.
00:41:37Je pense, je l'avais écrit à l'époque dans le JDD,
00:41:39dans l'entre-deux-tours, qu'Emmanuel Macron
00:41:41aurait dû, quand il a été réélu,
00:41:43faire un gouvernement
00:41:45véritablement d'ouverture.
00:41:47Ça veut dire prendre toutes les forces politiques
00:41:49qui avaient appelé explicitement ou non à voter pour lui,
00:41:51prendre donc tous les courants politiques
00:41:53qui lui avaient permis
00:41:55de rester au pouvoir
00:41:57sans approuver sa politique
00:41:59et respecter la logique
00:42:01dans laquelle les Français voulaient qu'il soit.
00:42:03Or, qu'a-t-il fait ?
00:42:05Il a choisi d'inaugurer son mandat
00:42:07par cette réforme des retraites
00:42:09qui, pour le coup, avait à peu près l'unanimité
00:42:11des Français contre elle, c'est-à-dire 70%
00:42:13de Français, de gauche ou de droite,
00:42:15peu importe leur horizon idéologique,
00:42:17qui disaient « nous ne voulons pas de cette réforme ».
00:42:19À partir de là, évidemment que ça a posé
00:42:21un problème qui n'a fait que croître dans ces deux dernières années.
00:42:23Et aujourd'hui, nous l'avons tous compris
00:42:25dans une situation délicate,
00:42:27notamment avec ces nouvelles manifestations
00:42:29anti-Rassemblement National, prévues ce week-end
00:42:31à Paris, à l'appel de 5 confédérations syndicales.
00:42:33Alors, les autorités
00:42:35qui craignent de nouveaux débordements
00:42:37similaires aux émeutes de juin,
00:42:39ou encore, vous en parliez, de ces manifestations
00:42:41contre la réforme des retraites,
00:42:43des débordements issus de l'extrême-gauche
00:42:45qui pourraient éclater. Les forces de l'ordre,
00:42:47on l'imagine, sont sur le kiwi.
00:42:49On fait le point avec Marine Sabourin et on en parle ensuite.
00:42:51Un drapeau de la France
00:42:53arraché en pleine manifestation.
00:42:56Avec ce nouveau rassemblement prévu
00:42:58demain à Paris, ces images pourraient se reproduire.
00:43:0050 000 à 100 000 personnes
00:43:02sont attendues dans la capitale
00:43:04selon les services de renseignement.
00:43:06Des manifestations à haut risque ou plusieurs
00:43:08éléments d'ultra-gauche pourraient provoquer
00:43:10de nouveaux débordements.
00:43:12Il va falloir interpeller, aller chercher
00:43:14les perturbateurs de suite,
00:43:16en espérant aussi que les gens qui sont autour
00:43:18nous laissent travailler et ne nous gênent pas
00:43:20la progression des forces de l'ordre en filmant un peu,
00:43:22comme on peut le connaître souvent.
00:43:24Des réunions très syndicalisées et très politisées
00:43:26où anti-RN et anti-Bardella sont attendues,
00:43:28comme en témoigne cette banderole
00:43:30menaçant directement le président du RN.
00:43:32Les autorités craignent
00:43:34des attaques ciblées contre les forces de l'ordre,
00:43:36mais aussi contre des personnes
00:43:38qui voteraient pour le rassemblement national
00:43:40selon ces éléments radicaux.
00:43:42A l'image de ce bar Kayasé à Bordeaux,
00:43:44au motif que des réunions du syndicat étudiant
00:43:46de droite unie seraient régulièrement organisées,
00:43:48ou de ces associations
00:43:50familiales catholiques,
00:43:52le syndicat est agué à Lyon.
00:43:54Les inquiétudes, c'est les attaques ciblées
00:43:56vers les forces de l'ordre,
00:43:58comme on a pu le voir le week-end dernier
00:44:00sur l'A64 où on jette des cotex molotovs
00:44:02pour tuer des collègues.
00:44:04Des forces de l'ordre ciblées,
00:44:06comme lundi, où ce fourgon a dû reculer
00:44:08face aux manifestants.
00:44:10Demain, plus d'une dizaine de compagnies de CRS
00:44:12et des escadrons de gendarmerie mobile
00:44:14devraient être déployées à Paris.
00:44:16Lyon, Nantes et Bordeaux seront également placés
00:44:18sous haute surveillance.
00:44:2021 000 gendarmes et policiers
00:44:22et Gabriel Cluzel mobilisés demain.
00:44:24On peut noter que Jordan Bardella
00:44:26a appelé cette après-midi les formations politiques
00:44:28à prôner l'apaisement.
00:44:30J'appelle sincèrement toutes les formations politiques,
00:44:32y compris les formations de gauche,
00:44:34à appeler tout le monde à l'apaisement.
00:44:36On doute que cet appel sera entendu.
00:44:38Disons que l'extrême-gauche a visiblement
00:44:40un problème avec la démocratie,
00:44:42parce qu'ils peuvent être mécontents des résultats,
00:44:44ça c'est tout à fait normal,
00:44:46mais en revanche, il faut les accepter
00:44:48et se préparer pour les législatives,
00:44:50se mettre en ordre de bataille électorale.
00:44:52Non, là, ils descendent dans la rue
00:44:54et ils cassent tout.
00:44:56Evidemment, c'est quand même très problématique.
00:44:58Vous avez passé en revue tout ce qui avait été fait.
00:45:00Il y a une église à Bordeaux
00:45:02qui a été taguée également.
00:45:04Les vitrines sur le passage
00:45:06sont toujours en danger.
00:45:08Pour les commerçants, c'est évidemment terrible.
00:45:10Et finalement, on s'y est habitué.
00:45:12Tout le monde a l'air de trouver ça normal.
00:45:14Et on se demande quand même
00:45:16pourquoi le gouvernement n'arrive à rien faire.
00:45:18J'ai entendu dire qu'on attendait même des Black Blocs.
00:45:20Certains spécialistes ont dit
00:45:22qu'on attendait des Black Blocs de l'étranger,
00:45:24parce que comme tout le monde a les yeux rivés...
00:45:26100 à 200 éléments ultra-radicaux attendus.
00:45:28Je me permets de vous corriger,
00:45:30notre service pour la justice
00:45:32a relativisé peut-être des éléments d'ultra-gauche.
00:45:34100 à 200 éléments radicaux
00:45:36en tout cas attendus.
00:45:38Les Black Blocs,
00:45:40ce n'est pas les chenilles processionnaires.
00:45:42Ce n'est pas une catastrophe naturelle
00:45:44qu'on ne peut pas prévenir.
00:45:46C'est complètement délirant
00:45:48de se dire qu'il y a une impunité
00:45:50pour ces forces d'ultra-gauche.
00:45:52Je ne peux pas m'empêcher de penser
00:45:54que cette bordélocratie,
00:45:56de reprendre cette expression
00:45:58initiée par Gérald Darmanin,
00:46:00parce que c'est eux qui décident,
00:46:02ce n'est plus la démocratie,
00:46:04c'est eux qui ont décidé
00:46:06qu'il ne fallait pas que ce soit
00:46:08l'extrême droite qui gagne.
00:46:10Elle est quand même tolérée par le gouvernement.
00:46:12La rhétorique du gouvernement,
00:46:14c'est de dire moi ou le chaos.
00:46:16Il le répète depuis des années.
00:46:18En fait, on a eu moi et le chaos,
00:46:20mais il explique que ce sera encore pire
00:46:22s'il y a Jordan Bardella.
00:46:24Ça veut dire qu'il ne faut pas élire
00:46:26l'extrême droite parce que sinon
00:46:28tous ces gens-là ne seront pas contents
00:46:30parce que c'est eux qui décident.
00:46:32C'est le message qu'il t'a envoyé.
00:46:34On tient un grief ORN de dégradation
00:46:36commise par d'autres.
00:46:38J'ai un peu du mal à suivre ce raisonnement.
00:46:40On va en parler dans un instant.
00:46:42On reviendra aussi tout de suite
00:46:44sur l'alliance des gauches
00:46:46avec notre invité,
00:46:48l'ancien Premier ministre
00:46:50Manuel Valls.
00:46:52Qu'en pense-t-il de ce front populaire ?
00:46:54Est-ce que la gauche morale
00:46:56a disparu finalement ?
00:46:58Il nous dira ce qu'il en pense
00:47:00dans un instant dans Punchline.
00:47:02A tout de suite sur CNews.
00:47:06Bonsoir à tous.
00:47:08On est sur Europe 1 dans Punchline
00:47:10pour décrypter, analyser l'actualité
00:47:12avec nos invités.
00:47:14Je vous les présente dans un instant.
00:47:16Mais avant, au sommaire de l'émission
00:47:18ce soir, la gauche qui a dévoilé
00:47:20son programme commun pour les législatives
00:47:22sous la bannière du nouveau front populaire.
00:47:24Quand il s'agit de s'unir,
00:47:26la gauche ne fait pas dans le détail.
00:47:28Antisémitisme, chaos dans les rangs
00:47:30de l'Assemblée, tout est oublié.
00:47:32Alors la gauche morale a-t-elle disparu ?
00:47:34Que retenir des mesures annoncées ce matin ?
00:47:36Voici notre invité dans un instant.
00:47:38Alors qu'une UPS 2 a vu le jour,
00:47:40la guerre des tranchées se poursuit
00:47:42chez les Républicains.
00:47:44Tandis que du côté de la Macronie,
00:47:46un seul cap, le Ni-Ni.
00:47:48Ni front républicain, ni rassemblement national.
00:47:50Par renaissance, les Républicains
00:47:52pourront-ils survivre à cette folle semaine ?
00:47:54L'avis de nos invités à suivre.
00:47:56Et puis, dans ce contexte,
00:47:58de nouvelles manifestations anti-RN
00:48:00prévues ce week-end à Paris
00:48:02à l'appel de 5 confédérations syndicales.
00:48:04Un nouveau débordement comme en juin 2023.
00:48:06Issue de l'extrême-gauche,
00:48:08Jordan Bardella lui appelle les formations politiques
00:48:10à prôner l'apaisement.
00:48:12Nous y reviendrons ce soir dans Punchline.
00:48:26Mais d'abord, il est 18h
00:48:28sur CNews et sur Europe 1.
00:48:30Le rappel des titres.
00:48:32On démarre avec Jordan Bardella
00:48:34qui affirme cet après-midi qu'il ne modifiera pas
00:48:36le dispositif des JO de Paris
00:48:38s'il est nommé à Matignon.
00:48:40Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir
00:48:42le ministre de l'Intérieur.
00:48:44« Vous voilà obligés de reconnaître l'efficacité
00:48:46du gouvernement et du ministère de l'Intérieur. »
00:48:48a affirmé Gérald Darmanin
00:48:50sur son compte X.
00:48:5221 000 policiers
00:48:54et gendarmes vont être mobilisés
00:48:56pour encadrer les manifestations
00:48:58contre le Rassemblement National ce week-end
00:49:00en France. Les autorités
00:49:02qui prévoient 150 actions à travers le pays.
00:49:04Entre 300 000
00:49:06et 350 000 personnes attendues
00:49:08sur le territoire, dont 100 000
00:49:10dans la capitale.
00:49:12Et puis, la justice qui doit
00:49:14trancher sur l'exclusion d'Éric Ciotti.
00:49:16Le tribunal judiciaire
00:49:18de Paris va rendre sa décision
00:49:20à 19h. Éric Ciotti
00:49:22absent lors de l'audience.
00:49:24Les membres du bureau national se sont à nouveau
00:49:26réunis ce matin pour valider
00:49:28cette décision.
00:49:30Et puis, 252ème jour
00:49:32de détention pour les otages détenus
00:49:34par l'organisation terroriste du Hamas
00:49:36dans la bande de Gaza. Deux d'entre eux
00:49:38sont français. Ils se nomment Ofer
00:49:40et Oad. Nous pensons une nouvelle
00:49:42fois ce soir à tous ces otages,
00:49:44à leurs familles, et nous demandons
00:49:46leur libération immédiate
00:49:48et sans condition.
00:49:50Pour vous accompagner dans Punchline,
00:49:52ce soir jusqu'à 19h, autour de ce plateau,
00:49:54la journaliste Gabrielle Cluzel. Bonsoir,
00:49:56Gabrielle. Bonsoir, Olivier. À vos côtés, Thomas Bonneche,
00:49:58journaliste politique CNews. Bonsoir, mon cher Thomas.
00:50:00Vincent Roy, journaliste, lui aussi nous accompagne.
00:50:02Vincent, bonsoir. Bonsoir, Olivier.
00:50:04Et Nathan Devers, écrivain, est également
00:50:06avec nous pour analyser l'actualité
00:50:08et nous recevons ce soir Manuel Valls,
00:50:10ancien Premier ministre.
00:50:12Bonsoir. Bonsoir. Merci d'avoir accepté
00:50:14notre invitation pour nous
00:50:16livrer ce soir votre sentiment
00:50:18sur cette alliance, sur ce front
00:50:20populaire, puisque vous le savez, les représentants
00:50:22de la France insoumise, du parti communiste,
00:50:24du parti socialiste, d'Europe Écologie Des Verts,
00:50:26entre autres, étaient tous au rire ce matin
00:50:28pour acter leur alliance pour les élections
00:50:30législatives. Une nupèce de
00:50:32dons qui, on le voit, quand il s'agit
00:50:34de s'unir, la gauche ne fait pas dans le détail.
00:50:36Raphaël Glucksmann, qui pourtant dénonçait
00:50:38l'antisémitisme de la France insoumise,
00:50:40eh bien, il est rentré dans les rangs. Philippe Poutou,
00:50:42pour qui le 7 octobre est un acte de résistance,
00:50:44était absent ce matin,
00:50:46mais il fait bien partie du front populaire.
00:50:48Fabien Roussel, comparé par LFA,
00:50:50Jacques Doriot, ancien communiste,
00:50:52annoncé par la Collaboration,
00:50:54eh bien, il a tout oublié.
00:50:56Alors, la gauche morale, est-ce qu'elle a disparu ?
00:50:58Je vais vous poser la question dans un instant,
00:51:00chère Manuel Valls, mais avant, retour
00:51:02sur les mesures annoncées ce matin avec
00:51:04Dounia Tengour.
00:51:06Une rupture totale avec la politique
00:51:08d'Emmanuel Macron. C'est ce que promet
00:51:10le nouveau front populaire par la voix
00:51:12de Manuel Bompard. Mesdames, messieurs, citoyennes,
00:51:14citoyens, nous pouvons tout changer
00:51:16si le peuple français le décide.
00:51:18Ce vendredi, l'alliance
00:51:20des différentes formations de gauche a dévoilé
00:51:22son programme. Parmi les mesures
00:51:24phares, le SMIC à 1600 euros
00:51:26net, le rétablissement d'un impôt
00:51:28sur la fortune, ou encore le
00:51:30blocage des prix sur l'alimentation
00:51:32et l'énergie. L'abrogation
00:51:34de plusieurs réformes est également prévue,
00:51:36celle des retraites, comme l'indique
00:51:38Marine Tondelier. C'est l'abrogation
00:51:40de la réforme des retraites que nous ferons
00:51:42dans les 15 jours, après notre victoire
00:51:44le 7 juillet prochain.
00:51:46On vous avait promis qu'on n'abandonnerait jamais.
00:51:48Et bien nous y sommes.
00:51:50L'autre priorité pour le chef du parti
00:51:52socialiste Olivier Faure,
00:51:54l'abrogation de la réforme de l'assurance
00:51:56chômage. L'une des premières mesures que nous
00:51:58prendrons, c'est d'annuler
00:52:00cette nouvelle réforme de l'assurance
00:52:02chômage, qui va mettre, qui va jeter
00:52:04à la misère
00:52:06des milliers de jeunes
00:52:08et aussi
00:52:10d'aînés, qui sauront
00:52:12si cette réforme devait perdurer,
00:52:14les premières victimes du système.
00:52:16En volet international, les différents partis
00:52:18se sont accordés sur la condamnation des
00:52:20massacres terroristes du Hamas,
00:52:22tout en réclamant un cessez-le-feu à Gaza.
00:52:24Malgré les divergences, la gauche
00:52:26semble donc avoir fait table rase
00:52:28du passé, en scellant cet accord
00:52:30en un temps record.
00:52:32Manuel Valls, cette alliance,
00:52:34pendant toute la campagne des Européennes,
00:52:36souvenons-nous Rima Hassan, Daniel Obono,
00:52:38d'autres élus insoumis qui ont maintenu l'équivoque
00:52:40sur le Hamas, sans parler de
00:52:42NPA, bien évidemment. François Hollande,
00:52:44au nom de la lutte contre le rassemblement national,
00:52:46a-t-il salué cet accord ?
00:52:48La gauche morale a-t-elle disparu ?
00:52:50La gauche républicaine, en tout cas,
00:52:52que j'essaie d'incarner depuis
00:52:54des années, aujourd'hui,
00:52:56est triste, le mot est faible,
00:52:58est indignée, le mot est faible.
00:53:00Je suis révolté.
00:53:02D'abord par, nous y reviendrons,
00:53:04vous l'avez dit,
00:53:06le contenu de l'accord,
00:53:08mais par le fait que
00:53:10des hommes, des femmes, comme François Hollande,
00:53:12Raphaël Luxemann,
00:53:14Anne Hidalgo,
00:53:16puissent soutenir
00:53:18cet accord.
00:53:20Cet accord...
00:53:22Et vous l'expliquez comment, justement ? Est-ce que ça vous étonne ?
00:53:24Mais parce que la lutte, ou le danger,
00:53:26ou le risque, après le choc de la dissolution
00:53:28d'une victoire du Rassemblement national,
00:53:30qui peut évidemment faire peur,
00:53:32qui peut mobiliser
00:53:34les Français,
00:53:36ne peut en aucun cas
00:53:38justifier la signature
00:53:40d'un accord
00:53:42avec la France insoumise.
00:53:44On ne peut pas
00:53:46lutter contre le danger
00:53:48que représenterait le Rassemblement national,
00:53:50au nom de son passé,
00:53:52de son présent, de ses propositions,
00:53:54et s'allier
00:53:56avec une organisation
00:53:58qui a tenu des propos
00:54:00anti-juifs, anti-israéliens,
00:54:02et qui refuse,
00:54:04toujours d'ailleurs dans cet accord,
00:54:06de souligner la nature même
00:54:08du Hamas,
00:54:10et qui porte dans ses bagages,
00:54:12vous l'avez dit aussi,
00:54:14une organisation d'extrême-gauche,
00:54:16le NPA, qui a qualifié,
00:54:18vous l'avez dit très bien, le 7 octobre,
00:54:20d'être un acte de résistance.
00:54:22Sur la photo de famille, sur un perron,
00:54:24il y a d'ailleurs un ancien socialiste,
00:54:26membre aujourd'hui du NPA,
00:54:28peu connu, mais il avait fait parler de lui,
00:54:30exclu du Parti socialiste, je crois,
00:54:32en 2017, Gérard Filoche,
00:54:34pour un tweet antisémite,
00:54:36qui montrait Emmanuel Macron
00:54:38entouré de Jacques Attali,
00:54:40de M. Drahi, etc.
00:54:42Enfin !
00:54:44Mais où est la dignité ?
00:54:46Comment vous expliquez ?
00:54:48Il y a Julien,
00:54:50ancien du Parti socialiste aussi,
00:54:52qui dénonce cet accord, il y a vous également,
00:54:54notamment ce soir, comment vous expliquez
00:54:56que les autres, vos anciens compagnons de route,
00:54:58finalement, aujourd'hui, acceptent
00:55:00de s'allier avec la France insoumise ou le NPA ?
00:55:02François Hollande, par exemple.
00:55:04François Hollande, voilà.
00:55:06Peut-être parce qu'ils ne voient
00:55:08pas d'autre solution,
00:55:10peut-être pour certains parce qu'il y a
00:55:12derrière des accords sur les circonscriptions,
00:55:14mais surtout parce que je pense que
00:55:16pour eux, ils ont acté
00:55:18la victoire du Rassemblement national.
00:55:20Donc il s'agit tout simplement
00:55:22demain de construire
00:55:24l'avenir sur
00:55:26la fin du macronisme
00:55:28et sur une nouvelle donne politique
00:55:30sans se rendre compte
00:55:32de l'effet de souffle
00:55:34que peut représenter une victoire
00:55:36du Rassemblement national sur le paysage
00:55:38politique.
00:55:40François Hollande, encore hier, met en cause
00:55:42Emmanuel Macron sur
00:55:44la dissolution. On peut d'une certaine
00:55:46manière le comprendre, qu'il y ait une critique
00:55:48sur la politique économique et sociale
00:55:50de la majorité. Certainement, ça fait partie
00:55:52du débat.
00:55:54Mais moi, je porte trois
00:55:56accusations sur cet accord
00:55:58et sur ceux qui le soutiennent.
00:56:00Et je leur demande de réfléchir.
00:56:02J'accuse cet accord
00:56:04de faire preuve
00:56:06d'une très grande irresponsabilité.
00:56:08Notamment sur le plan
00:56:10économique et social.
00:56:12Bruno Le Maire parle d'un délire.
00:56:14C'est sans doute
00:56:16200 à 300 milliards
00:56:18de dépenses.
00:56:20C'est une négation de cette
00:56:22valeur qu'elle travaille.
00:56:24Avec la sixième semaine de congés payés,
00:56:26le retour
00:56:28à la retraite à 60 ans.
00:56:30À rebours, d'ailleurs, de tout ce qui se passe
00:56:32partout en Europe.
00:56:34Moi, j'ai critiqué la brutalité
00:56:36de la manière dont on a mené la réforme
00:56:38des retraites. Je suis favorable
00:56:40plutôt à une retraite par poids.
00:56:42J'intègre les éléments démographiques et d'allongement
00:56:44de la durée
00:56:46de la vie. C'est donc,
00:56:48y compris pour François Hollande,
00:56:50c'est la négation de tout ce qui a été fait
00:56:52pendant cinq ans. Vous y voyez une décroissance économique,
00:56:54une tyrannie fiscale, au fond, derrière ces mesures ?
00:56:56Impôts, impôts, impôts !
00:56:58Je me rappelle
00:57:00de ce qui s'est passé en 2013,
00:57:02quand la gauche, après d'ailleurs
00:57:04la droite avec François Fillon et Nicolas Sarkozy,
00:57:06ont augmenté les impôts.
00:57:08Il y avait un ras-le-bol fiscal, ça avait été le mot
00:57:10du ministre de l'économie de l'époque,
00:57:12Pierre Moscovici, aujourd'hui président de la Cour des comptes.
00:57:14Donc, la négation du travail,
00:57:16de ce qu'on a appelé
00:57:18la gauche de gouvernement. On ne peut pas
00:57:20critiquer ce qui a été fait, mais là,
00:57:22on va droit dans le mur avec un tel problème.
00:57:24Au nom d'une rupture,
00:57:26front populaire, rupture, on trouve des mots
00:57:28qui sont
00:57:30éculés. Je les accuse
00:57:32de mentir aux Français.
00:57:34Parce que l'état des finances
00:57:36publiques, de notre dette,
00:57:38de notre environnement
00:57:40économique et social, de ce qu'est
00:57:42l'Europe, empêche ce programme.
00:57:44C'est-à-dire qu'on
00:57:46connaîtrait un choc
00:57:48qui conduirait le pays à la faillite.
00:57:50Et,
00:57:52je les accuse, avec tout ce que nous
00:57:54connaissons depuis le 7 octobre,
00:57:56de faire cet accord
00:57:58sur le dos des Français juifs.
00:58:00Parce que c'est la criminalisation...
00:58:02Vous n'y croyez pas quand il parle de lutte
00:58:04contre le racisme, l'islamophobie, l'antisémitisme,
00:58:06quand c'est écrit noir sur blanc.
00:58:08La criminalisation d'Israël
00:58:10dans l'accord, c'est l'un des points
00:58:12internationaux les plus...
00:58:14On voit bien qu'il y a eu un débat. C'est le premier point.
00:58:16C'est l'un de ceux qui vont le plus loin
00:58:18dans le détail. Ça, on dit long.
00:58:20On a tout oublié. Raphaël Guzman,
00:58:22où il est, sa dignité ?
00:58:24Il y avait une autre voie pour le Parti socialiste.
00:58:26Moi, je pense qu'il y avait une autre voie.
00:58:28Moi, je ne suis plus
00:58:30au Parti socialiste, mais il y avait une voie
00:58:32de
00:58:34sociodémocrate, de gens qui ont gouverné,
00:58:36qui...
00:58:38On voit bien le lien qui peut être fait, d'ailleurs,
00:58:40avec les sociodémocrates qui gouvernent
00:58:42aujourd'hui encore en Europe.
00:58:44Il y avait une autre voie. D'ailleurs, François Hollande,
00:58:46puisque lui est resté au Parti socialiste, contrairement à
00:58:48Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve
00:58:50ou moi, auraient pu incarner cette voie.
00:58:52Pourquoi ? Vous savez que j'ai
00:58:54amitié et respect pour lui, en plus. J'ai été son premier
00:58:56ministre. Mais pourquoi
00:58:58accepter
00:59:00cet accord ? Pour quel jeu ?
00:59:02Pour quelles raisons ?
00:59:04La colère vis-à-vis
00:59:06d'Emmanuel Macron ou la peur
00:59:08d'une victoire du Rassemblement national
00:59:10ne le justifie en aucun cas.
00:59:12Et c'est un retour en arrière.
00:59:14C'est très triste. Mais moi, je pense
00:59:16qu'il y a des millions de Français
00:59:18qui ont aimé la campagne de Raphaël Guzman,
00:59:20qui étaient heureux
00:59:22de pouvoir voter. Ça va dégoûter
00:59:24des Français, d'ailleurs. Qui étaient heureux de pouvoir
00:59:26voter pour une liste de gauche
00:59:28qui ne soit pas celle
00:59:30de Jean-Louis Mélenchon.
00:59:32Donc, quand même, on sort de
00:59:34plusieurs mois de campagne avec un seul but.
00:59:36Le vote des Français musulmans.
00:59:38C'est le seul but qui, d'ailleurs, a plutôt marché
00:59:40au nom du drapeau
00:59:42de la Palestine,
00:59:44du Hamas.
00:59:46Je ne sais pas si les Français sont dégoûtés.
00:59:48Je pense que les Français regardent le spectacle.
00:59:50Je pense que les jeux ne sont pas faits.
00:59:52On a trois semaines de campagne.
00:59:54Justement, il nous reste très peu de temps.
00:59:56Deux blocs
00:59:58semblent s'affronter. Le Front populaire,
01:00:00marqué à l'extrême-gauche,
01:00:02et la droite nationale, portée par le Rassemblement national.
01:00:04Ce sera l'extrême-droite,
01:00:06soit nous. On sait d'ailleurs, Marine Tondelier,
01:00:08la patronne des écologistes, vous choisissez qui ?
01:00:10Eh bien, non. Moi, je pense qu'il y a
01:00:12une autre voie,
01:00:14celle de la République, de la raison,
01:00:16de l'action sérieuse,
01:00:18même si c'est des mots, parfois, qui n'enthousiasment pas.
01:00:20Moi, je ne me résous pas.
01:00:22Moi, je ne dis ni Rennes, ni El-Effi,
01:00:24et qu'il y a une voie pour...
01:00:26Comme le camp de la Macronie, finalement.
01:00:28Oui, mais parce que je pense qu'il y a des
01:00:30LR, il y a des
01:00:32socialistes dissidents, et puis
01:00:34il y a surtout un peuple de France qui redoute
01:00:36ce qui est en train de se passer.
01:00:38La violence, les tensions,
01:00:40l'irresponsabilité,
01:00:42la faillite des
01:00:44programmes, la démagogie qui
01:00:46s'empare des deux blocs extrêmes.
01:00:48Donc moi, j'en appelle à une mobilisation
01:00:50de tous les républicains,
01:00:52de tous les gens de gauche, du centre-gauche,
01:00:54du centre-droit, des gens qui ont sans doute
01:00:56de la colère.
01:00:58Et puis, évidemment, j'appelle surtout
01:01:00les uns et les autres, et en particulier
01:01:02tous ceux qui peuvent se retrouver dans cet espace,
01:01:04dans cette union républicaine, à traiter
01:01:06des questions de fond, bien sûr. Il faut parler
01:01:08de sécurité, d'immigration,
01:01:10il faut parler de ces sujets, mais il faut
01:01:12en parler, en parlant au cœur
01:01:14et à la raison. Nous arrivons malheureusement au
01:01:16terme de cette interview, Manuel Valls, une dernière
01:01:18question. Rassemblement, anti-rassemblement
01:01:20national, demain notamment à Paris,
01:01:22est-ce que vous craignez un climat social délétère
01:01:24dans les prochains jours, avant les Jeux olympiques,
01:01:26rappelons-le ? Avant et après
01:01:28les élections législatives, j'en appelle
01:01:30au calme, à la sérénité
01:01:32et à l'ordre républicain.
01:01:34Tout ceci est fait précisément pour
01:01:36aider le Rassemblement national, à travers le
01:01:38désordre, à l'emporter. Donc il faut que
01:01:40la République soit ferme dans ces moments.
01:01:42Un grand merci, Manuel Valls, d'avoir
01:01:44accepté notre invitation sur CNews et sur
01:01:46Europe 1 ce soir. Nous marquons une très courte
01:01:48pause. Nous allons revenir sur cette alliance
01:01:50du Front populaire, sur le programme également
01:01:52dans un instant avec nos invités.
01:01:54Restez avec nous, Punchline revient dans un instant.
01:02:00Et de retour sur le plateau de Punchline
01:02:02sur Europe 1 et sur CNews.
01:02:04Ils sont là pour décrypter l'actualité.
01:02:06Gabriel Cluzel, Thomas Bonnet, Vincent Roy
01:02:08et Nathan Devers. Bienvenue
01:02:10si vous nous rejoignez. Le Front populaire,
01:02:12l'alliance de gauche qui,
01:02:14contre nature d'ailleurs, Alliance, a donc dévoilé
01:02:16ses mesures ce matin. Le texte
01:02:18co-signé prévoit l'abrogation de
01:02:20trois réformes symboliques. Alors celle
01:02:22des retraites, de l'assurance chômage, de la loi
01:02:24immigration. Le nouveau Front populaire
01:02:26qui promet aussi de rétablir l'impôt sur la
01:02:28fortune, renforcé avec un volet
01:02:30climatique. Alors, combien ce
01:02:32programme coûterait ? Je vous propose que nous
01:02:34écoutions Éric Deryck matin et on en parle ensuite.
01:02:36Mise bout à bout,
01:02:38ces mesures coûteraient 250 milliards
01:02:40d'euros. On parle de 82
01:02:42milliards d'impôts de plus pour les entreprises
01:02:44et de 26 milliards de plus pour
01:02:46les ménages. La tranche maximum
01:02:48pour les particuliers passerait à 65%
01:02:50au lieu de 45 aujourd'hui
01:02:52et il y aurait 14 tranches.
01:02:54C'est donc bien en grande partie
01:02:56le contribuable qui sera mis de nouveau
01:02:58à contribution. Dans ces 250
01:03:00milliards, le plus coûteux c'est l'annulation
01:03:02de la réforme des retraites. L'Institut
01:03:04Montaigne avait évalué en 2022
01:03:06à 85 milliards le coût
01:03:08total, le retour à 62 ans
01:03:10et même 60 ans pour ceux
01:03:12qui auront travaillé 40 ans.
01:03:14Très coûteux aussi le SMIC à 1600
01:03:16euros net. Ce sont les patrons qui
01:03:18paieraient mais aussi l'État puisque le SMIC
01:03:20des fonctionnaires augmenterait. Cela coûterait
01:03:222 700 millions.
01:03:24Ce Front de Gauche veut aussi bloquer les prix
01:03:26dans l'alimentation et l'énergie avec une
01:03:28TVA à 5% et donc
01:03:30ce seraient des recettes en moins pour
01:03:32les caisses de l'État. Les particuliers
01:03:34peuvent s'inquiéter eux pour leur épargne.
01:03:36C'est une menace. D'ailleurs la Bourse
01:03:38a déjà réagi très négativement.
01:03:40C'est aussi un retour aux heures sombres
01:03:42de 1980 avec l'arrivée
01:03:44des communistes au pouvoir qui avait eu
01:03:46pour effet de déclencher un exil
01:03:48fiscal de tous ceux qui créent
01:03:50de la richesse pour leur pays.
01:03:52Alors un programme qui coûterait 250
01:03:54milliards nous dit Éric Derry de
01:03:56Rythmathènes mais Thomas Bonnet vous nous dites
01:03:58peut-être même plus. C'est pas moi qui le dis.
01:04:00C'est Renaissance.
01:04:02Les anciens ministres pour certains
01:04:04publient un visuel sur
01:04:06les réseaux sociaux et ils estiment eux
01:04:08à 286,8 milliards
01:04:10le coût budgétaire
01:04:12du programme du nouveau
01:04:14Front Populaire. Alors je trouve que vous voyez
01:04:16Gabriel Cluzel pendant ces
01:04:18précisions d'Éric Derry de Rythmathènes
01:04:20faire la moue. Finalement il y a quelque chose
01:04:22qui vous gêne dans ces calculs.
01:04:24Dites nous.
01:04:26En l'occurrence c'est plutôt la réaction du gouvernement.
01:04:28Le problème c'est qu'ils sont absolument
01:04:30incapables
01:04:32de faire des leçons en matière d'économie.
01:04:34C'est quand même monsieur 3000 milliards
01:04:36de dettes. Si vous voulez c'est madame Claude qui va faire
01:04:38des leçons de vertu à un gouvernement de bonne sœur.
01:04:40C'est pas possible. C'est
01:04:42Oukaïza qui va donner des leçons
01:04:44sur la fiscalité.
01:04:46C'est vrai que c'est compliqué. Ils le font
01:04:48du reste aussi pour le Rassemblement National.
01:04:50C'est compliqué de dire quoi que ce soit
01:04:52pour eux parce qu'en réalité
01:04:54ce sont des Mozart de
01:04:56la finance qui ont
01:04:58joué la flûte des Enchantés pour les Français.
01:05:00Donc ils ne sont pas
01:05:02audibles. Maintenant c'est vrai qu'on voit bien que c'est
01:05:04le open bar partout
01:05:06pour l'économie,
01:05:08pour l'immigration.
01:05:10On fait sauter toutes les frontières
01:05:12en tout. On va y revenir. Justement
01:05:14à l'immigration. Dernier mot d'économie puisque Bruno
01:05:16Le Maire, vous le citiez,
01:05:18a réagi. Lui il parle d'un délire total.
01:05:20En 1980, en pire, dit-il, c'est
01:05:22l'assurance du déclassement, du chômage de masse
01:05:24et de la sortie de l'Union Européenne.
01:05:26Selon lui, Vincent Roy, est-ce qu'il est en mesure
01:05:28le ministre de l'économie
01:05:30de faire des leçons aujourd'hui ?
01:05:32La bonne nouvelle c'est que je crois que
01:05:34dans quelques semaines, il va avoir
01:05:36beaucoup de temps pour écrire
01:05:38un nouveau livre. Et pour que
01:05:40sa bibliographie s'amplifie,
01:05:42je crois qu'il va avoir tout loisir.
01:05:44Il n'aura pas besoin de se lever extrêmement
01:05:46tôt le matin puisqu'il aura toute sa journée pour écrire.
01:05:48Non, écoutez, tout ça, comme le disait
01:05:50Gabriel et ridicule,
01:05:52ne nous en tenons pas aux commentaires
01:05:54de ces monarques,
01:05:56de ces Mozart de la finance qui
01:05:58effectivement ont échoué. On nous avait
01:06:00présenté ainsi d'ailleurs Emmanuel Macron
01:06:02comme un très grand
01:06:04banquier qui connaissait parfaitement l'économie.
01:06:06Oui, mais on va vous dire que vous ne comprenez pas l'économie.
01:06:08Ce que je comprends,
01:06:10c'est le rejet des Français.
01:06:12Ce que je comprends, c'est ce que vivent les Français
01:06:14au quotidien. Ce que je comprends, c'est qu'ils vont
01:06:16encore avoir 12% d'augmentation
01:06:18au mois de juillet sur le prix
01:06:20du gaz. Et ce que je comprends, c'est que
01:06:22beaucoup de Français et notamment parmi les étudiants
01:06:24ne font plus qu'un repas par jour. Voilà ce que je comprends.
01:06:26Et les Français, exactement, les grands oubliés
01:06:28finalement de cette première semaine
01:06:30de cette semaine folle.
01:06:32Vous n'entendez que calcul politique
01:06:34à droite ou à gauche, le nombre de
01:06:36sièges, etc. Les Français,
01:06:38tout le monde s'en fout.
01:06:40C'est une abomination et c'est tout à fait
01:06:42d'ailleurs, il se trompe de prendre
01:06:44parce que vous avez vu d'ailleurs une remarque du président
01:06:46de la République qui est intéressante de ce point de vue.
01:06:48Il dit, je sais que les Français sont
01:06:50intelligents. Enfin, il essaie de se rattraper.
01:06:52Les Français sont les
01:06:54grands oubliés de cette séquence.
01:06:56On a simplement, et l'exécutif
01:06:58et les partis politiques ont oublié
01:07:00qu'une chose, c'est que le 30
01:07:02juin et le 7 juillet, ce sont
01:07:04ces mêmes Français qui vont aller voter.
01:07:06Et là, ce qu'ils vont dire
01:07:08obligatoirement devrait être
01:07:10non seulement entendu mais respecté.
01:07:12Nathan Devers, avant d'entendre justement des Français
01:07:14puisque derrière cette embouille politicienne, ces guerres fratricides,
01:07:16ces alliances contre nature, il y a
01:07:18de réelles attentes, Nathan Devers.
01:07:20Oui, d'abord, je suis
01:07:22parfaitement d'accord avec vous, totalement d'accord avec vous,
01:07:24que là, depuis une semaine, on n'entend que
01:07:26des gens parler d'accord d'appareil.
01:07:28Ce qui m'a le plus marqué, je pense, depuis
01:07:30cette dissolution et ces élections européennes,
01:07:32c'est cette fameuse carte des résultats
01:07:34où on voyait toute la France acquise
01:07:36à Jordan Bardella, un peu comme dans Astérix,
01:07:38à l'exception de quelques petits villages,
01:07:40à savoir les centres-villes
01:07:42des métropoles. Je pense que face à cela,
01:07:44le camp
01:07:46au sens très très large, progressiste,
01:07:48ça veut dire les macronistes et puis les forces
01:07:50de gauche, devront, dans les
01:07:52prochaines années, se regarder dans le miroir
01:07:54et se dire est-ce qu'à un moment, on ne parle
01:07:56pas dans une forme d'entre-soi ?
01:07:58Est-ce que, vraiment, littéralement, on n'est pas devenus
01:08:00les progressistes des beaux
01:08:02quartiers, ou pas beaux d'ailleurs, mais en tout cas
01:08:04des quartiers, des centres-villes urbains
01:08:06et qu'on est complètement,
01:08:08si vous voulez, ce n'est même pas le mot
01:08:10déconnecté, c'est qu'on est complètement séparés
01:08:12de la souffrance
01:08:14des Français qui
01:08:16ont voté massivement pour Jordan Bardella.
01:08:18Ça, c'est une question. Bardella, c'est une question.
01:08:20Je vous propose d'écouter. On va écouter quelques-uns
01:08:22des Français que nous avons pu interroger.
01:08:24Qu'est-ce qu'ils attendent ? Bien évidemment, de la sécurité,
01:08:26du pouvoir d'achat. On écoute et on continue
01:08:28d'en parler ensuite.
01:08:30Les gens ont des problèmes de pouvoir d'achat et puis
01:08:32ils se sentent en insécurité.
01:08:34C'est ça
01:08:36qu'ils doivent traiter. L'urgence,
01:08:38c'est l'éducation, l'immigration.
01:08:40L'équilibre budgétaire, c'est, je crois,
01:08:42effectivement la première
01:08:44chose à voir. C'est un sujet
01:08:46qui n'est pas exprimé et qui est
01:08:48diffus et qui
01:08:50imprègne les esprits. C'est l'écologie.
01:08:52La planète a vraiment besoin de
01:08:54de nous.
01:08:56Le pouvoir d'achat et le pouvoir
01:08:58de vivre décemment pour chacun.
01:09:00Le pouvoir d'achat, le pouvoir
01:09:02de vivre décemment, nous disait
01:09:04cette femme. Effectivement,
01:09:06au-delà de cette embouille
01:09:08politicienne, c'est vrai que c'est passionnant quand vous êtes
01:09:10journaliste politique, mais quand vous êtes
01:09:12effectivement, Thomas Bonnet, français
01:09:14et que vous avez du mal...
01:09:16En fait, c'est vrai que
01:09:18je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce côté
01:09:20embouille. Je pense que les Français...
01:09:22C'est à la double tranche. On voit qu'il y a un intérêt
01:09:24pour la situation dans le pays. La situation
01:09:26est suffisamment historique et inédite pour que les Français
01:09:28s'intéressent à ce qu'il se passe.
01:09:30On le voit par des indicateurs tels
01:09:32que les audiences pour les chaînes d'info qui sont très
01:09:34hauts. Donc voilà, ça prouve bien
01:09:36qu'il y a quand même un intérêt de la part des Français.
01:09:38Et d'auditeurs d'Europe 1 également.
01:09:40Mais ce qui est vrai, c'est qu'il faut
01:09:42aussi que les Français
01:09:44puissent se projeter concrètement dans ce que
01:09:46les décisions politiques vont avoir
01:09:48comme conséquence dans leur vie quotidienne.
01:09:50Et c'est vrai que jusqu'à présent, et c'est particulièrement
01:09:52vrai dans les accords d'appareil, que ce soit à gauche
01:09:54ou à droite, on a vu
01:09:56des calculs politiciens,
01:09:58des antagonismes personnels,
01:10:00des personnes qui voulaient
01:10:02préserver leur place au Parlement
01:10:04et pas réellement de programmes à proprement parler.
01:10:06Et d'ailleurs, c'était aussi vrai dans la conférence
01:10:08de presse du Président de la République qui n'avait
01:10:10semble-t-il pas pris la mesure du message
01:10:12politique qui lui avait été adressé au soir
01:10:14des élections européennes.
01:10:16Et c'est vrai que je pense que la deuxième semaine,
01:10:18elle est très courte,
01:10:20la semaine qui s'ouvre
01:10:22lundi devra être celle justement
01:10:24du programme et des mesures concrètes
01:10:26pour les Français.
01:10:28C'est une semaine qui commence à être dévoilée, on l'a vu
01:10:30notamment avec le Front Populaire il y a un instant, Nathan Devers.
01:10:32Mais c'est vrai que cette semaine est totalement folle,
01:10:34cette semaine totalement historique.
01:10:36Alors à la fois, effectivement, les Français
01:10:38regardent beaucoup les chaînes d'information,
01:10:40écoutent la radio, puisque c'est effectivement
01:10:42passionnant. En tout cas,
01:10:44est-ce que le fossé peut se
01:10:46creuser entre les citoyens
01:10:48et le monde politique après cette semaine
01:10:50totalement folle ? Est-ce qu'il y a un risque
01:10:52finalement que les gens n'aillent pas voter en disant
01:10:54au fond, tout ce bazar, ça ne m'intéresse plus ?
01:10:56Écoutez, ça je ne sais pas,
01:10:58je ne peux pas faire le devin sur le
01:11:00taux de participation, mais en tout cas,
01:11:02il me semble quand même clairement qu'il y a
01:11:04un fossé qui est en train de se construire, qu'on le veuille
01:11:06ou non. Je veux dire, tout le monde a très très bien vu ce
01:11:08spectacle, où vraiment
01:11:10de tous les côtés,
01:11:12et en particulier dans tous les extrêmes,
01:11:14eh bien, on n'entend parler depuis
01:11:16une semaine que
01:11:18de leurs petits accords d'appareil,
01:11:20leur circonscription, leur machin, etc.
01:11:22Et absolument pas des sujets
01:11:24qui sont censés être les leurs.
01:11:26Ça, c'est une première chose. La deuxième chose,
01:11:28à mon avis, sur laquelle il faut
01:11:30insister, je reviens sur ce qu'on disait tout à l'heure sur les mesures
01:11:32sociales, il y a un grand mal-être social
01:11:34dans le pays. Alors moi, je ne suis pas économiste,
01:11:36je ne suis pas là pour vous dire ce qu'il en est
01:11:38des mesures dans le programme du Front Populaire,
01:11:40mais en tout cas, il me semble que
01:11:42la priorité pour les prochaines
01:11:44années, ça va être de
01:11:46réfléchir concrètement à cela,
01:11:48et que le succès de la France Insoumise... Pourquoi la France
01:11:50Insoumise, aujourd'hui, est-elle devenue
01:11:52le centre de gravité des unions
01:11:54de la gauche ? Pour une raison, c'est que les forces de gauche,
01:11:56et je pense que c'était une chose, si on avait eu le temps
01:11:58d'en poser la question à Manuel Valls...
01:12:00Mais ils n'ont pas surfait sur le pouvoir d'achat, sur l'insécurité,
01:12:02sur la question de l'immigration, on le sait bien.
01:12:04Oui, mais les forces de gauche, notamment quand
01:12:06elles ont été aux responsabilités sous François Hollande,
01:12:08c'est vrai qu'elles n'ont pas vraiment
01:12:10porté, défendu le programme
01:12:12pour lequel elles avaient été élues. Et j'aimerais
01:12:14juste dire une dernière chose. Je pense que dans la
01:12:16situation dans laquelle nous sommes, tout le monde
01:12:18doit se sentir responsable.
01:12:20Alors, évidemment, le
01:12:22Rassemblement National, les gens qui s'allient à eux,
01:12:24évidemment, inutile de faire un dessin.
01:12:26Certaines personnes à gauche qui ont
01:12:28fait le pari de la violence,
01:12:30de la déstabilisation, de la haine,
01:12:32de la phraseologie antisémite, etc.
01:12:34Et puis, face à cela,
01:12:36un camp progressiste, qui,
01:12:38vous me présentiez tout à l'heure comme quelqu'un qui est de gauche,
01:12:40et je pense qu'il faut se regarder dans le miroir, vous voyez ?
01:12:42Et qui aussi...
01:12:44Non, mais je dis ça
01:12:46justement pour moi. Moi-même,
01:12:48en voyant ces résultats, même si
01:12:50je suis jeune, même si je n'ai jamais eu de pouvoir, etc.,
01:12:52à un moment, on se regarde dans le miroir et on se
01:12:54dit peut-être que la manière dont je parle
01:12:56est une manière qui, on l'a vu dans les cartes,
01:12:58parle au
01:13:00centre-ville des métropoles. Et peut-être que,
01:13:02en tout cas, moi, je vous dis très très sincèrement,
01:13:04vraiment avec mon cœur, dans les prochaines années, c'est
01:13:06vraiment la question que je me poserai personnellement.
01:13:08Je ne peux pas vous dire ce que je ferai, mais
01:13:10si vous voulez, il y a évidemment un problème
01:13:12quand des idées politiques qu'on défend
01:13:14ou une vision de la société qu'on défend
01:13:16ne parlent qu'à des gens qui sont les siens
01:13:18ou des gens qui sont proches de soi, bien sûr.
01:13:20Mais imaginez un Français...
01:13:22Il faut regarder, imaginez un
01:13:24Français qui, traditionnellement,
01:13:26a toujours voté à gauche,
01:13:28qui vit en province
01:13:30et qui élève tranquillement
01:13:32ses deux enfants. Il n'a pas
01:13:34un salaire extraordinaire, il est obligé d'avoir
01:13:36deux voitures parce qu'il habite
01:13:38précisément hors des centres-villes
01:13:40et donc il a besoin d'aller faire ses courses,
01:13:42d'aller au travail, sa femme aussi,
01:13:44il vote à gauche et
01:13:46pour les Européennes,
01:13:48par conséquent, il a voté M. Glucksmann.
01:13:50Donc, il regarde la situation et là,
01:13:52voilà maintenant qu'il déteste
01:13:54les filles et voilà maintenant qu'il voit que
01:13:56M. Glucksmann a vendu
01:13:58son âme pour un plat de lentilles.
01:14:00Le même qui votait, traditionnellement,
01:14:02LR. Il a voté
01:14:04pour les Européennes, il a voté M. Bellamy
01:14:06et de quoi
01:14:08se rend-il compte ? Il se rend compte que
01:14:10une partie des LR s'en vont
01:14:12au RN, que M. Bellamy lui
01:14:14reste, mais il dit, face à
01:14:16les filles, je voterai quand même RN.
01:14:18Alors, il se demande
01:14:20vraiment ce que dit réellement
01:14:22M. Bellamy et
01:14:24tous les deux ont vraiment l'impression,
01:14:26cher Olivier, d'être pris
01:14:28pour des cons.
01:14:30Vous évoquiez les Républicains, mon cher
01:14:32Vincent, on va en parler dans un instant, mais avant,
01:14:34nous avons pris un tout petit peu de retard, il est
01:14:3618h31 sur
01:14:38Europe 1 Essay News, le rappel des
01:14:40titres, Simon Guillin nous a rejoint.
01:14:42Rebonsoir, mon cher Simon. Rebonsoir
01:14:44Olivier et bonsoir à tous. A deux semaines
01:14:46maintenant des élections législatives, et bien le Rassemblement
01:14:48National est toujours en tête avec 32%
01:14:50des intentions de vote. C'est le
01:14:52résultat de notre dernier sondage OpinionWay
01:14:54pour CNews Europe 1 et le Journal du Dimanche.
01:14:56Le nouveau Front Populaire
01:14:58gagne deux points à 25%.
01:15:00La majorité présidentielle arrive en
01:15:02troisième position avec 19%.
01:15:04Le G7 cible la Chine
01:15:06pour son soutien à Moscou et sa politique
01:15:08commerciale. Les dirigeants accusent
01:15:10Pékin de fausser les règles du commerce international
01:15:12et de soutenir la Russie
01:15:14dans sa guerre contre l'Ukraine.
01:15:16Le groupe G7 aspire à des relations
01:15:18constructives et stables avec la Chine
01:15:20dont ils reconnaissent l'importance dans le commerce
01:15:22mondial. Et puis une
01:15:24personne est décédée dans les puits d'Iluvienne qui
01:15:26s'abattent sur le Chili depuis plusieurs jours maintenant.
01:15:28D'intenses pluies accompagnées de vents
01:15:30violents ont fait plus de 6000 sinistrés
01:15:32et près de 2000 maisons ont été
01:15:34affectées par ces inondations, cher Olivier.
01:15:36Merci beaucoup mon cher Simon.
01:15:38Nous en parlions il y a un instant,
01:15:40la Nupes 2 a donc vu le jour
01:15:42alors que la gauche,
01:15:44malgré des désaccords,
01:15:46réussit à s'unir. La guerre des tranchées,
01:15:48elle, elle se poursuit chez les républicains.
01:15:50Et dans quelques minutes, à 19h d'ailleurs,
01:15:52Eric Ciotti va être fixé sur son sort
01:15:54après son exclusion des républicains.
01:15:56Il a déposé un recours devant
01:15:58le tribunal administratif.
01:16:00Nous écoutons les précisions de Cilia Barotte.
01:16:03L'enjeu de cette audience
01:16:05était de savoir qui préside
01:16:07encore le parti des républicains
01:16:09mais aussi qui le représente face à la justice.
01:16:11Deux avocats se sont présentés comme tels.
01:16:13L'un du côté d'Eric Ciotti,
01:16:15l'autre côté, Annie Gennevard
01:16:17et François-Xavier Bellamy.
01:16:19Lors de sa plaidoirie, le conseil d'Eric Ciotti
01:16:21a expliqué qu'il y avait beaucoup d'irrégularités
01:16:23dans ce dossier. Il a également
01:16:25demandé à ce que l'on laisse
01:16:27Eric Ciotti se déplacer librement
01:16:29au sein du siège des républicains.
01:16:31Je cite, c'est un homme d'un mètre soixante
01:16:33qui est âgé de soixante ans.
01:16:35Il n'a pas envie de se faire casser la figure.
01:16:37Deuxièmement, selon lui,
01:16:39il n'y a aucune base juridique
01:16:41permettant à Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy
01:16:43d'usurper le pouvoir
01:16:45des républicains et enfin
01:16:47ils ne doivent pas interférer dans la direction
01:16:49du parti. Dans l'autre camp,
01:16:51on a expliqué qu'Eric Ciotti
01:16:53a été informé de chaque étape
01:16:55et qu'il a refusé de se présenter
01:16:57à chacune de ces étapes.
01:16:59La décision de justice sera rendue ce soir
01:17:01à partir de 19h.
01:17:03Une guerre fratricide,
01:17:05un triste spectacle, même
01:17:07pour les militants, les républicains.
01:17:09Est-ce que cette séquence signe
01:17:11la fin du parti, selon vous ?
01:17:13Je pense que c'est très
01:17:15triste pour
01:17:17ce parti, de le voir
01:17:19s'écharper.
01:17:21Aujourd'hui,
01:17:23c'est devenu très compliqué.
01:17:25On parle toujours des ténors de la droite
01:17:27mais les ténors de la droite
01:17:29ne représentent plus grand monde.
01:17:31On l'avait vu au primaire et on ne les entend plus
01:17:33depuis très longtemps.
01:17:35Ils ne sont plus tellement à droite, les ténors de la droite.
01:17:37Dans la chorale, certains vous diraient
01:17:39que c'était devenu plutôt les castrats de la droite.
01:17:41Si on doit refiler la métaphore.
01:17:43C'est vrai qu'aujourd'hui,
01:17:45ils offrent un spectacle
01:17:47assez triste.
01:17:49Ils ont découvert
01:17:51le Karcher pour virer Eric Ciotti,
01:17:53tout d'un coup.
01:17:55C'est vraiment assez regrettable.
01:17:57Je crois qu'aujourd'hui,
01:17:59LR est un appareil dépassé
01:18:01qui est en train de se faire
01:18:03siphonner de droite et de gauche.
01:18:05Peut-être qu'il faut l'acter.
01:18:07Peut-être que les représentants de LR
01:18:09devraient l'acter.
01:18:11Le spectacle, c'est une dépouille
01:18:13qui est
01:18:15arrachée de part et d'autre.
01:18:17C'est assez désolant.
01:18:19On dit que les civilisations sont mortelles
01:18:21mais les partis politiques aussi.
01:18:23Le PS a choisi
01:18:25de sauver sa peau.
01:18:27On ne va pas se mentir,
01:18:29il n'était pas en meilleur état que LR.
01:18:31Ils ont choisi
01:18:33de sauver leur peau en se raccrochant
01:18:35à la France insoumise
01:18:37et aux autres.
01:18:39Ils ont sauvé leur peau,
01:18:41peut-être pas leur honneur.
01:18:43Néanmoins, LR
01:18:45est là entre deux guets
01:18:47ne parvenant pas à choisir
01:18:49Céline de Buridan.
01:18:51Je pense que ce qui explique
01:18:53le spectacle auquel on assiste,
01:18:55c'est qu'il y a plusieurs sociologies
01:18:57dans le vote LR aujourd'hui.
01:18:59L'électorat LR parisien
01:19:01n'est absolument plus le même
01:19:03que l'électorat LR du sud de la France.
01:19:05C'est ce qui explique les dissensions
01:19:07qu'on a entre Eric Ciotti et d'autres cadres.
01:19:09Je me place encore une fois
01:19:11du point de vue d'un électeur de droite
01:19:13la raison qui pousse à être
01:19:15un peu désabusé face à tout ce spectacle.
01:19:17Peut-être que si on avait demandé leur avis
01:19:19on aurait pu avoir une idée
01:19:21de l'état des forces en présence
01:19:23et de ce qu'ils souhaitent faire en termes d'alliance.
01:19:25Je pense que le résultat n'aurait pas été
01:19:27celui qui était souhaité par une partie des cadres
01:19:29et c'est pour cette raison que ça n'a pas eu lieu.
01:19:31Et un risque dans les prochains jours,
01:19:33un climat délétère en France,
01:19:35un climat social délétère avec ce risque de violence
01:19:37puisque des manifestations anti-RN
01:19:39sont organisées notamment demain à Paris.
01:19:41On va en parler dans un instant
01:19:43sur CNews et sur Europe 1.
01:19:45On marque une très courte pause.
01:19:47On se rend bientôt à la base.
01:19:51De retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:19:53avec nos invités Gabriel Cluzel
01:19:55Thomas Bonnet, Vincent Roi
01:19:57Nathan Devers pour décrypter l'actualité
01:19:59une actualité marquée
01:20:01notamment par ces manifestations anti-RN
01:20:03qui se succèdent
01:20:05avec des scènes de dégradation
01:20:07nous l'avons vu ces derniers jours.
01:20:09Demain des cortèges attendus dans toute la France
01:20:11dans toutes les têtes bien sûr
01:20:13le risque que certaines manifestations dégénèrent.
01:20:15On fait le point sur l'état d'élu avec Sandra Buisson et nous en parlons ensuite.
01:20:18Dans la perspective des élections législatives, et même après ce scrutin, les manifestations
01:20:24sont susceptibles d'entraîner des troubles graves à l'ordre public, et c'est donc
01:20:28à ce titre que dans un télégramme que nous avons pu consulter, Gérald Darmanin demande
01:20:33au préfet de garantir l'ordre républicain avec tact mais fermeté.
01:20:38Ce samedi, 250 à 350 000 personnes pourraient répondre à l'appel à manifester contre
01:20:44le Rassemblement National, dont 50 000 à 100 000 personnes à Paris, appel lancé
01:20:49par des syndicats, des partis politiques et des associations.
01:20:53Selon nos informations, la crainte est de retrouver des débordements similaires à
01:20:57ceux connus l'an dernier pendant la contestation de la réforme des retraites, avec des cortèges
01:21:03syndicaux bien tenus par les services de sécurité des organisations syndicales, et des violences
01:21:09ou des dégradations en fin de manifestation, ou dès que les ultra-radicaux saisiront une
01:21:13fenêtre d'action.
01:21:1421 000 policiers et gendarmes seront donc sur le pont ce samedi, pour éviter que cela
01:21:20ne dégénère, et outre les symboles du capitalisme habituellement visés par l'ultra-gauche,
01:21:26des permanences de parlementaires pourraient être la cible de dégradations.
01:21:30En région, les cortèges devraient mobiliser plus de 10 000 personnes à Toulouse et à
01:21:34Marseille, selon nos informations, et ils pourraient être renforcés dans certaines
01:21:38villes par les militants venus de manifestations pro-palestiniennes ou soutenant la communauté
01:21:44LGBT, qui sont elles aussi prévues ce week-end.
01:21:48S'il n'y a pas d'appel à l'affrontement entre les mouvances d'ultra-gauche et d'ultra-droite,
01:21:53des violences ne sont pas exclues entre ces mouvances dans des villes comme Rouen, Angers
01:21:57ou Bordeaux.
01:21:58Et Jean-Anne Bardella, d'ailleurs, qui a appelé cet après-midi les formations politiques
01:22:02à prôner l'apaisement.
01:22:04Je le cite, j'appelle sincèrement toutes les formations politiques, y compris les formations
01:22:07de gauche, à appeler tout le monde demain à l'appelsement, bien évidemment pas sûr
01:22:12que cet appel soit entendu, puisque peut-être que derrière, aussi, du côté de l'extrême
01:22:18gauche, il y a véritablement cette volonté de chaos, Gabrielle Cluzel.
01:22:22Oui, mais évidemment, c'est la France du grand soir qui veut détruire, tout simplement.
01:22:26Elle n'a pas d'attente démocratique, sinon elle se mettrait en ordre de marche pour les
01:22:31législatives, sagement.
01:22:33Là, moi, je suis très frappée de voir qu'on réagit assez peu aux menaces de mort qui sont
01:22:37proférées, vis-à-vis de Jordan Bardella et vis-à-vis même du président, parce qu'il y avait des
01:22:43slogans du type « Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer ».
01:22:48Comme si nous nous étions habitués, finalement, à ce type de slogans.
01:22:51La décapitation, ce n'est pas une menace tout à fait en l'air.
01:22:54Donc, on s'y habitue, il y a une forme d'accoutumance, de mitridatisation, je ne sais pas comment
01:22:59expliquer cela, mais c'est très frappant de voir que ces violences récurrentes font
01:23:04partie de notre quotidien.
01:23:05Je tiens à rappeler que les forces de l'ordre sont extrêmement sollicitées.
01:23:07Elles sont sollicitées par la Légion, elles sont sollicitées par la Nouvelle-Calédonie.
01:23:10On tire sur la corde parce que c'est des métiers à forte vocation, mais la corde va finir
01:23:18par lâcher.
01:23:19Ils n'ont pas le don d'ubiquité, ils ne peuvent pas être partout.
01:23:20Moi, je trouve ce spectacle tout à fait désolant.
01:23:23Oui, parce qu'effectivement, c'est vrai, on peut le rappeler, Vincent Roy, tout le climat
01:23:28social pèse sur les épaules des forces de l'ordre dans les jours qui viennent.
01:23:33Le climat est délétère, en tous les cas, moi, je dis ça compte tenu de mon âge, je
01:23:39n'ai jamais vu une société aussi fracturée avec des individus qui sont absolument irréconciliables.
01:23:48J'ai connu une époque où on pouvait parler politique avec tout le monde et où finalement,
01:23:55sans être d'accord, on pouvait malgré tout discuter, s'entendre, se confronter.
01:24:02Tout ça, et d'une certaine manière, les Français ayant toujours eu une vraie passion
01:24:06pour la politique, pouvaient être assez charmants.
01:24:08Aujourd'hui, il y a des gens avec lesquels vous ne pouvez plus parler politique.
01:24:12Votre argumentaire fait penser à cette phrase de Gérard Collomb, on se souvient, l'ancien
01:24:18ministre de l'Intérieur.
01:24:19Nous étions côte à côte, nous serons bientôt face à face.
01:24:21Nous sommes côte à côte, nous serons bientôt face à face.
01:24:23Est-ce que c'est le risque dans les prochains jours ?
01:24:25Est-ce que c'est un risque, Nathan Devers ?
01:24:27Je pense qu'à certains égards, nous vivons, on pourrait dire, une américanisation de
01:24:30la vie politique française.
01:24:31Moi, Régis Debray m'avait dit une fois, intéressez-vous toujours à ce qui se passe
01:24:35aux Etats-Unis, parce que ça arrive en France avec un petit temps d'incubation.
01:24:38Il disait à un moment, vous savez que les présidents américains, Obama avait commencé
01:24:42ça, d'arriver dans ses conférences de presse en courant.
01:24:44Et il disait, vous verrez, un jour, on verra des politiques françaises courir.
01:24:47Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron, le jour en 2017, quand il était arrivé à l'Elysée,
01:24:52il était arrivé en courant.
01:24:53En courant, effectivement.
01:24:54Mais depuis 2016, on a bien vu ce qui se passe aux Etats-Unis.
01:24:57Et à certains égards, nous voyons se reproduire beaucoup de tendances qui viennent de la détérioration
01:25:04de la démocratie américaine.
01:25:06Démocratie qui, aujourd'hui, est plus fragile que jamais et qui ressemble beaucoup à une
01:25:11sorte de guerre politique larvée.
01:25:12Comment ne pas penser ? Quand on a vu, alors oui, ça avait des allures de sketch, oui,
01:25:17ça avait des allures de comédie politique.
01:25:19Mais quand on a vu les scènes au siège des Républicains, avec Eric Ciotti barricadé
01:25:23dedans, comment ne pas penser à quelque chose de fondamentalement Trumpien dans la
01:25:28manière, dans cette vidéo grotesque de lui sur son bureau, etc.
01:25:31Comment ne pas penser aussi, quand on repense à ce qui s'est passé ces sept derniers
01:25:35mois du côté de la France insoumise, à ce qui se passe sur les campus, dans les universités
01:25:40américaines depuis le 7 octobre, etc.
01:25:43Donc oui, il y a un risque aujourd'hui, plus que jamais, d'une détérioration de
01:25:49l'espace commun qui fonde la démocratie.
01:25:51Ce risque, on l'observe dans toutes les démocraties occidentales.
01:25:54La France, pour l'instant, avait résisté à ce risque et malheureusement, il est possible
01:25:59qu'elle tombe dedans.
01:26:00J'aimerais juste faire une dernière remarque sur les manifestations.
01:26:01Il faut juste dire une chose.
01:26:03S'il y a des violences dans les manifestations, il faut les condamner.
01:26:05S'il y a des menaces de mort, s'il y a des insultes, etc.
01:26:07Tout ça doit évidemment être condamné.
01:26:08Mais enfin, qu'il y ait des manifestations et qu'il y ait une très, très grande partie
01:26:12du peuple français qui est profondément scandalisé à l'idée que dans quelques
01:26:16jours, Jordan Bardella puisse arriver à Matignon, sachant que l'extrême droite n'a jamais
01:26:20été portée au pouvoir de toute l'histoire de France par le suffrage universel direct.
01:26:24Ça, ça me semble parfaitement légitime.
01:26:26200 éléments radicaux, mais effectivement, ça ne légitime pas la violence.
01:26:31Loin de les condamner, les antifas, on les envoie comme candidats aux législatives du
01:26:35côté du mouvement populaire.
01:26:36Alors effectivement, vous faites référence au chef de la Jeune Garde.
01:26:41C'est quand même assez hallucinant.
01:26:42On les récompense en leur offrant une place aux législatives.
01:26:48Raphaël Arnaud peut être un mot, effectivement, puisque cela interpelle.
01:26:51C'est un antifa, le patron du collectif La Jeune Garde, qui est effectivement fiché
01:26:55à Saint-Thomas Bonheur.
01:26:56Qui serait parachuté dans une circonscription près d'Avignon, selon les informations du
01:27:01magazine L'Incorrect.
01:27:02Lui qui avait déjà été candidat, si je ne me trompe pas, à Lyon en 2022 et donc
01:27:08qui serait à nouveau candidat pour ces élections sous la bannière du Front populaire.
01:27:13C'est ça qu'il faut comprendre.
01:27:14On attend évidemment d'avoir la certitude et la validation de cette information mais
01:27:18c'est évidemment très surprenant.
01:27:20Je marquerai une référence par rapport à...
01:27:21Une information confirmée par le directeur de la rédaction de L'Incorrect qui me précise
01:27:27qu'il a, comme mention, proximité avec la mouvance d'ultra-gauche radicale, susceptible
01:27:30de se livrer à des actions violentes avec cette précision dangereuse.
01:27:33Il a eu...
01:27:34Il a été contrôlé comme les fichés S en lien avec la mouvance...
01:27:36C'est quelqu'un qui a proféré des menaces aussi.
01:27:38C'est évidemment quelqu'un de très peu recommandable et c'est donc aberrant de le
01:27:41voir figurer sur une liste pour les élections législatives.
01:27:44Je marquerai une différence par rapport à la situation américaine, c'est qu'aux Etats-Unis,
01:27:48les violences sont parfois venues des deux camps.
01:27:50On a vu le Capitole et aussi les manifestations du Black Lives Matter.
01:27:55En revanche, en France, il faut constater qu'elles ne viennent que des mêmes personnes
01:27:59ces violences lors des manifestations.
01:28:01C'est tout le temps l'ultra-gauche qui saccage les centres-villes de France.
01:28:05Ce ne sont pas des manifestations qui viennent d'un autre...
01:28:07Alors cette interrogation, c'est effectivement l'extrême-gauche, l'ultra-gauche, Vincent
01:28:11Roy, qui est attendu.
01:28:12On connaît la violence des Black Blocs, on connaît leur méthode.
01:28:16Pas plus tard que la semaine dernière, on a pu le constater.
01:28:18Il y a aussi cette interrogation concernant certains quartiers.
01:28:22Est-ce que vous pensez que cette perspective est possible, à savoir de voir des jeunes
01:28:26de quartiers réputés difficiles descendre à l'appel du front populaire de la France
01:28:31insoumise ? Est-ce que c'est un risque que vous identifiez ?
01:28:34Vous savez, au bout d'un moment, tout est bon pour casser.
01:28:37Je ne sais pas s'ils vont descendre, mais le prétexte qui consiste à pouvoir en découdre
01:28:43avec les forces de l'ordre, vous savez, il y a beaucoup de gens que cela peut intéresser.
01:28:46Je voudrais juste vous préciser quelque chose.
01:28:48Tout à l'heure, je vous disais que je trouvais qu'il y avait maintenant des Français irréconciliables
01:28:54qui ne peuvent plus se parler, mais je voudrais ajouter quelque chose là-dessus.
01:28:57Quelque chose me frappe.
01:28:58Dans tout le personnel politique que nous avons eu, d'Arlette Laguiller en passant
01:29:03par Georges Marchais, en passant par M. Pascua, par M. Pendreau, on avait des gens qui, à
01:29:10leur manière, aimaient la France.
01:29:14Aujourd'hui, je suis très frappé quand vous voyez, par exemple, Mme Rima Hassan.
01:29:18Je suis très frappé.
01:29:19Pour moi, c'est quelqu'un qui n'aime pas la France.
01:29:21Quand vous voyez David Guiraud, pour se comporter de cette façon-là, il ne faut pas aimer
01:29:25la France.
01:29:26Ce n'est pas possible.
01:29:27C'est incompatible avec le discours qu'il tient.
01:29:31C'est absolument incompatible.
01:29:32Et ça, je trouve que pour moi, en tous les cas, c'est très nouveau.
01:29:36Il nous reste un peu plus de trois minutes avant la fin de cette émission.
01:29:39Punchline sur CNE.
01:29:40Je vous propose de faire un point.
01:29:42Que disent les sondages ?
01:29:43Un sondage Opinion Way pour CNE et le JDD montre que le Rassemblement national mènerait
01:29:51avec 32% des intentions de vote, le Front populaire suivrait avec 25%, Renaissance capterait
01:29:5719% des votes si les élections avaient eu lieu ce dimanche.
01:30:02En pleine bisbille quant à une potentielle alliance avec la formation de Marine Le Pen,
01:30:06Les Républicains et Reconquête récoltent respectivement 9,4% des intentions de vote.
01:30:12On voit bien tout de même que c'est une opposition entre le Bloc national, Thomas
01:30:16Bonnet, et l'extrême gauche qui se dessine.
01:30:18Oui, avec quand même des nuances.
01:30:21C'est-à-dire qu'on ne connaît pas à ce jour l'état des alliances électorales
01:30:24qui vont être nouées.
01:30:25Le Front populaire a vu le jour aujourd'hui, peut-être que ça va changer aussi une forme
01:30:29d'usine amique.
01:30:30Vu les personnes qui participent à cet accord, peut-être que les électeurs socialistes
01:30:34vont un peu se détourner de cet accord.
01:30:35Les rassemblements attendus demain aussi peuvent faire face à la mort.
01:30:38Les images demain, évidemment, avec des députés munis de leur écharpe tricolore qui sont
01:30:42à quelques mètres des dégradations potentielles, évidemment, ça peut jouer aussi.
01:30:46En tout cas, ce qui est sûr, c'est que sur le scrutin des législatives, qui est un scrutin
01:30:49très particulier, il faudra s'attendre à des seconds tours Rassemblement national
01:30:55contre Front populaire.
01:30:56Ça va dominer largement les scrutins a priori.
01:30:58Et ça, Nathan Devers ne veut pas le croire ce soir.
01:31:01En tout cas, pas encore.
01:31:02Non, ce n'est pas tellement que je ne veux pas le croire.
01:31:04C'est que je pense que, d'abord, une campagne, là, elle est très courte, mais il reste quand
01:31:09même du temps.
01:31:10Les choses peuvent évoluer.
01:31:11Premièrement.
01:31:12Deuxièmement, que cette conjoncture que vous avez montrée, elle est le fruit d'accords
01:31:16d'appareils.
01:31:17Or, il se peut que les Français estiment, comme vous l'avez dit tout à l'heure et
01:31:20j'étais parfaitement d'accord avec vous, aussi bien des électeurs LR que des électeurs
01:31:25PS disent qu'ils ne se reconnaissent pas dans les accords d'appareils et que, donc, ils
01:31:29décident de voter différemment.
01:31:30Ensuite, chacun le ferait à sa manière.
01:31:33C'est pour ça qu'à mon avis, ils seraient hâtifs de penser que des accords d'appareils
01:31:37vont nécessairement être suivis par les Français.
01:31:40Et ça me permettrait juste de dire une chose, des violences, on en voit des deux côtés.
01:31:43Vous avez vu aussi, pour vous répondre à ce que vous disiez tout à l'heure, ces quatre
01:31:46militants d'ultra-droite qui ont été arrêtés après les élections européennes pour avoir
01:31:50fait une agression alors qu'ils fêtaient les résultats, qui ont été condamnés par
01:31:53la justice.
01:31:54C'était dans ce cadre-là, je l'entendais.
01:31:58Mais en tout cas, ces violences politiques, elles existent.
01:32:00La violence dans le débat public, elle existe.
01:32:01Ce que certains appellent la brutalisation ou la polarisation du débat, elle existe.
01:32:05Non mais les violences d'extrême gauche et d'extrême droite, c'est malhonnête, c'est
01:32:09pas vrai.
01:32:10Il n'y a pas de manifestation d'extrême droite aujourd'hui en France qui casse, détruise,
01:32:15tague.
01:32:16Ce n'est pas vrai.
01:32:17Ça, c'est faux.
01:32:18Il y a un moment où il faut arrêter de dire.
01:32:20Et précisément, je pense que le camp de Jordan Bardella, c'est un choc des titans,
01:32:26très polarisé, essaie d'apparaître face à la France du grand soir qui me détruit
01:32:30comme la France du petit matin qui construit.
01:32:32Donc ce camp-là s'applique précisément à ne pas commettre ce genre de faits.
01:32:39Je ne suis pas sûre que ça serve complètement le Rassemblement national, ces dégradations
01:32:45parce qu'en réalité, le gouvernement se dit que ça va montrer aux Français que si
01:32:50le Rassemblement national est élu, le camp d'en face protestera extrêmement fort et
01:32:57il y aura le chaos.
01:32:58Nous suivrons tout cela de très près.
01:33:00L'actualité qui continue sur Europe 1, bien évidemment, avec Jacques Serey.
01:33:03Bonsoir mon cher Jacques, au menu, on l'imagine, les élections législatives et cette semaine
01:33:08folle.
01:33:09Absolument.
01:33:10Nous allons revenir sur cette folle semaine ici dans le studio d'Europe 1, notamment
01:33:14avec notre première invitée dans un quart d'heure, Marine Tondollier, la secrétaire
01:33:19nationale d'Europe Ecologie Les Verts, après cette alliance de l'ensemble des partis de
01:33:24gauche dans ce nouveau front populaire face au Rassemblement national.
01:33:28Et un entretien avec Marine Tondollier à ne pas manquer sur Europe 1.
01:33:33L'actualité qui continue également sur CNews avec votre rendez-vous du vendredi soir
01:33:37face à Philippe Devilliers avec Geoffroy Lejeune, le tour orchestré par Eliot Deval.
01:33:41C'est tout de suite sur CNews.
01:33:43Un grand merci à tous les quatre.
01:33:45C'était passionnant d'entendre vos analyses comme tous les vendredis.
01:33:49Je vous retrouve à 22h30 sur CNews.
01:33:52Excellente soirée sur notre antenne.
01:33:54A très vite.

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