Les Écologistes, La France insoumise, le Parti communiste français, et le Parti socialiste ont dévoilé, lors d'une conférence de presse commune, le programme de l'alliance de gauche aux législatives.
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts était en direct sur BFMTV.
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts était en direct sur BFMTV.
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00:00Marine Tondelier nous a rejoint sur le plateau du Dej'Info. On a regardé ici cette conférence de presse et on s'est demandé pourquoi ce serait différent de la NUPES cette fois-ci ?
00:11Déjà, excusez-moi, mais quand j'arrive et que je vois cette photo, je suis très émue parce que je la découvre. On vient de la prendre.
00:17Ça semblait impensable il y a encore quelques jours.
00:20En fait, je suis hyper émue parce que ça fait plus d'un an que je raconte que nous allons faire les Européennes séparées mais pas opposées, que je passe beaucoup de temps à discuter avec les uns et les autres.
00:32Évidemment, à l'ombre, c'était la campagne des Européennes, mais mon travail de chef de parti était de maintenir des relations avec chacune et chacun de nos partenaires politiques,
00:40même parfois des partenaires qui avaient du mal à se parler entre eux, mais voilà, c'est peut-être mon tempérament aussi.
00:46Donc là, cette fois-ci, ça va durer ?
00:48Si vous voulez, j'étais tellement fière de voir que 24 heures après cette annonce folle d'Emmanuel Macron de dissolution,
00:53on était tous réunis dans le local d'Ever, avec Fabien Roussel, avec Olivier Faure, avec Manuel Bompard,
00:59pour quatre jours, et je dois le dire aussi quatre nuits, de travail avec une grande détermination, un grand sens de la responsabilité.
01:07Je pense que nous sommes à un moment inédit et que nous avons été à la hauteur de l'histoire.
01:10Et ce qu'il nous faut maintenant, c'est mener campagne avec la même détermination que celle qui a animé cette construction d'unité
01:16parce que ce qu'il faut, c'est gagner. C'est gagner et c'est changer la vie des gens. Vraiment.
01:22Mais alors justement, vous l'avez dit, il fallait aller vite, parce que cette campagne, elle est très courte.
01:27On a été vite.
01:28Est-ce que vous n'êtes pas dits...
01:29Il y a des parties qui mettent deux ans pour faire ce qu'on a dit.
01:32Mais justement, est-ce que vous n'êtes pas dits... Bon, alors, sur quoi on est d'accord ?
01:34Là-dessus, là-dessus, ok. Sur ce qu'on n'est pas d'accord, on verra plus tard.
01:38Ah non. Sinon, ça n'aurait pas pris.
01:40Là, ça y est, vous êtes d'accord sur tout.
01:42C'est intéressant, parce que là, vous trouvez qu'on n'a même pas pris assez de temps,
01:45mais pendant plusieurs jours, on disait « alors, ce n'est pas encore fini ».
01:48Au bout de trois heures, quand on était dans le local, c'était « alors, ce n'est pas encore fini ».
01:50Ben non, en fait, parce qu'on a travaillé sérieusement.
01:52C'est-à-dire qu'on n'a rien mis sous le tapis, qu'on a tout traité méthodiquement.
01:56Les accords, les désaccords, les sujets sur lesquels on n'a pas toujours été historiquement alignés.
02:01Et je vais vous dire, les communistes vont rester communistes, les insoumis vont rester insoumis,
02:04les écologistes, je m'engage personnellement, vous me connaissez, vont rester écologistes,
02:08et les socialistes vont rester socialistes.
02:09Mais nous nous sommes mis d'accord sur quelle était la ligne du front populaire,
02:12avec calme, avec sérieux, avec détermination, avec crédibilité.
02:16Et je sais, parce que j'ai vu comment nous avons travaillé pendant quatre jours
02:19et quelle était l'attitude des uns et des autres, que nous allons nous y tenir.
02:22Donc la ligne du front populaire est claire sur tous les sujets.
02:26Mais je parle à l'écologiste que vous êtes.
02:28Le nucléaire, par exemple, trop climat, on laisse de côté.
02:31Puisque vous me parlez en tant qu'écologiste, je vais vous répondre en tant qu'écologiste.
02:34La première chose, c'est que j'ai beaucoup de messages depuis hier,
02:39d'écologistes qui se battent parfois depuis plus de 40 ans,
02:41ce n'est pas mon cas parce que je n'étais pas née,
02:43mais qui se battent depuis 40-50 ans sur des sujets qu'ils voient aboutir là dans ce programme.
02:48Quand ils lisent dans le programme que l'on va mettre fin au grand projet autoroutier inutile,
02:53parce que, évidemment que les Français ont besoin de routes et de voitures,
02:56mais on a le record d'Europe de kilomètres de routes.
02:59Sachez que par Français, il y a plus de mètres carrés de routes par habitant
03:03que de surface dans nos logements.
03:05On a 120 mètres carrés de routes par habitant, c'est le plus haut taux d'Europe.
03:08Donc on n'a pas besoin de plus d'autoroutes.
03:10Ce n'est pas vrai.
03:11On a besoin de plus de routes, de les entretenir mieux,
03:13qu'elles soient accessibles à tout le monde, mais pas plus de routes.
03:15Et quand je vois qu'on se met tous d'accord,
03:17excusez-moi, c'est quand même émouvant,
03:19qu'on se met tous d'accord pour faire un moratoire sur les grands projets autoroutiers,
03:22pas juste la 69 ans, tous,
03:24et que c'est signé par tout le monde,
03:26et j'ai mis personne au dos du mur, tout le monde était d'accord.
03:30Je peux vous dire que pour plein d'écologistes, c'est hyper émouvant.
03:33Le moratoire sur les méga-bassines,
03:38le retour du plan éco-phyto appliqué fermement,
03:41pas contre les agriculteurs qu'on va aider, mais pour nos santés.
03:44Donc ça, c'est super.
03:45Sur le nucléaire, les écologistes vont rester écologistes,
03:49les communistes vont rester communistes,
03:51et les socialistes vont rester socialistes.
03:53Sauf qu'on s'est mis d'accord sur un programme de gouvernement pour 100 jours.
04:00On ouvre et on ne ferme pas de centrale nucléaire,
04:09ni en 100 jours, ni en 2 ans.
04:17Parce que l'argent qu'on ne va pas mettre dans ces EPR,
04:22qui sont une faillite financière, un fiasco, ça coûte hyper cher,
04:26et cet argent peut être mis ailleurs.
04:28Cet argent, on va le mettre ailleurs.
04:30Parce que quand on construit des éoliennes, c'est moins cher et c'est plus rapide,
04:33et donc c'est meilleur pour les finances publiques,
04:35c'est meilleur pour résoudre plus vite la crise énergétique,
04:37et c'est meilleur pour résoudre plus vite notre crise climatique
04:40et remplir plus vite les accords de Paris.
04:42C'est ça qu'on va faire.
04:43Donc la vision du nouveau Front Populaire à 100 jours.
04:48C'est aussi, parce qu'on va les citer, beaucoup de mesures économiques.
04:52L'augmentation du SMIC à 1600 euros net,
04:56de l'ISF, l'indexation des salaires sur l'inflation.
04:59Écoutez ce que disait Gabriel Attal sur les mesures économiques.
05:03On voit bien qu'un programme comme celui-ci,
05:06ça se compte en centaines de milliards d'euros de dépenses supplémentaires.
05:10Et je pense que les Français, ils savent,
05:12que quand vous avez ces propositions qui sont faites pendant des campagnes,
05:15bien souvent, il y a le petit astérisque en bas de page qu'on ne voit pas toujours,
05:19qui n'est pas toujours présent sur la page, augmentation d'impôts.
05:23Moi je pense qu'un programme comme celui-ci,
05:25ça serait une très très mauvaise nouvelle pour la France qui travaille,
05:28qui verrait à nouveau ses impôts augmenter,
05:30parce qu'il n'y a pas d'autre moyen de le financer.
05:32Et je le dis, pour le programme du Rassemblement National,
05:35c'est exactement la même chose.
05:40Franchement, je ne vais pas prendre de leçon de morale de M. Attal sur la France qui travaille,
05:43parce qu'on a travaillé bien plus pour lui en quatre jours,
05:46pour la justice dans ce pays, que lui depuis qu'il fait de la politique.
05:51Il faut qu'il assume son bilan, il y a 9 millions de pauvres dans ce pays,
05:54il y en a plus chaque jour et ils sont de plus en plus pauvres.
05:56Il faut qu'il assume son bilan, parce qu'il y a aussi des millionnaires en France,
06:00et c'est tant mieux pour eux, il y en a 828 000, il n'y en a jamais eu autant,
06:03et ils sont individuellement de plus en plus riches.
06:05Ce gouvernement, c'est le gouvernement du Robin des Bois à l'envers.
06:08Ils ont pris beaucoup aux pauvres, 5 euros de moins par appel par mois,
06:12la réforme des retraites, la réforme de l'assurance chômage,
06:15les prix de l'énergie qui ont augmenté, sans les en protéger.
06:18Par contre, il y en a qui n'ont jamais pris, c'était les plus riches.
06:21Sur les super profits, ils ont toujours refusé de taxer,
06:24alors que ce n'est même pas des gens qui gagnent de l'argent pour leur mérite,
06:26ou pour leur travail, mais parce qu'il y a des crises en Ukraine,
06:28de l'énergie, la crise sanitaire, et qu'ils en profitent.
06:31Ils ont refusé de taxer les dividendes.
06:33Combien ça coûte ce programme ? Je l'ai lu avec attention,
06:35on le regardait avec Pierre. Combien ça coûte ?
06:37Mais ne vous inquiétez pas, ce travail a été mené.
06:40Ecoutez, on va se parler sérieusement.
06:42On va devoir gouverner le pays.
06:44On a fait en quatre jours ce que les Français font en deux ans,
06:46mais on n'a pas tout découvert.
06:48Ces mesures, elles sont issues parfois de propositions de loi
06:51que nos députés, ensemble, ont déjà portées,
06:53et même parfois faites adopter, envers et contre tous.
06:56Et donc, ce chiffrage, on ne va pas...
06:59Vous n'avez pas chiffré votre programme ?
07:01Si, nous l'avons chiffré, mais nous n'allons pas vous sortir.
07:03Nous nous sommes mis d'accord hier soir.
07:05Nos équipes, que je remercie du fond du cœur,
07:07parce que je sais qu'ils y ont passé la nuit,
07:09ont mis en forme, en page, ce document,
07:11pour qu'il soit prêt ce matin.
07:12Mais ça ne contient pas tout ce qu'on s'est dit.
07:14Ça ne contient pas tout ce qu'on va faire.
07:16Ça ne contient pas les années de travail qu'on a de chiffrage
07:18de chaque mesure qui avait été proposée.
07:20Mais c'est à l'équilibre, votre programme ?
07:22Tout va bien se passer.
07:23Non, mais ce n'est pas ça.
07:25On ne vous dira pas que je suis sexiste.
07:27Ça peut être un sexisme à l'envers.
07:29Ouh là là, attention, on n'en passe sur ce domaine-là.
07:32Écoutez, les choses sont très simples.
07:34Vous faites un programme qui n'est pas chiffré.
07:35Je n'ai pas dit ça, c'est vous qui le dites,
07:37et vous avez l'air d'avoir très envie de le faire.
07:39Je vous le dis parce que je vois depuis plusieurs jours ce qui se passe.
07:42Mon conjoint, qui a vu que je n'étais pas à la maison
07:46et qui savait pourquoi je restais là, était dans sa télé.
07:49Il me disait qu'il y a beaucoup de sommes sur les plateaux télé en ce moment.
07:52Quand on a réussi, il y avait un truc comme ça,
07:54genre personne ne s'y attendait.
07:56On l'a dit avant que vous veniez.
07:58Laissez-nous.
07:59Moi, ça fait un an que je le dis.
08:00En plus, tout le monde rigole en disant d'accord.
08:02On ne vous croyait pas.
08:03Chaque jour, on va vous surprendre.
08:05En bien.
08:06Vous allez voir.
08:07Sur le financement, les choses sont très simples.
08:09Moi, ça m'intéresse de savoir comment on finance
08:11et surtout comment on met en œuvre.
08:13Ce n'est pas juste des tableaux et des chiffres qui m'intéressent.
08:15C'est comment on fait concrètement.
08:16Il se trouve que, dans mon parti politique,
08:18on ne cumule pas les fonctions de chef de parti et de parlementaire.
08:21Je ne serai pas candidate titulaire à des législatives,
08:24ni chez moi à Inam-Beaumont, où j'ai proposé d'être suppléante,
08:26ni ailleurs parce que ma vocation en tant que chef de parti écologiste
08:29est de rester chef de parti écologiste à mon poste.
08:32Pendant trois semaines,
08:33outre que je vais aller aider beaucoup de copains sur le territoire,
08:36de copains écologistes, insoumis, communistes et socialistes,
08:39je ne vais pas être, comme d'autres collègues, hyper occupée tout le temps
08:42à faire campagne pour ma circo et pour ma réélection.
08:44Et donc, moi, je vais aller voir les grands patrons.
08:47Je vais aller voir les associations, les syndicats, la société civile
08:50pour travailler avec eux, la mise en œuvre concrète de ça.
08:52Mais ce sont des mesures, d'ailleurs, qu'ils nous avaient envoyées.
08:54Vous allez voir que la société civile va publier,
08:57dans les jours qui viennent,
08:58des choses auxquelles nous travaillons ensemble depuis longtemps.
09:00C'est inspiré de ce qu'ils disent.
09:02C'est inspiré des experts du monde du travail,
09:04de l'environnement, des associations qui s'occupent du social.
09:08On a travaillé avec eux.
09:09Et c'est les gens qui connaissent le mieux le domaine.
09:11Bien plus que nous tous réunis sur ce plateau.
09:13Pour le moment, vous n'avez pas de chiffres précis.
09:15Il y a un chiffre de quoi ?
09:16Non, mais j'aimerais qu'on avance.
09:18Les recettes, les dépenses.
09:19J'aimerais qu'on avance parce qu'il y a un autre sujet
09:24qui intéresse les électeurs.
09:26C'est juste un truc sur le chiffrage.
09:28Parce qu'on a toujours, quand on est écologiste ou de gauche,
09:30beaucoup plus de leçons de morale que les autres.
09:32La dette, elle n'a jamais été aussi importante dans ce pays.
09:34Ce n'est pas de notre faute.
09:35Les injustices aussi.
09:36Tant qu'on fasse de la dette, autant qu'on la fasse
09:38pour réparer les injustices sociales et la crise climatique.
09:41Parce que même Jean-Pyzani-Ferry,
09:42vous savez quand on parlait de l'ISF climatique,
09:44avec Greenpeace, avec les écologistes,
09:46tout le monde se moquait.
09:48Tout le monde se moquait de nous en disant que ce n'était pas possible.
09:50Jusqu'à ce que Jean-Pyzani-Ferry,
09:53auteur du programme de 2017 d'Emmanuel Macron
09:56et grand économiste, pas écologiste et pas de gauche,
09:58dise que c'est ça qu'il faut faire.
10:00Quand on dit qu'il y a de la bonne dette et de la mauvaise dette,
10:02et quand on s'endette pour le climat, c'est de la bonne dette
10:04parce que chaque euro qu'on ne dépense pas
10:06pour l'action climatique,
10:08on va le payer peut-être pas au centuple mais beaucoup plus cher.
10:10Quand on dit ça, on dit que c'est encore les écolos,
10:12ils veulent tout dépenser.
10:13Mais même Jean-Pyzani-Ferry le dit aujourd'hui.
10:15Je n'accepterai pas d'avoir des leçons tout le temps de morale
10:19sur par principe, comme mon écologiste de gauche,
10:21on dit n'importe quoi sur l'économie, ce n'est pas vrai.
10:23On dit des choses vraies et d'autres,
10:25qui soi-disant sont des experts banquiers, je ne sais pas quoi,
10:27font n'importe quoi.
10:28On ne vous dit pas ça.
10:29Non mais vous êtes vigilant et vous avez le droit.
10:31Les Français qui vont voter pour vous
10:32veulent savoir.
10:33Les Français veulent savoir.
10:34Oui mais on ne peut pas...
10:35Excusez-moi, ce n'est pas sérieux.
10:37Je n'allais pas vous donner un chiffre n'importe quoi
10:39que j'aurais mis sur l'info.
10:40Donc pour le moment, vous n'avez pas encore de chiffre.
10:42Ne vous inquiétez pas pour ça
10:43et inquiétez-vous plutôt des hommes qui sont sérieux jusqu'au jour
10:47où ils font leurs mesures et que ça marche.
10:48J'aimerais vous poser une autre question
10:49qui intéresse les électeurs.
10:51Pourquoi ne pas avoir proposé de nom de Premier ministre aujourd'hui,
10:54de Premier ministre potentiel, si vous arrivez en tête ?
10:56Eh bien parce que, regardez cette photo.
10:58Du coup, vous avez du mal à choisir.
11:00On a presque l'impression qu'ils sont déjà à l'hôtel de Matignon.
11:03On a l'impression qu'ils ont déjà le pouvoir.
11:05Non mais c'est intéressant parce que je trouve que cette photo
11:08montre vraiment qu'on est prêts à gouverner ensemble.
11:11Mais il faudra bien choisir quelqu'un.
11:13Mais on est deux de gauche et on est écologistes.
11:15Donc ce qui compte avant tout, c'est l'équipe et c'est le collectif.
11:19Je le dis très sincèrement et très naturellement.
11:23Moi, ça ne m'intéresse pas vraiment de savoir
11:26lequel d'entre nous sera le chef d'orchestre.
11:28Mais des gens que je vois ici,
11:30beaucoup de gens sont capables de le faire.
11:32Vous, ça ne vous intéresse pas, mais je pense que les électeurs,
11:34eux, ça les intéresse. Je pense par exemple aux électeurs du Parti Socialiste.
11:37Oui, mais vous savez, ce qui intéresse les électeurs,
11:39c'est de savoir qui sera l'équipe en place.
11:42Parce que nous, en fait, on n'est pas pour la personnalisation de la politique.
11:45En fait, ce n'est pas une élection présidentielle.
11:47Il va y avoir des débats télévisés. Qui vont être les...
11:50Nous sommes en train d'en discuter, vous verrez.
11:52Et tout ça va se passer très sereinement.
11:53Mais il va y avoir une personne ou plusieurs personnes ?
11:55Vous avez l'air beaucoup plus inquiets que nous, en fait.
11:57Et ne vous inquiétez pas, tout va bien.
11:59Moi, je suis inquiète pour les électeurs qui ont un choix à faire dans 15 jours.
12:03Alors, vous pouvez être inquiets pour les électeurs
12:05parce qu'ils peuvent peut-être, à la fin du mois,
12:08enfin, disons le 7 juillet,
12:10vivre dans un pays gouverné par l'extrême droite.
12:12Donc, vous pouvez être très inquiets par les électeurs.
12:14C'est ça qui les inquiète.
12:15J'ai entendu des élus de gauche dire
12:17on verra les résultats
12:19et le parti qui aura le plus de députés
12:22pourra donner un nom de Premier ministre.
12:24On travaillera ensemble, mais je pense qu'on fera...
12:26Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
12:27Je pense qu'on fera exactement comme on l'a fait depuis 4 jours.
12:29C'est qu'on prendra les décisions ensemble
12:31et on prendra les meilleurs à chaque fois.
12:32Parce qu'on le fera ensemble et avec méthode.
12:34Moi, il y a une chose que je ne ferai jamais.
12:36Je ne viendrai pas sur un plateau télé dire
12:38tiens, j'ai une idée de Premier ministre, je la donne.
12:40Je ne suis pas Présidente de la République.
12:41C'est le Président de la République qui choisit le Premier ministre.
12:44Et c'est comme ça que ça marche.
12:45Vous cherchez quoi comme genre de profil ?
12:47Qui aurait le profil ?
12:49Eh bien, de ce que j'ai vu depuis 4 jours,
12:51beaucoup de monde.
12:52Vous ?
12:53Parce que le sujet...
12:54Mais ce n'est pas moi le sujet.
12:55Je viens de vous dire que le sujet, ce n'était pas les personnes.
12:57Ce qui compte, c'est l'équipe.
12:58C'est que chacun soit à sa place.
13:00C'est ce collectif qu'on forme.
13:01C'est la manière et la méthode qu'on appliquera
13:04pour que ce soit toujours comme ça.
13:06Unitaire, collégial, consensuel.
13:08Et c'est ce qu'on a fait depuis 4 jours
13:10et c'est ce qu'on va continuer à faire.
13:11À partir du moment où ces conditionnements sont remplis,
13:14en fait, le Premier ministre, c'est le chef d'orchestre.
13:17Voilà, c'est l'incarnation.
13:19Mais la ligne est fixée, la méthode est fixée.
13:22Et quelque part, ça peut être l'un ou l'autre.
13:24Ce sera la même politique qui sera menée.
13:25J'ai entendu le patron du PS et Raphaël Duxman
13:27dire qu'on verra comme vous, on verra plus tard.
13:29En revanche, c'est sûr, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon.
13:33Jean-Luc Mélenchon dit lui-même,
13:34je ne vais pas m'éliminer, mais je ne vais pas m'imposer non plus.
13:37Est-ce que vous dites vous aussi ?
13:39Vous voyez qu'ils sont déjà d'accord.
13:40Est-ce que vous dites vous aussi ?
13:41Ils disent, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon
13:42et Jean-Luc Mélenchon dit, je ne vais pas m'imposer.
13:43Est-ce que vous dites vous aussi, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon ?
13:46Mais moi, je ne fais du cas sur personne.
13:48Et je vous ai donné la méthode pour faire.
13:50Mais je vous indique que les socialistes ont dit
13:53qu'ils ne voulaient pas que ce soit Jean-Luc Mélenchon.
13:54Je ne pense pas qu'il fallait le dire comme ça.
13:56Mais Jean-Luc Mélenchon dit lui-même, je ne vais pas m'imposer.
13:58Tout ça est en train de converger,
13:59comme sur tous les points programmatiques,
14:01comme sur l'accord électoral.
14:03Donc, ce ne sera pas lui ?
14:04C'est vous qui le dites, on verra.
14:06Mais il y a beaucoup de possibilités, encore une fois,
14:08et j'en vois beaucoup sur cette liste de très crédits.
14:10Une femme, vous dites ?
14:11Moi, j'adore quand il y a des femmes partout,
14:12donc ne me demandez pas.
14:13J'avais déjà proposé que la candidate unique de la gauche pour 2027 soit une femme.
14:16Donc, vous dites, il faut qu'on propose une femme.
14:18Je pense qu'il faut plus de femmes en politique, de manière générale.
14:20Sur les questions de programme,
14:24l'écart, aujourd'hui, avec le Rassemblement National est très, très grand.
14:29Vous les connaissez bien, les élus du Rassemblement National,
14:34parce que vous venez d'Enin-Beaumont.
14:37Comment réduire cet écart en 15 jours ?
14:40Par un front, un front populaire,
14:45qui va dépasser très largement les quatre parties
14:47et avec tous nos partenaires que nous représentons sur cette photo.
14:50Faire front populaire, ça veut dire faire une alliance avec toute la société civile,
14:54avec toutes celles et ceux qui le souhaiteront,
14:55avec toutes celles et ceux qui ont manifesté contre la réforme des retraites,
14:58avec les entrepreneurs, avec les agriculteurs, avec tout le monde.
15:02Et donc, je pense que là, nous sommes au quatrième jour de campagne.
15:05Vous voyez, en fait, le Rassemblement National,
15:07ils étaient hauts aux européennes. Je ne vais pas le nier, je m'y attendais.
15:11Ils étaient hauts, mais ils étaient au maximum.
15:13Ils avaient tout donné. Ils n'en avaient plus sous la pédale.
15:16Et là, depuis quatre jours, je n'ai pas trop eu le temps de m'intéresser à eux,
15:19mais je ne vois rien de nouveau.
15:21Nous, on a enclenché un truc inédit, auquel même vous, vous ne croyez pas.
15:25Et donc, pendant les semaines qui viennent, ça va être comme ça tout le temps, un peu plus.
15:28Et cette campagne, je pense, chaque jour, va montrer un nouveau signe que nous sommes prêts.
15:32Et je pense que quelque chose va s'enclencher dans le pays.
15:33Je peux vous dire, je n'ai jamais reçu autant de messages de gens qui disent
15:35« Je suis mis aux larmes de ce que vous avez fait. Merci pour mes enfants, merci pour nous. »
15:39On avait peur, on commence à être rassuré.
15:40Et ce qu'on va faire, c'est qu'on va rallumer la flamme,
15:42pas celle du Rassemblement National, celle-là, on va l'éteindre,
15:44mais celle auquel ont droit les électeurs de gauche et écologistes de ce pays.
15:48On va leur changer la vie, vraiment.
15:50Merci, Marine Tondelier, d'être revenue sur le plateau du Déj'Info.