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00:00— La course à la majorité est lancée avant même le début de la campagne officielle. Ce sera lundi prochain. On va y revenir. Antoine Feuneau, bonjour.
00:09— Bonjour, Pauline. — À droite, on l'a entendu à l'instant, dans la voix de Jordane Bardella, les LR sont particulièrement courtisés.
00:15— Oui, absolument. Les à droite et ses 61 députés en position de faiseur de roi. Les LR, donc, particulièrement courtisés, vous l'avez dit,
00:23à la fois par la majorité présidentielle et également – on l'a entendu dans le sujet qui nous a précédé – par le RN.
00:30Du côté de la majorité, c'est Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance, en plus d'être ministre des Affaires étrangères,
00:35qui avait affirmé que son parti donnerait l'investiture aux députés sortants, y compris d'opposition faisant partie du champ républicain.
00:42L'idée, c'est donc – vous l'avez compris – d'élargir le camp présidentiel en grande difficulté pour ces européennes et donc de limiter
00:49la casse en faisant – pourquoi pas – des alliances avec les Républicains. Cet après-midi, on en saura plus, car Emmanuel Macron
00:57tiendra une conférence de presse qui doit livrer quelques grandes orientations programmatiques – ce sont ses mots – et des premières pistes
01:02de récomposition à faire à suivre. En tout cas, les députés LR, donc, sont courtisés également par le RN, notamment Jordane Bardella,
01:12qu'on a entendu. La ligne officielle du côté du Parti de droite, c'est de garder l'indépendance des Républicains.
01:18Mais il y a une vraie fracture – il faut le dire – au sein même du parti entre deux lignes, deux courants. Il y a l'un incarné par Éric Ciotti,
01:25d'une certaine manière, qu'on pourrait qualifier d'idées proches du RN, et l'autre plus gaulliste, une sorte d'aile gauche,
01:31avec des figures notamment comme le maire de Cannes, David Lyssena. Les LR qui pourraient – il faut bien le dire – être dépecés électoralement
01:38et devenir les grands perdants de ces élections. Ce matin, Xavier Bertrand, lui, il a appelé Éric Ciotti à clarifier la position du parti,
01:46qui, pour l'instant, en se résumant de mots, c'est ni alliance avec le RN et ni alliance avec la majorité, Pauline.
01:52Vous l'avez dit, le président Macron tiendra cet après-midi une conférence de presse, un exercice auquel il s'est rarement livré jusqu'ici.
02:01Il y a un inconnu dans la majorité, Antoine. Un disparu, plutôt. — Oui, un inconnu. Un inconnu, oui, oui, absolument. Vous avez raison.
02:07Est-ce que quelqu'un a des nouvelles de Gabriel Attal, Pauline ? Le Premier ministre n'est pas apparu en public depuis le 9 juin,
02:12le jour donc des élections européennes. Il faut dire que Gabriel Attal a été le premier surpris au sein du camp présidentiel
02:18par cette annonce de dissolution d'Emmanuel Macron, qui a coupé l'herbe sous le pied à bon nombre de la majorité.
02:25C'est une décision qu'Emmanuel Macron a prise avec certains de ses proches, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire.
02:31C'était fin de ses journées. Notamment, Gabriel Attal, qui était, lui, présent à cette réunion, a bien fait part de sa frilosité
02:37à cette dissolution périlleuse, exercice périlleux, il l'a dit. Mais il se dit prêt également à conduire la campagne.
02:43C'est son rôle en tant que chef de la majorité présidentielle. En tout cas, Gabriel Attal fait partie, comme Yael Brown-Pivet,
02:49la désormais ex-présidente de l'Assemblée nationale, des opposés à cette dissolution qu'il jugeait mal à propos.
02:56Le jeune Premier ministre, il faut le rappeler, en poste depuis à peine 6 mois, déjà sacrifié sur l'autel du coup de poker politique.
03:03En tout cas, son majorité, le 7 juillet, il devra faire ses bagages.
03:07Et Emmanuel Macron tiendra cette conférence de presse à suivre en direct cet après-midi, a priori.