La journaliste Charlotte d'Ornellas revient sur la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron après les élections européennes.
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00:00 Déjà, la Macronie le réflète. On a vu plusieurs fois dans les différentes étapes,
00:05 c'est pas la première fois qu'on a dû en même temps, mais on a vu parfois Emmanuel Macron réagir par exemple auprès d'Elisabeth Borne
00:10 en lui disant "ça suffit les sorties moralisantes sur le Rassemblement National, maintenant il faut sortir des idées"
00:16 et on a vu le Président de la République lui-même aller sur le terrain moralisateur par rapport au vote RN
00:22 et la Macronie hier, dans son ensemble évidemment, c'est tellement composite qu'il y a des réactions parfois un peu différentes,
00:29 mais globalement, on n'a pas la reconnaissance d'une défaite politique et donc un rapport de force politique,
00:35 on a une défaite politique vue comme un danger sur ce terrain moral, sur le terrain des valeurs, sur le terrain des principes,
00:42 sur le terrain de la démocratie. Donc finalement, ça a rattrapé tout le monde hier soir.
00:47 Et on a eu des temps d'analyse qui m'ont semblé vraiment contradictoires.
00:52 Premièrement, le message des Français est clair, j'ai entendu ça dans la bouche du Président de la République.
00:57 Bon, à la fin de la soirée, vous avez pu vous coucher à 2h du matin, vous n'avez toujours pas compris quel était le message.
01:02 Personne ne l'a expliqué clairement, mais si ce message est si clair que ça, expliquez-le nous,
01:06 que veulent donc les Français en mettant Jordane Bardella en premier, politiquement évidemment.
01:11 La deuxième chose que nous dit Emmanuel Macron et donc plus largement aussi, nous avons entendu ce message,
01:17 d'ailleurs nous engageons la dissolution de l'Assemblée Nationale.
01:21 Donc, on redonne la parole au peuple, ce qu'on lui refuse sur les sujets politiques,
01:27 et non pas sur le choix d'un tel plutôt qu'un autre, sur les sujets politiques, on l'a vu ces derniers mois,
01:32 le refus est quand même assez régulier, même si Emmanuel Macron nous a expliqué qu'il n'avait pas peur du référendum,
01:37 en attendant, il n'y en a pas eu quand même. Donc on redonne la parole au peuple,
01:40 mais on l'accepte que sur le terrain partisan, des élections partisanes.
01:44 Troisième étape, nous le faisons parce que nous faisons confiance aux Français.
01:49 Mais les Français viennent de donner une large majorité aux partis d'opposition,
01:53 et surtout une large défaite à Emmanuel Macron.
01:56 Donc la quatrième étape devient compliquée, puisqu'Emmanuel Macron nous dit également,
02:00 il faut faire barrage à l'extrême droite, qui fait 40%, ça on l'a entendu partout dans la Macronie,
02:04 donc en additionnant RN et Reconquête, et même quelques-uns chez les Républicains.
02:10 Donc en proposant des alliances, et en expliquant que devant certains partis,
02:14 le parti d'Emmanuel Macron était capable de ne pas mettre de candidat,
02:18 donc on redonne la parole au peuple, à qui on fait confiance,
02:21 jusqu'au moment où il a choisi un parti qu'on veut absolument combattre.
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