Charlotte d'Ornellas : «Emmanuel Macron a peiné à réagir»
La journaliste, Charlotte d'Ornellas, sur la réaction du président de la République après l'attentat à Moscou : «Emmanuel Macron a peiné à réagir»
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00:00 C'est vrai que ce week-end, je l'évoquais un peu tout à l'heure, mais il y a eu deux temps dans la réaction du gouvernement et d'Emmanuel Macron en particulier.
00:06 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron avait lancé, vous savez, il était à Bruxelles ces derniers jours,
00:09 il lance tout son projet, il veut convaincre les Européens un à un, les Français en particulier.
00:15 Il assumait il y a quelques jours de décrocher le fait que les Français ne soient pas d'accord,
00:18 mais c'était son devoir quand même d'aller mobiliser sur l'Ukraine.
00:21 Et là arrive un attentat qui, par ailleurs, ne peut pas rappeler celui du Bataclan à tous les Français qui ont vu leur écran
00:29 et qui se sont rappelés qu'il y avait une menace existentielle première dans leur vie.
00:33 Ce n'est pas une question morale, en l'occurrence, c'est de savoir qui risque de me tuer demain.
00:37 100% des Français ont la réponse dans la hiérarchie, justement, de ces menaces-là,
00:43 qui n'est pas celle qu'Emmanuel Macron portait deux jours avant, à savoir la Russie.
00:47 Non pas que les menaces ne peuvent pas s'additionner, simplement, là, en l'occurrence, pour les Français, c'est absolument évident.
00:52 Donc on a vu un Emmanuel Macron qui a peiné à réagir.
00:55 Je le dis d'autant plus facilement qu'il a parlé dans le JDD précisément sur cette question de l'Ukraine pendant deux jours.
01:02 Et au moment de l'attentat, quand il a fallu réagir, c'était vraiment une volonté de ne pas participer du récit de la hiérarchisation des menaces.
01:10 Donc c'était vraiment une volonté de se distancier.
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