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Transcription
00:00 Tout de suite dans les couloirs de l'Assemblée nationale, bonjour Julie.
00:03 Vous avez commencé justement à sonder ces élus au lendemain de ce coup de tonnerre,
00:07 Éric Coquerel notamment, qu'on vient d'entendre.
00:09 Au sein de la gauche, tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut faire barrage au RN.
00:13 En revanche, sur la méthode, on entend déjà différents sons de cloche.
00:16 Coquerel qui vient de dire "on prend appui sur la NUPES",
00:19 Olivier Faure lui qui dit "il n'y aura aucun alignement possible derrière Jean-Luc Mélenchon".
00:23 Ça va donc être très compliqué cette affaire ?
00:28 C'est très compliqué et puis il faut additionner tout simplement les scores de la gauche hier soir
00:32 qui arrivent péniblement autour des 30% si on prend tous les partis cofondus.
00:36 Il faut faire un petit retour en arrière aussi.
00:38 On se rappelle que la NUPES date de 2022, qu'elle réunissait le Parti socialiste,
00:43 les écologistes, la France insoumise, les communistes.
00:46 Et qu'en 2023, ils font cavalier seul, l'accord est dissous et qu'il n'y a plus d'accord électoral.
00:54 Donc on est dans un contexte assez compliqué.
00:55 Il suffit aussi d'observer tout simplement les débats qui ont eu lieu durant ces élections européennes
01:01 pour voir que par exemple Manon Ombry, tête de liste France insoumise,
01:05 a pris systématiquement à partie sur les plateaux de télévision Raphaël Bugusman, tête de liste PS Place publique.
01:12 Donc on sent un climat très délétère au sein de la gauche.
01:16 Et c'est probablement l'un des paris d'Emmanuel Macron qui compte prendre cette gauche de cour.
01:22 Puisqu'il ne leur laisse que 20 jours pour trouver un accord.
01:25 Je me souviens très bien en 2022 avoir couvert cet accord de la Nupes
01:28 et avoir pu constater à quel point c'était déjà délicat à l'époque de trouver un accord,
01:33 que chaque mot était négocié de manière très dure entre les différents partis politiques.
01:38 Et aujourd'hui, bien sûr, tout le monde appelle à une union de la gauche sous des termes différents.
01:44 Mais le rapport de force a changé par rapport à 2022,
01:46 puisque hier soir, c'est Raphaël Bugusman et le Parti socialiste qui sont arrivés en tête,
01:52 et les filles sont arrivées derrière eux.
01:55 Donc on voit déjà sur les plateaux de télévision que les accords ne semblent pas prêts à se mettre d'accord.
02:04 Donc ça va être très compliqué pour la gauche de s'organiser dans ses 21 jours.
02:08 Et je vous le disais, c'est probablement l'un des paris que fait le président de la République Emmanuel Macron.
02:12 Voilà, mission quasi impossible.

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