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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00C'est Newsy les 6 heures, merci d'être avec nous à la une ce matin, évidemment Emmanuel Macron qui a pris tout le monde de cours et qui a choisi de dissoudre l'Assemblée nationale après la sévère défaite de son camp aux élections européennes.
00:00:15On va élire une nouvelle assemblée avec le premier tour le dimanche 30 juin et le second tour le dimanche 7 juillet.
00:00:24On est avec Gauthier Lebret et Frédéric Michaud pour comprendre les enjeux de ce séisme politique.
00:00:31Le Rassemblement national se dit prêt à gouverner s'il obtient une majorité à l'Assemblée, Jordan Bardella irait à Matignon.
00:00:40Éric Zemmour demande l'union des droites pour les législatives. Parmi les incertitudes de cette élection il y avait le score de reconquête, Marion Maréchal dépasse les 5% et envoie 5 députés au Parlement européen.
00:00:55La poussée de la droite a lieu dans de nombreux pays européens, c'est le cas notamment en Italie, on écoutera la première ministre Giorgia Meloni.
00:01:04Quel est le programme économique du Rassemblement national ? C'est la question que je vous poserai, le mic Guillaume dans un instant.
00:01:13C'est un tremblement de terre politique auquel on assiste et Emmanuel Macron a donc fait le choix de dissoudre l'Assemblée nationale, il l'a dit hier soir à 21h en direct à la télévision.
00:01:25La campagne des législatives est donc lancée, premier tour prévu le 30 juin prochain, le second le 7 juillet. Juliette Sadat.
00:01:33Coup de tonnerre en provenance de l'Elysée hier soir, Emmanuel Macron s'est adressé aux français et a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:01:41Après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre constitution, j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote.
00:01:55Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout un acte de confiance.
00:02:07Une décision prise après une victoire historique du parti de Marine Le Pen. Si dans l'entourage du président l'on salue une prise de risque d'Emmanuel Macron, certains concitoyens s'interrogent sur l'intérêt d'une telle mesure.
00:02:18Ça fait peur quand même qu'il est obligé de poser tout sur la table parce que là il remet tout en question. Maintenant c'est les français qui vont faire leur choix.
00:02:28Je pense que c'est plutôt un vote contestataire qu'un vote pour le RN, enfin pour l'Assemblée nationale.
00:02:34Je pense qu'il y a un... Étant donné qu'il n'y avait déjà pas de majorité, je ne vois pas l'intérêt de redissoudre l'Assemblée nationale. Je pense qu'il n'y aura pas de majorité non plus suite à la dissolution.
00:02:43D'autres y voient une manœuvre politique de la part du grand présidentiel.
00:02:47Je pense que c'est un plan politique et qu'effectivement d'ici... On va laisser le Front national se planter.
00:02:53Les français iront donc aux yeux en l'air 30 juin et 7 juillet prochain pour élire leur député. Des élections anticipées inédites depuis l'année 1997.
00:03:02Frédéric Michaud, Gautier Lebret. Bon, pari extrêmement risqué du président de la République Frédéric.
00:03:09Oui, extrêmement risqué. La dissolution, c'est un acte lourd. Il y a eu très peu de dissolution sous la Ve République. C'est la sixième dissolution seulement depuis 1958.
00:03:19Il y a trois cas de figure pour la dissolution. Le premier cas, 1981-1988, après une présidentielle, on cherche à se donner une majorité.
00:03:28Il y a la dissolution de convenance qui a été mal expliquée par le président Jacques Chirac en 1997.
00:03:34Et puis surtout, ça c'est la fonction même de la dissolution. Il y a une dissolution pour trancher une crise. C'était le cas en 1962 après une motion de censure.
00:03:43C'était le cas en mai 1968. Là, d'une certaine manière, on est dans ce cas de figure. On tranche en réalité 2022.
00:03:52C'est-à-dire cette majorité relative qui a provoqué de l'instabilité politique depuis deux ans.
00:03:57Alors, Gautier, j'allais dire, en langage courant, personne ne l'avait vu venir.
00:04:02Absolument personne. Pour une raison simple, il y a quelques jours encore, Emmanuel Macron rejetait l'idée d'une dissolution,
00:04:10puisque Marine Le Pen avait dit oui à sa demande de débat s'il mettait la dissolution ou sa démission sur la table.
00:04:16Et il répondait sans trembler le président, Marine Le Pen veut changer la Constitution.
00:04:20Une nouvelle preuve que ça s'est fait dans les dernières heures, un pupitre était installé à l'hôtel de Matignon
00:04:26pour une déclaration du chef de la majorité, à savoir Gabriel Attal, pupitre qui a été retiré aussitôt de la cour de Matignon
00:04:33quand le Premier ministre a su que le président de la République allait s'exprimer,
00:04:37que c'était donc lui qui allait représenter l'exécutif et qui allait réagir et qu'il allait donc dissoudre l'Assemblée nationale.
00:04:44Évidemment, c'est un acte fort. C'est un pari qu'on ne peut plus risquer puisqu'il prend le risque de renforcer la crise politique à l'Assemblée nationale.
00:04:51Absolument pas de la résoudre, mais de la renforcer.
00:04:54Ce qu'on explique à l'Élysée, c'est qu'on ne fait jamais un mauvais choix quand on donne la parole aux Français,
00:04:59ce qui sera donc fait le 30 juin et le 7 juillet prochain, mais le risque est énorme pour la majorité.
00:05:05Emmanuel Macron, disons-le, prend le risque de mettre le Rassemblement national au pouvoir,
00:05:10avec Jordan Bardella potentiellement, à Matignon dès le 7 juillet prochain.
00:05:13D'ailleurs, Frédéric, on va regarder les résultats aux européennes.
00:05:16Ces résultats aux européennes peuvent se transposer sur des législatives ou pas ?
00:05:20Ou c'est plus compliqué que ça ? On va regarder les résultats.
00:05:22C'est plus compliqué pour plusieurs raisons.
00:05:24D'abord, on peut s'attendre à ce que le taux de participation qui a progressé aux élections européennes hier
00:05:30soit encore plus élevé aux élections législatives.
00:05:33En 1997, donc dans la dernière, dans la précédente dissolution, on avait un taux de participation de 67%,
00:05:40alors qu'au législatif de 2022, le taux de participation était 20 points inférieur.
00:05:44Donc là, on peut s'attendre à un sursaut de participation.
00:05:48Et puis, les élections législatives, ce sont des élections à deux tours.
00:05:52Et si le Rassemblement national arrive en tête au premier tour,
00:05:56il a toujours cette difficulté de second tour pour obtenir une majorité.
00:06:00Jordan Bardella a pris la parole, Chana, quelques instants après 20h.
00:06:04Oui, Marine Le Pen a dit que le Rassemblement national était prêt à gouverner
00:06:08en cas de victoire à ces élections législatives.
00:06:11Et Jordan Bardella, celui qui fait figure de favori pour Matignon,
00:06:15lui s'est félicité de ce désaveu sanglant qu'il a infligé au chef de l'État. Écoutez.
00:06:21Nos compatriotes ont exprimé ce soir une volonté de changement, mais aussi un chemin pour l'avenir.
00:06:28Ce message clair adressé à Emmanuel Macron et aux dirigeants européens
00:06:32marque la détermination de notre pays de voir l'Union européenne changer d'orientation
00:06:37pour aller vers davantage de démocratie, de protection, de considération pour les peuples d'Europe.
00:06:43Ce soir, un vent d'espérance s'est levé sur la France et il ne fait que commencer.
00:06:49Alors, l'ERN se dit prêt à gouverner.
00:06:52Prêt, ils l'ont martelé, dit plusieurs fois.
00:06:56Alors, aller à Matignon, il y a un candidat, c'est Jordan Bardella, ça on l'a compris.
00:07:00Mais il n'y a pas que Matignon.
00:07:02S'ils prennent le pouvoir, c'est tout un gouvernement.
00:07:04On n'en est pas là, mais c'est ce qui se prépare.
00:07:08Il y a tout un gouvernement ERN qui peut se mettre en place ?
00:07:10Alors, tout reste à faire pour le Rassemblement national.
00:07:12Déjà, ils ont 48 heures pour sélectionner leurs 577 candidats à présenter dans les différentes circonscriptions de France.
00:07:20Est-ce qu'ils vont faire l'union avec tel ou tel parti ?
00:07:22Franchement, avec Reconquête, ça semble exclu pour le moins.
00:07:26Mais oui, tout reste à faire puisqu'il faut potentiellement réfléchir à un gouvernement.
00:07:31Et donc, tout va être fait dans les prochaines...
00:07:33Hier, il y a eu un bureau exécutif jusqu'à 1h du matin passé, si vous voulez.
00:07:37Donc oui, évidemment.
00:07:39Mais c'était leur demande, la dissolution.
00:07:41C'était la demande du Rassemblement national.
00:07:43Et ce qu'on a senti hier, c'est qu'ils étaient eux-mêmes surpris
00:07:46qu'Emmanuel Macron réponde favorablement à cette demande de dissolution.
00:07:50Donc, c'est chose faite.
00:07:51C'est vertigineux pour eux qui n'ont jamais exercé le pouvoir.
00:07:54Jordan Bardella, il a 28 ans.
00:07:56On avait déjà le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la Ve République avec Gabriel Attal.
00:08:01Potentiellement, on va faire encore plus jeune avec...
00:08:03On va passer de 35 à 28 ans.
00:08:05Donc, évidemment que c'est vertigineux.
00:08:07Et c'est une campagne éclair.
00:08:09Trois semaines avant le premier tour, un mois avant le second.
00:08:12Mais oui, potentiellement, ils font figure de favori après leur victoire hier aux européennes.
00:08:17Ça ne veut pas dire qu'ils auront une majorité absolue.
00:08:19Il n'y a pas de majorité absolue aujourd'hui au Parlement.
00:08:22Il peut très bien y avoir une majorité relative encore plus courte demain,
00:08:25que ce soit pour le Rassemblement national ou pour un autre bloc.
00:08:28Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées hier soir Place de la République à Paris.
00:08:32Ils ont manifesté contre la victoire du RN aux européennes, Chana.
00:08:35Oui, exactement. On pouvait voir des drapeaux, plusieurs drapeaux.
00:08:38Des drapeaux des jeunes écologistes, du syndicat étudiant UNEF, du Parti socialiste,
00:08:42de la France insoumise ou encore des drapeaux aux couleurs de la Palestine.
00:08:46Allez, on va regarder les unes de la presse.
00:08:48On commence avec Aujourd'hui en France.
00:08:50Regardez la une d'Aujourd'hui en France.
00:08:52Le coup de tonnerre. Voilà, aujourd'hui en France, le Parisien.
00:08:54La une du Figaro à présent, la déferlante.
00:08:58Il y a plusieurs unes.
00:09:00Il y a une une également où on voit Emmanuel Macron face à Jordan Bardella.
00:09:04La une de Ouest France avec Jordan Bardella et le président de la République.
00:09:09Rien que le costume du président de la République dit quelque chose.
00:09:13On a l'impression qu'il est à un enterrement.
00:09:16Costume très noir, très sombre.
00:09:19Tiens, un commentaire, Frédéric Michelot.
00:09:22Oui, beaucoup de solennité, beaucoup de gravité.
00:09:27Peut-être un peu d'émotion aussi face à une responsabilité historique.
00:09:31On voit bien que c'est évidemment un acte lourd à plusieurs titres.
00:09:36D'abord, c'est un accusé de réception.
00:09:39Le chef de l'État prend acte des résultats électoraux.
00:09:43Ça, c'est extrêmement fort.
00:09:45On l'accuse depuis plusieurs mois, plusieurs années.
00:09:48De ne pas écouter les Français.
00:09:49De rester sourd aux Français.
00:09:50Là, c'est vraiment le signal qu'il a entendu le message des urnes.
00:09:55Et puis, deuxième message peut-être plus politique.
00:09:58Une volonté de clarification d'une situation politique bloquée depuis plusieurs mois maintenant.
00:10:03Alors, Gauthier Lebret, autre point à noter.
00:10:08Victoire de Reconquête.
00:10:10Reconquête, on ne savait pas s'ils allaient passer ou pas la barre des 5 %.
00:10:14Ils l'ont passée, cette barre, mais ça passe.
00:10:18Il y a 5 eurodéputés Reconquête.
00:10:21Marion Maréchal, Guillaume Pelletier, Sarah Knafo, Nicolas Bay et Laurence Trochu.
00:10:25C'est la première fois que Reconquête, depuis la création du parti lancé par Éric Zemmour, a des élus.
00:10:31J'étais hier à la soirée de Reconquête.
00:10:34Je peux vous dire que les dissensions entre Marion Maréchal et Éric Zemmour se voyaient à l'œil nu.
00:10:39Éric Zemmour et Marion Maréchal ont pris énormément de temps à prendre la parole pour deux raisons.
00:10:45Déjà, être certain d'avoir des élus parce que c'est une estimation qui tombe à 20 heures.
00:10:49Tant que vous n'avez pas les résultats définitifs et que vous flottez avec les 5 %,
00:10:52vous n'êtes pas certain de ne pas vous réveiller avec 4,9 % le lendemain matin.
00:10:55Ils voulaient avoir cette certitude et ils ont jeté leur discours.
00:10:58Il y avait un discours d'Éric Zemmour beaucoup plus offensif contre le Rassemblement national
00:11:02qui a été totalement remanié et réécrit puisqu'il a reproposé une union des droites en raison de la dissolution.
00:11:08Marion Maréchal avait à peine terminé le dernier mot de son discours
00:11:12et elle avait déjà pris la poudre d'escampette.
00:11:15Je peux vous dire que ça a surpris dans l'entourage d'Éric Zemmour.
00:11:18Il demande l'union des droites, mais l'union ne se fait pas au sein même de son propre parti.
00:11:24Évidemment, ça va être compliqué, notamment pour présenter 577 candidats et partir unis au moins d'apparence.
00:11:32C'était une soirée en demi-teinte hier parce que certes, il y a des eurodéputés,
00:11:35mais les dissensions se voyaient à l'œil nu.
00:11:37On va regarder à présent le tableau qui nous présente le Parlement européen.
00:11:42À quoi ressemble l'hémicycle européen ce matin ?
00:11:45On va regarder ensemble.
00:11:46Le PPE obtient donc 184 sièges, dont 6 pour les Républicains.
00:11:52SND 139 sièges, dont 13 pour le Parti socialiste.
00:11:56Renu Europe 80 sièges, dont 14 pour Renaissance.
00:12:00ECR 73 sièges, dont 5 pour Reconquête.
00:12:04ID 58 sièges, dont la moitié 30 pour le Rassemblement national.
00:12:09L'EVER 52 sièges, dont 5 pour les écologistes français.
00:12:12Puis la gauche 36 sièges, dont 8 pour la France insoumise.
00:12:16Voilà Emmanuel Macron qui a donc annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:12:20C'est un séisme, un coup de tonnerre.
00:12:22On appelle ça comme on veut.
00:12:23En tout cas, c'est un moment politique extrêmement fort qu'on vit ensemble.
00:12:27Édition spéciale évidemment ce matin et toute la journée sur CNews.
00:12:32Et pendant plusieurs semaines évidemment.
00:12:35On va parler un peu de sport et on va revenir à l'actualité politique.
00:12:39Votre programme avec Nutribullet.
00:12:41Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts.
00:12:44Et oui, c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:12:47Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:12:49Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:12:51Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:12:54Groupe Verlaine.
00:12:56Bon, c'était un match de préparation à l'euro.
00:12:58Je ne sais pas de vous, mais il y a l'euro aussi.
00:13:00Et on a fait match nul face au Canada.
00:13:02Oui, c'était le dernier match de préparation pour les Bleus.
00:13:05Pour cette Euro 2024 qui va démarrer la semaine prochaine, le 14 juin.
00:13:09Les Bleus ont buté sur une solide équipe du Canada.
00:13:12En concédant donc un triste 0-0.
00:13:14Il faut dire qu'ils ont dû faire sans leur capitaine qui est Annem Bappé.
00:13:17Qui a été légèrement blessée.
00:13:18Rendez-vous le 17 juin prochain pour le premier match de l'équipe de France à l'euro.
00:13:22Ça sera face à l'Autriche.
00:13:30Groupe Verlaine.
00:13:31Installateur de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires exploitant leur commerce.
00:13:35Groupe Verlaine.pro
00:13:36C'était votre programme avec Nutribullet.
00:13:38Un maximum de nutriments en un minimum d'efforts.
00:13:41Et oui, c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:13:45C'est Newsy les 6h15.
00:13:47Merci d'être avec nous.
00:13:48Édition spéciale dissolution de l'Assemblée nationale.
00:13:52Et élections européennes dans un instant.
00:13:55Portrait d'une des personnes qui a émergé lors de cette campagne des européennes.
00:14:01Sarah Knafo qui sera donc députée européenne reconquête.
00:14:05On verra ça avec vous Juliette Sadan.
00:14:07A tout de suite.
00:14:08Bon réveil à tous.
00:14:11Il est 6h15.
00:14:13Merci d'être avec nous.
00:14:14Édition spéciale dissolution de l'Assemblée nationale.
00:14:17Et résultats des élections européennes.
00:14:19Le point sur l'info.
00:14:21Les dernières informations.
00:14:22Channel Houston.
00:14:25Ça passe pour reconquête.
00:14:26La liste menée par Marion Maréchal a obtenu 5,46% des voix.
00:14:30C'est tout juste ce qu'il faut pour avoir des sièges au Parlement européen.
00:14:33Le président du parti, Rix Zemmour, plaide pour l'Union des Droites
00:14:36et a lancé un appel aux RN et aux Républicains pour les élections législatives.
00:14:41C'est à eux de nous dire s'ils veulent le plus grand rassemblement pour gagner
00:14:45ou s'ils veulent continuer dans la stratégie du monopole, dit-il.
00:14:49Et puis Stéphane Séjourné tend la main aux députés s'inscrivant dans le champ républicain.
00:14:53Républicain, c'est le message qu'il a fait passer hier soir
00:14:56après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:14:58Le ministre des Affaires étrangères a assuré
00:15:00que dans le cadre des élections législatives,
00:15:02la majorité ne présentera pas de candidats contre des députés sortants
00:15:06qui souhaitent s'investir sur un projet clair pour le pays.
00:15:11Elle était candidate pour la toute première fois à une élection.
00:15:14Sarah Knafo, tête pensante de la campagne présidentielle de 2022 avec Eric Zemmour,
00:15:20était numéro 3 de la liste reconquête aux européennes.
00:15:23Elle devient donc eurodéputée
00:15:25et elle entre ainsi sur le devant de la scène politique, Juliette Sadat.
00:15:29Effectivement, numéro 3 sur la liste du parti reconquête d'Eric Zemmour
00:15:33après Marion Maréchal et Guillaume Pelletier.
00:15:36Le parti reconquête qui, selon les estimations, a reçu 5,5% du scrutin.
00:15:41Donc a priori recevrait 5 sièges au Parlement européen.
00:15:45C'était donc la première fois que la campagne d'Eric Zemmour,
00:15:49jusqu'ici dans l'ombre mais très active, on le sait,
00:15:52notamment dans les coulisses de la campagne présidentielle de 2022,
00:15:56où elle officiait en tant que principale conseillère,
00:15:59première fois qu'elle se présentait à une élection
00:16:02et donc passe sur le devant de la scène politique.
00:16:06Alors qui est Sarah Knafo ?
00:16:08Elle a 31 ans, énarque, souverainiste.
00:16:10Elle a appris les codes de la droite auprès de différents mentors,
00:16:14notamment Jean-Pierre Chevènement, Henri Guénaud ou encore Philippe de Villiers.
00:16:18Ses thèmes de prédilection, la lutte contre l'immigration,
00:16:21préférence nationale ou encore la défense d'une identité française.
00:16:26Sarah Knafo qui, durant cette campagne présidentielle,
00:16:29eut dans son viseur le Rassemblement national,
00:16:32notamment Jordan Bardella, qu'elle a traité une fois de prestidigitateur
00:16:36qui ferait croire qu'Emmanuel Macron quitterait le pouvoir
00:16:39grâce à lui au lendemain du scrutin.
00:16:41Alors en effet, Emmanuel Macron n'a pas démissionné.
00:16:44En revanche, il a annoncé, on l'a dit, la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:16:48L'occasion pour Sarah Knafo d'appeler une fois encore à une coalition des droites.
00:16:52Elle l'a redit sur l'antenne de CNews hier, je cite,
00:16:55elle appelle le Rassemblement national à s'unir au parti reconquête
00:16:58et de renoncer à, je cite, le monopole qui mènerait systématiquement à une défaite.
00:17:02Merci beaucoup Juliette Sadat.
00:17:04Restez bien avec nous. Dans un instant, on va voir avec l'homique Guillaume
00:17:07quel est le programme économique du Rassemblement national.
00:17:10Le Rassemblement national qui a obtenu plus de 31% des voix hier.
00:17:15Le programme économique du RN avec l'homique Guillaume.
00:17:19A tout de suite.
00:17:24Quel programme économique pour le Rassemblement national ?
00:17:26On voit ça tout de suite avec l'homique Guillaume.
00:17:28Votre programme avec DomExpo.
00:17:304 villages en Ile-de-France.
00:17:3250 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:17:34Plus d'infos sur domexpo.fr
00:17:36Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:17:39Installateur de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
00:17:42exploitant leur commerce.
00:17:43groupeverlaine.pro
00:17:46Quel est le programme économique du Rassemblement national ?
00:17:48C'est important de se poser la question et d'obtenir des réponses
00:17:51avec le RN à plus de 31% des voix aux élections européennes hier.
00:17:56Quelles sont les principales mesures du programme économique du RN, l'homique Guillaume ?
00:18:00J'ai pris les mesures des programmes, des européennes et de la présidentielle
00:18:03puisqu'on n'a pas encore le détail pour les élections à venir.
00:18:07C'est Jean-Philippe Tanguil, député de la Somme, qui travaille
00:18:09sur ces questions économiques pour le Rassemblement national
00:18:12et qui devrait donc forcément apporter des précisions dans les semaines qui viennent.
00:18:16Mais ce qu'on sait, c'est qu'une phrase résumée ce programme
00:18:18lors de la campagne de 2022, rendre l'argent aux Français.
00:18:21Et pour cela, le Rassemblement national compte activer plusieurs leviers
00:18:25en matière de pouvoir d'achat, une baisse massive de la TVA
00:18:28notamment sur les produits de première nécessité
00:18:30mais aussi sur le prix de l'énergie que le RN souhaite pouvoir maîtriser
00:18:35au niveau national et faire ainsi baisser, espère-t-il, de 30% la facture des Français
00:18:40avec un prix français de l'électricité qui collerait au coût de production
00:18:44également sur l'énergie dans le programme, l'arrêt total de tout projet éolien en France.
00:18:49On peut également parler de la suppression de l'impôt sur les revenus
00:18:52pour les moins de 30 ans afin d'inciter les plus jeunes à travailler
00:18:56et de faire en sorte que le travail paye plus pour eux.
00:18:58Et puis des suppressions de charges, notamment pour les augmentations
00:19:01de moins de 10% au niveau de trois fois le SMIC.
00:19:04Le RN veut également revenir sur la réforme de l'assurance-chômage
00:19:07jugée indigne et qui ciblerait les plus précaires.
00:19:10Comment ce programme serait-il financé, le MIC ?
00:19:12C'est une question qui revient souvent et là encore, le RN va devoir clarifier
00:19:16durant les semaines qui viennent.
00:19:17On sait qu'il compte beaucoup sur la lutte contre les fraudes sociales et fiscales
00:19:21et pourquoi pas la création d'un ministère qui serait dédié à cette lutte
00:19:25pour pouvoir améliorer la traque de ces fraudes.
00:19:29Autre piste, la suppression d'un certain nombre de strates administratives,
00:19:33pourquoi pas au niveau régional, et puis une taxe carbone aux frontières,
00:19:36notamment pour les produits les plus polluants.
00:19:39Enfin, le RN veut lancer un fonds souverain.
00:19:41C'est une sorte de placement ouvert à l'épargne des Français
00:19:44pour attirer 100 milliards d'euros d'épargne par an
00:19:46et pouvoir ensuite les flécher vers les PME, notamment.
00:19:49Quelles mesures sont prévues du côté des entreprises, justement ?
00:19:52Le FN prône une pause réglementaire pour simplifier les normes.
00:19:56Le RN souhaite la fin du travail détaché dans le BTP et les transports.
00:19:59Vous savez, c'est des travailleurs venus d'autres pays européens,
00:20:02généralement moins dix ans en matière sociale,
00:20:04qui sont une concurrence injuste aux salariés français.
00:20:07Lors de précédentes élections, le RN a également promis d'assurer
00:20:10la priorité nationale d'accès à l'emploi aux Français.
00:20:14Sans qu'on sache plus en détail comment cette mesure serait mise en œuvre.
00:20:17Par ailleurs, le RN rejette l'interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs
00:20:22d'ici 2035 et veut miser sur la réindustrialisation du pays.
00:20:27Toute la difficulté, tout l'équilibre de ce programme,
00:20:30c'est qu'il mise à la fois sur des mesures protectrices pour les Français
00:20:33tout en continuant de vouloir profiter des échanges avec les autres pays.
00:20:36Or, on sait bien que dès qu'on ferme les frontières aux personnes ou aux biens,
00:20:40on risque de subir des mesures en réponse qui pourraient donc compliquer
00:20:43la mise en œuvre de ce programme.
00:20:47C'était votre programme avec Groupe Verlaine,
00:20:49installateur de panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
00:20:52exploitant leur commerce.
00:20:54C'était votre programme avec Domexpo.
00:20:564 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir le vôtre.
00:21:00Plus d'infos sur domexpo.fr
00:21:03Allez, le temps tout de suite avec Alexandra Blanc.
00:21:06Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:21:08La météo avec Groupe Verlaine.
00:21:10Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
00:21:13Groupe Verlaine.
00:21:15Évadez-vous en regardant votre météo avec Samsonite Proxys.
00:21:19Légère et résistante.
00:21:24Alexandra, le ciel de Provence avait une drôle de couleur hier.
00:21:27Oui, je voulais vraiment vous montrer ces images ce matin et hier soir en Provence
00:21:31avec ce ciel couleur ocre, couleur sable du Sahara.
00:21:35C'est vrai que depuis quelques jours dans le Sud-Est,
00:21:37on avait ces poussières du Sahara qui remontaient.
00:21:40Et hier en fin de journée, le ciel était vraiment marron, brumeux.
00:21:43Ce n'était pas du tout un temps orageux,
00:21:45mais c'était vraiment dû au sable du Sahara
00:21:48qui remontait du Maroc et de la péninsule ibérique.
00:21:51On programme également de la fraîcheur cette semaine
00:21:53avec des températures qui vont tout simplement dégringoler.
00:21:56Ce sont des températures dignes d'un mois d'octobre
00:21:59qui vous attendent avec des températures très largement en dessous des normales de saison.
00:22:03Donc chute des températures cette semaine avec en moyenne
00:22:06moins 5 degrés par rapport à la normale.
00:22:08On aura également une grande fraîcheur matinale
00:22:10avec des températures qui vont rester en dessous des 10 degrés au lever du jour.
00:22:15Donc des températures dignes d'un mois d'octobre vers un temps un peu plus automne.
00:22:19Donc vous l'aurez compris, cette semaine avec en prime
00:22:21des conditions météo assez mitigées côté ciel.
00:22:24Alors aujourd'hui, on a une nouvelle perturbation très peu active
00:22:27qui arrive près des côtes de la Manche ou encore sur les Hauts-de-France.
00:22:30Elle donne actuellement quelques averses,
00:22:32mais aussi un temps partiellement nuageux.
00:22:34On retrouve également un temps mitigé en allant vers les Alpes
00:22:37avec quelques flocons de neige partout ailleurs du soleil.
00:22:39Et dans l'après-midi, la perturbation va progresser un petit peu plus au sud.
00:22:42Vous le voyez entre les pays de la Loire, la Vendée
00:22:45ou encore en allant vers le bassin parisien et les Ardennes.
00:22:48On retrouve également un temps partiellement nuageux au pied des Pyrénées.
00:22:51Et puis côté température, les températures restent un peu fraîches ce matin.
00:22:54En plus, il y a du vent dans le sud.
00:22:56Donc le ressenti est parfois un petit peu plus frais
00:22:58avec 9 degrés en moyenne pour le Calvados ou encore à Nancy
00:23:01contre 19 degrés à Perpignan ou encore à Nice.
00:23:04Et dans l'après-midi, les températures restent bien trop fraîches au nord.
00:23:07Seulement 14 à Lille, 18 à Paris ou encore du côté de Rennes.
00:23:10Et vous aurez quand même localement jusqu'à 27 degrés
00:23:13du côté de Perpignan ou encore de Montpellier.
00:23:18Vous avez regardé la météo avec Samsonite Proxys.
00:23:21Légère et résistante pour vos prochains voyages.
00:23:25C'était la météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux photovoltaïques
00:23:29garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:23:31Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:23:35CNews, il est 6h30, merci d'être avec nous.
00:23:37Matinal spécial, dissolution de l'Assemblée nationale.
00:23:40Évidemment, Paul Sujit nous a rejoint.
00:23:42Bonjour Paul.
00:23:43On est toujours avec Gauthier Lebret et Frédéric Michaud d'Opinion.
00:23:47Séisme politique hier soir avec l'annonce de la dissolution
00:23:50de l'Assemblée nationale par le président de la République.
00:23:53Le RN se dit prêt à gouverner et c'est Jordan Bardella
00:23:57qui irait à Matignon en cas de majorité RN à l'Assemblée.
00:24:00On en parle avec Frédéric Michaud, Paul Sujit et Gauthier Lebret.
00:24:04La décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée
00:24:08a coupé l'herbe sous le pied de Gabriel Attal.
00:24:10Le Premier ministre avait prévu une allocution
00:24:13pour présenter une nouvelle initiative politique
00:24:16mais ce n'est plus vraiment d'actualité.
00:24:17Cette dissolution est un coup dur pour le Premier ministre.
00:24:21La majorité présidentielle n'enverra pas de candidats aux législatives
00:24:25face aux élus sortant du champ républicain.
00:24:30C'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères
00:24:32Stéphane Séjourné et patron de Renaissance.
00:24:34Qu'est-ce que le champ républicain ?
00:24:36On va tenter de répondre à cette question ce matin.
00:24:39Et puis la poussée nationaliste ne s'observe pas qu'en France
00:24:43mais dans plusieurs autres pays européens.
00:24:45En Autriche, en Allemagne ou encore en Italie,
00:24:48les partis de droite radicales ont enregistré des scores
00:24:51très élevés aux élections européennes.
00:24:53Claude Moniquet sera en direct avec nous depuis Bruxelles.
00:24:56A tout de suite Claude.
00:24:59Le Rassemblement national se dit prêt à gouverner
00:25:01après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée.
00:25:04C'est ce qu'a dit Marine Le Pen hier soir
00:25:06après la large victoire de Jordan Bardella aux élections européennes.
00:25:09Chana.
00:25:10Oui, avec 31,5% des voix, le RN a écrasé la liste de la majorité
00:25:14qui n'atteint même pas 15%.
00:25:16Figure de favori pour Matignon.
00:25:18Jordan Bardella s'est félicité du désaveu cinglant
00:25:21qu'il a infligé au chef de l'État.
00:25:23Yohann Uzay, Charles Baget et Dunia Tengour.
00:25:26Le Rassemblement national aux portes de Matignon
00:25:30avec une victoire à 31,5%
00:25:33et la dissolution de l'Assemblée nationale
00:25:35annoncée par le président.
00:25:37Le parti de Marine Le Pen se dit prêt à exercer le pouvoir.
00:25:41Nous sommes prêts à redresser le pays.
00:25:43Prêts à défendre les intérêts des Français.
00:25:46Prêts à mettre fin à cette immigration de masse.
00:25:49Plus tôt dans la soirée, Jordan Bardella avait appelé Emmanuel Macron
00:25:53à prendre ses responsabilités.
00:25:55Le président de la République doit choisir de s'en remettre
00:25:58à l'esprit des institutions.
00:26:00Nous lui demandons solennellement de prendre acte
00:26:03de cette nouvelle donne politique.
00:26:05D'en revenir au peuple français
00:26:07et d'organiser de nouvelles élections législatives.
00:26:10Avec sa victoire écrasante aux européennes,
00:26:12Jordan Bardella a fini par redistribuer les cartes au niveau national.
00:26:16En cas de défaite du parti présidentiel,
00:26:19le président du RN fait figure de favori
00:26:22au poste de Premier ministre.
00:26:24Paul Sujit, vous venez de nous rejoindre
00:26:27déjà sur l'annonce-choc, annonce-surprise
00:26:30de la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:26:33C'est un pari risqué pour le président de la République,
00:26:35c'est le moins qu'on puisse dire.
00:26:37Est-ce qu'il avait un autre choix ?
00:26:39Annonce-surprise, c'était une surprise aussi
00:26:42pour la plupart des participants de la soirée électorale
00:26:44du Rassemblement national dont vous venez de montrer les images.
00:26:46Alors même que Jordan Bardella avait répété ce message
00:26:49depuis maintenant plusieurs semaines,
00:26:51si nous gagnons, il faut des nouvelles élections législatives.
00:26:54Manifestement, personne ou presque ne semblait y croire
00:26:56avant que l'annonce tombe.
00:26:58Pour Emmanuel Macron, évidemment, c'est une décision
00:27:01qui le ramène personnellement au centre du jeu.
00:27:04Ce qui est très impressionnant, c'est que c'est une décision
00:27:07qui est à rebours aussi de toute la façon
00:27:09dont le camp présidentiel a vendu cette campagne.
00:27:12Ça devait n'être qu'une campagne européenne
00:27:14avec des enjeux européens.
00:27:16Finalement, le président de la République,
00:27:18une heure après l'issue du scrutin,
00:27:20se dément lui-même en proposant une solution nationale.
00:27:23La dissolution et donc le retour aux urnes
00:27:26qui montrent bien qu'en fait, il n'était depuis le début
00:27:28question que de lui, ou presque,
00:27:30c'est-à-dire question que de savoir
00:27:32si sa politique était celle, oui ou non,
00:27:34que les Français voulaient poursuivre.
00:27:36Il a pris acte du fait que les Français
00:27:38lui ont opposé à une fronde cinglante
00:27:42et désormais, effectivement, il engage la France
00:27:44et surtout son camp avec lui
00:27:46dans une décision hautement périlleuse.
00:27:48Il disait hier soir qu'il était le seul
00:27:50à n'avoir pas d'échéances électorales personnelles.
00:27:52C'est vrai, il est aussi le seul de son camp
00:27:55à savoir ce qu'il fera au lendemain
00:27:57de ses élections législatives.
00:27:59Personne ne peut en dire autant, jusqu'au Premier ministre
00:28:01Gabriel Attal, évidemment.
00:28:02Gauthier Lebrecht, déjà sur le récit de la soirée,
00:28:05on le savait, personne ne l'avait vu venir,
00:28:08cette dissolution.
00:28:10On l'a su, une à deux heures avant l'annonce.
00:28:15La rumeur commence à courir chez les journalistes
00:28:17aux alentours de 19h.
00:28:19De 19h, mais personne n'y croit.
00:28:21Comme le dit Paul, moi j'ai échangé
00:28:23avec des membres du Rassemblement national,
00:28:27de l'entourage de Jordan Bardella,
00:28:28ils n'y croyaient pas alors que c'était
00:28:30leur demande répétée depuis des semaines.
00:28:33Emmanuel Macron, c'est pas dans l'esprit macronien
00:28:35de faire cela.
00:28:36C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron,
00:28:38il ne réagit jamais à chaud au moment des crises.
00:28:4049.3 sur les retraites, tout le monde dit
00:28:42qu'Elisabeth Borne va partir.
00:28:43Il la garde, cacophonie dans la majorité
00:28:46au moment de la loi Immigration.
00:28:48Il y a un ministre qui démissionne,
00:28:49le ministre de la Santé.
00:28:50Il ne bouge pas non plus, il attendra la rentrée
00:28:52pour nommer Gabriel Attal à Matignon.
00:28:54Ce n'est pas dans sa nature de réagir à chaud.
00:28:56C'est pour ça que ça a surpris tout le monde.
00:28:58Ça a tellement surpris tout le monde
00:28:59qu'un pupitre était installé dans la cour de Matignon
00:29:02pour que Gabriel Attal puisse s'exprimer
00:29:03et puisse réagir.
00:29:04Le pupitre, il a aussitôt disparu
00:29:06quand le Premier ministre a été mis au courant
00:29:08de la volonté du président de la République
00:29:10de dissoudre et de s'exprimer lui-même.
00:29:12Je rappelle que quand Marine Le Pen lui disait
00:29:14d'accord pour un débat,
00:29:15si vous vous engagez à dissoudre l'Assemblée nationale
00:29:17ou à démissionner,
00:29:19il l'avait refusé en disant qu'elle voulait changer
00:29:21les règles de notre Constitution.
00:29:23Donc, il n'envisageait jamais de dissoudre
00:29:25ou de démissionner.
00:29:27Eh bien, les choses ont changé.
00:29:28La donne a changé avec le RN qui fait plus du double
00:29:30de la majorité présidentielle.
00:29:32On ne disait jamais une dissolution.
00:29:34Ce matin, j'ai envie de vous dire jamais une démission.
00:29:36Il faut être prudent.
00:29:38On ne sait pas de quoi demain l'avenir sera fait.
00:29:40Premier tour, 30 juin prochain.
00:29:42Second tour, 7 juillet prochain.
00:29:44Voilà les dates qu'il faut avoir
00:29:46désormais en tête.
00:29:48Il y a cette annonce de Stéphane Séjourné,
00:29:50qui est le patron de Renaissance
00:29:52et l'actuel ministre des Affaires étrangères.
00:29:54Ça me semble être intéressant.
00:29:56La majorité ne présentera pas de candidat
00:29:58contre des députés sortants faisant partie du champ républicain.
00:30:00Frédéric Michaud, qu'est-ce que ça veut dire
00:30:02le champ républicain ?
00:30:04LR, PS ?
00:30:06Oui, c'est ça, ce sont les partis de gouvernement.
00:30:08C'est une définition très ambigüe
00:30:10puisqu'il y a des partis qui ne sont pas
00:30:12dans le champ républicain,
00:30:14pour reprendre l'expression, mais qui pourtant
00:30:16ont des élus au Parlement de la République.
00:30:18Donc, il y a une ambiguïté
00:30:20à l'égard de cette expression.
00:30:22Et puis, ça veut dire que Renaissance
00:30:24va privilégier,
00:30:26aider des candidats LR
00:30:28a priori et PS
00:30:30parce qu'il n'y a pas de contrat de gouvernement.
00:30:32Il n'y a pas d'accord de gouvernement.
00:30:34Il n'y a pas d'accord de gouvernement,
00:30:36mais c'est aussi l'une des façons
00:30:38de clarifier la situation
00:30:40et d'obliger chacun
00:30:42de ses éventuels partenaires,
00:30:44le parti socialiste, d'une part,
00:30:46les républicains, d'autre part,
00:30:48à prendre position, à clarifier
00:30:50leurs intentions vis-à-vis d'une éventuelle
00:30:52grande coalition gouvernementale.
00:30:54Gauthier ?
00:30:56Ils ne sont pas d'accord entre eux sur la définition du champ
00:30:58républicain. Gabriel Attal avait expliqué
00:31:00en arrivant à Matignon que l'arc républicain,
00:31:02c'était l'Assemblée nationale, c'était
00:31:04les députés de l'Assemblée nationale.
00:31:06Je peux vous dire, pour l'avoir croisé il y a quelques jours,
00:31:08il me reconfiait en échangeant avec
00:31:10une députée LR que, pour lui,
00:31:12l'arc républicain restait l'Assemblée nationale,
00:31:14alors qu'Emmanuel Macron
00:31:16a toujours sorti de l'arc républicain
00:31:18la France insoumise et le Rassemblement national.
00:31:20Et évidemment, Stéphane Séjourné,
00:31:22quand il dit ça, on pense
00:31:24évidemment aux républicains
00:31:26et aux PS. Encore faut-il
00:31:28qu'il n'y ait pas d'alliance NUPES.
00:31:30Ça paraît très compliqué, au vu des déclarations hier,
00:31:32Raphaël Glucksmann qui s'est fait huer
00:31:34toute la soirée à un rassemblement en place de la République
00:31:36des militants de la France insoumise,
00:31:38la NUPES semble morte et enterrée.
00:31:40Mais il y a quand même un enjeu pour la gauche, parce que si la gauche
00:31:42part désunie aux législatives
00:31:44de juin prochain,
00:31:46dans trois semaines et donc quatre semaines pour le second tour,
00:31:48ils peuvent évidemment revenir avec moins de députés
00:31:50qu'il y a deux ans.
00:31:52On peut imaginer que des LR rejoignent
00:31:54le rassemblement national dans les jours
00:31:56qui viennent. Oui, absolument, c'est tout à fait
00:31:58envisageable. D'abord, chaque député
00:32:00en place va regarder
00:32:02les résultats dans sa propre circonscription
00:32:04et donc ça, ça peut amener
00:32:06à des changements d'étiquette politique,
00:32:08évidemment. Alors justement, il y a des régions
00:32:10en France qui ont basculé, c'est le cas de la
00:32:12Bretagne, Juliette Sadat. Effectivement.
00:32:14Basculé, c'est-à-dire que l'ERN
00:32:16est passée en tête,
00:32:18ce qui n'était pas le cas avant. Oui, c'est ça,
00:32:20on s'est intéressé justement aux résultats du côté de la
00:32:22Bretagne, car là aussi, globalement,
00:32:24Jordan Bardella est arrivé en tête partout,
00:32:26sauf dans la capitale,
00:32:28Bretagne, Rennes. Alors regardez les chiffres
00:32:30dans le Morbihan, l'ERN remporte
00:32:32le scrutin à 29%,
00:32:34loin devant Valérie Ayé à 18%,
00:32:36et Raphaël Glucksmann à 17%.
00:32:3828% pour
00:32:40Jordan Bardella dans
00:32:42les Côtes d'Armor, qui enregistre le plus haut
00:32:44taux de participation en France.
00:32:46Cette fois-ci, c'est Raphaël Glucksmann
00:32:48qui arrive en seconde position à 18%.
00:32:5016% seulement
00:32:52pour Valérie Ayé, 25%
00:32:54dans le Finistère pour le candidat ERN
00:32:56contre une belle percée pour Raphaël
00:32:58Glucksmann, qui arrive à 20%.
00:33:0017% pour Valérie Ayé
00:33:02et en Ile-et-Vilaine, où Jordan Bardella
00:33:04totalise son plus petit score.
00:33:0622% tout de même, talonné par
00:33:08Raphaël Glucksmann à 19%, et Valérie
00:33:10Ayé à 18%.
00:33:12Donc, un raz-de-marée
00:33:14du Rassemblement National
00:33:16en Bretagne. Exception faite,
00:33:18je vous l'ai dit, de Rennes, où Raphaël Glucksmann
00:33:20arrive en tête avec 25%
00:33:22des votes. Alors, victoire
00:33:24significative quand même, et inédite
00:33:26surtout pour l'ERN dans cette région qui
00:33:28traditionnellement était réticente
00:33:30jusque-là à voter pour le parti
00:33:32de Marine Le Pen. En 2019, l'ERN
00:33:34n'était pas arrivé en tête.
00:33:36Il était même arrivé 6, 7, 8
00:33:38points en retard par rapport
00:33:40au score national. Et autre
00:33:42percée de l'ERN romain à Marseille
00:33:44qui confirme la bascule
00:33:46de la cité phocéenne
00:33:485 ans après une première victoire du
00:33:50ERN aux élections européennes de
00:33:522019, mais qui l'emporte
00:33:54cette année avec un meilleur score, 31%
00:33:56pour Jordan Bardella contre
00:33:5826% en 2019. À Marseille,
00:34:00la France insoumise arrive en
00:34:02deuxième position avec 23%
00:34:04des voix pour Manon Aubry, la
00:34:06deuxième ville de France, dirigée par un maire
00:34:08socialiste depuis 2020,
00:34:10Benoît Payan, qui marque encore
00:34:12une rupture avec le camp présidentiel
00:34:14qui ne marque cette année que 10%
00:34:16des voix. Merci Juliette.
00:34:18Emmanuel Macron qui dissout l'Assemblée nationale
00:34:20avec l'ERN qui
00:34:22obtient plus de 31% des
00:34:24voix. Est-ce que la dissolution est la
00:34:26bonne solution ou pas ? Vous flashez
00:34:28le QR code et vous enregistrez
00:34:30votre vidéo. Certains
00:34:32éditorialistes évoquent même une
00:34:34démission du président de la République s'il
00:34:36n'obtient pas de majorité à l'Assemblée dans un mois.
00:34:38Est-ce que c'est envisageable ? Est-ce que
00:34:40c'est souhaitable ? Je veux vous entendre
00:34:42ce matin, évidemment, matinale spéciale
00:34:44dissolution de l'Assemblée nationale. Vous flashez
00:34:46le QR code avec votre smartphone,
00:34:48vous enregistrez votre vidéo.
00:34:50Allez, on va parler un peu
00:34:52de sport quand même. Carlos
00:34:54Alcaraz qui remporte son premier
00:34:56Roland-Garros.
00:34:58Votre programme avec Nutribullet.
00:35:00Un maximum de nutriments en un minimum
00:35:02d'efforts. Et oui, c'est aussi
00:35:04simple que ça avec Nutribullet.
00:35:06Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:35:08Votre programme avec Groupe Berlin.
00:35:10Pour devenir franchisé dans les énergies
00:35:12renouvelables. Groupe Berlin.
00:35:14Carlos
00:35:16Alcaraz remporte son premier Roland,
00:35:18Chana. Oui, l'Espagnol s'est imposé face à l'Allemand
00:35:20Alexander Zverev après 4h19
00:35:22de jeu. Il a gagné
00:35:24le premier set avant de perdre les deux suivants
00:35:26mais Alcaraz n'a rien lâché
00:35:28et n'a laissé aucune chance, il faut le dire,
00:35:30à son adversaire dans les deux derniers sets.
00:35:32Victoire donc pour le nouveau numéro de
00:35:34Mondial présenté comme la relève
00:35:36de Rafael Nadal. C'est son troisième titre
00:35:38en grand chelem après Wimbledon l'année dernière
00:35:40et l'US Open en 2022.
00:35:42C'était votre
00:35:44programme avec Groupe Berlin. Installateurs
00:35:46de panneaux solaires pour professionnels
00:35:48et propriétaires exploitant leur commerce.
00:35:50GroupeBerlin.pro. C'était votre
00:35:52programme avec Nutribullet. Un maximum
00:35:54de nutriments en un minimum d'efforts.
00:35:56Et oui, c'est aussi simple que ça
00:35:58avec Nutribullet.
00:36:006h42, merci d'être
00:36:02avec nous. Matinale spéciale
00:36:04dissolution de l'Assemblée nationale
00:36:06et spécial résultat des élections
00:36:08européennes poussées de la droite
00:36:10un peu partout en Europe.
00:36:12On va voir ça avec Claude Monniquet dans un instant.
00:36:14A tout de suite. Restez bien avec nous sur CNews.
00:36:16Bon réveil.
00:36:20Matinale spéciale sur CNews.
00:36:22Spéciale dissolution de l'Assemblée nationale.
00:36:24Tout d'abord le point faux avec
00:36:26Chana Lusto.
00:36:30C'est un tremblement de terre politique.
00:36:32Emmanuel Macron a décidé de dissoudre
00:36:34l'Assemblée nationale après l'écrasante
00:36:36victoire du RN aux élections européennes.
00:36:38La campagne des législatives est donc
00:36:40lancée. Premier tour prévu
00:36:42le 30 juin, le second le 7 juillet.
00:36:44Les candidatures devront être
00:36:46déposées par les partis avant demain
00:36:48soir. Le Rassemblement
00:36:50national qui se dit prêt à
00:36:52gouverner. C'est ce qu'a assuré Marine Le Pen
00:36:54hier soir en cas de victoire à ses élections
00:36:56législatives avec 31,5%
00:36:58des voix aux européennes.
00:37:00Le RN a donc écrasé la liste de la majorité
00:37:02qui n'atteint même pas 15%.
00:37:04Figure de favori pour
00:37:06Matignon. Jordan Bardella s'est félicité
00:37:08du désaveu qu'il a infligé hier
00:37:10au chef de l'État.
00:37:12Voilà cette dissolution. C'est
00:37:14la sixième
00:37:16de la cinquième République.
00:37:18La dernière dissolution, c'était Jacques Chirac
00:37:20en 97. Et
00:37:22on a tous envie de réécouter Jacques Chirac
00:37:24en 1997 avant de retrouver Claude Moniquet
00:37:26qui va nous parler des résultats en Europe.
00:37:28Mes chers compatriotes,
00:37:30après
00:37:32consultation du Premier ministre,
00:37:34du Président du Sénat,
00:37:36du Président de l'Assemblée nationale,
00:37:38j'ai décidé
00:37:40de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:37:42Le décret
00:37:44de dissolution et
00:37:46le décret fixant les dates des élections
00:37:48législatives au 25
00:37:50mai et au 1er juin
00:37:52seront publiés demain matin.
00:37:541997,
00:37:56dissolution décidée par
00:37:58Jacques Chirac et on était partis
00:38:00pour 5 ans de cohabitation avec Lionel Jospin
00:38:02à Matignon.
00:38:04Absolument, une décision
00:38:06parfaitement incomprise
00:38:08par les Français, très mal expliquée
00:38:10par le Président de la République
00:38:12avec un Premier ministre
00:38:14extrêmement impopulaire, Alain Juppé.
00:38:16Et puis, une décision qui a été
00:38:18décodée par l'opinion publique
00:38:20comme une manœuvre, comme une dissolution
00:38:22de convenance ou de
00:38:24circonstance et pas comme un véritable
00:38:26acte politique destiné à
00:38:28trancher une crise, ce qui est la fonction
00:38:30de la dissolution. Allez, Claude Moniquet
00:38:32en direct avec nous depuis Bruxelles.
00:38:34720 députés européens ont été
00:38:36élus dans toute l'Europe.
00:38:38Claude, bonjour. Merci d'être avec nous ce matin.
00:38:40On va analyser les chiffres avec vous.
00:38:42On note une forte poussée
00:38:44de la droite en Europe,
00:38:46de toutes les droites, Claude.
00:38:48Oui, tout à fait.
00:38:50Ce qui ressort des élections, alors les chiffres
00:38:52ne sont pas encore totalement fixés, surtout le
00:38:54siège peut encore légèrement
00:38:56fluctuer dans les heures à venir,
00:38:58mais ce qui ressort des chiffres, c'est qu'effectivement
00:39:00il y a un grand perdant
00:39:02dans les élections européennes, au plan européen,
00:39:04au plan global, ce sont les Verts.
00:39:06Les Verts vont perdre environ 20 sièges.
00:39:08Et ces 20 sièges profitent effectivement
00:39:10à la droite classique,
00:39:12la droite conservatrice,
00:39:14qui devrait augmenter son score,
00:39:16et aux partis nationalistes,
00:39:18avec
00:39:20quelques pays. Alors, c'est évidemment
00:39:22la France qui est la plus remarquable
00:39:24dans cette élection
00:39:26à ce niveau-là, mais par exemple
00:39:28en Italie, le parti
00:39:30de Mme Mélanie arrive
00:39:32bien largement en tête.
00:39:34En Allemagne,
00:39:36c'est intéressant, l'AFD
00:39:38dont on prédisait qu'elle allait
00:39:40chuter à cause d'erreurs
00:39:42et à cause de problèmes de communication,
00:39:44à cause de positions
00:39:46trop hostiles,
00:39:48non seulement à l'immigration clandestine,
00:39:50mais à toute l'immigration,
00:39:52elle fait six sièges de mieux que
00:39:54la dernière fois. Elle est en deuxième position
00:39:56dans les élections.
00:39:58En Pologne, un parti comme
00:40:00Confederacia, qui est très
00:40:02farouchement anti-européen
00:40:04et plus que nationaliste,
00:40:06enverra six députés
00:40:08au Parlement européen. Donc on voit bien
00:40:10que c'est une vague de fond, alors qu'il ne touche
00:40:12pas toute l'Europe, mais c'est une vague de fond.
00:40:14Et en fait, ça correspond un peu
00:40:16à un climat général.
00:40:18Il y a aujourd'hui en Europe trois pays
00:40:20dans lesquels la droite nationaliste
00:40:22est au pouvoir, enfin,
00:40:24dirige le pays. C'est l'Italie,
00:40:26l'Hongrie, la Slovaquie, et il y en a
00:40:28trois autres, la Suède, la Finlande
00:40:30et les Pays-Bas, dans lesquels cette
00:40:32droite nationaliste participe
00:40:34aux coalitions au pouvoir.
00:40:36Merci beaucoup, Claude. Restez bien avec nous.
00:40:38Beaucoup de questions à vous poser
00:40:40tout au long de la matinale.
00:40:42Merci.
00:40:44La musique, comme tous les matins, un peu de musique,
00:40:46ça fait du bien, comme tous les matins.
00:40:48Ce matin, on va vous dévoiler un nouveau
00:40:50clip, le nouveau clip de Patrick Bruel.
00:40:54Retrouvez votre programme avec Carrefour Énergie.
00:40:56Pour vous équiper de panneaux solaires
00:40:58et faire des économies, Carrefour Énergie.
00:41:00On a tous droit au meilleur.
00:41:02Ce matin, on écoute
00:41:04donc Patrick Bruel et son titre
00:41:06« Combien de murs ? » sorti en
00:41:081995.
00:41:10Patrick Bruel qui fait référence
00:41:12à la chute du mur de
00:41:14Berlin. Il a ressorti ce
00:41:16clip récemment.
00:41:44On s'embrasse en pleurs,
00:41:46il reste
00:41:48immobile.
00:41:50Est-ce que c'est lui
00:41:52qui perd la tête,
00:41:54qui devient fou ?
00:41:56Même si son cœur
00:41:58est à la fête,
00:42:00ses yeux sont blous.
00:42:02C'était votre programme avec
00:42:04Carrefour Énergie. Pour vous équiper de panneaux
00:42:06solaires et faire des économies, Carrefour
00:42:08Énergie. On a tous droit au meilleur.
00:42:10Les coulisses
00:42:12de la dissolution, les toutes dernières
00:42:14informations. Pourquoi Emmanuel
00:42:16Macron a-t-il pris cette décision
00:42:18de dissoudre ? On va voir ça avec vous Gauthier Lebret
00:42:20dans un instant. A tout de suite. Bon, réveillez
00:42:22à tous.
00:42:266h55, personne ne l'avait
00:42:28vu venir. Emmanuel Macron a dissous
00:42:30l'Assemblée nationale. Hier soir,
00:42:32il l'a annoncé en direct à la télévision.
00:42:34À 21h, 577
00:42:36députés seront élus
00:42:38le 30 juin prochain et le
00:42:407 juillet prochain. Premier tour
00:42:42le 30 juin, second tour,
00:42:44le 7 juillet prochain. Gauthier Lebret,
00:42:46c'est un immense coup de poker
00:42:48lancé par le président de la République.
00:42:50Oui, personne ne s'y attendait Romain. Je peux vous dire
00:42:52que l'information a commencé à nous parvenir
00:42:54chez nous sur les portables des journalistes vers 19h.
00:42:56Vous avez bien vu, personne n'a sorti l'information
00:42:58parce que personne n'y croyait
00:43:00à la fois chez les journalistes et dans
00:43:02les QG. On parlait d'une démission d'Attal, de Gabriel
00:43:04Attal. Et pour être renommé aussitôt.
00:43:06Et personne ne s'y attendait
00:43:08à la fois chez les journalistes et dans les
00:43:10quartiers généraux des candidats.
00:43:12Même au RN qui demandait cela,
00:43:14qui réclamait cela depuis des semaines
00:43:16voire des mois. Même le RN,
00:43:18même les cadres du RN n'y croyaient pas.
00:43:20C'est donc une déflagration, un coup de tonnerre politique
00:43:22et effectivement un énorme coup
00:43:24de poker. Emmanuel Macron
00:43:26prend le risque d'une cohabitation avec le RN.
00:43:28Jordan Bardella,
00:43:3028 ans, va-t-il succéder
00:43:32à Gabriel Attal qui était déjà
00:43:34le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la
00:43:36Vème République ? C'est d'autant plus une surprise
00:43:38qu'Emmanuel Macron fermait lui-même
00:43:40la porte à une dissolution
00:43:42il y a encore quelques jours.
00:43:44Souvenez-vous quand Marine Le Pen acceptait
00:43:46son offre de débat. S'il mettait sur la table
00:43:48la dissolution ou sa démission,
00:43:50réponse sans trembler du Président,
00:43:52Marine Le Pen veut changer la
00:43:54Constitution. Maintenant que ces choses
00:43:56faites, y aura-t-il un troisième débat
00:43:58les opposants ? C'est une vraie question.
00:44:00La dissolution est mise sur la table.
00:44:02Vous allez voir qu'Emmanuel Macron va certainement proposer
00:44:04un nouveau débat à Marine Le Pen. Il y a
00:44:06tout intérêt. Elle, beaucoup moins. Elle a perdu
00:44:08deux fois très nettement face à lui.
00:44:10Y aura-t-il un troisième débat
00:44:12Le Pen-Macron ? L'Elysée ne veut pas croire
00:44:14à une victoire du RN dans un mois
00:44:16et explique que le retour aux urnes
00:44:18devant les Français ne peut pas
00:44:20par définition être une mauvaise chose.
00:44:22On ne se trompe jamais quand on donne
00:44:24la parole au peuple, me confiait hier
00:44:26un proche du Président de la République.
00:44:28Et tant pis pour les députés Renaissance
00:44:30qui risquent de perdre leur siège
00:44:32en nombre dans trois semaines
00:44:34pour le premier tour et dans quatre
00:44:36pour le second. Et puis un argument
00:44:38revient en Macronie. Une motion
00:44:40de censure les guettait à la rentrée.
00:44:42Avec cette décision, le Président
00:44:44reste maître du calendrier
00:44:46et des horloges. Il n'empêche que la
00:44:48dernière dissolution s'est soldée par un échec
00:44:50cuisant pour Jacques Chirac avec
00:44:52cinq ans de cohabitation.
00:44:54Vous nous dites que c'est une double victoire
00:44:56pour le RN ? Première victoire
00:44:58leur score hier, plus de 30%,
00:45:00plus du double de la liste de Valérie Ayé.
00:45:02Et ensuite, Emmanuel Macron leur cède
00:45:04quelque part en acceptant la dissolution
00:45:06puisque c'était leur demande
00:45:08et les surprenant eux-mêmes par la même occasion.
00:45:10Car tout reste à faire.
00:45:12Hier, Marine Le Pen et Jordane Bardella se sont
00:45:14réunis avec leur cadre en bureau exécutif
00:45:16jusqu'à une heure et demie du matin.
00:45:18Il faut désigner 577
00:45:20candidats en 48 heures.
00:45:22Réfléchir, ça semble
00:45:24vertigineux pour eux. Un gouvernement
00:45:26aujourd'hui, le RN,
00:45:28est en mesure de gagner
00:45:30les prochaines législatives. C'est absolument
00:45:32historique. La majorité absolue n'en revanche
00:45:34absolument pas certaine.
00:45:36Cette dissolution peut très bien
00:45:38renforcer la crise politique qui existait
00:45:40déjà au Parlement. Aucune majorité
00:45:42pourrait se détacher.
00:45:44Le pays est encore plus ingouvernable
00:45:46et avoir une majorité relative encore
00:45:48plus réduite. Le coup le plus dur est pour
00:45:50Gabriel Attal. C'est vraiment le grand
00:45:52perdant de la soirée d'hier. Un pupitre
00:45:54était déjà prêt dans la cour de Matignon
00:45:56pour que le Premier ministre puisse réagir. Il ne s'exprimera
00:45:58jamais. 5 mois
00:46:00à Matignon et puis s'en va.
00:46:02C'est déjà une possibilité.
00:46:04Hier, plus personne ne parlait de lui
00:46:06sur les plateaux de télévision. Il a déjà
00:46:08disparu politiquement.
00:46:10Il sera en première ligne, jour l'Elysée,
00:46:12pour cette campagne éclair
00:46:14des législatives, pour tenter
00:46:16de sauver son siège.
00:46:18Mais il pourrait d'ores et déjà être
00:46:20le deuxième Premier ministre, le plus
00:46:22éphémère de la Ve République
00:46:24après Bernard Cazeneuve.
00:46:26Merci Gauthier. 8h10, ça sera très intéressant
00:46:28d'écouter également François-Olivier Gisbert
00:46:30qui sera l'invité de Laurence Ferrari.
00:46:32François-Olivier Gisbert, invité de la grande interview
00:46:34sur CNews et sur Europe 1
00:46:36ce matin. Le temps, Alexandra Blanc.
00:46:54Alexandra,
00:46:56il va faire frais cette semaine.
00:46:58Oui, en effet Chana, avec des températures
00:47:00dignes d'un mois d'octobre cette semaine.
00:47:02Températures largement en dessous
00:47:04des normales de saison, surtout le matin.
00:47:06Il faudra donc ressortir les petites laines.
00:47:08Ça ne sera pas estival, loin de là,
00:47:10avec en prime l'arrivée aujourd'hui d'une nouvelle perturbation.
00:47:12Changement de temps sur les régions du Nord
00:47:14avec localement quelques averses actuellement
00:47:16entre les Hauts-de-France et les Côtes-de-la-Manche.
00:47:18On retrouve également du vent
00:47:20en Méditerranée, un temps mitigé
00:47:22pour les Alpes. Dans l'après-midi, la perturbation
00:47:24progresse un petit peu plus au Sud, notamment
00:47:26entre les Pays-de-la-Loire, le bassin parisien
00:47:28ou encore les frontières de l'Est.
00:47:30Perturbation peu active, mais qui donne tout de même
00:47:32un temps assez pluvieux
00:47:34et surtout très nuageux. Des nuages également
00:47:36au pied des Pyrénées, partout ailleurs
00:47:38une alternance de nuages et d'éclaircies. Côté températures,
00:47:40fraîcheur au Nord ce matin avec 9 degrés
00:47:42en moyenne du côté de Nancy,
00:47:4410 degrés en Bourgogne ou encore 19 degrés
00:47:46à Nice. Et dans l'après-midi, les températures
00:47:48restent bien trop fraîches, notamment
00:47:50au Nord de la Loire, seulement 14 degrés
00:47:52pour le Nord du pays.
00:47:54Vous aurez 18 degrés à Paris, 20 degrés
00:47:56seulement en Bourgogne et localement jusqu'à
00:47:5827 degrés sous le soleil de Montpellier.
00:48:00Vous avez regardé
00:48:02La Météo avec Samsonite
00:48:04Proxys. Légère et
00:48:06résistante pour vos prochains voyages.
00:48:08C'était La Météo
00:48:10avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux
00:48:12photovoltaïques garantis à vie avec contrat de
00:48:14maintenance. Groupe Verlaine, le climat
00:48:16de confiance.
00:48:18C'est nous, il est 7h, merci d'être avec
00:48:20nous. A la une ce matin,
00:48:22Emmanuel Macron qui prend tout le monde
00:48:24de cours et qui choisit
00:48:26de dissoudre l'Assemblée nationale après la
00:48:28sévère défaite de son camp
00:48:30aux élections européennes. Nous allons
00:48:32élire une nouvelle Assemblée nationale
00:48:34avec le premier tour le dimanche
00:48:3630 juin prochain, le second tour
00:48:38le dimanche 7 juillet prochain.
00:48:40Tous les enjeux ce matin
00:48:42avec Frédéric Michaud d'Opinion Way,
00:48:44avec Paul Sujit et Gautier
00:48:46Le Bret a tout de suite tous les trois.
00:48:48L'ERN se dit
00:48:50prêt à gouverner. S'il obtient une majorité
00:48:52à l'Assemblée dans un mois,
00:48:54Jordan Bardella irait à Matignon.
00:48:56Éric Zemmour demande
00:48:58lui l'union des droites pour
00:49:00les législatives. Parmi les incertitudes
00:49:02de cette élection, il y avait
00:49:04le score de reconquête,
00:49:06Marion Maréchal dépasse les 5%
00:49:08et envoie 5 députés
00:49:10au Parlement européen.
00:49:12Et puis dans l'actualité, il y a également l'économie
00:49:14et cette annonce. Le prix du gaz devrait augmenter
00:49:16plus que prévu cet été.
00:49:18Selon Le Parisien, ce prix
00:49:20devrait bondir de 12% en juillet.
00:49:22C'est en lien avec ce qui se passe dans le pays,
00:49:24avec les questions de pouvoir d'achat.
00:49:26L'homme guillault nous expliquera
00:49:28les raisons de cette hausse.
00:49:30Tremblement de terre
00:49:32politique. Emmanuel Macron a donc
00:49:34décidé de dissoudre l'Assemblée nationale
00:49:36après l'écrasante victoire
00:49:38du ERN aux européennes. Chana.
00:49:40La campagne des législatives est donc lancée.
00:49:42C'est tout prévu le 30 juin prochain,
00:49:44le second, le 7 juillet.
00:49:46Juliette Sadat.
00:49:48Coup de tonnerre
00:49:50en provenance de l'Elysée hier soir.
00:49:52Emmanuel Macron s'est adressé aux Français
00:49:54et a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:49:56Après avoir procédé
00:49:58aux consultations prévues
00:50:00à l'article 12 de notre Constitution,
00:50:02j'ai décidé
00:50:04de vous redonner le choix
00:50:06de notre avenir parlementaire
00:50:08par le vote.
00:50:10Je dissous donc ce soir
00:50:12l'Assemblée nationale.
00:50:14Cette décision
00:50:16est grave,
00:50:18lourde,
00:50:20mais c'est avant tout un acte de confiance.
00:50:22Une décision prise après
00:50:24une victoire historique du parti de Marine Le Pen.
00:50:26Si dans l'entourage du Président
00:50:28l'on salue une prise de risque d'Emmanuel Macron,
00:50:30certains concitoyens s'interrogent
00:50:32sur l'intérêt d'une telle mesure.
00:50:34Ça fait peur quand même qu'il soit
00:50:36obligé de poser tout sur la table,
00:50:38parce que là, il remet tout en question.
00:50:40Maintenant, c'est
00:50:42les Français qui vont faire leur choix.
00:50:44Je pense que c'est plutôt un vote contestataire
00:50:46qu'un vote pour
00:50:48l'URN, pour l'Assemblée nationale.
00:50:50Je pense qu'il y a un...
00:50:52Étant donné qu'il n'y avait déjà pas de majorité,
00:50:54je ne vois pas l'intérêt de redissoudre l'Assemblée nationale.
00:50:56Je pense qu'il n'y aura pas de majorité non plus
00:50:58suite à la dissolution.
00:51:00D'autres y voient une manœuvre politique
00:51:02de la part du Grand Présidentiel.
00:51:04Je pense que c'est un plan politique et qu'effectivement,
00:51:06on va laisser le Front national se planter.
00:51:18Annonce chaude de la dissolution.
00:51:20Tiens, Frédéric Michaud,
00:51:22est-ce qu'Emmanuel Macron avait le choix ?
00:51:24Est-ce qu'il aurait pu prendre d'autres décisions
00:51:26ou ne prendre aucune décision ?
00:51:28Oui, absolument. Il avait
00:51:30toute une série d'autres choix à sa disposition.
00:51:32D'abord, ne rien faire.
00:51:34Il n'est absolument pas venu, en tant que chef de l'État,
00:51:36de réagir à des élections européennes.
00:51:38Ensuite, il pouvait se contenter
00:51:40d'un remaniement.
00:51:42Il aurait pu également changer de Premier ministre.
00:51:44Ça paraissait difficile puisqu'il venait
00:51:46de nommer Gabriel Attal.
00:51:48Il aurait pu faire aussi un référendum.
00:51:50Là, il choisit la décision
00:51:52la plus dramatique, la plus lourde
00:51:54d'enjeux. Toute la question
00:51:56aujourd'hui consiste à savoir comment l'opinion
00:51:58publique va recevoir cette décision,
00:52:00comment est-ce qu'elle va l'interpréter.
00:52:02Hier, dans le sondage que nous avons
00:52:04réalisé pour CNews, Europ1
00:52:06et JDD,
00:52:08on a observé que seulement
00:52:1052% des Français souhaitaient
00:52:12une dissolution si le
00:52:14Rassemblement National arrivait
00:52:16largement en tête. Est-ce que
00:52:18cette décision présidentielle va être vue comme un geste
00:52:20démocratique ? Ou est-ce qu'au
00:52:22contraire, elle va être décodée comme
00:52:24une manœuvre politicienne ?
00:52:26Paul Sujit. Paul,
00:52:28qu'est-ce qui se passe s'il n'y a pas de majorité dans un mois ?
00:52:30On recommence tout ?
00:52:32Ça ne sert à rien ? Il y a une démission
00:52:34du président de la République ? Qu'est-ce qui se passe
00:52:36dans un mois ? On n'a pas de majorité ?
00:52:38C'est quand même le scénario le plus probable,
00:52:40c'est-à-dire qu'évidemment, à moins que
00:52:42la vague Bardella se confirme
00:52:44par un raz-de-marée électoral qui permettrait
00:52:46que dans chaque circonscription,
00:52:48l'ERN l'emporte en tête, alors qu'on sait bien que
00:52:50c'est le passage des 40 au 51%
00:52:52qui est difficile pour l'ERN
00:52:54aujourd'hui, ce scénario semble aujourd'hui encore
00:52:56peu probable, même si évidemment Marine Le Pen
00:52:58et Jordan Bardella travaillent activement,
00:53:00le plus probable, c'est tout de même qu'on ait
00:53:02une assemblée encore plus introuvable
00:53:04qu'elle ne l'était déjà. Il y a une chose
00:53:06qui est quasi certaine, sans trop
00:53:08de risque de se tromper, c'est qu'Emmanuel Macron va
00:53:10voir sa majorité, qui était déjà courte,
00:53:12qui n'était pas suffisante pour faire une majorité absolue,
00:53:14se rétrécir encore un peu plus.
00:53:16Mais tous les dilemmes qu'avait le chef de l'État
00:53:18jusqu'au soir du 9 juin, et notamment
00:53:20la menace, le coup près de la motion
00:53:22de censure resteront les mêmes,
00:53:24voire même le vote d'une motion de censure,
00:53:26jamais Emmanuel Macron est contraint,
00:53:28faute d'accord de gouvernement avec LR,
00:53:30faute d'une majorité claire pour nommer un Premier ministre de
00:53:32qualification. Mais a priori, il n'y en aura pas d'accord de gouvernement avec LR.
00:53:34Bien sûr, ça semble quasiment
00:53:36inimaginable. Eric Chudy d'ailleurs a
00:53:38plutôt fermé la porte. S'il est contraint de nommer un
00:53:40gouvernement... Totalement.
00:53:42Et donc s'il est contraint de nommer un gouvernement
00:53:44qui finalement
00:53:46prenant acte
00:53:48de cette situation introuvable,
00:53:50prolonge au fond la politique
00:53:52qu'Emmanuel Macron entend faire,
00:53:54sera de nouveau sous la menace d'une motion de censure
00:53:56qui, cette fois-ci, pourra venir de tous les bords.
00:53:58Une probabilité quasi-certaine, c'est que
00:54:00l'URN, ayant augmenté
00:54:02aussi son nombre de députés, sera celui
00:54:04qui désormais sera le pivot. Est-ce qu'il était
00:54:06plus confortable de gouverner avec un pivot à droite
00:54:08dans le champ républicain ou avec
00:54:10LR ? Pourvu d'Emmanuel
00:54:12Macron, ce n'est pas si certain. Sur la situation
00:54:14politique actuelle, Gauthier Lebret,
00:54:16pour bien comprendre, tout est bloqué à l'Assemblée nationale.
00:54:18Projet de loi fin de vie...
00:54:20N'existe plus. Elle n'existe plus. Cette Assemblée nationale
00:54:22n'existe plus. Elle est dissoute. Voilà. Tout est à l'arrêt.
00:54:24Emmanuel Macron a fait le choix de dissoudre l'Assemblée.
00:54:26Il a signé, une fois qu'il avait
00:54:28terminé sa prise de parole, la dissolution
00:54:30de l'Assemblée nationale. Il faut bien comprendre,
00:54:32cette Assemblée n'existe plus.
00:54:34Les 577 députés
00:54:36ne le sont plus. Tout le monde repart en campagne
00:54:38et nous aurons une nouvelle Assemblée
00:54:40donc le 7 juillet prochain
00:54:42et tout, évidemment,
00:54:44les textes qui étaient actuellement débattus, que ce soit
00:54:46le projet fin de vie avec l'euthanasie
00:54:48ou l'assurance chômage, tout cela
00:54:50tombe à l'eau, n'existe plus.
00:54:52Le travail parlementaire est rayé
00:54:54d'un coup de crayon et tout reprendra
00:54:56le 7 juillet prochain avec un
00:54:58nouveau Parlement, une nouvelle majorité
00:55:00ou pas. La colère de François
00:55:02Ruffin de LFI
00:55:04après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:55:06il s'en est pris au Président de la République.
00:55:08Il a déclaré, on a
00:55:10un taré à la tête de l'État. C'est un
00:55:12pyromane de la République.
00:55:14Quelqu'un veut agir en quelques mots ?
00:55:16On a un taré à la tête de l'État.
00:55:18En parlant du Président de la République.
00:55:20Inutile d'insulter le Président de la République
00:55:22parce qu'il y a une crainte pour
00:55:24la gauche, puisque François Ruffin
00:55:26a appelé à l'union de la gauche, union
00:55:28très improbable à gauche. On ne voit pas
00:55:30comment le PS pourrait se réconcilier
00:55:32avec la France insoumise après les mots qui ont été
00:55:34utilisés à l'endroit de
00:55:36Raphaël Glucksmann. On sent une certaine fébrilité
00:55:38chez François Ruffin avec le score
00:55:40du Rassemblement national à plus de 30%
00:55:42quand la gauche va partir sans doute
00:55:44désunie pour les législatives
00:55:46dans trois semaines. Et dans 48 heures
00:55:48les listes doivent être déposées. Donc on doit savoir
00:55:50s'il y a union ou non
00:55:52de la gauche. Et vu que la NUPES
00:55:54semble avoir plus que du plomb dans l'aile, semble
00:55:56être morte et enterrée, il y a sans doute
00:55:58de la fébrilité chez François Ruffin qui donne
00:56:00donc lieu à une insulte. Les résultats
00:56:02des élections européennes. La liste du RN
00:56:04en tête, Chana, avec
00:56:06les tout derniers chiffres. Oui, on va regarder
00:56:08les chiffres ensemble. Donc le RN qui arrive
00:56:10largement en tête avec
00:56:1231,4% des voix.
00:56:14C'est deux fois plus que celle de la majorité présidentielle
00:56:16avec 14,6%.
00:56:18Raphaël Glucksmann.
00:56:20Et la liste PS Place publique arrive
00:56:22troisième avec 13,8%
00:56:24des suffrages.
00:56:26Ensuite il y a la liste de la France insoumise
00:56:28conduite par Manon Aubry, 9,9%.
00:56:30Les Républicains
00:56:32de François-Xavier Bellamy, 7,2%.
00:56:34Les écologistes
00:56:36menés par Marie Toussaint, 5,5%.
00:56:38Et ça passe aussi de très
00:56:40près par Marion Maréchal.
00:56:42La liste reconquête 5,5%.
00:56:44C'est, je crois,
00:56:46Geoffroy Lejeune qui hier soir
00:56:48sur CNews disait
00:56:50« ce qui me frappe c'est que personne n'est mort ce matin ».
00:56:52C'est vrai Frédéric Michaud, personne n'est mort.
00:56:54Oui, beaucoup de... Politiquement,
00:56:56politiquement on s'entend, évidemment.
00:56:58Beaucoup de partis ont réussi à assurer
00:57:00leur survie. C'est le cas évidemment pour les Verts.
00:57:02Il y avait une grande incertitude avec une
00:57:04menace de disparition du Parlement
00:57:06européen pour les Verts. C'est généralement
00:57:08leur élection.
00:57:10Ils arrivent à maintenir une petite
00:57:12présence. C'est le cas également pour
00:57:14Reconquête qui s'installe un peu plus
00:57:16dans la vie politique. C'est un bon résultat pour un
00:57:18parti qui a seulement deux ans
00:57:20d'existence. C'est le cas aussi pour
00:57:22les Républicains qui évidemment
00:57:24font un score relativement faible
00:57:26mais supérieur à celui de Valérie Pécresse
00:57:28lors de la dernière élection présidentielle.
00:57:30C'est évidemment le parti de Jordan Bardella,
00:57:32le RN qui est le grand gagnant, Jordan Bardella,
00:57:34qui a pris la parole quelques
00:57:36instants après l'annonce des résultats.
00:57:38Nos compatriotes
00:57:40ont exprimé ce soir
00:57:42une volonté de changement
00:57:44mais aussi un chemin pour l'avenir.
00:57:46Ce message clair adressé
00:57:48à Emmanuel Macron et aux dirigeants
00:57:50européens marque la détermination de
00:57:52notre pays de voir l'Union européenne
00:57:54changer d'orientation
00:57:56pour aller vers davantage de démocratie,
00:57:58de protection, de considération
00:58:00pour les peuples d'Europe.
00:58:02Ce soir, un vent d'espérance
00:58:04s'est levé sur la France et il ne fait
00:58:06que commencer.
00:58:08Emmanuel Macron a donc décidé de dissoudre
00:58:10l'Assemblée nationale. Est-ce que c'est la bonne solution ?
00:58:12Vous flashez le QR code, vous enregistrez
00:58:14votre vidéo, on vous entendra à 7h30
00:58:16et à 8h30.
00:58:18Certains évoquent même une démission
00:58:20du président de la République s'il n'obtient pas de majorité
00:58:22à l'Assemblée nationale dans un mois. Est-ce que c'est envisageable ?
00:58:24Est-ce que c'est souhaitable ? Idem, vous flashez
00:58:26le QR code et vous enregistrez votre vidéo,
00:58:28on vous entendra à 7h30
00:58:30et à 8h30. Match nul
00:58:32entre la France et le Canada.
00:58:34Le match de préparation avant l'Euro, c'est tout de suite.
00:58:36Votre programme avec Nutribullet.
00:58:38Un maximum de nutriments
00:58:40en un minimum d'efforts.
00:58:42Et oui, c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:58:44Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:58:46Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:58:48Pour devenir franchisé dans les énergies
00:58:50renouvelables. Groupe Verlaine.
00:58:52France-Canada, zéro partout,
00:58:54Chana. Oui, c'était hier soir le dernier
00:58:56match de préparation pour l'équipe de France
00:58:58avant le lancement de l'Euro 2024.
00:59:00La semaine prochaine, les Bleus
00:59:02vont donc buter sur une solide équipe du Canada
00:59:04en concédant un triste
00:59:060-0. Il faut dire qu'ils ont du faire
00:59:08sans leur capitaine, Kylian Mbappé,
00:59:10légèrement blessé. Et rendez-vous
00:59:12le 17 juin prochain
00:59:14pour le premier match de l'équipe de France à l'Euro.
00:59:16Ça sera face à l'Autriche.
00:59:32Eh oui, c'est aussi simple que ça
00:59:34avec Nutribullet.
00:59:36C'est news, édition spéciale
00:59:38dissolution de l'Assemblée nationale
00:59:40évidemment. On est ensemble, on décortique
00:59:42les résultats, on tente
00:59:44de bien comprendre la situation
00:59:46politique qui est, osons le mot,
00:59:48qui est historique. La dernière
00:59:50dissolution datait de 1997.
00:59:52C'est la sixième
00:59:54dissolution de la cinquième
00:59:56République. Est-ce que le RN peut
00:59:58remporter ? Tiens, les législatives.
01:00:00Le RN qui est numéro 1 aux européennes
01:00:02qui a remporté ses élections européennes
01:00:04en France. Est-ce qu'il peut remporter également
01:00:06les législatives ? On verra ça avec Frédéric Michaud
01:00:08dans un instant, directeur général adjoint
01:00:10d'OpinionWare. Restez bien avec nous sur CNews,
01:00:12évidemment. A tout de suite.
01:00:16CNews, il est 7h15. Frédéric Michaud
01:00:18est avec nous, ainsi que Gauthier Lebret
01:00:20et Paul Sujit.
01:00:22Au lendemain de l'annonce de la dissolution,
01:00:24énormément
01:00:26de questions, évidemment,
01:00:28se posent ce matin.
01:00:30Le RN,
01:00:32Frédéric Michaud, est arrivé numéro 1
01:00:34aux européennes hier. Plus de 31%
01:00:36des voix. On l'a vu ce matin.
01:00:38Est-ce que le RN peut remporter les législatives ?
01:00:40Qu'est-ce que peut espérer faire
01:00:42comme score le Rassemblement national
01:00:44dans trois semaines pour le premier tour
01:00:46et dans un mois pour le second ?
01:00:48C'est la question qu'on se pose ce matin. C'est la question.
01:00:50On va commencer à sonder
01:00:52dès aujourd'hui pour avoir des premiers éléments
01:00:54de réponse. Mais qu'est-ce que vous dit votre expertise
01:00:56et votre expérience ?
01:00:58Il y a beaucoup d'inconnus. La première, c'est celle
01:01:00de la participation. Il y a eu
01:01:02une participation en hausse hier
01:01:04mais on peut s'attendre, pour une élection
01:01:06législative, avec un enjeu
01:01:08tel que celui-là, à une participation
01:01:10beaucoup plus forte. C'est-à-dire ?
01:01:1267%
01:01:14en 1997, donc on peut s'attendre
01:01:16à 15, 20 points de plus
01:01:18de participation, c'est-à-dire tout un
01:01:20contingent d'électeurs qui, hier, se sont
01:01:22abstenus, qui pourraient aller voter
01:01:24le 30 juin et le 7 juillet.
01:01:26Ça, c'est de nature à transformer
01:01:28le rapport de force
01:01:30électoral. Le deuxième élément,
01:01:32c'est que nous sommes entrés dans une
01:01:34course de vitesse.
01:01:36Avec une décision
01:01:38qui est un calendrier qui est imposé
01:01:40par la Constitution,
01:01:42les élections législatives doivent avoir
01:01:44lieu 20 jours au minimum,
01:01:4640 jours au maximum
01:01:48après la décision. Donc, ça laisse 3 semaines
01:01:50de campagne avant le premier tour. C'est
01:01:52extrêmement court pour
01:01:54d'abord trouver des candidats, donc on peut
01:01:56s'attendre à ce qu'il y ait beaucoup moins
01:01:58de candidats lors de ces élections législatives
01:02:00qu'en 2022, qui était
01:02:02déjà plutôt
01:02:04un niveau
01:02:06planché historiquement.
01:02:08Et puis, aussi, une vraie difficulté
01:02:10pour des partis qui doivent
01:02:12finaliser leur projet et qui doivent
01:02:14boucler dans l'urgence un
01:02:16programme. Tout ça peut avoir des répercussions
01:02:18sur la campagne.
01:02:20Il y a une troisième inconnue, enfin,
01:02:22c'est parmi d'autres, c'est la façon
01:02:24dont les Français
01:02:26vont interpréter la décision
01:02:28présidentielle. Est-ce qu'elle
01:02:30va être reconnue comme un geste
01:02:32démocratique ? Enfin, le Président de la
01:02:34République nous écoute,
01:02:36quitte la surdité qui était la sienne
01:02:38depuis plusieurs années,
01:02:40les Gilets jaunes, la réforme
01:02:42des retraites notamment, ou est-ce
01:02:44qu'au contraire, les Français
01:02:46vont avoir le sentiment que c'est une manœuvre
01:02:48politique, que c'est un calcul
01:02:50pour retirer des bénéfices
01:02:52politiques ? S'il n'y a pas de majorité
01:02:54dans un mois, qu'est-ce qui se passe ?
01:02:56L'ERN obtient plus
01:02:58de députés qu'actuellement. Ils obtiennent 130
01:03:00députés, mais la majorité
01:03:02c'est plus de 200, c'est 289.
01:03:04Donc, ils ont 130,
01:03:06140 députés. Un groupe très fort, mais ils n'ont pas
01:03:08de majorité. Qu'est-ce qui se passe ? Dans ce cas-là, on peut
01:03:10se retrouver dans une situation
01:03:12identique
01:03:14à celle d'aujourd'hui, c'est-à-dire
01:03:16une majorité relative,
01:03:18mais avec des tractations
01:03:20encore plus fortes, et donc
01:03:22encore plus d'instabilité politique,
01:03:24soit précisément ce que cherche
01:03:26à éviter le chef de l'État. Dans la décision
01:03:28présidentielle d'hier,
01:03:30c'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron, il y a une volonté
01:03:32très claire de clarifier la situation,
01:03:34d'obliger chacun à
01:03:36prendre position, à se
01:03:38positionner par rapport
01:03:40au gouvernement, et à entrer
01:03:42dans une éventuelle coalition gouvernementale.
01:03:44Ça s'adresse aux partis de
01:03:46gouvernement, c'est-à-dire à LR d'une part,
01:03:48et aux partis socialistes d'autre part.
01:03:50On lit ici
01:03:52ou là des éditorialistes
01:03:54évoquer, parler,
01:03:56prononcer le mot de démission du président
01:03:58de la République. Gauthier Lebret.
01:04:00Écoutez, il ne faut pas être tranchant,
01:04:02puisque personne ne croyait à la dissolution, et
01:04:04ce matin, on en parle. Après,
01:04:06imaginez Emmanuel Macron démissionner
01:04:08alors qu'il a répété à l'envie
01:04:10à ses opposants qu'il irait jusqu'à la
01:04:12dernière heure, à la dernière minute,
01:04:14à la dernière seconde de son
01:04:16mandat qui ne se termine pas avant
01:04:182027. C'est vraiment
01:04:20un scénario
01:04:22qui semble totalement improbable.
01:04:24Je disais la même chose de la dissolution la semaine dernière, donc ça
01:04:26appelle à la modestie.
01:04:28Humilité, modestie.
01:04:30Mais ce n'est vraiment pas macronien
01:04:32de vouloir renoncer
01:04:34à un mandat alors que les Français lui
01:04:36ont confié un mandat de 5 ans.
01:04:38Après, évidemment, l'Assemblée nationale
01:04:40peut être encore plus ingouvernable
01:04:42que cette semaine
01:04:44et la semaine avant la dissolution.
01:04:46Il y a votre voisin Paul Sujit qui veut réagir également.
01:04:48Une chose est sûre, Romain, c'est que
01:04:50l'URN a réclamé pendant 6 mois
01:04:52la dissolution. Maintenant, ils sont gourmands.
01:04:54Dès hier, le nouveau mot d'ordre
01:04:56c'était « démission ». Et Jordan Bardella
01:04:58qui avait dit « si je gagne les européennes, il faudra
01:05:00dissoudre l'Assemblée nationale », maintenant il dit
01:05:02« si je gagne les législatives, il faudra que le président démissionne ».
01:05:04Merci beaucoup, Paul.
01:05:06Restez bien avec nous. Dans un instant,
01:05:08le prix du gaz. Plus 12%
01:05:10au mois de juillet.
01:05:12On verra ça avec le Midi.
01:05:18C'est en 24, l'économie. On va parler
01:05:20du prix du gaz qui va sacrément augmenter
01:05:22le mois prochain.
01:05:38Groupe Verlaine.pro
01:05:42Selon le parisien, le prix du gaz
01:05:44devrait augmenter de 12%
01:05:46le mois prochain. C'est beaucoup plus
01:05:48que ce qui était prévu le milieu.
01:05:50Oui, en effet, Romain. Il y a quelques semaines à peine, on tablait
01:05:52sur une hausse contenue entre 5 et 10%.
01:05:54C'est ce qui avait été acté par la commission
01:05:56de régulation de l'énergie. Mais finalement,
01:05:58ce sera exactement 11,7%
01:06:00à compter du 1er juillet.
01:06:02Ça représente une hausse de 13€ par MWh
01:06:04consommé. Pour les ménages,
01:06:06c'est 124€ de plus par an
01:06:08sur la facture en moyenne.
01:06:10Ça fait quand même 10€ de plus par mois.
01:06:12C'est un vrai poids pour
01:06:14le pouvoir d'achat. Ça concerne
01:06:1610,5 millions de Français
01:06:18qui aujourd'hui se chauffent au gaz.
01:06:20Comment s'explique cette hausse ?
01:06:22C'est assez paradoxal parce que la consommation
01:06:24de gaz est plutôt en baisse
01:06:26par abonné. Chacun consomme moins.
01:06:28Mais aussi parce qu'il y a de moins en moins
01:06:30d'abonnés qui choisissent cette façon
01:06:32de se chauffer. 100 000 personnes
01:06:34optent pour un autre mode de chauffage
01:06:36chaque année. Il y a en gros 100 000 abonnés
01:06:38de moins chaque année. C'est donc paradoxal
01:06:40parce que normalement, quand la demande est moins forte,
01:06:42les prix baissent. Sauf que les coûts
01:06:44d'entretien du réseau restent les mêmes.
01:06:46Ils augmentent même car le réseau est vieillissant.
01:06:48Le prix du gaz se décompose
01:06:50en trois parties. Il y a le prix du gaz
01:06:52lui-même, la matière première, les taxes
01:06:54et ensuite le péage, les tuyaux,
01:06:56le coût du réseau. C'est ça qui augmente
01:06:58parce qu'avec moins d'abonnés, la part
01:07:00par abonné devient tout simplement
01:07:02plus importante. Il faut s'attendre
01:07:04à quoi dans les mois qui viennent ?
01:07:06D'abord, il faut rappeler que même avec cette hausse,
01:07:08les prix restent inférieurs au pic de 2023.
01:07:10Et puis ensuite, quand on regarde
01:07:12les trois composantes du prix du gaz, le péage
01:07:14vient d'augmenter, il ne va pas augmenter plus.
01:07:16Les taxes, elles ne devraient pas augmenter.
01:07:18C'est même dans le programme du RN
01:07:20s'il est élu, s'il arrive au pouvoir de faire
01:07:22baisser les taxes sur l'énergie.
01:07:24On verra si d'autres le proposent également.
01:07:26Et puis enfin, il ne devrait pas y avoir
01:07:28d'augmentation du gaz en lui-même.
01:07:30A l'inverse, sur les marchés,
01:07:32les prix sont plutôt en baisse et ça devrait
01:07:34même continuer.
01:07:36C'était votre programme avec
01:07:38Groupe Verlaine, installateur de panneaux solaires
01:07:40pour professionnels et propriétaires
01:07:42exploitant leur commerce. Groupeverlaine.pro
01:07:44C'était votre programme avec
01:07:46DomExpo. 4 villages en Ile-de-France,
01:07:4850 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:07:50Plus d'infos sur domexpo.fr
01:07:54Le temps tout de suite avec Alexandra Blanc
01:07:56et l'affaire frais cette semaine, on verra ça en détail.
01:07:58Rejoindre le mouvement
01:08:00de la rénovation énergétique. La météo
01:08:02avec Groupe Verlaine. Pour devenir franchisée
01:08:04dans les énergies renouvelables.
01:08:06Groupe Verlaine.
01:08:08Evadez-vous en regardant votre météo
01:08:10avec Samsonite Proxys.
01:08:12Légère et résistante.
01:08:16Alexandra, le ciel de Provence avait une drôle de couleur hier.
01:08:18Oui, regardez ces images
01:08:20prises hier en cours de soirée
01:08:22avec cette couleur ocre, cette couleur
01:08:24un peu marron dans le ciel de la Provence
01:08:26et notamment des Bouches-du-Rhône.
01:08:28En cause, le sable du Sahara
01:08:30qui était bien présent
01:08:32ce week-end, notamment autour du Golfe du Lyon
01:08:34et notamment entre le Var,
01:08:36les Alpes-Maritimes ou encore sur les Bouches-du-Rhône.
01:08:38Au programme aujourd'hui, un temps
01:08:40très lumineux. Le vent va chasser
01:08:42ce sable du Sahara et on va retrouver un ciel
01:08:44beaucoup plus lumineux, notamment autour
01:08:46du Golfe du Lyon et puis l'affaire frais
01:08:48aussi avec des températures qui vont dégringoler
01:08:50cette semaine. Les températures
01:08:52seront dignes d'un mois d'octobre.
01:08:54Retenez bien ça, température
01:08:56beaucoup plus fraîche, température automne en moyenne
01:08:58moins 5 à moins 6 degrés
01:09:00en dessous des normales de saison.
01:09:02Ça va commencer aujourd'hui. Côté ciel,
01:09:04arrivée d'une nouvelle perturbation par les côtes
01:09:06de la Manche aujourd'hui. On la retrouve ce matin
01:09:08avec un temps très nuageux entre la pointe
01:09:10de Bretonne, la pointe du Cotentin ou encore
01:09:12en remontant vers les Hauts-de-France avec localement
01:09:14quelques averses. On retrouve également
01:09:16un temps gris au pied des Pyrénées ou encore
01:09:18en allant vers les Alpes et du vent en Méditerranée.
01:09:20Cela aura pour mérite de dégager
01:09:22le ciel et de chasser le sable
01:09:24du Sahara. Dans l'après-midi, la perturbation
01:09:26progresse en direction des Pays de la Loire,
01:09:28du bassin parisien ou encore des frontières
01:09:30de l'Est. Perturbation assez peu active
01:09:32mais qui donnera localement quelques averses.
01:09:34Maintien du vent en Méditerranée et un temps
01:09:36partiellement nuageux entre les Pyrénées
01:09:38et le massif central.
01:09:40Les températures, températures un peu
01:09:42fraîches ce matin, ce n'est que le début
01:09:44avec 9 degrés à Nancy ou encore
01:09:46en moyenne 10 degrés entre les Pays de la Loire
01:09:48et le sud du bassin parisien. Dans
01:09:50l'après-midi, les températures resteront
01:09:52bien trop fraîches, notamment au nord de la Seine.
01:09:54Seulement 17 degrés pour la Pointe-Bretonne.
01:09:56Vous aurez 18 degrés à Paris. Seulement
01:09:5814 degrés pour la région lilloise.
01:10:00Température automnale donc en remontant
01:10:02vers les Hauts-de-France. Cela baisse également
01:10:04dans le sud-ouest avec 22 degrés à Toulouse.
01:10:06Et vous aurez tout de même localement jusqu'à
01:10:0825 degrés du côté de Montpellier.
01:10:10Vous avez regardé
01:10:12la météo avec
01:10:14Samsonite Proxys. Légère
01:10:16et résistante pour vos prochains
01:10:18voyages.
01:10:28C'est News, il est 7h30. Merci
01:10:30d'être avec nous. Édition spéciale
01:10:32Dissolution de l'Assemblée nationale.
01:10:34Emmanuel Macron l'a annoncé hier soir
01:10:36en direct à la télévision à
01:10:3821h. Séisme politique
01:10:40après cette annonce. Le
01:10:42Rassemblement national se dit prêt
01:10:44à gouverner. C'est Jordan Bardella
01:10:46qui irait à Matignon en cas de
01:10:48majorité RN à l'Assemblée
01:10:50dans un mois. On en parle avec
01:10:52Frédéric Michaud, on en parle avec Gauthier Lebret,
01:10:54on en parle avec Paul Sujit.
01:10:56La décision d'Emmanuel Macron
01:10:58de dissoudre l'Assemblée a coupé
01:11:00l'herbe sous le pied de Gabriel Attal.
01:11:02Le Premier ministre avait prévu
01:11:04une allocution pour présenter
01:11:06une nouvelle initiative politique mais ce n'est
01:11:08plus vraiment d'actualité. Cette dissolution
01:11:10est un coup dur pour le Premier
01:11:12ministre. La majorité présidentielle
01:11:14n'enverra pas de candidats aux
01:11:16législatives face aux élus
01:11:18sortant du champ républicain.
01:11:20C'est ce qu'a déclaré le ministre
01:11:22des Affaires étrangères et patron de Renaissance
01:11:24Stéphane Séjourné. Qu'est-ce que
01:11:26le champ républicain ? On va
01:11:28tenter de répondre à cette
01:11:30question. Et puis la poussée de droite
01:11:32ne s'observe pas qu'en France
01:11:34mais elle s'observe également dans plusieurs
01:11:36pays européens, en Allemagne, en Italie
01:11:38ou encore en Autriche. Les partis
01:11:40de droite radicales ont enregistré des scores
01:11:42très élevés aux européennes.
01:11:44Claude Moniquet sera en direct avec nous
01:11:46à 7h45. A tout de suite Claude.
01:11:48Emmanuel Macron
01:11:50vient de s'exprimer sur le réseau social
01:11:52X. Il écrit notamment qu'il a
01:11:54je cite « confiance en la capacité
01:11:56du peuple français à faire le choix
01:11:58le plus juste pour lui-même et
01:12:00pour les générations futures ».
01:12:02Et il ajoute « ma seule ambition
01:12:04est d'être utile
01:12:06à notre pays que j'aime tant ».
01:12:08Voici le tweet, déjà un commentaire
01:12:10sur ce tweet qui a été publié à
01:12:127h22 par le Président de
01:12:14la République. Qui veut intervenir ? Paul Sujit.
01:12:16« Être utile », c'est vague. Lorsqu'il est élu
01:12:18en 2017, Emmanuel Macron dit
01:12:20c'est presque le seul engagement au fond qu'il prend
01:12:22au soir de son élection qui
01:12:24fera tout pour empêcher que d'autres
01:12:26électeurs plus tard votent encore pour
01:12:28le Rassemblement National.
01:12:30Il a aujourd'hui évidemment
01:12:32d'autres mots. Il l'est finalement
01:12:34le Président de la République sous le mandat duquel le Rassemblement
01:12:36National a connu ses plus grandes victoires
01:12:38électorales. C'est dire à quel point
01:12:40c'est aussi un échec personnel pour Emmanuel Macron
01:12:42hier soir. Gauthier Lebret. Alors il va
01:12:44incarner la campagne des législatives. Emmanuel Macron va
01:12:46à nouveau prendre la parole après son allocution
01:12:48d'hier dans la semaine. Ça va
01:12:50vraisemblablement être le chef de sa
01:12:52majorité pour mener la
01:12:54bataille. Pas seulement Gabriel Attal
01:12:56qui est le chef officiel en tant que Premier ministre
01:12:58de cette majorité qui de fait n'existe
01:13:00plus. Elle n'existe plus à l'heure
01:13:02où on se parle et peut-être qu'elle n'existera plus
01:13:04jamais cette majorité Renaissance
01:13:06Horizon Modem. C'est sans doute terminé.
01:13:08On vient sans doute de clore
01:13:10le chapitre du macronisme
01:13:12majoritaire d'un point de vue relatif
01:13:14il est vrai ces deux
01:13:16dernières années mais c'est sans doute
01:13:18la fin du macronisme majoritaire à l'Assemblée
01:13:20Nationale. Il faut bien comprendre que c'est de
01:13:22cela dont il s'agit. Après
01:13:24Emmanuel Macron effectivement il avait
01:13:26mis comme objectif de faire baisser le Rassemblement
01:13:28National comme le disait très justement
01:13:30Paul et il n'a jamais été aussi haut.
01:13:32Gabriel Attal, on ne l'a pas rappelé depuis le début
01:13:34de la matinale, est nommé et présenté
01:13:36comme l'arme anti-Bardella. Il y a
01:13:38cinq mois quand il rejoint Matignon
01:13:40l'arme anti-Bardella
01:13:42elle a été rangée hier à l'armurerie et peut-être
01:13:44qu'elle va quitter définitivement la tête
01:13:46du pouvoir. Ça a été un pistolet à eau.
01:13:48Ah oui ça a été pire qu'un pistolet à eau parce qu'encore
01:13:50un pistolet à eau ça mouille. Là
01:13:52Jordan Bardella il n'a même pas été mouillé.
01:13:54C'est effectivement un échec
01:13:56cuisant pour Gabriel Attal qui est vraiment
01:13:58le grand perdant d'hier et encore une fois
01:14:00il ne devait même pas s'y attendre puisque le pupitre il était prêt à réagir
01:14:02et Emmanuel Macron lui a coupé
01:14:04l'arbre sous le pied. Le Rassemblement National
01:14:06quant à lui se dit prêt à gouverner
01:14:08après l'annonce de la dissolution
01:14:10c'est ce qu'a dit également Marine Le Pen
01:14:12hier soir après la large victoire
01:14:14de Jordan Bardella aux européennes.
01:14:16Oui je rappelle le score, 31,5%
01:14:18des voix, le RN a écrasé la liste de la
01:14:20majorité qui n'atteint même pas 15%.
01:14:22Figure de favori à Matignon
01:14:24Jordan Bardella s'est félicité
01:14:26du désaveu qu'il a infligé hier
01:14:28au chef de l'État, Yohann Uzay, Charles Baget
01:14:30et Dounia Tengu.
01:14:32Le Rassemblement National
01:14:34aux portes de Matignon
01:14:36avec une victoire à 31,5%
01:14:38et la dissolution
01:14:40de l'Assemblée Nationale annoncée
01:14:42par le Président, le parti de Marine
01:14:44Le Pen se dit prêt à exercer
01:14:46le pouvoir. Nous sommes prêt
01:14:48à redresser le pays, prêt
01:14:50à défendre les intérêts des
01:14:52Français, prêt à mettre fin
01:14:54à cette immigration de masse.
01:14:56Plus tôt dans la soirée, Jordan Bardella
01:14:58a appelé Emmanuel Macron à prendre
01:15:00ses responsabilités.
01:15:02Le Président de la République doit choisir de s'en remettre
01:15:04à l'esprit des institutions.
01:15:06Nous lui demandons solennellement
01:15:08de prendre acte de cette nouvelle donne politique,
01:15:10d'en revenir au peuple
01:15:12français et d'organiser
01:15:14de nouvelles élections législatives.
01:15:16Avec sa victoire écrasante aux Européennes,
01:15:18Jordan Bardella a fini par redistribuer
01:15:20les cartes au niveau national.
01:15:22En cas de défaite du parti
01:15:24présidentiel, le Président du RN
01:15:26fait figure de favori
01:15:28au poste de Premier ministre.
01:15:30Le RN, voilà, qui se dit
01:15:32prêt à gouverner, ça veut dire
01:15:34un poste de Premier ministre, mais ça veut dire
01:15:36également
01:15:38une vingtaine de postes. Il faut tout un
01:15:40gouvernement pour gouverner. D'ailleurs,
01:15:42Paul Sujit, Gauthier Lebret, avant d'écouter Frédéric Michaud,
01:15:44le RN peut fournir
01:15:46un homme à chaque poste, un homme ou une femme,
01:15:48un homme avec un grand H. Si Matignon
01:15:50leur appartient, il faudra bien
01:15:52qu'il le fasse. Mais évidemment que
01:15:54c'est une des grandes questions
01:15:56des prochains jours et
01:15:58des prochaines semaines. On a souvent dit que
01:16:00le RN, alors oui, il y avait Marine Le Pen,
01:16:02oui, il y avait Jordan Bardella, deux figures très importantes,
01:16:04deux présidentiables, ce que tous les partis
01:16:06n'ont pas. Mais ce qui manquait souvent
01:16:08au RN, c'est un gouvernement.
01:16:10On dit souvent, les Républicains, ce qui leur manque,
01:16:12c'est un chef. Ils ont beaucoup de ministres.
01:16:14Ils ont beaucoup de ministrables.
01:16:16Le RN, c'est l'inverse. Ils ont deux chefs,
01:16:18mais ils ont peu de ministrables. Alors oui, ça va réfléchir.
01:16:20Il y a eu des ralliements récemment. Fabrice Leggeri,
01:16:22l'ancien patron de Frontex.
01:16:24Jean-Paul Garraud pourrait être nommé
01:16:26garde des Sceaux. Mais oui, il faudra fournir
01:16:28une équipe au complet. Et ça, ça s'annonce compliqué.
01:16:30DLR pourrait rejoindre le RN,
01:16:32Paul ? Aujourd'hui,
01:16:34les Républicains vont surtout essayer de sauver
01:16:36leur poste. Et ce qui se dit
01:16:38au RN depuis maintenant
01:16:40deux ou trois ans, depuis que c'est un parti qui se vit
01:16:42comme un parti de gouvernement, c'est
01:16:44regardez voir, si jamais on arrive au pouvoir,
01:16:46vous allez avoir des surprises. Sous-entendu, vous allez avoir
01:16:48des hauts fonctionnaires. Vous allez avoir des personnalités
01:16:50politiques de premier plan qui vont nous rejoindre.
01:16:52Le RN compte sur l'ambition personnelle
01:16:54en se disant, si on gouverne,
01:16:56les gens seront obligés de prendre acte de cela.
01:16:58Et ceux qui voudront continuer à être aux affaires
01:17:00nous rejoindront. Pour l'instant, ça reste un pari.
01:17:02Frédéric Michaud, directeur général adjoint
01:17:04d'OpinionWay avec nous depuis le début de la matinale.
01:17:06La cohabitation est certaine
01:17:08au lendemain du second tour des
01:17:10législatives ? Non, absolument pas.
01:17:12D'abord, il ne faut pas exclure l'hypothèse que
01:17:14le chef de l'État retrouve une majorité
01:17:16absolue. Ensuite, il peut
01:17:18constituer une majorité relative.
01:17:20C'est probable. Non, mais c'est une hypothèse.
01:17:22C'est une hypothèse. Elle est peu probable
01:17:24aujourd'hui, mais il va y avoir une campagne électorale, ça peut changer.
01:17:26C'est une hypothèse. Ensuite, il peut constituer
01:17:28une majorité relative en s'alliant
01:17:30avec LR peut-être,
01:17:32avec l'EPS, là aussi, c'est une
01:17:34hypothèse. Et puis, il y a l'hypothèse
01:17:36où le président n'aurait pas
01:17:38de majorité, où le Rassemblement national
01:17:40et ses alliés auraient une majorité
01:17:42absolue. Et là, il y a plusieurs cas de figure qui s'ouvrent.
01:17:44Soit le chef de l'État démissionne,
01:17:46ce qu'il peut faire.
01:17:48Le précédent de 97,
01:17:50Jacques Chirac avait prononcé une dissolution
01:17:52qu'il avait perdue. Il avait décidé
01:17:54de rester en poste. Et puis, il y avait eu
01:17:56deux cohabitations précédentes.
01:17:58Il peut aussi donc accepter
01:18:00la cohabitation et choisir
01:18:02le Premier ministre. C'est
01:18:04une des prérogatives du chef de l'État
01:18:06de nommer le Premier ministre.
01:18:08Il choisit qui il veut. Il choisit qui il veut.
01:18:10Il y a évidemment des tractations. Et puis,
01:18:12en face, le groupe qui a la majorité
01:18:14absolue à l'Assemblée peut
01:18:16choisir de former un gouvernement
01:18:18ou refuser de former un gouvernement.
01:18:20Avant la première cohabitation,
01:18:22en 1986, il y avait tout un débat
01:18:24à droite. Et
01:18:26d'un côté, Jacques Chirac,
01:18:28Valéry Giscard d'Estaing, qui était
01:18:30pro-cohabitation. De l'autre,
01:18:32Raymond Barr, qui disait qu'il ne faut
01:18:34absolument pas cohabiter. Il faut
01:18:36refuser de former un gouvernement pour
01:18:38forcer François Mitterrand
01:18:40à démissionner.
01:18:42Ça, c'est un cas de figure qui est
01:18:44particulièrement
01:18:46possible le 7 juillet.
01:18:48Tiens, on parlait de Jacques
01:18:50Chirac à l'instant. On va le réécouter.
01:18:521997, j'ai
01:18:54décidé de dissoudre l'Assemblée
01:18:56nationale. Et ensuite, on est parti pour 5
01:18:58ans de cohabitation avec Lionel Jospin. Écoutez.
01:19:00Mes chers compatriotes,
01:19:02après consultation
01:19:04du Premier ministre,
01:19:06du président du Sénat, du
01:19:08président de l'Assemblée nationale,
01:19:10j'ai décidé de
01:19:12dissoudre l'Assemblée nationale.
01:19:14Le décret
01:19:16de dissolution et le décret
01:19:18fixant les dates des élections législatives
01:19:20au 25 mai
01:19:22et au 1er juin
01:19:24seront publiés demain matin.
01:19:26Il s'en était mordu les doigts après.
01:19:28Oui, absolument.
01:19:30L'idée de Dominique de Villepin, qui défend
01:19:32toujours la dissolution et qui a dit que c'était
01:19:34une très bonne idée puisque ça avait permis à Jacques Chirac
01:19:36d'être réélu
01:19:38après 5 ans de cohabitation, ce qui n'était pas certain
01:19:40s'il avait gardé le pouvoir jusqu'en 2002.
01:19:42Ça a grillé la gauche, effectivement. Jospin
01:19:44n'accède pas au second tour de l'élection présidentielle
01:19:46en 2002. En revanche,
01:19:48les 5 années où la gauche a été au pouvoir
01:19:50après cette dissolution ont été des années
01:19:52finalement marquantes pour le pays.
01:19:54C'est le moment où on vote les 35 heures.
01:19:56C'est le moment où, au fond, la gauche a permis
01:19:58aussi de faire avancer sa politique sur de nombreux
01:20:00fronts. C'est aussi le risque que peut
01:20:02prendre Emmanuel Macron avec un Premier ministre
01:20:04de cohabitation venu de l'opposition.
01:20:06Lors de l'opération de Stéphane Séjourné, le patron de
01:20:08Renaissance, actuel ministre des Affaires étrangères,
01:20:10la majorité ne présentera pas de
01:20:12candidats contre des députés sortants
01:20:14faisant partie du champ
01:20:16républicain. Ça veut dire que
01:20:18ils ne présenteront pas de candidats
01:20:20Renaissance s'il y a des candidats
01:20:22socialistes et LR
01:20:24en clair. Ça veut dire que
01:20:26ce n'est pas un accord de gouvernement ?
01:20:28C'est évidemment ce qu'on comprend,
01:20:30mais il faut savoir que le gouvernement n'est même pas d'accord
01:20:32sur la définition du champ républicain.
01:20:34Vous avez la définition de Gabriel Attal
01:20:36qui dit que l'arc républicain
01:20:38c'est l'Assemblée nationale de la France
01:20:40insoumise au Rassemblement national. Et vous avez
01:20:42la définition de Stéphane Séjourné
01:20:44et d'Emmanuel Macron. Le champ républicain
01:20:46c'est tous les députés sauf
01:20:48LFI et le RN.
01:20:50Sauf que pour le PS, ça ne s'applique pas s'il y a
01:20:52une alliance NUPES. Même si, je vous l'accorde,
01:20:54c'est absolument peu probable
01:20:56et ce qui sera, à mon avis, un coup assez dur
01:20:58pour la gauche, incapable de se
01:21:00réconcilier après les mots terribles qu'ils ont
01:21:02pu échanger pendant la campagne des Européennes.
01:21:04Mais ça peut leur coûter des sièges.
01:21:06Ça peut leur coûter des sièges s'ils
01:21:08arrivent en ordre dispersé aux élections
01:21:10le 30 juin et le 7 juillet.
01:21:12Ces élections ont révélé une forte poussée nationaliste
01:21:14dans plusieurs pays européens.
01:21:16En Italie, Giorgia Meloni
01:21:18avec
01:21:20Fratelli d'Italia est
01:21:22arrivée en tête avec 28% des suffrages.
01:21:24On a également l'Allemagne, la résultat en Allemagne.
01:21:26Oui, le parti de droite radical AFD
01:21:28est arrivé deuxième avec 16%
01:21:30des voix, c'est 5% de plus par rapport
01:21:32à 2019. Et puis en Autriche,
01:21:34le FPO est arrivé premier avec
01:21:3625% des voix et gagne donc
01:21:383 sièges par rapport à il y a 5 ans.
01:21:40Voilà, et dans un instant, on sera avec
01:21:42Claude Moniquet. On verra
01:21:44comment s'explique cette poussée
01:21:46de la droite
01:21:48radicale parfois
01:21:50en Europe. Est-ce que c'est l'immigration
01:21:52qui a, le thème de l'immigration
01:21:54qui a poussé la droite au
01:21:56Parlement européen ? On verra ça avec Claude Moniquet
01:21:58dans un instant, à tout de suite.
01:22:02C'est Newsily, 8h moins le quart, édition spéciale
01:22:04ce matin dans la matinale, évidemment, au lendemain
01:22:06de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée
01:22:08par le Président de la République.
01:22:10Est-ce que la dissolution, c'est la bonne solution ?
01:22:12Première question que je vous pose.
01:22:14Qu'est-ce que vous en pensez ? Et puis,
01:22:16on en parle, c'est sur la table,
01:22:18c'est une possibilité, la démission du Président
01:22:20de la République s'il n'obtient pas de majorité
01:22:22à l'Assemblée. Est-ce que c'est envisageable ?
01:22:24Est-ce que c'est souhaitable ? Vous avez flashé
01:22:26votre code enregistré, votre vidéo.
01:22:28Voici vos réponses.
01:22:30Moi, je suis très contente qu'il y ait eu
01:22:32une dissolution. Cela va sûrement
01:22:34changer beaucoup de choses
01:22:36et cela fait prendre en compte
01:22:38à ce monsieur Macron qu'il n'est pas tout puissant.
01:22:40Macron est un fin politicien,
01:22:42il a tout prévu, il a commencé
01:22:44à poser ses jalons pendant la campagne
01:22:46européenne, en ramenant
01:22:48cette campagne au niveau de la France
01:22:50au travers des deux débats,
01:22:52Darmanin-Bardella
01:22:54et l'éventuel débat Marine-Macron,
01:22:56car il sait
01:22:58que Marine Le Pen ne fera
01:23:00pas d'alliance, il la connaît,
01:23:02ce n'est pas sa nature et donc
01:23:04elle a toutes les chances de perdre et lui
01:23:06de gagner. Je pense que monsieur Macron
01:23:08est cynique et malin.
01:23:10Je pense sincèrement que monsieur Macron
01:23:12a fait le choix volontairement
01:23:14de dissoudre pour pouvoir mettre au pouvoir
01:23:16le RN, tout simplement parce qu'il sait très bien
01:23:18que la France est ruinée
01:23:20et que si le RN est
01:23:22au pouvoir durant ce temps-là,
01:23:24il pourra mettre sur le dos tous ses
01:23:26échecs et
01:23:28dénoncer comme étant responsable
01:23:30la ruine de la France du RN.
01:23:32C'est un grand malin.
01:23:34Vous continuez à
01:23:36flasher le QR code, vous donnez votre avis.
01:23:38Vous
01:23:40nous dites comment vous
01:23:42évaluez la situation
01:23:44politique. Il y a eu une déclaration à l'instant, Gauthier Lebret ?
01:23:46Oui, à l'instant, la présidente de l'Assemblée nationale
01:23:48Yann Le Brun-Pivet, qui était farouchement opposée à la
01:23:50dissolution, fait savoir publiquement
01:23:52qu'elle était contre cette dissolution.
01:23:54Elle explique qu'il y avait une autre voie,
01:23:56celle de la coalition. Malheureusement,
01:23:58cette coalition n'a jamais fonctionné
01:24:00puisqu'Emmanuel Macron a tendu à plusieurs
01:24:02reprises la main aux Républicains. Encore
01:24:04récemment, il y avait des rumeurs, des
01:24:06tractations pour faire rentrer, pourquoi pas,
01:24:08Gérard Larcher à Matignon. Gérard Larcher
01:24:10a fermé la porte. Donc,
01:24:12Éric Ciotti et les cadres des
01:24:14Républicains ont toujours fermé la porte à cette coalition.
01:24:16Évidemment, Yann Le Brun-Pivet est
01:24:18privé de son siège de présidente de l'Assemblée nationale
01:24:20de fait par cette dissolution et
01:24:22elle n'est vraiment pas certaine de le retrouver dans un mois.
01:24:24720 députés
01:24:26européens ont été élus dans
01:24:28toute l'Europe. On rejoint
01:24:30Claude Moniquet. Je le disais
01:24:32juste avant, on note une forte poussée de la droite,
01:24:34de toutes les droites. Claude,
01:24:36comment vous l'expliquez, vous qui êtes
01:24:38posté à Bruxelles, qui regardez ce qui se passe
01:24:40partout en Europe ? C'est l'immigration
01:24:42et l'insécurité qui ont été
01:24:44les thèmes centraux des
01:24:46campagnes dans la plupart des pays européens.
01:24:48Oui, je pense effectivement
01:24:50que le thème central, ça a été l'immigration
01:24:52et surtout le fait que beaucoup
01:24:54d'Européens dans des pays
01:24:56différents estiment que l'Union
01:24:58européenne ne fait pas assez pour lutter
01:25:00contre l'immigration clandestine.
01:25:02Je pense qu'il semble
01:25:04que partout il y a un consensus sur le fait qu'une
01:25:06immigration qui serait choisie,
01:25:08qui serait régulée
01:25:10est acceptable et même
01:25:12probablement nécessaire, mais ce qui ne
01:25:14passe pas, c'est l'immigration clandestine.
01:25:16Ce qui ne passe pas, c'est ce qui se passe aux frontières
01:25:18extérieures de l'Union européenne. Ce sont
01:25:20ces bateaux qui arrivent sans cesse en
01:25:22Italie d'ailleurs, depuis la Libye
01:25:24ou depuis d'autres pays. Ce sont
01:25:26ces gens qui arrivent en France pour
01:25:28passer vers la Grande-Bretagne. Tout ça,
01:25:30il y a vraiment, pour utiliser une expression
01:25:32un peu vulgaire, il y a eu un ras-le-bol
01:25:34européen face à ça. Et puis il y a deux phénomènes
01:25:36connexes qui ont joué certainement
01:25:38une crainte de l'islamisation puisqu'on
01:25:40a vu quand même ces
01:25:42derniers mois et ces deux dernières
01:25:44années, on a vu une montée de l'islam
01:25:46politique et de revendications
01:25:48de l'islam politique en Europe
01:25:50et puis bien entendu l'insécurité.
01:25:52L'insécurité et la criminalité
01:25:54qui n'est pas totalement
01:25:56bien entendu liée à l'immigration, mais qui est
01:25:58en partie liée, on l'a vu en particulier
01:26:00en France, à l'immigration clandestine
01:26:02et c'est tout ça, ce sont ces
01:26:04trois facteurs principalement
01:26:06qui expliquent la montée de la
01:26:08droite nationale,
01:26:10la droite nationaliste et le
01:26:12renforcement de la droite classique
01:26:14un peu partout en Europe.
01:26:16Avec encore une inconnue sur les 720
01:26:18sièges du Parlement européen,
01:26:20on ne connaît pas encore exactement
01:26:22leur répartition et surtout il y en a 100
01:26:24qui sont encore non inscrits,
01:26:26qui n'adhèrent à aucun groupe.
01:26:28Donc ça, ça pourrait effectivement jouer
01:26:30sur les équilibres à l'intérieur du Parlement européen
01:26:32et faire monter encore
01:26:34les deux blocs de la droite.
01:26:36Merci beaucoup
01:26:38Claude Moniquet, immigration incontrôlée,
01:26:40insécurité,
01:26:42islam politique, voici
01:26:44certains des thèmes
01:26:46centraux de cette campagne.
01:26:48Vous êtes d'accord avec
01:26:50Claude Moniquet ? Tiens Frédéric Michaud, en quelques mots.
01:26:52Alors ce sont surtout les Français
01:26:54qui sont d'accord. On les interroge
01:26:56et on leur demande quels sont les
01:26:58enjeux qui ont le plus compté pour eux.
01:27:00Est-ce que c'est ce que vous avez constaté ?
01:27:02Absolument, qui ont le plus compté pour eux au moment de voter hier.
01:27:04Premier enjeu, le pouvoir d'achat, 48%.
01:27:06Troisième position, la hausse des prix.
01:27:08Donc d'abord les
01:27:10questions, disons, socio-économiques.
01:27:12Et puis ensuite, le couple sécurité et
01:27:14immigration, 46-38%.
01:27:16Donc là, on a bien deux grandes thématiques
01:27:18qui sont extrêmement bien identifiées
01:27:20par l'opinion publique et qui d'ailleurs
01:27:22sont en résonance avec
01:27:24les thématiques du Rassemblement national.
01:27:26Ce qui explique évidemment son succès électoral
01:27:28d'hier. Quel programme économique pour le
01:27:30RN ? On voit ça tout de suite.
01:27:32Votre programme
01:27:34avec DomExpo. 4 villages en Ile-de-France.
01:27:3650 maisons à visiter pour découvrir
01:27:38la vôtre. Plus d'infos sur
01:27:40domexpo.fr. Votre programme
01:27:42avec Groupe Verlaine. Installateur de
01:27:44panneaux solaires pour professionnels et propriétaires
01:27:46exploitant leur commerce. Groupe
01:27:48Verlaine.pro.
01:27:50Le Mic Guillot avec nous. Quelles sont les principales
01:27:52mesures économiques du programme
01:27:54du Rassemblement national ? Dites-nous.
01:27:56On le disait à l'instant, le pouvoir d'achat, c'est la
01:27:58préoccupation majeure des Français.
01:28:00C'est effectivement un sujet auquel
01:28:02essaie de répondre le Rassemblement national
01:28:04à travers son programme. Son programme de la présidentielle
01:28:06et des européennes. Pour
01:28:08les semaines qui viennent, il va falloir
01:28:10que le parti apporte
01:28:12des éclaircissements sur certains points
01:28:14et des précisions. Ça devrait être normalement
01:28:16le rôle de Jean-Philippe Tanguy qui est chargé
01:28:18des questions économiques.
01:28:20Pour prendre le sujet du pouvoir d'achat, parmi les
01:28:22mesures proposées, il y a évidemment la baisse massive
01:28:24de la TVA sur les produits de première
01:28:26nécessité mais aussi sur les prix de l'énergie.
01:28:28Des prix de l'énergie que le RN souhaite
01:28:30pouvoir maîtriser au niveau national.
01:28:32Faire baisser jusqu'à 30%
01:28:34les taxes avec un prix français de l'électricité
01:28:36qui collerait réellement à nos coûts de production.
01:28:38Le RN demande également l'arrêt total
01:28:40de tout projet éolien. Dans le programme
01:28:42également, en faveur du pouvoir d'achat,
01:28:44la suppression de l'impôt sur le revenu
01:28:46pour les moins de 30 ans et une exonération
01:28:48de charges sur les augmentations de moins
01:28:50de 10% jusqu'à 3 SMIC
01:28:52de salaire. Le RN veut aussi revenir
01:28:54sur la réforme de l'assurance chômage
01:28:56jugée injuste et indigne.
01:28:58Comment ce programme serait-il financé ?
01:29:00Ça aussi, c'est une question qui revient souvent et qu'il va
01:29:02falloir évidemment clarifier dans les semaines
01:29:04qui viennent. On sait que le RN compte beaucoup
01:29:06sur la lutte contre les fraudes pour faire rentrer
01:29:08plus d'argent dans les caisses. On parle même de
01:29:10la création d'un ministère dédié
01:29:12à la lutte contre les fraudes. Autre piste,
01:29:14la suppression d'un certain nombre de
01:29:16strates administratives, pourquoi pas au niveau
01:29:18des régions. Et puis une taxe carbone
01:29:20aux frontières pour taxer les produits
01:29:22polluants qui entrent en France.
01:29:24Enfin, le RN veut lancer un fonds souverain,
01:29:26une sorte de placement pour attirer l'épargne
01:29:28des ménages jusqu'à 100 milliards d'euros
01:29:30par an pour pouvoir financer notamment
01:29:32les PME. Justement, quelles sont
01:29:34les mesures prévues du côté des entreprises ?
01:29:36Quel est le programme ? Le RN prône
01:29:38une pause réglementaire pour simplifier
01:29:40les normes et favoriser la réindustrialisation.
01:29:42Il souhaite aussi la fin
01:29:44du travail détaché dans le BTP et le
01:29:46transport. Le travail détaché, ce sont
01:29:48ces salariés qui viennent d'autres pays d'Europe
01:29:50où les conditions sont généralement
01:29:52moindisantes en matière sociale
01:29:54qui sont donc une concurrence injuste
01:29:56pour les salariés français. Lors de
01:29:58précédentes élections, le RN a également
01:30:00promis d'assurer la priorité nationale d'accès
01:30:02à l'emploi sans toutefois donner plus
01:30:04de détails sur la façon de mettre en oeuvre
01:30:06cette mesure. En réalité, toute la
01:30:08difficulté du programme économique
01:30:10du RN, c'est qu'il mise à la fois sur
01:30:12des mesures protectionnistes pour les Français
01:30:14tout en continuant à vouloir profiter des
01:30:16échanges avec les autres pays. Or, on sait
01:30:18bien que dès qu'on ferme les frontières,
01:30:20au bien ou aux personnes, en retour,
01:30:22il y a des mesures de rétorsion qui
01:30:24pourraient donc compliquer la mise en oeuvre et l'équilibre
01:30:26financier de ce programme.
01:30:52On écoute ce matin la célèbre chanson
01:31:02de Patrick Bruel, Combien de murs,
01:31:04sortie en 1995.
01:31:06À ce moment-là, le chanteur
01:31:08fait référence à la chute du mur
01:31:10de Berlin et il a décidé de
01:31:12ressortir ce clip.
01:31:22Un mur est tombé,
01:31:24un homme se retourne,
01:31:28est-ce qu'il a rêvé
01:31:30qu'il fasse une page
01:31:32qu'on tourne ?
01:31:34Déjà la rumeur
01:31:36qui court
01:31:38de ville en ville,
01:31:40on s'embrasse, on pleure,
01:31:42il reste immobile.
01:31:46Est-ce que c'est lui
01:31:48qui perd la tête,
01:31:50qui devient fou ?
01:31:52C'était votre programme avec Carrefour Énergie.
01:31:54Pour vous équiper de panneaux solaires
01:31:56et faire des économies, Carrefour Énergie.
01:31:58On a tous droit au meilleur.
01:32:00C'est Newsy, il est 7h54,
01:32:02merci d'être avec nous, édition spéciale
01:32:04évidemment au lendemain de l'annonce de la dissolution
01:32:06de l'Assemblée Nationale. Énormément de questions
01:32:08se posent, on est avec Frédéric Michaud,
01:32:10on est avec Paul Sujit, on est avec
01:32:12Gautier Lebret et tout le reste de la rédaction.
01:32:14Évidemment, à tout de suite.
01:32:167h58, merci d'être avec nous.
01:32:18Dans un instant, évidemment,
01:32:20la suite de cette édition spéciale
01:32:22dissolution de l'Assemblée Nationale.
01:32:24Tout d'abord, le temps, un point météo
01:32:26évidemment avec Alexandra Blanc.
01:32:28C'est tout de suite.
01:32:30Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:32:32La météo avec Groupe Verlaine.
01:32:34Pour devenir franchisée dans les énergies renouvelables.
01:32:36Groupe Verlaine.
01:32:38Évadez-vous en regardant votre météo
01:32:40avec Samsonite Proxys.
01:32:42Légère et résistante.
01:32:44Légère et résistante.
01:32:46Vous n'avez pas de bonnes nouvelles pour nous,
01:32:48Alexandra, puisque les températures
01:32:50seront automnales cette semaine.
01:32:52Oui, ne rangez surtout pas votre petite laine
01:32:54ou votre petit manteau, puisqu'on attend
01:32:56des températures dignes d'un mois d'octobre cette semaine.
01:32:58Côté ciel, le temps est plutôt calme ce matin
01:33:00avec néanmoins l'arrivée d'une nouvelle perturbation
01:33:02près des Côtes de la Manche.
01:33:04On retrouve également un temps nuageux au pied des Pyrénées
01:33:06et puis à noter également le retour du Mistral
01:33:08et de la Tramontane en Méditerranée.
01:33:10Dans l'après-midi, la perturbation
01:33:12va progresser en direction des Pays de la Loire,
01:33:14du bassin parisien ou encore des Ardennes.
01:33:16Un temps nuageux est également attendu
01:33:18entre les Pyrénées et le centre.
01:33:20Côté températures, c'est le grand écart ce matin.
01:33:22Fraîcheur au nord, seulement 9 degrés du côté de Nancy
01:33:24contre déjà 19 degrés à Perpignan.
01:33:26Et dans l'après-midi, les températures
01:33:28sont beaucoup trop fraîches pour la saison.
01:33:3014 degrés à Lille, 17-18 degrés en Bretagne,
01:33:3218 degrés seulement à Paris,
01:33:3422 degrés à Limoges et localement
01:33:36quand même jusqu'à 27 degrés
01:33:38sous le soleil de Montpellier.
01:33:40Vous avez regardé la météo
01:33:42avec Samsonite Proxys,
01:33:44légère et résistante
01:33:46pour vos prochains voyages.
01:33:48C'était la météo avec Groupe Verlaine,
01:33:50installateur de panneaux photovoltaïques
01:33:52garantie à vie avec contrat de maintenance.
01:33:54Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:33:56C'est news, il est bientôt 8h.
01:33:58Merci d'être avec nous, édition spéciale
01:34:00donc dissolution de l'Assemblée nationale.
01:34:02A la une,
01:34:04ce tweet du président de la République
01:34:06qui a été posté il y a quelques instants.
01:34:08Écoutez ce que dit le président.
01:34:10J'ai confiance en la capacité du peuple français
01:34:12à faire le choix le plus juste pour lui-même
01:34:14et pour les générations futures.
01:34:16C'est ce qu'a écrit Emmanuel Macron sur X.
01:34:18On va y revenir évidemment.
01:34:20Le président de la République qui fait référence
01:34:22à sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale
01:34:24ce qui entraîne des législatives anticipées.
01:34:26Premier tour le 30 juin,
01:34:28second tour le 7 juillet.
01:34:30Gauthier Lebrecht, Paul Sujit
01:34:32et Frédéric Michaud
01:34:34sont autour de la table pour
01:34:36décrypter la situation politique
01:34:38du moment.
01:34:40Le RN se dit prêt à gouverner
01:34:42s'il obtient une majorité à l'Assemblée.
01:34:44Dans un mois, Jordan Bardella
01:34:46irait à Matignon.
01:34:48Éric Zemmour demande l'union des droites
01:34:50pour les législatives. Parmi les incertitudes
01:34:52de cette élection, il y avait le score de reconquête.
01:34:54Marion Maréchal dépasse les 5%
01:34:56et envoie 5 députés
01:34:58au Parlement européen.
01:35:00Et puis c'est également une information
01:35:02de la matinée. Le prix du gaz devrait être augmenté
01:35:04plus que prévu cet été.
01:35:06Selon la commission de régulation de l'énergie,
01:35:08ce prix va bondir de 12%
01:35:10en juillet.
01:35:12Voici donc ce qu'a écrit
01:35:14à 7h20
01:35:16sur le réseau social X
01:35:18le président de la République.
01:35:20J'ai confiance en la capacité du peuple français
01:35:22à faire le choix le plus juste pour lui-même
01:35:24et pour les générations futures.
01:35:26Ma seule ambition est d'être utile à notre pays
01:35:28que j'aime tant, dit-il.
01:35:30Quelques heures seulement après avoir annoncé
01:35:32la décision prise après l'écrasante
01:35:34victoire du RN aux élections européennes,
01:35:36la campagne des législatives
01:35:38est donc lancée depuis hier soir.
01:35:40Premier tour prévu le 30 juin,
01:35:42le second le 7 juillet.
01:35:44Juliette Sadat.
01:35:46Coup de tonnerre en provenance de l'Elysée
01:35:48hier soir. Emmanuel Macron s'est adressé
01:35:50aux Français et a annoncé la dissolution
01:35:52de l'Assemblée nationale.
01:35:54Après avoir procédé aux consultations
01:35:56prévues à l'article 12
01:35:58de notre constitution,
01:36:00j'ai décidé de vous redonner
01:36:02le choix de notre avenir
01:36:04parlementaire, par le vote.
01:36:06Je dissous donc
01:36:08ce soir l'Assemblée nationale.
01:36:12Cette décision
01:36:14est grave, lourde,
01:36:16mais c'est avant tout
01:36:18un acte de confiance.
01:36:20Une décision prise après une victoire historique
01:36:22du parti de Marine Le Pen.
01:36:24Si dans l'entourage du président l'on salue
01:36:26une prise de risque d'Emmanuel Macron,
01:36:28les concitoyens s'interrogent sur l'intérêt
01:36:30d'une telle mesure.
01:36:32Ça fait peur, quand même, qu'il soit obligé de poser
01:36:34tout sur la table, parce que là,
01:36:36il remet tout en question.
01:36:38Maintenant, c'est les Français
01:36:40qui vont faire leur choix.
01:36:42Je pense que c'est plutôt un vote contestataire
01:36:44qu'un vote pour l'URN,
01:36:46pour l'Assemblée nationale.
01:36:48Étant donné qu'il n'y avait déjà pas de majorité,
01:36:50je ne vois pas l'intérêt de redissoudre
01:36:52l'Assemblée nationale. Je pense qu'il n'y aura pas
01:36:54de majorité non plus sur la dissolution.
01:36:56D'autres y voient une manœuvre politique
01:36:58de la part du Grand Présidentiel.
01:37:00Je pense que c'est un plan politique et qu'effectivement,
01:37:02d'ici, on va laisser
01:37:04le Front National se planter.
01:37:06Les Français iront donc aux urnes les 30 juin
01:37:08et 7 juillet prochains pour élire leur député.
01:37:10Des élections anticipées inédites
01:37:12depuis l'année 1997.
01:37:16Frédéric Michaud de Pignon-Noé, avec nous.
01:37:18La question qu'on peut se poser,
01:37:20il y en a mille des questions ce matin,
01:37:22mais une des questions qu'on se pose,
01:37:24c'est est-ce que le résultat
01:37:26aux européennes, qu'on va voir s'afficher à l'écran,
01:37:28est-ce que le résultat aux européennes,
01:37:30qu'on a découvert hier soir en France,
01:37:32va se retrouver dans un mois
01:37:34aux législatives ?
01:37:36C'est une question extrêmement intéressante.
01:37:38Jusqu'à présent, les élections législatives
01:37:40étaient indexées sur l'élection présidentielle.
01:37:42En gros, la fonction
01:37:44des législatives consistait à donner
01:37:46une majorité au président qui venait
01:37:48d'être élu. Là, on retrouve
01:37:50pour la première fois depuis 1997
01:37:52et depuis l'inversion
01:37:54du calendrier électoral, des élections législatives
01:37:56qui sont autonomes,
01:37:58qui sont décorrélées de l'élection présidentielle.
01:38:00Ça renforce l'enjeu.
01:38:02Est-ce que le résultat des européennes
01:38:04va se reproduire
01:38:06le 30 juin
01:38:08et le 7 juillet ?
01:38:10Il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
01:38:12D'abord, la participation
01:38:14sera sans doute beaucoup plus élevée
01:38:16lors de ces élections législatives,
01:38:18peut-être 15 points, 20 points
01:38:20de plus que lors des élections
01:38:22européennes. C'est tout un contingent
01:38:24d'électeurs qui se sont abstenus hier
01:38:26qui devraient voter
01:38:28à la fin du mois de juin. Ça, ça peut modifier
01:38:30l'équilibre électoral.
01:38:32Et puis, ce sont des élections
01:38:34à deux tours. Il y a une recomposition
01:38:36dans l'entre-deux-tours, alors que
01:38:38les élections européennes sont des élections
01:38:40à un seul tour. Ça aussi, c'est un
01:38:42élément à prendre en compte.
01:38:44Emmanuel Macron et tous ses soutiens veulent
01:38:46empêcher le RN de prendre
01:38:48le pouvoir. Est-ce qu'ils en ont
01:38:50le poids politique ? C'est également
01:38:52une des questions.
01:38:54Il y a
01:38:56plusieurs déclarations.
01:38:58Il y a Elbron-Pivet qui a déclaré
01:39:00qu'il y avait un autre chemin que la dissolution,
01:39:02celui d'une coalition.
01:39:04Et il y a également Jordan Bardella
01:39:06qui dit qu'il mènera la campagne
01:39:08du RN, mais ne sera pas
01:39:10candidat aux législatives.
01:39:12Sébastien Chenu qui l'annonce, le vice-président
01:39:14de l'Assemblée nationale, l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale
01:39:16et le toujours actuel vice-président
01:39:18du RN. Effectivement, Jordan Bardella
01:39:20qui vient d'être élu eurodéputé
01:39:22ne sera pas candidat lui-même aux législatives.
01:39:24La question se posait hier au RN
01:39:26pour quelque part être légitimée
01:39:28par le Parlement pour devenir
01:39:30Premier ministre. Gabriel Attal a été
01:39:32candidat et élu. Elisabeth Borne a été
01:39:34candidate et élue.
01:39:36D'ailleurs, il y a une question. Est-ce qu'ils vont se représenter ?
01:39:38Vraisemblablement, oui.
01:39:40L'inverse serait étonnant. Mais donc, Jordan Bardella
01:39:42ne sera pas candidat lui-même aux législatives.
01:39:44Le RN dit être prêt
01:39:46à gouverner.
01:39:48Est-ce qu'on peut imaginer, Paul Sujit
01:39:50en quelques mots, que des Républicains
01:39:52rejoignent le Rassemblement national ? Parce qu'il va falloir
01:39:54qu'ils rameutent.
01:39:56On peut évidemment tout imaginer.
01:39:58Aujourd'hui, la seule priorité des Républicains
01:40:00c'est d'essayer de voir la part du gâteau
01:40:02qui était déjà particulièrement affaiblie
01:40:04depuis 2022 ne pas se rétrécir
01:40:06encore un petit peu plus. Il y a un appel
01:40:08qui est clair en tous les cas partout dans le pays. C'est déjà
01:40:10de ne pas faire de ralliement à Emmanuel Macron.
01:40:12C'est parce qu'ils ont refusé aussi un accord
01:40:14de gouvernement que Emmanuel Macron
01:40:16se retrouve au pied du mur, forcé à dissoudre.
01:40:18Ils vont essayer de sauver leur peau. Le reste, tout est possible.
01:40:20Mais on n'en est pas là.
01:40:22Franz-Olivier Gisbert sera l'invité de Laurence Ferrari dans un instant.
01:40:24La grande interview sur CNews Europe 1.
01:40:26A tout de suite.
01:40:30Et c'est la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:40:32Bonjour, Franz-Olivier Gisbert.
01:40:34Bonjour, Laurence Ferrari.
01:40:36Journaliste, fin connaisseur de La 5ème République, Emmanuel Macron
01:40:38tente un coup de poker en annonçant la dissolution.
01:40:40Un coup de poker qui peut être gagnant,
01:40:42selon vous ou pas ?
01:40:44La première réaction, c'est vrai qu'on se disait bien
01:40:46il y a un petit côté Bonaparte.
01:40:48Il revient à ce qu'il était en 2017.
01:40:50De l'audace.
01:40:52Oui, voilà, de l'audace.
01:40:54Après, quand on réfléchit, c'est un peu plus compliqué.
01:40:56C'est-à-dire que je regarde, et personne
01:40:58ne l'a fait beaucoup, mais il y a beaucoup de similitudes
01:41:00avec la
01:41:02dissolution de Jacques Chirac
01:41:04en 1995. Pourquoi ?
01:41:06Plutôt Jacques Chirac que François Mitterrand, en fait.
01:41:08Ça n'a rien à voir.
01:41:10Ou que De Gaulle, même, en 1978.
01:41:12En 1997, c'est quoi ?
01:41:14Chirac donne un coup de pied dans la fourmilière
01:41:16parce qu'il est d'une assemblée baladurienne
01:41:18et qu'il n'aime pas, donc,
01:41:20parce qu'il a été élu contre Baladur en 1995.
01:41:22Et il décide
01:41:24de dissoudre parce qu'il pense
01:41:26qu'il sait qu'il ne peut pas travailler avec cette assemblée
01:41:28et il pense qu'il y a un énorme problème des comptes publics.
01:41:30C'est exactement la situation aujourd'hui.
01:41:32La situation aujourd'hui, bon,
01:41:34nous avons été dégradés par Standard & Poor's,
01:41:36l'agence de notation.
01:41:38À cause de la dette,
01:41:40à cause de notre gestion
01:41:42apocalyptique pour bien dire des finances publiques
01:41:44depuis 2017 et même avant,
01:41:46d'ailleurs, mais enfin, on est en train de payer tout ça.
01:41:48Et vous avez d'autres agences de notation
01:41:50qui vont suivre au second semestre.
01:41:52C'est écrit, Fitch et
01:41:54Moody's.
01:41:56Et tout ça, si vous voulez, ça va faire quoi ?
01:41:58Ça va augmenter les taux d'intérêt.
01:42:00Et puis surtout, vous avez déjà, regardez même la nouvelle de ce matin.
01:42:02J'ai entendu ça sur votre antenne.
01:42:0492 milliards, c'est le déficit.
01:42:06Plus 10% de l'État
01:42:08pour les trois premiers mois de l'année.
01:42:10Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:42:12Ce pays n'est pas géré.
01:42:14Bon, on voit très bien d'ailleurs
01:42:16ce que c'est Macron.
01:42:18C'est une migration sans contrôle.
01:42:20La dette sans contrôle.
01:42:22Donc, il se dit, voilà, je vais reprendre
01:42:24tout et je vais tout reprendre.
01:42:26Mais il y a un petit côté Machiavel de Poche.
01:42:28Machiavel de Poche, pourquoi ?
01:42:30Parce que là, il fait tapis.
01:42:32On est d'accord.
01:42:34On peut faire comme tous les journaux.
01:42:36Chapeau, bravo l'artiste.
01:42:38Mais à l'arrivée, regardez la situation politique en France.
01:42:40C'est quoi ?
01:42:42Vous avez le bloc de gauche qui fait 20%.
01:42:44Et le bloc de gauche qui n'est pas du tout
01:42:46ce qu'on pouvait penser au départ.
01:42:48El-Effi, je l'ai toujours pensé d'ailleurs.
01:42:50El-Effi est beaucoup plus fort qu'on croyait.
01:42:52Il est en tête dans de nombreuses villes
01:42:54de la banlieue parisienne.
01:42:56C'est vraiment le sujet.
01:42:58El-Effi qui a complètement été occulté.
01:43:00À aucun moment, Macron n'en parle.
01:43:02Il faut faire bloc contre l'IRN.
01:43:04Mais El-Effi fait pratiquement 10%.
01:43:06Et je remarque surtout qu'il est très fort
01:43:08dans les grandes villes.
01:43:10Très fort à Paris.
01:43:12Assez loin derrière Glucksmann à Paris.
01:43:14A Lyon, il est à touche-touche.
01:43:16Ils sont en tête tous les deux
01:43:18avec Bardella qui est derrière à 10%.
01:43:20La gauche, c'est le petit bloc.
01:43:22Donc 20% pour la gauche.
01:43:24Et puis vous avez quand même
01:43:26Macron, les macronistes,
01:43:28Renaissance,
01:43:30ça ne fait rien du tout.
01:43:32Mais c'est complètement dingue.
01:43:34C'est la moitié du RN.
01:43:36C'est même pas 15%.
01:43:38C'est juste un résultat affreux.
01:43:40Si vous ajoutez une partie de LR,
01:43:42mais à mon avis pas la totalité,
01:43:44ça ne va pas loin.
01:43:46Et puis un bloc,
01:43:48ce qu'on peut appeler le bloc de la droite dure,
01:43:50Marine Le Pen, plus Reconquête,
01:43:52ça fait déjà un petit paquet,
01:43:54pas loin de 37%.
01:43:56Vous arrivez à quelque chose de l'ordre de 40%.
01:43:58C'est ça la réalité politique aujourd'hui.
01:44:00Et elle est là.
01:44:02C'est vrai que les européennes passent
01:44:04et ce sont souvent des petites modes
01:44:06qui sont créées et qui retombent après.
01:44:08Mais là, tout va très vite
01:44:10parce que tout le monde est pris de court.
01:44:12C'est dans trois semaines.
01:44:14Les listes, il faut les déposer dans deux jours.
01:44:16Il y a un petit côté bâclé.
01:44:18Comment dire ?
01:44:20Je ne suis pas très sûr
01:44:22qu'il gagne son pari.
01:44:24Est-ce qu'il tente aussi
01:44:26de mettre le rassemblement national au pied du mur ?
01:44:28Est-ce que ce parti
01:44:30est prêt à gouverner, là, en juillet,
01:44:32si les Français lui donnaient une majorité ?
01:44:34Non.
01:44:36Je crois que très clairement non.
01:44:38Là, c'est là que je vais toucher
01:44:40le problème un peu compliqué d'Emmanuel Macron.
01:44:42Le sens de l'intérêt général,
01:44:44le sens de l'État,
01:44:46je crois que c'est quelque chose qui lui manque.
01:44:48Regardez ce qui s'est passé en Italie.
01:44:50C'est un exemple fascinant.
01:44:52Ce personnage qui était président du Conseil.
01:44:54À un moment donné, il voit bien que tout file.
01:44:56Il devient à la popularité.
01:44:58Il commence à gagner alors qu'il a fait du bon travail.
01:45:00Et il regarde la petite là-bas,
01:45:02son opposante.
01:45:04Mélanie.
01:45:06Qui est très percutante.
01:45:08Qui lui paraît très intelligente.
01:45:10Il commence à la voir. Il tourne autour.
01:45:12Il commence à parler un peu avec elle.
01:45:14Mais c'est ça.
01:45:16La France, il faut essayer de travailler ensemble.
01:45:18On peut refaire le coup du Front républicain.
01:45:20C'est sûr. C'est ce qu'il essaye de faire.
01:45:22Mais on n'est plus en 2002.
01:45:24C'était il y a très longtemps.
01:45:26Et il n'y a pas un Français qui croit
01:45:28que Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen, c'est pareil.
01:45:30C'est autre chose.
01:45:32C'est une droite populiste.
01:45:34Et puis certainement,
01:45:36sur le plan économique, dangereuse.
01:45:38C'est vrai que moi,
01:45:40comme beaucoup de gens, quand vous avez le malheur
01:45:42de dire que Marine Le Pen n'est pas compétente,
01:45:44vous vous faites dire par les gens,
01:45:46par les Français tout le temps.
01:45:48Parce que Macron est compétent.
01:45:50Peut-être que vous avez eu le résultat.
01:45:52Donc le RN n'est pas prêt, selon vous,
01:45:54à gouverner le pays.
01:45:56Renaissance non plus n'est pas prêt.
01:45:58On ne peut pas dire que Macron soit prêt.
01:46:00Quand on regarde le bilan,
01:46:02il n'est pas prêt non plus.
01:46:04Ce que je veux dire,
01:46:06c'est qu'on est dans une situation
01:46:08de désordre complet.
01:46:10Et puis, on ne voit pas l'adversaire.
01:46:12Il désigne le RN.
01:46:14Mais elle est fille.
01:46:16Je suis désolé quand il parle du désordre.
01:46:18Il a dit ça à cause du désordre
01:46:20à l'Assemblée nationale.
01:46:22Il essaie de nous faire croire
01:46:24que c'est le RN qui ferait du désordre
01:46:26à l'Assemblée nationale.
01:46:28Tout le monde sait que c'est elle.
01:46:30La boyardisation de l'Assemblée nationale,
01:46:32les drapeaux, cette espèce de cirque
01:46:34absolument permanent.
01:46:36Et puis les déclarations abjectes.
01:46:38L'antisémitisme aujourd'hui.
01:46:40Parce que c'est un parti antisémite.
01:46:42J'ai entendu les déclarations
01:46:44de politicards d'extrême-gauche.
01:46:46Enfin, d'Emeric Caron
01:46:48ou David Guiraud,
01:46:50pour ne pas les citer.
01:46:52C'est gratiné, quand même.
01:46:54On utilise des insultes antisémites,
01:46:56ouvertement antisémites,
01:46:58comme a pu le faire David Guiraud.
01:47:00On essaie de déshumaniser un peu
01:47:02Israël et ses soutiens,
01:47:04comme l'a fait Emeric Caron.
01:47:06Tout ça, ça ne sent pas bon.
01:47:08Il y a une sorte de retour des années 30.
01:47:10Et c'est un phénomène,
01:47:12je pense,
01:47:14si vous voulez,
01:47:16le problème de Macron,
01:47:18c'est qu'il ne dit pas les choses clairement.
01:47:20Aujourd'hui,
01:47:22on est dans une situation
01:47:24économique
01:47:26extrêmement compliquée.
01:47:28Il faut prendre des mesures dures.
01:47:30Il faut avoir du courage.
01:47:32On a l'impression qu'il
01:47:34a botté en touche.
01:47:36Est-ce que vous pensez qu'avec cette stratégie
01:47:38qu'il tente, la dissolution,
01:47:40si les Français sont cohérents,
01:47:42une majorité de députés Rassemblement National
01:47:44à l'Assemblée Nationale...
01:47:46On verra.
01:47:48Est-ce que ça veut dire qu'il tente de démonétiser
01:47:50Rassemblement National en vue de 2027 ?
01:47:52De dire, allez-y,
01:47:54montrez ce que vous êtes capable de faire ?
01:47:56Il y a quelque chose, quand même,
01:47:58qui est peut-être positif.
01:48:00C'est une façon d'amener
01:48:02le Rassemblement National.
01:48:04D'ailleurs, ça rend les choses plus faciles
01:48:06pour le Rassemblement National.
01:48:08Au moment de voter pour le Rassemblement National,
01:48:10beaucoup d'entre eux auront un petit problème.
01:48:12Ils vont se dire, est-ce que c'est vraiment
01:48:14la bonne décision ?
01:48:16Mais si Macron est là toujours,
01:48:18puisque là, nous serons en cohabitation,
01:48:20il y a une forme de sécurité.
01:48:22C'est pour ça que je pense que,
01:48:24contrairement à ce qu'il croit,
01:48:26le Rassemblement National a peut-être plus de chances.
01:48:28Mais là, on va arriver à sa fin de présidence
01:48:30qui s'annonçait catastrophique
01:48:32de toute façon, à cause
01:48:34notamment des problèmes économiques,
01:48:36la fin de présidence de Macron
01:48:38sera peut-être un peu plus facile
01:48:40comme l'a été la période de Chirac
01:48:42avec la cohabitation
01:48:44entre 1997 et 2002
01:48:46qui lui a permis d'ailleurs de gagner
01:48:48l'élection présidentielle.
01:48:50C'est plus confortable, c'est l'autre qui prend les coups.
01:48:52Ou François Mitterrand aussi.
01:48:54Oui, bien sûr, François Mitterrand avec Chirac
01:48:56notamment entre 1986 et 1988.
01:48:58Il s'est refait la cerise
01:49:00pendant la cohabitation.
01:49:02Un petit mot des Républicains,
01:49:04qui sont là, encore une fois,
01:49:06pris en tenaille. Emmanuel Macron leur tend la main
01:49:08en disant, je n'investirai pas de candidats
01:49:10face aux candidats sortant
01:49:12du champ républicain.
01:49:14Éric Chouetti a tout de suite dit, non, pas question,
01:49:16on ne fait pas de coalition.
01:49:18Est-ce que c'est la bonne stratégie pour les Républicains, selon vous ?
01:49:20De toute façon,
01:49:22c'est très compliqué
01:49:24pour la situation, pour les Républicains.
01:49:26Moi, j'ai tendance à penser
01:49:28que quand on fera le bilan
01:49:30dans quelques années d'Emmanuel Macron,
01:49:32la droite est morte,
01:49:34la gauche est morte.
01:49:36Alors, je ne dis pas qu'elles ne vont pas ressusciter,
01:49:38mais la gauche est morte, je l'ai dit,
01:49:40parce que ça, c'est un point important.
01:49:42Quand je dis 20%, c'est deux gauches irréconciliables
01:49:44à touche-touche, pratiquement.
01:49:46C'est quasiment l'égalité.
01:49:48La liste Duchemin,
01:49:50c'est-à-dire qu'on pensait que la gauche
01:49:52pourrait recréer une espèce de mouvement
01:49:54social-démocrate, repartir à zéro
01:49:56sous une nouvelle base.
01:49:58François Hollande avait prévu une conférence de presse
01:50:00à l'Assemblée nationale.
01:50:02La situation est très différente de ce que vous pouvez penser.
01:50:04De l'autre côté, LR
01:50:06est très clairement en difficulté.
01:50:08Le jeu qui consiste à dire
01:50:10« Venez avec nous, etc. »,
01:50:12c'est la fin de LR.
01:50:14Evidemment, Siotis voulait le faire.
01:50:16Mais de toute façon,
01:50:18on ne sait pas trop comment ça va se passer.
01:50:20C'est vrai que c'est un petit peu
01:50:22le baiser de la mort.
01:50:24Ils vont essayer de sauver les sièges
01:50:26de leurs députés et des Républicains.
01:50:28La situation pour eux devient compliquée.
01:50:30La suite, François Lévi-Gisberg.
01:50:32Il va y avoir une recomposition politique majeure
01:50:34dans les semaines à venir.
01:50:36Redonner la parole au peuple, c'est intéressant.
01:50:38Législative anticipée.
01:50:40Peut-être aussi des référendums ?
01:50:42Est-ce qu'il peut multiplier ce type d'initiatives,
01:50:44le président Macron ?
01:50:46C'est compliqué parce que s'il gagne
01:50:48les élections législatives,
01:50:50je ne vois pas trop comment il va les gagner,
01:50:52mais imaginons qu'il gagne.
01:50:54À ce moment-là, effectivement,
01:50:56il ne peut pas bouger,
01:50:58mais surtout essayer de gouverner
01:51:00parce qu'il n'a pas de majorité depuis 2022.
01:51:02Il ne s'en est pas rendu compte.
01:51:04Il fait comme s'il avait toujours une majorité.
01:51:06Il n'a pas de majorité, donc il est obligé
01:51:08de gouverner avec la 49-3.
01:51:10Je crains que ça ne continue.
01:51:12Si jamais le RN ne gagne pas,
01:51:14ça finira comme ça.
01:51:16Ça m'étonnerait qu'il ait une majorité.
01:51:18De l'autre côté, avec le RN,
01:51:20il y aura un problème fondamental
01:51:22dès le départ.
01:51:24Il n'en voudra pas.
01:51:26Ça va nous tenir pendant quelques mois.
01:51:28– Un petit mot de la majorité présidentielle,
01:51:30en tout cas de la majorité relative présidentielle.
01:51:32On a un Édouard Philippe qui est là,
01:51:34qui est prêt au droit d'inventaire.
01:51:36On a aussi François Bayrou.
01:51:38Tout ça va être très compliqué
01:51:40dans le cadre de ces législatives.
01:51:42– Tout ça est compliqué pour les législatives.
01:51:44Excusez-moi, la présidentielle aussi.
01:51:46Parce que s'il y a 3, 4 candidats à droite
01:51:48et un seul candidat RN,
01:51:50si d'ailleurs il y a une sorte de réunification,
01:51:52parce que quand même Marion Maréchal
01:51:54a eu un score pas si mauvais que ça.
01:51:56Elle parle d'union des droites, etc.
01:51:58Ce que je veux dire,
01:52:00c'est que si la droite va désunie
01:52:02face à RN
01:52:04ou à plutôt une droite dure,
01:52:06unie ou réunifiée,
01:52:08ça sera très compliqué.
01:52:10Et d'autre part,
01:52:12il y a une espèce de morcellement
01:52:14de la politique qui est en train de se faire.
01:52:16Vous voyez ce que je veux dire ?
01:52:18On a l'impression que ce sont des vitres
01:52:20comme ça, cassées par terre aujourd'hui.
01:52:22Le résultat, quand on regarde le résultat de près,
01:52:24on a l'impression,
01:52:26il y a eu après,
01:52:28mais c'est normal,
01:52:30c'est un score de proportionnel.
01:52:32Il ne faut pas confondre,
01:52:34parce que la proportionnelle forcément
01:52:36ça divise, ça casse, ça subdivise.
01:52:38C'est ça, c'est toujours la même histoire.
01:52:40Mais maintenant, il faut reconstruire là-dessus
01:52:42et ce n'est pas fini.
01:52:44– Qu'est-ce qu'ont voulu dire François de Solé-Végétaire
01:52:46les Français au président Macron,
01:52:48ils sont tous en colère.
01:52:50Vous avez sans doute fait la même chose que moi.
01:52:52Dans mon bureau de vote du Vaucluse,
01:52:54on parle avec les gens, ils sont tous en colère.
01:52:56Donc oui, c'est un côté.
01:52:58Alors lui, les Français veulent renverser la table,
01:53:00il renverse la table, Macron.
01:53:02C'est ce qu'il a fait.
01:53:04D'une certaine manière, je pense que les Français
01:53:06sont assez contents de ce qu'il a fait.
01:53:08De toute façon, c'est toujours bien de redonner
01:53:10la parole au peuple.
01:53:12Le seul problème, c'est que tout ça
01:53:14est très improvisé.
01:53:16Je ne sens pas trop la stratégie,
01:53:18tout ça, ça fait un peu ma cavelle de poche.
01:53:20– D'accord, mais une stratégie improvisée
01:53:22avec un résultat qui peut être déterminant
01:53:24pour les trois prochaines années,
01:53:26François de Solé-Végétaire.
01:53:28– Aujourd'hui, la France, vous voyez bien
01:53:30qu'on est dans une période d'effondrement,
01:53:32d'affaissement, il faudra bien que ça cesse
01:53:34à un moment donné.
01:53:36On a l'impression que ce n'est pas trop le sujet.
01:53:38Le sujet, c'est est-ce que je vais gagner ou pas,
01:53:40mais pour faire quoi, Coco ?
01:53:42C'est ça toujours l'histoire, pour faire quoi ?
01:53:44Je ne pense pas que le RN dise exactement
01:53:46ce qu'il va faire, parce que s'il faisait,
01:53:48de toute façon, ça ne marcherait pas.
01:53:50Donc il ne fera pas ça, parce qu'ils ne sont pas…
01:53:52– Au plan économique, notamment.
01:53:54– Surtout sur le plan économique.
01:53:56Et puis de l'autre côté, lui, je ne sais pas trop,
01:53:58on ne sait pas, parce que ces problèmes
01:54:00de déficit des comptes publics, il faudra bien régler
01:54:02ça à un moment donné.
01:54:04Parce que, vous savez, on va vers une crise économique.
01:54:06À force de dépenser toujours plus,
01:54:08aujourd'hui, c'est ce qu'a fait Macron
01:54:10quand même depuis 2017,
01:54:12pour soi-disant relancer la croissance.
01:54:14Vous avez vu, on n'a pas de croissance,
01:54:16et on a des déficits, parce que c'est comme ça.
01:54:18Le résultat de cette politique keynésienne de poche,
01:54:20parce que c'est aussi, là aussi,
01:54:22d'une keynésienne de poche, l'idée que
01:54:24en investissant, en dépensant toujours plus,
01:54:26on va créer de la croissance,
01:54:28je ne sais pas, depuis le temps, on a vu que ça ne marchait pas.
01:54:30Et qu'est-ce qui marche ?
01:54:32C'est la bonne politique à la De Gaulle,
01:54:34c'est-à-dire 1 plus 1 égale 2,
01:54:36je gère bien mes comptes publics,
01:54:38et brusquement, je me retrouve avec une croissance
01:54:40dans les années 60, vous vous souvenez,
01:54:425, 6%, parfois 7,
01:54:446% c'est quand même une croissance à la chinoise.
01:54:46Un dernier mot François Lévy,
01:54:48qui parle des européennes ce soir ?
01:54:50Qui parle de ce qui va se passer peut-être demain
01:54:52dans les grands équilibres au niveau de l'Union Européenne,
01:54:54avec la poussée des nationalismes absolument partout ?
01:54:56Oui, c'est la droite maintenant,
01:54:58c'est vrai,
01:55:00elle a pris la main.
01:55:02De toute façon,
01:55:04l'Europe doit se repenser.
01:55:06Je pense que
01:55:08l'idée que
01:55:10ce qui s'est passé ces dernières années,
01:55:12c'était ce qu'il fallait, non.
01:55:14L'Europe, c'est une espèce de bureaucratie
01:55:16qui s'est développée,
01:55:18je pense qu'il faut partir à zéro,
01:55:20il faut réinventer ça, mettre un peu de gaullisme
01:55:22d'ailleurs dedans, mettre un peu d'Europe des Nations,
01:55:24parce que c'est un très beau projet, moi je suis européen,
01:55:26je crois à l'Europe.
01:55:28La France ne peut pas
01:55:30vivre, avoir d'avenir au demain
01:55:32sans l'Europe. Avec l'Europe c'est vrai,
01:55:34il n'y a pas de guerre, mais l'Europe, il faut juste
01:55:36la repenser un peu.
01:55:38La refonder, peut-être. La refonder, absolument.
01:55:40Enfin, refonder, est-ce que c'est le mot ?
01:55:42De toute façon, il faut continuer, mais différemment.
01:55:44Merci, François-Olivier Gisbert, c'était votre grande interview
01:55:46sur CNews et sur Europe 1.
01:55:52CNews, il est 8h30.
01:55:54Merci à vous, Laurence Ferrari,
01:55:56et à votre invité, François-Olivier Gisbert.
01:55:58C'est toujours très intéressant d'écouter
01:56:00François-Olivier Gisbert décrypter
01:56:02la situation politique.
01:56:04Le plateau de la matinale.
01:56:06On est avec Chana Lousteau, on est avec Gautier Lebret,
01:56:08Paul Sujit est avec nous également,
01:56:10Lomique Guillot, Alexandra Blanc, et Frédéric Michaud
01:56:12de Pignonoué.
01:56:14Écoutez bien ce qu'a écrit
01:56:16sur le réseau social X
01:56:18le président de la République ce matin, il y a à peu près une heure.
01:56:20« J'ai confiance en la capacité
01:56:22du peuple français à faire le choix
01:56:24le plus juste pour lui-même
01:56:26et pour les générations futures. »
01:56:28C'est ce qu'a écrit Emmanuel Macron sur X,
01:56:30le président de la République, qui fait bien sûr référence
01:56:32à sa décision de dissoudre
01:56:34l'Assemblée nationale, ce qui entraîne des élections législatives
01:56:36anticipées.
01:56:38Nouveau 3 Nouveau, le dimanche 30 juin
01:56:40pour le premier tour et le dimanche
01:56:427 juillet pour
01:56:44le second tour. Gautier Lebret,
01:56:46Paul Sujit et Frédéric Michaud
01:56:48pour analyser, décrypter
01:56:50cette situation politique
01:56:52qui est historique, on peut le dire.
01:56:54Le Rassemblement national
01:56:56ne fera pas d'accord de parti
01:56:58mais proposera une plateforme électorale
01:57:00qui s'adresse à tous.
01:57:02C'est ce qu'a déclaré ce matin le député
01:57:04du RN Sébastien Chenu qui a précisé
01:57:06que Jordan Bardella
01:57:08mènera la campagne mais
01:57:10ne sera pas candidat.
01:57:12La défaite
01:57:14de Renaissance avec
01:57:1614,6%, nous serons dans un instant
01:57:18avec
01:57:20Shannon Seban qui est présidente
01:57:22Renaissance du département de la
01:57:24Seine-Saint-Denis. Et puis c'est important
01:57:26d'y revenir ce matin, le prix du gaz
01:57:28il devra augmenter plus que prévu cet été
01:57:30selon la CRE, la commission de régulation
01:57:32de l'énergie, ce prix va bondir
01:57:34de 12% en juillet
01:57:36on verra ça dans un instant avec
01:57:38Lomic Guillaume, à tout de suite Lomic.
01:57:40J'ai confiance
01:57:42en la capacité du peuple français à faire
01:57:44le choix le plus juste pour lui-même
01:57:46et pour les générations futures
01:57:48c'est ce qu'on peut lire sur ce message
01:57:50du président de la République, Shannon, ce matin.
01:57:52Ma seule ambition est d'être utile à notre pays
01:57:54que j'aime tant, dit-il quelques heures seulement
01:57:56d'avoir annoncé dissoudre l'Assemblée nationale
01:57:58décision prise après l'écrasante victoire
01:58:00du Rassemblement National
01:58:02aux élections européennes. Jordan Bardella
01:58:04ne sera donc pas candidat aux législatives
01:58:06ça c'est ce qu'a dit ce matin
01:58:08Sébastien Chenu, il va mener
01:58:10la campagne du RN mais il ne sera pas
01:58:12candidat aux législatives. Gauthier Lerouet, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:58:14Alors il y avait un doute hier sur
01:58:16une potentielle candidature aux législatives
01:58:18de Jordan Bardella, il vient d'être élu
01:58:20eurodéputé, c'est sans doute pour ça
01:58:22qu'il n'y va pas. Il y a une tradition
01:58:24Gabriel Attal a été élu député
01:58:26Elisabeth Borne a été élu
01:58:28elle-même députée
01:58:30juste après avoir été nommée
01:58:32à Matignon, donc il ne sera pas
01:58:34directement député
01:58:36même s'il va mener la campagne des législatives
01:58:38Alors il peut aller à Matignon sans être
01:58:40candidat aux législatives ? Evidemment !
01:58:42Jean Castex était à Matignon, il n'était pas
01:58:44député. Donc oui
01:58:46la tradition veut qu'on tire
01:58:48sa légitimité du Parlement
01:58:50surtout quand on est chef de la majorité
01:58:52C'est une tradition, ce n'est pas une obligation
01:58:54Paul Sujit
01:58:56sur cette information
01:58:58sur Jordan Bardella
01:59:00qui ne sera pas candidat aux législatives
01:59:02Il y a une campagne qui va opposer cette fois-ci
01:59:04de façon encore plus directe
01:59:06le camp présidentiel
01:59:08et l'allié qu'il n'a finalement cessé
01:59:10de désigner comme
01:59:12son meilleur ennemi
01:59:14c'est-à-dire le Ration nationale
01:59:16Là cette fois-ci Emmanuel Macron
01:59:18annonce aussi qu'il est
01:59:20chef de campagne
01:59:22Il le fait alors même qu'on ne sait
01:59:24pas encore comment est-ce que
01:59:26cette campagne va s'organiser même concrètement
01:59:28Est-ce que Renaissance va
01:59:30vraiment essayer de faire
01:59:32une coalition politique
01:59:34en essayant de rassembler le plus largement possible
01:59:36y compris au sein du camp socialiste
01:59:38au sein de LR, s'il y a des candidats
01:59:40par exemple qui craignant pour leur réélection
01:59:42accepteraient d'être étiquetés Renaissance
01:59:44pour se garantir une place à la soie nationale
01:59:46Finalement c'est une campagne aussi
01:59:48on ne sait même pas à quoi elle va pouvoir ressembler
01:59:50parce que lorsque l'on fait campagne comme semble le dessiner
01:59:52Emmanuel Macron sur le champ républicain
01:59:54ça veut dire que sur des sujets très précis
01:59:56sur lesquels Emmanuel Macron portait
01:59:58encore depuis 2022 un vrai projet
02:00:00de réforme du pays, on pense par exemple
02:00:02au chantier de l'assurance chômage
02:00:04qui était en cours, que va pouvoir dire
02:00:06le président de la République s'il essaye de s'allier
02:00:08avec encore une fois tout le champ républicain
02:00:10de la gauche Glucksmann
02:00:12à la droite
02:00:14qui pourrait être tentée par ce parti de la coalition
02:00:16donc vraiment encore une fois
02:00:18c'est une campagne au contour imprécis
02:00:20où ce sont d'abord les têtes, les personnalités
02:00:22qui vont s'imposer dans cette campagne
02:00:24qui sont aujourd'hui à seule certitude Emmanuel Macron
02:00:26face à Jordan Bardella et Marine Le Pen
02:00:28Je voudrais qu'on réécoute ce qu'a dit hier soir
02:00:30Marine Le Pen, elle a dit
02:00:32on est prêt à gouverner, elle l'a dit plusieurs fois
02:00:34Ces élections européennes
02:00:36consacrent notre mouvement
02:00:38comme la grande force d'alternance
02:00:40pour la France
02:00:42Nous sommes prêts à exercer le pouvoir
02:00:44si les Français nous font confiance
02:00:46lors de ces futures élections législatives
02:00:48Nous sommes prêts
02:00:50à redresser le pays
02:00:52prêts à faire revivre la France
02:00:54Nous sommes prêts
02:00:56Comment vous analysez
02:00:58ce que dit Marine Le Pen
02:01:00Elle dit on est prêts à prendre les manettes
02:01:02Alors pour aller à Matignon, ça on a compris
02:01:04c'est Jordan Bardella, après il faut nommer
02:01:06tout un gouvernement
02:01:08Voilà, c'est l'enjeu essentiel
02:01:10pour le Rassemblement National dans cette élection
02:01:12démontrer la crédibilité
02:01:14de son projet, notamment de son programme
02:01:16économique, mais aussi
02:01:18l'incarnation. On a l'incarnation
02:01:20pour Matignon
02:01:22et il manque maintenant toutes les
02:01:24personnalités qui occuperont
02:01:26les postes clés d'un éventuel
02:01:28futur gouvernement, notamment
02:01:30les postes régaliens
02:01:32Quel serait le
02:01:34locataire de Bercy ? Qui occuperait
02:01:36le poste de l'éducation ?
02:01:38Qui serait garde des Sceaux ?
02:01:40C'est un élément fondamental, on se rappelle
02:01:42que lors de la précédente dissolution, celle de
02:01:441997, un des éléments
02:01:46clés dans la victoire de la gauche plurielle
02:01:48ça avait été justement cette
02:01:50capacité à mettre
02:01:52en avant ce qu'on a appelé à l'époque une Dream Team
02:01:54On se souvient
02:01:56Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn
02:01:58Elisabeth Guigou, bref
02:02:00des personnalités politiques de poids
02:02:02qui étaient vues comme des experts
02:02:04dans leur domaine
02:02:06Là on a un véritable enjeu pour le
02:02:08Rassemblement National, convaincre de sa
02:02:10crédibilité et de sa capacité à
02:02:12gouverner. On accueille Shannon Sebon
02:02:14Bonjour. Vous êtes présidente
02:02:16renaissance du
02:02:18parti dans le département de la Seine-Saint-Denis
02:02:20La dissolution c'était vraiment la meilleure solution
02:02:22Yael Braun-Pivet, la présidente
02:02:24de l'Assemblée Nationale a dit que c'était pas la meilleure solution
02:02:26Il y avait un autre chemin, une coalition
02:02:28Écoutez, moi je crois que
02:02:30si le Président de la République a pris
02:02:32hier soir cette décision qui est effectivement une décision
02:02:34grave et qui peut être lourde de conséquences
02:02:36c'est qu'il a pris la mesure de la
02:02:38nécessité en tout cas d'agir
02:02:40rapidement. Et donc
02:02:42moi je crois que face au
02:02:44choix qui a été celui de nos concitoyens hier
02:02:46il y avait deux solutions. Soit on décide
02:02:48de plier bagage, de rentrer à la
02:02:50maison et d'accepter que le Rassemblement National
02:02:52puisse effectuer un score qui dépasse
02:02:54les 30%, soit au contraire on décide
02:02:56de se retrousser les manches, d'agir
02:02:58et véritablement de montrer
02:03:00que le Président de la République a écouté
02:03:02le message des Français. Donc moi je
02:03:04crois que cette décision elle était nécessaire
02:03:06quand on gouverne on a besoin d'une légitimité
02:03:08si les Français veulent exprimer
02:03:10une opinion... Et un changement de Premier ministre
02:03:12ça ne suffisait pas ?
02:03:14Vous savez, moi je crois que là
02:03:16ce que souhaitaient les Français c'est pas seulement
02:03:18un changement d'incarnation. Ce qu'ils veulent
02:03:20et ce dont on a besoin c'est de clarifier
02:03:22la ligne de notre majorité
02:03:24et de clarifier le choix des Françaises et des Français
02:03:26et là dessus on ne tergiverse pas
02:03:28on ne se trompe jamais quand on redonne
02:03:30la parole à nos concitoyens
02:03:32nos concitoyens ne sont pas le problème
02:03:34ils sont la solution et on a besoin
02:03:36d'avancer avec eux. En revanche
02:03:38ce qu'il est extrêmement
02:03:40intéressant d'analyser c'est que moi quand
02:03:42j'entends Marine Le Pen nous dire qu'elle est prête à gouverner
02:03:44Ah bon ?
02:03:46Moi ce que je veux dire c'est que
02:03:48le Rassemblement National et encore une fois il n'y a pas
02:03:50de jugement de valeur ici. Moi je respecte le choix
02:03:52Vous pensez que Marine Le Pen n'est pas prête à gouverner ?
02:03:54Shannon Seban, présidente Renaissance
02:03:56de Seine-Saint-Denis, est-ce qu'on peut voir
02:03:58votre titre ?
02:04:00Moi j'étais par ailleurs candidate aux européennes
02:04:02et je suis élue dans le département, je vous le dis ici sans aucune
02:04:04ambiguïté, oui le Rassemblement National
02:04:06n'est pas prêt à gouverner
02:04:08parce que le Rassemblement National...
02:04:10Qu'est-ce qui vous fait dire que le Rassemblement National n'est pas prêt à gouverner
02:04:12et que vous vous l'êtes plus ?
02:04:14Eh bien je vais vous dire, je vais prendre ici un point
02:04:16qui est très clair. Analysons les votes du
02:04:18Rassemblement National à l'Assemblée Nationale
02:04:20quand il s'agissait de faire face à la crise
02:04:22inflationniste. Ils n'ont pas voté pour le
02:04:24bouclier tarifaire, ils n'ont pas voté pour
02:04:26la revalorisation des retraites, pour la
02:04:28revalorisation des fonctionnaires, du RSA,
02:04:30de l'allocation adultes handicapés.
02:04:32C'est cela aujourd'hui que de défendre le
02:04:34pouvoir d'achat ? Moi j'entends souvent
02:04:36le Rassemblement National nous dire
02:04:38être le grand rempart
02:04:40pour justement améliorer le pouvoir
02:04:42d'achat de nos concitoyens. C'est une
02:04:44tartufferie. Et encore une fois, il n'y a pas
02:04:46de jugement de valeur. Mais sur les sujets
02:04:48économiques notamment, le Rassemblement
02:04:50National c'est le parti du mensonge,
02:04:52de l'escroquerie politique et de la grande
02:04:54capitulation nationale. Il faut bien
02:04:56comprendre que pendant cette
02:04:58campagne des élections européennes, Jordan
02:05:00Bardella nous disait main sur le cœur
02:05:02vive l'euro. Pendant des
02:05:04années, ils ont voulu sortir
02:05:06de l'euro. Ils nous disaient main sur le cœur
02:05:08vive le nucléaire. Il y a quelques mois
02:05:10Marine Le Pen nous disait vouloir fermer les réacteurs
02:05:12nucléaires en nous disant que c'était dangereux.
02:05:14Donc oui aujourd'hui, le Rassemblement
02:05:16National c'est le parti de l'incohérence,
02:05:18de l'incompétence et je ne vois pas d'ailleurs d'un point de vue
02:05:20de l'incarnation, qu'est-ce qu'il mettrait sur les
02:05:22postes en question. Là c'est
02:05:24la thématique de la campagne qui
02:05:26s'ouvre, une campagne qui va être une campagne éclair, trois
02:05:28semaines. Le
02:05:30non, le RN
02:05:32n'est pas capable de gouverner, c'est ce que nous dit Shannon
02:05:34de Renaissance. C'est ce qu'on va
02:05:36entendre dans le camp du président
02:05:38de la République ? En tous les cas, manifestement
02:05:40la campagne est installée maintenant comme un
02:05:42face-à-face et quelque part on a aussi normalisé
02:05:44l'idée que pour le RN, au fond
02:05:46la stratégie Mélenchon au législatif
02:05:482022 est aussi la bonne. Jordan
02:05:50Bardella ne dit pas autre chose.
02:05:52En réaction,
02:05:54le camp présidentiel, Shannon Seban
02:05:56le disait à l'instant, va
02:05:58devoir faire la démonstration que
02:06:00élire Jordan Bardella à Matignon,
02:06:02c'est tout l'enjeu, peut-être le seul enjeu pour le moment
02:06:04de ces législatives, ça n'est pas
02:06:06une bonne idée. Sur la question de la crédibilité,
02:06:08c'est le discours, le face-à-face qui s'installe.
02:06:10Stéphane Séjour, on est le patron de Renaissance
02:06:12et accessoirement ministre des Affaires étrangères,
02:06:14a dit hier soir qu'il ne
02:06:16présenterait pas de candidat face
02:06:18au candidat du champ républicain.
02:06:20Alors déjà, c'est quoi le champ républicain ?
02:06:22Le champ républicain, c'est
02:06:24en tout cas le champ qui inclut tous les partis
02:06:26politiques, sauf la France insoumise
02:06:28et le Rassemblement
02:06:30national. Donc il y a des partis qui ne sont pas républicains
02:06:32qui sont à l'Assemblée actuellement, et il y a un
02:06:34parti qui fait 31% des voix et qui n'est pas républicain.
02:06:36Pour moi, il ne l'est pas, moi je vous le dis,
02:06:38et l'ADN de notre famille politique,
02:06:40c'est de combattre les extrêmes, et j'estime aujourd'hui
02:06:42que la France insoumise et le Rassemblement
02:06:44national, oui, ne font pas partie du champ républicain,
02:06:46ils défendent des idées qui ne sont pas
02:06:48les nôtres, ils ont prouvé à plusieurs reprises
02:06:50par leur comportement à l'Assemblée,
02:06:52ils ont prouvé à plusieurs
02:06:54reprises à l'Assemblée nationale qu'ils n'étaient
02:06:56pas des partis de gouvernement, et donc
02:06:58aujourd'hui, effectivement, nous estimons
02:07:00et nous assumons avec notre majorité
02:07:02que la France insoumise et le Rassemblement
02:07:04national ne font pas partie du champ républicain.
02:07:06Frédéric Michaud, est-ce que
02:07:08ces déclarations ont encore
02:07:10un impact sur le vote
02:07:12aujourd'hui ?
02:07:14Ça en avait il y a 20 ans, est-ce qu'aujourd'hui ça a encore un impact
02:07:16sur le vote ? Oui, mais c'est plus fondamentalement
02:07:18la campagne, les débats,
02:07:20les oppositions, projet
02:07:22contre projet qui
02:07:24ont un effet sur
02:07:26la décision électorale. Est-ce que tel
02:07:28candidat donne le sentiment de maîtriser
02:07:30ces dossiers ? Est-ce que tel projet,
02:07:32telle mesure est réaliste ?
02:07:34Est-ce qu'elle est crédible ? Est-ce qu'elle
02:07:36peut vraiment changer
02:07:38la réalité des
02:07:40Français ? Voilà ce à quoi
02:07:42va servir la campagne. Une campagne,
02:07:44surtout une campagne éclair, c'est un
02:07:46révélateur des capacités
02:07:48des uns et des autres. Gauthier Lebret.
02:07:50Sur le champ républicain, la
02:07:52majorité ne parle pas que d'une seule voix. Je rappelle que
02:07:54Gabriel Attal avait dit que l'arc républicain,
02:07:56c'était l'Assemblée nationale de la
02:07:58France insoumise au Rassemblement national.
02:08:00Ce n'est pas la position de Stéphane Séjourné, quand
02:08:02ils le disent là évidemment, et ce n'était pas la position
02:08:04d'Emmanuel Macron qui l'avait repris quelques
02:08:06jours plus tard. Donc il n'y a pas eu d'unanimité
02:08:08sur la définition du champ républicain
02:08:10du côté de la majorité. Ensuite,
02:08:12sur le RN,
02:08:14la majorité va devoir changer d'argument.
02:08:16Les arguments moraux, quand
02:08:18on se plaçait du point de vue d'Emmanuel Macron,
02:08:20ce n'étaient plus les bons, quand il s'agissait de recadrer
02:08:22Élisabeth Borne en Conseil des
02:08:24Ministres, quand elle avait dit que c'était les héritiers de Pétain.
02:08:26Finalement, les arguments moraux
02:08:28ont refait surface à l'occasion
02:08:30de la campagne des Européennes. Il y a juste
02:08:32un point factuel, le RN n'a
02:08:34jamais été aussi puissant que sous
02:08:36Emmanuel Macron. Il n'a eu de cesse
02:08:38à faire monter le Rassemblement national.
02:08:40D'ailleurs, on disait
02:08:42que ce n'était plus un duel, mais que c'était un duo
02:08:44qui s'entretenait, on l'a bien vu,
02:08:46au moment de la campagne des Européennes.
02:08:48Emmanuel Macron a proposé un débat à Marine Le Pen.
02:08:50Gabriel Attal est allé débattre avec
02:08:52Jordan Bardella. Donc, tout au long de la
02:08:54campagne, ils ont fait aussi monter le
02:08:56Rassemblement national. Et aujourd'hui,
02:08:58ils en payent le prix avec
02:09:00une dissolution qui peut donner
02:09:02une majorité relative,
02:09:04absolue, c'est moins probable, au Rassemblement
02:09:06national. C'est aussi leur responsabilité.
02:09:08Et je rappelle encore une fois que Gabriel Attal
02:09:10était surnommé l'arme anti-Bardella
02:09:12quand il est arrivé à Matignon.
02:09:14L'arme anti-Bardella est restée à l'armurerie
02:09:16et n'a eu aucun effet
02:09:18face à la folle cavalcade du patron
02:09:20du RN. Paul Sujit, dans
02:09:22quelques secondes, Bruno Le Maire,
02:09:24les législatives anticipées auront
02:09:26les conséquences les plus lourdes
02:09:28de la Ve République.
02:09:30Donc, déclaration de Bruno Le Maire
02:09:32à l'instant. En quelques mots,
02:09:34Frédéric Michaud,
02:09:36l'ERN peut espérer combien de députés ?
02:09:38Aujourd'hui, ils en ont 88. Alors, c'est extrêmement difficile
02:09:40de le dire. Qu'est-ce qui est
02:09:42possible, réalisable ? On peut imaginer
02:09:44120, on peut imaginer 300 ?
02:09:46Alors, on peut imaginer une majorité
02:09:48relative, mais il y a
02:09:50un élément fondamental,
02:09:52c'est que
02:09:54vous allez avoir une participation
02:09:56beaucoup plus forte que lors des élections
02:09:58européennes. Et donc,
02:10:00il y a un corps électoral qui s'était
02:10:02abstenu hier qui va aller voter
02:10:04à la fin du mois de juin. Ça, c'est vraiment
02:10:06de nature à bouleverser
02:10:08le rapport de force électorale.
02:10:10Paul Sujit. Il y a un chiffre,
02:10:12si Frédéric Michaud me permet de citer un institut
02:10:14de sondage concurrent, mais qui permet de bien comprendre
02:10:16ce qui s'est passé hier. C'est le sondage qu'on a
02:10:18IFOP pour le Figaro. On demande, le jour du vote,
02:10:20hier, aux électeurs
02:10:22ou aux sympathisants, ceux qui s'intéressent à la politique,
02:10:24de dire
02:10:26s'ils avaient de l'intérêt ou non pour le scrutin.
02:10:28Et on dissocie ensuite la réponse
02:10:30en fonction de l'affinité politique des répondants.
02:10:3273%
02:10:34de ceux qui ont une sympathie pour la France insoumise
02:10:36ou 72%
02:10:38de ceux qui ont une sympathie pour Reconquête.
02:10:40C'est très fort aussi pour le Rational.
02:10:4263% disent qu'ils étaient intéressés par l'élection.
02:10:44En revanche, vous posez la même question
02:10:46aux sympathisants ou aux électeurs
02:10:48de Renaissance. Seuls 55%
02:10:50d'entre eux disent qu'ils se sont intéressés
02:10:52à ce scrutin européen. Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:10:54Pardon, mais ça veut dire que
02:10:56d'installer comme ça, sur une élection en plus
02:10:58européenne, uniquement un
02:11:00face-à-face, c'est nous ou l'URN,
02:11:02ça n'a pas intéressé
02:11:04la base électorale de Renaissance.
02:11:06C'est sur ce mot d'ordre que
02:11:08le vote s'est effondré. Il va falloir peut-être
02:11:10aussi retrouver le souffle originel
02:11:12qui a porté Emmanuel Macron
02:11:14par deux fois à la victoire
02:11:16de l'élection présidentielle. Celui
02:11:18qui propose un projet pour
02:11:20la France et pas seulement celui qui s'oppose
02:11:22à un adversaire qui est monté en épingle
02:11:24comme étant de nouveau
02:11:26diabolisé.
02:11:28La déclaration de Sébastien Chenu
02:11:30sur RMC. On ne fait pas
02:11:32d'accord d'appareil. Il n'y aura pas d'accord
02:11:34avec Les Républicains ou avec
02:11:36Reconquête. Voilà.
02:11:38C'est clair. Éric Zemmour et Marion Maréchal
02:11:40ont essayé de lancer une nouvelle union des droites,
02:11:42un nouvel appel à l'union des droites
02:11:44hier après leur résultat
02:11:46au-delà de 5% à leur QG
02:11:48parisien. Mais voilà, il n'y a pas de surprise.
02:11:50Marine Le Pen s'est toujours opposée à l'union
02:11:52des droites, répondant qu'elle voulait faire l'union
02:11:54des Français. Donc pas d'accord d'appareil, pas de candidat
02:11:56commun entre Reconquête et le Rassemblement
02:11:58national. Les Républicains s'étaient d'ores et déjà exclus
02:12:00puisqu'Éric Ciotti avait dit aucun accord
02:12:02ni avec la majorité ni avec le Rassemblement national
02:12:04hier. Il n'y a pas de surprise. Mais bon, ça va
02:12:06évidemment créer du désarroi chez Reconquête
02:12:08qui n'a eu aucun député aux dernières
02:12:10législatives. Un peu d'histoire à présent.
02:12:12Un peu d'histoire. C'était en
02:12:141997 la cinquième
02:12:16dissolution de la Ve République. Là, on en est
02:12:18à la sixième, la cinquième, la dernière.
02:12:20C'était en 1997, évidemment, avec Jacques Chirac.
02:12:22Écoutez. Mes chers compatriotes,
02:12:24après
02:12:26consultation du Premier ministre,
02:12:28du Président du Sénat,
02:12:30du Président de l'Assemblée nationale,
02:12:32j'ai décidé
02:12:34de dissoudre l'Assemblée nationale.
02:12:36Le décret
02:12:38de dissolution et
02:12:40le décret fixant les dates des élections
02:12:42législatives au 25
02:12:44mai et au 1er juin
02:12:46seront publiés demain matin.
02:12:48Voilà.
02:12:501997. Et on était parti
02:12:52pour cinq ans de
02:12:54cohabitation avec Lionel Jospin.
02:12:56Et puis, le premier
02:12:58tour de la présidentielle avec
02:13:00Jean-Marie Le Pen qui était au premier tour.
02:13:02Emmanuel Macron a une bonne nouvelle.
02:13:04De toutes les manières,
02:13:06ça ne durera pas cinq ans, sa cohabitation. Ça en durera
02:13:08trois au maximum.
02:13:10La santé avec le docteur Brigitte Millot
02:13:12qui nous a rejoints.
02:13:23Vous nous parlez ce matin, Brigitte,
02:13:25bonjour, d'un marché
02:13:27en pleine explosion,
02:13:29le marché des gommises. Mais tout d'abord,
02:13:31expliquez-nous ce que c'est.
02:13:33Quand vous dites en pleine explosion, c'est vraiment
02:13:35en pleine explosion. Regardez les chiffres.
02:13:37En 2022, une augmentation
02:13:39de 131 %
02:13:41du marché des gommises.
02:13:43Les gommises, c'est quoi ? C'est une nouvelle forme
02:13:45de présentation. Ah oui, j'ai dit gommises.
02:13:47C'est gommises. C'est grave.
02:13:49On peut lancer un nouveau nom. C'est une façon discrète
02:13:51de donner un nom en main. On ne dit pas gommises,
02:13:53on dit gommises.
02:13:55C'est une nouvelle
02:13:57forme, une nouvelle présentation des compléments
02:13:59alimentaires.
02:14:01De quoi sont-ils constitués ?
02:14:03Essentiellement, je vous ai mis la composition
02:14:05des gommises.
02:14:07Ça ressemble à des bonbons.
02:14:09Il y en a même en forme de nounours.
02:14:11Comme les petits nounours, j'allais dire.
02:14:13On les a tous mangés.
02:14:15Il y a de la gélatine, il y a un produit actif.
02:14:17Le produit actif peut-être
02:14:19des vitamines, minéraux, plantes,
02:14:21acides hyaluroniques, collagènes,
02:14:23tout un tas de choses.
02:14:25Et des sucres ou des édulcorants.
02:14:27Je ne l'ai pas mis, mais il y a aussi
02:14:29des additifs.
02:14:31Quand on voit ça,
02:14:33vous savez que ce qui caractérise
02:14:35les compléments alimentaires, c'est qu'ils n'ont pas droit
02:14:37aux allégations santé.
02:14:39J'ai complètement contourné
02:14:41pour dire, beau cheveu,
02:14:43préparer sa peau au soleil, sommeil.
02:14:45Vous voyez
02:14:47les ondes qui vont pousser.
02:14:49C'est contourné et ça marche.
02:14:51Puisqu'on voit une explosion
02:14:53totale de ce marché.
02:14:55Ça présente des avantages
02:14:57tout de même, il faut bien le reconnaître.
02:14:59Il y a pas mal d'avantages, notamment les gens
02:15:01vont terminer leur cure.
02:15:03Vous savez que souvent on commence à faire une cure
02:15:05et puis on l'arrête.
02:15:07Autre avantage, il n'y a pas besoin d'eau.
02:15:09Vous voulez mâchouiller.
02:15:11On l'emporte au bureau.
02:15:13Qui en prend autour de la table ?
02:15:15Moi j'en prends.
02:15:17Je voulais pas dénoncer.
02:15:19Je savais bien sûr.
02:15:21Elle n'est pas seule.
02:15:23Bien sûr.
02:15:25Autre avantage,
02:15:27disponibilité du principe actif.
02:15:29Le fait de le mâcher.
02:15:31Prenons l'exemple de la vitamine D.
02:15:33Il y a des études qui ont montré que la vitamine D
02:15:35sous forme de gummies était très bien absorbée
02:15:37et même mieux absorbée
02:15:39que sous une autre forme.
02:15:41On le voit, ça a quand même des avantages.
02:15:43Après les inconvénients.
02:15:47Ce ne sont pas des bonbons.
02:15:49Il ne faut pas prendre les gummies
02:15:51pour des bonbons.
02:15:53Il y a une confusion avec les bonbons.
02:15:55Je vous l'ai dit, il y a dans tous les gummies
02:15:57sucre ou édulcorant.
02:15:59Vous habituez votre cerveau
02:16:01à manger du sucre.
02:16:03Vous savez que le sucre appelle le sucre.
02:16:05Plus vous mangez de sucre, plus vous avez envie de sucrer.
02:16:07Risque de surdosage.
02:16:09Comme on les prend un peu comme des bonbons,
02:16:11c'est le dosage.
02:16:13Plus j'en prends, plus je vais avoir
02:16:15une belle peau et des beaux cheveux.
02:16:17Toujours plus.
02:16:19Il ne faut pas oublier que ça ne s'adresse pas aux gens malades.
02:16:21Ça s'adresse aux gens qui veulent être mieux que bien.
02:16:25Comme Shana.
02:16:27Elle veut être mieux que bien.
02:16:31Et surtout, un autre inconvénient,
02:16:33des interactions médicamenteuses.
02:16:35Quand vous prenez des gummies
02:16:37dans lesquelles il y a de la vitamine K,
02:16:39vous pouvez avoir des interactions
02:16:41avec d'autres médicaments.
02:16:43Mais surtout,
02:16:45ce qui est un peu plus inquiétant,
02:16:47c'est que c'est la porte ouverte
02:16:49à mettre des médicaments dedans.
02:16:51Il existe déjà des gummies à la nicotine.
02:16:53Et la FDL,
02:16:55l'équivalent de l'agence du médicament américaine,
02:16:59a peut-être même interdit
02:17:01les gummies à la nicotine.
02:17:03Il y a eu des surdosages, des intoxications.
02:17:05La nicotine, ce n'est pas rien.
02:17:07Ce n'est pas un petit truc comme ça.
02:17:09Et là, on est en train, pareil aux Etats-Unis,
02:17:11de faire des gummies
02:17:13avec des antipsychotiques,
02:17:15des médicaments contre la bipolarité
02:17:17pour que les gens prennent leurs médicaments
02:17:19parce que bien souvent, ils refusent de les prendre, etc.
02:17:21Donc, attention, il faut garder la rigueur,
02:17:23il faut garder la surveillance
02:17:25des principes actifs.
02:17:27Et je le répète,
02:17:29ce ne sont pas des bonbons.
02:17:31Et je trouve que prendre un peu
02:17:33les gens comme ça...
02:17:35En plus, c'est très cher.
02:17:37Donc, on fait des économies en levant le pied.
02:17:39On se méfie.
02:17:41Et on demande conseil à son pharmacien.
02:17:43On ne va pas les acheter n'importe où, n'importe comment.
02:17:45On en parle avec son pharmacien.
02:17:579h moins 10.
02:17:59Merci d'avoir suivi cette matinale
02:18:01édition spéciale Dissolution de l'Assemblée nationale.
02:18:03Ça va continuer, évidemment, dans un instant
02:18:05avec Laure Desproys et Pascal Praud
02:18:07et tous ses invités.
02:18:09On se retrouve demain matin, 5h55
02:18:11avec toute l'équipe. Belle journée à vous.
02:18:13A demain.

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