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Transcription
00:00 Voilà donc pour ces premiers enseignements, ces conséquences, donc cette annonce d'Emmanuel Macron.
00:07 Et pour aller plus loin, on va aller du côté de l'Assemblée nationale, juste devant plutôt, où se trouve pour nous Julie Dungelov.
00:13 Bonjour Julie. Vous êtes donc devant l'Assemblée qui ne compte donc plus de députés depuis hier soir.
00:19 Voilà, l'Assemblée nationale n'est plus. C'est une véritable course contre la montre qui débute,
00:26 qui a député même d'hier soir pour les différents partis politiques.
00:30 L'article 12 de la Constitution prévoit un délai de 20 à 40 jours pour organiser une élection.
00:36 Emmanuel Macron a donc choisi le délai le plus court, puisque le corps électoral est appelé aux urnes le 30 juin pour le premier tour,
00:44 le 7 juillet pour le deuxième tour. Alors comment ça va se passer concrètement ?
00:49 Eh bien, les députés qui sont élus peuvent se représenter à leur réélection,
00:53 mais il va falloir également trouver des députés pour toutes les circonscriptions.
00:56 Cela pose la question notamment de quand déposer les listes.
01:00 Et là, il y avait le plus grand flou qui régnait sur les plateaux de télévision hier soir,
01:04 où tout le monde était un peu sonné par cette annonce de la dissolution.
01:07 Ça veut dire une campagne très courte, donc très concrètement, par exemple, ça veut dire un délai très court pour imprimer des tracts,
01:13 pour préparer des programmes, pour éventuellement faire des coalitions.
01:17 On a vu notamment la gauche qui tentait de trouver des terrains d'entente hier.
01:21 Ça veut dire aussi que le corps électoral va être appelé aux urnes à la fin de l'année, le 30 juin,
01:27 et le 7 juillet, au début des vacances scolaires.
01:30 Donc voilà, très concrètement, ça va être une élection qui s'annonce comme une course contre la montre.
01:36 C'est d'ailleurs l'expression qui est utilisée par beaucoup de commentateurs politiques ces dernières heures.
01:42 Oui, justement, Julie, ça nous rappelle les souvenirs.
01:44 Cinq dissolutions sur la Ve République, quatre ont conforté les pouvoirs en place,
01:49 mais une s'est mal passée, on s'en souvient, celle prononcée par Jacques Chirac.
01:53 Ce n'était pas si vieux, 97.
01:55 Oui, tout à fait, en 97, Jacques Chirac décide de prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale.
02:03 Il pense alors conforter sa majorité à l'Assemblée, mais finalement, ce sera sur la cohabitation qu'il devra compter.
02:10 Cohabitation à l'époque avec le Parti Socialiste et Lionel Jospin, qui devient alors Premier ministre.
02:16 Alors concrètement, comment ça va se passer ?
02:17 Évidemment, ces élections législatives vont complètement redessiner le paysage de l'Assemblée nationale.
02:25 Ce que veut la tradition, c'est que le groupe majoritaire,
02:28 qui arrive donc avec le plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale,
02:33 doit proposer un Premier ministre.
02:35 Et c'est là que le pari est extrêmement risqué pour Emmanuel Macron,
02:38 car on pourrait se retrouver avec une cohabitation avec le Rassemblement national.
02:43 C'est ce qui inquiétait nombre d'analystes politiques hier soir,
02:46 mais aussi évidemment d'hommes et de femmes politiques tous bords confondus.
02:52 Alors évidemment, une élection européenne n'est pas l'élection législative,
02:55 ce n'est pas le même mode de scrutin, donc les résultats ne seront pas les mêmes.
02:58 Mais c'est un pari tout à fait risqué pour le Président de la République,
03:02 qui ne pourrait donc plus faire passer son programme,
03:05 parce qu'il n'aurait plus de la panage des projets de loi.
03:09 Ce serait au Premier ministre de proposer les textes votés à l'Assemblée nationale.
03:16 Donc beaucoup d'incertitudes aujourd'hui sur l'issue de ces élections.
03:21 Et c'est ce qui fait dire à beaucoup de commentateurs aujourd'hui
03:24 que c'est un véritable séisme politique qui touche la France aujourd'hui.
03:28 Julie Gungelhoff, depuis l'Assemblée nationale.
03:31 Merci beaucoup Julie.
03:33 On va suivre cela à noter ce matin justement.

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