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Volodymyr Zelensky prononcera une allocution depuis l'hémicycle ce vendredi. Une première depuis le début de la guerre en Ukraine qui ne fait pas l'unanimité dans l'opposition.

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Transcription
00:00 Je veux vous dire franchement que, pardon,
00:03 mais la manière même avec laquelle vous posez la question
00:06 montre qu'il y a quand même un problème.
00:08 C'est que, pardonnez-moi,
00:08 mais nous sommes députés à l'Assemblée nationale,
00:10 nous sommes représentants du peuple français.
00:12 Nous sommes là pour discuter, pour débattre et pour décider
00:16 de quelle doit être la stratégie de la France
00:18 vis-à-vis des conflits dans le monde
00:19 et en particulier vis-à-vis de la situation en Ukraine.
00:22 Nous ne sommes pas là pour applaudir un président de la République,
00:25 d'une autre puissance, sans à aucun moment avoir un moment
00:28 pour débattre de qu'est-ce que la France devrait faire.
00:31 Donc je trouve qu'il y a une forme, si vous voulez,
00:33 de transformation du rôle que devrait être celui de l'Assemblée nationale
00:38 que je trouve quand même particulièrement dérangeant.
00:41 Nous n'avons jamais eu depuis le déclenchement par la Russie
00:46 de la guerre en Ukraine un moment de débat suivi d'un vote
00:50 sur les moyens que se fixe la France,
00:52 les objectifs que se fixe la France
00:54 et la stratégie qui est celle de la France.
00:56 Ça, ça me pose problème.
00:58 Donc la venue de Vladimir Zelensky demain,
01:00 vous la trouvez déplacée ?
01:02 Je trouve, comme je n'ai pas d'ailleurs été le seul à le dire,
01:05 je crois même que le président du groupe Les Républicains,
01:09 vous voyez qu'il n'est pas de ma famille politique,
01:10 lui-même a dit quand même qu'à deux jours des élections européennes,
01:15 sans qu'à aucun moment nous puissions avoir un moment de débat
01:18 à l'Assemblée nationale sur ce que la France fait,
01:20 était quand même posé un certain nombre de questions.
01:23 Après, je ne veux pas m'en prendre à M. Zelensky, ce n'est pas mon sujet.
01:25 Je vous dis juste que, pardonnez-moi,
01:27 mais les parlementaires de l'Assemblée nationale
01:29 ne sont pas là pour être le public
01:31 qui écoute le président de l'Ukraine.
01:35 Nous sommes là pour pouvoir quand même avoir notre mot à dire
01:38 sur la position qui est celle de la France.

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