• il y a 5 mois
Guillaume Bigot, politologue, à propos du discours d'Emmanuel Macron lors de la cérémonie des 80 ans du débarquement : «Toutes les lignes rouges fixées par l'Occident, dont le soutien à l'Ukraine, ont été franchies après coup sans qu'on ne le sache [...]. Donc, quand on parle de conseillers militaires à envoyer sur le terrain, est-ce qu'ils ne sont pas déjà sur place ?».

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Transcription
00:00Guillaume Bigot, pourquoi cette fuite en avant vers la guerre en Ukraine alors que, j'ose le dire, plus personne ne veut la guerre ?
00:07D'abord, c'est ce qu'on avait évoqué hier, qu'il allait tirer un trait, même assez grossier, entre le passé et le présent.
00:15C'est ce qu'il fait. Il y a un arraisonnement mémoriel. Il débarque en pleine anachronisme et il dit que l'Ukraine et l'Europe assiégées par le nazisme, c'est très comparable.
00:26C'est ça qu'il dit. Si on entend Mathieu Lassiter, aussi, les mots prononcés par le président de la République en Bretagne, alors que les périls montent...
00:38C'est encore plus explicite, si vous voulez. Alors que les périls montent, je saute, nous sommes prêts à consentir au même sacrifice pour défendre ce qui nous est le plus cher,
00:49notre terre de France et nos valeurs républicaines. Je sais notre pays, fort d'une jeunesse audacieuse, vaillante, prête au même esprit de sacrifice que ses aînés.
01:01Mais ça veut dire que les jeunes d'aujourd'hui, il faut qu'ils se préparent au sacrifice, mais au sacrifice pour quelles causes, dans quels combats exactement ?
01:09La présence de Volodymyr Zelensky, les paroles de Joe Biden, les paroles d'Emmanuel Macron, évidemment, nous éclairent. Parce que ça, ça fait vraiment écho à des déclarations réitérées du président de la République sur l'envoi de troupes au sol.
01:23Et j'ajoute, peut-être encore plus inquiétant, que le chef d'état-major de l'armée, que le chef d'état-major de l'armée de terre ont repris, d'ailleurs, pour expliquer qu'il y avait effectivement une mobilisation et qu'on était prêts à y aller, sur le sol.
01:37Et quand on se dit, avec un peu de recul, que finalement toutes les lignes rouges fixées par l'Occident dans le soutien à l'Ukraine ont été franchies allègrement, on est quand même passé des casques aux chars, des chars aux avions, des armes défensives aux armes offensives, on en est maintenant à des missiles qui vont frapper directement la Russie.
01:53On se dit quoi ? On se dit que non seulement elles ont été franchies, mais elles ont été franchies après coup, sans qu'on le sache. Donc quand on nous parle de conseillers militaires à envoyer sur le terrain, est-ce qu'ils ne sont pas déjà sur place ?
02:07On se dit quoi ? On se dit que non seulement elles ont été franchies, mais elles ont été franchies après coup, sans qu'on le sache. Donc quand on nous parle de conseillers militaires à envoyer sur le terrain, est-ce qu'ils ne sont pas déjà sur place ?

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