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  • il y a 3 mois
Transcript
00:00 [Bruit de vent]
00:05 Là, j'crois qu'on atteint le sommet, là.
00:10 Là, on est au sommet de la dégueulasserie, quoi.
00:12 En plein Paris.
00:13 Bonjour à tous, ce que vous allez voir aujourd'hui est absolument incroyable.
00:19 Je me trouve à Belleville, en plein Paris, juste devant un garage
00:22 qui est squaté, et dans un état déplorable,
00:26 et personne ne fait rien.
00:28 On va aller voir ça ensemble, c'est parti.
00:30 Les amis, avant de commencer ce reportage, j'ai quelque chose à vous dire.
00:32 Comme vous le savez, produire des reportages comme celui-ci coûte très cher.
00:35 C'est la raison pour laquelle cette vidéo est aujourd'hui sponsorisée par MyRetail.
00:38 Alors MyRetail, c'est quoi ?
00:39 C'est tout simplement le leader mondial dans la recherche sur l'histoire familiale
00:42 et sur les tests ADN.
00:43 Attention, on parle ici de plus de 90 millions d'utilisateurs dans le monde.
00:47 Comme beaucoup de Français, j'ai des origines étrangères.
00:49 Ma mère est colombo-vénézuélienne et mon père est français.
00:51 Eh bien, en allant sur MyRetail, j'ai pu découvrir des choses
00:54 intéressantes sur mon histoire familiale.
00:55 J'ai pu reconstruire mon arbre généalogique,
00:58 tout simplement mieux connaître mes racines tant du côté colombien que français.
01:01 Du côté de mon père, j'ai découvert par exemple
01:03 qui était la mère de mon arrière-grand-mère maternelle.
01:06 Elle s'appelait Zélie, elle est née en 1845 à Échirol, près de Grenoble.
01:10 Elle était très sûrement agricultrice,
01:11 comme l'immense majorité des Français à cette époque.
01:13 J'ai découvert également Joseph, son mari,
01:15 qui est donc mon arrière-arrière-grand-père,
01:17 et qui est né au sud de Grenoble, j'ai même eu ce détail.
01:20 Les amis, je trouve ça très intéressant et même très touchant
01:22 de pouvoir se reconnecter à son passé,
01:24 et c'est précisément ce que MyRetail permet de faire.
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01:55 Quant à nous, c'est parti, on y va.
01:56 Charles, bonjour. — Bonjour.
01:58 Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'on fait ici ?
01:59 Alors, on est ici parce qu'on a un gros souci avec le parking,
02:03 où y a des box dedans.
02:04 On a toute une population qui s'est installée
02:07 depuis... un an et demi.
02:08 Et bon, bah ils menacent de plus en plus,
02:10 ils sont de plus en plus agressifs.
02:11 Ils ont cassé tous les box les uns après les autres,
02:14 ils s'installent, ils squattent.
02:15 C'est devenu un dortoir, quoi. Voilà.
02:17 Et donc, on peut pas les déloger, on a aucun moyen, aucun recours.
02:20 La police vient, repart sans rien faire.
02:23 On a un gardien H24 qui ne sert à rien,
02:25 on a les chiens, qui ne servent à rien.
02:26 Puisqu'ils ont pas le droit de lâcher les chiens,
02:27 ils ont pas le droit non plus d'intervenir physiquement.
02:29 Donc les types le savent, et ben voilà, ça se finit comme ça.
02:32 Voilà. Et la police les récupère de temps en temps,
02:35 mais bon, deux heures après ils sont relâchés, ils reviennent.
02:37 C'est insoluble. Voilà.
02:39 Et on est ici en plein Paris ?
02:40 On est en plein Paris. On est juste en face des Folies, rue de Belleville.
02:43 En bas de Belleville.
02:44 Donc ça, c'est le parking ? — Oui.
02:46 C'est l'entrée du parking.
02:47 Et... là c'est le début de l'aventure.
02:50 Allez, on y va.
02:50 Et donc comment ils font pour rentrer là ? Parce que là il te faut une clé.
02:54 Alors... cette euh... cette barre, ils mettent un fil et ils tirent.
02:58 Un fil de fer et ils tirent.
02:59 Ou alors, tout bêtement, beaucoup plus bêtement que ça,
03:02 ils ont les passes parce qu'ils cassent les voitures,
03:04 et ils récupèrent les passes dans les voitures.
03:05 Ou tout bêtement, y a des gens qui rentrent et qui sortent, les voitures.
03:08 Dès que ça rentre, hop, les types rentrent, ressortent, et ainsi de suite.
03:11 Ah oui, d'accord. Facilement.
03:12 C'est très facile. On peut pas les empêcher, même avec une porte sérieuse.
03:16 De toute façon, les voitures devront passer.
03:18 Dès qu'elles passent, les types peuvent rentrer.
03:19 D'accord.
03:20 D'ailleurs, c'est ce qu'on va faire nous, maintenant.
03:22 (rire)
03:23 OK...
03:26 Donc là, à part le fait que ce soit sale, c'est à peu près normal, là ?
03:32 Oui.
03:33 Oui, là s'il y avait que ça, y aurait pas eu de...
03:35 on t'aurait jamais appelé.
03:37 Donc y a des gens qui squattent ici ?
03:38 Ouais. Y a... entre 20 et 40 personnes qui doivent squatter,
03:42 ça dépend des moments.
03:43 Ça va, ça vient, c'est jamais les mêmes.
03:46 Y en a deux ou trois qu'on a repérés qui sont... tout le temps les mêmes.
03:49 Euh... qui doivent tenir un petit peu le...
03:52 c'est un peu les dirigeants de, de l'histoire.
03:54 Et après les autres, c'est des, des pauvres gens qui...
03:56 qui vont et qui viennent, quoi, des sans-papiers qui vont et qui viennent.
03:58 Et de quelle nationalité ?
03:59 Essentiellement algérien. D'après le Gardien, y a quelques...
04:03 tunisiens, mais beaucoup de gens... que des Algériens.
04:05 Moi, tous ceux que je connais, c'est que des Algériens.
04:06 Et laisser faire ça comme ça, c'est pas possible.
04:09 On est tous complices. On est tous complices de cette histoire, quoi.
04:11 Voilà, y a un moment où faut que ça s'arrête.
04:13 On peut pas laisser des gens comme ça...
04:15 Alors, faire quoi, j'en sais rien, parce que moi,
04:17 j'suis juste un citoyen qui paye ses impôts et ça s'arrête là.
04:19 Et j'ai aucune prétention à rien.
04:21 Mais là, je suis copropriétaire dans ce parking,
04:24 et je me rends compte que je suis complice de tout ça.
04:26 C'est-à-dire qu'en laissant faire cette... cette horreur,
04:29 voilà, quoi, un jour ou l'autre, y va y avoir des morts, y va y avoir...
04:31 Voilà. C'est... 'fin c'est pas possible qu'on laisse faire ça, quoi.
04:34 Y a un moment où faut tirer la sonne d'alarme, il faut être raisonnable,
04:36 et dire voilà, il faut que les services sociaux, la ville de Paris,
04:39 je sais pas qui, n'importe. Y a sûrement quelque chose en France pour faire ça.
04:41 Mais faut que quelqu'un prenne en charge le problème.
04:43 Voilà. On peut pas laisser ces gens-là comme ça.
04:45 — Vous dites qu'y a combien d'étages ? — Y a... un premier, et quatre...
04:49 — En sous-sol ? — En sous-sol, ouais.
04:50 — Quatre sous-sols. — Ouais.
04:51 Et les escouadeurs sont dans les quatre sous-sols ?
04:53 — Ils sont partout. — Ils sont partout.
04:55 D'accord, bon bah on va aller voir ça, alors.
04:57 — Ouais, on va aller voir. — C'est comme une souricière, quoi.
04:59 — Comment, dites-moi ? — Comme une souricière.
05:00 Comme une souricière, d'accord.
05:02 Voilà, c'est le... l'étage où en fait c'est assez...
05:05 Ça va encore, là.
05:07 Ouais. Ça reste... globalement sale, hein.
05:09 Ça reste globalement sale. Non ?
05:11 C'est sale, mais pour nous c'est correct.
05:13 Ouais...
05:14 Disons que là c'est vraiment le premier cercle de l'enfer, quoi.
05:17 Là c'est rien, là c'est...
05:18 'Fin franchement là... tout est bien.
05:20 Si c'était que ça, on dirait rien.
05:21 Bon, ça commence ici. Les images que je vous ai envoyées, en fait,
05:24 j'étais là-bas. — Ah oui.
05:25 Moi j'ai mon box qui est ici.
05:26 Ah oui !
05:27 Voilà.
05:27 D'accord, là on y est, là.
05:28 Là, là on est dedans, là.
05:30 À la base, c'est des box qui ont été ouverts
05:32 parce qu'il y a eu un incendie il y a... un an et demi.
05:35 Quand il y a eu cet incendie, dans le... cahier de... des gardiens,
05:39 il y avait spécifié qu'il y avait des gens qui dormaient dans les box.
05:42 Déjà, à l'époque, il y avait déjà un ou deux types qui traînaient dans les box.
05:44 Et donc ce qui s'est passé, c'est que...
05:46 les pompiers ont ouvert tous les box.
05:48 Donc c'était tout enfumé, ils ont ouvert tout ça.
05:50 Ils ont défoncé tous les box.
05:52 Ils les ont laissés ouverts comme ça, aux quatre vents.
05:54 Et il y en a qui sont sans propriétaires.
05:56 Je pense que les propriétaires sont décédés,
05:57 ou il y a eu des indivisions, je ne sais quoi.
05:59 Et donc ceux qui sont en indivision, là il y en avait un qui était vide.
06:01 Bon, maintenant il est rempli de poubelles.
06:03 L'autre à côté a été...
06:05 il rentre dedans, il le vandalise, mais bon, voilà, c'est pas si grave que ça.
06:07 Et ensuite, ben ensuite, ben voilà.
06:09 Donc il y a deux types qui dorment dans ce box-là.
06:12 Il y en a deux autres derrière, là-bas, à l'autre bout.
06:14 Moi c'est ce que je connais puisque je suis à cet étage-là.
06:16 Ensuite, il y a...
06:19 ben des box qui ont été vandalisés les uns après les autres.
06:20 C'est-à-dire qu'ils ont été refermés après l'incendie.
06:22 Et puis les types sont arrivés, là maintenant ils ouvrent, ils défoncent tout.
06:25 Euh... ils jettent les trucs à droite à gauche,
06:27 des fois on peut même pas passer au milieu, hein, puisqu'ils mettent tout au milieu.
06:30 Euh, voilà. Et puis là il y a les rats qui s'installent puisqu'ils dorment là, ils mangent, ils...
06:34 ils défèquent, enfin voilà, c'est la totale, quoi.
06:36 — Mais donc ils colonisent progressivement les...
06:38 — Ben ils... petit à petit, ils ont besoin sûrement pour vivre,
06:41 je pense qu'ils ont besoin de matelas, ils ont besoin de linge, ils ont besoin...
06:43 Donc en fait les box sont des... des moyens de se procurer des biens.
06:46 Et puis ils doivent aussi faire de la brocante, ou je ne sais quoi,
06:49 enfin ils peuvent peut-être y récupérer pour revendre, ou...
06:50 — En tout cas, va t'en savoir. — Incroyable.
06:52 Ouais. Et ouais, ils vivent dessus, quoi, c'est leur...
06:55 c'est leur business, quoi, ils en ont fait un business.
06:57 Et la police ?
06:58 Ils viennent en moyenne entre une et deux fois par jour.
07:01 Euh... ils font un tour et puis ils repartent.
07:03 Parce que de toute façon quand ils embarquent un type,
07:05 ils ont quatre heures de paperasse derrière.
07:06 Et donc, ben voilà, quoi, c'est... c'est injouable.
07:09 Voilà. Et puis les types sont relâchés dans l'heure qui suit.
07:11 Ils reviennent immédiatement. Et...
07:13 — Donc rien n'est fait, en fait, la... — Non, rien n'est fait.
07:14 — La situation... dépêchée. — Non, non, ça empire...
07:16 De... de jour en jour, ça évolue.
07:18 Euh, on voit les poubelles qui... qui gonflent,
07:21 parce qu'évidemment ils vident des box et puis ils vivent, quoi.
07:23 C'est-à-dire qu'ils ramènent des trucs, il y a des vélos, des machins, des motos,
07:26 il y a un atelier de... de carrosserie ou je sais pas quoi,
07:28 on verra tout à l'heure, il y a des...
07:30 Enfin voilà, il y a tout un tas de choses.
07:32 Et voilà. Qu'est-ce qui s'est passé ?
07:36 — Qu'est-ce qui vous arrive ? — J'en ai chopé deux.
07:37 J'en ai chopé deux, ils sont passés par la caisse de l'escalier.
07:40 — Il fallait nous le laisser, on aurait pu discuter. — Bah oui, moi je...
07:43 — Non sérieusement ! C'est pas la peine de les avertir comme ça.
07:44 — Y a... — Non mais j'les ai pas avertis,
07:46 c'est que j'aurais vu qu'ils sont entiers, qu'ils ont pas les mains de fermeurs.
07:48 Non mais c'est pas la peine d'aller faire ça, il vaut mieux discuter avec eux.
07:50 — Au contraire, faut qu'on puisse... — Bah ouais, c'est l'occasion de savoir ce qu'ils pensent.
07:53 Y a... on voit... un matelas, une table...
07:56 Y a quelqu'un qui vit là-dedans, quoi ?
07:59 Ouais, ouais. Mais c'est pas quelqu'un, il y en a...
08:01 y sont deux ou trois à vivre dedans.
08:03 C'est incroyable, cette histoire, incroyable. Bonjour madame.
08:05 Vous êtes... du coin, vous avez un box ici ?
08:09 — Oui. — Et alors, qu'est-ce qui se passe ici ?
08:11 Bah on est au sous-sol, normalement, et chaque fois les vitres sont cassées.
08:15 Et... on essaie de garer un peu éloigné pour ne pas...
08:20 casser tout le temps, quoi.
08:21 — Les vitres de quoi, pardon ? — De la voiture.
08:23 — De la voiture ? — Bah oui.
08:24 Elles sont tous cassées, en fait. Les voitures, par exemple,
08:28 toutes ont au moins quatre.
08:30 Tous les vitres sont cassés.
08:33 Et c'est qui qui casse ça ?
08:35 Je sais pas !
08:36 Et ils disent quoi, les policiers ?
08:37 Bah ils... ils portent des plaintes, hein.
08:40 Ça va nulle part, ça fait rien, ça change rien.
08:42 Bah on n'a pas changé grand-chose, je pense.
08:45 Non, ça c'est sûr, ça change rien.
08:48 — C'est incroyable. — Non, ça change strictement rien.
08:50 C'est incroyable, Charles.
08:51 Bah c'est comme ça. C'est comme ça.
08:54 C'est triste, mais voilà, c'est pour ça qu'on fait appel à vous,
08:56 parce qu'on sait pas quoi faire, quoi.
08:58 En plus ils sont en train de se tirer dessus,
09:00 maintenant ils ont des armes, ils se tirent dessus, réellement.
09:02 Euh, ils se balafrent à coups de couteau, de cuteur.
09:04 Euh, bon, tout le genre de bêtises que font les... les dealers, hein.
09:09 Voilà. Et là, nous on est au milieu de tout ça et...
09:12 on est livrés à nous-mêmes, quoi.
09:13 Y a plus personne pour nous aider.
09:15 Ça c'est privatif et on n'a pas le droit de rentrer.
09:18 Bah alors donc si le mec est à l'intérieur, on fait quoi ?
09:20 Eh ben rien. On n'a pas le droit.
09:22 — Oui, il faut que lui connaisse la loi. — Pourquoi ?
09:24 — Il faut qu'il s'en fasse. — Il faut qu'il connaisse la loi.
09:24 — Il faut qu'il s'en fasse. — Il faut qu'il s'en fasse.
09:24 — Il est mieux que tout le monde. — Si on y arrive pas, donc on y arrive pas.
09:26 Ouais mais donc en fait vous pouvez rien faire ?
09:27 Non.
09:28 Parce que le mec, s'il dort, il dit « laissez-moi dormir », fin.
09:31 Même la police. Même la police.
09:33 C'est un truc de fou.
09:35 — Pourtant le type il squatte. Il est grave, non ? — Ouais ! Oui, oui, oui, oui !
09:38 Oui ! Ils dealent, ils ont...
09:40 Bon là ils ont quand même fouillé, et une fois où ils ont fouillé...
09:42 ils ont trouvé euh... donc un pochon avec...
09:45 de la drogue, je sais pas quelle drogue, et une grenade.
09:48 — Ah oui, d'accord. — Voilà.
09:50 Une vraie grenade, pas une grenade... Voilà, une vraie.
09:52 Terre, regardez. Hop, y a un rat qui vient de passer.
09:54 — Ah oui, y a un rat ? — Y a un rat qui vient de passer, là.
09:57 — Je l'ai pas vu. — Ouais, c'est dommage.
09:59 Bon ils sont très rapides, très furtifs, mais ils sont très sympas.
10:01 — Wouah... — Ils font pas trop peur.
10:03 Pouah !
10:09 Regarde ça ! Ce truc de fou !
10:12 Pourtant j'en ai vu des endroits dégueulasses, hein.
10:15 On peut accepter de laisser vivre des gens dans un truc pareil.
10:17 J'en ai vu des endroits dégueulasses, mais comme celui-là, jamais.
10:19 Bah c'est... un truc de fou.
10:22 Mais oui, on laisse des gens vivre là-dedans, quoi.
10:24 Beaucoup de canettes de Red Bull.
10:29 Ouais, y en a d'autres, peut-être qu'on les voit.
10:31 'Tain mais ça pue, y a une puanteur énorme !
10:37 Ah !
10:38 Wouah !
10:54 — Ah ça pue, c'est immonde. — Ça approche, hein.
10:58 C'est quoi, ce truc, là ?
10:59 C'est une verroterie.
11:00 En fait, ils cherchent, ils cherchent seulement des choses à monnayer...
11:04 — C'est le trésor de... — ...pour se donner encore.
11:07 — Le trésor de Rackham le Rouge, tiens. — Ouais.
11:09 Non, c'est des jouets, en fait.
11:10 Ça pue, hein. C'est infernal.
11:15 Là, c'est le garage de l'enfer, quoi.
11:18 Mais ça va se demander pourquoi ils mettent des gardiens, hein.
11:20 Ça sert plus à rien, là. — Non, ça sert à rien, c'est pour ça.
11:22 Y a un moment où faut dire les choses comme elles sont. Ça sert à rien.
11:25 On n'a aucun recours, rien. Les gardiens peuvent pas faire leur boulot,
11:27 parce que de toute façon, s'il y a une altercation,
11:29 eux, ils perdent leur boulot. Faut dire la vérité.
11:31 Voilà. S'il y a le moindre problème.
11:32 Et ils le savent, en face, ils le savent. Ils sont pas fous.
11:35 Ils connaissent la loi mieux que tout le monde.
11:36 Vous avez le type devant vous, vous discutez deux minutes,
11:38 tout d'un coup, il vous menace de mort.
11:39 Bon, ben voilà, il vous le fait une fois, deux fois, là, c'est fini.
11:42 Moi, personne ne leur parle.
11:43 Ils ont compris. Ils ont compris qu'ils étaient les plus forts et qu'ils faisaient de la loi.
11:46 On n'a aucun recours, aucun moyen, rien.
11:48 Porter plainte ne sert à rien. Regardez la dame.
11:50 Elle se fait casser la voiture plusieurs fois.
11:52 Ça fait sourire la police, puis ça s'arrête là, quoi.
11:55 Moi, la police m'ont dit de partir.
11:59 C'est-à-dire que c'est un fléau, c'est trop grand.
12:03 Maintenant, il faudrait aller jusqu'à la préfecture.
12:07 Mais alors, le dire carrément, parce que nous, on paye en plus.
12:11 On n'en peut plus, vous comprenez ?
12:13 Et ils rentrent dans les immeubles, les mecs.
12:15 Ils squattent les immeubles, les parties communes.
12:18 Toutes les portes sont ouvertes.
12:19 Pourquoi on les laisse faire ?
12:20 Les vigiles n'ont pas de, comment dire, les moyens.
12:24 Ils sont tout seuls.
12:26 Pour cinq sous-sol, c'est pas possible.
12:29 Il n'y a pas de caméra.
12:31 Soit disant que les caméras coûtent cher.
12:33 Y en a qui sont pour, y en a qui sont contre.
12:35 Maintenant, le mieux aujourd'hui,
12:37 c'est de faire venir-- moi j'ai demandé aux flics--
12:40 de venir avec un camion, et puis de faire chaque box
12:44 et de les emmener.
12:46 Parce qu'ils sont sans papiers, ces gens-là.
12:49 Donc ils n'ont plus rien à faire ici.
12:51 Y a plus aucune logique de rien, quoi.
12:55 Y a aucune organisation de rien, y a aucune logique.
12:59 Ouais, c'est le bordel, moi je connais ça, c'est le tiers-monde.
13:01 Oh non !
13:02 Moi j'ai voyagé, j'ai-- 'fin j'ai vu des pays qui étaient sur la brèche,
13:06 mais pas-- là c'est quelque chose d'autre, quoi.
13:08 C'est le quart-monde.
13:09 Wouah, là c'est la folie, là ! Là c'est Mad Max !
13:11 C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
13:13 Pourquoi y a des kebabs, là, par exemple ?
13:14 Là, ils ont fait un restaurant, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
13:16 Y a de la bouffe, y a des... des papiers, des machins...
13:20 Qu'est-ce qu'ils ont voulu-- Qu'est-ce qu'y a, là ?
13:22 C'est quoi l'organisation du truc, quoi ?
13:24 Des bouteilles de pisse... avec l'orangina et tout, la bouffe de...
13:29 'Fin c'est quand même étrange, comme...
13:31 — Putain, ce truc de malade... — C'est fou.
13:33 Et on peut descendre encore ?
13:34 Ouais, on va descendre.
13:36 Ah oui, bien sûr. Ça serait... gâcher la fête, hein.
13:39 Au niveau des papiers gustatifs, vous allez louper un épisode.
13:43 Là, vous allez voir, c'est... revigorant.
13:45 — D'accord. — Viril.
13:47 Regarde ça, là.
13:50 OK.
13:51 Là, j'crois qu'on atteint le sommet, là.
14:06 Là, on est au sommet de la... de la dégueulasserie, quoi.
14:09 En plein Paris.
14:10 Regarde là, là.
14:12 Pas mal de bières, hein, quand même, hein.
14:18 Y a une odeur fétide, hein. Franchement, je tiens vraiment à le dire.
14:21 Y a vraiment une odeur fétide.
14:23 Oh ! Bonjour, monsieur.
14:32 Ça va ?
14:34 Je fais un petit reportage.
14:36 Je peux avoir votre témoignage ?
14:38 — Bonjour, monsieur. — Bonjour.
14:42 Je fais un reportage sur... Vous vivez ici ?
14:44 Non, non, non.
14:46 — Vous vivez ici ? — Non, je...
14:48 Je fais un reportage.
14:49 — Je vous floute. — Excuse-moi, chef.
14:51 Wallah.
14:51 — Vous voulez pas... — S'il te plaît, s'il te plaît.
14:53 — Vous voulez pas... — Oh non, jamais.
14:55 — Wallah, s'il te plaît, chef. — Pas de problème.
14:56 Non, non, juste...
14:57 — Juste ça, je téléphone, là, chef. — OK, ça marche.
15:02 Vous vivez ici ?
15:03 — Ah. — Vous vivez là, vous dormez là...
15:06 — Ah oui. — Ah oui ?
15:07 Depuis combien de temps ?
15:08 — Quoi ? — Depuis combien de temps ?
15:09 « How many time ? »
15:10 Combien de temps vous êtes là ?
15:11 Depuis combien de temps ?
15:15 — Ici ? — Oui.
15:16 Normalement...
15:19 Sept mois.
15:22 — Sept mois ? — Ah oui, ici.
15:24 Et vous venez d'où ? « Where do you come from ? »
15:26 Quoi ?
15:27 Quel pays ?
15:27 — Algérie. — Algérie ?
15:29 Oui, Algérie.
15:30 D'accord.
15:31 On veut savoir, juste, comment ça va ?
15:33 Tu parles un peu français ?
15:34 « Ma quench ? »
15:36 « Chui, chui. »
15:37 « Chui, chui. »
15:38 — Wallah, la bête vim, là. — « Hamdoulillah, ya Rabbi. »
15:40 — D'accord. — « Hamdoulillah. »
15:43 On essaie de comprendre comment ça marche, ici.
15:47 Toi, tu viens en France,
15:50 tu viens ici, regarde, c'est pas bien pour toi.
15:53 « Machin zian ? »
15:54 — C'est vrai, c'est vrai. — « Machin zian ? »
15:56 Oui, c'est vrai, en France, oui.
15:59 Et pourquoi tu peux pas travailler, trouver un truc ?
16:02 Faut pas rester comme ça.
16:04 Tu es jeune, il faut travailler.
16:05 — Oui. — On peut repartir en Algérie, non ?
16:07 — Oui. — En Algérie ?
16:08 — On peut repartir en Algérie. — Non.
16:09 « Machin zian » en Algérie ?
16:11 — « Hamdoulillah. » — Non, « Vive l'Algérie ! »
16:12 « Hamdoulillah, vive l'Algérie ! »
16:14 — « Moi, vive l'Algérie ! » — En Algérie ?
16:16 — Vive l'Algérie, vive la France ! — Pourquoi tu parles ?
16:17 Pourquoi tu parles ?
16:18 — Hein ? — Pourquoi tu viens ici ?
16:20 Euh...
16:21 Chauffe ! « Machin zian » ici, c'est pas bien, regarde, c'est dégueulasse !
16:25 C'est ça, c'est ça, oui, je sais, Wallah.
16:28 — Triste, c'est très triste. — Oui, oui.
16:30 « Mam, mam, mam, mam, ma roh he bishni biya. »
16:32 Ah oui ! Si ton père voit ça, tes parents voient ça, ta mère, elle voit que tu vis.
16:36 — Non, non, pas... — Qu'est-ce qu'elle dit ?
16:38 — « Hachouma » ? — « Sa hachouma » !
16:40 — C'est pas bien, ça. — Wallah.
16:42 L'alcool...
16:43 — Ah oui. — Ah oui...
16:45 C'est triste, c'est pas bien !
16:46 — Oui. — Bon.
16:47 Et comment tu vois, après, bientôt, là, qu'est-ce que tu veux faire ?
16:51 Dans un mois, dans deux mois, qu'est-ce que tu fais ?
16:54 Tu restes en France ?
16:55 — Ah oui. — Travailler, trouver papiers, qu'est-ce que...
16:59 — Inchallah. — Inchallah.
17:00 — Bon. — Inchallah.
17:01 — Inchallah. — Inchallah.
17:02 — Inchallah, ya Rabbi.
17:03 — On peut regarder où... c'est chez toi ? — Wallah, juste le...
17:06 — Le charge-téléphone, là. — Ah oui, oui !
17:08 Toi, tu vis là ? Tu dors là ?
17:10 — Non, non. — Non ? OK.
17:11 Non, non, non.
17:12 — Non, juste le charge-téléphone. — Prends l'électricité.
17:14 — Charge-téléphone, comment ? — Oui, charge-téléphone.
17:17 — Comment tu charges, où ? — Ah.
17:18 Ouais.
17:18 — Le... — Le...
17:19 L'électricité.
17:21 Là, y a une prise, y a une prise.
17:23 Ah, la prise.
17:24 Y a une prise, là.
17:27 Putain, ça pue, c'est un enfer.
17:31 Ah, pardon, mais ça c'est des bouteilles de quoi, ça ?
17:33 — Je sais pas. — Alors ça, c'est...
17:36 Ça, c'est des tests urinaires.
17:37 Ah non, dis-moi pas que c'est des bouteilles de pisse.
17:39 C'est des tests urinaires, non.
17:40 Regarde, là, y a une chambre.
17:42 Bah tu vois, toujours, ils se dépassent en vélo.
17:43 Ça, c'est quand même...
17:44 C'est à noter, ouais.
17:45 Ouais, moi ça me fait plaisir, toi.
17:47 Non, mais c'est...
17:48 Déjà, un bel étrope d'intégration à la vie parisienne.
17:50 — C'est vrai. — Si t'as le goût, va apprécier.
17:52 (rires)
17:53 Vaut mieux en rire qu'en pleurer, hein.
17:55 Ouais, ouais, bien sûr.
17:56 Tiens, y a une autre chambre, là.
18:00 Ah, là, c'est l'idoule.
18:01 Et là, on peut descendre encore plus bas, ou c'est bon ?
18:04 On peut encore descendre, ouais.
18:05 — On peut encore descendre. — Y a encore pire.
18:07 OK.
18:07 Tiens, y a des croix, quand même, hein.
18:08 C'est ça, ça.
18:09 Non, c'est la bâtisse, non.
18:11 Ah tiens, si, oui, ça c'est les chiottes, là.
18:13 Tiens, regarde. Tu vois, je me disais bien qu'il y avait un truc qui sentait, là.
18:15 — C'est quoi, comment c'est ? — C'est des toilettes, hein.
18:17 — Oh putain... — Et là, ils ont mangé un kebab parfait, là.
18:21 Y a rien qu'il y avait une super envie, quand même.
18:23 — Putain... — Et la bouteille de 5 litres.
18:25 Wouah...
18:26 C'est un école externe, celle-là, hein.
18:27 Le McDonald's.
18:28 C'est fou.
18:31 Ouais.
18:32 — En plus, les types qui vivent là-dedans, c'est... — Ouais.
18:34 Vous avez pas peur pour votre voiture ?
18:37 Ben là, heureusement, c'est sécurisé de notre côté.
18:39 Voilà, donc c'est un peu sécurisé, mais de l'autre côté, c'est...
18:42 Ah, vous êtes dans une partie du parking qui est sécurisée ?
18:44 Mais par contre, le plus dangereux, c'est la nuit, en fait.
18:46 Ouais.
18:47 Donc parce que là, comme y a pas de réseau,
18:48 ici, dans le parking,
18:50 une femme seule, imaginez, à 2h, 3h du matin, c'est...
18:53 Ah oui.
18:53 Ah ouais, c'est horrible.
18:54 Je pense qu'il faut être complètement fou pour...
18:55 pour rentrer en tant que femme, là-dedans.
18:57 Ah ouais, c'est...
18:58 Je pense... Enfin...
18:59 Même en tant qu'homme, ben moi...
19:00 Et je rentre en tant qu'homme.
19:01 Moi, de base, je travaille de nuit.
19:03 Donc quand je rentre à 2h du matin, j'ai peur.
19:06 Ben oui.
19:06 C'est...
19:07 Un jour, il va se passer un truc.
19:09 Ils sont drogués.
19:10 J'espère que...
19:11 — Ils sont alcoolisés. — Ils sont alcoolisés.
19:12 Là, on vient d'en croiser un, le porc, il était...
19:13 Il avait 3 grammes d'alcool.
19:14 Ouais, c'est des zombies, hein.
19:15 — Ah, c'est des zombies, hein. — Ouais, mais...
19:16 Ça fait 4 ans que j'habite ici, jamais j'ai vu des rats.
19:18 Alors que maintenant, les rats, ils sont...
19:20 — Les rats, vous avez vu ça ? Y en a un. — Partout.
19:22 Ben y en a partout, là.
19:23 — Partout, partout. — C'est incroyable.
19:24 Tous les box défoncés, tout...
19:26 C'est... horrible.
19:27 « Problème insoluble », c'est ce que j'allais dire.
19:29 On a des écarts de culture et de fonctionnement qui font que...
19:32 Ben voilà, eux, ils arrivent là, ils s'imaginent que c'est l'hôtel
19:34 et puis... ben ils se retrouvent coincés dans leur merde.
19:37 Et puis nous, ben nous, à côté de ça, on a les histoires de privatifs...
19:40 « Ah ben non, il est... il a passé la limite, on n'a plus le droit d'y aller. »
19:42 Bon, le mec il squatte, il a pas de papier au QTF ou je ne sais quoi, et...
19:46 On n'a aucun recours de rien, quoi. Le type, regarde...
19:49 Regarde la folie, quoi.
19:50 — Ouais, ouais. — Regarde la folie.
19:52 Et toujours les bouteilles de pisse, la merde, les...
19:57 Fous, quoi. Et les rats, et...
19:59 C'est dingue. C'est absolument dingue.
20:02 Là, je suis... Pourtant j'en ai vu des trucs, hein.
20:05 Bah... Mais là, là, c'est... c'est un niveau que j'avais jamais atteint.
20:09 Pouah... Donc là, on est au dernier étage.
20:13 On a tout vu, là.
20:16 C'est un truc de malade mental, ce parking.
20:21 En plein Paris.
20:23 Pouah...
20:25 — T'as vu ? — Regarde.
20:34 C'est peut-être le salon, là. J'ai entendu la télé, elle est ouf.
20:37 Ce truc de fou...
20:39 Ils font sécher, là, y a un... D'accord, ok.
20:41 Ils font sécher leurs vêtements.
20:42 — Ce truc de ouf. — C'est la buanderie.
20:44 Oh ! Putain, donc y a vraiment des mecs qui vivent là, quoi.
20:50 — Ouais, c'est fou, en même temps. — Putain...
20:52 Je m'étonne, parce qu'après ils voient...
20:53 — Des résurgences de maladies... — Oh, putain...
20:57 T'imagines 99% de l'unité...
20:59 Les rats autour...
21:01 Putain...
21:03 Y a le colis...
21:04 Ce qui est bizarre, c'est que pour faire sécher leurs habits et leur couverture,
21:08 ils choisissent l'endroit le plus humide.
21:10 T'as l'eau, et t'as les tableaux électriques juste à côté.
21:12 Ouais.
21:13 Alors ça...
21:14 C'est un truc de dingue.
21:17 Ah !
21:19 Bon, on va pas y aller.
21:24 Énorme infiltration d'eau, là.
21:28 Ah ouais, il dort là, le mec.
21:33 Y a un mec qui dort.
21:34 Ah oui.
21:36 C'est pas trop sale.
21:41 Là, ça y est.
21:44 On a tout vu, là.
21:45 Ouais, c'est bon.
21:46 Eh ben dis donc...
21:47 Pouah...
21:49 C'est ici que...
21:51 Encore un peu de poids, toi.
21:53 C'est ici que l'odeur est la plus forte.
21:54 Alors ça, par contre, ces poubelles-là sont...
21:56 spécialement dédiées aux... à les pattes qu'y a au-dessus.
21:58 D'accord.
21:59 Dès qu'ils ont une machine à laver qui marche pas, elles filment là.
22:01 — Ah oui, ils se gênent pas. — Ouais.
22:03 Alors une fois, on a trouvé un papier
22:04 où y avait le nom du propriétaire qui était décédé,
22:06 et ils ont vidé... les enfants ont vidé toute la...
22:08 — Tout l'appartement, là, quoi. — Regarde.
22:11 D'ailleurs, y a beaucoup de bouteilles d'eau vides.
22:17 — Je pense que ça doit être... — Où est-ce qu'ils les ont ?
22:18 Là qu'ils les prennent pour les remplir, après.
22:20 Attends, fais voir qu'est-ce qui se passe ici.
22:23 « Ne pas encombrer...
22:25 empêche...
22:28 l'entrée et la sortie des parkings. » Merci.
22:31 « Il est rappelé aux occupants qu'il est interdit de stationner
22:33 des véhicules, même de roues, dans les couloirs
22:35 de circulation du parking. » Bon ben...
22:37 au moins ils ont mis une... pancarte, quoi !
22:40 Les amis, c'est quand même hallucinant de voir ça en plein Paris, quoi.
22:44 Un garage gangréné, progressivement,
22:48 squatté,
22:49 et qui devient absolument dégueulasse et invivable.
22:52 Pfff... L'enfer.
22:55 Merci à Marriage Tech d'avoir sponsorisé cette vidéo,
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23:01 ou en commentaire épinglé,
23:02 pour profiter de l'offre de 14 jours d'inscription gratuite.
23:05 Et nous, on continue.
23:06 Waouh, c'est vraiment hallucinant, ce que j'ai vu en une heure, là, c'est...
23:11 Ouais, c'est... impressionnant, ouais.
23:13 Et tu sais, au départ, ça commence...
23:16 ça... ça commence...
23:19 petit à petit. C'est-à-dire qu'au début, tu as des saletés,
23:21 t'as un type qui dort...
23:22 En fait, tout qu'on te fait, c'est des petits dérangements de rien, quoi.
23:25 Et puis tout d'un coup, ben... c'est de plus en plus, de plus en plus.
23:28 Et on se laisse tous embarquer dans ce truc, en se disant,
23:30 « Bon, là, pour l'instant, c'est pas très grave. »
23:32 « Ah, les pauvres types... »
23:33 On plaint tout le monde, parce qu'on voit les types, comment ils sont.
23:35 On les plaint.
23:36 Et puis tout d'un coup, on se retrouve avec des dealers à la sortie du métro
23:39 qui vendent de la drogue à nos enfants, à tout le monde.
23:42 On se trouve avec des types qui vous menacent de mort régulièrement,
23:46 alors que, nous, on fait tout ce qu'on peut pour pas s'accrocher avec eux.
23:49 On leur parle pas, en gros, on les évite.
23:51 Et puis, ils cassent les box, ils volent, ils pillent...
23:55 C'est la folie, quoi.
23:57 [Bruit de sirene]
23:58 Ils m'ont pillé tout ce qu'il y avait dans la voiture.
24:01 1 000 €, y en avait pour 1 000 €.
24:03 Donc y a des types qui loueraient des box ou des caves ou des...
24:07 des matelas à d'autres gens encore plus misérables.
24:09 Y a un détail amusant, c'est que derrière cette plaque...
24:11 Y a quoi ?
24:14 OK, donc ça, c'est des restes de l'incendie.
24:16 — Vous avez vu ce qui se passe en bas ? — Non, jamais je descends, jamais je descends.
24:19 — Waouh, ben vous devriez, pour voir ce que c'est, hein. — Ça ressemble à quoi ?
24:21 Ben c'est l'enfer.
24:22 [Musique]