• il y a 8 mois
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00:00:00 Général, il y a seulement six jours, je me trouvais ici devant vous,
00:00:04 face à vous dans ce bureau pour un entretien avec vous,
00:00:08 entretien au cours duquel vous m'avez révélé
00:00:10 notamment
00:00:11 que l'armée française avait reçu l'ordre de tirer
00:00:15 sur les gilets jaunes au moment de la crise que l'on sait.
00:00:19 Depuis les déclarations que vous m'avez faites, vous m'avez dit au téléphone
00:00:22 d'avoir reçu des menaces de mort. Qu'en est-il réellement, Général Cousteau ?
00:00:28 Alors, d'abord je salue tous les amis de la France
00:00:31 qui nous rejoignent.
00:00:33 Vous connaissez votre concurrent,
00:00:36 Campagnol ?
00:00:38 Je lui cite.
00:00:39 Amis.
00:00:41 Il met avis que ce Général Cousteau
00:00:43 va éclater une basket
00:00:46 sur un chemin de montagne,
00:00:48 allusion même pas voilée
00:00:50 au présumé accident du Général Georges Lain dans les Pyrénées.
00:00:54 C'est lui qui s'occupait de Notre-Dame de Paris.
00:00:56 Vous pouvez rappeler ce qui lui est arrivé ?
00:00:58 Il a glissé dans les Pyrénées-Orientales
00:01:02 et il est mort.
00:01:03 Il a glissé ?
00:01:05 Oui, un accident, un présumé accident.
00:01:07 Ça veut dire que Campagnol a des doutes.
00:01:10 Beaucoup ont des doutes.
00:01:12 J'ai des doutes, mais rien n'est avéré.
00:01:15 Pourquoi le Général Georges Lain
00:01:17 à qui Emmanuel Macron avait confié
00:01:20 les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame ?
00:01:25 À qui aurait servi le crime ?
00:01:28 J'y viens.
00:01:30 Il y a quelques jours,
00:01:31 M. Robert Ballinter a été porté au nu
00:01:35 au motif qu'il était à l'initiative de l'abolition de la peine de mort.
00:01:40 C'était sous le règne du président François Mitran.
00:01:46 Au passage,
00:01:47 cette abolition
00:01:49 ne recueillait pas l'approbation de la majorité des Français.
00:01:52 Juste une petite remarque, nous sommes dans la démocratie quand même.
00:01:56 Or, je prends me souvenir que
00:01:59 M. Bérégovoy,
00:02:01 M. De Gros-Souvre,
00:02:03 se sont suicidés.
00:02:04 Ou ont été suicidés.
00:02:06 Il faut quand même le faire.
00:02:07 Il y en a un qui est suicidé en se tirant de bas dans la nuque.
00:02:12 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:02:14 Ça veut dire que
00:02:15 pour des malfrats, des criminels de haut vol,
00:02:17 on abolit la peine de mort,
00:02:19 on t'acte.
00:02:20 Mais quand quelqu'un sait trop de choses
00:02:23 et qu'il risque de gêner,
00:02:25 on le supprime.
00:02:26 Vous savez trop de choses, Général Acousto ?
00:02:28 Non, moi j'en sais pas plus.
00:02:29 Vous dites trop de choses ?
00:02:30 Oui, pour les gens qui sont suicidés.
00:02:34 Alors peut-être
00:02:35 que le Général Georges Lain
00:02:37 en savait trop.
00:02:38 Peut-être,
00:02:39 c'est une hypothèse,
00:02:41 avait-il l'intention de se repentir.
00:02:44 Mais,
00:02:45 cet accident est pour le moins suspect.
00:02:47 Alors,
00:02:49 pourquoi je parle de ça ?
00:02:50 Parce que
00:02:51 je n'ai pas
00:02:52 ni l'oral, ni l'autorité,
00:02:54 ni la position des gens que je viens de citer.
00:02:58 J'ai eu des menaces
00:02:59 de la part d'une source,
00:03:02 mais pas non directement
00:03:05 de celui qui voulait me menacer.
00:03:08 Alors qu'en est-il ?
00:03:09 Parce que je me suis exprimé
00:03:12 sur une radio
00:03:15 nationale,
00:03:16 en l'occurrence,
00:03:17 le Sud Radio avec M. Bercoff.
00:03:19 Et chez nous aussi.
00:03:20 Oui.
00:03:21 Euh...
00:03:23 Ça chagrinait visiblement beaucoup
00:03:26 l'autre de l'Élysée.
00:03:29 Et il m'a été dit que
00:03:31 j'avais deux options.
00:03:33 Soit je me taisais
00:03:35 jusqu'aux élections européennes,
00:03:37 on se demande pourquoi d'ailleurs,
00:03:39 pourquoi pas après ?
00:03:40 Pour moi c'est de la politique agric de bas niveau.
00:03:43 Et à ce moment-là,
00:03:44 tout se passerait bien pour moi,
00:03:47 ou bien je continue à parler
00:03:49 et je pouvais avoir une crise cardiaque.
00:03:51 On vous a demandé, qui vous a demandé ?
00:03:53 Je ne sais rien, le bouston ne peut pas dire.
00:03:54 Une source sûre,
00:03:57 que je connais bien,
00:03:58 et qui a relayé la menace.
00:03:59 Récemment ?
00:04:01 Ah ben oui.
00:04:02 Il y a quelques heures.
00:04:03 Alors, j'ai réfléchi
00:04:06 et puis j'ai choisi de parler.
00:04:09 Pour quelle raison avez-vous choisi de parler ?
00:04:12 Parce que je suis en quête de vérité
00:04:15 et que la vérité, ça gêne le pouvoir.
00:04:17 Alors je me suis précipité chez un médecin.
00:04:19 Il y a derrière vous un certificat médical
00:04:23 avec le graphe de l'électrocardiogramme.
00:04:26 Je me porte parfaitement bien,
00:04:28 je n'ai pas de problème psychologique
00:04:30 et je n'ai aucune véléité de suicide.
00:04:33 Autrement dit,
00:04:35 si j'ai un accident de voiture,
00:04:37 peut-être que ça ne sera pas fortuit.
00:04:39 Mais ça, ça n'est pas inscrit sur le certificat médical.
00:04:42 Donc merci à ceux qui me menacent.
00:04:44 Ça m'a permis de faire une révision
00:04:46 et de savoir que je suis vraiment en bonne santé.
00:04:49 Est-ce la première fois, Général Cousteau,
00:04:51 que vous recevez des menaces de mort ?
00:04:53 Oui, parce que je suis un modeste brigadier de province.
00:04:57 Même si j'ai tendance à en parler un peu trop, au gré de certains.
00:05:01 J'avais eu des menaces, mais pas des sanctions.
00:05:04 Mais pas au-delà.
00:05:06 Est-ce que ces menaces vous surprennent ?
00:05:11 Non.
00:05:12 Je suis désolé d'être redondant.
00:05:16 Quand on a lu ce livre,
00:05:18 on a tout compris.
00:05:20 En tout cas, c'est mon cas.
00:05:22 Et il y a des gens qui
00:05:25 n'ont pas le même joli sel que nous,
00:05:27 je l'avais expliqué.
00:05:28 Et pour qui la vie d'une personne
00:05:31 ne vaut pas plus que la photo.
00:05:34 C'est-à-dire que
00:05:35 ce sont peut-être des mesures d'intimidation,
00:05:38 je ne l'explique pas,
00:05:39 mais qui sont plausibles.
00:05:41 Il y en a qui sont prêts à tout
00:05:44 pour conserver leurs avantages.
00:05:48 Parce que malheureusement, ils sont là
00:05:50 théoriquement pour servir, mais en fait ils se servent.
00:05:52 Ils sont prêts à tout.
00:05:55 Voilà mon explication.
00:05:57 Qui gênez-vous, Général Cousteau ?
00:06:00 Le président Macron,
00:06:02 les hommes politiques, le système politique français en général ?
00:06:07 Le système, il est ce qu'il est.
00:06:09 On critique la Constitution, etc.
00:06:11 En fait, aucune institution n'est parfaite.
00:06:15 Mais ce sont les hommes qui dévoient les systèmes.
00:06:19 La République, à la limite, j'en ai rien à faire.
00:06:22 Mais ce sont les hommes qui
00:06:26 bafouent ces institutions.
00:06:28 Alors, j'ai désigné le président Macron comme l'ennemi de la France
00:06:31 parce que c'est lui qui l'a détruit.
00:06:34 Évidemment que je gêne.
00:06:36 Je ne dis pas que c'est lui en première ligne qui m'a dans le viseur.
00:06:39 Mais ces affidés,
00:06:41 ces courtisans,
00:06:43 ceux qui sont à sa solde,
00:06:45 ces mercenaires, j'ai envie de dire.
00:06:47 Évidemment, ils traquent
00:06:50 tous ceux qui gênent le système.
00:06:52 Le système qui fait en sorte
00:06:54 de garder le pouvoir.
00:06:56 Parce que, depuis des dizaines d'années, on sait très bien,
00:06:59 cette apparente alternance entre droite et gauche,
00:07:05 qui n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui,
00:07:07 n'a fait que faire perdurer le système.
00:07:10 Ceux qui sont au pouvoir font en sorte de le garder.
00:07:13 Donc, dès qu'on les met en cause,
00:07:15 effectivement, je suis un peu fort, je reconnais,
00:07:18 mais ce n'est pas moi qui écris tous ces livres
00:07:20 dont les auteurs n'ont jamais été traînés devant les tribunaux.
00:07:24 Donc, c'est avéré.
00:07:26 Donc, je gêne.
00:07:27 Je gêne depuis déjà un certain nombre d'années.
00:07:30 Depuis la lettre qui a entraîné la...
00:07:36 - En 2021. - Oui, en 2021.
00:07:38 Le procès des généraux.
00:07:40 Et même avant, j'avais signé la lettre
00:07:42 contre le pacte de Marrakech.
00:07:44 Là, j'avais des menaces de sanctions.
00:07:46 Mais aujourd'hui, on y est.
00:07:47 Avec la répartition des migrants dans le campagne,
00:07:50 je suis à la Calac, je suis à la Saint-Brevin, etc.
00:07:53 Effectivement, je gêne parce que je ouvre ma bouche
00:07:56 et que ça va contre la DOCSA,
00:07:59 contre la partie dominante et contre la vérité.
00:08:01 Or, moi, je me bats pour la vérité.
00:08:03 On est passé... Vous êtes passé de la sanction
00:08:09 aux menaces de mort.
00:08:10 Oui, j'y suis arrivé une fois.
00:08:12 Cette fois-ci, ça m'a créé le chien d'eau.
00:08:15 - Ça vous inquiète ? - Pas du tout.
00:08:17 J'ai fait un métier par lequel j'aurais pu donner ma vie à la France.
00:08:20 Aujourd'hui, la peine de mort est abolie en France.
00:08:24 Qu'est-ce que je risque ?
00:08:25 Mais si c'est mon heure, ce sera mon heure.
00:08:29 Je continue le combat,
00:08:31 mais sans les armes, puisque je n'ai plus d'activité.
00:08:33 Mais si ce combat m'amène à peine capitale,
00:08:38 telle que je l'ai évoquée,
00:08:40 je ferai avec.
00:08:41 L'important, et la seule chose qui me guide,
00:08:44 je crois l'avoir déjà dit,
00:08:46 c'est de pouvoir me regarder dans la glace le matin.
00:08:49 Car je me bats pour mes petits-enfants
00:08:50 et mes arrière-petits-enfants dont le sixième est annoncé.
00:08:53 J'en suis ravi.
00:08:55 Voilà, c'est pour eux que je me bats.
00:08:57 Donc, si c'est aujourd'hui mon heure,
00:08:59 ce sera mon heure.
00:09:01 Charge à moi de me tenir prêt
00:09:04 et de me mettre en règle
00:09:06 avec celui qui va me juger un jour.
00:09:08 Pour quelle raison, Général Cousteau, êtes-vous le seul,
00:09:13 Général De Zesse, à parler aussi fort aujourd'hui ?
00:09:18 Aussi de manière abrupte ?
00:09:20 Il y en a d'autres, oui.
00:09:21 Qui le font sous d'autres formes.
00:09:23 Récemment, les 12 généraux du cercle,
00:09:27 je ne me souviens plus exactement de l'appellation,
00:09:29 sont des gens qui font du renseignement,
00:09:31 il y en connaît un certain nombre,
00:09:32 et ils ont adressé une lettre au Président
00:09:37 contre ses vélités de faire la guerre.
00:09:40 Ils se sont adressés publiquement.
00:09:42 Et ça n'a pas un certain nombre de médias.
00:09:44 12 généraux, ce n'est pas rien.
00:09:45 Il y en a d'autres qui parlent autrement.
00:09:48 Mon camarade et ami Jacques Hogarth,
00:09:53 Alain Corvèse,
00:09:56 Henri Roux, etc.
00:09:57 Il y en a d'autres.
00:09:58 Alors, chacun le fait avec ses moyens,
00:10:02 à sa manière, avec son style.
00:10:05 Le mien est ce qu'il est.
00:10:07 Moi, j'écris très peu,
00:10:08 je n'ai jamais écrit de livres.
00:10:09 J'ouvre ma bouche.
00:10:11 Voilà.
00:10:11 Il y en a d'autres qui le font.
00:10:13 Alors, qui ne sont peut-être pas médiatisés comme moi,
00:10:17 mais moi, je ne suis pas tellement médiatisé.
00:10:18 Ce n'est pas mon truc d'ailleurs.
00:10:19 Je ne suis pas un général de plateau télé,
00:10:21 vous le savez.
00:10:21 Cela dit, rien ne pourrait vous faire taire aujourd'hui ?
00:10:24 Absolument.
00:10:25 Il ne manquerait plus que ça.
00:10:28 Nous sommes dans un pays qui se réclame la liberté d'expression.
00:10:31 Je dis, il y a de la censure partout.
00:10:34 Dès qu'on gêne,
00:10:37 je ne vois pas ce qui pourrait me faire taire.
00:10:39 Même le masque.
00:10:42 Non, non.
00:10:43 Je suis en quête de vérité
00:10:45 et je suis en quête de vérité que je veux proclamer
00:10:48 au profit de mes successeurs.
00:10:52 General Poustou, on ne cesse d'entendre parler d'invasion russe
00:10:58 sur tous les médias, sans aucune exception d'ailleurs.
00:11:01 Poutine a envahi l'Ukraine, dit-on, ce qui est faux.
00:11:04 Parce que si tel avait été le cas,
00:11:06 il n'y aurait plus Zelensky,
00:11:08 plus d'Ukraine telle qu'on la connaît aujourd'hui
00:11:11 et les chars russes seraient à la frontière polonaise.
00:11:17 Comment, selon vous, Emmanuel Macron a-t-il créé
00:11:21 les conditions d'une guerre à venir ?
00:11:23 Une guerre dont Medvedev lui-même dit qu'elle est aujourd'hui inévitable.
00:11:30 Je ne sais pas s'il est inévitable, mais il est quand même un peu gros
00:11:36 que son prédécesseur, ainsi que Mme Merkel,
00:11:39 aient dit avec un cynisme qui me dépasse
00:11:42 que les accords de Minsk
00:11:45 n'étaient qu'un moyen de laisser à l'Ukraine le temps de s'armer,
00:11:49 en gros de l'enfumage.
00:11:51 Ça n'a pas été démenti.
00:11:53 Et notre actuel président est allé dans le même sens.
00:11:57 Ce qui veut dire qu'il y avait une stratégie guerrière
00:12:00 de la part de l'Europe dès le départ ?
00:12:01 C'est évident.
00:12:03 Parce que la guerre en Ukraine s'est déjà été dite.
00:12:05 L'Ukraine, c'est presque un épiphénomène.
00:12:07 Je suis désolé, il y a eu 500 000 victimes quand même,
00:12:10 des morts, sans compter tous les estropiés.
00:12:13 Ce n'est pas rien.
00:12:14 Mais l'enjeu, ce n'est pas l'Ukraine.
00:12:16 L'enjeu, c'est le bras de fer entre les États-Unis
00:12:19 et l'Europe qui ne doit pas être unie,
00:12:22 et la Russie qui ne doit pas être unie à l'Europe,
00:12:26 et la Russie tout court,
00:12:27 qui est montante et qui aujourd'hui
00:12:31 est capable de dire non aux États-Unis.
00:12:33 On le voit avec l'affaire des BRICS,
00:12:34 avec le fait qu'il y a environ 150 États sur la planète
00:12:40 qui ne sont plus dans le sillage des États-Unis.
00:12:42 Comme une quarantaine dont nous,
00:12:44 qui sommes quasiment un protecteur américain.
00:12:46 Donc l'enjeu, ce n'est pas l'Ukraine.
00:12:49 Je suis désolé pour le peuple ukrainien qui souffre énormément.
00:12:53 L'enjeu, il est pour ceux qui tirent les ficelles,
00:12:56 l'oligarchie financière internationale.
00:12:59 Et le pouvoir, il n'est pas à Paris.
00:13:01 Le pouvoir, il est à New York ou Washington,
00:13:04 et peut-être aussi à Londres.
00:13:06 Voilà.
00:13:06 Donc, notre président,
00:13:11 j'ai vu un titre, il parle du porte-flingue de Rothschild.
00:13:15 Je ne m'autorise pas à dire ça.
00:13:16 Mais ce n'est pas lui qui a le pouvoir.
00:13:19 Il n'est que le...
00:13:20 On parle de marionnette, peut-être,
00:13:23 à ce moment-là, une marionnette consciente et consentante.
00:13:25 Lui, il n'est là que pour sa propre personne.
00:13:28 Pour exécuter les avocats.
00:13:29 Et pour vouloir nous imposer une France
00:13:31 dont nous ne voulons pas, nous, Français.
00:13:33 C'est pour ça que tout ce qu'il fait,
00:13:35 j'ai dit qu'il détruisait la France.
00:13:37 Mais c'est écrit par de nombreux auteurs.
00:13:39 On ne peut que vérifier ça.
00:13:41 On ne peut que constater.
00:13:42 Bon, donc il travaille pour des intérêts
00:13:44 qui ne sont pas ceux du peuple français.
00:13:46 Dont on voit bien aujourd'hui que
00:13:48 le peuple est très majoritairement mécontent.
00:13:53 Et...
00:13:54 Bon, on a vu le fiasco du Salon de l'Agriculture.
00:13:58 Les gilets jaunes, n'en parlons pas.
00:14:00 S'il avait un peu d'honneur, ce président,
00:14:03 il laisserait la place à quelqu'un d'autre.
00:14:05 Mais non, parce que
00:14:07 il travaille pour d'autres intérêts.
00:14:10 Et pas pour le peuple français.
00:14:12 Il s'accroche à ça.
00:14:13 Donc, il est prêt à tout, y compris à faire la guerre.
00:14:17 Là, je ne sais pas si on ira jusqu'au bout.
00:14:19 Parce que, on n'est pas capable de faire la guerre.
00:14:22 En tout cas, à haute intensité face aux Russes.
00:14:24 Mais nos grands chefs militaires le savent.
00:14:27 Et je redis ce que j'ai déjà dit...
00:14:28 Pourquoi ne les entend-on pas, dans ce cas-là ?
00:14:31 Ceux qui sont d'actifs.
00:14:33 Je me suis déjà exprimé sur le sujet.
00:14:36 C'est très compliqué.
00:14:38 Parce qu'ils sont à la charnière entre le politique et le soldat.
00:14:42 Bon.
00:14:44 Il y a des lignes rouges.
00:14:46 J'avais cité
00:14:48 celles des Gilets jaunes, dont on parlera peut-être.
00:14:52 Bon. On ne connaît pas leurs lignes rouges.
00:14:55 Mais, je ne crois pas
00:14:58 qu'un chef d'état-major des armées
00:15:01 engage ses forces
00:15:05 en restant à son poste
00:15:07 et sans réagir
00:15:09 face à une armée qui est infiniment plus puissante que nous.
00:15:13 Car, tous ces généraux,
00:15:15 y compris l'actuel SEMA, que je ne connais pas spécialement,
00:15:18 quand ils sont en train de s'inscrire,
00:15:20 ils étaient des patriotes.
00:15:22 Ils étaient prêts à donner leur vie pour la France.
00:15:24 Comme moi-même.
00:15:26 Ils ont des autres fonctions.
00:15:28 Ils sont obligés d'avaler un certain nombre de couleuvres.
00:15:30 Moi-même, j'avais donné
00:15:32 le BOA que j'ai avalé en mai 1981
00:15:36 parce qu'on me disait que la menace était à l'Est, etc.
00:15:39 Le monde communiste.
00:15:40 Et qu'il y a eu 4 ministres communistes au gouvernement.
00:15:42 Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ?
00:15:44 Alors, aux petits échelons,
00:15:46 oui, oui, le nez dans le guidon, je l'ai dit.
00:15:48 C'est-à-dire que j'ai tout donné à mon métier.
00:15:50 Ben, on se frotte les yeux, mais on continue.
00:15:53 Et j'ai déjà appelé les colonels qui pensent quitter l'armée,
00:15:57 certains ont quitté,
00:15:58 à rester parce qu'on aura besoin d'eux,
00:15:59 demain, aujourd'hui et demain.
00:16:01 Alors, aux échelons les plus élevés,
00:16:05 c'est très compliqué.
00:16:07 On les critique,
00:16:09 ils sont à une place que je n'envise pas.
00:16:13 On les critique à raison parce que
00:16:16 pendant que le président est toujours en place,
00:16:19 ils continuent de faire du mal,
00:16:21 de les détruire en France.
00:16:23 Il y a eu des milliers de victimes quand même
00:16:25 au moment de la crise sanitaire,
00:16:27 dont c'est l'omertan en France.
00:16:29 Mais la Cour suprême des Etats-Unis
00:16:32 a dit que le pseudo-vaccin n'en était pas un.
00:16:35 C'est quand même pas rien,
00:16:36 c'est la jurisdiction la plus haute des Etats-Unis.
00:16:38 Gérard Lecousteau, Philippe de Villiers disaient il y a peu,
00:16:41 en parlant d'Emmanuel Macron,
00:16:42 "cet homme est dangereux",
00:16:44 vous partagez son analyse ?
00:16:46 Absolument.
00:16:48 Je dis que c'est l'ennemi de la France.
00:16:50 Il détruit la France.
00:16:52 Qui est content aujourd'hui de ce qui se passe en France ?
00:16:55 Quel est le groupe socioprofessionnel qui est satisfait ?
00:17:00 Qu'est-ce qui va bien ?
00:17:01 L'agriculture, l'industrie, l'éducation nationale,
00:17:03 la santé, la justice, l'armée,
00:17:08 et peut-être la dernière institution qui tient à peu près la route,
00:17:11 mais elle est à l'état échantillonnaire.
00:17:15 Vous savez, il y a beaucoup de militaires d'actives
00:17:18 qui sont loyaux,
00:17:20 qui sont disciplinés,
00:17:22 mais qui n'en passent pas moins.
00:17:25 Alors nous, moi je suis président d'honneur de Place d'Armes,
00:17:29 notre vocation c'est d'entretenir le lien entre l'armée et la nation,
00:17:34 tant est que l'armée ne fasse pas partie de la nation.
00:17:37 On sait très bien ce qui se passe,
00:17:39 ce que pensent les militaires, les policiers, les gendarmes.
00:17:42 Nous, nous avons une parole un peu libérée.
00:17:45 Nous ne sommes pas les porte-parole des gens d'actives,
00:17:47 mais nous parlons,
00:17:48 enfin nous disons, nous écrivons ce que eux ne peuvent ni dire ni écrire.
00:17:52 Je ne vais pas m'en priver.
00:17:54 Ils sont quand même tenus.
00:17:56 Ou alors ils s'en vont.
00:17:57 C'est M. Chauvinement qui a dit qu'on ferme sa gueule ou...
00:18:01 On émissionne ou on ferme sa gueule.
00:18:03 Voilà, mais c'est pareil pour les militaires.
00:18:05 Alors il y en a quelques-uns qui s'en vont, pas beaucoup,
00:18:07 mais il ne faut pas qu'ils s'en aillent.
00:18:09 Par rapport au combat que vous menez au sein de Place d'Armes,
00:18:14 auprès de vos confrères,
00:18:16 Général Picmal, Général Martinez,
00:18:19 beaucoup se posent la question de savoir
00:18:24 mais que font les généraux, comme vous-même,
00:18:28 pour faire basculer les choses.
00:18:30 Il y a, dans l'entretien que vous m'avez accordé la semaine dernière,
00:18:35 il y a énormément de commentaires,
00:18:36 plus de 1000 commentaires, 1300 commentaires.
00:18:38 Beaucoup demandent aux officiers, aux généraux que vous êtes,
00:18:43 Général Cousteau, de prendre le pouvoir.
00:18:46 Ils parlent de pouvoir.
00:18:47 Est-ce que vous pensez que c'est...
00:18:49 Alors je vous pose la question parce que
00:18:51 ce genre de questions revient fréquemment dans les commentaires.
00:18:54 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui vous disent
00:18:56 "Mais qu'attendent les généraux pour faire un putsch ?"
00:18:59 Qu'est-ce que vous avez envie de leur répondre à ça ?
00:19:01 La question, on me la pose tous les jours.
00:19:03 Ah oui, le blabla, l'ougoré, etc.
00:19:06 Je dis "Oui, oui, oui. Qu'est-ce que vous faites, vous ?
00:19:10 L'armée est légaliste.
00:19:12 Elle obéit au pouvoir politique que vous avez élu.
00:19:20 Vous, Français, il faut qu'ils aillent secouer leurs élus.
00:19:25 En commençant par les maires.
00:19:27 Parce que dans l'appel à la paix, vous savez que j'ai prononcé hier,
00:19:32 il y a le gouvernement.
00:19:35 Il y a tous les élus, qui sont en majorité, de Godillot.
00:19:39 On le voit.
00:19:40 Qui a réagi, à part M. Dupont-Aignan et M. Huppert,
00:19:44 parmi les plus de 900 parlementaires,
00:19:47 aux déclarations guerrières de M. Macron.
00:19:51 Nos élus maires, qu'ils ne se retranchent pas vers le fait qu'ils n'ont pas le pouvoir.
00:19:56 Ils ont le pouvoir aussi.
00:19:58 Car ils accordent leur parrainage pour le candidat à la présidentielle.
00:20:02 J'avais écrit un article, un temps, "Le courage des maires".
00:20:05 J'avais dit "Il faut que pour une fois, l'enjeu tellement important,
00:20:09 qu'ils accordent leur parrainage au risque d'attendre quelques mois de plus
00:20:15 pour obtenir la subvention qui va leur permettre de boucher le nid de poule dans leur...
00:20:20 Un sur trois, accordez le parrainage.
00:20:23 Parce que les maires ont besoin d'être soutenus, évidemment.
00:20:27 On leur a de pouvoir, il faut les aider.
00:20:30 Mais il faut aussi les secouer.
00:20:32 Je le dis clairement, à tous les élus,
00:20:35 les députés, les sénateurs,
00:20:38 et à tous les français, parce que l'armée ne prend même pas l'initiative.
00:20:44 Déjà, elle suivra le peuple s'il bouge vraiment.
00:20:48 Vous reprochez à ceux qui vous suivent, qui vous entendent,
00:20:51 qui reçoivent vos messages, Général Cousteau,
00:20:54 vous le reprocheriez un manque d'inaction ?
00:20:58 Ben oui.
00:20:59 Mais oui.
00:21:00 Qu'est-ce qui réagit aujourd'hui ?
00:21:03 Parmi les élus, combien de voix s'élèvent contre les volontés guerrières
00:21:07 de M. Macron, président de la République ?
00:21:10 Qu'est-ce qui s'exprime, même par la voix ?
00:21:12 Pas grand monde.
00:21:14 Alors, c'est pas l'armée qui va prendre le pouvoir comme ça.
00:21:18 Elle n'est pas...
00:21:19 C'est irréaliste.
00:21:21 Pardon ?
00:21:22 C'est irréaliste, c'est suicidaire ?
00:21:24 Non, c'est que la France n'est pas encore au fond du trou.
00:21:28 Il y a encore trop de choses dans le frigo, mon cher.
00:21:31 C'est bon d'en qu'il dit, mais je le pense.
00:21:33 C'est terrible.
00:21:34 Il y a des gens qui souffrent.
00:21:36 Il y a des gens qui se suicident.
00:21:38 Ils n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
00:21:40 Mais il y a encore trop de gens qui...
00:21:42 Putain...
00:21:43 Certains disent que c'est parce qu'il n'y a pas assez d'Europe.
00:21:46 Ben, c'est deux.
00:21:48 Pas assez d'Europe.
00:21:49 Oh, ben, j'en suis convaincu.
00:21:50 Ça fait dix dizaines d'années qu'on nous promet la paix, la prospérité, etc.
00:21:53 On voit où nous en sommes.
00:21:54 Alors, l'Europe, ça va bien.
00:21:56 En tout cas, l'Union Européenne, dans laquelle on est aujourd'hui, ça va bien.
00:21:58 Il ne faut pas oublier, quand même, que tous les commissaires qui sont à Bruxelles
00:22:02 ne sont que les porte-voix des gouvernements qui les ont désignés.
00:22:07 Donc, tout ça, c'est un tout.
00:22:09 Et entre les gouvernements, dont le nôtre, et l'Union Européenne,
00:22:15 à part quelques députés courageux qui s'expriment au Parlement,
00:22:20 eh bien, c'est la même mafia.
00:22:23 Pardonnez-moi le terme.
00:22:25 C'est la même mafia.
00:22:26 Pourquoi Mme Van der Leyen ne veut pas donner connaissance
00:22:33 aux échanges qu'elle a eus avec Pfizer concernant les 51 milliards de contrats de pseudo-vaccins ?
00:22:40 Pourquoi ?
00:22:41 Ça manque de transparence ?
00:22:43 On sait très bien qu'elle a des conflits d'intérêt avec le monde pharmaceutique.
00:22:46 On le sait.
00:22:47 C'est la mafia.
00:22:48 En 2021, Général Cousteau, vous avez écrit une supplique
00:22:53 avec 61 de vos frères d'armes à Emmanuel Macron
00:22:56 afin de l'interpeller sur le délitement de la France à tous les niveaux.
00:23:01 Vous a-t-il répondu ?
00:23:03 Emmanuel Macron vous a-t-il répondu ?
00:23:06 Non.
00:23:07 Non.
00:23:08 Il a envoyé Samet, le Premier ministre de l'époque,
00:23:12 et une demi-douzaine de ministres,
00:23:14 pour nous salir, essayer de nous ridiculiser.
00:23:18 Ils ont menti.
00:23:20 Le bras droit de l'époque du ministre de l'Intérieur a menti.
00:23:25 Il a menti.
00:23:27 Il n'a jamais daigné.
00:23:30 Il nous a reçu une parole.
00:23:31 Lui, le chef des armées,
00:23:34 il ne sait pas ce que c'est qu'un chef.
00:23:36 Un chef doit protéger ses subordonnés.
00:23:39 En revanche, il nous a envoyé un ministre des armées de l'époque
00:23:44 qui a voulu lui sanctionner.
00:23:46 Voilà la réponse du chef des armées.
00:23:48 Le mépris le plus complet.
00:23:51 Avec des soldats qui avaient simplement tiré la sonnette d'alarme.
00:23:55 Même maintenant, c'est le toxin.
00:23:57 On leur a dit "faites quelque chose, la France se délite".
00:24:00 Mais trois ans après, qu'est-ce qu'il arrive ?
00:24:02 Qu'est-ce qu'on peut constater ?
00:24:05 Est-ce que la situation a changé ?
00:24:08 Oui, elle a empiré.
00:24:10 Donc, notre alerte de l'époque était quand même fondée.
00:24:14 Alors, on nous a accusés d'être politisés, etc.
00:24:18 de ne pas proposer des solutions.
00:24:20 Nous posions simplement un constat.
00:24:23 La France se délite.
00:24:25 Mesdames et messieurs les gouvernants, faites quelque chose pour que ça cesse.
00:24:29 En fait, le pouvoir est entre les mains du président de la République.
00:24:33 Vous avez traité de tyran il n'y a pas longtemps.
00:24:35 C'est un tyran.
00:24:37 Tout le pouvoir est entre ses mains.
00:24:39 Il fait ce qu'il veut, quand il veut.
00:24:42 Et tout le monde suit.
00:24:44 Donc, notre appel de 2021 n'a pas reçu d'écoute.
00:24:49 Pas plus qu'aujourd'hui nos alertes.
00:24:51 Pas plus que dans notre lettre ouverte du 20 novembre.
00:24:55 Nous avons adressé au président de la République, chef des armées,
00:24:58 une lettre ouverte au président de la République et chef des armées.
00:25:02 Co-signée par maître Fabrice Bonnard,
00:25:06 avocat qui avait été le premier à me proposer de me soutenir lors des procès généraux.
00:25:12 Et normalement, on aurait dû avoir un retour.
00:25:16 Alors, il faut quand même que les Français le sachent.
00:25:19 Il y a une loi de 2022 sur les lanceurs d'alerte
00:25:24 qui donne aux lanceurs d'alerte un statut juridique pour les protéger.
00:25:28 Et selon le décret d'application qui est sorti il y a quelques mois,
00:25:33 le destinataire avait obligation de nous répondre.
00:25:36 Au moins de dire "on l'a bien reçu, on va étudier".
00:25:39 Rien. Rien.
00:25:41 C'est-à-dire qu'il foule au pied une loi qui vient à peine de promulguée.
00:25:46 Et nous sommes dans un état de droit.
00:25:49 C'est plus de la dictature.
00:25:52 Nous sommes dans un régime de tyrannie.
00:25:55 J'aimerais qu'on parle quelques secondes avec vous, Général Cousteau,
00:25:58 de la loi de programmation militaire et du fameux article 20.3
00:26:04 portant sur une éventuelle menace pesant sur les activités essentielles à la vie de la nation.
00:26:10 Je cite.
00:26:11 "Si le pays se retrouve en confrontation avec la Russie,
00:26:15 par le biais de cette loi, le président de la République, Emmanuel Macron,
00:26:20 pourrait par décret réquisitionner les biens et les personnes
00:26:25 qu'il jugerait utiles pour l'effort de guerre.
00:26:28 Avec une sanction à la clé d'ailleurs, peine d'emprisonnement et peine financière
00:26:34 pour celles et ceux qui refuseraient de répondre à la demande du chef de l'État."
00:26:39 Comment, Général Cousteau, avez-vous réagi à cette loi de programmation militaire
00:26:45 et à cet article qui est quand même particulièrement inquiétant ?
00:26:49 Si ce n'est pas de la tyrannie, je ne sais pas ce que c'est.
00:26:53 C'est un abus de pouvoir.
00:26:55 Le caractère liberticide de ces dispositions a été dansé par beaucoup.
00:26:59 C'est-à-dire que le président est tout puissant.
00:27:03 Il s'arroche tous les pouvoirs.
00:27:05 Il peut réquisitionner les biens et les personnes, comme le bien lui semble, par simple décret.
00:27:12 Qu'est-ce que ça veut dire ? Il semble dans la démocratie.
00:27:15 Actuellement, je sais qu'il y a des...
00:27:17 Ça veut dire qu'on passe sur la consultation de l'Assemblée nationale ?
00:27:21 Pour l'instant, oui.
00:27:23 Actuellement, je sais que les réservistes sont concernés
00:27:26 parce qu'il y a un état des lieux sur les gens mobilisables.
00:27:30 Avec deux options.
00:27:33 Il casse aux 112 ans.
00:27:35 Avec sans doute aller sécuriser les Jeux olympiques.
00:27:39 Ou bien, une autre option, peut-être l'Ukraine.
00:27:43 Je ne vois pas qui a envie d'aller se battre en Ukraine.
00:27:45 Pourquoi je parle de ça ? Parce que...
00:27:47 C'est pas dans le sens de la question. Tout ça se tient...
00:27:51 Le chef d'état-major de l'armée de terre lui-même dit que pour 2024,
00:27:56 les Jeux olympiques seraient un enjeu majeur.
00:27:59 Donc on a besoin de l'armée pour aller sécuriser les Jeux olympiques
00:28:03 ou pour faire un certain nombre d'autres choses
00:28:05 qui ne relèvent pas de sa fonction, de sa raison d'être.
00:28:09 C'est encore la conséquence de l'impéritie des gouvernants
00:28:13 depuis des dizaines d'années.
00:28:15 Ça date pas de M. Macron, mais il est quand même au pouvoir depuis 7 ans.
00:28:18 On a besoin de l'armée pour aller s'occuper, faire du maintien de l'ordre.
00:28:24 C'est pas la vocation de l'armée.
00:28:26 Donc cette loi et ses dispositions sont extrêmement dangereuses
00:28:30 parce qu'une fois de plus, ce sont des dispositions liberticides
00:28:34 qui tentent à nous rendre à l'esclavage.
00:28:38 Vous voyez, il y a de la gesticulation
00:28:44 au sujet de sa volonté de faire la guerre.
00:28:50 Pourquoi ? On sait qu'on n'a pas les moyens.
00:28:53 L'armée française en haute intensité...
00:28:56 Donc c'est un suicide. Si on n'a pas les moyens, c'est un suicide.
00:28:59 Ça peut être de la gesticulation.
00:29:02 Alors pourquoi fait-il ça ?
00:29:04 Ça peut être une stratégie.
00:29:05 Oui. Peut-être qu'il sait que la guerre en Ukraine est déjà pliée,
00:29:11 par des molles termes, donc on n'ira pas plus loin.
00:29:15 Donc sa gesticulation n'engage à rien.
00:29:18 Peut-être aussi, autre hypothèse,
00:29:23 est-ce une préparation psychologique du peuple français ?
00:29:26 C'est-à-dire que si la guerre n'a pas lieu,
00:29:31 on les prépare quand même à une forme de disette,
00:29:35 comme si la guerre avait eu lieu,
00:29:38 et pour habituer les français dans leur tête
00:29:41 à savoir que des périodes difficiles nous attendent.
00:29:45 C'est pas exclu, puisque la soif de pouvoir n'a pas de limite pour lui,
00:29:51 et les contraintes qu'il fait peser sur le peuple n'ont pas non plus de limite.
00:29:57 Quand j'y pense, nous avons rédigé des autorisations de sortir d'un rayon d'un kilomètre autour de nous,
00:30:04 au motif d'un virus dont les plus grands spécialistes disent que cela était autre que la cause d'une grippette.
00:30:12 On nous a fait porter un masque qui ne sert à rien.
00:30:16 Dans l'armée, on a ce qu'on appelle un masque à gaz, l'ANP,
00:30:19 avec une bordure caoutchoutée,
00:30:22 dont la limite d'efficacité est due à la barbe qui pousse chez les hommes.
00:30:27 Bon, parce que, il y a une chose qui se...
00:30:29 Mais le virus, c'est pas un bout de chiffon qui va l'arrêter.
00:30:33 C'est complètement humesque.
00:30:35 Donc il nous a imposé des mesures absolument excessives
00:30:41 pour tenir le peuple,
00:30:43 parce que le projet le plus lointain, c'est le meilleur ordre mondial,
00:30:47 le transhumanisme, avec cette chape de plomb,
00:30:51 le crédit social à la chinoise, etc.
00:30:53 C'est ça, ça fait une route,
00:30:55 qui passe par l'Union Européenne et qui vient d'ailleurs.
00:30:59 Donc tous les moyens sont bons pour aller dans ce sens.
00:31:02 Qu'est-ce que vous pensez de la suppression par Jacques Chirac en 1997,
00:31:07 de la conscription ?
00:31:10 On sait, vous nous l'avez dit,
00:31:12 et on le sait que beaucoup d'officiers quittent l'armée aujourd'hui.
00:31:16 Est-ce que ça a été une bêtise, une erreur ?
00:31:20 C'est pas la conséquence directe.
00:31:23 Moi, j'ai toujours travaillé avec des appelés.
00:31:27 Et je m'en honore et je m'en félicite.
00:31:31 Je peux vous dire que lorsque j'étais capitaine ou lieutenant,
00:31:34 les gens que j'avais l'honneur de commander m'ont reçu sans problème.
00:31:38 D'ailleurs, pour preuve,
00:31:42 les retours que j'ai depuis cette lettre il y a trois ans,
00:31:45 de gens qui étaient sous mes ordres en 1972, 1973, 1975, 1977,
00:31:51 enfin, officiers, sous-officiers, mais ils t'interdiront.
00:31:54 Pourquoi ? Parce qu'ils étaient prêts à partir.
00:32:00 Donc je n'ai absolument pas de regrets d'avoir travaillé avec des appelés.
00:32:05 Maintenant, j'étais le premier à le regretter parce que
00:32:09 la conscription avait beaucoup d'avantages.
00:32:13 Ce n'est pas la vocation première de l'armée de faire du social,
00:32:17 mais il tirait un certain nombre de personnes de l'ornière.
00:32:21 Une anecdote, à un moment donné, j'étais chef de corps,
00:32:24 j'avais un garde-caisse qui avait été condamné pour braquage World Dept.
00:32:31 Qu'est-ce que c'est un garde-caisse ?
00:32:33 C'est la ma trésorerie à l'époque.
00:32:36 Et puis j'avais un gars qui était à l'infirmerie,
00:32:39 qui avait été condamné pour trafic de drogue et en prison,
00:32:41 il avait des parents qui étaient encore.
00:32:43 Quand j'ai eu la fille d'attention des renseignements,
00:32:46 attention, j'ai convoqué mes deux lascars,
00:32:50 et je leur ai dit voilà ce que je sais.
00:32:52 Alors il y a deux solutions, soit,
00:32:54 je vous sors tout de suite d'intérêt à vous tenir à carreau,
00:32:58 soit on passe un accord verbal,
00:33:02 comme chez les mafieux finalement.
00:33:05 C'est-à-dire que je vous laisse où vous êtes,
00:33:08 vous vous engagez à ne pas faire de bêtises,
00:33:11 parce que je vous aurais à l'œil,
00:33:13 et là je serais sans pitié.
00:33:15 Et bien, lorsque j'ai quitté mon commandement,
00:33:17 il y en a un qui avait fait le peloton des lèvres gradées,
00:33:20 et l'autre qui demandait à rengager.
00:33:22 C'est une anecdote.
00:33:24 On a fait énormément, pour ces français,
00:33:27 qui apprenaient à se connaître.
00:33:29 Maintenant...
00:33:31 Le lien "Armée-Nation" existait, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui ?
00:33:37 On pourrait en parler longtemps de ça,
00:33:39 les jets, les futurs délinquants,
00:33:45 les gens qui étaient en difficulté quand nous envoyaient pour recadrer,
00:33:48 pourquoi ? Parce que l'armée a des méthodes
00:33:51 qui sont claires, qui ont fait leur preuve,
00:33:54 et elles ont des valeurs qui sont toujours valables.
00:33:59 On peut dire "oui, il ne faut pas regarder l'histoire
00:34:03 dans un rétroviseur, vous êtes vieillot, conservateur".
00:34:06 Ce n'est pas ça.
00:34:08 On peut profiter de la technologie,
00:34:10 mais nous devons maîtriser tout ça.
00:34:12 Il n'empêche qu'il y a des valeurs,
00:34:14 et des façons de procéder qui sont toujours valables.
00:34:18 Un exemple tout simple.
00:34:20 La méthode globale et la méthode syllabique
00:34:23 pour apprendre à lire à nos enfants.
00:34:25 Il faut être clair, moi j'ai 6 enfants.
00:34:28 Ils ont tous appris à lire avec la méthode syllabique,
00:34:31 avec un succès complet.
00:34:34 Alors depuis les pédagogistes de M. Jospin
00:34:37 et l'État de l'éducation nationale d'aujourd'hui,
00:34:40 on sait où nous en sommes.
00:34:42 Le service national a été en plus suspendu
00:34:47 au motif d'égalité, sauf qu'il était inégalitaire
00:34:51 d'abord pour les fils à papa et à maman
00:34:54 qui exécutaient leurs enfants.
00:34:56 Aujourd'hui il en serait de même d'ailleurs.
00:34:58 Je ne dis pas que j'ai dit ça.
00:35:00 Concernant la guerre en Ukraine,
00:35:02 est-ce qu'il y a des ministres qui sont prêts à aller là-bas ?
00:35:04 Je parlais de Fondarcole.
00:35:06 Est-ce qu'il y a des ministres prêts à envoyer leurs enfants ?
00:35:09 Des députés prêts à lâcher leurs enfants pour aller en Ukraine ?
00:35:12 On est toujours dans le même système.
00:35:14 Donc il faut être en quête de vérité,
00:35:17 de bon sens,
00:35:19 et de souci
00:35:21 de l'intérêt
00:35:23 du pays et du bien commun.
00:35:25 Le bien commun c'est ne laisser personne sur le bord de la route.
00:35:29 C'est une conception qui m'est propre.
00:35:31 Différencier l'intérêt général
00:35:36 qui donne satisfaction à 51% de la population
00:35:40 et en laisse éventuellement 49% sur le bord de la route.
00:35:43 Sauf que, dans le système actuel,
00:35:46 M. Macron est bien loin d'avoir 51% de la population derrière lui.
00:35:51 Ça veut dire qu'il est toujours en légalité,
00:35:53 mais il est légitime.
00:35:55 Et s'il avait, je l'ai déjà dit, un certain sens de l'honneur,
00:35:57 il serait parti. Il partirait.
00:35:59 Mais il a sa feuille de route
00:36:01 qui ne correspond pas aux intérêts du peuple français,
00:36:03 dont les armées nationales
00:36:05 lui ont été suspendues.
00:36:07 Mais que devient notre jeunesse aujourd'hui ?
00:36:10 On a pris les halogènes,
00:36:12 limite gauche, limite droite.
00:36:14 On peut être sévère,
00:36:16 mais l'important c'est d'être juste.
00:36:18 Car la justice est le moins acceptée
00:36:22 par les adultes comme par les enfants.
00:36:24 On a pris des choses élémentaires.
00:36:27 Tout ça est à évoluer.
00:36:29 On voit que notre jeunesse, maintenant,
00:36:31 est en déshérence quelque part.
00:36:33 Alors il y a des gens qui font des efforts,
00:36:36 des enseignants, ils font ce qu'ils peuvent.
00:36:38 L'autorité est bafouée, il n'y a plus d'autorité.
00:36:40 Mais le responsable de la crise de l'autorité,
00:36:43 c'est celui qui a l'autorité suprême.
00:36:45 Que ce soit à l'échelon de l'État,
00:36:48 dans l'armée ça tient encore,
00:36:51 éducation nationale,
00:36:53 la justice à deux vitesses.
00:36:56 L'autorité c'est quelque chose de fondamental.
00:36:58 S'il n'y a pas d'autorité, c'est le bazar.
00:37:01 Effectivement, chez nous c'est un peu le bazar.
00:37:03 On doit rester poli.
00:37:05 Je vais vous poser une question
00:37:07 qui va vous surprendre mon général.
00:37:09 Elle est le préambule à une autre question
00:37:14 sur laquelle je vais vous amener dans quelques secondes.
00:37:17 A quoi ça sert un général ?
00:37:19 A ouvrir sa gueule quand il est en deuxième section ?
00:37:24 Pour les non-initiés ?
00:37:27 Non mais un général, il y a deux grades.
00:37:29 Général de brigade, deux étoiles, trois étoiles.
00:37:32 Pour le général de division.
00:37:34 C'est simplement un échelon hiérarchique.
00:37:37 S'il n'y a plus haut, échelon hiérarchique.
00:37:39 Mais vous savez,
00:37:41 quand j'étais en situation de responsabilité,
00:37:44 j'ai toujours, toujours dit à mes
00:37:47 subordinataires les plus proches qu'ils avaient le devoir
00:37:50 de me dire s'ils n'étaient pas d'accord avec moi.
00:37:52 Pourquoi ? Parce que
00:37:54 s'ils n'étaient pas clairs avec moi, ça veut dire que
00:37:56 on pouvait tous aller au casse-pipe.
00:37:58 Eux y compris. C'était une trahison.
00:38:00 Et moi j'ai eu un certain nombre de fois
00:38:02 des difficultés avec mes supérieurs
00:38:05 parce que je n'étais pas encore général.
00:38:08 Mais j'allais dire à mes supérieurs que j'étais pas d'accord avec eux.
00:38:11 Ce que je pensais. Pas sur le front des troupes.
00:38:14 Je leur disais en cas de casier, ça ne plaît pas à la vérité.
00:38:17 Y compris pour les chefs militaires.
00:38:19 En général c'est un échelon hiérarchique.
00:38:21 Et un bon chef,
00:38:23 centières de la vie de ses subordinés, évidemment.
00:38:26 Et le problème du chef actuel, le chef des armées,
00:38:29 il n'a pas compris ça.
00:38:31 Il n'en fait qu'à sa tête.
00:38:33 Pas seulement au plan militaire. De manière générale.
00:38:36 Un général ça sert à aider,
00:38:39 sur les choix supérieurs,
00:38:41 avant d'être lui-même chef.
00:38:43 Notre président n'a pas compris ce qu'était un chef.
00:38:45 Quand il dit "je suis moi le chef"
00:38:47 on n'a pas besoin de dire qu'on est le chef.
00:38:50 Ça s'impose naturellement.
00:38:52 Je vous posais cette question, Général Cousteau,
00:38:54 parce que j'aimerais
00:38:56 que vous nous parliez un petit peu de votre parcours.
00:38:59 Vous avez 79 ans.
00:39:01 Bientôt, pas encore.
00:39:03 Avec les ménages qui passent sur moi, je ne suis pas sûr d'y arriver.
00:39:06 Vous êtes issu d'une famille modeste.
00:39:08 Vous êtes né en 1945, d'une famille catholique.
00:39:11 Un vendredi 13, et par césarienne.
00:39:13 J'étais trubillon dès le départ.
00:39:15 Vous êtes d'une famille catholique, je me trompe ?
00:39:17 Tout à fait.
00:39:19 J'ai appris que votre maman
00:39:21 ne savait à peine lire et écrire,
00:39:25 et que votre père était métaillé.
00:39:27 Et vous êtes vous, personnellement,
00:39:29 papa de six enfants.
00:39:33 Et je sais enfin que vous avez passé six mois en ex-yougoslavie.
00:39:39 Qu'est-ce qui vous a destiné à la carrière militaire, Général Cousteau ?
00:39:42 C'est très simple.
00:39:44 D'abord, j'ai souhaité être gendarme.
00:39:46 Parce que né par césarienne,
00:39:48 ma mère ne pouvait pas travailler à la ferme.
00:39:50 Mon père est passé à la gendarmerie.
00:39:52 Et puis, toute ma jeunesse a été baignée dans la montre de la gendarmerie.
00:39:57 Mon père, mon oncle, mon grand-père,
00:39:59 et plus tard mon beau-père.
00:40:01 Mais quand je suis rentré en Saint-Cyr,
00:40:03 j'espérais être gendarme.
00:40:05 Sauf que mon classement ne me l'a pas permis.
00:40:08 Alors j'ai choisi l'infanterie.
00:40:10 Et j'ai découvert quelque chose que je ne connaissais pas.
00:40:13 Pour moi, c'est l'arme du commandement par excellence.
00:40:16 L'arme du contact avec les hommes.
00:40:18 A l'époque, j'avais que des hommes.
00:40:20 Maintenant, il y a peut-être des femmes dans l'infanterie, j'en sais rien.
00:40:23 Et ça a été ce qui m'a passionné dans mon métier.
00:40:28 Il était recommencé, je referais la même chose.
00:40:31 La connaissance.
00:40:33 On pourrait en parler longtemps de ça.
00:40:35 La connaissance, et je dirais même,
00:40:37 l'amour de ces hommes.
00:40:38 Parce que si on va à Casse-Pipe, on y va tous ensemble.
00:40:41 Juste une anecdote.
00:40:43 Le lieutenant d'infanterie qui doit donner l'assaut,
00:40:46 il doit choisir le meilleur de ces hommes en tête.
00:40:49 Car sinon, la section va se faire ratatiner.
00:40:52 Qu'il passe à gauche ou à droite, ça peut être prédéterminant.
00:40:55 Il faut qu'il connaisse ces hommes.
00:40:56 Et même si le premier, le meilleur, a des problèmes personnels privés,
00:41:00 sans faire d'ingérents,
00:41:02 il doit le savoir.
00:41:03 C'est une équipe.
00:41:04 Si elle contacte avec les hommes,
00:41:06 au moment de l'assaut,
00:41:08 ces hommes le prédécèderont pour le protéger.
00:41:10 Sinon, ils vont traîner les pieds
00:41:13 et ils risquent de s'en prendre une dans le dos.
00:41:16 Pardonnez-moi l'expression.
00:41:17 C'est tout ça.
00:41:18 C'est ce qui a fait que je n'ai pas tenté un concours pour entrer dans le Gendarmerie.
00:41:25 Concours interne.
00:41:26 Je suis resté dans cette infanterie que j'ai aimé jusqu'au bout.
00:41:30 Comme ma femme d'ailleurs.
00:41:31 Ça fait 53 ans.
00:41:33 Maintenant, on ira bien jusqu'au bout.
00:41:34 Alors maintenant, je ne suis plus dans l'infanterie évidemment.
00:41:37 De toute façon, général est général.
00:41:39 On est intérim.
00:41:40 Mais je continue le combat.
00:41:42 Et je ne suis pas un écrivain.
00:41:45 Je ne suis pas un politique.
00:41:47 Non, je continue le combat
00:41:49 par le moyen qui me semble être le meilleur de mes dispos.
00:41:54 C'est-à-dire, chauffer les foules un peu, si je peux me référer ainsi.
00:41:57 Je vois les gens des agoras toutes les semaines, deux fois par semaine.
00:42:00 Je me déplace beaucoup.
00:42:01 Je repars demain, je rentre samedi.
00:42:03 Voilà, donc je continue ce combat par ces moyens.
00:42:08 Par ce moyen que j'ai à ma disposition.
00:42:10 Par des moyens légaux.
00:42:12 Pardon ?
00:42:13 Par des moyens légaux.
00:42:14 Toujours.
00:42:15 Ah, toujours.
00:42:16 Jamais je n'ai appelé...
00:42:18 Il faut qu'on dise que nous sommes résistants.
00:42:20 Si nous le sommes.
00:42:21 Si nous avons un désaccord.
00:42:23 Si nous le sommes.
00:42:24 Rester toujours dans l'égalité.
00:42:26 Parce que sinon,
00:42:28 ils n'ont pas besoin de ça pour couper les têtes.
00:42:30 Et on voit bien les dissolutions,
00:42:33 la justice à des vitesses, etc.
00:42:36 Bon, donc il faut rester toujours dans l'égalité.
00:42:39 Après, on ne sait pas ce qui se passera.
00:42:41 Mais au départ, il faut être clair.
00:42:44 Quand on enseigne aux hommes que la torture est interdite,
00:42:47 c'est facile.
00:42:49 Et il faut le faire.
00:42:51 Mais en situation, on ne sait pas ce qu'on fera.
00:42:54 On ne sait pas.
00:42:56 C'est la conscience qui commande.
00:42:58 Bon, donc au départ,
00:43:00 il faut que ce soit clair dans nos têtes.
00:43:02 Parce que vous savez, j'ai reçu des propositions
00:43:05 qui sont à la limite, borderline, même plus que ça.
00:43:08 Vous pouvez nous en parler ?
00:43:10 Hein ?
00:43:11 Vous pouvez nous en parler ? Non.
00:43:12 Oh, c'est des choses tellement énormes.
00:43:14 Il y a des choses qui sont...
00:43:16 qui frisent l'indécence.
00:43:19 Non, mais attendez.
00:43:21 Non, non.
00:43:23 Il faut que nous restions dans l'égalité.
00:43:25 Voilà.
00:43:26 En tout cas, quand on est en tête.
00:43:28 Que faisiez-vous en ex-yougoslavie ?
00:43:31 Ah !
00:43:32 J'ai passé 6 mois.
00:43:34 Dès les années 70, j'étais
00:43:36 volontaire pour partir
00:43:38 au Tchad, au Provence-Uranien,
00:43:40 au Soudan.
00:43:42 Bon, pour quelqu'un de l'infanterie motorpolitaine,
00:43:46 il n'y avait pas de passe à l'époque
00:43:48 parce que l'armée était un peu plus...
00:43:50 un peu plus nombreuse.
00:43:52 Il n'y avait que les troupes de marines qui allaient.
00:43:54 Alors, il a fallu que je sois colonel, bien mûr,
00:43:56 pour qu'on accepte de me faire partir
00:43:58 en mission de longue durée.
00:44:01 J'étais... je faisais partie de l'ECMM.
00:44:04 Alors, c'est une mission d'observation
00:44:07 et de renseignement
00:44:09 sur le terrain.
00:44:11 Nous étions tout en blanc.
00:44:13 Et j'avais la chance d'être à la fois
00:44:15 entre guillemets le chef de corps
00:44:17 des observateurs français. Nous étions détachés
00:44:19 auprès du ministère des Affaires étrangères.
00:44:21 Et puis aussi
00:44:23 l'officier de liaison auprès de la force pronue.
00:44:25 Passionnant. J'ai fait deux postes
00:44:29 en Bosnie,
00:44:31 à Srebrenica, au nord,
00:44:33 et à Medjugorje, un peu plus au sud,
00:44:35 pour voir sur le terrain
00:44:37 quel était le travail
00:44:39 des observateurs.
00:44:41 Ça nous permettait d'aller où nous voulions,
00:44:43 de rencontrer qui nous voulions,
00:44:45 mais pas pour des informations d'ordre militaire,
00:44:47 pour des informations de tous ordres.
00:44:49 On faisait remonter les renseignements
00:44:51 vers les capitales européennes.
00:44:53 Et ensuite, j'étais à Zagreb
00:44:55 pendant presque six mois.
00:44:57 - On est en quelle année à ce moment-là ? - 94-95.
00:44:59 Et alors là,
00:45:01 on m'avait dit "attention, 95, il y a des élections,
00:45:03 vous allez recevoir des visites de milices et machin".
00:45:05 Ils étaient trop occupés
00:45:07 à s'occuper
00:45:09 de leur campagne électorale,
00:45:11 de savoir ce qui se passait là-bas.
00:45:13 Alors, j'ai découvert
00:45:15 un monde invraisemblable.
00:45:17 Il y aurait de quoi écrire des bouquins.
00:45:19 "Aller étudier de la vie,
00:45:21 plus on en apprend,
00:45:23 et moins on comprend", a dit quelqu'un.
00:45:25 C'était un panier de crabes
00:45:27 entre les intérêts
00:45:29 divergents des institutions,
00:45:31 des États,
00:45:33 des États qui interviennent à l'extérieur,
00:45:35 des particuliers,
00:45:37 des politiques,
00:45:39 des armées...
00:45:41 J'ai vu des choses invraisemblables.
00:45:43 - Vous avez des anecdotes
00:45:45 croustillantes à nous faire partager ?
00:45:47 - Il y en aurait trop.
00:45:49 J'étais avec un grec,
00:45:51 un moment donné,
00:45:53 Grégory Papahalambou, je ne sais pas s'il m'entend,
00:45:55 il doit être à la retraite.
00:45:57 - Peut-être, on entend-il.
00:45:59 - Son épouse était prof de français
00:46:01 à Athènes.
00:46:03 On a passé un séjour
00:46:05 extraordinaire ensemble
00:46:07 à Medjugorje, ça a pas duré longtemps.
00:46:09 Il n'a jamais prononcé
00:46:11 un mot de français avec moi, on parlait toujours en anglais.
00:46:13 Il n'est pas très à l'aise.
00:46:15 Des choses incroyables.
00:46:19 Pour détendre
00:46:21 un peu l'atmosphère.
00:46:23 Je regrette, j'ai dit son nom,
00:46:25 mais maintenant, il y a prescription.
00:46:27 Un jour, il y a un mois,
00:46:29 on s'est rencontrés, on voulait,
00:46:31 il me disait "André, vous n'êtes pas des Balkans,
00:46:33 vous ne pouvez pas comprendre."
00:46:35 Il avait été aux Antipodes,
00:46:37 il aimait bien le whisky,
00:46:39 il fumait comme un champ,
00:46:41 et puis un peu coureur du jupon.
00:46:43 Moi, c'était pas mon truc.
00:46:45 Mais on s'entendait merveilleusement.
00:46:47 Un jour, il envoie un message à Zagreb,
00:46:49 en disant "il faut absolument que je revienne à Zagreb,
00:46:51 I need fucking."
00:46:53 Bon, je ne vais pas vous traduire.
00:46:55 Et alors, il reçoit
00:46:57 "No, no, no, fuck you, for administration."
00:46:59 Rigolade, rigolade.
00:47:01 Mais c'était...
00:47:03 Non, mais ça, c'est encore...
00:47:05 C'était pour l'anecdote occidentale.
00:47:07 Non, mais j'ai vu des choses.
00:47:09 Des trafics en tout genre.
00:47:11 Un vrai panier de crabes.
00:47:13 Mais aujourd'hui,
00:47:15 est-ce que le problème est réglé ?
00:47:17 Juste pour qu'on parle de ça,
00:47:19 une toute petite parenthèse.
00:47:21 J'ai appris hier que, au Kosovo,
00:47:23 le Kosovo demandait
00:47:25 à ce qu'une base de l'OTAN soit installée,
00:47:27 une base américaine soit installée
00:47:29 de manière pérenne.
00:47:31 Et il demande son
00:47:33 rattachement
00:47:35 à l'OTAN
00:47:37 sans perte de temps.
00:47:39 Y aurait-il un problème
00:47:41 dans la région ?
00:47:43 Deuxième information.
00:47:45 En Albanie,
00:47:47 il y a une base américaine
00:47:49 très importante qui a été inaugurée,
00:47:51 une base américaine,
00:47:53 évidemment,
00:47:55 pour soutenir les actions de l'OTAN,
00:47:57 dans les Balkans.
00:47:59 Tiens, tiens, il y a donc un problème dans les Balkans ?
00:48:01 Quel genre de problème ?
00:48:03 À qui ça profite ?
00:48:05 Vous avez une réponse ? Oui, bien sûr.
00:48:07 Le Kosovo
00:48:09 n'est pas reconnu
00:48:11 par les Nations Unies,
00:48:13 ni par l'Espagne,
00:48:15 ni par la Grèce,
00:48:17 ni par d'autres pays.
00:48:19 Le Kosovo a été
00:48:21 inventé
00:48:23 ou déclaré
00:48:25 indépendant.
00:48:27 À la suite de cette guerre
00:48:29 qui a consisté à balancer
00:48:31 un certain nombre d'obus
00:48:33 sur la population de Belgrade
00:48:35 pendant plusieurs semaines,
00:48:37 qui a fait 3000 morts, 3000 morts,
00:48:39 la France a participé.
00:48:41 Et mon camarade,
00:48:43 je le reçois aujourd'hui,
00:48:47 mon camarade Jacques Cogar,
00:48:49 qui était
00:48:51 à l'époque au Kosovo,
00:48:53 a démissionné.
00:48:57 Quand il s'est aperçu qu'il travaillait non pas pour la France,
00:48:59 mais pour la CIA.
00:49:01 Donc, le Kosovo
00:49:03 a été voulu par les États-Unis
00:49:05 et ça continue.
00:49:07 Ça veut dire que
00:49:09 les intérêts américains ne sont pas les nôtres.
00:49:11 Ce qui est gravissime, gravissime,
00:49:13 permettez-moi, je ne veux pas dire de bêtises.
00:49:17 Aujourd'hui,
00:49:19 à cause de cette base aérienne,
00:49:21 de ce qui se passe
00:49:23 au Kosovo et en Albanie,
00:49:25 une frappe préventive
00:49:27 de la fédération
00:49:29 de Russie,
00:49:31 j'espère que tout le monde écoute et comprend,
00:49:33 une frappe préventive
00:49:35 sur la CAFOR,
00:49:37 c'est-à-dire la force militaire qui est au Kosovo,
00:49:39 est désormais possible
00:49:41 car juridiquement légitime,
00:49:43 en se basant par exemple sur un rapport
00:49:45 officiel
00:49:47 du Sénat français,
00:49:49 et une question-réponse complète et ambivalente
00:49:51 du Quai d'Orsay.
00:49:53 Le 20 novembre dernier,
00:49:57 avec M. Bonnard, que j'ai déjà cité,
00:49:59 nous avons adressé
00:50:01 au président de la République, ils ont souverainement
00:50:03 ignoré une lettre ouverte
00:50:05 en dénonçant l'ambivalence
00:50:07 de la politique étrangère
00:50:09 du Quai d'Orsay.
00:50:13 Déjà,
00:50:15 les gens n'avaient pas compris
00:50:17 le sens de notre lettre.
00:50:19 On m'avait taxé de me macroniser.
00:50:21 La honte suprême.
00:50:23 Non mais je reconnais que la lettre
00:50:25 était difficile à comprendre en première lecture
00:50:27 parce que nous avons voulu
00:50:29 être bienveillants,
00:50:31 d'être respectueux, il n'y a pas de raison,
00:50:33 et nous avons proposé
00:50:35 une solution pour le sortir du pétrin,
00:50:37 sachant qu'il ne pourrait pas opter pour cette solution
00:50:39 parce qu'il est tenu, le président, il n'est pas les mains libres.
00:50:41 Mais aujourd'hui,
00:50:43 le Kosovo
00:50:45 est encore
00:50:47 une verrue.
00:50:49 Donc, la réponse
00:50:51 du Quai d'Orsay tellement ambivalente,
00:50:53 c'est
00:50:55 en même temps
00:50:57 que la Russie
00:50:59 pourrait nous balancer
00:51:01 une frappe préventive. Or, je rappelle
00:51:03 quand même que nous avons des armes d'hypersonique
00:51:05 qu'on ne peut pas arrêter
00:51:07 et qu'on ne possède pas.
00:51:09 C'est extrêmement dangereux.
00:51:11 Alors, notre président
00:51:13 qui vibrionne là, maintenant,
00:51:15 on parle de la Moldavie,
00:51:17 et il a fait un accord avec la Moldavie.
00:51:19 Est-ce que nous avons des intérêts là-bas ?
00:51:21 Donc, je crois qu'il faut être très prudent
00:51:23 parce que là, le Kosovo,
00:51:25 ce n'est pas l'Ukraine ni Gaza,
00:51:27 c'est tout près de chez nous. C'est une encablure.
00:51:29 Et là,
00:51:31 on commence à jouer avec le feu.
00:51:33 Alors,
00:51:35 je reste confiant dans notre chef militaire
00:51:37 qui, en dernier ressort,
00:51:39 rend les bonnes décisions.
00:51:41 C'est ce que je peux dire.
00:51:43 Mais la situation est quand même dangereuse.
00:51:45 Que deviennent
00:51:49 - je voulais peut-être poser la question
00:51:51 tout à l'heure - mais que deviennent
00:51:53 le général Pickmal, le général Martinez,
00:51:55 entre autres ? Vous avez des contacts
00:51:57 avec eux de manière régulière ? Oui, bien sûr.
00:51:59 Ils font comme moi, ils vieillissent un petit peu chacun.
00:52:01 Le général Pickmal, je l'ai vu il n'y a pas longtemps.
00:52:03 Bon, lui,
00:52:05 il s'exprime... Enfin, il est parti en Guyane,
00:52:07 il est resté là-bas parce qu'il était malade.
00:52:09 Je n'ai pas beaucoup de contacts avec lui,
00:52:11 mais je le connais.
00:52:13 Le général Martinez, j'ai des contacts réguliers, plus fréquents.
00:52:15 Alors lui,
00:52:17 il analyse,
00:52:19 il écrit.
00:52:21 Il a écrit une tribune remarquable
00:52:23 qui est parue sur Place d'Armes
00:52:25 la semaine dernière, je crois.
00:52:27 Il continue
00:52:29 dans son domaine de prédilection,
00:52:31 c'est-à-dire l'analyse,
00:52:33 l'enseignement et l'écriture.
00:52:35 Voilà. Donc ils se battent
00:52:37 chacun. Le général Pickmal
00:52:39 est quand même beaucoup plus âgé que moi.
00:52:41 Enfin, beaucoup, je ne sais pas exactement.
00:52:43 Bon, je sais qu'il a eu des ennuis de santé.
00:52:45 Il est peut-être moins
00:52:47 en première ligne. Il faut dire
00:52:49 qu'il a été radié des cadres.
00:52:51 Alors, pour l'anecdote, lors du fameux
00:52:53 procès des généraux en
00:52:55 2021,
00:52:57 on nous avait
00:52:59 proposé,
00:53:01 le 20 décembre,
00:53:03 aux généraux présumés coupables,
00:53:05 de demander
00:53:07 à être dans la situation du général Pickmal.
00:53:09 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas voulu,
00:53:11 la ministre de l'époque voulait notre peau,
00:53:13 mais le président ne voulait pas entendre parler.
00:53:15 Ils n'ont pas voulu nous sanctionner,
00:53:17 mais ils nous ont proposé de demander à être sanctionnés.
00:53:19 [Rires]
00:53:21 Alors, bon, il n'y a pas...
00:53:23 Non, mais c'est une pantalonade.
00:53:25 Alors, ce que je regrette,
00:53:27 c'est que
00:53:29 j'ai été envoyé par un militaire.
00:53:31 Ça, c'est une affaire de politique.
00:53:33 Et...
00:53:35 De toute façon,
00:53:37 c'est une pantalonade. Donc, le général
00:53:39 Pickmal est radié des cadres. Ça veut dire
00:53:41 que 1) il ne peut plus
00:53:43 porter l'uniforme, 2)
00:53:45 il n'a plus de carte d'identité militaire,
00:53:47 et 3)
00:53:49 il perd le quart de place
00:53:51 à la CNCF. Le quart de place,
00:53:53 c'est le seul avantage matériel
00:53:55 qui nous reste, parce que
00:53:57 comme jusqu'à 67 ans, on peut être
00:53:59 rappelé,
00:54:01 on peut siffler. Bon, donc,
00:54:03 on a un quart de place.
00:54:05 Voilà les trois. En fait, c'est une mesure
00:54:07 qui est plus infamante qu'autre chose.
00:54:09 On nous ravale
00:54:11 au rang du civil que vous êtes.
00:54:13 [Rires]
00:54:15 Non, mais quand on s'engage
00:54:17 dans l'armée, quand on rentre à Saint-Cyr,
00:54:19 on connaît la règle du jeu.
00:54:21 On peut mettre notre vie en danger. Et puis, ça,
00:54:23 il nous fait bourdonner. C'est pas une banalité.
00:54:25 Donc,
00:54:27 on a fait une démarche.
00:54:29 Une démarche quand même. Il faut la faire.
00:54:31 Je suis désolé. Bon, donc,
00:54:33 on efface tout ça.
00:54:35 Et on dit, bon, vous n'êtes plus rien
00:54:37 au regard
00:54:39 du métier que l'on a fait.
00:54:41 - Général, comment
00:54:43 expliquez-vous qu'il y ait autant de
00:54:45 militaires, d'officiers catholiques
00:54:49 dans l'armée française ?
00:54:51 On peut parler de Pierre de Villiers, de
00:54:53 de Lugard, de Lecointre, et tant d'autres.
00:54:55 Comment expliquez-vous cela ?
00:54:57 - Ah bon ? Moi, je...
00:54:59 Je n'ai pas leur fiche
00:55:01 CV.
00:55:03 Mais j'en connais pas mal quand même.
00:55:05 Écoutez, moi,
00:55:07 je suis catholique. Je le dis.
00:55:09 - Ce sont les valeurs qui vous réunissent ?
00:55:11 - J'ai mis 40 ans avant de comprendre
00:55:13 exactement où je mettais les pieds.
00:55:15 40 ans, hein. C'était un long.
00:55:17 J'étais catholique d'origine.
00:55:19 Mais j'aurais pu aller ailleurs.
00:55:21 J'ai...
00:55:23 A partir de ma mise à la retraite,
00:55:25 j'ai beaucoup réfléchi.
00:55:27 J'ai posé des questions sur le sens de la vie, etc.
00:55:29 J'ai beaucoup travaillé.
00:55:31 Et en 2012,
00:55:33 vraiment, j'ai
00:55:35 scellé dans le marbre
00:55:37 ce que j'avais dans ma tête.
00:55:39 Je sais où je suis. Alors,
00:55:41 on se réfère à quelque chose
00:55:43 qui relève de la vérité.
00:55:45 Moi, je suis en quête de vérité.
00:55:47 Le reste, ça m'intéresse pas.
00:55:49 L'étape de la loi,
00:55:51 les commandements, c'est clair.
00:55:53 C'est tout.
00:55:55 La France est quand même chrétienne depuis
00:55:57 un certain temps.
00:55:59 Mais
00:56:01 je crois qu'il y a dans cette religion
00:56:03 qui est la seule
00:56:05 vraie religion.
00:56:07 Je vais pas faire...
00:56:09 Je suis pas un théologien.
00:56:11 L'islam, par exemple,
00:56:13 n'est qu'une idéologie
00:56:15 politico-socio-économico-religieuse.
00:56:17 Mais
00:56:19 le bouddhisme, c'est pas une religion,
00:56:21 c'est une philosophie, etc.
00:56:23 C'est la seule vraie religion,
00:56:25 dans la mesure où Dieu s'est fait homme.
00:56:27 Alors, on y croit ou on y croit pas.
00:56:29 Mais il suffit de regarder
00:56:31 la France vu d'avion.
00:56:33 Dans toutes les villes, villages,
00:56:35 un mot y est encloché.
00:56:37 Donc, cette religion catholique,
00:56:39 notre culture,
00:56:41 notre chrétienté
00:56:43 est inscrite dans nos gènes,
00:56:45 et je crois que
00:56:47 cette quête de vérité,
00:56:49 elle habite le militaire.
00:56:51 C'est peut-être ce qui fait qu'il se rejoint.
00:56:53 Mais il y a des gens qui sont dans l'armée
00:56:55 qui sont d'autres confessions.
00:56:57 Il n'y a que des catholiques, évidemment.
00:56:59 Moi, j'explique comme ça.
00:57:01 Je suis en quête de vérité.
00:57:03 Alors, c'est un peu choqué.
00:57:05 En plus, aujourd'hui, je suis désolé,
00:57:07 mais
00:57:09 je ne veux pas critiquer
00:57:11 les autorités supérieures de l'Église.
00:57:13 J'ai pris un certain recul.
00:57:15 Je vais être brutal.
00:57:17 Pour moi,
00:57:19 le Pape
00:57:21 n'est que le bras spirituel
00:57:23 de l'ordre mondial.
00:57:25 Je ne veux pas me faire que des amis.
00:57:27 Ah non, vous n'allez pas vous en faire.
00:57:29 Vous savez, j'ai fait beaucoup d'apostolat.
00:57:31 Pendant 10 ans, j'allais frapper aux portes, etc.
00:57:33 Il y a des gens qui disaient
00:57:35 "Oh, ce Pape est terrible parce qu'il se met à l'autre portée,
00:57:37 il n'est pas la mode."
00:57:39 Oui, Vatican II,
00:57:41 la révolution de l'Église, ce n'est pas moi qui l'ai dit.
00:57:43 Il y en a d'autres qui disaient "On ne peut plus supporter
00:57:45 ce qu'il dit et ce qu'il fait."
00:57:47 Chacun son truc.
00:57:49 Moi,
00:57:51 je sais où je suis maintenant.
00:57:53 C'est-à-dire ?
00:57:55 Je reste dans l'Église
00:57:57 d'il y a 2000 ans.
00:57:59 Entre celle qui a 2000 ans
00:58:01 et celle qui en a 70,
00:58:03 laquelle est la bonne ?
00:58:05 J'ai quand même réfléchi longtemps à ça.
00:58:07 Pour moi, il n'y a pas photo.
00:58:09 Alors je vais aller jusqu'au bout, tant pis pour vous,
00:58:11 tant pis pour moi.
00:58:13 Vous êtes un homme de parole,
00:58:15 étrocheur de la vérité.
00:58:17 Je vais me faire beaucoup d'ennemis, mais je m'en fiche complètement.
00:58:19 Pour moi, au XXe siècle,
00:58:21 l'homme providentiel a été monseigneur Lefebvre.
00:58:23 C'est lui qui a sauvé l'Église.
00:58:25 Général Cousteau,
00:58:27 pour conclure, je voudrais qu'on
00:58:29 revienne
00:58:31 aux
00:58:33 premières questions que je vous posais tout à l'heure.
00:58:35 Vous jugez aujourd'hui que
00:58:37 la situation est bien plus grave
00:58:39 que celle que vous dénonciez
00:58:41 vous et vos frères d'armes en 2021.
00:58:43 Qu'est-ce que vous comptez faire concrètement
00:58:47 pour tenter d'influer
00:58:49 sur le cours de l'histoire ?
00:58:51 Alors,
00:58:53 je suis sur plusieurs fronts.
00:58:55 Je suis le président de l'Ordre des places d'armes.
00:58:57 Place d'armes
00:58:59 a décollé depuis 2 ans et demi.
00:59:01 Actuellement,
00:59:03 on est en train de se
00:59:05 réorganiser.
00:59:07 Là, il y a une période
00:59:09 de
00:59:11 jeunesse
00:59:13 qui nous a permis de voir
00:59:15 les imperfections, ce qu'on peut faire d'autre, etc.
00:59:17 Bon, mais c'est un outil
00:59:19 très important. Parce que place d'armes
00:59:21 est là pour soutenir notre armée.
00:59:23 Et l'armée est là pour protéger le peuple.
00:59:25 Donc, je m'investis dans place d'armes.
00:59:27 Je suis dans des associations comme
00:59:29 le Maire pour le Bien Commun, par exemple,
00:59:31 qui est un collectif.
00:59:33 Ce collectif a été
00:59:35 créé,
00:59:37 même si le mot est impropre,
00:59:39 par 2 amis qui ne sont pas élus eux-mêmes,
00:59:41 mais qui a pour but, cette association
00:59:43 a pour but d'aider les maires.
00:59:45 Le président Eric Viau, maire de
00:59:47 La Bussière, à côté de Limoges.
00:59:49 En fait,
00:59:51 les maires, ils ont leur fonction de maire,
00:59:53 activité professionnelle,
00:59:55 surtout dans les petites communes, parce que dans les grandes villes.
00:59:57 Et puis, également,
00:59:59 les chars de famille.
01:00:01 Donc, encore une expression que j'utilise,
01:00:03 mais qui n'est absolument pas péjorative,
01:00:05 le nez dans le guidon.
01:00:07 Ce collectif, Maire pour le Bien Commun,
01:00:09 a pour objet
01:00:11 d'aider les maires
01:00:13 à se former d'abord.
01:00:15 Parce que les gens sont de bonne volonté,
01:00:17 mais il y en a qui n'ont aucune culture politique.
01:00:19 À se former,
01:00:21 à se connecter,
01:00:23 à s'enrichir mutuellement.
01:00:25 Voilà, donc j'ai pas mal
01:00:27 à investir là-dedans, parce que
01:00:29 quand je fais une chose,
01:00:31 je sais difficilement m'arrêter.
01:00:33 Un jour, il y a un de mes fils qui me dit
01:00:35 "Papa, toi tu sais pas t'arrêter".
01:00:37 Je lui ai dit "Oui, mais toi tu sais pas commencer".
01:00:39 Puis il a changé de sujet.
01:00:41 Donc, avec Maire pour le Bien Commun,
01:00:43 j'ai beaucoup investi, je suis
01:00:45 administrateur.
01:00:47 Et puis, il y a d'autres
01:00:49 supports,
01:00:51 d'autres choses que je fais.
01:00:53 Parce que,
01:00:55 comment dirais-je,
01:00:57 mon cheval de bataille principal,
01:00:59 il n'est même pas dans ces deux
01:01:01 associations. Il y en a d'autres.
01:01:03 Je vais aux Agora deux fois par semaine,
01:01:05 ici. Il faut conserver le contact
01:01:07 avec les gens, je rencontre beaucoup de monde.
01:01:09 Des gens qui, entre guillemets,
01:01:11 résistant à quoi ?
01:01:13 Résistant à la soumission,
01:01:15 à la tyrannie. On a envie
01:01:17 de vivre normalement.
01:01:19 Et la crise Covid
01:01:21 a été un immense révélateur.
01:01:23 Les gens se sont levés et réveillés, pour certains,
01:01:25 pas tous encore.
01:01:27 Alors, je ne peux pas parler de tout,
01:01:29 parce que, ça mûrit.
01:01:31 Ça mûrit.
01:01:33 On en reparlera bientôt, peut-être.
01:01:35 Vous recherchez de l'aide auprès du public ?
01:01:37 Auprès de certaines personnes ?
01:01:39 Oui. C'est pour ça que je rencontre des gens.
01:01:41 Et quel type d'aide ?
01:01:43 On serait simple. Les gens que je rencontre,
01:01:45 d'abord,
01:01:47 quelques fois,
01:01:51 ce ne sont pas des gens que je rencontre au hasard, ou des gens qui viennent vers moi.
01:01:53 Je cherche
01:01:55 ce qu'ils ont dans le ventre.
01:01:57 Entre guillemets. Est-ce qu'ils ont envie de faire
01:01:59 quelque chose ? Est-ce qu'ils ont envie de faire
01:02:01 que la France redevienne
01:02:03 une France saine, et pas une
01:02:05 France frelatée, comme celle que nous avons ?
01:02:07 Je cherche des gens qui ont
01:02:09 un peu de courage, de volonté.
01:02:11 Il y en a beaucoup plus qu'on ne le croit.
01:02:13 Et ces gens-là,
01:02:15 je les sais, quelques fois,
01:02:17 je les sais un peu comme garde de triage, parce que,
01:02:19 parmi les choses qu'on me propose,
01:02:21 il y a un peu de tout.
01:02:23 Il y en a qui sont plus dans l'action, d'autres plus...
01:02:25 Enfin, il y a un peu de tout.
01:02:27 Mais je recrute. Je l'ai dit.
01:02:29 Je l'ai dit, d'ailleurs, je crois chez vous.
01:02:31 On peut vous écrire où ça, général ?
01:02:33 Ben ici. On me téléphone tous les jours.
01:02:35 Non mais...
01:02:37 Heureusement que demain, je m'en vais jusqu'à la fin de la semaine,
01:02:39 parce que ça devient difficile.
01:02:41 Moi, je ne demande rien.
01:02:43 Ce sont les gens
01:02:45 qui m'appellent.
01:02:47 Pourquoi ? Parce que, peut-être,
01:02:49 moi, je m'éloigne de la bouche un peu plus fort que certains autres.
01:02:51 Moi, ça m'est égal.
01:02:53 Moi, je me bats pour la France.
01:02:55 Donc, je cherche des gens courageux,
01:02:57 qui ont envie d'avancer dans le bon sens.
01:02:59 Et il y en a beaucoup.
01:03:01 Alors, évidemment, il y en a beaucoup qui sont tenus par leurs obligations professionnelles,
01:03:03 qui veulent rester discrets.
01:03:05 Mais les gens qui veulent rester discrets,
01:03:07 ils peuvent rester discrets.
01:03:09 L'important, c'est qu'ils établissent des contacts,
01:03:11 et puis, que le moment venu,
01:03:13 on sache sur qui compter.
01:03:15 Sachant que je suis écouté,
01:03:17 je suis...
01:03:19 Vous savez, venir chez moi, vous prenez des risques.
01:03:21 C'est vrai ?
01:03:23 Avec votre épouse.
01:03:25 Je suis infréquentable.
01:03:27 Ah non !
01:03:29 Mon ami, avocat...
01:03:31 J'aime bien le goût du risque.
01:03:33 Comment ?
01:03:35 J'aime bien le risque.
01:03:37 Mon ami, on s'éléphone de temps en temps.
01:03:39 Un jour, il dit,
01:03:41 la communication n'est pas très bonne.
01:03:43 Il dit, bon, alors, que ceux qui nous écoutent
01:03:45 aient la gentillesse de ne pas brouiller la conversation,
01:03:47 qu'ils enregistrent,
01:03:49 et puis qu'ils me laissent parler.
01:03:51 Évidemment, je sais,
01:03:53 je suis infréquentable.
01:03:55 On m'a interdit
01:03:57 de rencontrer un général en deuxième section
01:03:59 il y a quelques semaines,
01:04:01 en France, en 2024.
01:04:03 Qui, on ?
01:04:05 Vous ne pouvez pas le dire.
01:04:07 Et puis...
01:04:09 Je ne vous force pas à le dire.
01:04:11 De toute façon,
01:04:13 on ne sait jamais ses sources.
01:04:15 Dans mon métier, c'est sûr.
01:04:17 Dans le vôtre non plus.
01:04:19 Dans le mien, ça c'est certain.
01:04:21 Mais dans le vôtre non plus.
01:04:23 La torture est interdite.
01:04:25 Alors, ils peuvent toujours me piquuser,
01:04:27 faire valer, comme au professeur de Fourtillan,
01:04:29 parce qu'il y a des moyens,
01:04:31 qui ne sont pas forcément des moyens légaux.
01:04:33 Moi, j'appelle toujours à la légalité.
01:04:35 Mais je sais très bien que,
01:04:37 j'ai l'avis de moi,
01:04:39 il peut y avoir une légalité.
01:04:41 C'est clair.
01:04:43 Cette menace qui est plausible,
01:04:45 elle est un exemple.
01:04:47 La légalité peut aller jusqu'où,
01:04:49 lorsque vous estimez que le système est illégal ?
01:04:51 Après, il y a un problème de conscience.
01:04:53 C'est le fameux devoir de désobéissance.
01:04:55 La fameuse circulaire palagos.
01:04:57 C'est ça.
01:04:59 C'est-à-dire que, un ordre,
01:05:01 on l'exécute,
01:05:03 quand on est soldat.
01:05:05 Mais, si l'ordre est manifestement illégal,
01:05:07 manifestement illégal,
01:05:09 vous allez torturer cet homme,
01:05:11 pour le faire parler, quoi qu'il en coûte.
01:05:13 Eh bien, le subordinaire peut dire non.
01:05:15 Alors, aux échelons subalternes,
01:05:17 on le comprend très bien.
01:05:19 C'est facile, c'est clair,
01:05:21 manifestement illégal, dans ce cas-là.
01:05:23 Dans notre cas, c'est plus difficile.
01:05:25 Et, c'est la question,
01:05:27 j'avais évoqué la question des gilets jaunes, là.
01:05:29 Alors, attention, là, on m'a fait dire n'importe quoi.
01:05:31 Je n'ai jamais dit,
01:05:33 que le président avait donné l'ordre
01:05:35 direct sur les gilets jaunes.
01:05:37 Tout ça, ça mériterait un développement, quand même.
01:05:39 Je ne peux pas en parler comme ça.
01:05:41 Mais,
01:05:43 on est un petit peu dans un cas de figure.
01:05:45 C'est-à-dire que, dans la mesure,
01:05:47 je vais directement à la conclusion,
01:05:49 mais ça mériterait un développement.
01:05:51 Dans la mesure où le président
01:05:53 choisit,
01:05:55 décide, de mettre l'armée
01:05:57 entre les manifestants
01:05:59 et des lieux à protéger,
01:06:01 il admet le risque
01:06:03 que les soldats,
01:06:05 au nom de la légitime défense
01:06:07 dont ils bénéficient,
01:06:09 de par les textes,
01:06:11 malgré toutes les directives
01:06:13 rigoureuses sur
01:06:15 les conditions d'ouverture,
01:06:17 ils prennent le risque d'un dérapage.
01:06:19 Parce que, les gilets jaunes, ce ne sont pas des malfrats.
01:06:21 Ils ont été infiltrés.
01:06:23 Il y avait des gens
01:06:25 qui les manipulaient.
01:06:27 Et puis, il y en a un qui peut disjoncter.
01:06:29 Ça veut dire que, les soldats, lorsqu'ils étaient
01:06:31 acculés, à moins qu'ils soient armés
01:06:33 dans l'aspir, ce qui n'était pas le cas,
01:06:35 quand on va faire la marée noire, on la dégâtera tôt.
01:06:37 Mais là,
01:06:39 les gens étaient armés. Donc, le président
01:06:41 qui n'a pas donné
01:06:43 d'ordre contraire
01:06:45 à l'ouverture du feu,
01:06:47 admet de facto
01:06:49 que ce puisse être possible.
01:06:51 C'est ça, la réalité.
01:06:53 Alors, on pourrait
01:06:55 parler encore de ça, mais...
01:06:57 Donc, il n'a jamais été question
01:06:59 d'accuser le président, de voir dire
01:07:01 qu'il avait tiré, surtout pas qu'on devait.
01:07:03 Même pas qu'on pouvait. Il n'a rien dit.
01:07:05 Donc, il ne dit pas qu'on sent.
01:07:07 Légitime défense.
01:07:09 Un soldat,
01:07:11 ce n'est pas un policier ou un gendarme qui fait se laisser
01:07:13 insulter, cracher au visage,
01:07:15 ni pas que les jeunes faisaient ça.
01:07:17 Mais face à une foule,
01:07:19 le soldat, il n'est pas formé pour ça.
01:07:21 Il peut avoir des réactions
01:07:23 qui ne sont pas maîtrisées
01:07:25 par les chefs, malgré les ordres
01:07:27 qu'ils reçoivent.
01:07:29 C'est là que la responsabilité du président
01:07:31 est entière.
01:07:33 Et c'est là qu'on voit que peut-être il n'a pas
01:07:35 mesuré entièrement la portée de cette décision.
01:07:37 Et c'est là
01:07:39 que peut-être il était un peu jeune dans le métier.
01:07:41 Parce qu'on pourrait donner
01:07:43 des antécédents, par exemple du temps de
01:07:45 M. Chirac,
01:07:47 ou... Je ne vais pas
01:07:49 en parler plus, sauf
01:07:51 si vous me tirez les vers du nez.
01:07:53 - Cela veut dire quoi ?
01:07:55 Vous avez des choses à me dire ?
01:07:57 - Je vais vous en dire.
01:07:59 Un Algérie,
01:08:01 en Algérie,
01:08:03 on faisait du maintien de l'ordre.
01:08:05 On l'appelait "guerre"
01:08:07 parce qu'on a utilisé des modes d'action
01:08:09 de l'armée
01:08:11 dans la mesure où en face,
01:08:13 c'était des guerriers.
01:08:15 Mais mon père, qui était gendarme à l'époque, en 58,
01:08:17 il était en Algérie.
01:08:19 Parce que l'armée n'agissait
01:08:21 que sous le contrôle d'officiers de police judiciaire.
01:08:23 C'est clair.
01:08:25 Mais on faisait du maintien de l'ordre.
01:08:27 Alors, je me souviens,
01:08:29 à la suite de...
01:08:31 Oui, de la lettre de 2021,
01:08:33 Jean-Robin Théjà,
01:08:35 ancien chef d'état-major des armées,
01:08:37 ancien chef du cabinet militaire de présidents,
01:08:39 avait répondu à...
01:08:41 avait donné une interview à M. El-Kabbache.
01:08:43 Pas toujours en notre avantage,
01:08:45 mais la fin était très intéressante.
01:08:47 Il expliquait bien que l'armée n'est pas faite
01:08:49 pour faire du maintien de l'ordre.
01:08:51 Et à la fin de son intervention,
01:08:53 il a dit
01:08:55 "Si c'est la guerre civile,
01:08:57 il faudra bien qu'on y aille."
01:08:59 Mais,
01:09:01 avant,
01:09:03 il avait expliqué que,
01:09:05 plus ou moins qu'à l'année,
01:09:07 la situation en France était très chaude,
01:09:09 il devait y avoir un conseil.
01:09:11 Et avant le conseil,
01:09:13 le général Théjà est allé voir le président Chirac
01:09:15 et lui a dit "M. le président,
01:09:17 si vous engagez l'armée,
01:09:19 je démissionnerai."
01:09:21 À quoi le président a répondu ?
01:09:23 Parce que le président, il avait fait son service,
01:09:25 il connaissait l'armée.
01:09:27 "Mais mon général,
01:09:29 ne montez pas sur vos grands chevaux,
01:09:31 il n'allait pas question."
01:09:33 Voilà. Ce que je veux dire, c'est que
01:09:35 le Séma
01:09:37 savait très bien quel était le risque encouru
01:09:39 et le président
01:09:41 l'avait également très bien compris.
01:09:43 Voilà. Donc,
01:09:45 il n'y a pas eu d'engagement de l'armée.
01:09:47 Mais c'était un peu...
01:09:49 Comment dire ?
01:09:51 Un peu risqué. Donc,
01:09:53 l'engagement de l'armée
01:09:55 en maintienne l'ordre
01:09:57 qui conforme au texte, dans la mesure où son effort
01:09:59 de troisième catégorie.
01:10:01 C'est un engagement qui était ultime.
01:10:03 Alors, sauf quand c'est le...
01:10:05 Quand on est un État...
01:10:07 Quand le général commandant de la région
01:10:09 prend la main,
01:10:11 l'article 16,
01:10:13 puis on ne peut plus... Bon, peu importe.
01:10:15 J'ai la mémoire qui flanche.
01:10:17 Euh...
01:10:19 Non, le...
01:10:21 Comment dirais-je ? Le soldat...
01:10:23 Le soldat
01:10:25 n'est pas fait pour faire du maintien de l'ordre.
01:10:27 Donc,
01:10:29 on ne peut pas utiliser
01:10:31 l'armée à n'importe quoi.
01:10:33 On l'utilise dans le cadre de 4 retrouves naturelles.
01:10:35 Je me souviens, la crise
01:10:37 de la paille en 1567,
01:10:39 la grande sécheresse,
01:10:41 la mauvaise cadiz,
01:10:43 le touré-cagnon, la marée noire.
01:10:45 La crise des...
01:10:47 des détonateurs sur les côtes bretonnes.
01:10:49 J'étais à l'État-major à l'époque.
01:10:51 Des milliers et des milliers de détonateurs
01:10:53 qui se déversent sur nos côtes.
01:10:55 Alors, on avait fait intervenir l'armée.
01:10:57 Alors, il y en a... J'ai vu
01:10:59 un détonateur, d'autres
01:11:01 qui mettaient une cloche, d'autres qui les récupéraient,
01:11:03 et d'autres qui les détruisaient, parce que
01:11:05 on ne peut pas faire sauter les détonateurs sur place.
01:11:07 Alors, il y avait des...
01:11:09 C'était un chargement qui venait de Scandinavie.
01:11:11 Alors, pour la petite histoire,
01:11:13 on a trouvé beaucoup de choses
01:11:15 sur les plages. Il n'y avait pas
01:11:17 que des conteneurs de détonateurs.
01:11:19 Des conteneurs de motos,
01:11:21 de cigarettes, etc.
01:11:23 Bizarrement, lorsque nos militaires sont allés
01:11:25 sur les plages, ils n'ont pas tout retrouvé.
01:11:27 On a su qu'il n'y avait pas que des détonateurs.
01:11:29 Ce que je veux dire, c'est que l'armée intervient là,
01:11:31 en botte,
01:11:33 avec un ciré et une pelle,
01:11:35 pour décaper les roches.
01:11:37 Ça, ça élève la population
01:11:39 dans le cadre de... quand il y a des tempêtes, juste comme ça.
01:11:41 Une catastrophe naturelle ou pas.
01:11:43 Mais,
01:11:45 le maintien de l'ordre, c'est une autre histoire.
01:11:47 L'armée...
01:11:49 Parce que, dans le premier cas, l'armée,
01:11:51 c'est simplement
01:11:53 dans la main d'œuvre, pour aider les gens.
01:11:55 Des inondations,
01:11:57 qu'est-ce que j'ai encore ?
01:11:59 Mais dans le deuxième cas,
01:12:01 il y a une paire de manches. Parce que si les soldats sont armés,
01:12:03 le soldat, il tue sur ordre.
01:12:05 Je répète souvent cette phrase du général Lecointe.
01:12:07 Ben oui,
01:12:09 ben oui.
01:12:11 Parce que si on ne touche pas sa cible du premier coup,
01:12:13 c'est le tireur
01:12:15 qui devient la cible.
01:12:17 Moi, comment enseigner à s'inscrire
01:12:19 avec la fameuse méthode de manteau-banc ?
01:12:21 A l'époque, on nous enseignait
01:12:23 à tirer au but du premier coup.
01:12:25 Ben oui.
01:12:27 Alors après, avec les armes nouvelles,
01:12:29 on balançait beaucoup de munitions,
01:12:31 plus légères, plus rapides.
01:12:33 Bon,
01:12:35 à la sulfateuse, quoi.
01:12:37 Le soldat, lui,
01:12:39 il est là pour faire la guerre.
01:12:41 Et dans certains cas, pour protéger.
01:12:43 Je l'ai dit hier dans le message pour la paix.
01:12:45 Parce que les gens ne se rendent pas compte.
01:12:47 Je ne suis pas en guerre.
01:12:49 Je ne suis pas agressif.
01:12:51 Je n'ai pas envie que ça dégénère.
01:12:53 Mais
01:12:55 la non-violence de Gandhi,
01:12:57 pour les pacifistes béats,
01:13:01 il disait
01:13:03 "Le lapin,
01:13:05 le lapin,
01:13:07 la non-violence du lapin, ça n'a aucun sens.
01:13:09 Si quelqu'un est face à vous,
01:13:13 qu'il est impuissant
01:13:15 à nous faire du mal,
01:13:17 ce n'est pas de la non-violence,
01:13:21 c'est de l'incapacité.
01:13:23 Maintenant, si on est face à un colosse
01:13:25 qui peut nous écraser
01:13:27 et qui ne nous fait pas de mal,
01:13:29 c'est de la vraie non-violence.
01:13:31 C'est pour ça que l'armée, c'est simplement
01:13:33 le moyen de se défendre, de défendre notre population.
01:13:35 On a ce pouvoir-là, aux ordres bien sûr,
01:13:39 également,
01:13:41 mais moi je ne suis pas pour,
01:13:43 évidemment, je ne suis pas en vâte en guerre.
01:13:45 Alors les pacifistes, ils ne comprennent pas ça.
01:13:47 Moi je suis pacifique,
01:13:49 je ne suis pas pacifiste.
01:13:51 La dévise de l'école de guerre,
01:13:55 c'est "civis pacem par bellum".
01:13:57 Si tu veux la paix, prépare la guerre.
01:13:59 C'est le principe de dissuasion.
01:14:01 Mais de toute façon, même une loi,
01:14:03 une loi, si elle n'est pas contraignante,
01:14:05 elle ne sert à rien.
01:14:07 Donc il faut qu'il y ait derrière
01:14:09 une contrainte,
01:14:11 au moins morale, pour dire
01:14:13 "ben oui, il faut respecter la loi".
01:14:15 Voilà, donc,
01:14:17 tout se tient.
01:14:19 Et aujourd'hui,
01:14:21 je suis plus pacifique que jamais.
01:14:23 Mais attention,
01:14:25 si on vient chez moi,
01:14:27 je ne me laisserai pas faire.
01:14:29 Quitte,
01:14:31 enfreindre la loi.
01:14:33 Parce qu'aujourd'hui, il y a des gens
01:14:35 dans les maisons qui sont occupés
01:14:37 et qui se retrouvent en position d'accusé.
01:14:39 Donc on marche sur la tête.
01:14:41 Je connais un château
01:14:43 du côté de l'Anse aux Loignes.
01:14:45 Je l'ai visité un jour avec ma l'épouse.
01:14:47 Et l'épouse me dit ça.
01:14:49 Je lui dis "c'est très bien,
01:14:51 vous n'avez jamais été cambriolé ?"
01:14:53 Il me dit "non, tous les châteaux
01:14:55 des environs ont été cambriolés, sauf le mien".
01:14:57 Parce qu'il savent que je les attends.
01:14:59 C'est tout.
01:15:01 Il n'a jamais fait use de ses armes.
01:15:03 Voilà, c'est ça.
01:15:05 Bon, il n'y a pas un minimum
01:15:07 de dissuasion.
01:15:09 Donc moi, je ne suis pas dans un château.
01:15:11 Je ne suis pas armé.
01:15:13 J'ai une fourche.
01:15:15 Je bricole un peu.
01:15:17 J'ai une fourche.
01:15:19 Bon.
01:15:21 Non, non, non.
01:15:23 Il faut être sérieux.
01:15:25 C'est la limite. On voit des gens qui se font agresser
01:15:27 dans la rue.
01:15:29 Dès qu'il y a un refus d'obtempérer,
01:15:31 il y a tout la police
01:15:33 qui enquête.
01:15:35 Mais ça, c'est mon point de vue.
01:15:37 Un refus d'obtempérer
01:15:39 devrait donner
01:15:41 droit aux policiers
01:15:43 à arrêter quoi qu'il en soit.
01:15:45 Parce que si on refuse
01:15:47 de soumettre à l'autorité publique
01:15:49 s'il y a quelque chose sur la conscience,
01:15:51 aujourd'hui,
01:15:53 si jamais le gars s'en va,
01:15:55 quitte à ce qu'il écrase une mamie
01:15:57 au coin de la rue,
01:15:59 on ne peut plus l'arrêter.
01:16:01 Si on tire dessus, on va se retrouver en prison.
01:16:03 Il y a des cas.
01:16:05 C'est le monde à l'envers.
01:16:07 Mais ça, c'est dû simplement au manque de courage des politiques.
01:16:09 Tout simplement.
01:16:11 Parce que l'insécurité, il y a quand même une centaine d'agressions
01:16:13 à l'armée blanche par jour en France.
01:16:15 Mais ça,
01:16:17 pas d'aujourd'hui.
01:16:19 Ça n'a fait qu'empirer.
01:16:21 Le premier Vigie Pirate en 1995,
01:16:23 j'étais à l'étage de la Jura Rennes.
01:16:25 Qu'est-ce qui a changé ?
01:16:27 Les sentinelles.
01:16:29 30 ans après,
01:16:31 on n'a toujours pas réglé ces problèmes de sécurité ?
01:16:33 Parce que le politique,
01:16:35 1. Pas de bavure.
01:16:37 2. Prochaine élection.
01:16:39 Il manque de courage.
01:16:41 On a affaire à des pleutres.
01:16:43 On a affaire à des traîtres.
01:16:45 Mais le président actuel en est.
01:16:47 Mais ceux qui étaient avant
01:16:49 en étaient aussi.
01:16:51 C'est mon avis et je le partage.
01:16:53 Merci Général Cousteau.
01:16:55 Merci à nouveau de m'avoir reçu.
01:16:57 Le plaisir était pour moi.
01:16:59 Merci beaucoup.
01:17:01 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:17:04 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
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