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00:00Nous rejoignons Fort-de-France en Martinique, Cyril Boutier qui est directeur éditorial de ce titre a une question à vous poser depuis Fort-de-France, on l'écoute.
00:08Bonjour Manon Aubry. Lors de votre passage en Martinique et en Guadeloupe à l'occasion de la campagne,
00:12vous avez rappelé que les Outre-mer ne doivent pas être, je vous cite, des territoires oubliés de la République.
00:19Un vœu que formulent un certain nombre de représentants politiques, mais concrètement commun y arrive-t-on ? Avec quelles mesures ?
00:28— Merci beaucoup. En effet, je maintiens cette formule. Et c'est d'autant plus frappant. Rien que le terme au niveau européen,
00:35ça s'appelle les territoires ultra-périphériques. Comme s'il y avait un centre, et puis les Outre-mer sont la périphérie,
00:40alors qu'à bien des égards, c'est la frange avancée dans la lutte contre le réchauffement climatique et à bien des égards.
00:49Mais je veux répondre directement à la question sur qu'est-ce qu'on peut faire. Dans les mesures fortes, il y a la question de la vie chère.
00:54Moi, on a fait un petit exercice quand je suis allée aux Antilles. En Martinique et en Guadeloupe, on a fait des courses en métropole.
01:02Et on a fait exactement les mêmes courses... — Comparatifs. — Les mêmes produits, donc des couches, de l'eau, etc.
01:08— Combien de différences ? — C'était, de mémoire, plus de 30% de différence, ce qui est colossal. Donc il faut bloquer les prix
01:15des produits de première nécessité dans les Outre-mer. Ça se fait sur un panier de produits, déjà, à La Réunion.
01:21Il faut le faire partout, dans tous les Outre-mer. Ça, c'est, je crois, un des enjeux majeurs. Quand on vit aux Antilles, on sait à quel point
01:28la vie est chère et on sait à quel point l'accès à l'eau est une difficulté, notamment. Le prix des bouteilles d'eau est colossal.
01:34Mais il faut aussi investir massivement dans les réseaux d'eau, parce que c'est intolérable qu'on abandonne les populations antillaises
01:39et qu'elle n'ait pas d'eau courante, qui est le béabat de ce dont on a besoin.