• il y a 6 mois
Cours de cinéma par Frédéric Ambroisine, producteur et réalisateur, spécialiste du cinéma asiatique. Entrée gratuite.

Révélé mondialement grâce aux films d’arts martiaux, le cinéma hongkongais a également brillé dans le domaine du polar dès les années 1970, offrant un fascinant reflet sociétal, et permettant à des cinéastes majeurs de créer des œuvres emblématiques.

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Transcription
00:00:00 Bonsoir. Merci d'être venu à ce cours sur le polar de Hong Kong. Nous allons parler
00:00:18 de, pas le polar uniquement, mais en anglais on dit crime films pour Hong Kong, c'est-à-dire
00:00:24 on va parler autant de films policiers que de films de gangsters, de triades, la mafia
00:00:30 chinoise. Je ne pourrais pas parler de tous les sous-genres du polar, comme les comédies
00:00:35 policières, même si c'est grâce aux comédies policières que je me suis intéressé au
00:00:40 cinéma de Hong Kong, notamment à Poli-Story avec Jackie Chan. On va commencer directement
00:00:45 déjà par poser le contexte historique et culturel de Hong Kong. Hong Kong est une région
00:00:52 administrative spéciale de la République Populaire de Chine, Hong Kong, qui fut une
00:01:02 colonie britannique de 1841 à 1997. Lorsque la première production hongongaise en 2013
00:01:11 est réalisée, elle s'inscrit déjà dans un cadre colonial britannique. On va faire
00:01:17 un saut dans le temps, je ne vais pas parler de toute l'histoire du cinéma de Hong Kong
00:01:20 on va passer aux années 50, après la guerre. Dans les années 50, il y a deux types de
00:01:26 cinéma qui sont majoritaires. Il y a d'abord le cinéma cantonais, Hong Kong de 1913. Donc
00:01:39 voilà, cinéma cantonais. Il y a le cinéma cantonais qui est très populaire auprès
00:01:44 des masses locales et qui a une forte présence dans les circuits de cinéma. Ce cinéma a
00:01:50 été caractérisé par une production très prolifique. Par contre, la qualité était
00:01:55 très variable, c'était des films en noir et blanc, très petit budget. On peut voir
00:02:00 des films des années 50, par exemple aujourd'hui, on peut en voir sur Youtube, on a l'impression
00:02:04 que sur les films des années 30, il y a un son horrible, on a l'impression d'écouter
00:02:08 un vinyle de 78 tours. Donc voilà, même en version rastaurée, je ne sais pas ce que
00:02:12 ça peut donner ce type de film. Donc il y avait des genres, les genres populaires du
00:02:17 cinéma cantonais, c'était principalement les films d'art martiaux et les films d'opéra
00:02:22 cantonais. Donc on dit film d'art martiaux aussi dans le cinéma cantonais des années
00:02:26 50. Ce n'était pas des films d'art martiaux tels qu'on les connaît, on va dire ceux des
00:02:30 années 60 en couleur, avec des geysers de sang, c'était plutôt des films d'art martiaux
00:02:35 inspirés de l'opéra, donc très théâtraux, qui ressemblaient plus à de la danse qu'à
00:02:40 un vrai combat. Et l'autre type de cinéma qu'il y avait en compte dans les années 50,
00:02:45 c'était le cinéma mandarin, qui s'adressait à un public plus sophistiqué, souvent urbain,
00:02:52 de classe moyenne, et qui visait un marché plus large. Donc le cinéma mandarin était
00:03:02 dominé par de grandes sociétés de production, et les plus connues étaient la Shaw Brothers
00:03:07 et la MPNJI, aussi connue sous le nom de KT, qui s'appellera plus tard KT. Et donc ces
00:03:12 deux grosses boîtes de production produisaient principalement des mélodrames urbains, des
00:03:15 comédies raffinées, aussi des comédies musicales, donc par exemple il y a Mambo Girl, avec Grace
00:03:21 Chang, qui était une actrice et chanteuse très célèbre. Et donc il y a également
00:03:28 des films d'art martiaux, mais comme je vous l'ai dit tout à l'heure, c'était des films
00:03:32 encore à l'ancienne, il n'y avait pas encore un renouveau dans le cinéma d'art martiaux,
00:03:35 il y a eu un renouveau au milieu des années 60 avec une approche un peu plus réaliste,
00:03:40 avec des vrais combats, des vraies chorégraphies, on va dire qui ressemblent à des combats
00:03:45 plus que de la danse. Donc après avoir dominé le marché local pendant près d'une décennie,
00:03:51 le cinéma cantonais, il y avait environ plus de 1000 films produits entre les années
00:03:55 50 et les années 60, le cinéma cantonais s'essouffle un peu et laisse la place au
00:04:00 cinéma mandarin, et notamment en 57, Run Run Show. Donc les frères Show ont déjà
00:04:06 intégré le milieu du cinéma depuis le début du cinéma, mais en fait ils créent la Show
00:04:10 Brothers, Run Run Show crée la Show Brothers en 57, et là ça va changer la donne parce
00:04:15 qu'il apporte une approche très hollywoodienne, il s'inspire du modèle américain, il s'inspire
00:04:22 aussi du modèle japonais, donc des grands studios de production, et déjà en 1957
00:04:27 il va produire un des premiers films en couleur, son premier film en couleur ce sera The Kingdom
00:04:34 and the Beauty de Lee Hyun-Sik, un film d'opéra musical, et donc à l'époque c'est encore
00:04:41 au format 4/3, mais quelques années après il va amener le Cinémascope et donc le fameux
00:04:48 Showscope que tout le monde connaît aujourd'hui, enfin les fans de Hong Kong connaissent aujourd'hui.
00:04:52 Donc pour en venir au polar, en fait le polar il y en a eu pas mal dès les années 1920,
00:05:00 1930, 1940, mais dans les années 1950 il y en aura énormément à Hong Kong, il y en
00:05:05 aura énormément dans le cinéma cantonais, donc voilà un exemple de polar, enfin de
00:05:11 films, ce sont des films murder mystery, des films d'enquête, d'enquête criminelle,
00:05:16 donc on voit très bien déjà avec le style que c'est très influencé par le modèle
00:05:20 américain, on a l'impression de voir les films avec Robert Mitchum, ce genre de films
00:05:24 des années 40-50, et donc notamment ce film là, Murder on the Beach, c'est inspiré
00:05:30 notamment de, je pense de Dragnet aux Etats-Unis, et donc la plupart de ces films ce sont des
00:05:40 résolutions de meurtre, tout simplement il y a des meurtres qui se font, il y a des enquêtes,
00:05:45 et en général à la fin on résout l'enquête et c'est le happy end.
00:05:51 Et donc ça c'est dans le cinéma cantonais, il y en aura, je ne sais pas, il y en aura
00:05:54 peut-être plusieurs dizaines qui vont être produites dans les années 50, mais également
00:05:58 dans le cinéma mandarin, il y en aura pas mal quand même, donc voilà, voici un exemple
00:06:03 de film en mandarin, alors je ne sais pas si vous savez le cantonais et le mandarin,
00:06:07 le cantonais c'est ce qui est parlé, enfin c'est un dialecte qui est parlé surtout
00:06:12 en Côte d'Ivoire, alors que le mandarin est parlé dans toute la Chine continentale.
00:06:15 Donc le cantonais c'est plus pour le public local, et le mandarin c'est vraiment pour
00:06:20 viser un marché plus large.
00:06:22 Donc le cinéma mandarin a quand même certains polars, donc on voit notamment le film du
00:06:30 milieu, The Dog Murderer, là c'est l'histoire d'un chien qui va réussir à attraper un
00:06:33 meurtrier, donc il y a des petites variations de polars comme ça, et il y a aussi Murder
00:06:40 in the Night, voilà, dans le cinéma mandarin, il y a également par exemple ce film Wild
00:06:46 White Rose avec Grace Chiron qui est passé ici, en version restaurée, où elle joue
00:06:51 le rôle d'une femme fatale, voilà.
00:06:53 Alors il faut savoir que comparé au modèle américain, et notamment beaucoup de films
00:06:58 de Hong Kong s'inspiraient à l'époque des films américains, et en particulier des films
00:07:02 d'Alfred Hitchcock, le résultat n'était pas à la hauteur, n'était pas du même niveau
00:07:08 que les films d'Alfred Hitchcock, malgré les efforts fournis.
00:07:10 Alors Wild White Rose fait partie du dessus du panier, mais la plupart des films étaient
00:07:14 assez plan-plan, c'était vraiment une mise en scène assez télévisuelle, et en plus
00:07:20 comme je vous le disais, il y avait les problèmes de son, c'était du son direct, alors dans
00:07:22 le cinéma mandarin c'était du son en prise, enfin en post-synchro, donc du coup les bons
00:07:28 films, les bons polars, enfin voilà, on va dire que c'était plutôt, c'était un rythme
00:07:34 assez industriel.
00:07:35 Parmi les polars qui sortent du lot, il y avait Wild White Rose, et il y a aussi ce
00:07:44 polar, Wild White Rose qui est réalisé par Wong Ting Lam, pour ceux qui connaissent,
00:07:49 c'est le père de Wong Jing, c'est un producteur hongkongais qui a fait beaucoup de films commerciaux,
00:07:53 enfin qui continue à faire plein de films commerciaux, et donc voilà, et donc son père
00:07:58 a réalisé énormément de films, notamment pour la Cathay, donc là c'est un film Cathay,
00:08:03 Wild White Rose, et il a réalisé notamment un autre film qui s'appelle Death Trap.
00:08:08 Alors, Death Trap, qui est l'histoire d'une femme qui est un peu saoule, qui en veut à
00:08:15 son ex-petite amie, et qui ordonne, enfin qui en fait, qui parle avec un tueur à gage,
00:08:22 sans le faire exprès, et qui ordonne son meurtre, sauf qu'à un moment ils vont se
00:08:25 réconcilier, elle va se réconcilier avec son ex, sauf qu'elle a déjà ordonné le
00:08:29 meurtre et du coup elle se retrouve dans la mouise.
00:08:31 Donc ça, pourquoi je vous montre Run and Kill juste à côté, à Run and Kill ça n'a
00:08:34 rien à voir, enfin non, si ça a à voir, puisque justement c'est exactement la même
00:08:38 histoire avec le même concept, dans les années 90 lorsqu'ils feront là des Polar catégories
00:08:45 3, c'est à dire les catégories 3 c'était interdit aux moins de 18 ans, du coup ce label
00:08:51 pourra donner aux sociétés de production l'opportunité de se lâcher complètement,
00:08:57 c'est à dire une fois qu'on a cette catégorie, pourquoi ne pas aller aussi loin que possible.
00:09:00 Donc avec le même pitch, Death Trap, c'est un film très sympathique et tout, avec le
00:09:06 même pitch, donc Kim Chang, que vous voyez sur l'affiche, qui va être sous et en vouloir
00:09:12 à sa femme et demander à ce qu'on la tue, il va se réveiller, il va dire "ah non, je
00:09:16 ne veux plus qu'on la tue", sauf que voilà, on va tuer sa femme, on va tuer l'amant de
00:09:20 sa femme et ensuite on va le poursuivre parce qu'il va devoir de l'argent au tueur à gage.
00:09:26 Et donc pendant tout le film il va souffrir, enfin je peux spoiler un peu ? On va brûler
00:09:36 sa fille, enfin pardon, il faut prévenir, catégorie 3 c'est quand même assez extrême,
00:09:40 on va brûler sa fillette vive devant lui et on va tuer sa mère aussi en la jetant par
00:09:43 la fenêtre.
00:09:44 La Show Brothers, c'était le grand studio de Hong Kong, comme je vous l'ai dit, inspiré
00:09:56 du modèle hollywoodien, donc il y avait des moyens, c'était une sorte de ville, enfin
00:09:59 c'est le show town, c'est à dire qu'ils employaient des techniciens, les acteurs vivaient dans
00:10:07 les studios et il y avait des dortoirs, donc voilà, c'était vraiment une sorte de mini-ville
00:10:13 et surtout techniquement ils étaient bien au-dessus de ce qui se faisait dans le cinéma
00:10:16 mandarin.
00:10:17 Donc quand la Show Brothers décide de passer, alors la Show Brothers aussi, il faut savoir
00:10:20 que dès le milieu des années 60, le genre de prédilection c'était les films de sabre,
00:10:25 les films d'art martiaux grâce à King Wu avec Liron Deldore, enfin comme Ring With
00:10:28 Me, et ensuite grâce à Chang Shih avec le savoir mancheux de One Armed Swordsman.
00:10:32 Et vers la fin des années 60, on est en 69, il y a Return of the One Armed Swordsman
00:10:38 qui cartonne au box-office et il y a cependant un petit polar, c'est pas vraiment un polar,
00:10:45 c'est un thriller criminel on va dire, c'est une histoire de meurtre, ça s'appelle Diary
00:10:50 of a Lady Killer, qui fait un beau succès au box-office, qui se classe en 12ème position.
00:10:56 Et il faut noter qu'en fait le réalisateur, donc il s'agit d'un film de Hong Kong, mais
00:11:02 le réalisateur est japonais, donc le réalisateur de Diary of a Lady Killer s'appelle Ko Nakahira,
00:11:09 donc voilà c'est encore du murder mystery, avec une histoire un peu, enfin on va dire
00:11:15 une construction de l'histoire un peu complexe, il y a aussi une touche d'érotisme.
00:11:17 Alors je ne sais pas si le succès de ce film est dû à ses qualités artistiques, mais
00:11:22 en tout cas l'actrice que vous voyez, Tina Tee, je pense que c'est une des raisons pour
00:11:27 laquelle ce film a eu un certain succès, parce qu'il y a eu d'autres polars ces dernières
00:11:29 années-là qui ont fait un moins bon score.
00:11:31 Et Tina Tee, c'était une sorte de pin-up qui était surtout connu pour son physique
00:11:36 en fait, et donc elle n'a même pas un rôle important dans Diary of a Lady Killer, elle
00:11:40 se fait tuer comme plein de victimes, mais le film a cartonné.
00:11:44 Et par contre il y a eu d'autres thrillers criminels qui sont pour moi un peu meilleurs,
00:11:49 enfin même meilleurs, et avec de meilleures actrices, notamment Rope Asians avec Ivy Ling
00:11:55 Po.
00:11:56 Ivy Ling Po, c'est une actrice que vous avez, enfin pour ceux qui ont vu The Love Etern,
00:11:59 elle a été révélée en 1963, c'est une actrice et chanteuse d'opéra, donc elle
00:12:04 a joué un des rôles principaux de The Love Etern, c'est le film qui a fait de la Loon
00:12:07 Star.
00:12:08 Donc elle est assez excellente dans ce film Rope Asians, qui a été réalisé par Luo
00:12:12 Chen, un réalisateur chinois.
00:12:14 Les deux autres films que vous voyez, Dear Murderer et Dark Rendez-vous, sont également
00:12:17 réalisés par des japonais.
00:12:18 Alors pourquoi tant de réalisateurs japonais à la Show Brothers ? Tout simplement parce
00:12:22 qu'en fait Ron Ron Show et Ron Michaud, son frère, recrutaient les talents à l'étranger
00:12:29 pour importer les meilleures qualités techniques possibles à Hong Kong, pour dépasser le
00:12:38 niveau qu'il y avait dans le cinéma cantonais, pour être vraiment au top.
00:12:41 Et du coup, les films de ces réalisateurs sont vraiment techniquement impeccables au
00:12:46 niveau de la cinématographie.
00:12:47 Ils faisaient travailler aussi des chefs opérateurs japonais et donc quand on voit par exemple
00:12:53 Dark Rendez-vous ou Dear Murderer, déjà c'est un cinémascope, les couleurs sont
00:12:58 impeccables et après il y a évidemment un sens du découpage, un sens du rythme qui
00:13:03 a importé tout simplement du cinéma japonais et inspiré aussi du modèle hollywoodien.
00:13:07 Donc Dark Rendez-vous, pas mal de films ne sont pas sortis de la Show Brothers, pourquoi
00:13:14 ? Parce qu'ils ne sont pas encore restaurés en HD.
00:13:17 C'est un film, pareil c'est un polar, je reprends mon texte, je le perds, en tout cas
00:13:24 c'est un polar très intéressant, c'est l'histoire d'un homme qui enquête sur un
00:13:31 meurtre qui va infiltrer des soirées masquées un peu SM et tout, c'est très osé pour
00:13:37 l'époque en 69 et du coup il n'y a pas trop d'action mais il y a beaucoup de meurtre
00:13:46 et de suspense, un peu d'érotisme.
00:13:47 Et ça par contre, excellent, donc A Cause to Kill.
00:13:56 Il y a eu plein de films, plein de remakes d'Alfred Hitchcock à Hong Kong, officiels
00:14:02 ou non officiels.
00:14:03 Alors ça je ne sais pas s'il est officiel parce que c'est une sorte de remake inversé
00:14:07 du Crime était presque parfait.
00:14:08 Ce n'est pas du même niveau que le film d'Alfred Hitchcock mais c'est vraiment très
00:14:13 bien, on aurait dit, ça ressemble avec les couleurs qui pètent, on aurait dit un giallo
00:14:18 italien, c'est vraiment excellent.
00:14:20 A Cause to Kill, il y a du rythme, ça cartonne.
00:14:25 Mais le film qui va, pour le côté polar, le film qui va vraiment commencer à ressembler
00:14:31 à du polar à l'américaine, c'est ce film, c'est The Lady Professionals.
00:14:34 Et en fait c'est encore une fois un remake, est-ce qu'ils ont copié, on ne sait pas,
00:14:39 on ne sait jamais avec Ron Ron Show, des fois il prend sans vraiment dire.
00:14:43 Mais bon, The Lady Professionals, l'histoire elle ressemble carrément à celle du point
00:14:48 de non-retour avec Lee Marvin.
00:14:50 Donc dans le film original, c'est Lee Marvin qui s'attaque à la mafia pour récupérer
00:14:55 son argent.
00:14:56 Ça s'est inspiré d'un roman, il y a eu aussi d'autres adaptations, il y a eu Payback
00:15:01 notamment avec Mel Gibson.
00:15:03 Les polars à Hong Kong, en fait avant que Hong Kong ne fasse vraiment ses propres polars
00:15:08 vraiment hongkongais, les polars qui cartonnent à Hong Kong au box-office sont des polars
00:15:11 étrangers.
00:15:12 Et donc, je reprends mon texte, entre 1970-1972, les polars qui sont censés par le pays hongkongais,
00:15:22 qui viennent de l'étranger, il y a le clan des Siciliens, d'Arriverneuil, qui est cassé
00:15:25 dans le top 10.
00:15:27 En 1972, il y a Dirty Arri, l'inspectoiri de Don Siegel, qui reste 42 jours à l'affiche.
00:15:34 Et il y a French Connection, qui reste 31 jours à l'affiche.
00:15:36 Il faut savoir que les films américains restaient beaucoup plus longtemps à l'affiche que
00:15:39 les films de Hong Kong en général, même si un film de Hong Kong était mieux classé
00:15:42 en termes d'argent au box-office, il restait en général deux semaines.
00:15:46 Et donc, sur le plan local, en 1970, il y a d'autres films américains qui ont cartonné,
00:15:56 les Champagne, Prime Cut, qui n'a pas du tout marché aux Etats-Unis, mais qui a resté
00:16:00 deux semaines à Hong Kong.
00:16:01 Et donc, au niveau local, il y a David Chung, un des acteurs fétiches de Chang Shih, qui
00:16:10 a été révélé peu de temps avant dans des films d'art martiaux.
00:16:14 Il incarne un rôle excellent dans un film qui s'appelle Vengeance.
00:16:17 C'est un film qui, bien que classé dans les arts martiaux, se rapproche beaucoup plus
00:16:24 d'un film moderne, déjà parce qu'il se déroule dans les années 1920, en début
00:16:29 du siècle.
00:16:30 Et donc, il préfigure un peu les films de triades, parce que là, ce ne sont plus des
00:16:34 combats au sabre, ce sont des combats à la machette et au couteau, ce sont des guerres
00:16:38 des gangs.
00:16:39 Donc, il y a un film de vengeance, et donc Chang Shih réitérera ce type de film à
00:16:47 quelques reprises, notamment avec le Justicier de Shanghai, qui est une sorte de Scarface
00:16:53 chinois, inspiré en plus d'un personnage réel.
00:16:57 Il y a The Duel, sorti en France sous le titre Duel Sauvage, qui est un peu dans la lignée
00:17:02 de Vengeance.
00:17:03 Et il y a aussi Man of Iron, qu'on avait appelé avec Wild Side, le retour du Justicier
00:17:06 de Shanghai, même si ce n'est pas du tout le même personnage, mais c'est exactement
00:17:09 le même type d'histoire, c'est quasiment un remake, mais qui se passe dix ans après.
00:17:13 En 1973, grande année pour le polar à Hong Kong, donc avec le parrain, c'est encore
00:17:30 des polars étrangers, mais en tout cas le parrain cartonne au box-office, 4eme au box-office.
00:17:34 Les films de Sam Peking pas aussi, ça fait un très bon score.
00:17:37 Et donc il y a fort à parier que le jeune John Woo, donc John Woo était à l'époque
00:17:41 assistant réalisateur de Changsha, donc John Woo vous connaissez, The Killer aux Etats-Unis,
00:17:45 il a fait Volte Face.
00:17:46 John Woo était assistant réalisateur de Changsha sur quelques films au début des années 70,
00:17:50 et notamment Frères de Sang, Blood Brothers, que vous voyez en bas.
00:17:53 Et John Woo était un très grand fan de cinéma européen et américain.
00:18:00 Donc il adorait Jean-Pierre, enfin il adore toujours, il est encore vivant, il adore Jean-Pierre
00:18:04 Melville, le cinéma de Jean-Pierre Melville, il adore le cinéma de Sam Peking pas.
00:18:07 Et donc il y a fort à parier que, et en plus évidemment le film qui fera 13 ans plus tard
00:18:12 le Syndicat du crime, c'est un film mafieux, forcément les influences de Coppola le parrain,
00:18:19 les influences de Sam Peking pas, notamment pour les scènes d'action au ralenti, parce
00:18:24 qu'évidemment dans le Syndicat du crime, et donc voilà, plus tard il fera le Syndicat
00:18:30 du crime et The Killer, il y a des scènes d'action opératiques complètement démentes
00:18:35 qui ressemblent à des balais, et qui font penser forcément au cinéma de Sam Peking
00:18:42 pas, notamment dans L'Aorte Sauvage, ou Les chiens de paille, ou Gatapin.
00:18:48 Et donc en 73, il n'y a pas de film de ce niveau là, mais il commence à y avoir un
00:18:58 truc sympa, les films d'exploitation, un rap and revenge qui s'appelle Kiss of Death,
00:19:05 on peut dire que c'est un des premiers thrillers criminels, on va dire assez hardcore, parce
00:19:11 que c'est une histoire, c'est une femme qui se fait violer par quatre loupards, et
00:19:18 donc en plus il lui refile une maladie vénérienne, le Vietnam rose, le film devait s'appeler
00:19:24 Vietnam rose au début, le Vietnam n'était pas content, ils ont menacé de brûler les
00:19:29 négatifs et du coup ils ont changé le titre, donc c'est devenu Kiss of Death.
00:19:33 Donc Kiss of Death, elle est malade, elle va peut-être mourir, et donc elle décide
00:19:39 de devenir gogo danseuse, et ensuite de retrouver les violeurs et de les tuer un à un, façon
00:19:44 rap and revenge.
00:19:45 Donc ce film réalisé par Omanua, Omanua pour ceux qui connaissent le radiateur des
00:19:50 griffes de jade, c'est un très bon faiseur, tous les gens qu'il a abordés, il a toujours
00:19:57 assuré, donc voilà, The Kiss of Death, je vous le conseille, il ne peut pas sortir
00:20:06 encore parce qu'il n'a pas été restauré en HD, mais bon voilà.
00:20:09 Et donc, toujours la même année, il y a aussi des films de gang, il commence à y
00:20:16 avoir des films de gang, il y en a un dont j'ai pas mis l'affiche, j'y pense maintenant,
00:20:20 c'est Killers on Wheels, c'est un film de biker qui fait penser aux chiens de paille
00:20:25 avec Danny Lee, futur acteur de The Killer, donc voilà, le final c'est carrément inspiré
00:20:31 des chiens de paille.
00:20:32 Et puis il y a The Delinquent, l'acteur Wong Chung, il incarne un étudiant en arts
00:20:39 martiaux qui infiltre un gang de meurtriers pour retrouver l'homme qui a tué son père,
00:20:42 et donc vous pouvez voir qu'en fonction des pays, c'est le même film, il y a trois
00:20:47 affiches différentes, là l'affiche de Hong Kong, au milieu l'affiche américaine,
00:20:51 et à droite l'affiche italienne, donc voilà, un même film, trois types de marketing
00:20:54 différents, plutôt gore pour l'Italie et plutôt n'importe comment pour les Etats-Unis,
00:21:01 et donc la même année, Wong Chung, l'acteur principal de Delinquent, joue dans un film
00:21:06 qui s'appelle Police Force, et c'est là qu'on va peut-être mettre notre premier
00:21:11 extrait.
00:21:12 Donc Police Force, Wong Chung incarne un personnage qui est ami avec une jeune fille, ils ont
00:21:23 un ami commun qui est assassiné, et la fille, son amie, jouée par Lily Lee, est témoin
00:21:28 du meurtre, et à cause justement de l'incompétence de la police, à cause des procédures un
00:21:38 peu qui ne mènent à rien, il décide lui-même de rentrer dans les forces de l'ordre, mais
00:21:43 uniquement pour venger son ami.
00:21:45 Donc en fait, entrer dans la police ne l'intéresse pas du tout à la base, tout ce qu'il veut
00:21:51 c'est venger son ami, et que Lily Lee, la jeune fille, soit contente, puisqu'elle
00:21:56 a vu son ami se faire tuer devant ses yeux.
00:21:59 C'est un thème qui va revenir souvent dans les polars de Hong Kong, c'est la zone de
00:22:09 gris qu'il y a entre le bien et le mal, qu'on soit un triade ou qu'on soit un flic.
00:22:14 Et donc ce film représente parfaitement cette zone de gris.
00:22:18 Donc le personnage de Wong Chung, à un moment, se rend compte que finalement, est-ce que
00:22:22 c'est bien ce qu'il fait, est-ce que c'est bien ce qu'il veut faire, parce qu'il
00:22:24 veut tuer l'assassin de son ami, est-ce qu'il l'a fait ?
00:22:28 Et du coup on va voir l'extrait, le premier extrait, numéro 1, maintenant.
00:22:32 L'extrait.
00:22:39 L'extrait.
00:22:46 L'extrait.
00:23:01 L'extrait.
00:23:23 L'extrait.
00:23:47 L'extrait.
00:24:15 L'extrait.
00:24:25 L'extrait.
00:24:35 L'extrait.
00:24:55 Donc, l'année suivante, 1974, un de mes films favoris, "Kidnap".
00:25:04 Grâce à ce film, "Kidnap", la Show Brothers réussit enfin à placer un peu l'art dans
00:25:09 le top 10 du box-office.
00:25:10 Ce film est réalisé par Shang Kang.
00:25:13 Shang Kang, c'est le réalisateur d'un film qui est sorti deux ans plus tôt qui s'appelle
00:25:18 "Les 14 Amazones", qui était un très grand film, un peplum, un film d'aventure, d'action,
00:25:24 un film qui a coûté super cher, qui a été tourné de 1970 à 1972.
00:25:29 Et Shang Kang, le réalisateur, a carrément fait un "nervous breakdown".
00:25:35 Enfin, comment on dit en français ? Un "burnout".
00:25:42 Il devait de l'argent à la Show Brothers parce qu'en général, les réalisateurs de la
00:25:47 Show Brothers, qui étaient sous contrat, devaient tourner quatre films par an.
00:25:50 Et là, il a pris deux ans pour faire un film.
00:25:52 Donc, du coup, il a tourné "Kidnap" vite fait, petit budget.
00:25:56 Et finalement, "Kidnap" a cartonné au box-office.
00:26:00 Il a même carrément fait presque aussi bien que "Les 14 Amazones", donc il avait mis deux ans à faire.
00:26:04 Du coup, le run-run-show, le producteur s'est rendu compte que ce genre de film était particulièrement
00:26:11 attrayant en termes de rentabilité.
00:26:14 Donc, la particularité de "Kidnap", c'est qu'il s'inspire d'un fait réel.
00:26:27 Donc, il s'inspire d'un kidnapping qui a eu lieu en 1959.
00:26:32 C'était le fils d'un banquier, d'un banquier très connu, et on a retrouvé son cadavre
00:26:39 deux ans après, donc en 1961.
00:26:40 Donc là, il y a la photo à droite, c'est le lieu où a été retrouvé le cadavre de
00:26:46 cette personne.
00:26:47 Et donc, "Kidnap", c'est aussi l'histoire de la dernière condamnation à mort à Hong Kong.
00:26:54 Donc, le personnage principal est joué par Lolié, l'acteur de "La main de fer".
00:27:02 Lolié tient un rôle mémorable, celui d'un pompiste qui complote pour kidnapper le fils
00:27:16 de son patron.
00:27:17 Lui et sa petite amie, Ou-Chin, vont se retrouver dans un engrenage de cupidité, de violence
00:27:24 dont ils ne pourront pas se sortir.
00:27:26 Ce qui est intéressant avec ce film, c'est que le personnage n'est pas mauvais, c'est
00:27:32 un loser en fait.
00:27:33 C'est un loser, mais il fait des mauvais choix et à la fin, il est pendu.
00:27:36 Le film a connu un énorme succès populaire, il a même surpassé au box-office des films
00:27:45 hollywoodiens acclamés comme "Le jour du chacal" ou "Magnum Force", la séquelle de
00:27:50 "Dirty Harry" de Ted Post avec Lindy Swood.
00:27:54 Une petite parenthèse, je ne vais pas m'attarder sur les catégories 3, mais il y a eu un remake,
00:28:01 un film inspiré du même fait divers, qui s'appelle "Sentence to Hank" ou "The last
00:28:08 execution" sur le poster Thaï.
00:28:10 Ce film fut le premier film à être classé catégorie 3.
00:28:15 Pour les personnes qui ne savent pas, catégorie 3 c'est un système de classification qui
00:28:19 a été mis en place en 88, parce qu'avant ça, tous les films étaient visibles par
00:28:25 tout le monde, c'est-à-dire les films érotiques pouvaient être visionnés par des ados, et
00:28:30 les films ultra-violents également.
00:28:32 Donc à un moment, le gouvernement, les parents ont gueulé, et donc il y a eu enfin ce système
00:28:37 qui a été mis en place de classer, de faire des classifications bien distinctes pour les
00:28:41 films trop violents ou les films trop sexy.
00:28:45 74 toujours, il y a eu un film qui s'appelle "The Tea House" réalisé par Kuo-Hsi Hong,
00:29:02 qui a rencontré un succès assez inattendu.
00:29:06 En fait, Shen Kuan-Tai c'est l'acteur de "Boxer from Shang-Tung", c'est un acteur qui vient
00:29:11 des arts martiaux, il a souvent joué dans les films d'art martiaux, des films de Kung-Fu
00:29:17 principalement, et dans "The Tea House" il a un rôle plutôt bavard.
00:29:21 Cela dit, c'est toujours un rôle assez, on va dire, un peu bourrin quand même, dans
00:29:27 le sens où il joue le rôle d'un ancien réfugié qui dirige un salon de thé à Hong Kong,
00:29:32 qui est respecté de son entourage, et qui dirige son salon, mais officieusement il dirige
00:29:38 le quartier en fait.
00:29:40 C'est une sorte de voisin un peu vigilante, on va dire.
00:29:43 C'est-à-dire que lorsque des triades débarquent dans le quartier pour semer le trouble, et
00:29:47 en général les triades emploient des personnes mineures, il n'est pas du tout content, et
00:29:51 d'abord il essaie de discuter, et quand il ne peut pas discuter, il passe à la manière
00:29:55 forte.
00:29:56 Donc c'est un film qui prône, et en plus j'ai remarqué il y a deux jours que Shen Kuan-Tai
00:30:02 avait un air de Charles Bronson, les petites moustaches et tout.
00:30:05 Donc en fait c'est carrément un film qui prône la justice par les citoyens, plutôt
00:30:08 que de recourir à la justice officielle.
00:30:10 Le film a un petit succès cette année-là, mais en fait il y aura une suite qui s'appelle
00:30:15 Big Brother Chang, c'est le nom du personnage, où là ce sera beaucoup plus rentre-dedans,
00:30:19 et ça va cartonner, lui il va vraiment être dans les premiers du box-office l'année
00:30:24 suivante en 1975.
00:30:26 Malgré tout, en 1975, le vrai gros succès au box-office...
00:30:31 Alors d'abord The Tea House, la suite Big Brother Chang, alors c'est marrant, Big Brother
00:30:40 Chang il est ressorti en DVD au début des années 2000 en import, et il a été classé
00:30:47 catégorie 3 de façon rétroactive, puisque les films des années 70 n'étaient pas classés
00:30:50 catégorie 3.
00:30:51 Donc Big Brother Chang fait partie des premiers films anciens à être classés de façon
00:30:55 rétroactive catégorie 3, à cause, je pense, peut-être pas à cause de sa violence, c'est
00:30:59 pas à cause de sa violence si excessive que ça, mais du fait que ça parle des triades.
00:31:02 Ça c'est un autre...
00:31:03 Les triades, la mafia chinoise, dans le cinéma de Hong Kong c'est un sujet très sensible,
00:31:08 et beaucoup de films ont été classés catégorie 3 pour justement, juste pour le fait d'en
00:31:13 parler.
00:31:14 Donc Big Brother Chang, là c'est un mec qui va mourir, et donc, hop, le film, le gros
00:31:20 succès de 1975, énorme, enfin énorme, c'est pas un film énorme en fait, mais c'est énorme
00:31:26 qu'il ait eu ce succès, c'est un film qui s'appelle Anticorruption.
00:31:30 Alors, c'est surtout son sujet qui est énorme.
00:31:33 Donc Anticorruption, c'est un film qui a été fait par un jeune cinéaste à l'époque,
00:31:37 il a une trentaine d'années, c'est N.C.
00:31:39 Yuen, par la suite il fera des films un peu plus connus, enfin, un peu plus connus en
00:31:45 Occident, mais en tout cas, voilà, Anticorruption, personne, moi-même j'en avais jamais entendu
00:31:49 parler, j'ai trouvé la VHS dans le 13ème il y a 20 ans, c'est pas sorti en DVD, c'est
00:31:54 disponible nulle part, sauf peut-être sur Youtube.
00:31:57 Anticorruption, c'est un film produit par Seasonal Films, la société de N.C.
00:32:01 Yuen, c'est le 8ème film du cinéaste donc réalisateur, et cette année-là, c'est le
00:32:05 4ème plus gros succès au box-office de Hong Kong, et le 2ème plus gros succès local,
00:32:11 le 2ème film de Hong Kong le plus rentable de l'année, juste derrière une comédie
00:32:15 avec Michael Hoy, The Last Message.
00:32:17 Et donc, comme je disais, bien que les qualités artistiques d'Anticorruption ne soient pas
00:32:21 la meilleure, c'est un film très important, dans l'histoire du polar, tout simplement
00:32:26 parce qu'il s'inspire comme kidnappe d'un fait réel, mais cette fois-ci il se base
00:32:31 sur un événement qui était très récent à l'époque, et qui était quasiment en
00:32:34 cours, c'est-à-dire qu'il s'inspire fortement du scandale de corruption qui a impliqué
00:32:41 un homme qui s'appelait Peter, enfin qui s'appelle toujours, il est encore vivant,
00:32:45 Peter Godber, c'était donc un haut responsable de la police hongkongaise, donc ça ce sont
00:32:50 les vraies images de Peter Godber, et donc ça avait choqué la société à l'époque,
00:32:56 ça avait choqué l'opinion publique, surtout le peuple de Hong Kong, et donc le film retrace
00:33:02 les événements qui ont conduit à l'arrestation et l'extradition de Godber, ainsi qu'à
00:33:07 la création de l'Independent Commission Against Corruption, donc ICAC, qui est donc
00:33:13 une institution clé dans la lutte contre la corruption à Hong Kong.
00:33:16 Et donc voilà, vous pouvez voir là, il est décoré en 72 et en 75 on l'arrête.
00:33:22 Il n'y aura pas beaucoup, il n'y aura pas un truc énorme, mais bon, en tout cas ça
00:33:28 a fait scandale, et c'est donc en abordant ce sujet brûlant, anti-corruption agit comme
00:33:33 un miroir de la société hongkongaise des années 70, qui est alors sous domination
00:33:37 coloniale, britannique, et donc la corruption était omniprésente, et le public était
00:33:43 en train de voir les abus de pouvoir.
00:33:45 Je n'en ai pas vraiment parlé, mais en tout cas au début des années 70, il y avait une
00:33:50 forte montée du crime à Hong Kong, dû notamment à la drogue, notamment à l'héroïne.
00:33:56 Donc voilà, voilà, donc anti-corruption marque une étape importante dans le genre
00:34:03 polar, en introduisant une approche plus réaliste et documentaire, et inclut d'ailleurs des
00:34:08 séquences, ce sera le cas beaucoup au milieu des années 70, il y aura des séquences de
00:34:13 nudité, des séquences de jeux de hasard, de gambling, pour représenter la vie quotidienne
00:34:18 et les vices de l'époque.
00:34:20 Donc là, voilà, milieu des années 70, on rentre vraiment dans une ère un peu à la
00:34:25 fois réaliste, qui reflète vraiment la vie de tous les jours de ce qui se passe à Hong
00:34:31 Kong, en même temps, certaines personnes vont s'en servir pour en faire un peu de
00:34:36 l'exploitation, mais on verra ça justement après.
00:34:40 Voilà, on y arrive, donc en 76, le polar et le thriller urbain deviennent incontournables
00:34:51 dans le cinéma hongkongais, et la Show Brothers exploite le concept d'adapter des faits divers
00:34:57 réels, elle exploite ça un peu à fond, un peu même trop à fond, et donc cela donne
00:35:02 une série de films à sketch qui s'appelle The Criminals.
00:35:05 Alors là, je vous montre juste des images du premier film The Criminals, le premier
00:35:12 segment c'est Shang Kang, le réalisateur de Kidnapping, Eden Torso, qui est assez classique,
00:35:17 en gros l'histoire, c'est un meurtre, ça montre le déroulement du meurtre, comment
00:35:22 le meurtre va arriver, et à la fin, soit la personne est condamnée, soit la personne
00:35:26 se suicide, enfin voilà.
00:35:28 Le deuxième sketch, pareil, c'est réalisé par Yu Hsien, le réalisateur de Super Inframan,
00:35:34 pour ceux qui connaissent, donc Valley of the Hung, c'est assez dérangeant, on tombe
00:35:43 un peu dans l'exploitation, il y a quand même des scènes où on montre des femmes
00:35:47 se faire soit gifler, soit tuer, etc.
00:35:51 Et après à la fin on remarque que c'est un fait réel, c'est choquant, mais la façon
00:35:55 dont c'est fait c'est un peu gênant.
00:35:57 Mais ce qui m'a plu dans The Criminals, c'est donc ce sketch, alors là ce sketch est incroyable.
00:36:02 Alors, hop hop hop, The Stuntman, The Stuntman de Oman Gouha, Oman Gouha réalisateur des
00:36:10 clés vidéogènes.
00:36:11 The Stuntman, je ne sais pas si c'est inspiré d'un fait réel, je ne pense pas que ce soit
00:36:14 inspiré d'un fait réel, parce que c'est une mise en abîme, alors attention, c'est
00:36:18 une mise en abîme de la Show Brothers elle-même, qui raconte l'histoire d'un cascadeur joué
00:36:25 par un jolier, et en fait c'est incroyable, c'est un cascadeur employé par un studio,
00:36:33 donc Show Brothers, parce qu'en fait il s'est tourné à la Show Brothers, et donc faute
00:36:36 d'une rémunération suffisante par la Show Brothers, il décide de se tourner vers les
00:36:39 triades.
00:36:40 Et le truc c'est un truc de malade, parce qu'en fait on sait très bien, les gens savent,
00:36:45 que beaucoup d'acteurs se sont tournés vers les triades à l'époque, certains faisaient
00:36:49 partie de la Show Brothers, je ne vais pas dire lesquels, et du coup c'est incroyable
00:36:54 que Ron Ron Show ait pu produire ça.
00:36:56 Donc ça raconte comment ce cascadeur va devenir un triade, cerise sur le gâteau, il va s'amouracher
00:37:03 d'une actrice de la Show Brothers, jouée par Tani, donc là on le montre, il devient
00:37:08 triade, c'est un cascadeur, il devient triade, il prend une machette et tout ça.
00:37:12 Alors il va s'amouracher de Tani, il va se faire jeter par une actrice de la Show Brothers,
00:37:16 et il va croiser dans la rue une femme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, jouée
00:37:21 également par Tani.
00:37:22 Donc voilà, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va la mettre sur le trottoir, il va faire
00:37:26 croire à des vieux pervers qu'ils sont en train de coucher avec une actrice de la Show
00:37:29 Brothers.
00:37:30 Ça pareil, on sait que dans le cinéma à Hong Kong, il y a même eu un film sur le
00:37:34 sujet qui s'appelle The Call Girls, on sait que des actrices, pour une certaine somme,
00:37:39 pouvaient coucher.
00:37:40 Donc voilà, le fait que la Show Brothers produise ça, et j'ai essayé de demander
00:37:44 au réalisateur, j'ai eu l'occasion d'interviewer Oumengua une fois, j'ai essayé de lui poser
00:37:48 des questions sur ce...
00:37:49 Il avait oublié, voilà, il avait oublié.
00:37:52 Donc voilà, je ne saurais jamais.
00:37:54 Donc, en 1976, la Show Brothers se lâche sur les films criminels, et donc il y a d'autres
00:38:04 vodées de The Criminals, il y a des films de gang, il y a notamment une sorte de spin-off
00:38:08 de Big Brother Chang, The Tea House, qui s'appelle Big Bad Sis, donc là c'est un film de gang
00:38:13 féminin, notamment avec Susan Cho, et Shang Kuan-Tai fait d'ailleurs une apparition dans
00:38:17 le rôle de Big Brother Chang dedans.
00:38:20 Et donc cette année-là, il y a Sun Shang qui réalise un thriller d'action féminin
00:38:26 qui s'appelle The Drug Connection.
00:38:28 Alors The Drug Connection c'est excellent, enfin c'est excellent, c'est sympa, mais
00:38:32 en fait c'est un remake de Coffee, la Panthère Noire de Harlem, enfin c'est un remake de
00:38:36 Coffee avec Pam Grier.
00:38:37 Donc Pam Grier, en gros c'est l'histoire d'une femme dont la sœur a fait une overdose,
00:38:42 et qui dit au début du film "je déteste la drogue", et ensuite elle décide de prendre
00:38:45 un fusil à pompe et de tuer tous les dealers.
00:38:47 Donc voilà, ça commence à devenir un peu la marque de fabrique des films, des thrillers
00:38:53 d'action de la Show Brothers, mais ça ne cartonne pas autant qu'un film comme Antigrouption
00:39:00 qui était une production indépendante.
00:39:02 La Show Brothers, gros studio, tant bien que mal d'intégrer le filon du polar et tout
00:39:10 ça, mais ça reste quand même, enfin le public veut quelque chose de plus proche d'eux.
00:39:15 Et du coup c'est pour ça qu'en 1976, énorme succès à nouveau, et là c'est pareil, c'est
00:39:20 un premier film, premier film de, alors c'est une co-réalisation, c'est Joséphine Siao
00:39:25 et c'est Léon Pochy.
00:39:27 Donc Léon Pochy c'était son premier film, il n'était pas connu, Joséphine Siao elle
00:39:32 elle était connue, c'était une actrice, elle était une child actor, une enfant actrice
00:39:36 depuis toute petite, elle jouait dans des films d'opéra cantonais, dans les années
00:39:41 60 elle a joué beaucoup de films de teenage comedy, de films de romance etc.
00:39:46 Donc elle avait 100 films déjà à son actif, lorsqu'elle décide en 1974 de réaliser son
00:39:52 film, et en plus un film réaliste, en rapport avec le fléau de la drogue qui, le fléau
00:40:02 de la drogue qui s'affaisse sur Hong Kong on va dire.
00:40:07 Et donc Jumping Hatch, Jumping Hatch c'est un, il y a une partie, le début c'est tourné
00:40:13 à Amsterdam, la particularité du film, une approche encore plus réaliste qu'Anti-Corruption
00:40:19 et surtout c'est beaucoup plus dynamique, et donc beaucoup de caméras portées, et
00:40:25 alors attention, ça a été co-écrit par Philippe Chan, Philippe Chan c'est un ancien
00:40:29 flic, il a pris sa retraite de flic, il est devenu scénariste, et du coup il apportera
00:40:35 à ce film et à tous les autres films qu'il écrira ou co-écrira une touche d'authenticité
00:40:42 qui se remarquera dans les polars de Hong Kong.
00:40:46 Donc on peut dire que c'est vraiment un film clé dans l'histoire du polar, dans l'histoire
00:40:51 du film de gangster, et donc vous pouvez voir à droite, un des acteurs du film, il joue
00:40:57 le rôle d'un méchant, enfin non, ils sont tous méchants dans Jumping H, c'est une
00:41:01 guerre des gants quoi.
00:41:02 En tout cas lui, vous voyez, ces tatouages ce sont des vrais tatouages, en fait c'était
00:41:06 Michael Chan, voilà il a 80 ans aujourd'hui, c'est un des rares acteurs, stars, il a fait
00:41:13 des arts martiaux, il était champion, champion d'arts martiaux et tout ça, il a joué dans
00:41:16 les films de Kung Fu, c'est un des rares à avoir avoué qu'il faisait partie des triades.
00:41:20 D'ailleurs je l'ai croisé une fois, les gens à un déjeuner Show Brothers, il y avait
00:41:28 des gens qui avaient peur de s'asseoir à côté de lui ou de lui parler, j'ai fait
00:41:32 une photo avec lui.
00:41:34 Donc Michael Chan, j'ai aussi interviewé le réalisateur de Jumping H qui m'a dit,
00:41:44 alors il était acteur du film, il était également directeur des combats de Jumping
00:41:49 H, et il donnait sur le tournage quelques idées, notamment comment poignarder un mec.
00:41:53 Et le réalisateur a vu ça et a fait "Hm, ce type a déjà tué".
00:41:57 Et donc voilà, et du coup, il n'a pas de problème à en parler aujourd'hui, le réalisateur,
00:42:03 Michael Chan, vous pouvez le voir sur Youtube, il y a des interviews de malades, parce que
00:42:08 voilà, comme je vous dis, c'est un repenti, il ne fait plus partie des triades, et surtout
00:42:13 attention, vous connaissez le film Infernal Affairs, en fait il était flic avant de devenir
00:42:17 triade, c'est un flic infiltré chez, enfin c'était un triade infiltré chez les flics,
00:42:21 voilà, c'est exactement l'histoire d'Infernal Affairs mais en vrai.
00:42:24 Donc Jumping H est considéré comme un précurseur de la nouvelle vague hongkongaise, donc en
00:42:30 raison de tout ce que je vous ai dit, caméra portée, tournage en extérieur, et donc une
00:42:35 approche très réaliste, proche du documentaire.
00:42:38 Alors, 77, alors lui c'est Shang Tsing, c'est l'acteur principal de Jumping H, qui a fait
00:42:46 que des second rôles dans les films d'art martiaux H.O.Bros, moi-même je le remarquais
00:42:50 à peine, et dans Jumping H, il a vraiment un rôle où il est au premier plan, donc
00:42:55 pareil, ce film est introuvable, il y a des problèmes de droit, enfin, désolé, il y
00:43:01 a des problèmes de droit, ou l'ayant droit demande trop cher, mais en tout cas, ce film
00:43:08 doit sortir.
00:43:09 77, donc contre toute attente, c'est un thriller d'action contemporain qui se hisse à la troisième
00:43:17 place du box office, et donc c'est Deadly Angels, donc les anges de la mort, sorti en
00:43:21 France sous le titre Les anges de la mort, et donc ce film c'est une version violente
00:43:25 et sexy de Charlie's Angels, donc drôle de dame.
00:43:28 Il met en scène notamment Evelyn Craft, qu'on a vu en bikini dans le Colosse de Hong Kong,
00:43:34 et donc aussi dans le rôle de la méchante, il y a Susan Shaw, en méchante machiavélique
00:43:40 dont l'animal de compagnie est un crocodile.
00:43:42 Et donc on va montrer le deuxième extrait, en allemand, des anges de la mort, Deadly
00:43:48 Angels, parce que c'est cool.
00:43:51 Les anges de la mort du Kung Fu
00:43:55 Les femmes en combat contre le syndicat de criminels le plus grand de l'Ouest Asie
00:44:02 Les femmes qui n'ont pas peur de la mort
00:44:05 Les femmes qui aiment la vie
00:44:08 Elles se battent comme des tigres, aucun homme n'est de leur âge
00:44:15 Leurs armes sont la force, la compétence et la beauté
00:44:28 Les anges de la mort du Kung Fu
00:44:36 Un film plein de passion et de tension mortelle
00:44:44 Les anges de la mort du Kung Fu
00:44:47 Un film avec Yen Nan-si, Shao Yen Yin, Dana et Evelyn Craft
00:45:04 Avec Jin Chen Lan, Liu Yun, Shi Wei, Shi Shung Tian et Nan Kung Sun
00:45:15 Les anges de la mort du Kung Fu
00:45:33 Un peu plus bas dans le classement, c'est un film de gangster
00:45:39 Il y a beaucoup d'art martiaux dedans, c'est un film de Chang Shih
00:45:42 Mais c'est un film de gangster qui est censé se passer à San Francisco
00:45:44 C'est le Chinatown Kill, le caïd de Chinatown
00:45:47 C'est un remake d'un de ses propres films d'art martiaux qui s'appelle Les disciples de Shaolin
00:45:52 Ça rencontre l'ascension et la chute d'un jeune immigré sans argent
00:45:55 qui gravit les échelons du crime
00:45:58 Il est intéressant de noter que dans la scène finale
00:46:03 le protagoniste joué par Fu Cheng est vêtu de blanc dans un beau costume
00:46:10 et il y a une scène de fusillade
00:46:14 J'ai mis la photo à côté
00:46:17 Ça rappelle carrément le final de The Killer
00:46:20 où Shao Yen Fat est habillé de blanc et couvert de sang
00:46:25 Le film restera de deux semaines à l'affiche
00:46:30 et il sera surtout censuré de 30 minutes dans sa version locale
00:46:35 qui se termine en con de façon politiquement correcte
00:46:38 c'est à dire qu'on l'arrête, on lui met les menottes
00:46:41 alors que dans la version intégrale qu'on peut trouver aujourd'hui
00:46:45 chez Arrow en Angleterre
00:46:48 le héros meurt, comme dans tous les films de Chang Shih
00:46:50 avec les tripes à l'air, dans d'atroces souffrances
00:46:52 après avoir été poignardé
00:46:55 Ensuite on trouve le flopé de films
00:47:01 Les Criminals, il y en a 5 volets en tout
00:47:04 il y a une sorte de follow-up de Sexy Killer
00:47:09 de Drug Connection, qui s'appelle Lady Exterminator
00:47:11 qui est aujourd'hui malheureusement introuvable
00:47:13 parce qu'il faut savoir que malheureusement
00:47:15 des copies de films Shaw Brothers ont été perdues
00:47:17 mal conservées, donc Lady Exterminator
00:47:20 il n'y a plus qu'une copie VHS quelque part sur Youtube
00:47:24 Et donc en 78
00:47:28 le temps...
00:47:32 En 78 les Polars n'ont fait un peu pas la figure au box-office
00:47:36 le public préfère les comédies ou les films de Kung Fu
00:47:39 donc voilà, Comédie de Michael Hoyle, The Contract, Mr. Buffy de la télévision
00:47:42 le titre sous lequel il était passé sur Arte
00:47:44 et la 36ème sombre de Sherlin
00:47:46 il y a aussi Game of Death avec Bruce Lee
00:47:50 ou un remontage d'un film inachevé de Bruce Lee
00:47:53 où ils ont fait n'importe quoi
00:47:55 et donc le seul Polar un peu notable cette année-là
00:47:58 c'est The Amsterdam Kill avec Robert Mitchum
00:48:01 qui est une coproduction américaine avec Hong Kong
00:48:06 donc Ray Moncho, celui qui a découvert Bruce Lee
00:48:09 c'est lui qui a produit ce film
00:48:11 et bien c'est un bide, c'est un échec
00:48:13 en français ça s'appelle De la neige sur les tulipes
00:48:16 et c'est Robert Clouse, le réalisateur de Opération Dragon
00:48:20 qui l'a réalisé.
00:48:22 En 79 on passe aux choses sérieuses
00:48:24 donc là c'est vraiment la nouvelle vague
00:48:26 il y a une nouvelle vague de réalisateurs qui va arriver
00:48:29 donc parmi eux il y a Ronny Yu
00:48:34 son premier film, The Servant
00:48:36 deuxième plus gros succès local de l'année
00:48:40 juste derrière La hyène intrépide de Jackie Chan
00:48:42 et donc notamment à l'affiche on retrouve Paul Chukwung
00:48:46 qui à Kid John Woo donnera un rôle de traitre repenti dans The Killer
00:48:49 un très beau rôle, 9 ans plus tard
00:48:51 et on retrouve également Michael Chan, Shai Weiman
00:48:54 le fameux acteur triade
00:48:56 donc The Servant
00:48:58 et la même année sort un autre premier film
00:49:03 d'un jeune réalisateur qui s'appelle Alex Chung
00:49:05 c'est Cops and Robbers
00:49:07 Cops and Robbers qui va passer tout à l'heure
00:49:09 et donc c'est un film qui a un petit budget
00:49:12 il ne voulait pas faire un polar à la base
00:49:15 il voulait faire un autre style de film
00:49:17 il avait seulement 600 000 dollars
00:49:21 et du coup il a fait un polar
00:49:23 mais finalement ce polar a ramené 3,5 millions au box office
00:49:27 donc voilà c'était encore un succès inattendu
00:49:30 et donc ce réalisateur, Alex Chung ainsi que Ronny Yu
00:49:33 font partie de ces pionniers de la nouvelle vague de jeunes réalisateurs
00:49:35 un peu énergiques de la fin des années 70
00:49:37 auxquels on peut mettre dans le lot
00:49:40 Anne Hoy, Choi Hark, Patrick Tam
00:49:43 qui tourneront aussi tous leurs premiers films dans cette même période
00:49:46 donc même le film d'Anne Hoy
00:49:48 on la connait surtout pour ses drames
00:49:50 The Secret, on peut classer aussi The Secret dans la veine polar
00:49:54 parce qu'il s'agit d'une histoire de meurtre
00:49:56 et que l'histoire se tarde un peu sur la relation
00:49:58 compliquée entre la victime et les principaux suspects
00:50:02 un autre film marquant
00:50:04 ah je suis allé vite, tac
00:50:06 Cobbs & Roberts tout à l'heure
00:50:08 The Secret de Anne Hoy
00:50:11 pas encore sorti ici mais sorti à Hong Kong
00:50:13 Hong Kong Film Archive
00:50:15 et donc un autre film marquant sorti cette année là
00:50:18 un autre nouveau réalisateur
00:50:20 Peter Yang, The System
00:50:22 c'est un film qui, comme les deux autres films dont je vous ai parlé
00:50:25 bénéficie d'un réalisme cru
00:50:27 tout à fait réjouissant pour l'époque
00:50:29 et il est interprété par l'acteur Pai Ying
00:50:32 un acteur très charismatique
00:50:34 qui a été révélé 13 ans avant par King Wu
00:50:36 dans le rôle de Lenuc dans Dragon Get In
00:50:38 et on retrouve également à l'affiche
00:50:41 Xiao Xiao
00:50:43 son mot occidental c'est Lisa, Lisa Xiao
00:50:46 ou Xiao Xiao
00:50:48 et 3 ans plus tôt, j'en ai pas parlé, en 1976
00:50:50 elle interprétait un rôle de
00:50:52 femme, de chef de gang
00:50:54 The Drug Queen
00:50:56 inspirée encore une fois d'un fait réel
00:50:58 c'était une petite production également
00:51:00 et donc c'est un rôle qui carrément changeait
00:51:02 de tout ce qu'elle avait fait avant
00:51:04 puisqu'en fait elle a débuté à la Show Brothers
00:51:06 et elle jouait les rôles
00:51:08 elle faisait le ménage et la vaisselle
00:51:10 dans One Armed Swordsman
00:51:12 c'était la femme du héros, elle faisait rien
00:51:14 alors que dans The Drug Queen, elle assure
00:51:16 donc voilà
00:51:18 juste à côté
00:51:20 on voit un film qui s'appelle Lowdown
00:51:22 alors Lowdown c'est particulier
00:51:24 c'est avec Alex Tang
00:51:26 un acteur qui s'appelle Alex Tang
00:51:28 qui avait créé sa boîte de prod
00:51:30 donc il a produit ce film, il a co-réalisé
00:51:32 et donc c'est un film qui est quand même assez
00:51:34 alors
00:51:36 Alex Tang
00:51:38 il est décédé, bon voilà
00:51:40 en tout cas c'est un film qui
00:51:42 montre de façon très réaliste
00:51:44 les coutumes des triades
00:51:46 il en fera pas mal dans cette période
00:51:48 et donc notamment on montre
00:51:50 dans ce film, on voit une cérémonie
00:51:52 c'est la cérémonie du bâton dragon
00:51:54 le bâton dragon
00:51:56 et donc
00:51:58 j'ai découvert ce film après avoir vu Election
00:52:00 je l'avais en VHS depuis
00:52:02 longtemps mais bon voilà
00:52:04 je l'ai vu après avoir vu Election
00:52:06 il y a carrément une scène similaire
00:52:08 du bâton dans Election
00:52:10 c'est carrément une scène similaire
00:52:12 que l'on voit dans Lowdown
00:52:14 et ce qui est aussi marrant c'est que dans ce film
00:52:16 c'est un des premiers rôles de Simon Yam
00:52:18 l'acteur Simon Yam, c'est un acteur fétiche
00:52:20 de Johnny Toe, de John Woo, etc
00:52:22 et dans Election, il a un rôle
00:52:24 majeur
00:52:26 et carrément on le voit dans Lowdown
00:52:28 j'ai l'impression même, alors je lui en ai parlé
00:52:30 mais il me dit que j'exagère un peu
00:52:32 j'ai l'impression que c'est carrément son personnage
00:52:34 d'Election qui est 30 ans avant
00:52:36 dans ce film, parce que c'est vraiment
00:52:38 incroyable
00:52:40 Lowdown, ça ne vaut pas Election
00:52:42 c'est pas le même niveau, c'est un film qui pompe
00:52:44 le parrain, donc voilà
00:52:46 et puis aussi c'est
00:52:48 un peu exagéré au niveau des effets gore
00:52:50 etc, bon ça arrête, c'est pas un grand film
00:52:52 mais bon, ben voilà
00:52:54 ça a plutôt pas mal marché
00:52:56 donc voilà, j'ai mis côte à côte
00:52:58 le poster de Lowdown et Election, évidemment
00:53:00 et je profite pour refaire
00:53:02 une petite parenthèse par rapport à Election, ce dont on a parlé
00:53:04 tout à l'heure, pourquoi Election a été classée
00:53:06 catégorie 3, ben voilà la raison pour laquelle
00:53:08 Election a été classée catégorie 3, pas vraiment
00:53:10 pour sa violence, mais plutôt parce que, par exemple
00:53:12 il montre tous ses signes dans le film
00:53:14 les signes des triades
00:53:16 donc voilà, à Hong Kong, c'est même pas la peine
00:53:18 de, enfin voilà,
00:53:20 ce que je vous montre là par exemple, ça on peut pas
00:53:22 amener ça à Hong Kong, je pense pas
00:53:24 par contre c'était dans le dossier
00:53:26 de presse du film il me semble, donc ça c'est marrant
00:53:28 donc
00:53:30 alors
00:53:32 tac, mince
00:53:34 tac, tac, tac
00:53:36 mince ça a défilé trop vite, alors
00:53:40 bon ben là on va passer à
00:53:42 80, l'Enfer des armes, que vous avez
00:53:44 peut-être déjà vu
00:53:46 l'Enfer des armes, voilà
00:53:48 enfin si vous l'avez pas vu, voyez-le, c'est un
00:53:50 c'est un chef d'oeuvre, alors c'est un film controversé
00:53:52 c'était le film controversé de l'année 80
00:53:54 et donc c'est le 3e film
00:53:56 du metteur en scène Choi Harc
00:53:58 et donc il met en scène
00:54:00 des étudiants poseurs de bombes
00:54:02 donc des étudiants rebelles, poseurs
00:54:04 de bombes, la censure oblige Choi Harc
00:54:06 à remonter le film, il change un peu l'histoire
00:54:08 finalement les étudiants
00:54:10 ce sont plus eux vraiment les méchants
00:54:12 ils sont un peu, on va dire
00:54:14 l'anarchisme des étudiants est transposé
00:54:16 sur le personnage féminin que vous voyez
00:54:18 qui est une délinquante juvénile un peu
00:54:20 fofolle, qui n'est pas très amicale
00:54:22 envers les animaux
00:54:24 voilà
00:54:26 donc
00:54:28 les modifications du film n'atténuent en rien
00:54:30 la puissance et la rage et le nihilisme
00:54:32 du film, donc voilà c'est un film que je vous conseille
00:54:34 l'Enfer des armes
00:54:36 de Choi Harc
00:54:38 donc voilà, cette année-là il y a aussi Wang Sheng
00:54:40 donc l'acteur de Police Force
00:54:42 qui passe à la réalisation
00:54:44 c'est à fond dans le polar
00:54:46 ce qui est notable c'est que dans ses films
00:54:48 il emploie souvent Danili
00:54:50 et en fait je pense qu'ils étaient potes
00:54:52 je pense qu'ils sont toujours potes
00:54:54 et donc
00:54:56 Wang Sheng est décédé peut-être
00:54:58 bon
00:55:00 en tout cas, pourquoi je parle de Danili et Wang Sheng
00:55:02 c'est parce que Danili par la suite
00:55:04 tournera énormément de polar
00:55:06 et en fait c'était un acteur
00:55:08 qui voulait devenir flic
00:55:10 je ne sais pas pour quelle raison
00:55:12 il a des rôles de flics, alors souvent des flics
00:55:14 qui torturent les suspects
00:55:16 bon ça c'est une autre histoire
00:55:18 mais
00:55:20 du coup il a tellement cette image de flic
00:55:22 que dans la vraie vie on le surnomme
00:55:24 sergent Lee, les acteurs
00:55:26 l'appellent comme ça
00:55:28 donc Danili, qui jouera aussi dans The Killer
00:55:30 de John Woo
00:55:32 donc voilà
00:55:34 le film important de 1981
00:55:36 il y en a deux, mais bon celui-là
00:55:38 The Club Century, donc The Club
00:55:40 carton, 4 millions
00:55:42 de recettes
00:55:44 (sonnerie)
00:55:46 putain, pardon
00:55:48 désolé
00:55:50 (sonnerie)
00:55:52 4 millions
00:55:54 de recettes
00:55:56 et le
00:55:58 second film d'Alex Chung, Man on the Brink
00:56:00 donc
00:56:02 vous pouvez le voir aussi si vous ne l'avez pas vu
00:56:04 donc ce sont deux films qui représentent
00:56:06 la quintessence des polars des thrillers urbains du début
00:56:08 des années 80
00:56:10 donc hop, je vais vous parler
00:56:12 alors je ne sais pas le temps
00:56:14 ok une heure déjà
00:56:16 Patrick Tam, donc Patrick Tam
00:56:18 il fait partie des réalisateurs de La Nouvelle Vague, très important
00:56:20 son cinéma
00:56:22 peut être considéré comme du film de genre
00:56:24 comme du film d'auteur, du film de genre, comme du film romantique
00:56:26 comme du polar
00:56:28 c'est un mélange complètement fou
00:56:30 pour moi les films qu'il fait sont vraiment
00:56:32 expérimentaux, et là par exemple
00:56:34 il y a Love Massacre avec Brigitte Lin
00:56:36 qui change le ton
00:56:38 vers la fin c'est ultra gore et tout
00:56:40 alors qu'au début c'est très doux et romantique
00:56:42 et donc
00:56:44 parmi
00:56:46 les autres oeuvres de Patrick Tam
00:56:48 il y a Final Victory, donc le poster du milieu
00:56:50 avec Eric Tsang et Choi Har
00:56:52 en tant qu'acteurs dans les rôles principaux
00:56:54 et c'est un film écrit par un certain Wong Kar-wai
00:56:56 donc futur réalisateur de Shocking Express
00:56:58 nos années sauvages
00:57:00 et donc il y a aussi
00:57:02 My Heart Is a Tethered Rose
00:57:04 un film extraordinaire
00:57:06 qui sous son titre un peu romantique
00:57:08 réserve quand même
00:57:10 des scènes d'action assez péchues
00:57:12 et grandieuses
00:57:14 qui renforcent la dramaturgie du récit
00:57:16 alors, ça c'est
00:57:20 Tony Leung-Chu-Wai dans My Heart Is a Tethered Rose
00:57:22 donc voilà, il y a le côté un peu
00:57:24 tragique, romantique, et il y a le côté action
00:57:26 dans la même photo
00:57:28 donc voilà
00:57:30 années 80
00:57:32 alors, enfin
00:57:34 84, film très important
00:57:36 Long Arm of the Law, Johnny Mac
00:57:38 c'est le seul film qu'il réalisera, Johnny Mac
00:57:40 mais Johnny Mac à la base c'est un producteur
00:57:42 alors, peu de gens
00:57:44 le savent, mais j'ai fait l'interview
00:57:46 c'est John Cham en fait qui a l'initiative de ce projet
00:57:48 donc John Cham c'est le monsieur
00:57:50 que vous voyez qui a la coiffure à la Pierre Richard
00:57:52 c'est lui, il joue beaucoup de rôles, de comédies
00:57:54 etc, mais en fait c'est l'homme de l'ombre
00:57:56 grâce à lui, il y a eu, enfin, énorme
00:57:58 c'est lui qui a choisi le nom de Michel Hieau par exemple
00:58:00 c'est grâce à lui que Brandon Lee, le fils de Bruce Lee
00:58:02 a joué dans Legacy of Rage, voilà, il y a plein d'histoires
00:58:04 comme ça, que personne ne s'en est au courant
00:58:06 parce qu'il n'aime pas trop se mettre en avant
00:58:08 mais John Cham, on lui doit beaucoup de choses
00:58:10 et du coup on lui doit Long Arm of the Law, c'est lui
00:58:12 qui a voulu que cette histoire se fasse
00:58:14 et donc l'histoire, c'est l'histoire
00:58:16 de malfrats venus de Chine continentale
00:58:18 qui s'infiltrent à Hong Kong pour cambrioler une bijouterie
00:58:20 et qui tuent un policier pendant leur fuite
00:58:22 et donc
00:58:24 il planifie un autre casse
00:58:26 en se cachant de la police
00:58:28 qui va les traquer et tout faire pour les avoir
00:58:30 donc voilà, c'est un film vraiment
00:58:32 je ne sais pas, on peut comparer ça à quoi
00:58:34 je ne sais pas, ça a du Michael Mann
00:58:36 c'est vraiment un pur polar
00:58:38 ou du Fred Skin, c'est vraiment un très grand film
00:58:40 de Hong Kong
00:58:42 et c'est avant John Woo
00:58:44 pourquoi ? Parce que quand John Woo arrivera
00:58:46 là, il va carrément
00:58:48 faire exploser le box-office
00:58:50 avec, alors
00:58:52 d'abord je vais parler de
00:58:54 Long Arm of the Law 2, qui justement
00:58:56 Long Arm of the Law 2
00:58:58 on va dire, c'est un peu moins
00:59:00 les personnages, on va dire, ce sont des
00:59:02 policiers chinois
00:59:04 qui sont de Chine continentale
00:59:06 qui n'ont pas de papier
00:59:08 et on leur propose
00:59:10 d'avoir leur papier légaux
00:59:12 s'ils deviennent des top
00:59:14 s'ils infiltrent en gang
00:59:16 évidemment la mission secrète
00:59:18 et tout, donc s'ils sont découverts, personne n'est au courant
00:59:20 et évidemment ils vont se faire trahir, etc
00:59:22 c'est pour ça que ce sont des films
00:59:24 qui sont très très forts
00:59:26 au niveau, ce sont pas
00:59:28 ces films un peu politiques quand même
00:59:30 ce sont des polars mais il y a pas mal de background politique
00:59:32 et même dans le 2 et le 3, ça sera encore plus
00:59:34 ça ira encore plus loin au niveau
00:59:36 politique, d'ailleurs je crois que le 4
00:59:38 le 4
00:59:40 vu que
00:59:42 maintenant il y a la loi de la sécurité nationale
00:59:44 qui fait que certains films ne peuvent plus être
00:59:46 ne peuvent plus ressortir
00:59:48 en fonction de leur contenu un peu transgressif
00:59:50 je pense que Long Arm of the Law 4 en fait partie
00:59:52 donc voilà
00:59:54 vous vous renseignerez
00:59:56 donc oui
00:59:58 Better Tomorrow, carton énorme
01:00:00 et alors là c'est genre le carton de la décennie
01:00:02 c'est à dire que là ça éclate tout le monde, ça éclate Jackie Chan
01:00:04 ça éclate Michael Hoy, ça éclate les comédies, ça éclate tout
01:00:06 et
01:00:08 donc 65 millions
01:00:10 c'est un score de malade et surtout
01:00:12 c'est un petit budget à la base, c'est produit par
01:00:14 Treyarch
01:00:16 avec sa boîte Film Workshop
01:00:18 et
01:00:20 c'est vaguement un remake d'un film des années 60
01:00:22 qui s'appelle Story of a Discharged Prisoner
01:00:24 mais bon, c'est sur le côté
01:00:26 fraternel et tout mais bon ça n'a rien à voir
01:00:28 en termes de mise en scène, les deux films
01:00:30 sont très bien et donc
01:00:32 Better Tomorrow, bon l'histoire vite fait
01:00:34 c'est
01:00:36 désolé
01:00:38 c'est l'histoire d'un truand repenti
01:00:40 joué par T-Long
01:00:42 et
01:00:44 son frère, son jeune frère
01:00:46 qui est rentré dans la police
01:00:48 du coup il a des problèmes parce que le passé
01:00:50 de criminel de son frère l'empêche d'avoir des promotions
01:00:52 etc. Donc en fait c'est une lutte fraternelle
01:00:54 c'est vraiment un mélodrame ça, un gros mélodrame
01:00:56 d'ailleurs quand j'ai vu la première fois, j'ai vu en VHS
01:00:58 en VF recadré, j'ai pas aimé
01:01:00 j'ai trouvé ça trop mélo, après je l'ai revu en
01:01:02 VO, en scop et tout ça
01:01:04 c'est un chef d'oeuvre quoi
01:01:06 syndicat du crime, ça cartonne et ça fait de
01:01:08 Sean Fatt une star, Sean Fatt au milieu
01:01:10 il a un second rôle dans le film et pourtant
01:01:12 c'est lui qui va exploser
01:01:14 à cause notamment de son charisme, à cause d'une
01:01:16 scène de fusillade
01:01:18 dans un
01:01:20 restaurant mythique, évidemment
01:01:22 d'un final, enfin voilà, si vous avez pas vu le film
01:01:24 il faut le voir, enfin...
01:01:26 syndicat du crime, Better Tomorrow
01:01:28 John Woo, John Woo
01:01:30 du coup il imposera sa marque, son style
01:01:32 de mise en scène
01:01:34 fusillade, ralenti, etc. inspiré
01:01:36 de Peking Pa
01:01:38 et donc alors
01:01:40 tac, tac, tac, alors ça
01:01:42 photo de tournage, syndicat du crime
01:01:44 avec Leslie Chung
01:01:46 poster de The Killer, donc
01:01:48 en fait
01:01:50 les gens qui n'aiment pas
01:01:52 le cinéma de John Woo
01:01:54 en fait, les gens qui n'aiment pas le cinéma de John Woo
01:01:56 c'est pour les mêmes raisons pour lesquelles
01:01:58 ceux qui aiment le cinéma de John Woo
01:02:00 aiment John Woo, en fait c'est parce qu'en fait
01:02:02 c'est un cinéma, on va dire, très
01:02:04 très mélo
01:02:06 mais c'est aussi un cinéma très sincère et
01:02:08 il y a des gens
01:02:10 qui vont dire que c'est un cinéma naïf
01:02:12 et qui ne vont pas aimer, ou il y a des gens qui vont dire que
01:02:14 c'est trop stylisé, mais justement c'est parce que
01:02:16 c'est stylisé que c'est beau, et du coup
01:02:18 il y a vraiment deux écoles, je sais que
01:02:20 j'ai un ami, il déteste John Woo et pourtant
01:02:22 pour moi John Woo c'est un des plus grands
01:02:24 réalisateurs de tous les temps
01:02:26 donc The Killer par exemple c'est un chef d'oeuvre
01:02:28 c'est inspiré un peu du Samouraï avec Alain Delon
01:02:30 une balle dans la tête
01:02:32 même si c'est pas un polar, c'est un des plus grands films d'action
01:02:34 pareil de tous les temps, c'est inspiré
01:02:36 de films américains, genre
01:02:38 Rumblefish de Coppola ou bien
01:02:40 Voyage au bout de l'enfer de Chimino
01:02:42 mais c'est extraordinaire
01:02:44 et évidemment
01:02:46 l'apogée du cinéma de John Woo à Hong Kong
01:02:48 ce sera à toute épreuve
01:02:50 Hard Boiled, donc voilà la photo
01:02:52 avec Sean Fatt et le bébé
01:02:54 qui pour moi, beaucoup le disent
01:02:56 mais moi je le pense aussi
01:02:58 à ce jour c'est encore le plus grand film d'action
01:03:00 de tous les temps, donc voilà
01:03:02 pas pour des raisons techniques
01:03:04 parce que le film possède, enfin je pense
01:03:06 qu'il possède quelque chose d'unique, une grâce unique
01:03:08 des acteurs de premier choix
01:03:10 il a été réalisé dans des conditions d'urgence
01:03:12 et tout ça
01:03:14 et pourtant tout ça
01:03:16 n'a rien
01:03:18 enfin le film est pour moi
01:03:20 parfait, voilà
01:03:22 donc
01:03:24 tac tac tac
01:03:26 je peux reparler aussi un peu de The Killer
01:03:28 donc The Killer, si vous ne connaissez pas l'histoire de The Killer
01:03:30 c'est un film très symbolique
01:03:32 c'est un film dont l'intrigue est assez simple
01:03:34 c'est un tueur qui souhaite raccrocher
01:03:36 mais après avoir accidentellement
01:03:38 rendu aveugle une chanteuse
01:03:40 il décide de faire une dernière mission, de pouvoir avoir l'argent
01:03:42 pour
01:03:44 la soigner
01:03:46 et la fin du film
01:03:48 est ultra poignante
01:03:50 elle a fait pleurer beaucoup de spectateurs
01:03:52 mais beaucoup rire d'autres spectateurs, c'est ça
01:03:54 ça m'énerve, John Woo
01:03:56 le final de The Killer
01:03:58 il y a des gens qui riaient dans la salle
01:04:00 je ne vous dis pas ce que c'est, c'est pour les personnes qui ne l'ont pas vu
01:04:02 mais le final
01:04:04 c'est émouvant au possible
01:04:06 et ça représente la marque de fabrique
01:04:08 du cinéma de John Woo, il y a des gens qui se marraient
01:04:10 rire nerveux, je ne sais pas
01:04:12 j'ai envie de...
01:04:14 donc
01:04:16 donc
01:04:18 on n'a pas beaucoup de temps, tac, 38
01:04:20 si, ouais, voilà, ok
01:04:22 je vais vous parler quand même
01:04:24 des réalisateurs
01:04:26 majeurs du polar à Hong Kong
01:04:28 je vous ai déjà parlé de certains
01:04:30 il faut absolument citer Kirk Hong
01:04:32 il a parlé de The Club, qui est un film de gangsters
01:04:34 de triades, d'ailleurs très réaliste
01:04:36 avec des scènes d'affrontements absolument extraordinaires
01:04:38 Kirk Hong, plus tard
01:04:40 donc 81 il fait The Club
01:04:42 88 il fait un film énorme qui s'appelle Gunman
01:04:44 et c'est un polar
01:04:46 mais qui se passe dans les années 20
01:04:48 donc c'est un film d'époque, c'est un polar quand même
01:04:50 on peut penser aux Incorruptibles
01:04:52 c'est une sorte de version chinoise d'Incorruptibles
01:04:54 et assez grandiose
01:04:56 qui se termine en plus avec une musique
01:04:58 enfin un final à cheval avec une musique
01:05:00 à la New American
01:05:02 donc voilà, c'est Gunman
01:05:04 et surtout, il va continuer
01:05:06 dans la lignée police
01:05:08 avec trois films sur la police de Hong Kong
01:05:10 trois films contemporains, le premier sera
01:05:12 avec Jackie Chan, alors il faut savoir que
01:05:14 Jackie Chan, pour ceux, enfin si tout le monde connait
01:05:16 Jackie Chan, mais ceux qui ne connaissent pas
01:05:18 Jackie Chan, Jackie Chan fait en général que des films
01:05:20 grand public, des films
01:05:22 destinés à la jeunesse
01:05:24 pas très violents, spectaculaires
01:05:26 des cascades, des tombes, etc, etc, mais en général
01:05:28 pas de sang, pas de sexe
01:05:30 un petit bisou à sa copine, mais c'est tout
01:05:32 Crime Story, ce sera différent
01:05:34 Crime Story, il va le jouer loin, Crime Story inspiré d'une histoire vraie
01:05:36 un kidnapping encore une fois
01:05:38 et il va être
01:05:40 entre les mains de Kirk Wong
01:05:42 je sais qu'il y aura embrouille quand même, il va accepter
01:05:44 de jouer dans le film, mais après il va se
01:05:46 raviser, etc
01:05:48 il faut aller voir les interviews
01:05:50 il y a une interview de Kirk Wong où il en parle
01:05:52 où il parle de cette embrouille avec Jackie Chan
01:05:54 mais en tout cas, Jackie Chan, voilà
01:05:56 il a fait ce film Crime Story, c'est un de ses meilleurs rôles
01:05:58 c'est un de ses meilleurs films
01:06:00 et ce sera le troisième extrait
01:06:02 *extrait de Crime Story*
01:06:04 *extrait de Crime Story*
01:06:06 Je suis votre proche.
01:06:08 - Et si je suis un homme ? - Pas de problème.
01:06:11 Je suis votre proche.
01:06:13 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:16 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:19 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:21 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:24 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:27 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:30 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:32 - Je suis votre proche. - D'accord.
01:06:36 Je suis votre proche.
01:06:38 Je suis votre proche.
01:06:40 Je suis votre proche.
01:06:42 Je suis votre proche.
01:06:44 Je suis votre proche.
01:06:46 Je suis votre proche.
01:06:48 Je suis votre proche.
01:06:50 Je suis votre proche.
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01:06:56 Je suis votre proche.
01:06:58 Je suis votre proche.
01:07:00 Je suis votre proche.
01:07:02 Je suis votre proche.
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01:07:56 Je suis votre proche.
01:07:58 Je suis votre proche.
01:08:00 Je suis votre proche.
01:08:02 Je suis votre proche.
01:08:04 C'est très fort au niveau politique et tout.
01:08:07 Il y a une version censurée, une version non censurée.
01:08:10 La version non censurée, on ne peut plus trop la trouver aujourd'hui.
01:08:13 Donc, Ringolam.
01:08:15 Voilà, Ringolam.
01:08:17 Ringolam.
01:08:19 Donc, Ringolam, c'est un des plus grands réalisateurs de polars de Hong Kong.
01:08:23 Et sa trilogie "On Fire" est incontournable.
01:08:26 Donc, le premier film de cette trilogie, "City on Fire",
01:08:29 c'est le plus connu.
01:08:31 Pourquoi ?
01:08:33 Simplement parce que Quentin Tarantino s'en est inspiré pour faire "Reservoir Dogs".
01:08:37 Donc, je n'en dirai pas plus.
01:08:39 Vous avez vu "Reservoir Dogs", peut-être.
01:08:41 Voyez "City on Fire" et comparez.
01:08:43 "Prison on Fire", ça décrit de façon très réaliste le système carcéral.
01:08:47 Donc, il a fait ce film en 1987.
01:08:49 Il y en a eu une suite en 1991.
01:08:51 Et pour moi, mon préféré de la trilogie,
01:08:55 c'est tout simplement "School on Fire".
01:08:59 Alors, hop.
01:09:01 "School on Fire", c'est un drame...
01:09:04 Ce n'est pas vraiment un polar, mais un drame urbain
01:09:07 qui montre le système scolaire gangréné par les triades.
01:09:11 Et donc, l'extrait que je vais montrer,
01:09:16 je vais vous expliquer un peu pour que vous puissiez comprendre.
01:09:19 C'est un petit trait en l'air aussi.
01:09:21 Mais, d'un côté, il y a une jeune fille,
01:09:25 une jeune élève qui a été kidnappée,
01:09:28 et qu'on rend à sa famille.
01:09:30 Dans la scène que vous allez voir,
01:09:32 il y a le père qui en veut aux triades,
01:09:35 joué par Roy Chung,
01:09:37 qui essaie de l'agresser, mais qui ne peut pas.
01:09:41 Il est protégé par ses hommes.
01:09:43 Il y a un autre personnage avec des lunettes, Damien Lowe,
01:09:45 qui joue le rôle du prof.
01:09:46 Et lui, le prof, dans tout le film, il est impuissant.
01:09:48 Il est impuissant face à la montée du gangsterisme dans l'école.
01:09:54 On vient recruter les élèves chez lui.
01:09:56 Les élèves lui manquent de respect.
01:09:58 Il y a des élèves qui sont affiliés aux triades,
01:10:00 qui sont intouchables.
01:10:02 C'est toute une frustration qu'il a pendant tout ce film.
01:10:04 Évidemment, à un moment, ça va exploser, vous vous en doutez.
01:10:08 Et il y a aussi un personnage très important.
01:10:10 C'est le personnage du flic joué par Lam Ching Ying,
01:10:12 qui lui, on va dire, essaie de tempérer.
01:10:17 C'est-à-dire qu'il déteste les triades,
01:10:19 il déteste la corruption,
01:10:21 mais il est obligé de faire avec.
01:10:22 Il est obligé de faire des alliances
01:10:24 avec tel gang ou tel gang
01:10:26 pour que la paix règne dans le quartier.
01:10:28 La scène que vous allez voir,
01:10:30 c'est une scène où la fille vient d'être libérée
01:10:33 après avoir été kidnappée pendant une semaine.
01:10:35 Le père s'apprêtait à taper le gangster,
01:10:39 je ne vais pas parler de Chung, mais finalement, il s'en va.
01:10:41 Et la fille doit aller faire une déposition à la police.
01:10:44 J'espère que vous allez comprendre la scène,
01:10:46 mais en tout cas, c'est une scène très forte.
01:10:48 C'est parti.
01:10:50 C'est bon, c'est bon.
01:10:51 C'est bon.
01:10:52 Papa, on va partir.
01:10:54 Maman, amène ta fille au poste.
01:10:56 On va à la maison.
01:10:57 Où est ma fille ?
01:10:59 Rien, on va au poste.
01:11:01 On y va.
01:11:02 Allez, on y va.
01:11:04 Allez.
01:11:05 On y va, on y va.
01:11:07 On y va.
01:11:09 On y va.
01:11:10 On y va.
01:11:11 On y va.
01:11:12 On y va.
01:11:13 On y va.
01:11:14 On y va.
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01:11:46 On y va.
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01:13:59 On y va.
01:14:00 On y va.
01:14:01 On y va.
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01:22:45 On y va.
01:22:46 On y va.
01:22:47 On y va.
01:22:48 parce que déjà élection 2 s'était fait interdire en Chine, élection 3 c'est censé
01:22:52 approfondir un peu le sujet de la relation entre les triades chinoises et hongkongaises.
01:22:57 Il m'a dit que s'il fait élection 3, après il ne refera plus aucun film et voilà.
01:23:02 Donc si vous avez des questions, il y a un peu de temps. Merci.
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