L'invité de la rédaction
Thomas Ménagé, député RN du Loiret
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00:00On poursuit notre semaine spéciale élections et à 8h20 sur France Bleu Orléans, on accueille
00:06avec vous Lydie Lahaye, notre invitée, ce matin en direct en studio, c'est Thomas Ménager,
00:10le député Rassemblement National du Loiret.
00:12Bonjour Thomas Ménager.
00:13Bonjour Lydie Lahaye.
00:14Merci d'être là.
00:15D'abord, la France célèbre ce 6 juin le 80e anniversaire du débarquement allié
00:19en Normandie, une commémoration vendurée toute la journée.
00:22Est-ce que vous allez suivre ça ? Est-ce que c'est important de se souvenir à l'heure
00:25où les combattants et les survivants sont de moins en moins nombreux ?
00:27Bien entendu, le devoir, la mémoire, c'est un élément essentiel.
00:30Notre président de groupe Marine Le Pen sera présente, un certain nombre de députés.
00:33Moi, je serai à l'Assemblée Nationale en débat, mais c'est un moment de cohésion
00:37nationale et c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a des débats sur l'instrumentalisation
00:40d'Emmanuel Macron sur ce moment de cohésion nationale.
00:42Alors justement, est-ce que vous dites qu'il en fait trop, qu'il y a de la récupération
00:46à quatre jours des élections européennes, c'est ça ?
00:48Oui, la ficelle est grosse parce que bien entendu qu'il aille commémorer, qu'il accueille
00:51un certain nombre de chefs d'État.
00:52Il n'a pas choisi la date.
00:53Il n'a pas choisi la date, mais il avait le choix de ne pas, le soir même, demander
00:57et réquisitionner l'ensemble des plateaux à 20h sur les chaînes pour parler de politique
01:01internationale.
01:02Il n'y avait pas d'urgence qu'il y ait des discours en Normandie, qu'il y ait ces moments
01:05de cérémonie de cohésion, oui, qu'on utilise à 24h de la fin de la campagne tous les plateaux,
01:13le service public notamment, pour faire campagne parce que ça a été dit.
01:17Prendre deux ETF1, des JT de 20h ce soir.
01:19Mais ça a été dit aussi par l'ARCOM, l'agence de régulation de l'audiovisuel et des temps
01:24de parole, qui a dit « c'est un discours de campagne, ce devra être dans le temps
01:28de campagne de Mme Valérie Ayé ». Donc c'est bien la preuve qu'Emmanuel Macron n'est pas
01:31là uniquement pour commémorer.
01:33Alors, ces élections de dimanche, les sondages donnent votre parti, la liste de Jordan Bardella
01:39largement en tête, 32%, Valérie Ayé pour Renaissance État, 16%, Raphaël Glucksmann
01:45juste derrière.
01:46Vous vous dites que c'est gagné ?
01:47Non, pas du tout.
01:48Et j'appelle les auditeurs de France Bleu, de France 3 à dire que ce n'est que des sondages.
01:53Et on a eu des expériences, notamment aux régionales, où on était donné en tête,
01:57mais parce que les Français ne se sont pas mobilisés, ce n'a pas été le cas.
02:00Donc je les appelle à se mobiliser, à ne pas se disperser, à ne pas s'abstenir parce
02:03que ça sera les seules élections avant les présidentielles où on peut envoyer un message,
02:08un signal et une sanction à Emmanuel Macron notamment.
02:10Quels sont les enjeux comme ça quand on est ultra favori justement dans les intentions
02:14de vote ?
02:15Les enjeux c'est de mobiliser.
02:16Les gens ne se démobilisent pas, ne se disent pas que c'est gagné parce que si chacun se
02:19dit que c'est déjà gagné, nos électeurs ne se mobilisent pas et au final nous ne serons
02:24pas autant en tête que les sondages le disent aujourd'hui.
02:27Vous faites de ce scrutin véritablement intermédiaire, effectivement dans le quinquennat, un référendum
02:32anti-Macron si les sondages se confirment.
02:35Lundi, vous ferez quoi ? Vous allez l'appeler à démissionner ? Vous allez réclamer la
02:40dissolution de l'Assemblée Nationale ?
02:41Il y a deux enjeux.
02:42Il y a bien entendu d'élire des députés européens qui vont se battre au Parlement
02:46avec d'autres pays qui veulent réformer, qui ne veulent pas sortir de l'Europe parce
02:51que c'est un continent où on a toujours travaillé avec nos alliés européens.
02:55Ça n'a pas de vous réité votre ligne de conduite au Rassemblement National.
02:58Vous avez longtemps combattu l'Europe.
03:00Mais on combat l'Union Européenne de la même manière que par le passé.
03:03Sauf qu'aujourd'hui, vous le voyez dans plein de pays européens, il y a de nombreux partis
03:06qui comme nous veulent une Europe des Nations.
03:08Donc ça c'est le premier enjeu, réformer cette Union Européenne au profit d'une Europe
03:11des Nations qui sert les peuples.
03:12Et derrière, c'est d'envoyer une sanction électorale à Emmanuel Macron.
03:16Parce qu'on voit, ça sera la différence entre le score de Valéry Hayé et celui
03:20de Jordan Bardella qui sera scruté et demandé dès le lendemain, une dissolution.
03:25Parce que si Valéry Hayé est à 15% comme c'est le cas, c'est-à-dire 7% de tous les
03:31Français qui voteront pour cette liste, Emmanuel Macron n'est plus légitime à continuer
03:36comme avant.
03:37Vous demanderez la dissolution officiellement donc lundi, aussitôt après les résultats.
03:41Parce que quand on représente 7% du corps électoral, on n'est pas en capacité de
03:44continuer à gouverner comme s'il ne de rien était pendant 3 ans.
03:47C'est pas rare quand même lors d'une élection comme ça, intermédiaire, que le pouvoir en
03:49place finalement soit malmené.
03:52On se souvient en 2014, sous François Hollande, la liste avait fait 16% derrière, il ne s'était
03:58rien passé de particulier.
03:59Oui, je pense que les Français n'en gardent pas un bon souvenir, ils auraient peut-être
04:01aimé qu'il y ait un changement sous François Hollande et ils l'ont fait quelques temps
04:03après.
04:04Donc ce n'est pas parce que, par le passé, les dirigeants politiques n'ont pas écouté
04:08le peuple qu'il faut continuer à le faire.
04:10On peut aussi vous objecter, Thomas Ménager, qu'en 2019, vous étiez arrivé en tête de
04:13ces européennes et qu'en 2022, à la présidentielle, vous avez été battu.
04:16Oui, mais on n'était pas en tête autant, on était à 22%.
04:19Il y avait un point d'écart entre la liste de Nathalie Loiseau à l'époque et celle
04:25de Jordane Bardella.
04:26Là, on est à 15 points d'écart, donc ça ne sera pas la même histoire.
04:28Et aujourd'hui, surtout, on appelle les Français, parce que ça sera, vous l'avez très bien
04:32expliqué, une préparation des élections présidentielles.
04:34Alors, vous n'êtes pas sur cette liste de Jordane Bardella, évidemment vous avez fait
04:37campagne depuis déjà plusieurs semaines dans le Loiret, comment ça s'est passé ?
04:40Il y a eu un engouement sur le terrain, jamais vu, je vous le dis, j'ai mené de nombreuses
04:45élections, notamment avec le Rassemblement national ces dernières années, de nombreux
04:48électeurs, notamment des Républicains, qui ont compris que M.
04:52Balamy était allié avec Mme von der Leyen, avait soutenu le pacte d'immigration.
04:56La présidente de la Commission européenne.
04:57La présidente de la Commission, celle qui est responsable de la situation, qui est responsable
05:00des prix de l'électricité, qui est responsable du pacte d'immigration, qui nous oblige, on
05:03le voit à Orléans aussi, à relocaliser des migrants, à répartir sur l'ensemble du
05:08territoire européen, et donc de nombreuses personnes, issues de divers horizons, qui
05:12nous rejoignent, qui le disent et qui s'engagent, mais maintenant il faut aller le prouver dans
05:17les urnes dimanche, dans trois jours.
05:18Merci Tom Aménager, député Rassemblement national du Loiret d'être venu ce matin
05:22à surprendre l'Orléans.
05:23Bonne journée.
05:24Merci à vous de votre invitation.
05:25Merci beaucoup.
05:268h25.