Clara De Bort
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00:00Ici Orléans, jusqu'à 9h, ici Matin.
00:03Ici Orléans, on espère que vous allez bien, ce jeudi matin il est 8h15, bonjour Lydie Lahaie.
00:08Bonjour Marc, bonjour à tous.
00:09Avec vous nous accueillons notre invitée en direct en studio, ce matin vous recevez la directrice régionale de l'ARS.
00:15Bonjour Clara Debor, directrice de l'agence régionale de santé Centre-Val de Loire.
00:20Marc le disait, la grippe est virulente cet hiver, plus que l'an passé, l'épidémie s'intensifie, toutes les régions sont touchées.
00:28Quelle est la situation là, aujourd'hui, dans notre région Centre-Val de Loire ?
00:31Oui, l'épidémie monte très fortement, ça veut dire que les gens se contaminent les uns les autres.
00:37Peut-être que c'est le moment de rappeler qu'il faut peut-être essayer d'éviter de s'embrasser, de se serrer la main,
00:43aérer beaucoup les logements ou les lieux de travail, parce qu'en fait c'est très efficace.
00:47Et puis il est encore temps de se faire vacciner, parce qu'on a peut-être échappé à la grippe jusqu'à présent,
00:52mais elle va être encore virulente pendant plusieurs semaines.
00:54Elle va être virulente pendant plusieurs semaines, il y a de plus en plus de cas là dans la région, c'est très net si on regarde les chiffres de santé publique ?
01:00Oui, il y a plus de cas, on n'est pas encore en phase de redescente, donc ça veut dire qu'on n'a pas encore atteint le pic.
01:05Le pic peut être aussi fort qu'il y a deux ans, voire plus fort, on ne le saura qu'après.
01:11Mais surtout, on a des personnes vulnérables, des personnes âgées ou des personnes qui ont des maladies chroniques, en surpoids,
01:17qui ont des grippes qui sont vraiment difficiles à supporter.
01:21C'est la raison pour laquelle le vaccin leur est proposé, il est aussi proposé aux enfants, pourquoi ?
01:25Parce que les enfants contaminent beaucoup de monde, ils ne font pas forcément des grippes graves, mais ils contaminent beaucoup de monde.
01:32C'est vraiment le moment où on prend des décisions si on ne les a pas encore prises pour sa santé et pour la santé des autres.
01:37On peut se faire vacciner encore là, très clairement, jusqu'à la fin du mois de janvier ?
01:40Oui, vous allez dans une pharmacie, elles maillent l'ensemble du territoire,
01:44je sais que pour les médecins c'est plus difficile, mais maintenant on peut se faire vacciner très simplement en pharmacie.
01:49La campagne de vaccination contre la grippe, très clairement, a connu un succès moindre cette année.
01:54Alors, il y a sûrement un lien ou pas, mais sans doute, quand même, de cause et effet.
01:59On a beaucoup moins vacciné que l'an dernier.
02:01Pourquoi, madame, pourquoi ?
02:02On ne le sait pas encore, on est sur un nombre de vaccins vendus de moins 5% par rapport à l'année dernière,
02:08c'est beaucoup, parce qu'on n'a pas perdu 5% de la population, et ça monte même, ou ça descend, je ne sais quoi, de 11% en Indre-et-Loire.
02:16Et là, on voit bien que le CHU de Tours est en grande difficulté, donc c'est trop tôt pour faire un lien,
02:22mais il y a probablement un sujet autour du retard vaccinal, puisqu'il est encore temps de se vacciner.
02:28On sait en plus que la vaccination, ça fonctionne assez bien pour supporter une grippe,
02:33et qu'elle soit moins grave, moins pénalisante, y compris pour des personnes en très bonne santé.
02:37C'est pour ça qu'on la recommande vraiment très largement.
02:40Vous parliez des hôpitaux, cette grippe saisonnière, grippe classique,
02:44elle met les hôpitaux sous pression, là, très clairement depuis la rentrée.
02:49Certains établissements ont déclenché leur plan blanc, d'abord on va rappeler ce que ça veut dire.
02:54Le plan blanc, c'est la possibilité donnée aux responsables dans les équipes de prendre des mesures exceptionnelles,
02:59comme par exemple rappeler des personnes qui sont en congé,
03:02et or, ces personnes, elles n'ont pas pris leur congé entre Noël et Nouvel An,
03:06donc c'est bien normal qu'elles aient le droit à des congés, donc on hésite à déclencher un plan blanc
03:11pour aussi protéger les congés des personnels, et puis c'est aussi reporter des opérations,
03:15c'est-à-dire appeler les gens, des opérations programmées,
03:18alors certes elles sont non-urgentes, mais les gens se sont organisés pour ces opérations,
03:22ils en ont besoin, puis les chirurgiens sont là, les blocs opératoires sont disponibles,
03:26et tout d'un coup, vous mettez les chirurgiens à l'arrêt,
03:28parce que les services de chirurgie sont pleins de patients grippés.
03:31C'est très embêtant, parce qu'un hôpital, il a aussi besoin de faire de la chirurgie comme il l'avait prévu.
03:36Chez nous, en centre Val-de-Loire, le plan blanc est déclenché ?
03:38Il est déclenché sur le CHU d'Orléans, alors il est aussi déclenché dans le 18,
03:45dans plusieurs établissements, on est parfois sur une situation qui est pas loin de le déclencher,
03:51on a le dispositif aussi hôpital en tension,
03:53en fait c'est toute une gamme de décisions qu'un directeur d'établissement peut prendre
03:57en discutant évidemment avec les médecins, avec les organisations syndicales.
04:00Ça ne signe pas forcément que c'est plus grave à tel endroit ou moins à tel autre,
04:04c'est que l'établissement fait des choix en matière d'organisation ou de désorganisation,
04:08parce qu'en l'occurrence, le plan blanc, ça facilite l'accueil des patients qui sont victimes de la grippe,
04:13mais ça désorganise tout le reste.
04:15Donc déclenché ici au CHU d'Orléans et dans deux hôpitaux du département du Cher ?
04:19Voilà, c'est ça.
04:21Les conseils, Clara Debord, maintenant pour éviter d'attraper la grippe, on va les rappeler aussi.
04:26Oui, vous les connaissez, quand on est malade, on va éviter le trame à Orléans,
04:31où il y a plein plein de monde ce matin.
04:33Il n'y avait pas beaucoup de masques.
04:35Or, on est dans un endroit extrêmement confiné et on est tous face à face,
04:40donc c'est intéressant à ce moment-là de pouvoir se protéger si on a un petit mal de gorge,
04:44si on a le nez qui commence à couler,
04:46ou se protéger simplement en évitant de se faire contaminer.
04:50Donc vous savez, les différents types de masques, je ne vais peut-être pas revenir là-dessus.
04:53Mais c'est aussi vraiment aérer.
04:55Il faut éviter les lieux confinés et il faut vraiment aérer la maison, l'appartement, le bureau,
05:00même s'il fait froid, on aère cinq minutes, on renouvelle l'air.
05:04C'est extrêmement efficace.
05:06Vous allez présenter vos voeux ce soir aux professionnels des secteurs de santé et du médico-social.
05:10Sans rien dévoiler, mais un peu quand même, quel va être votre principal message ?
05:15On va surtout faire le bilan, bien sûr, comme d'habitude, de l'année passée,
05:18qui a été une année extrêmement active, avec de nombreuses réussites des professionnels sur le terrain
05:24et des inaugurations.
05:26On a inauguré les urgences de Montargis, par exemple, il n'y a pas très longtemps.
05:29C'est quand même un très beau projet qui nous tenait vraiment à cœur.
05:32Et puis, on va décrire un peu les orientations pour 2025 dans un contexte tout à fait inédit,
05:37puisqu'on a plein de projets dans les cartons, dans les tuyaux.
05:41On a plein d'acteurs qui ont envie de faire plein de choses et nous, on est là pour les soutenir.
05:45Ce qu'il nous faut, c'est un projet de loi de financement de la sécurité sociale.
05:48Enfin, surtout, c'est une loi de financement de la sécurité sociale.
05:51Il y a des divisions, il y a des débats politiques qui ont du sens,
05:55parce qu'on est dans une démocratie au niveau national.
05:57Ça ne doit pas, à un moment donné, nous empêcher de travailler sur les territoires.
06:00On a des professionnels, on a des associations.
06:03On parlait tout à l'heure, hors micro, du M-POX,
06:06de toutes ces associations qui travaillent sur la santé sexuelle,
06:08la prévention des addictions.
06:11Qui, là, sont en attente de bulles.
06:13Ils ont besoin de moyens et ces moyens, pour le moment, on ne peut pas leur garantir
06:17parce qu'on n'a pas de loi de financement de la sécurité sociale.
06:20Donc, nous, notre sujet, on va en appeler au pragmatisme des politiques
06:25pour qu'ils puissent nous obtenir les financements dont nous avons besoin pour la région.
06:29Merci beaucoup, Clara Debord, directrice régionale de l'ARS Centre Val-de-Loire.
06:34Très bonne journée. Merci.