500 000€ récoltés par un éleveur de cochons après la mort de 50% de son élevage !

  • il y a 3 mois
Avec Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de cochons à Montjol.

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Transcript
00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:05 [Musique]
00:06 Ici Sud Radio.
00:08 [Musique]
00:10 Les Français parlent au français.
00:13 [Musique]
00:14 Les carottes sont cuites.
00:16 [Musique]
00:16 Les carottes sont cuites.
00:18 [Musique]
00:19 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:21 [Musique]
00:22 À l'heure où certains agriculteurs bloquent la frontière franco-espagnole,
00:26 en tout cas une partie de la frontière, une histoire exemplaire, une histoire assez terrible,
00:31 une histoire dure, une histoire passionnante,
00:33 ça se passe à Montgeul dans le Tarn-et-Garonne.
00:36 On en parle tout de suite.
00:38 [Musique]
00:38 Sud Radio André Bercov.
00:40 [Musique]
00:42 Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:46 C'est bien que le cochon le cochonaille, etc.
00:49 Et c'est vrai, hein.
00:50 Et c'est vrai qu'on aime ça, soyons clairs.
00:52 Je veux dire, c'est un des plaisirs alimentaires de la vie.
00:57 Et en même temps, je voudrais rappeler ce qui s'est passé.
01:02 Et on l'a tous vu, vous l'avez tous vu sur les écrans de télévision,
01:05 vous l'avez tous vu en image sur les réseaux.
01:08 C'était le premier jour du salon des agriculteurs,
01:12 du plus récent salon de l'agriculture, Porte de Versailles à Paris.
01:17 Emmanuel Macron était là pour inaugurer.
01:20 Et on a vu ces images, mais écoutez déjà le son.
01:25 [Cris de la foule]
01:34 On avance, on avance, on tape pas !
01:36 On tape pas ! On lève les mains !
01:39 [Cris de la foule]
01:46 On tape pas, on lève les mains.
01:48 C'était vous, Jean-Guillaume Mercadal,
01:53 pardon, excusez-moi, Pierre-Guillaume Mercadal.
01:55 On vous a vu effectivement en train de fendre,
01:59 vous êtes vraiment très très grand de taille,
02:01 vous êtes en train de fendre le cordon des CRS,
02:04 tranquillement, en disant "on tape pas", très pacifiquement,
02:07 "on tape pas", on lève les mains.
02:09 Et effectivement, j'ai voulu en savoir plus sur vous.
02:13 Et cette histoire est absolument,
02:17 à la fois triste et exemplaire, et formidable,
02:21 par ce qui s'est passé ensuite.
02:23 Alors, bonjour d'abord, bonjour à vous.
02:27 - Bonjour M. Mercoff, et merci pour l'honneur d'être dans votre émission,
02:31 dont je suis aficionado depuis de nombreuses années.
02:34 - Merci à vous, merci à vous.
02:36 Alors vous êtes éleveur de cochons-léneux à Montjol dans le Tarn-et-Garonne,
02:40 dans le sud-ouest, bien sûr.
02:42 Et on va raconter, je voudrais surtout que vous racontiez ce qui s'est passé.
02:46 Alors d'abord, vous avez eu quelques difficultés, je rappelle comme ça rapidement.
02:51 Quand vous êtes installé en 2017, il y avait un chemin privatisé,
02:56 dont un lord anglais avait effectivement, il avait une très grande bâtisse,
03:00 on avait pratiquement privatisé ce chemin.
03:02 Bon, il y a eu des problèmes, mais ça s'est arrangé ensuite.
03:05 Et il y a eu aussi, et ça a été alors beaucoup plus grave,
03:10 et je voudrais que vous racontiez, donc vous avez fait un élevage de cochons-léneux, c'est bien ça ?
03:15 - Oui, tout à fait.
03:18 Donc j'ai monté un élevage de cochons-léneux, ça fait maintenant bientôt 7 ans.
03:22 - Oui.
03:23 - Et effectivement, je me suis heurté à de très nombreux problèmes.
03:27 Alors bon, dans le laps de temps qui met un parti sur vos ondes,
03:32 on ne pourra pas en faire le tour.
03:34 Pour ceux que cette histoire peut intéresser,
03:38 ils peuvent nous retrouver aussi bien sur YouTube qu'Instagram,
03:42 ça s'appelle la ferme des cochons-léneux.
03:44 - D'accord. Mais non, mais c'est bien, la ferme des cochons-léneux sur Instagram.
03:47 - Sur YouTube, pardon.
03:49 Donc dans l'idée, c'est allé jusqu'à récemment l'empoisonnement de Boncheptel,
03:54 mais en fait, le problème, pour faire très court et concis,
03:57 c'est que je me heurte au baron de l'Occitanie,
04:00 un certain Jean-Michel Baillé, pour ne pas le citer,
04:04 voilà, je dénonce un certain scandale de corruption
04:07 pour lequel je ne suis toujours pas poursuivi en diffamation,
04:11 qui a été repris un petit peu dans la presse, mais timidement,
04:14 vu que ce monsieur est le premier patron de presse régionale de France.
04:17 - La dépêche du Midi, bien sûr.
04:19 - Il est vice-président du syndicat de la presse écrite,
04:21 qui s'occupe en gros de négocier les subventions pour la presse écrite.
04:24 Donc il est absolument intouchable.
04:27 Donc je suis en guerre absolue avec ce monsieur,
04:31 qui me poursuit aujourd'hui pour cyberharcèlement.
04:33 Donc à titre de comparaison, j'ai parlé de lui dans 5 ou 6 vidéos-réponses
04:37 sur mes réseaux sociaux.
04:39 Et son journal, La Dépêche du Midi, a fait près de 40 articles sur mon affaire,
04:43 sans jamais se déplacer chez moi, ni me demander mon avis.
04:47 Passons.
04:48 J'ai vécu de la tentative d'assassinat, à l'empoisonnement de mon cheptel,
04:54 à des vols d'animaux, des dégradations diverses,
04:57 privation d'électricité, et j'en passe.
04:59 On a tout mis à jour, notamment grâce au courage
05:02 de celui qui m'a sauvé la vie et qui m'a permis
05:05 de percer le plafond de verre médiatique
05:07 que M. Baillé fait peser sur toute l'Occitanie,
05:09 à savoir Papacito, l'écrivain et youtubeur que vous avez déjà reçu chez vous.
05:13 Que je salue et que je remercie pour tout ce qu'il a fait pour moi.
05:17 Et donc aujourd'hui, il y a quelques semaines en arrière,
05:21 quand mon cheptel a été abattu,
05:23 - Oui, dites-moi ? - Non, Pierre-Gilles Mercadal.
05:25 Quand mon cheptel a été abattu, il a lancé une cagnotte,
05:28 qui a donc atteint le demi-million d'euros,
05:31 sans aucune publicité.
05:32 D'ailleurs, la seule chaîne de radio qui en a parlé, c'est la vôtre.
05:35 Vous avez lancé une cagnotte,
05:37 juste, Pierre-Gilles Mercadal, pour revenir à ce que vous avez dit.
05:40 D'abord, je le dis, parce que c'est coutume,
05:43 si la débache du midi, où Jean-Michel Baillé veulent répondre,
05:48 ben écoutez, ils peuvent tout à fait répondre, l'antenne est ouverte.
05:52 Maintenant, ce que je voudrais savoir, Pierre-Gilles Mercadal,
05:55 vous êtes sûr quand vous dites,
05:57 votre cheptel a été empoisonné ?
06:00 Parce qu'il y a eu un cochon malade, si j'ai bien compris, au départ.
06:04 Racontez-nous.
06:06 Non, en fait, il n'y a pas eu un cochon malade au départ,
06:09 non, c'est la prophylaxie annuelle qu'on est obligé de faire sur les élevages,
06:13 qui a détecté une maladie.
06:14 Maladie dont il n'y a pas de cas, à des centaines de kilomètres aux environs.
06:19 Sur les 5000, je crois, sangliers abattus dans mon département cette année,
06:26 aucun n'était porteur de cette maladie, qui est extrêmement contagieuse.
06:29 Donc, pour nous, c'est criminel,
06:32 vu tout ce qu'on a pu vivre et vu toute l'histoire,
06:35 j'entends que pour vos auditeurs qui ne me connaissent pas,
06:37 ça puisse avoir l'air aucun molest,
06:38 mais vu tout ce qu'on a vécu, c'est absolument cousu de fil blanc.
06:41 Si vous voulez, le mois où je dois enfin lancer mes productions de charcuterie,
06:45 après toutes les embûches que j'ai eues,
06:47 c'est le mois où on m'a bat mes cochons.
06:49 Et sachant que quelques mois avant, on m'en a assassiné par balle et avec du poison.
06:54 Donc, voilà, vous avez parlé de M. Baillé,
06:58 M. Baillé ainsi que le maire de ma commune,
07:00 si jamais ils voulaient répondre ou qu'on fasse un débat,
07:03 je serais ravi que ce soit sur vos ondes, mais ces gens se cachent.
07:06 Et aujourd'hui, ces gens, je vous dis, me poursuivent pour cyberharcèlement
07:09 ayant altéré leur qualité de vie.
07:11 - Alors, Pierre Guillaume, on verra s'ils répondent ou pas.
07:15 Écoutez, ça c'est, en tout cas, on l'a dit, l'invitation est lancée,
07:20 mais moi, je voudrais revenir sur votre cas et sur ce qui s'est passé avec la cagnotte.
07:23 Parce que c'est ça que je trouve tout à fait passionnant.
07:25 Et votre réaction, et ce que vous allez faire maintenant avec.
07:29 Alors, votre cheptel était combien de cochons ?
07:33 - 104. J'avais 104 animaux.
07:36 - 104 animaux. Alors, vous dites qu'il y a eu,
07:39 qui ont été abattus par balles, certains.
07:43 - Oui, il y en a eu 5 abattus par balles et un empoisonné en tout début d'année au mois de janvier.
07:49 - D'accord. Donc, après, votre cheptel est décimé, effectivement,
07:54 et vous lancez, avec Papacito, vous lancez une cagnotte,
07:58 et cette cagnotte, si j'ai bien entendu et compris, a rapporté près de 500 000 euros.
08:05 Pas de petit don, d'ailleurs.
08:07 - Elle est encore ouverte, à l'heure où on parle.
08:09 - Oui.
08:10 - Elle atteint actuellement les 515 000 euros.
08:13 - Et si on veut, si parmi nos auditeurs, certains veulent participer,
08:17 ils vont faire des dons pour la cagnotte ?
08:20 - Ça s'appelle "Sauvons la ferme des cochons laineux".
08:23 - D'accord.
08:24 - Sinon, ils peuvent aller retrouver la vidéo explicative,
08:26 parce qu'avant de donner, le mieux, c'est quand même qu'il se fasse le même.
08:29 - Bien sûr.
08:30 - Ils peuvent trouver toutes nos vidéos sur l'Arche de Montjoie, sur YouTube,
08:33 ou sur Instagram, à la "Ferme des cochons laineux".
08:36 - Alors, justement...
08:38 - Donc, si vous voulez...
08:39 - Oui, allez-y, allez-y, je vous en prie.
08:41 - Pour en revenir, donc, à ce qu'on va faire avec cet argent,
08:44 nous, ce qu'on espérait au début, c'était 50 000 euros,
08:47 parce qu'en fait, avec les indemnisations de l'État,
08:49 vu que c'est l'État qui m'a bâbanché le tel, c'est pas des histoires d'assurance,
08:51 là, c'est l'État qui indemnise.
08:53 Avec les indemnisations de l'État, je pouvais pas remettre un cheptel,
08:57 donc on demandait 50 000 euros.
08:59 On en a levé plus de 10 fois plus.
09:02 - Mais c'est formidable, ça.
09:03 - Donc, en gros, moi, je me suis plafonné sur cette somme à 125 000 euros.
09:07 - Oui.
09:08 - J'en ai reversé, parce que, donc, du coup, j'avais dit aux gens
09:11 que je mettrais la moitié de la somme dans la création d'un genre de Samu social
09:15 pour aider le monde agricole.
09:16 - Oui.
09:17 - Donc, on a... Je vais y venir.
09:19 Et donc, en gros, au final, j'ai gardé 125 pour moi,
09:24 j'ai reversé 125 de façon privée,
09:26 et tout ce qu'il y a au-dessus, ça part pour le Samu social.
09:29 Donc, à l'heure actuelle, on est déjà sur 260 000 euros pour le Samu social,
09:33 qui va donc s'appeler Sésame.
09:35 Donc, comme le sésame, la céréale est aussi pour Sésame.
09:38 - Ouvre-toi.
09:39 - L'aspect religieux.
09:40 - Oui.
09:41 - Donc, ça veut dire service d'entraide et de soutien agricole
09:44 et de maintien des exploitations sensibles.
09:46 Donc, notre but, c'est de lutter contre les suicides,
09:49 parce que j'ai compris comment on pouvait penser très sérieusement à le faire
09:54 et puis le faire sans le dire à personne, quoi.
09:56 - Vous y avez pensé, vous ?
09:57 - Avec ce que j'ai vécu ?
09:58 - Vous y avez pensé, vous ?
10:00 Pierre-Guillaume Mercanal, pour vous ?
10:01 - Quand on m'a annoncé qu'il fallait tuer mes animaux, oui, clairement, oui.
10:04 Ça a été un moment très compliqué.
10:05 - Oui.
10:06 - Mais ça m'a fait réaliser, du coup...
10:08 Enfin, moi, j'avais peut-être cet a priori ridicule,
10:10 mais je pensais que le suicide, c'était quelque chose, un peu adolescent, un peu...
10:14 Et quand on est submergé par un truc
10:16 et où on veut juste que tout s'arrête, que ça s'éteigne,
10:19 on comprend, on voit les choses très différemment.
10:21 - Oui.
10:22 - Donc, le but, c'est...
10:23 Pour nous, maintenant, ça va être d'aller chercher le statut d'utilité publique.
10:26 Donc, en fait, on a fusionné avec une association
10:30 qui s'occupe déjà d'aider les paysans dans nos départements en difficulté,
10:35 mais qui avait peu de trésorerie.
10:36 Donc, on y amène cette trésorerie.
10:37 Maintenant, on veut le statut d'utilité publique
10:39 pour que les dons puissent être défiscalisés.
10:41 Ce serait la première fois qu'une association qui aide les paysans aurait ce statut.
10:44 Ça nous permettrait, du coup, des dons défiscalisés à 75 % sans limite.
10:48 Donc, de lever littéralement des millions d'euros
10:51 et de diminuer drastiquement les suicides,
10:53 parce qu'on parle d'environ 200 suicides de paysans par an.
10:57 Et ça, c'est ceux qui réussissent, c'est-à-dire c'est les morts.
11:00 - Oui, on ne parle pas...
11:01 - Il y en a beaucoup plus.
11:02 - Ça, c'est terrible.
11:03 Mais alors, justement, qu'est-ce que vous voulez en faire ?
11:06 - Et à côté de ça, ce qu'on veut aussi, c'est amener un...
11:09 Excusez-moi.
11:10 - Justement, je vais vous demander,
11:12 qu'est-ce que vous voulez en faire de ce SAMU agricole, de ce SESAM ?
11:17 Parce qu'effectivement, compte tenu de ce qui se passe avec les agriculteurs,
11:22 en tout cas certains, vous parlez des suicides,
11:24 mais il n'y a pas que les suicides, justement.
11:26 Vous voulez en fait que ça couvre presque tout le territoire
11:30 ou commencer par le Tarn-et-Garonne et se répandre ?
11:34 - Alors, l'idée, c'est de commencer par un peu tout le sud-ouest.
11:38 Donc être interdépartemental avec les départements limitrophes autour de nous.
11:41 Donc le Gers, le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn, etc.
11:44 Mais d'obtenir...
11:47 En fait, on a écrit à tous les partis politiques
11:49 et on commence à recevoir pas mal de soutien.
11:51 Il y en a encore un certain nombre aux abonnés absents,
11:53 mais on a eu plutôt des échos sympathiques.
11:57 Notamment, qu'est-ce que je peux vous dire ?
12:01 Le parti Horizon, par exemple, d'Edouard Philippe,
12:05 le Rassemblement National,
12:08 un soutien très sympathique aussi de Nicolas Dupont-Aignan de Debout la France,
12:12 un soutien un peu timide, mais très positif quand même, du Parti Socialiste.
12:19 Parce que nous, le but, c'est d'être vraiment apolitique
12:22 et de s'occuper de sauver les paysans.
12:24 Là, c'est pas un parti politique.
12:26 - Mais Pierre-Guillaume Mercadal, justement, sauver les paysans...
12:30 Justement, je vous pose la question.
12:33 Sauver les paysans concrètement,
12:35 vous l'êtes, vous-même, vous êtes éleveur, etc.
12:37 Pour vous, quelles sont les mesures urgentes
12:40 avec ce que vous avez déjà récolté,
12:43 ce que j'espère que vous récolterez, bien sûr, avec ses âmes ?
12:46 Quelles sont les mesures les plus urgentes, en tout cas,
12:49 à prendre par rapport à ce qui se passe ?
12:51 - Nous, localement, ça m'a déjà aidé de créer plusieurs emplois
12:55 afin d'organiser tout ça, de fédérer tout ça,
12:59 parce qu'il y a donc les suicides,
13:01 mais il y a aussi toutes les exploitations qui coulent.
13:03 Donc, amener un soutien fiscal, un soutien juridique
13:05 pour ceux qui ont des problèmes.
13:07 Et donc, on propose aussi des sièges dans notre association
13:11 au service de l'État, donc à la DDT et la MSA,
13:13 pour être totalement transparents, et pour qu'ensemble,
13:15 on puisse aller trouver un maximum de cas en difficulté,
13:18 les prendre le plus tôt possible,
13:19 et les accompagner sur ces trois volets.
13:21 Si on obtient le statut d'utilité publique,
13:23 ça veut dire qu'on aura beaucoup plus facilement des millions d'euros,
13:25 donc on pourra devenir national, vraiment aider toute la France,
13:28 reprendre tout un tas d'associations et les financer,
13:32 et peut-être apporter même une aide financière directement aux paysans.
13:37 Mais nous, ce qu'on veut, c'est déjà leur amener un soutien juridique,
13:39 fiscal et social, les aider par exemple à prendre quelques jours
13:42 pour éviter de craquer, et qu'on fasse tourner leur ferme pendant ce temps.
13:46 Ça va se manifester sous tout un tas de formes,
13:48 et ça, c'est un truc qu'on va créer avec.
13:50 Dans cette association, vous avez beaucoup de paysans bénévoles,
13:52 mais vous avez des gens qui ne sont pas paysans,
13:54 vous aurez les services de l'État,
13:55 et vous avez tous les syndicats agricoles,
13:57 de manière intersyndicale,
13:58 pour que vraiment, on crée ensemble une charte
14:01 pour aider les gens,
14:03 qu'il n'y ait pas de différence de traitement.
14:05 Si vous voulez que tout le monde soit logé à la même enseigne,
14:07 quelle que soit la production, l'orientation politique,
14:09 et je me permets de faire une petite parenthèse
14:12 pour remercier votre sponsor,
14:14 et je peux jurer à vos auditeurs que c'est un hasard absolu,
14:17 parce que vous êtes sponsorisé par Terre de France,
14:20 et la première société qui m'a contacté
14:22 pour faire un don à notre association,
14:25 c'est Terre de France, qui s'est engagée à donner prochainement 1000 euros.
14:28 Donc c'est extrêmement gentil à eux,
14:30 donc j'en profite pour les remercier ici.
14:32 - On les remercie aussi, et j'en suis ravi pour vous.
14:36 Mais qu'est-ce que ça vous a fait, Pierre-Guillaume Mercadal,
14:39 parce que j'ai trouvé ça assez formidable,
14:41 vous attendiez à avoir 50 000 euros
14:43 quand la cagnotte a été lancée,
14:45 et vous en avez eu près de 500 000,
14:48 et aujourd'hui c'est plus de 500 000.
14:50 Qu'est-ce que ça vous a fait, vous personnellement,
14:53 quand vous avez vu que les gens,
14:55 et des gens de partout,
14:57 répondaient de cette façon, avec cette ampleur ?
15:01 - Qu'est-ce que ça nous a fait ?
15:03 Parce qu'il y a toute une histoire,
15:05 il y avait déjà eu, il y a deux ans en arrière,
15:07 une autre cagnotte par rapport à tout ce que je vis,
15:09 toujours avec Papacito, qui a géré ça, etc.
15:12 Parce que contre M. Bailey, entre les procédures judiciaires,
15:15 et le reste, c'est faramineux.
15:17 Ça fait déjà extrêmement chaud au cœur,
15:20 ça nous dépasse, parce qu'en fait,
15:22 ces gens ont le pouvoir de la presse, de l'argent, etc.
15:25 Mais en fait, nous, on a le soutien populaire de manière...
15:29 - Oui.
15:30 - Enfin, c'est même pas soumis au débat,
15:32 donc ça fait très chaud au cœur, c'est ça qui tient debout.
15:35 J'ai reçu des dizaines de milliers de messages de soutien,
15:38 il y a presque 30 000 donateurs, c'est colossal,
15:41 ça dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer.
15:43 - 30 000 donateurs, c'est énorme, oui.
15:45 - On est un peu moins de 30 000, mais on doit être à 26 000, 27 000.
15:48 Et donc du coup, ce qu'on vit,
15:50 j'ai même pas les mots pour vous décrire ce que ça fait,
15:53 mais ce qui est le plus fort, on va dire,
15:56 c'est qu'on se sent une responsabilité, en fait,
15:59 de ne pas décevoir ces gens.
16:01 En fait, c'est tellement grand, ce que les gens nous donnent,
16:04 qu'on doit en faire quelque chose de plus grand,
16:07 et qu'on doit prêcher par l'exemple.
16:09 Et moi, j'ai du mal un peu avec les solutions nationales
16:12 et avec le cinéma un peu politique qu'on peut voir de temps en temps,
16:16 mais je crois au changement en prêchant par l'exemple
16:19 et en changeant les choses localement.
16:21 Et donc, ben là, j'estime que c'est à nous
16:24 de rendre tous les gens qui ont donné fiers,
16:26 que personne ne regrette son don,
16:28 mais que carrément les gens en soient fiers
16:30 et qu'on crée un mouvement de départ pour beaucoup de choses,
16:33 parce qu'on a envie aussi de lancer des projets associatifs,
16:36 on a envie aussi de financer avec cette association
16:39 une application et site Internet.
16:41 En même temps, il y a des ingénieurs informaticiens
16:44 qui se sont proposés pour ça,
16:46 une application qui vous permettent d'être géolocalisé,
16:49 qu'on vous dise où sont autour de vous
16:51 tous les magasins de producteurs,
16:52 tous les paysans en vente directe autour de chez vous,
16:54 pour pouvoir créer directement du lien,
16:57 que les gens connaissent leurs producteurs,
16:58 qu'ils achètent moins cher du coup,
17:00 et qu'il n'y ait pas d'intermédiaire.
17:01 - Une vraie mobilisation générale, c'est très important.
17:03 Vous allez reconstituer quand même votre cheptel,
17:05 vous allez reprendre...
17:06 - Ah oui, oui, dès ce mois-ci.
17:08 - Dès ce mois-ci.
17:09 Et il faudra combien de temps pour qu'on puisse bénéficier
17:13 de la charcuterie des cochons-laineux ?
17:16 - Pour bénéficier de la charcuterie des cochons-laineux,
17:20 ça va être juillet-août j'espère,
17:22 normalement il n'y a pas de souci,
17:23 juillet-août on sera bon.
17:24 - Formidable.
17:25 On prend ce rendez-vous.
17:27 En tout cas, ce qui est juste...
17:30 Dernière question, puisque vous êtes dans le Sud-Ouest,
17:32 que pensez-vous de la mobilisation
17:34 par rapport à la frontière espagnole,
17:35 ce qui se passe là-bas ?
17:36 Vous en pensez quoi ?
17:38 - Elle a mon soutien absolu.
17:41 Je suis moi-même membre de la coordination rurale.
17:45 Donc voilà.
17:47 Non, non, cette manifestation a tout mon soutien,
17:49 il va y en avoir beaucoup d'autres.
17:51 Et vous savez, si on n'est pas entendu,
17:53 là on joue la survie du monde agricole,
17:55 on joue la souveraineté alimentaire de la France,
17:58 parce que personne n'a l'air de réaliser
18:00 que là, si l'État va au bout de sa nouvelle loi agricole
18:03 et de ce qui est déjà en place avec les accords de libre-échange,
18:06 c'est la fin de la souveraineté alimentaire,
18:08 et après on sera une marionnette
18:09 qu'on fera danser comme on veut.
18:10 - Ouais.
18:11 - Donc pour l'avenir du pays, c'est fondamental,
18:15 et je vous garantis, M. Bercoff, que si rien ne bouge,
18:18 d'ici la fin de l'année, il va y avoir des choses terribles.
18:21 Mais quand je vous dis terrible, c'est terrible.
18:23 Il y a des paysans qui sont prêts à aller en prison.
18:25 - Oui, vous dites que...
18:26 - C'est terrible.
18:27 Il faut voir ce qui se passe sur le terrain, c'est infernal.
18:29 - Vous dites que le feu couvre sous la cendre,
18:31 que rien n'a été réglé après le salon, etc.
18:34 Voilà.
18:35 - Oui, non, là le feu couvre sous le bidon d'essence, en fait.
18:38 - Ah ouais, carrément.
18:39 - Et je vous assure que cet hiver, si rien n'a été fait,
18:42 ça va être terrible, mais vraiment.
18:44 - Mais écoutez, espérons que vous soyez...
18:47 - Il ne fera trop temps pour pleurer.
18:48 - Oui, oui.
18:49 J'ai voulu dire, espérons vraiment que vous soyez entendus,
18:51 Pierre-Guillaume Guercadal.
18:53 En tout cas, ce qui est très intéressant et très encourageant,
18:56 c'est que des milliers, des dizaines de milliers de personnes
18:59 se mobilisent quand il faut se mobiliser.
19:01 Je crois que c'est une très belle chose.
19:03 En tout cas, on suivra évidemment ce qui se passe,
19:05 et puis rendez-vous en juillet pour la charcuterie des cochons-les-nœuds.
19:08 À très vite.
19:10 - Merci, Pierre-Guillaume Guercadal d'avoir été avec nous.
19:13 Je rappelle que vous êtes éleveur de cochons à Montjol dans le Tarn-et-Gare.
19:17 On en va marquer une courte pause sur Sud Radio.
19:19 On revient dans un instant pour les perles, les huées et les bravos d'André Bercoff.
19:23 Direction l'Assemblée nationale.
19:24 À tout de suite sur Sud Radio.
19:26 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
19:30 André Bercoff.

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