040624 - L'INVITE DE 8H15

  • il y a 3 mois
Béatrice Leccia, gardoise et en 61e position sur la Liste EELV aux Européennes

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Bonjour Béatrice Lexia.
00:01 Bonjour.
00:02 Alors vous êtes actuellement à 6% dans les sondages selon Ipsos.
00:06 En 2019 Yannick Jadot atteignait pourtant un score historique de 13%.
00:10 Comment ça se fait que votre liste recule comme ça alors même qu'on subit de plus en plus le réchauffement climatique ?
00:16 Alors la dernière fois ce qui s'est passé c'est qu'à la même époque on a fait au final presque 14%,
00:22 on était un peu moins... on avait un chiffre un peu plus bas.
00:25 Donc on continue, nous on a essayé de convaincre.
00:27 6% on n'y croit pas, comme Nîmes Olympique on vise le maintien.
00:32 On a 13 députés aujourd'hui, 13 députés écologistes à Strasbourg.
00:38 Voilà on vise pour faire la même chose.
00:40 Mais est-ce que ça veut dire que vous n'êtes pas entendu ?
00:42 Comment ça se fait que vous soyez qu'à 6% ?
00:44 Eh bien j'ai l'impression qu'un certain...
00:47 beaucoup plus de listes que la dernière fois ont mis dans leur programme
00:51 les questions liées au dérèglement climatique,
00:54 sauf qu'ils vous mentent parce qu'ils disent qu'ils le mettent dans leur programme
00:57 mais ils ne donnent pas les solutions.
00:58 Alors que nous, les ONG le disent, nous avons le meilleur programme en matière d'environnement
01:05 et quand ils doivent travailler sur les questions environnementales,
01:08 c'est avec nous que les ONG, que les scientifiques indépendants travaillent, avec nous les écologistes.
01:13 Donc selon vous les autres listes vous font de l'ombre ?
01:15 Alors je ne les mets pas toutes au même niveau.
01:19 On a des partenaires de gauche qui votent comme nous.
01:24 Par contre il y a des listes de droite qui clairement font comme s'ils prenaient
01:30 le sujet du dérèglement climatique à cœur alors qu'ils ne proposent aucune solution.
01:34 On le voit en France tout comme à Strasbourg.
01:36 Mais est-ce que ce n'est pas vous qui ne savez pas vous faire entendre ?
01:38 Eh bien peut-être, c'est pour ça qu'on continue de convaincre.
01:40 Moi demain je fais un débat dans mon village à Calvisson.
01:44 Jeudi je fais un débat sur l'eau, les problèmes de contamination de l'eau.
01:49 Et on continue de convaincre en disant que le socle de notre programme
01:52 c'est comment l'homme et la femme sur cette terre peuvent continuer à vivre
01:57 sur cette planète qui a mis 4 millions d'années à se former et qu'en 70 ans on a complètement pollué.
02:01 Donc le socle de notre programme c'est de lutter contre les pollutions,
02:05 toutes les formes de pollution.
02:07 Donc on continuera jusqu'à vendredi soir à convaincre là-dessus.
02:10 Alors ici dans le Gard on est très concernés par le réchauffement climatique.
02:13 On a des étés de plus en plus chauds, caniculaire.
02:16 Dans son programme, Marie Toussaint, je cite, promet d'encadrer le travail
02:20 par forte chaleur et épisodes météorologiques extrêmes.
02:23 Concrètement qu'est-ce que ça veut dire ?
02:25 Ça veut dire qu'il faut s'adapter à ce dérèglement climatique.
02:27 Donc déjà il faut faire en sorte qu'il y ait moins de dérèglement climatique.
02:30 Donc lutter contre les pollutions, je l'ai dit.
02:32 Et ensuite quand il fait chaud, c'est-à-dire modifier nos horaires.
02:35 Comme ils l'ont fait par exemple au sud de l'Espagne.
02:38 Est-ce que ça passe aussi par la rénovation des bâtiments ?
02:40 Ah oui, je croyais que vous me parliez des conditions de travail.
02:43 Oui, conditions de travail qui peuvent être améliorées par la rénovation des bâtiments.
02:46 Tout à fait, la rénovation des bâtiments, la rénovation des logements.
02:48 On parle de passoires thermiques, mais nous sur notre territoire,
02:52 on parle surtout de bouilloires thermiques.
02:57 Là on n'a pas encore vécu des jours très très chauds.
03:00 Mais on sait que très bientôt ça va devenir insupportable dans nos appartements, dans nos maisons.
03:05 Donc concrètement pour améliorer les conditions de travail quand il fait chaud,
03:08 changer les horaires thermiques.
03:11 Oui, changer les horaires, travailler plus tôt, travailler plus tard.
03:16 Il y a des professions où ça va être compliqué.
03:18 Bien sûr, il y a des professions qui vont être compliquées.
03:20 Est-ce qu'il y a d'autres propositions pour faire face au réchauffement climatique ?
03:24 Ah bah oui !
03:25 Dans le niveau professionnel.
03:28 Au niveau professionnel, non.
03:35 Par rapport aux règlements climatiques, non.
03:37 Par contre, la mesure phare de notre programme par rapport aux dérèglements climatiques
03:42 et la lutte contre les pollutions, c'est de mettre en place un traité environnemental à l'échelle européenne.
03:48 Parce qu'aujourd'hui, l'Europe, c'est essentiellement le traité de Maastricht,
03:51 c'est des mesures économiques.
03:54 Et aujourd'hui, on ne peut pas légiférer au niveau européen
03:59 sans avoir ce traité environnemental qui serait un peu comme notre constitution française.
04:03 C'est-à-dire qu'on ne pourrait prendre aucune loi qui ne serait pas compatible avec ce traité européen,
04:08 c'est-à-dire qui aggraverait la situation actuelle.
04:10 A quelques jours de ce scrutin des élections européennes, on l'a vu,
04:13 les agriculteurs se mobilisent à nouveau avec le blocage de la frontière franco-espagnole.
04:18 Que propose votre parti pour leur offrir des revenus décents à ces agriculteurs ?
04:23 Il propose ce qu'a proposé Marie Pochon, une députée écologiste française,
04:27 qui a déposé une proposition de loi qui a d'ailleurs été adoptée il y a quelques semaines à l'Assemblée nationale.
04:33 Un revenu digne. Et nous, on n'a pas été surpris par cette proposition.
04:37 Comment ?
04:38 Un revenu digne.
04:39 C'est-à-dire que ce qu'on constate, c'est qu'aujourd'hui, les agriculteurs disent qu'ils ne vivent pas de leur travail.
04:43 Et par contre, à côté de ça, on a l'industrie agroalimentaire qui a fait encore plus de bénéfices.
04:48 Donc, il y a une mauvaise répartition du prix.
04:51 Et donc, on demande qu'il y ait un prix fixe pour l'agriculteur.
04:56 C'est une proposition de loi à l'initiative d'une députée écologiste.
04:59 Ce qu'on veut aussi, c'est que nous, on veut lier agriculture et alimentaire.
05:03 D'ailleurs, on ne voudrait plus parler de la PAC, Politique Agricole Commune,
05:06 mais Politique Agricole et Alimentaire Commune, puisque nos agriculteurs, ils sont là pour nourrir les populations.
05:11 Et les populations elles-mêmes, elles disent "Nous, on veut bien manger plus sainement, on veut bien manger sur des circuits courts.
05:16 Nous, c'est le modèle qu'on prône depuis des années, mais on ne peut pas parce que c'est trop cher."
05:21 Donc, on a une autre mesure également, c'est de baisser la TVA sur un certain nombre de produits, dont l'alimentaire,
05:27 pour que le produit soit plus accessible à partir du moment où il est vertueux.
05:31 En matière d'asile et de migration, comment concilier selon vous votre position de faire reconnaître un statut de réfugié climatique
05:38 et en même temps gérer les flux migratoires ?
05:41 Déjà, il y a un pacte asile et migration dont je suis fière.
05:44 Nous, les députés écologistes européens, ont refusé.
05:49 Parce que c'est un pacte absolument honteux.
05:52 C'est un pacte qui fiche les enfants à partir de 6 ans,
05:56 qui autorise la police à rentrer dans des établissements qui accueillent des réfugiés, ce qui était interdit avant.
06:04 Donc, ce pacte, tous les écologistes européens l'ont refusé, contrairement à tous les autres partis,
06:10 et même chez les socialistes d'ailleurs, excusez-moi, mais quand même de le préciser.
06:13 Mais autant, Gluckspan et son équipe, les Français, ont refusé ce pacte asile et migration,
06:18 mais les autres socialistes européens l'ont approuvé.
06:21 Donc nous, effectivement, on veut la reconnaissance de ce statut de réfugié climatique,
06:26 qui existe de plus en plus, mais surtout, on a des propositions,
06:30 c'est davantage développer les coopérations dans les pays de ces personnes,
06:34 qui, par personne, ne partent de son pays en risquant de mourir en Méditerranée par plaisir.
06:39 Donc, il faut travailler davantage sur des coopérations avec les pays.
06:46 Une question qui n'a rien à voir, la Corrida, c'est toujours non ?
06:50 Ah oui, c'est clairement toujours non. La Corrida est toujours clairement non.
06:53 Par contre, nous, on défend la bouvine, et ça, ça se sait pas toujours.
06:56 On défend la bouvine, on a travaillé avec la Fédération française de la course camargaise.
07:00 S'ils veulent une reconnaissance à l'UNESCO, nous on les aidera, à condition qu'on travaille avec eux,
07:05 dans une commission qu'ils ont créée d'ailleurs récemment, qui travaille sur la souffrance animale,
07:09 puisqu'on souhaite travailler avec eux, c'est comme ça qu'il y aura une reconnaissance à l'UNESCO de la bouvine.
07:14 Il faudra leur expliquer à Paris que la Corrida et la bouvine, c'est la même chose.
07:18 Dernière question, Béatrice Leccia, le RN veut privatiser l'audiovisuel public, dont nous faisons partie, France Bleu.
07:25 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous y seriez favorable ?
07:27 Bien sûr que non. Déjà, c'est très rare que je sois favorable à des idées du RN, mais celle-ci, alors non. Bien sûr que non.
07:33 Pourquoi ?
07:34 Parce que c'est un service public.
07:36 Merci beaucoup Béatrice Leccia.
07:38 Béatrice Leccia, gardoise en 61e position sur la liste EELV, menée par Marie Toussaint. Bonne journée à vous.
07:44 Merci.
07:45 8h23, on regarde dès le cap d'ailleurs de ces élections européennes, avec un bon reportage tout de suite de Sylvestre Boulanger.

Recommandée