A l'heure où résonne le lancement des commémorations pour les 80 ans du Débarquement allié et de la Libération, le Musée de la Résistance et de la Déportation met de relief cette frange de l'Histoire. Sa directrice Alice Buffet nous ouvre les portes de l'établissement.
Laurie Fauvernier, elle, porte le flambeau d'un artisanat vieux comme le monde, ! Cette jeune Grenobloise qui n'y était pas vraiment destinée, perpétue la tradition de la boucherie. Et son talent est déjà reconnu et récompensé au Salon de l'Agriculture...
Et si la tradition de l'écriture semble s'émietter en surfant sur les correcteurs, un auteur délie sa plume et parvient à convaincre les plus réticents... qui peuvent même participer l'écriture d'un roman ! Sylvain Bove nous raconte l'histoire de la "Mule de Vinci"
Laurie Fauvernier, elle, porte le flambeau d'un artisanat vieux comme le monde, ! Cette jeune Grenobloise qui n'y était pas vraiment destinée, perpétue la tradition de la boucherie. Et son talent est déjà reconnu et récompensé au Salon de l'Agriculture...
Et si la tradition de l'écriture semble s'émietter en surfant sur les correcteurs, un auteur délie sa plume et parvient à convaincre les plus réticents... qui peuvent même participer l'écriture d'un roman ! Sylvain Bove nous raconte l'histoire de la "Mule de Vinci"
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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue à tous ravis de porter la voix de ceux qui font du bien au territoire,
00:34 qui le font grandir, qui gardent notre esprit éveillé et qui sont là pour transmettre.
00:39 Transmettre à la mémoire de ceux qui se sont battus pour la patrie qu'ils ont donnée
00:43 ou risquer leur vie pour notre liberté, c'est l'oeuvre de ce musée qui met la Résistance en relief.
00:49 Elle porte le flambeau d'un artisanat vieux comme le monde,
00:52 cette jeune grenobloise qui n'y était pas vraiment destinée,
00:55 perpétue la tradition de la boucherie et si la tradition de l'écriture semble s'émietter,
01:02 en surfant sur les correcteurs, un auteur défie sa plume et délie sa plume
01:07 et parvient à convaincre les plus réticents en les faisant participer.
01:11 Pourquoi pas ? Alors déjà avec cet ouvrage, "La mule de Vinci"
01:15 et puis avec des ateliers qui l'animent.
01:18 Sylvain Boff, bienvenue.
01:19 Bonjour.
01:20 Vous êtes auteur et oui, il va falloir vous y habituer.
01:24 On va raconter votre histoire dans un petit instant.
01:26 Animateur d'écriture participative.
01:28 Si on parlait de si on écrivait ensemble, ça sera dans un instant.
01:32 Merci d'être là.
01:33 Une tranche de gourmandise, un paquet d'énergie
01:36 et surtout la crème du savoir-faire façon Bouchère, s'il vous plaît.
01:39 Laurie, bienvenue.
01:41 Merci.
01:42 Laurie Fauvernier, vous êtes lauréate du prix interrégional de boucherie
01:47 du Salon de l'Agriculture, le dernier.
01:49 Et un personnage aussi très haut en couleur,
01:52 qui justement, cette personnalité qui vous a dédiée,
01:55 destinée à ce beau métier.
01:58 On en parle dans un petit instant.
02:00 Et à l'heure où résonne le lancement des commémorations
02:03 pour les 80 ans du débarquement allié, de la libération,
02:06 vous pouvez sentir et ressentir cette frange d'histoire,
02:10 ce socle de nos libertés, chaque jour,
02:12 à une rue des studios de Télé-Grenoble,
02:14 au musée de la résistance et de la déportation, rue Hébert.
02:18 Vous en êtes la directrice, Alice Buffet.
02:20 Merci d'être là.
02:21 Merci.
02:22 C'est un des onze musées du département de l'ISER.
02:26 On rappelle qu'ils sont tous gratuits, ces musées départementaux.
02:29 C'est à tous que vous vous adressez depuis longtemps,
02:33 déjà un demi-siècle, un peu plus ?
02:35 Un peu plus maintenant, en effet, puisque le musée a été créé
02:38 dans les années 60 par d'anciens résistants déportés,
02:41 qui l'ont fait vivre, qui l'ont animé aussi pendant longtemps.
02:45 Il y a ensuite une nécessité de pérennisation de cette histoire
02:48 et un département qui choisit de prendre en charge ce musée
02:53 et de pouvoir le professionnaliser.
02:56 Inauguré en 1994, rue Hébert,
02:58 dans le cadre du 50e anniversaire de la libération.
03:01 Ça fait 30 ans.
03:02 Ça fait 30 ans, les 30 ans du musée, les 80 ans de la libération.
03:06 On va entrer dans le sujet par la grande porte,
03:08 celle de la libération, dont on célèbre ces 80 ans,
03:11 avec des festivités prévues partout en France,
03:14 en Normandie, bien sûr, et à Paris, et en Isère.
03:17 Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
03:19 En Isère, l'Isère est libérée entre le 21 août et le 1er septembre 1944,
03:24 grâce au débarquement allié qui a eu lieu en Provence
03:27 six jours avant, le 15 août.
03:29 Et en effet, le département va être libéré à la fois
03:32 grâce aux troupes alliées, mais également aux résistants
03:35 qui vont participer à la libération des différentes communes du département.
03:38 Parce qu'on connaît à Grenoble l'histoire de la résistance,
03:41 les maquis du Vercors, les maquis de Loisan.
03:43 On connaît l'histoire. Il faut la connaître, cette histoire-là.
03:46 Ce moment de la libération, on connaît davantage souvent
03:49 la libération de Paris, à travers des fictions,
03:52 à travers des documentaires, ce qui s'est passé en Isère.
03:55 Il faut encore faire ce travail de mémoire ?
03:58 Oui, c'est très important, parce qu'en effet, ça permet aussi
04:01 de revenir finalement sur un événement, j'ose le mot,
04:04 qui est joyeux, c'est-à-dire celle du départ de l'occupant,
04:07 celle du triomphe des héros aussi, et puis évidemment,
04:11 de penser à ceux qui ne sont pas là, qui ne sont pas là
04:14 pour vivre ces journées-là, parce qu'ils sont soit prisonniers
04:17 de guerre en Allemagne, soit aussi déportés dans les camps nazis.
04:22 Et de la découverte aussi de ce qu'a été l'horreur,
04:25 tout en acclamant aussi les chars américains
04:28 qui vont défiler notamment dans les rues de Grenoble,
04:30 et en même temps poursuivre les combats à Bourgoin-Jaillieu,
04:33 par exemple, où les résistants ne vont pas attendre
04:35 l'arrivée des alliés pour décider de libérer la ville du joug allemand.
04:39 Oui, et on vient de voir des photos de cette libération,
04:45 de ces différents lieux en Isère.
04:47 On pourra découvrir des vidéos inédites au Musée de la Résistance
04:50 et de la Déportation pour des festivités prévues surtout
04:53 à partir de la rentrée prochaine.
04:55 Quelques jours, deux jours avant la rentrée, en effet,
04:57 dans le cadre de ces 14 journées qui ont permis
05:00 de libérer le département de l'Isère, le Musée de la Résistance
05:03 et de la Déportation va organiser le 31 août une très grande
05:06 journée festive, à la fois dans le musée,
05:09 mais aussi dans les rues adjacentes, notamment la rue des Dauphins,
05:12 et de pouvoir proposer à la fois l'après-midi un village d'animation
05:15 avec beaucoup d'ateliers pour tous, et puis le soir,
05:19 une grande soirée dansante avec trois artistes qui vont
05:22 nous faire danser jusqu'à la nuit.
05:25 Il faudra s'habiller comme on essaye de faire un petit effort.
05:28 Il y a un dress code, puisqu'en cette année, nous avons fait le choix
05:33 de mettre en avant les couleurs bleu, blanc, rouge,
05:36 qui sont évidemment celles du retour de la République
05:39 il y a 80 ans, et celles de notre République aujourd'hui, évidemment.
05:42 - J'ai déjà le blanc, peut-être renforcer un petit peu
05:45 le dessus des cheveux, je crois qu'il faut faire une coque
05:48 un peu plus prononcée, c'est ça, pour être un petit peu plus raccord
05:51 avec le dress code de cette grande époque. Parlez-moi de ce musée.
05:54 Nous sommes voisins, nous sommes ici rue Jeannefort,
05:57 vous êtes rue Hébert. Parlez-moi de ce musée de la Résistance
06:00 ça a toujours été son nom ? - Ça a toujours été son nom, en effet.
06:04 Et ça le restera, parce que ça dit bien aussi ce qu'est ce musée,
06:09 c'est-à-dire un musée aussi de territoire, qui parle de la Résistance
06:13 et de la déportation en Isère. C'est là aussi sa spécificité.
06:17 C'est un musée d'histoire et de société qui a vocation aussi
06:21 de remettre l'humain au centre de cette histoire,
06:24 et notamment de l'incarner assez largement avec des figures
06:27 de la Résistance, mais aussi de la déportation,
06:30 pour rappeler aussi ces parcours de vie qui ont, à un moment donné,
06:35 été en contact avec l'histoire.
06:38 C'est à travers cette approche humaine qu'on permet de ressentir,
06:41 d'incarner véritablement ce combat de la Résistance ?
06:46 Oui, le travail qu'on fait depuis plusieurs années maintenant,
06:49 c'est aussi celui-ci, c'est-à-dire de changer un peu l'approche
06:52 qu'on peut avoir de la transmission de cette histoire et de cette mémoire,
06:55 en essayant de s'adresser notamment aux plus jeunes générations.
06:58 Ça a toujours été le cas. C'est un musée qui est issu
07:01 de la création de pédagogues, je parlais du musée associatif.
07:05 Ils sont à l'origine de ça, notamment un directeur d'école
07:07 et un inspecteur d'académie. Donc ça, le public scolaire
07:10 est un public vraiment prioritaire. Et puis, avec l'exposition
07:13 "Auteur d'enfants, histoire de guerre", que nous présentons
07:16 jusqu'au 6 juillet prochain, 8 juillet prochain,
07:20 nous avons fait le choix de baisser un peu le curseur,
07:23 en faisant le pari qu'on pouvait aussi s'adresser à des enfants
07:26 plus jeunes et aussi de pouvoir avoir une expérience en famille
07:29 au sein du musée. On a fait donc appel à 4 auteurs-illustrateurs
07:32 jeunesse, avec des styles artistiques très différents
07:37 les uns des autres, mais parce que c'était une volonté.
07:39 Et on leur a demandé de travailler à l'écriture et au dessin
07:43 de récits écrits et illustrés originaux, à mettre en dialogue
07:46 avec les collections du musée, puisqu'un musée, c'est avant tout
07:49 une collection et c'était l'objectif de pouvoir la mettre en avant
07:52 et de pouvoir créer ces différents univers dans lesquels on invite
07:56 les enfants et les parents à rentrer dans des ambiances
08:01 très différentes et très immersives.
08:03 Oui, il y a presque cette allégorie de la fenêtre
08:08 dans cette exposition, une petite fenêtre, c'est ainsi qu'on peut
08:12 s'adresser à des enfants pour leur faire prendre conscience
08:16 avec des mots d'enfants, des images d'enfants, de cette tranche
08:21 d'histoire d'une violence absolue.
08:23 L'idée, ce n'est pas qu'ils comprennent tout, évidemment,
08:25 aujourd'hui, puisqu'on choisit de s'adresser aux plus jeunes.
08:27 Donc, il y a effectivement des sujets qu'on n'abordera pas,
08:30 mais on va semer une graine.
08:32 En tout cas, on va leur permettre une première approche,
08:35 notamment parce qu'aussi les auteurs-illustrateurs ont choisi
08:38 d'avoir des dessins très colorés et donc on rentre assez facilement
08:41 dans cette exposition et on se dit que ce qu'ils ont vu
08:44 à un moment donné, quand ils étaient plus jeunes,
08:46 ils le raccrocheront à un autre moment, quand ils aborderont
08:48 cette période-là, sans doute à l'école, notamment.
08:51 Et on fait ce travail de transmission aussi comme ça,
08:54 en passant par les émotions.
08:55 - Et ça commence à tout âge, puisque ce musée prête
08:58 évidemment à réfléchir. Il propose aussi de transposer,
09:00 transposer ces événements.
09:03 - Oui, l'idée, c'est évidemment de pouvoir avoir différentes
09:07 formes de médiation et d'en parler de façon très différente.
09:10 Et je pense que vous voulez évoquer la course de la résistance,
09:13 par exemple.
09:14 - Par exemple, alors, la course de la résistance, oui,
09:16 mais aussi cette résonance de cet événement.
09:18 Vous le disiez, c'est un musée d'histoire et de société.
09:21 Et de société, ça, c'est important.
09:23 Il faut aussi... C'est un musée qui porte à réfléchir,
09:26 à transposer ces événements à notre société aujourd'hui.
09:30 - Oui, en effet. Du coup, sur les échos qu'on peut en tirer,
09:33 en tout cas, on voit aussi que la question de la résistance,
09:36 c'est quelque chose à laquelle on se réfère encore aujourd'hui
09:40 de partout, en fait.
09:41 - Et en particulier sur notre territoire.
09:43 - Et en particulier sur notre territoire, tout à fait.
09:45 Et donc, c'est important pour comprendre ce qui se passe
09:48 parfois aujourd'hui, de revenir aussi sur le passé
09:50 pour le comprendre.
09:51 - Oui. La résistance et la déportation, bien sûr.
09:55 La Seconde Guerre mondiale, l'entre-deux-guerres aussi,
09:58 vous pouvez élargir.
09:59 Et à travers ces acteurs et ces actrices,
10:03 c'était une exposition temporaire que vous aviez préparée
10:07 il y a quelque temps déjà sur les femmes résistantes.
10:12 Et en particulier dans notre département,
10:15 on pense à Lucie ou Braque, bien sûr,
10:16 on en a découvert beaucoup d'autres.
10:18 - Oui, c'est une exposition qu'on avait lancée en 2019
10:21 et c'était une exposition qui me tenait vraiment à cœur,
10:24 c'est de pouvoir mettre les femmes en avant aussi.
10:27 Pendant très longtemps, l'historiographie les a oubliées
10:30 pour plein de raisons et il n'est que justice aussi maintenant
10:33 de pouvoir aussi parler de leur parcours dans toutes ses formes
10:38 et que ce soit dans la résistance, mais aussi dans la souffrance
10:41 de celles qui ont pu être déportées pour des questions politiques
10:44 mais aussi de religion.
10:46 Et de pouvoir les mettre en avant aussi aujourd'hui,
10:51 leur permettre d'incarner cette histoire-là aussi.
10:54 - Oui, avec un rôle, la plupart du temps, absolument capital.
10:58 - Oui, tout à fait.
10:59 - Le rôle de ces femmes.
11:00 - Oui, tout à fait.
11:01 Souvent à l'initiative de beaucoup de choses aussi.
11:03 D'ailleurs, certains historiens ou témoins ont dit
11:05 qu'ils n'auraient rien pu faire sans les femmes
11:07 et donc c'est aussi justice de leur rendre cette place-là.
11:10 - Et de leur donner aussi des noms de rue.
11:12 - Désormais, il a fallu attendre certains noms,
11:15 mais aujourd'hui, c'est de plus en plus le cas.
11:18 Votre fond, il s'enrichit aussi en permanence
11:21 et notamment grâce à cette collecte.
11:24 Racontez-nous.
11:25 - Oui, on est à une période très décisive aujourd'hui,
11:28 c'est la fin de l'ère des témoins, c'est-à-dire la disparition
11:30 de ceux qui ont connu cette période-là.
11:32 Il en reste malheureusement une poignée.
11:34 - Qui se compte sur les doigts.
11:35 - Exactement.
11:36 Et en effet, il nous semble important à ce moment-là
11:39 de pouvoir faire cet appel à Collecte,
11:42 de dire que le musée était le lieu de cette pérennisation
11:45 et de cette mémoire et de pouvoir en effet recueillir
11:50 pour ne pas que ces objets ou ces documents soient perdus
11:52 dans les héritages ou dans les déménagements,
11:55 les maisons qui se vident, etc.
11:57 De dire que nous, ça pouvait nous intéresser
11:59 et donc de relayer très largement sur l'ensemble du département
12:02 cette collecte qui a très bien fonctionné.
12:06 On a été un peu aidés aussi par les restrictions à l'époque
12:09 puisqu'on est encore sous le coup des couvre-feu
12:12 et donc en effet, les gens étaient plutôt chez eux,
12:15 ce qui était bien pour nous, ça leur a permis de chercher
12:18 et de venir nous rencontrer avec des objets incroyables
12:21 et j'ai particulièrement des objets qui sont liés
12:24 à la vie quotidienne qui m'ont beaucoup touchée
12:26 parce que c'était un des axes de notre collecte,
12:28 c'était d'aller récolter des objets, des documents
12:31 à très vraiment au foyer, à l'ordre de l'intime
12:33 et ça, ça a été des avis.
12:35 - Des peluches, on a vu Babar.
12:36 - Oui, tout à fait, peluches, habits, petites robes
12:38 en toile de parachute, des choses assez incroyables
12:41 et qu'on peut voir là en effet, et du coup,
12:44 ça a très bien fonctionné et aujourd'hui,
12:47 le musée s'enrichit encore quotidiennement,
12:50 en tout cas de façon très régulière
12:52 où justement les gens continuent à venir nous apporter
12:55 documents et objets.
12:56 - Ça continue, parce qu'on ne se rend pas nécessairement compte
12:58 de la portée des objets que certains peuvent avoir
13:01 toujours sur leurs yeux, dans leur foyer.
13:03 - Tout à fait et c'est toujours compliqué de se dessaisir,
13:06 je pense, d'une histoire familiale aussi,
13:08 mais quand les gens sont prêts à faire cette démarche-là,
13:10 ils savent aussi que ce musée est le lieu pour ça,
13:13 de cette conservation, de cette pérennisation,
13:15 mais aussi de cette transmission, parce que notre objectif,
13:17 c'est évidemment de les présenter et de les mettre en avance
13:20 avec nos différents projets, donc ça, c'est aussi important.
13:22 - Oui, et ils déménagent aussi, le musée,
13:24 on en parlait il y a un petit instant,
13:26 ils déménagent pour faire battre le cœur du territoire,
13:28 véritablement, au moins une fois par an,
13:31 la course de la résistance, c'est un événement chaque année,
13:35 le 8 mai, cette année, c'était au pied des maquis de Loisan,
13:38 à Vizil, vous proposez de courir,
13:42 pour mieux sentir ces traces sur les sentiers de l'histoire.
13:47 - Oui, l'objectif de cette manifestation,
13:49 qui a fêté sa 10e édition, vous le rappelez, le 8 mai dernier,
13:52 en effet, l'objectif, c'est de mettre en lumière
13:54 et en valeur les lieux emblématiques de la Seconde Guerre mondiale
13:57 en Isère, et donc de pouvoir chaque année
13:59 itinérer sur des nouveaux territoires.
14:01 Et en fait, c'est bien l'histoire qui guide aussi la manifestation,
14:04 puisque les lieux emblématiques sont d'abord repérés,
14:07 en tout cas identifiés par le musée,
14:10 et c'est eux qui permettent de construire les parcours
14:12 sur lesquels vont s'élancer coureurs, cyclistes,
14:15 les enfants aussi, pour la course des enfants,
14:17 qui est toujours un moment important, les randonneurs également.
14:20 Et c'est comment on allie, en fait, sport, histoire,
14:23 culture, mémoire, autour d'une manifestation
14:26 qui se veut vraiment grand public, et qui veut vraiment
14:28 rassembler autour de cette journée qui est le 8 mai,
14:30 de rappeler que ça a du sens, le 8 mai,
14:32 c'est pas juste un jour férié, et le point de départ
14:35 de cette journée-là, chaque année, c'est la cérémonie commémorative.
14:38 Et comment on relie, en fait, cette cérémonie,
14:40 ces commémorations, aux coureurs, aux sportifs,
14:44 aux familles qui viennent sur le village d'Animation
14:46 et sur les parcours.
14:47 - Avec ce sens du dépassement de soi,
14:49 qui n'est pas du tout dans le même contexte,
14:51 mais qui a tout de même du sens sur un événement comme celui-ci.
14:55 Merci beaucoup, Alice Buffet.
14:57 On vous invite, évidemment, chacun d'entre vous
15:00 à pousser les portes de ce musée de la résistance
15:02 et de la déportation, rue Hébert,
15:04 où a toujours cours, d'ailleurs, cette exposition
15:07 "Auteurs d'enfants", "Auteurs comme vous",
15:09 A-U-T-E-U-R.
15:11 Et on se retrouve, bien sûr, à la rentrée,
15:15 donc fin août, pour ces jours de commémoration
15:18 de la libération de l'Isère.
15:20 Merci beaucoup, Alice Buffet.
15:22 Une pépite tout de suite.
15:24 ...
15:31 C'est même plus qu'une pépite, c'est un lingot,
15:34 cette jeunesse qui perpétue les traditions
15:37 du bien manger, de la santé dans l'assiette.
15:40 C'est un savoir-faire jusqu'au boutiste.
15:43 C'est de l'or, Laurie.
15:45 C'est de l'or que vous avez dans les mains aussi
15:48 et que vous véhiculez ici.
15:50 Rebienvenue, Laurie Fauvernier.
15:52 Vous êtes lauréate, on en est très fiers,
15:55 du prix interrégional de la boucherie
15:58 au Salon de l'Agriculture.
16:00 Regardez-en là, cette fameuse image.
16:03 Vous n'étiez pas toute seule.
16:05 C'est un prix d'équipe ?
16:07 - Oui, c'est un prix d'équipe.
16:09 Le mérite ne me revient pas uniquement.
16:11 J'étais avec deux partenaires de l'Auvergne-Rhône-Alpes
16:14 où on a représenté notre belle région tous ensemble
16:18 pour la deuxième année, pour ma part.
16:21 - Pour mettre en image Paris.
16:23 - Oui.
16:24 - Ça, c'était avant.
16:26 - C'était la première édition.
16:28 - Berlioz, on est un peu plus...
16:30 - J'ai choisi Berlioz, qui est vraiment
16:32 représentateur de notre région
16:34 et en plus de notre chérisère.
16:37 Une très belle expérience à partager.
16:40 - Paris 2024 avec de la viande,
16:42 c'était le défi ?
16:44 - Ce n'était pas facile, mais on a eu un petit indice
16:46 avec les Jeux Olympiques.
16:48 On s'est dit que c'était un événement
16:50 parce qu'on a eu Berlioz, qui est quand même
16:52 représentateur de notre pays cette année.
16:54 Je pense qu'on a été pas mal inspirés
16:56 en termes de couleurs et de...
16:58 Comment dire ?
17:00 - Les formes, le volume.
17:02 - De façon de vivre et de tout ce qui va
17:04 avec la nutrition de la viande
17:06 et de tout ce qui accompagne cette viande aussi.
17:09 - Donc une grande réflexion autour de cette...
17:12 Il faut présenter un étal.
17:14 - C'est ça.
17:16 Il faut partir du produit brut,
17:18 et se dérouler selon des règles
17:20 qui nous ont été imposées à toutes les équipes
17:22 et d'utiliser ces règles et ce produit brut
17:25 pour faire quelque chose d'assez créatif
17:27 et qui donne goût à la viande
17:30 et qui est assez alléchant pour le public.
17:33 - Il y en a beaucoup. Il y a beaucoup de viande.
17:35 Ça doit être massif.
17:37 - Oui, on a représenté toutes les espèces.
17:39 Le bœuf, le veau, l'agneau et le porc.
17:41 Pas mal de viande et pas mal d'inspiration à utiliser.
17:45 Faire le choix de quelle pièce vont sur le support
17:48 a été assez compliqué.
17:50 On a forcément envie de toutes les mettre.
17:52 - Forcément. J'imagine que vous êtes capable
17:54 de reconnaître toutes les spécificités
17:56 de l'une et de l'autre, les caractéristiques,
17:58 les bienfaits de la nutrition,
18:00 puisque vous êtes une scientifique plutôt à la base.
18:03 Vous étiez étudiante en biologie,
18:05 mais ce n'est pas du tout destiné au métier de la boucherie.
18:08 - Non, c'est vrai qu'en général, le métier de boucher,
18:10 c'est plutôt un métier qu'on hérite en famille.
18:13 - C'est la plupart des cas ?
18:15 - Oui, beaucoup de personnes qui se dirigent
18:17 vers le métier de la boucherie,
18:19 ils l'héritent de leur père, de leur oncle
18:21 ou d'une affaire familiale.
18:23 Mais moi, ce n'est pas du tout de cette manière.
18:25 Personne dans ma famille est dans le commerce
18:27 ou même dans la boucherie.
18:29 C'est plus par hasard, un heureux hasard d'ailleurs,
18:32 que j'ai découvert ça.
18:34 J'étais en études de biologie,
18:36 donc durant ma licence, j'ai travaillé
18:38 durant ces années pour payer mes études.
18:40 Je travaillais dans un supermarché
18:42 qui faisait justement de la boucherie.
18:44 À la fin de ma licence, lorsque je l'ai obtenue,
18:47 mes collègues bouchers m'ont demandé
18:49 pourquoi je ne continuerais pas dans le commerce
18:51 parce que j'avais un bon contact client.
18:53 Je me suis posé la question, en effet,
18:55 et je me suis dit pourquoi pas tenter.
18:57 J'ai fait un an, voir si ça me plaisait.
18:59 Si ça ne me plaisait pas, je reprenais mes études.
19:01 Au final, j'ai accroché, j'ai fini mon CAP
19:03 et me voilà enfin de BP,
19:05 toujours en amour avec ce métier.
19:08 - Oui, d'ailleurs, à l'heure où on se parle,
19:11 vous devez quand même repartir réviser
19:13 parce que les épreuves, elles sont cette semaine,
19:15 mais ce n'est pas grave, vous avez vraiment ça dans le sang.
19:17 Cette expérience du Salon de l'Agriculture,
19:20 c'est un moment qui est extrêmement important
19:22 pour tout cet univers, pour toute cette profession,
19:25 ces interprofessions.
19:27 On a beaucoup parlé aujourd'hui du sens du bien-manger,
19:31 de la culture à l'agriculture, à l'assiette.
19:34 C'est quelque chose auquel vous étiez sensibilisée jusqu'ici ?
19:37 - Oui, c'est quelque chose qui était très important pour moi.
19:40 Ayant des personnes végétariennes dans ma famille,
19:43 c'est une discussion qu'on a eue souvent
19:46 et à laquelle je suis très sensible
19:48 parce qu'en étant un peu familiarisée
19:50 avec le milieu de la médecine,
19:52 je sais l'excès de viande,
19:54 ce que ça peut causer sur le corps,
19:56 les débats qu'il y a eu beaucoup là-dessus sur les OGM,
19:59 sur les conditions d'élevage des animaux, tout ça.
20:01 Donc c'est vrai que c'est quelque chose à prendre en compte
20:03 quand on fait ce métier.
20:05 Il n'y a pas que le côté brut de la viande,
20:07 il y a tout ce qui va derrière,
20:09 les conditions d'élevage, les conditions de rémunération
20:12 des éleveurs et même les conditions d'abattage.
20:16 La façon de consommer aussi qui est en train de changer.
20:19 Peut-être pour le mieux, je pense,
20:21 parce qu'il y a eu beaucoup d'excès dans le passé.
20:23 Donc c'est plutôt pas mal de se remettre en question
20:25 sur cette consommation et d'essayer de favoriser
20:28 une consommation qui est plus saine.
20:30 - C'est ce que le combat des agriculteurs
20:32 avait permis de mettre en lumière également.
20:34 J'imagine que vous y avez été très sensible.
20:36 - Oui, oui, oui.
20:38 C'est toujours important pour nous de soutenir
20:40 les personnes qui font vivre notre métier.
20:42 Parce que sans agriculteurs, nous, on n'a pas notre place
20:44 dans cette chaîne de la nourriture.
20:47 Donc c'est vrai que nous, on a été très sensibles
20:49 et on les a soutenus.
20:51 Pour la plupart de mes collègues bouchers,
20:52 ça a été le cas aussi.
20:54 Donc c'est vrai que c'est plutôt pas mal
20:56 qu'ils aient pu avoir cette parole, enfin,
20:59 pour pouvoir s'exprimer sur les sujets
21:01 qui, eux, les concernent directement.
21:03 - Et ils peuvent compter sur vous et notamment sur Rémi,
21:05 celui par qui tout a commencé presque.
21:07 - Pas loin.
21:08 - Voilà, en termes d'artisanat et non pas de grande surface,
21:11 en tout cas.
21:12 Comment ça s'est passé ?
21:13 Ça fait un moment qu'il est là, Rémi,
21:15 boulevard Joseph Vallier.
21:16 - Oui, oui, il est là depuis les années 2000.
21:18 Donc lui a repris la boucherie, Rémi,
21:21 donc sur ce boulevard Catane.
21:24 Donc moi, ça fait bientôt deux ans que j'y suis.
21:27 Donc j'y suis allée pour effectuer mon brevet professionnel.
21:30 Moi, je le connais d'une amie.
21:31 Donc je le connais d'abord personnellement.
21:33 C'est une personne très généreuse
21:35 qui met toujours en avant ses employés
21:38 et son amour pour le métier.
21:40 Il est vraiment dans le partage
21:42 et c'est vraiment une personne
21:44 qui m'a porté beaucoup dans mon parcours
21:46 et qui restera ancrée dans toutes mes techniques,
21:49 que ce soit dans la vente, dans le commerce
21:51 ou même dans la technique pure et dure,
21:53 car il est excellent partout.
21:54 - Oui, il est très réputé, il faut le dire aussi.
21:57 Tolérant, il vous laisse réaliser vos rêves aussi.
22:01 - Bien sûr, il est très tolérant.
22:04 Il nous encourage beaucoup.
22:05 Il est beaucoup dans le futur, on va dire.
22:08 Il sait que le futur, c'est les jeunes, c'est la formation.
22:10 Donc la plupart des personnes qui travaillent là-bas
22:13 sont très jeunes.
22:15 Moi, des ouvriers, je suis la plus âgée.
22:18 Il n'y a que 25 ans,
22:19 donc ça prouve déjà que ça veut dire quelque chose pour lui.
22:24 Il a toujours chaque année des apprentis,
22:27 que ce soit en traiteur, en charcuterie ou en boucherie.
22:30 Donc il est vraiment dans le partage.
22:32 Ce n'est pas quelqu'un d'égoïste.
22:34 Il est vraiment très axé sur la jeunesse.
22:37 - Oui, et vous ?
22:38 On a vu Rémi manier la feuille du boucher,
22:41 ce qui nous fait penser qu'il vaut mieux être son ami
22:43 quand on voit son adresse aussi.
22:45 Vous aussi, ça ne s'improvise pas, ça, Laurie ?
22:48 Vous qui étiez étudiante en biologie,
22:50 travailler la viande, il faut apprendre à connaître les pièces,
22:53 à connaître les parties,
22:55 à savoir quelle est la destination.
22:58 Il doit être un mijoté grillé, un barbecue cette saison.
23:01 Un geste particulier, c'est un métier à part entière
23:04 qui ne s'improvise pas, en tout cas pas en aussi peu de temps.
23:07 - Non, c'est vrai que c'est un métier qui est très technique,
23:10 parce que déjà, on travaille avec nos mains
23:12 et des objets qui coupent énormément.
23:14 Donc c'est vrai qu'il y a toute cette attention au détail
23:16 qui est très importante.
23:17 C'est vrai que dans le langage habituel,
23:19 être un boucher, c'est quelqu'un de très brut,
23:22 ce qui n'est pas forcément le cas dans la vie de tous les jours.
23:25 - C'est délicat, ce qu'on vous voit faire.
23:27 - C'est vrai.
23:28 C'est l'utilisation de différents couteaux
23:30 pour différents morceaux.
23:32 Et c'est vrai que moi, c'est ce qui m'a beaucoup plu
23:34 aussi dans ce métier.
23:35 C'est qu'il y a aussi une attention particulière à la viande.
23:38 On essaie de la respecter au maximum
23:40 et d'utiliser toutes nos qualités à nous
23:43 pour faire sortir les qualités de la viande.
23:45 Donc je pense que c'est très inspirant
23:47 de pouvoir travailler avec quelque chose d'aussi précieux,
23:50 on va dire.
23:51 - Oui, ça évolue aussi beaucoup.
23:52 On évolue souvent vers les viandes maturées, parfois.
23:55 Est-ce que la tendance, elle est toujours au rôti traditionnel,
23:59 bien ficelé ?
24:00 Là, on vous a vu enlever le gras au maximum,
24:02 avoir des pièces qui soient...
24:04 Une viande qui soit attirante.
24:06 Il y a une vraie évolution permanente même de ce métier-là ?
24:10 - Oui, oui.
24:11 - La tradition de viande ?
24:12 - La tradition de viande, elle évolue,
24:14 tout comme les modes de consommation, en fait.
24:17 Tout ce qui attire à la nourriture,
24:21 c'est sous le joug de la tendance, en général.
24:24 C'est vrai qu'à l'heure actuelle,
24:25 il y a beaucoup de tendances qui nous viennent de l'étranger,
24:27 que ce soit avec le bœuf wagyu
24:29 ou avec plus les burgers d'Amérique, les barbecues, tout ça.
24:33 On tire beaucoup d'inspiration de tout ce qui nous apporte du positif.
24:37 Nous, on a une qualité de déseau,
24:39 c'est de découpe à la française qui est très réputée,
24:42 mais c'est vrai qu'il faut aussi s'inspirer de ce que les gens veulent.
24:45 Les gens voient beaucoup de choses sur les réseaux, à la télé,
24:47 donc il faut aussi leur donner ce qu'eux demandent.
24:50 Et c'est vrai que je pense que c'est plutôt un point positif
24:53 de pouvoir avoir un métier qui évolue tout le temps
24:56 et de pouvoir se remettre en question constamment sur ce sujet-là
24:59 et pouvoir laisser place un peu à notre créativité aussi
25:02 sur les recettes un peu plus traditionnelles.
25:05 - On parlait du wagyu qui vient d'Australie
25:07 ou parfois le bœuf de Kobe,
25:09 qui n'est pas donné, mais qui est absolument savoureux,
25:11 pourvu qu'on n'ait pas peur de la persillade de la viande.
25:15 Il faut que ce soit.
25:16 Il y a du gras, mais après tout, le gras, avec modération, c'est très bon.
25:20 Mais de plus en plus, la viande locale aussi,
25:22 et c'est ça l'évolution de votre métier.
25:25 Beaucoup deviennent végétariens par réaction aussi
25:29 à cette surconsommation, ces surproductions.
25:33 Vous, ce que vous défendez aussi, ce sont les circuits courts,
25:36 c'est la viande la plus locale possible.
25:38 Donc moins, mais mieux.
25:40 - Bien sûr, évidemment.
25:42 Monsieur Rémy, il essaye toujours
25:44 d'avoir une improvisation la plus locale possible.
25:46 Par exemple, tous nos agneaux viennent de Cisteron.
25:49 Donc en plus d'avoir un gage de qualité exceptionnel,
25:52 c'est aussi très proche d'ici.
25:54 Et on essaye aussi d'avoir la chaîne la plus courte
25:58 et de faire très attention à, par exemple,
26:01 le nombre de commandes qu'on fait par semaine
26:02 ou la manière dont on les travaille pour éviter un maximum le gâchis.
26:06 Et c'est vrai que c'est plutôt une bonne chose
26:08 qu'on revienne à des choses plus locales,
26:10 car déjà, nos éleveurs et nos agriculteurs ont besoin de ça aussi.
26:15 Mais ça permet aussi d'avoir la confiance de nos clients,
26:19 parce que le plus important, c'est d'avoir une relation
26:22 où on est très transparent avec eux.
26:24 Et eux cherchent ça aussi, comme nous.
26:26 Donc avoir un objectif commun
26:28 et un point de vue commun à nos clients,
26:31 je pense que c'est très important.
26:33 - Oui, et vous le revendiquez d'ailleurs, cette excellence,
26:36 en affichant fièrement votre prix.
26:38 Heureusement, c'est très bien.
26:40 Et avec un sens de...
26:42 de bagout, on le voit sur ces images, particulièrement à l'aise.
26:45 Boucher, il est aussi commerçant.
26:47 Il faut un vrai lien avec le public.
26:49 C'est une personne importante pour le client.
26:51 - C'est vrai, c'est vrai que nous,
26:53 on a un lien très fort avec nos clients.
26:55 On est un peu une entité sociale dans le quartier.
26:58 Beaucoup de nos clients sont soit loin de leur famille,
27:01 soit l'ont perdue.
27:02 Donc c'est vrai qu'on est un peu leur point d'ancrage.
27:04 Tous les jours, ils viennent nous voir.
27:06 Tous les jours, on a une petite discussion.
27:08 Et on connaît leurs habitudes, leur manière de consommer.
27:11 Ils sont habitués à ce qu'on les serve de la même manière.
27:14 - C'est ça qui vous a plu aussi dans ce métier ?
27:16 - Oui, oui, oui. Le côté social est très important pour moi.
27:18 C'est vrai que je pourrais pas faire ce métier
27:20 s'il y avait pas aussi ce côté-là.
27:22 Parce que je pense que de bien travailler la viande,
27:24 c'est aussi de la mettre en avant
27:26 et d'être fière de son travail,
27:27 de pouvoir rendre fier le client aussi.
27:29 C'est vrai que beaucoup nous viennent nous voir,
27:31 nous disent "Oh, on était contents."
27:32 "Ce week-end, la famille est venue,
27:34 ils ont trouvé le rôti très beau."
27:35 Ou "Vous m'avez bien conseillé."
27:37 C'est vrai que c'est un métier très gratifiant dans ce sens-là,
27:39 où les gens nous font confiance.
27:41 Je vais chez mon boucher, ils me conseillent.
27:45 On a la main mise sur la transaction
27:50 et ils nous font confiance totalement.
27:51 Je pense que c'est très, très gratifiant
27:53 de voir notre travail vraiment récompensé de cette manière.
27:57 - Oui, et bien nous, on est très fiers de vous.
27:59 On voit que la profession a beaucoup d'avenir.
28:01 Ce qui compte, c'est l'équilibre, toujours.
28:04 - Bien sûr.
28:05 - Vous êtes des viandards ?
28:07 - Oui.
28:09 - C'est souvent.
28:11 Certains disent souvent que la tradition,
28:13 que la viande se perd, comme on le dit.
28:15 Moi, mes mieux, et à bien choisir son artisan boucher,
28:18 c'est important.
28:19 Vous restez à Grenoble, quand même ?
28:21 - Oui, pour l'instant, je vais rester à Grenoble.
28:23 - Pour l'instant, on ne vous perd pas.
28:26 On vous retrouve, Boulevard Joseph Vallier,
28:28 avec Rémi, qu'on remercie tellement aussi
28:30 de vous avoir libéré pour pouvoir venir assister à cette émission.
28:33 Et bons examens.
28:35 - Oui, oui.
28:37 - On n'a pas trop de doute.
28:38 - Ça devrait le faire.
28:39 - Ça devrait le faire, nous aussi.
28:40 Merci beaucoup, Laurie.
28:41 Allez, on va lire un peu.
28:42 (musique)
28:51 Je vois la mule, ça se mange la mule aussi, ou pas ?
28:54 - En campagne, je pense que ça peut se faire, oui.
28:56 En saucisson, sûrement.
28:58 - Ou alors sans le savoir, ça s'était produit, je crois.
29:00 - Ah oui.
29:01 - Voilà.
29:02 - Alors là, ici, on est là déjà pour parler...
29:05 Alors, on vient de parler de votre métier, de votre vocation,
29:09 puisque vous étiez une bouchère qui...
29:11 Une bouchère née, comme on dit,
29:12 mais qui s'ignorait il y a encore quelques temps.
29:14 Vous, Sylvain, eh bien, vous êtes auteur,
29:16 mais ce n'est pas votre métier.
29:18 Et il paraît aussi que vous n'êtes pas un littéraire.
29:21 - Non, du tout.
29:22 C'est pas du tout mon...
29:23 Effectivement, c'est pas du tout mon métier.
29:24 Je ne suis pas...
29:27 Je n'ai pas une grande affection pour la littérature, à la base.
29:30 C'est pas du tout ma voie.
29:32 Je suis plus dans une filière comptable, au niveau scolaire.
29:36 Et je me suis orienté dans l'informatique.
29:38 - D'accord.
29:39 - Donc, voilà, j'ai mis le pied dedans il y a très peu de temps.
29:42 Il y a très peu de temps.
29:43 - Oui, parce que pourtant, vous sortez "La mule de Vinci".
29:46 C'est un roman.
29:47 - C'est un roman d'aventure, oui.
29:48 - C'est un roman, hein ?
29:49 Ah oui, oui.
29:50 Il a quand même un certain...
29:51 Un certain nombre de pages.
29:52 Un roman qui trace donc le destin de Mathilda et Aaron,
29:57 sur l'accent, hein,
29:58 qui se rencontrent dans l'Ouest américain au hasard d'un vol rocambolesque
30:02 d'une célèbre oeuvre du musée du Louvre.
30:05 On ne va pas tout révéler, mais c'est dans le titre.
30:08 - C'est dans le titre.
30:09 - C'est dans le titre.
30:10 C'est une enquête ?
30:11 - On pourrait dire que c'est 20 % une enquête policière, justement,
30:15 autour de ce vol.
30:16 Mais il reste 80 %, on pourrait dire, un road trip dans l'Ouest américain.
30:22 - Ah.
30:23 - Voilà.
30:24 Donc 80 % road trip, roman d'aventure, et 20 % enquête policière,
30:28 justement, pour découvrir qui a volé et où est cette fameuse oeuvre de Leonard Vinci.
30:33 - Eh oui, avec ce...
30:35 C'est romanesque aussi.
30:37 C'est imaginer...
30:38 Vous parlez d'un road trip, c'était le vôtre.
30:40 - C'était le mien.
30:41 - Dans l'Ouest américain.
30:42 C'est là-bas.
30:43 - Je me suis inspiré.
30:44 - Eh oui.
30:45 Voilà, vous vous en êtes inspiré.
30:46 Ce n'était pas nécessairement ce que vous pensiez lorsque vous voyagez.
30:49 Vous vous êtes pas dit, oh, je vais faire un roman à partir de ça ?
30:52 - Non, du tout.
30:53 Pas pour cette fois.
30:54 - D'accord.
30:55 - Je suis vraiment revenu de ce voyage.
30:57 Et à mon retour, j'ai eu l'idée de...
31:00 Enfin, j'ai eu envie d'écrire mon voyage.
31:03 Mais au lieu de faire un roman photo sur mes vacances,
31:06 qui intéressait peut-être pas grand monde...
31:08 - Pas grand monde.
31:09 - Je me suis inventé un roman dans ma tête et je suis parti à écrire, comme ça.
31:12 - Comme ça.
31:13 - Sur un coup de tête.
31:14 - Voilà.
31:15 Donc c'était votre première expérience d'écriture ?
31:16 - Première expérience, tout à fait.
31:17 - Vous étiez comment à l'école ?
31:18 Ça va ?
31:19 C'était pas...
31:20 Non, c'est vrai ?
31:21 - On ne peut pas dire ça.
31:22 - C'est un roman somptueusement écrit.
31:23 Je peux me permettre ?
31:24 - Allez-y.
31:25 - Regardez, parce que vraiment, c'est une rédaction délicieuse.
31:29 Je lis...
31:30 Pas mes lunettes !
31:31 J'ai oublié.
31:32 Attendez.
31:33 Voilà.
31:34 "Une nappe de soleil s'est tirée sur les toits de la capitale,
31:37 révélant de sa douce lumière les couleurs confisquées par la nuit.
31:40 À son tour d'épouiller..."
31:42 On en garde un petit peu pour la suite.
31:44 - On en garde pour la suite.
31:45 - Voilà.
31:46 Ça se lit bien.
31:47 C'est délicat.
31:48 C'est votre plume.
31:49 Et pas seulement.
31:50 - Et pas seulement.
31:51 - Moi, je vous le dis, si vous reprenez mon texte...
31:53 Je vais mal le prendre.
31:54 Nous, à un moment donné, on est un peu orgueilleux.
31:56 Laurie, si on vous dit...
31:57 "Vous n'allez pas plutôt découper la viande,
31:59 pourquoi vous le faites comme ça ?"
32:01 Sylvain Vaud, il n'y a pas de problème.
32:03 - Non, ça, on va voir.
32:04 - Et c'est là toute l'originalité de votre démarche.
32:07 Vous avez fait appel au public à travers une...
32:11 On va dire une...
32:12 Les réseaux sociaux.
32:13 - Oui.
32:14 - On dit souvent que les réseaux sociaux font du mal à l'écriture.
32:17 Parfois, ils font du bien.
32:18 En termes de participation, vous avez proposé à chacun
32:22 de faire des rectifications, des suggestions, des retapes.
32:27 - Et surtout, au moment de...
32:30 Surtout au moment de...
32:32 Où je me suis lancé dans l'écriture,
32:35 j'avais des points de blocage sur certaines scènes.
32:37 Donc, sur les réseaux sociaux, je demandais aux gens,
32:40 à mes lecteurs, j'en ai quelques-uns,
32:42 "Ben voilà, vous en pensez quoi ?
32:44 On part à droite ou à gauche ?"
32:46 - Ah, ils orientaient carrément, plutôt.
32:48 - Je faisais voter mes lecteurs en disant,
32:50 "À droite ou à gauche ? Je vois des prénoms.
32:52 Vous en pensez quoi ? À votre avis ?"
32:54 Et du coup, ça a bien pris.
32:57 Et les gens, j'ai eu de bons retours.
32:59 Donc, ça m'a permis de continuer mon écriture.
33:01 À chaque point de blocage, je fais voter à mes abonnés.
33:04 "Ben voilà, là, je bloque. Vous en pensez quoi ?"
33:06 Et hop, ça débloque avec un vote.
33:08 Certains de mes lecteurs, eux, ont proposé des passages.
33:13 Après, je les ai rectifiés, bien sûr,
33:14 pour que ça colle dans mon esprit, dans mon livre.
33:17 Mais voilà, j'ai fait beaucoup appel à mes lecteurs.
33:20 - Oui. On ne peut pas écrire leur nom à chaque fois
33:22 avec des petits astérisques.
33:24 Est-ce que c'est un tel qui a proposé ?
33:26 - Non, non. Alors, quelques-uns, je l'aurais quand même envoyé.
33:28 Mais par contre, ce qu'il faut quand même dire,
33:30 c'est que comme j'étais un peu novice dans l'écriture,
33:34 dans mes connaissances, j'avais un passionné de théâtre.
33:38 Donc, je lui ai demandé qu'à moi, voilà,
33:40 mon projet, c'est d'écrire un livre.
33:41 Je ne sais pas comment trop démarrer, comment m'y prendre.
33:43 Et je lui ai demandé de m'accompagner
33:45 et de revoir avec moi chaque passage
33:48 pour rectifier surtout les nombreuses fautes
33:50 que je faisais au début.
33:51 Et petit à petit, au fil de l'écriture,
33:53 ça a permis de m'améliorer.
33:55 Et maintenant, d'éviter d'en faire, en tout cas.
33:57 - Ça, ça peut... Alors, d'où ce roman,
34:00 donc, qui est, oui, à peu près un peu plus de 300 pages.
34:04 - 350, oui.
34:05 - Voilà, ça peut être sympa aussi de dire,
34:07 bon, ben, je sors un tome, on fait un feuilleton comme ça,
34:10 et c'est... Alors, vous décidez,
34:11 presque un peu comme dans les émissions,
34:13 c'est machin ou c'est machin qui continue.
34:15 Vous, pourquoi pas ?
34:16 En fait, on peut aussi en faire plusieurs petites choses,
34:18 des petites nouvelles qui se lisent.
34:19 Là, ça serait plutôt sympa.
34:21 En revanche, on peut dire que vous avez véritablement
34:25 mordu à cet hameçon de l'écriture,
34:26 qui pourtant est complexe, car il y a à la fois un scénario,
34:30 il y a à la fois une construction, une structure.
34:34 Est-ce qu'on écrit la fin avant de le commencer ?
34:36 Bon, tout ça, on ne va pas révéler non plus tout ça,
34:38 mais ça vous inspire au point de transmettre déjà
34:41 et de proposer des ateliers d'écriture ?
34:43 - Oui. Alors, mes ateliers, c'est aussi pour regrouper
34:47 des personnes à travers mes textes
34:49 et aussi les faire participer à mon écriture.
34:52 - Mais des habitués d'écriture ou des novices ?
34:55 - Souvent, beaucoup dans les salons du livre,
34:57 notamment... Il y a eu un salon à Saint-Imier en février,
35:01 donc j'y ai été.
35:02 J'ai amené ma table avec mes livres pour les vendre,
35:04 et à côté, j'avais une table avec des papiers,
35:07 avec des idées, et je faisais participer les gens.
35:10 Je lançais une idée, puis ils écrivaient quelques lignes,
35:13 quelques phrases. Et après, moi, derrière,
35:15 je m'en sers pour m'inspirer et après, continuer mon écriture.
35:18 D'ailleurs, j'ai attaqué le deuxième. Il est en cours, là.
35:20 - Ah, c'est bien. - Ça y est, c'est parti.
35:22 - Ah oui, puisque vraiment, vous avez incarné,
35:24 endossé ce statut d'auteur. Vous réalisez...
35:26 En fait, finalement, la vente des livres et la dédicace,
35:29 c'est une occasion de se tourner vers les autres,
35:32 à la fois de les sensibiliser, puis vous aussi, en fait,
35:34 de les associer à votre aventure ?
35:36 - Tout à fait, d'avoir des retours, oui.
35:38 - C'est hyper originel. Je ne sais pas si ça existait déjà, ça.
35:40 - Je ne sais pas. Moi, je me suis lancé comme ça.
35:43 Et surtout, ce qui fait plaisir, c'est qu'on parle beaucoup
35:46 de Ouest américain. Les gens me le prennent,
35:48 me l'achètent, font le parcours de l'Ouest américain
35:51 et m'envoient les photos et mon livre sur le pont
35:54 de San Francisco, au Grand Canyon.
35:57 Donc, tout le monde joue le jeu.
35:59 J'ai la chance d'avoir à peu près 3 000 abonnés.
36:02 Pas les 3 000 qui sont partis en avance avec mon bouquin.
36:05 Mais disons qu'ils me suivent, puis chacun m'envoie
36:08 une petite photo, un petit geste, et ils continuent
36:10 dans le deuxième roman, dans l'écriture,
36:12 à participer avec moi aussi dans l'écriture.
36:14 - C'est le non sans semen de l'orgueil, finalement ?
36:17 - Oui, oui, non. - C'est ça ?
36:18 - Tout ce que vous voulez, c'est... - Le partage.
36:20 - Voilà, c'est ça, c'est partager et vous faire plaisir.
36:22 - Partager du moment, oui.
36:23 - Et progresser dans l'écriture. Vous vous redécouvrez
36:25 avec cette démarche-là ? - Ah, totalement.
36:27 Ça fait deux ans, je ne comprends pas trop ce qui m'arrive.
36:30 Moi, qui n'étais pas du tout dans la littérature.
36:32 J'ai même rencontré des auteurs, et on a même fait
36:36 un collectif d'auteurs, on l'a appelé la Dream Team.
36:39 On est quatre auteurs, et on invite de salon en salon,
36:45 de magasin en magasin, pour parler avec nos lecteurs,
36:48 pour aussi en faire la promotion.
36:50 Mais oui, il y a un élan qui s'est lancé, là.
36:54 On est bien, on est bien.
36:56 - Ça, j'imagine bien.
36:58 Vous pratiquez encore, vous exercez encore votre métier.
37:02 - Tout à fait.
37:03 - On peut devenir romancier aussi à tout moment, à tout âge.
37:07 Donc, c'est la suite, en fait ?
37:09 - Non, j'ai voulu... Du coup, j'adore voyager.
37:12 Et maintenant, le problème que j'ai, c'est que dès que je fais
37:15 un voyage, de partout où je vais, ça me donne des tas d'idées
37:18 de romans, d'histoires.
37:20 Normalement, je suis allé à Rome et à Milan.
37:23 Ça y est, mon deuxième roman, je vais axer toute l'histoire dessus.
37:27 - C'est un concept book, en fait, finalement, là,
37:29 que vous avez créé.
37:31 - Et tout le monde se moque de moi, parce que dès qu'ils savent
37:33 que je vais en vacances, ça y est, il est parti en repérage,
37:35 il va encore nous inventer une histoire.
37:37 - Oui, alors, c'est la première fois que vous voyagez
37:39 sur le plateau de Télé-Grenoble, puisque vous ne travaillez pas
37:42 très loin d'ici.
37:43 Ça serait bien qu'on soit dedans, non ?
37:45 Parce qu'en fait, votre atelier, si on écrivait ensemble,
37:48 ça vient de nous, en fait.
37:49 - Je vous avoue que ça vient de vous, le nom de mon aventure,
37:52 si on écrivait ensemble.
37:53 - Si on parlait.
37:54 - Si on parlait, c'est ce qui m'a inspiré à trouver le nom
37:57 de mon aventure.
37:58 Tout à fait.
37:59 - On est très fiers.
38:00 - Alors, ce que personne ne sait, c'est que j'ai une idée de roman,
38:03 ça va être le troisième, et mon principal personnage,
38:08 excusez-moi, va démarrer du cinéma en montagne,
38:11 qui est animé par Télé-Grenoble.
38:13 Je participe au cinéma en montagne, en coulisses,
38:15 au niveau informatique.
38:17 - Vous allez réinventer la vie de Thibaut Leduc.
38:19 - Justement.
38:20 - On a vraiment envie de voir ça.
38:21 - Et je sais que mon personnage va être interviewé par Thibaut
38:24 et je vais faire un petit chapitre là-dessus.
38:27 Mais ça, c'est...
38:28 J'en ai parlé à personne, encore.
38:29 - Non, non, mais là, tout le monde est au courant.
38:31 - Ça, c'est le troisième qui est en projet aussi.
38:33 - Ah, ben ça, c'est magnifique.
38:34 Eh ben, merci beaucoup.
38:35 - Merci beaucoup.
38:36 - C'est une super perspective, très belle ouverture.
38:38 Et bravo à tout ce que vous avez réalisé, toujours,
38:41 aller au bout de cette passion avec une démarche
38:43 complètement originale.
38:45 Merci beaucoup.
38:46 On a le temps d'un petit bon plan.
38:47 Allez.
38:48 - Dites-moi voir, Laurier, c'est quoi...
38:58 Laurier, Laurier là.
38:59 Alice, vous en avez des boucles d'oreilles.
39:01 - Oui.
39:02 - Ça, c'est sûr, vous êtes une fan de boucles d'oreilles.
39:04 - Oui.
39:05 - Alice.
39:06 - J'avoue.
39:07 - Oui.
39:08 - Moi aussi, je le dis.
39:09 - Donc, on va à la manufacture, alors, à Grenoble.
39:11 - Oui.
39:12 - C'est un super magasin avec une propriétaire qui est super
39:15 et qui a toujours des créations très, très originales,
39:18 qui travaille avec des créateurs, voilà, très inventifs.
39:22 Et voilà, à chaque fois, il ne faut pas y aller, en fait,
39:25 parce que sinon, on est obligés de craquer.
39:26 Donc, voilà.
39:27 - C'est ça.
39:28 C'est un peu comme dans une librairie, finalement.
39:30 Certains vont dans une librairie comme dans une pâtisserie.
39:32 Moi, c'est souvent mon cas.
39:33 Chez Gibert, c'est souvent le cas aussi.
39:35 Ça, c'est votre coup de coeur.
39:36 - C'est mon coup de coeur parce que ça fait 2 ans,
39:39 je navigue dans toutes les librairies pour faire mes dédicaces
39:41 et je passe plus de temps à tourner dans la librairie
39:44 que à faire mes dédicaces.
39:45 Les gens, ils m'attendent à mon stand pour faire une dédicace.
39:47 Alors que moi, je navigue dans les bouquins,
39:49 je regarde à droite, à gauche et j'adore.
39:51 - Rue Béranger, juste à côté de la Place Victorino.
39:53 - Et si je peux me permettre, justement,
39:54 samedi, je serai toute l'après-midi à la librairie Gibert
39:58 pour faire une dédicace, pour parler de mon livre au Gourneau Blanc.
40:00 - D'accord.
40:01 - Si vous voulez venir, c'est l'occasion.
40:02 - Et si vous avez raté l'événement, vous pouvez toujours,
40:05 eh bien, aller vous promener dans cette librairie.
40:08 C'est bien rue Lafayette, la manufacture dont on parlait tout à l'heure.
40:12 Et puis nous, on est boulevard Joseph Vallier, chez Rémi.
40:15 Voilà, monsieur Rémi.
40:16 - Monsieur Desmond.
40:18 - C'est ça, voilà.
40:19 Merci beaucoup, Laurie.
40:21 Très, très bel avenir à vous.
40:23 Et faites-nous encore plaisir dans l'assiette.
40:25 Merci beaucoup, Alice Buffet et Sylvain Bov.
40:28 Bonne chance à vous tous.
40:29 Et merci encore à vous tous de votre fidélité.
40:31 À très vite.
40:32 (Générique)