Invité : Mathieu SCHLESINGER
Mathieu SCHLESINGER
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00:00 Pour le moment à 8h20, Lydie Lahaie, on accueille ensemble notre invitée ce matin en direct en studio.
00:05 C'est Mathieu Schlessinger qui est avec nous, le maire d'Olivet et le premier vice-président de la métropole orléanaise.
00:10 Exactement, bonjour Mathieu Schlessinger.
00:12 Il y a un congé métropolitain ce soir à 18h à la mairie d'Orléans et on en parlait,
00:17 ce sujet qui fait grincer les dents, la requalification des mailles à Orléans,
00:22 ces boulevards qui ceinturent le centre-ville, côté boulevard Jaurès et jusque à la place d'Arc.
00:28 Avec votre groupe droite, centre et citoyens, vous avez récemment adressé une lettre ouverte à Serge Groire, le maire d'Orléans, pour dire quoi ?
00:36 Pour récapituler les questions que nous nous posons depuis un certain nombre de mois sur ce projet de requalification des mailles.
00:43 Alors nous ne sommes pas les seuls à avoir écrit à Serge Groire,
00:45 il y a également l'autre groupe de la métropole qui rassemble les élus de gauche,
00:48 qui ont quelques jours avant envoyé un courrier à peu près similaire.
00:52 Vous dites quoi ? Il n'y a pas assez de concertations les uns les autres ?
00:55 On est aujourd'hui à une étape importante du projet, un certain nombre d'études ont été conduites,
01:00 donc le projet se dessine, des choix ont été faits,
01:03 et ça se traduit par une proposition qui pose encore plein de questions,
01:08 sur le stationnement, sur la fluidité de la circulation, sur la sécurisation des traversées cyclables,
01:14 et puis qui pose une question de coût, puisque aujourd'hui c'est un projet qui est estimé à 80 millions d'euros,
01:20 voire 100 millions si on pousse. Il y a toujours un petit peu de dépassement, et puis c'est sûr que sur la moitié.
01:26 Et donc nous voulons avoir un certain nombre de réponses à nos questions,
01:30 avant qu'on aille plus loin sur ce projet.
01:32 Ça veut dire que ce soir le sujet il sera mis sur la table du Conseil Métropolitain,
01:36 ou pas, parce qu'il n'est pas à l'ordre du jour dans les délibérations ?
01:38 Pas ce soir, Serge Groire a répondu en conférence des mers il y a quelques semaines,
01:43 qu'il organiserait un débat en Conseil Métropolitain.
01:47 Aujourd'hui c'est un projet qui a été présenté aux 22 mers.
01:50 Les 89 membres du Conseil Métropolitain ne le connaissent pas en détail.
01:53 C'est exactement ce que disait Olivier Bourreau, le conseiller orléanais, dans le journal à 8 heures.
01:58 Finalement cette concertation, il la souhaite et il dit que la plupart d'entre nous
02:03 ne sommes pas véritablement au courant des détails de ce projet,
02:07 qui est sur cet axe structurant, qui est quasi fondamental dans le paysage orléanais.
02:13 Ce n'est pas un projet orléanais, c'est un projet métropolitain.
02:17 C'est un projet qui concerne les 300 000 habitants de notre métropole.
02:20 C'est un projet qui va venir modifier le plan de circulation global.
02:23 Aujourd'hui, ils n'en sont pas forcément conscients.
02:26 Quand on leur en parle, ils sont plutôt inquiets.
02:28 Ils ne voient pas la cohérence globale du projet,
02:30 parce qu'il n'y a pas, aujourd'hui, un plan global sur la circulation et les mobilités.
02:34 Ça veut dire que c'est encore Orléans contre les autres communes ?
02:37 Non, je pense qu'il y a un problème de méthode.
02:39 Il ne faut pas se focaliser sur la requalification de 3 km de voirie dans le centre-ville d'Orléans.
02:44 Il faut qu'on l'inscrive dans une vision globale des mobilités à chef de la métropole.
02:48 Aujourd'hui, pour que ce projet puisse fonctionner,
02:50 il faut qu'il y ait une diminution importante de la circulation de transit par les mailles.
02:54 40 000 véhicules par jour, à peu près ?
02:56 Aujourd'hui, c'est à peu près les flux, et ça doit baisser pour que la circulation soit acceptable.
03:00 Pour que ça baisse, il faut que les gens passent ailleurs.
03:02 On ne peut pas juste se dire "les gens passeront ailleurs".
03:05 Aujourd'hui, on est convaincu qu'il y a peut-être d'autres investissements à faire avant,
03:09 pour pouvoir organiser, préparer cette requalification des mailles.
03:12 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que finalement, la gouvernance, la méthode, Serge Gouard,
03:17 elle est trop personnelle, elle l'est de plus en plus ?
03:19 C'est ça aussi que vous mettez en avant ?
03:21 Sur ce dossier-là, moi je considère qu'il y a un certain nombre de prérequis qui n'ont pas été posés.
03:25 Et ce n'est pas faute de l'avoir dit, parce que ce qu'on écrit dans ce courrier,
03:29 ce que le groupe de gauche écrit dans ce courrier,
03:31 c'est des choses que l'on partage en conseil métropolitain, en conférence des maires, depuis un an et demi.
03:35 Vous vous alliez à la gauche, précisément, sur ce dossier ?
03:38 Ça pourrait aller jusqu'à une mise en minorité de Serge Gouard ?
03:40 En fait, ce n'est pas une question d'alliance avec la gauche.
03:42 Vous avez aujourd'hui les trois quarts des maires de la métropole,
03:45 qui ont l'habitude, dans leur commune, de mener des projets d'aménagement,
03:49 des projets de requalification, pas forcément de cette ampleur-là,
03:52 mais en l'expérience de cela, qui se disent "attention, ce projet, il n'est pas parti sur de bons rails".
03:58 Et on se pose plein de questions. Donc avant d'aller plus loin, posons-nous.
04:01 Et s'il faut mettre un stop et attendre un petit peu, pour réorganiser un peu les choses différemment,
04:06 faisons-le. Mais à ce stade, déjà, discutons-en, ce qui n'a pas encore été le cas.
04:11 Alors, un projet d'aménagement sur votre commune, à vous Olivier, Mathieu, je les singère,
04:15 c'est celui du drive d'Auchan, dans le quartier du Plicé, on l'évoquait il y a quelques mois,
04:20 il est gelé pour l'instant par le groupe de la Grande Distribution ?
04:23 Le groupe Auchan a obtenu un permis de construire,
04:26 ils peuvent mettre en œuvre quand ils souhaitent maintenant, dans une certaine durée de validité.
04:30 Ils ont aujourd'hui décidé de reporter cet investissement,
04:33 parce que le groupe Auchan s'est concentré sur le rachat du groupe Casino.
04:38 Donc à ce stade, pas de mise en œuvre des travaux.
04:41 Et ça, c'est plutôt bien vu par les riverains, évidemment. Vous, Ville, vous dites quoi ?
04:45 On leur a des riverains permis de construire parce qu'ils avaient le droit de construire à cet endroit-là.
04:50 Tant que ça ne se passe pas, ça ne se passe pas.
04:53 Et nous, on n'est pas demandeurs à ce que ça soit réalisé rapidement.
04:56 Il y a autre chose qui ne passe pas du tout à rien avoir, mais j'ai quand même envie d'avoir votre avis là-dessus.
05:00 C'est l'USOFOOT, la D2 féminine, avec cette décision du président C.Courtin
05:06 de finalement rétrograder l'équipe par manque de soutien financier.
05:09 Un appel est lancé aux collectivités locales.
05:11 Vous vous dites quoi, Mathieu Chlessinger, sur le foot féminin et sur cette décision-là, précisément ?
05:16 Sur le sport féminin en général, c'est du foot joué par des femmes,
05:21 mais ce n'est pas un foot différent des autres.
05:24 La première chose, c'est qu'il faut qu'on puisse soutenir les femmes qui font du sport
05:28 au même titre que le sport fait par les hommes. Là-dessus, il n'y a aucun doute.
05:32 Et pour les collectivités, c'est un sujet de la ville d'Orléans.
05:36 Le club de foot était métropolitain jusqu'à très récemment.
05:40 Mon interprétation de la délibération, c'était qu'il l'était potentiellement encore.
05:44 Ce n'est pas celle qui a été retenue par Serge Groire et confirmée par la préfecture.
05:48 Aujourd'hui, c'est une problématique orléanaise.
05:51 Les subventions de la ville au club de foot vont devoir probablement être réévaluées
05:54 s'ils veulent pouvoir soutenir le foot féminin.
05:56 Mais c'est un sujet qui aura lieu au conseil municipal d'Orléans.
05:58 Merci beaucoup Mathieu Chlessinger.
06:00 Premier vice-président de la Métropole, bonne journée.
06:02 Bonne journée à tous.