Il faut sauver le plus grand poisson du monde

  • il y a 4 mois
Chaque année en janvier, dans la baie d'Arta à l'extrême est de la corne de l’Afrique, se produit un rassemblement mystérieux de requins-baleines, attirant de nombreux touristes désireux de nager avec eux malgré les dangers. L'association MEGAPTERA, fondée par Michel Vély, tire la sonnette d'alarme sur les risques encourus par ces animaux. Le Dr vétérinaire Bertrand Lafrance, surnommé le Docteur Courage, se bat depuis 1995 pour la création d’une Aire Marine Protégée. Des pêcheurs locaux reconvertissent leur activité en guide touristique et s'engagent dans la protection des requins-baleines en sensibilisant les visiteurs. Ce documentaire explore les enjeux environnementaux, humains et scientifiques de cette lutte pour préserver le plus grand poisson du monde.
Réalisateur : René Heuzey et Lucile Hochdoerffer
Transcript
00:00 Sauver la mer, c'est aussi sauver ses habitants.
00:06 Illustration dans le golfe de Tajoura, au large de Djibouti.
00:10 Au cœur de l'hiver, c'est là que se rassemblent chaque année des centaines de requins-baleines.
00:25 Adultes, ils peuvent mesurer jusqu'à 18 mètres de long.
00:35 C'est le plus grand poisson du monde.
00:38 Sa nourriture, l'infiniment petit.
00:41 Le plancton, omniprésent l'hiver dans les eaux turquoises du sud de la mer Rouge.
00:46 Le requin-baleine est inoffensif pour l'homme.
00:54 Il ne fait aucun mal, même pas à un crabe.
00:58 Le tableau semble idyllique.
01:08 Et pourtant, la menace est bien là.
01:11 Pêcheurs ignorants, touristes déraisonnables, sans compter les bateaux filant à vive allure.
01:17 Autant de dangers de mort pour les requins-baleines.
01:22 Leur salut viendra peut-être de la terre.
01:26 Car à Djibouti, un homme prend l'affaire très au sérieux.
01:36 Un français dont l'engagement dans la région ne date pas d'hier.
01:40 Et c'est dans l'arrière-pays que Bertrand Lafrance a fait ses premières armes.
01:45 Bertrand Lafrance est vétérinaire.
01:48 C'est lui qui a créé ce refuge.
01:51 Il l'a appelé Deux-Camps.
01:53 Deux-Camps pour découvrir et aimer la nature.
01:56 C'est son créneau.
01:58 Et ce matin, il accueille de nouveaux résidents.
02:01 Deux-Camps, c'est un lieu de sélection.
02:09 Il y a des gens qui viennent ici pour se faire un petit déjeuner.
02:13 Dans ces caisses, des animaux en provenance de zoos européens.
02:17 Premier pas pour ce zèbre de grévis sur la terre de ses ancêtres.
02:31 Dans la foulée, des oryx baissards rejoignent le domaine.
02:37 Un petit événement, l'espèce a quasiment disparu du paysage djiboutien.
02:42 Une nouvelle prouesse pour celui qu'on surnomme ici le docteur Courage.
02:46 Dans les phases d'excitation, les animaux se maîtrisent plus.
02:56 Je veux éviter d'arriver à ce stade.
02:59 Son combat a commencé en 1998
03:05 quand il recueille trois bébés guépards arrachés aux mains des braconniers.
03:09 Un choc, puis un déclic pour celui qui travaille depuis sans relâche
03:13 pour préserver le patrimoine naturel djiboutien.
03:16 Inestimable.
03:18 - Quand je suis arrivé ici, je n'avais aucune connaissance sur le sujet.
03:22 Je voyais des guépards en consultation,
03:25 tout comme on m'amène un chien ou un chat.
03:28 Je me suis posé la question de savoir si c'était normal d'avoir un animal comme ça chez soi.
03:32 C'est là que j'ai découvert que des animaux comme les guépards
03:35 sont des animaux en voie d'extinction, dangereusement menacés par les activités humaines.
03:40 Et là, j'ai décidé de changer les choses.
03:43 Depuis 18 ans, Bertrand a réalisé un petit miracle
03:47 en collaboration avec de nombreux scientifiques,
03:50 dont ceux du zoo de Beauval, en France.
03:53 Deux camps, un paradis sur Terre pour espèces en péril.
03:57 - Ce sont tous des animaux qui ont une histoire différente,
04:02 qui proviennent soit d'une saisie policière,
04:05 soit d'un privé qui se débarrasse de l'animal
04:08 parce que l'animal commence à être dangereux.
04:11 Et puis, c'est les zoos européens qui ont décidé d'amener des animaux ici
04:15 de façon à voir s'ils se réhabituent à leurs conditions originelles.
04:18 Donc le test est plutôt concluant, puisqu'au bout de 2 ans, ils sont tous en bonne santé.
04:22 On est plutôt satisfaits de cela, parce que ce n'est pas une opération facile à mener
04:26 et qui a été très bien menée par nos confrères du zoo de Beauval.
04:30 Paris réussi pour Bertrand, qui désormais se tourne vers la mer.
04:34 Son nouveau défi, la protection des requins-baleines.
04:39 - Là, il y a quelque chose, oui.
04:44 - C'est un petit, il fait 3,5 m là.
04:46 - On ne peut pas passer à côté.
04:48 - Magnifique.
04:51 - On a tout le loisir de l'observer sans l'embêter.
04:55 C'est fantastique.
04:57 - Et encore là, on est un peu trop près, mais de loin, on pourrait tout à fait en profiter de la même façon.
05:01 - C'est un spectacle inouï, c'est extraordinaire.
05:05 C'est plus fort que lui. Bertrand Lafrance ne résiste pas.
05:12 Il sait que les requins-baleines affleurent en ombre à la surface.
05:17 Le jour où Bertrand se retrouve sur la mer.
05:21 Pour Bertrand, nager seul au contact de ces placides colosses est un pur moment de grâce.
05:37 Le jour où Bertrand se retrouve sur la mer.
05:41 - 07-04, 07-06.
06:02 6 mètres de mer.
06:06 Les grises sur la gauche, les cordes.
06:09 Le nez sur la droite, les fins pectoraux.
06:12 - Il a aussi 3 remoras.
06:16 Bertrand a trouvé des alliés.
06:21 Le professeur David Rowat est l'un des plus grands spécialistes de l'espèce.
06:25 Il dirige la Marine Conservation Society de Seychelles
06:29 et vient ici chaque année suivre l'évolution de cette population.
06:33 - On a commencé en 2003, donc ça fait 12 ans qu'on travaille avec Bertrand Lafrance.
06:40 On va à un point où on peut avoir un endroit protégé.
06:46 La clé est de s'assurer que ce qui est protégé est sustainable
06:51 et que ça peut durer pour protéger les requins dans cet endroit.
07:00 L'équipe de David Rowat multiplie les mesures au laser.
07:03 Détermination de la taille et du sexe, recherche d'éventuelles blessures,
07:07 pose de balise satellite.
07:09 Toutes ces informations alimentent ensuite une importante base de données.
07:13 L'objectif, mieux connaître le plus grand poisson du monde pour mieux le protéger.
07:27 Les autorités ont créé une aire marine protégée dans la baie d'Arta.
07:31 Mais pour faire vivre cette réserve, les moyens financiers manquent cruellement.
07:35 Bertrand essaye de trouver des solutions concrètes
07:38 avec le directeur scientifique du zoo de Beauval.
07:41 - De cette pointe rocheuse jusqu'à la passe du Goubet, c'est l'aire marine protégée.
07:48 Les scientifiques nous conseillent de faire une zone d'exclusion totale
07:51 le plus près possible de la passe.
07:53 - C'est ça qui m'inquiète, c'est comment tu peux faire une exclusion totale
07:56 si tu veux avoir des bateaux qui vont passer là.
07:59 - Il faudra être très sévère ici.
08:02 Je pense que le campement éco-touristique, si on en fait un,
08:05 il faudrait qu'il ne soit pas très loin de la passe.
08:08 - On peut investir sur le campement touristique comme on a fait dans les autres.
08:11 Et en plus, si on a un campement là, on peut travailler avec les pêcheurs locaux
08:15 pour le ravitaillement et pour d'autres choses.
08:19 C'est important parce que, indépendamment du fait de protéger le requin-baleine,
08:23 il faut qu'on trouve des perspectives socio-économiques pour pérenniser ça.
08:28 Les pêcheurs, c'est une très bonne idée si on les prend comme guide.
08:31 - Oui, parce que c'est des fois beaucoup plus pratique pour bon nombre de familles
08:34 de voir les requins-baleines sans être obligés d'utiliser des gros bateaux comme nous
08:38 et de trouver un bateau sur place.
08:41 - Ces modestes baraques de pêcheurs sont peut-être le point de départ de toute une économie,
08:49 permettant à la fois de préserver les requins-baleines
08:52 tout en apportant du travail aux populations locales.
08:55 Une victoire pour Bertrand qui, depuis, dispose des services d'un éco-garde
09:09 embauché par les autorités.
09:11 Sa mission, sillonner le périmètre de l'air marine protégé
09:15 et sensibiliser ceux qui l'empruntent.
09:17 Et voilà comment Abdou, l'ancien pêcheur, est devenu shérif, sans grand moyen néanmoins.
09:22 Une bonne connaissance des lieux et l'aide de Bertrand pour se former.
09:26 Un démarrage modeste, mais Abdou ne manque pas d'idées pour faire évoluer sa mission.
09:31 - Bon alors Abdou, t'as pu voir des choses qui t'ont gêné, non ?
09:38 Des bateaux qui se comportent de mal ?
09:40 - Il y a des fois des pêcheurs qui viennent ici, qui posent des filets sur les ondes de requins-baleines.
09:46 Maintenant, les gens commencent à comprendre comment on doit protéger les espèces rares.
09:52 - Et je me demandais aussi si ça t'intéresserait si les gens voient que le bateau, c'est un bateau spécial que vous avez.
09:59 Par exemple la décoration, peut-être qu'on pourrait le peindre d'une certaine façon,
10:04 que l'uniforme aussi soit peut-être plus voyant.
10:06 - Oui, même il doit y avoir des gens qui s'installent à la pointe, à la race zéro.
10:13 Quand le bateau rentre là-bas, il y a une petite cabine ou un truc comme ça,
10:19 qu'on explique, ils vont ralentir comme ça.
10:22 - Pour qu'ils puissent arrêter le bateau pour donner les instructions.
10:26 - Oui, il doit y avoir d'autres bateaux, quand ils rentrent dans les zones d'arrivée,
10:31 ils doivent embarquer sur notre barque, nous faire une guide pour voir les requins-baleines.
10:38 - Et leur bateau reste là.
10:41 - Oui, c'est une bonne idée, que certains bateaux rentrent au contact des requins-baleines.
10:47 Le tourisme, comme une bouée de sauvetage pour l'économie de l'air marine protégée.
10:53 Abdoua choisit son camp, reste à convaincre les autres pêcheurs de la région.
10:58 Ils résident par petites communautés dans le plus grand dénuement,
11:02 tirant de la mer de bien maigres ressources.
11:05 Les requins-baleines ne font pas partie de leurs priorités.
11:08 Et pourtant, l'animal pourrait bien devenir une manne grâce à l'air marine protégée.
11:14 L'idée de Bertrand est simple, impliquer les populations locales en développant l'écotourisme.
11:28 Il l'a déjà fait à l'intérieur des terres et ça fonctionne.
11:32 - Moi j'ai construit un village à Adjalelo, un petit village touristique,
11:35 tout en pierre, avec de la paille et tout ça.
11:38 On arrive, on le voit pas, puis à bout d'un moment on le voit,
11:41 parce qu'il est complètement dans la montagne.
11:44 On a fait ce campement pour pouvoir développer la région.
11:47 C'est-à-dire que l'argent qui rentre dans le campement,
11:50 tout de suite on le redistribue aux gens qui travaillent pour installer.
11:55 Donc on peut tout à fait faire la même chose ici.
11:57 On construit un campement sur une plage et ça fait fonctionner l'air marine protégée.
12:01 On fournit du carburant à l'éco-garde.
12:04 On achète le poisson pour nourrir les gens.
12:06 On fait tout ça et donc il n'y a pas de raison que ça ne marche pas ici.
12:09 Dans le même temps, d'autres ont bien compris où étaient leurs intérêts.
12:18 Des filets de pêche à la casquette de guide touristique, c'est le choix de Basile Alissala.
12:26 Chaque jour, il embarque des visiteurs sur son petit bateau
12:29 pour les emmener plonger avec les requins.
12:33 Avant que je travaille sur les touristes, j'ai travaillé à la pêche.
12:36 La pêche, ça ne donne pas de l'argent.
12:39 Un jour il y a, un jour il n'y a pas.
12:41 Un mois il y a, un mois il n'y a pas.
12:44 Mais pour les touristes, toujours tu trouves.
12:47 Les 10 000, les 20 000, tu trouves pour les touristes.
12:50 Même pour les requins-baleines, tu trouves de l'argent.
12:53 Mais la pêche, non. Pendant l'hiver, il n'y a rien à la pêche.
12:56 Tu crèves.
12:57 Au fil des années, les requins-baleines sont devenues l'attraction du monde.
13:01 Au côté de Bertrand La France, d'autres acteurs se sont engagés pour les protéger.
13:05 Bonjour, ça va ?
13:07 C'est le cas de Michel Vely, le fondateur de Megaptera,
13:10 une association de préservation des espèces marines.
13:13 Vous avez déjà nagé avec eux ce matin ?
13:16 Et c'est votre première fois avec les requins-baleines ?
13:19 Première fois, vous venez ? Deuxième ?
13:22 On a édité une plaquette
13:25 où vous avez des résidus de la pêche.
13:28 C'est des résidus assez simples à respecter.
13:31 L'idée, c'est de stresser au minimum les requins
13:35 et essayer qu'ils soient toujours en confiance avec vous.
13:39 Ce qui est important, c'est de ne pas les toucher,
13:42 de ne pas sauter à l'eau en criant.
13:45 Généralement, quand vous nagez, essayez d'éviter de nager avec les bras.
13:48 Et puis, restez à distance du requin, comme vous l'observez,
13:51 restez à 3 mètres devant.
13:54 Essayez de limiter aussi l'intensité de votre attention
13:57 et de limiter le nombre de personnes autour du requin.
14:00 Essayez de ne pas l'encercler.
14:03 Bonne observation, éclatez-vous bien.
14:06 Très bonne journée à vous.
14:09 -Mis à part ces recommandations, aucune règle n'encadre
14:12 aujourd'hui les plongées touristiques.
14:15 Et vous allez le voir, Michel, une fois parti,
14:18 les amateurs de sensations fortes ont bien du mal à respecter les consignes.
14:22 (Musique)
14:25 Les safaris prennent souvent la tournure d'un descent rodéo.
14:35 À qui aura la meilleure photo ?
14:38 À Sailly, de toute part, les requins vivent un véritable cauchemar.
14:41 (Musique)
14:44 (Bruit de la pluie)
14:47 (Rires)
14:50 -On peut les approcher vraiment de très, très proche.
14:53 C'est assez impressionnant à voir et à ressentir.
14:56 -C'est difficile de rester à 3 mètres.
14:59 -Oui, voilà.
15:02 -On voit parfois 2,50 m, peut-être.
15:05 -On ne voit pas bien les distances sous l'eau.
15:08 -Je pense que la curiosité de la 1re fois nous fait venir très, très proche.
15:11 -Lui aussi, il vient vers nous.
15:14 C'est vrai que parfois, on n'arrive pas à se dégager.
15:17 -A se dégager. -Sans donner un coup de palme.
15:20 -Oui.
15:23 (Musique)
15:26 (Bruit de la pluie)
15:29 -Contrôler le tourisme tout en facilitant son développement
15:32 pour rendre pérenne l'air marine protégée.
15:35 L'équation n'est pas facile.
15:38 Mais les amoureux des requins-baleines progressent peu à peu.
15:41 Pour l'heure, c'est uniquement le soir,
15:47 lorsque les touristes ont déserté la baie,
15:50 que les requins-baleines peuvent évoluer en toute sérénité.
15:53 Au clair de lune, ils partagent leur festin avec les crabes,
15:56 amateurs de plancton eux aussi, dans un ballet étonnant.
15:59 (Musique)
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16:37 (Musique)
16:43 (Musique)
16:50 (Musique)
16:53 -Le golfe de Tajoura, aux premières lueurs de l'aube.
16:56 Le port de pêche s'éveille.
16:59 La plupart des hommes en âge de travailler s'apprêtent à prendre la mer.
17:02 Le signal d'une autre journée de tous les dangers
17:05 pour les géants de la baie.
17:08 (Musique)
17:11 (Musique)
17:14 (Musique)
17:17 (Musique)
17:20 La plus terrible des menaces, c'est elle.
17:23 L'hélice des bateaux qui mutilent les animaux,
17:26 parfois jusqu'à la mort.
17:29 (Musique)
17:32 (Musique)
17:35 (Musique)
17:38 (Musique)
17:41 Dans les eaux tumultueuses de Djibouti,
17:44 nombreux sont les marins peu scrupuleux,
17:47 voire parfaitement ignorants de la présence des requins
17:50 juste sous la surface.
17:53 D'année en année, le constat est de plus en plus alarmant.
17:56 Le nombre de requins grièvement blessés par les hélices ne cesse de croître.
17:59 Pour les défenseurs des requins-baleines,
18:02 il faut agir, et vite. Il y a urgence.
18:05 Infatigable, Bertrand Lafrance continue d'arpenter les côtes du pays
18:11 pour sensibiliser les habitants.
18:14 Il tente aussi de leur proposer des mesures simples et concrètes
18:17 pour leur permettre de vivre de la mer
18:20 tout en protégeant les requins.
18:23 (Musique)
18:26 (Musique)
18:29 (Musique)
18:32 -Il y a tellement de monde maintenant
18:35 qu'il y a à peu près 2 requins sur 3 qui sont blessés.
18:38 Donc ça fait beaucoup.
18:41 Et ce qui risque d'arriver, c'est qu'à force de les blesser comme ça,
18:44 un jour, il n'y en a plus du tout.
18:47 C'est ce qui fait qu'on vous a amené ce qu'on appelle des caches-hélices
18:50 pour vous montrer un petit peu comment ça marche
18:53 et qu'est-ce qu'on va faire avec ça.
18:56 -On n'aura pas de problème de carburant après.
18:59 -Ah non, même peut-être que vous allez économiser.
19:02 -Vous devriez économiser un peu de carburant.
19:05 -C'est pour nous aussi, si ça sert bien comme ça,
19:08 on n'aura pas de problème avec les requins-baleines.
19:11 Parce que de temps en temps, on a des moteurs cassés.
19:14 -À cause des requins-baleines ? -Ca veut dire que vous arrivez très vite dessus.
19:17 -Comme ça, si on a ces accessoires, ça sera bon.
19:20 (Musique)
19:23 (Musique)
19:26 (Musique)
19:29 (Musique)
19:32 -Ah, c'est parfaitement plutôt...
19:35 -Très bien.
19:38 -Le travail acharné de Bertrand sur le terrain commence à payer.
19:43 Mais l'avenir des requins-baleines se joue aussi
19:46 loin des eaux claires de la baie,
19:49 dans les bureaux du gouvernement djiboutien.
19:52 (Musique)
19:55 -J'ai rendez-vous avec le ministre à 9 h.
19:58 -OK. -A plus.
20:01 (Musique)
20:04 -Concernant les relations avec les hommes politiques,
20:07 j'ai pu trouver des hommes de qualité
20:10 et qui ont une oreille attentive sur ce qu'on peut faire à Djibouti.
20:13 -Il faut les re-sensibiliser, leur redémontrer les avantages pour eux
20:16 d'afficher une politique de protection de l'environnement maximale.
20:19 Il faut beaucoup de temps pour ça.
20:22 -Des mois que le Dr Courage démène
20:25 pour faire avancer le dossier auprès des autorités.
20:28 L'aire marine protégée a officiellement vu le jour,
20:31 mais son décret d'application n'est toujours pas sorti,
20:34 bloquant par là tout financement public.
20:37 Parmi les interlocuteurs de Bertrand, le ministre de l'environnement
20:40 qu'il doit justement rencontrer ce matin-là.
20:43 -On est assez inquiets en tant qu'association de protection des animaux
20:46 sur le sort actuel des requins-baleines qui sont à Djibouti.
20:49 Vous avez peut-être une idée sur le temps qu'il va falloir
20:52 pour faire passer le décret
20:55 ou est-ce que c'est quelque chose qui est facile ?
20:58 -Je ne peux pas vous avancer une date,
21:01 mais plus que jamais, le pays s'est engagé
21:04 pour protéger cette espèce en voie de disparition.
21:07 Je peux vous rassurer que l'aire marine protégée
21:10 de la plage d'Arta
21:13 verra le jour très prochainement.
21:16 -Parole du ministre de l'Environnement.
21:19 Mais Bertrand y voit quand même des raisons d'espérer.
21:22 ...
21:25 -Quand les choses tardent et qu'elles ne se font pas,
21:28 on finit par se demander si un jour, vraiment, ça va se faire ou pas.
21:31 Donc tout le monde a pu relever l'engagement
21:34 de la direction nationale
21:37 pour que ce soit un jour,
21:40 on puisse faire un débat sur ce qui est le plus important
21:43 pour la sécurité de la planète.
21:46 Donc tout le monde a pu relever l'engagement officiel
21:49 du ministre de faire passer ce décret.
21:52 Pour moi, c'est une bonne matinée.
21:55 Ça n'a pas duré très longtemps,
21:58 mais c'est quelque chose de bien pour les requins-baleines
22:01 et pour ceux qui travaillent sur le sujet
22:04 et qui aimeraient voir les choses avancer et bouger.
22:07 Ça redonne du peps et de l'énergie pour aller encore plus loin.
22:10 -Bertrand est en passe de réussir son pari,
22:13 sauver le plus grand poisson du monde dans les eaux djiboutiennes.
22:16 Bientôt, sur le périmètre de l'air marine protégé,
22:19 le cache-hélice deviendra obligatoire
22:22 et la circulation des bateaux sera étroitement contrôlée.
22:25 Les requins et les hommes pourront alors cohabiter
22:28 en toute tranquillité, gage d'harmonie au large de Djibouti.
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