Françoise Laborde exprime son incompréhension face à l’agissement de Sébastien Delogu, député LFI, à l’Assemblée nationale : «La France insoumise est un parti qui n’a aucune conscience, aucun respect des valeurs et aucun sens de l’intérêt supérieur de la nation».
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00:00ce qui me sidère, voilà.
00:02Je crois que le mot, c'est sidération.
00:04C'est-à-dire que la montée de l'antisémitisme dans ce pays,
00:08franchement, c'est quelque chose
00:10qu'intellectuellement, j'ai jamais pu concevoir,
00:13mais qui me laisse absolument sans voix.
00:15Je ne comprends pas comment la France,
00:19pays des armes et des lois,
00:21qui est censé porter, enfin, je veux dire, un idéal,
00:24comment est-ce qu'on peut, à un moment donné,
00:26assister à ça, avoir des gens qui sont élus
00:30et qui pensent qu'il est sain,
00:34il est normal d'être antisémite ?
00:36Parce qu'au fond, le fond du problème pour eux, c'est ça,
00:38c'est servir une clientèle dont on sait qu'elle est
00:41fondamentalement antisémite
00:43et s'appuyer sur un conflit épouvantable,
00:45évidemment, comme toutes les guerres épouvantables,
00:47on va pas rappeler la Seconde Guerre mondiale,
00:50pour nourrir ça.
00:51Et ça, c'est quelque chose
00:53qu'on ne pouvait pas imaginer,
00:56sauf d'un parti comme la France insoumise,
00:58qui n'a aucune conscience,
01:00aucun espèce de respect des valeurs,
01:02aucun sens de l'intérêt supérieur de la nation
01:05et qui est prêt à faire élire n'importe quel crétin abruti
01:08qui va porter la parole qu'on lui délivre
01:11pour se faire élire.
01:12Non, non, à ces insultes, Françoise,
01:14on les retire.
01:16Je n'adressez pas à un députant.
01:18On les retire, parce qu'on n'est pas là dans l'invective,
01:20on est dans un débat démocratique, républicain.
01:23Voilà, on peut dire des choses, mais on peut les dire différemment.
01:26Et c'est mon rôle, évidemment.
01:28Vous connaissez bien les règles de notre métier,
01:30chère Françoise, pas besoin de vous les rappeler,
01:32puisque vous étiez vous-même aux commandes.
01:35C'était le CSA, à l'époque.
01:37On est prêt à faire élire n'importe quel crétin
01:39sans viser quelqu'un en particulier.