Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.
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00:00Cette question, elle est extrêmement sérieuse et elle est extrêmement grave.
00:03D'abord, le rôle de la France, c'est de ne pas fermer les yeux sur ce qui est en train de se passer aux portes de l'Europe
00:08parce que précisément, il en va du rôle historique de la France et de la défense de nos intérêts.
00:15Je pense que, et c'est là le rôle de la France, et c'est à mon sens le rôle qu'aurait dû être celui de la France,
00:23est de maintenir cette ligne de crête entre à la fois un soutien à l'Ukraine pour permettre à l'Ukraine de tenir le front
00:28avec le matériel dont a besoin l'Ukraine pour tenir le front, tout en évitant le risque d'escalade avec la Russie.
00:33Vous m'interrogez concrètement sur la possibilité d'envoyer des missiles qui pourraient directement impacter le territoire russe.
00:39J'y suis opposé, comme beaucoup de chefs d'État européens.
00:42Vous êtes opposé, je suis favorable, et Mme Maillet, c'est en même temps.
00:45La guerre, c'est un sujet extrêmement sérieux et ça mérite mieux que des espèces d'élucubrations
00:51comme M. Glucksmann fait, où on dit on va envoyer des chars, on va envoyer des armes, qu'on n'a même pas.
00:55Pour une réalité, laissez-moi finir, je vous ai pas un peu entendu.
00:57Ce ne sont pas des élucubrations, ce sont ce que demandent des gens qui résistent pour la sécurité de tous les Européens.
01:02Mais ce que je veux vous dire, M. Glucksmann, c'est que les positions des vatanguers comme vous, comme le Président de la République...
01:07Il y a un seul vatanguer, c'est Vladimir Poutine.
01:09Vous énervez pas, parce que ce sujet mérite qu'on reste calme.
01:12Lorsque le Président de la République va jusqu'à dire on peut envoyer des troupes avant la fin de l'année,
01:18on peut éventuellement envisager le partage de la dissuasion nucléaire avec nos partenaires européens,
01:23j'estime qu'il franchit là des lignes rouges attentatoires à la souveraineté, à la constitution française
01:28et au rôle diplomatique et militaire historique de la France.
01:32Donc vous dites non sur l'émission ?
01:34J'en termine. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, nous serions en termes militaires incapables de faire ce que fait l'Ukraine depuis deux ans.
01:42En cas de conflit de haute intensité, nous ne serions capables de tenir que trois semaines au regard de l'État aujourd'hui et de nos armées.
01:50Vous avez tout à l'heure appelé Marine Le Maréchal.
01:52Je défends précisément l'idée d'un budget, d'une part d'un budget de défense à 3% du PIB
01:59et surtout la préférence européenne dans les achats de matériel de défense.
02:0380% des hausses de budget dans tous les États membres liées à la défense depuis le déclenchement de la guerre par Vladimir Poutine
02:10ont été faites au bénéfice de traités extraeuropéens et notamment pour des prestataires américains.
02:16Je pense que face à ces menaces multidimensionnelles comme la Russie, il faut qu'on soit capable d'assurer notre souveraineté diplomatique et militaire.