Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.
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00:00 Je n'ai pas changé d'avis depuis le début sur cette histoire. J'ai évidemment condamné la violation du droit international et l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
00:07 J'ai émis le souhait qu'il puisse y avoir un soutien logistique et humanitaire ou financier à l'Ukraine pour l'aider à résister.
00:14 Mais je considère qu'aujourd'hui, la France ne doit pas participer de l'escalade derrière et devenir co-belligérante, en particulier, évidemment, en envoyant des troupes,
00:22 parce que c'est le risque d'une escalade qui pourrait nous conduire potentiellement vers une troisième guerre mondiale. Et je le dis aussi clairement que je peux le faire,
00:29 c'est-à-dire que vouloir aujourd'hui soutenir l'Ukraine ne doit pas signifier faire la guerre à sa place, encore moins, permettez-moi de le dire, et je le rappelle,
00:35 et vous avez repris ça dans l'extrait, qu'aujourd'hui, envoyer des armes, c'est affaiblir encore davantage l'armée qui est la nôtre, qui est une armée,
00:42 du fait des sous-investissements depuis des années. Bah si, je suis désolée, parce que déjà, ça a commencé sous François Hollande.
00:47 Si on a l'armée qu'on a aujourd'hui, si aujourd'hui, les Français ne sont pas en mesure de se protéger, c'est parce qu'il y a eu des choix de sous-investissements
00:52 et de baisses d'effectifs qui ont commencé, d'ailleurs pas seulement sous François Hollande, sous Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, et puis qui a commencé
00:57 sous le mandat d'Emmanuel Macron, avant qu'une fois de plus, il se réveille tardivement et très partiellement. Et donc, je suis désolée de vous le rappeler,
01:03 moi, je veux bien qu'on aille faire la guerre au monde entier. Aujourd'hui, la France est capable de tenir un front de haute intensité de 100 km. L'Ukraine, c'est 1000.
01:09 On consomme en Ukraine en un mois l'équivalent de ce qu'on produit en termes de but en un an en France. On a 200 chars, il y en a 20 qui sont détruits par jour en Ukraine.
01:17 Donc à un moment donné, soyons lucides. Et je vous le dis, j'embraille sur ce sujet, je vois beaucoup aujourd'hui parler d'armée européenne, voilà, c'est très, très,
01:25 très vendeur, très séduisant. – Et on va en parler, évidemment. – Pour nous défendre. Mais, excusez-moi, j'ai quand même du mal à ce qu'on aille sur ce sujet,
01:32 alors qu'aujourd'hui, nous ne sommes même pas capables de faire respecter l'autorité de l'État et la sécurité sur le sol français.
01:39 On a un territoire français aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie qui est au bord de la guerre civile, on n'est pas capable de ramener la paix.
01:44 Aujourd'hui, j'étais dans les cités de Marseille il y a deux jours, j'étais en voiture à l'entrée de ces cités, il y a les dealers qui font le contrôle,
01:51 qui font le contrôle, voilà, avec les chouffes qui vous tombent dessus et qui vous tapent dessus. Voilà, c'est ça aujourd'hui l'état du narcotrafic
01:56 dans notre pays. Cette semaine, on a encore des viols et des agressions de migrants sous autocutf parce qu'on n'est même pas capables de faire respecter
02:04 l'obligation de quitter le territoire français. Et on nous explique, tous ces gens, qu'on va aller faire la guerre européenne, la défense européenne, l'armée européenne.
02:11 Pitié, s'il vous plaît, commençons déjà par faire en sorte d'avoir une armée digne de son qui puisse protéger les Français. Consacrons 3% du PIB à l'armée,
02:18 relocalisons la production de munitions, faisons des commandes publiques et surtout assurons l'autorité de l'État avec des moyens sécuritaires,
02:26 des cents, une police et une justice pénales à la hauteur et après, on pourra peut-être commencer à essayer de fantasmer sur des grands projets.
02:32 Mais croyez-moi, je ne crois pas qu'aujourd'hui, ce soit une bonne chose que de vouloir déléguer et notre défense et notre diplomatie à l'Union européenne.