• l’année dernière
Avec Daniel Herrero, la voix du rugby de Sud Radio

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_DANS_L_ACTU_9-2024-05-26##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Une sixième Coupe d'Europe décrochée par le Stade Toulousain au bout du suspense contre le Leinster.
00:07 Victoire 31 à 22. On en parle avec celui qui nous l'a fait vivre en direct en compagnie de François Trillot hier.
00:12 C'est Daniel Herrero. Bonjour Daniel !
00:14 Jean-Marie, bonjour. Amis de Sud Radio, bonjour.
00:18 La voix du rugby sur Sud Radio. Victoire au bout du suspense.
00:22 Un match atlant d'ailleurs qui finit pas du tout à 15 contre 15.
00:26 Est-ce qu'on s'attendait à un résultat aussi difficile ?
00:29 Très honnêtement, une finale laisse un caractère indécis souvent jusqu'à la dernière minute.
00:38 On dirait presque toutes les finales sont très disputées.
00:41 Les deux équipes qui arrivent là sont au top de leur forme, au top de leur niveau.
00:44 Elles étaient en rugby hier à Londres dans cette finale de Coupe d'Europe entre Toulouse et le Leinster de Dublin.
00:52 Elles étaient incontestablement les deux meilleures d'Europe.
00:56 Le match a été incroyablement disputé, très très proche l'une de l'autre, d'une vaillance incroyable,
01:04 un engagement physique, une rudesse dans tous les contacts jusqu'à la dernière seconde,
01:09 des défenses extrêmement sévères.
01:11 Et à la sortie, le match a été non pas du caractère de la grande compatibilité,
01:17 mais c'est autour du combat et de la défense qui a eu la chose la plus signifiante du match.
01:26 Et à la sortie, ce sont les points de pied qui ont fait l'essentiel du score jusqu'à quasiment l'ultime seconde.
01:33 Et il a fallu aller aux prolongations.
01:36 Le match a été à le temps, la dramaturgie sportive a été à le temps,
01:44 c'est le mot que tu as employé, sans aucun doute oppressante par beaucoup de parmi les côtés,
01:48 très indécide. Et à la sortie, c'est les Toulousains qui le gagnent en ayant quand même cherché le match.
01:53 J'allais dire avec les tripes et avec le dans le cœur.
01:55 - Exactement. Un mot quand même pour cette équipe du Leinster,
01:59 c'est l'ossature de la redoutable équipe d'Irlande, en tout cas à l'échelle internationale.
02:03 C'est la troisième finale de suite perdue par le Leinster, qui plus est contre une équipe française.
02:10 Comment on peut expliquer une telle "choucoumoune" concrètement ?
02:16 - Pas radicalement par l'analyse de la malchance. Cette équipe du Leinster est admirable.
02:27 Très honnêtement, elle est redoutable, elle est construite sur des grosses qualités physiques,
02:34 elle a une intelligence stratégique attestée, elle domine l'Europe, je dirais,
02:39 dans la constance sur l'ensemble des saisons depuis 4 ou 5 ans, et de façon indéniable.
02:44 Dans les deux dernières années, elle avait été battue par l'équipe de La Rochelle, les nôtres rochelés,
02:51 qui essentiellement, pareil sur la dimension du combat, avaient réussi à les tordre jusqu'à la dernière seconde.
02:59 Et là, hier encore, ça s'est passé comme ça pour les Toulousains. Je ne sais guère.
03:03 Je crois que l'on ne peut attribuer leur défaite ultime pas à des déficiences morales,
03:10 c'est-à-dire que ce n'est pas une équipe qui cède, elle a été battue chaque fois à l'ultime seconde,
03:15 ce n'est pas une équipe qui a, je dirais, l'abandon des espérances du jeu
03:22 quand le match ne prend pas la tournure qu'ils espéraient, c'est une équipe qui a joué jusqu'au bout.
03:28 Honnêtement, il est assez difficile à expliquer.
03:31 Je pense que leurs coachs vont mal dormir, quand même.
03:34 Je pense aussi que leurs leaders, leurs très grands joueurs, notamment leur capitaine Doris
03:39 ou leur demi-nommé Gibson Park doivent sans aucun doute avoir un mal au ventre, la boule au ventre,
03:46 les ongles rogés et probablement aussi la boule dans la gorge,
03:50 parce qu'expliquer comment on perd trois finales, honnêtement, c'est de l'ordre de difficile.
03:55 Je pense que c'est dans la pugnacité et encore aller éroder pour eux les ultimes petites défaillances techniques
04:05 qui font qu'une dernière pénalité à la 91e minute pour faire la différence.
04:10 Il en faut peu pour perdre contre le Stade Toulousain en plus, ça c'est terrible.
04:14 Le Stade Toulousain, il a été 5 km, il était beau.
04:15 Un dernier mot justement, parlons du Stade Toulousain, donc six fois champion d'Europe.
04:19 Il y a une question que j'aimerais bien vous poser quand même,
04:21 vous qui avez été entraîneur notamment avec Toulon.
04:24 En France, qu'est-ce qu'on préfère ?
04:26 Qu'est-ce qui est le plus prestigieux, décrocher la Coupe d'Europe ou le bouclier de Branus ?
04:29 La question se pose parce que tu vois, il y a dans la tradition culturelle,
04:38 rubistique, française, l'idée quand même de la beauté de notre championnat,
04:44 de la grande querelle que nécessite la conquête du titre,
04:52 le titre de champion de France, le bouclier de Branus,
04:55 c'est quand même l'œuvre, l'œuvre majeure,
04:59 parce qu'elle adresse la constance, la pugnacité, la régularité,
05:05 et en même temps, le rugby français étant organisé de façon originale,
05:09 il y a toute cette phase de qualification dans le championnat de France qui dure plusieurs mois,
05:14 et puis la phase finale, les deux, trois derniers matchs pour la conquête du titre,
05:17 qu'on pourrait appeler une route de coupe.
05:20 Tu vois ça ? Bon, le championnat, ça reste quand même l'œuvre la plus flamboyante,
05:26 le cœur de la mémoire, le grand moral,
05:28 mais quand même, cette Coupe d'Europe, puisqu'elle a la dimension internationale,
05:32 puisqu'elle est une copie un peu conforme à l'échelle des clubs,
05:37 de ce qu'on pourrait appeler le fameux historique tournoi des six nations,
05:41 à l'échelle des clubs, la Coupe d'Europe, elle se joue à elle sur sept ou huit matchs dans la saison,
05:45 le championnat, il se joue sur une trentaine de matchs.
05:47 À partir de là, on peut considérer quand même que le championnat est l'œuvre majeure,
05:52 mais la Coupe d'Europe est une flamme moyenne quand même sur le palmarès.
05:56 - Oui, c'est quand même formidable.
05:58 C'est aussi une manière de nous rappeler que le championnat de France n'est pas terminé,
06:02 que la finale aura lieu le 28 juin prochain, que d'ici là, il y aura beaucoup d'étapes,
06:06 et ça tombe bien parce que toutes ces étapes, on les vivra une par une avec vous, Daniel Herrero,
06:10 avec François Trio et avec toute l'équipe du service des sports de Sud Radio,
06:15 la radio du rugby.
06:16 Merci Daniel, et bon décrenchage, et bon repos, et puis à très vite sur Sud Radio.

Recommandations