• il y a 7 mois
Gabriel Attal réagit à son débat de jeudi soir avec Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux européennes.

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Transcription
00:00 C'est un débat qui a été, je pense, important.
00:02 D'abord parce qu'il était manifestement attendu.
00:04 Ensuite parce qu'il a permis de confronter démocratiquement, respectueusement,
00:09 deux visions radicalement différentes.
00:13 D'un côté la vision du Rassemblement National
00:15 qui semble considérer que face aux défis qui sont devant nous,
00:19 la transition écologique et énergétique,
00:22 l'intelligence artificielle qui va révolutionner nos vies,
00:25 la réaffirmation des puissances américaines et chinoises
00:28 dans la concurrence mondiale, la guerre en Europe,
00:31 qui semble donc considérer, le Rassemblement National,
00:33 que face à ces défis, on sera plus fort en étant plus seul,
00:36 en s'isolant, en se repliant sur nous-mêmes.
00:39 Et puis la vision que je porte avec Valérie Ayé,
00:43 qui est qu'au contraire, on sera plus fort en étant plus unis
00:46 avec nos partenaires européens, que c'est l'union qui fait la force.
00:50 Et que c'est en travaillant encore davantage ensemble,
00:52 en nous armant davantage ensemble en européen,
00:55 qu'on sera capable d'affronter ces défis et d'être plus fort
00:57 pour les affronter.
00:59 Je crois par ailleurs hier que, quelque part,
01:01 les masques sont tombés.
01:03 On a vu le candidat du Rassemblement National
01:07 obligé d'admettre que sa proposition dite de priorité nationale
01:11 dans le marché unique pour les contrats publics
01:14 conduira des dizaines de milliers d'entreprises françaises
01:18 à être privées de contrats dans d'autres pays européens.
01:22 Quand vous dites que la France devrait nécessairement
01:25 choisir des entreprises françaises pour ses contrats publics,
01:28 ça veut dire, si c'était appliqué, que les autres pays européens
01:31 devront nécessairement choisir des entreprises de leur pays
01:34 pour leurs contrats publics.
01:35 Et j'ai donné hier des exemples d'entreprises
01:38 qui font travailler en France des salariés français
01:40 pour des contrats publics qu'elles ont obtenus
01:42 dans d'autres pays européens.
01:43 On a 150 000 entreprises qui exportent.
01:46 Ça veut dire très concrètement que ça leur couperait les jambes.
01:49 On a vu ensuite une proposition faite, je cite, de double frontière,
01:54 dont à la fin, on n'a toujours pas compris ce qu'elle revêtait.
01:58 On n'a toujours pas compris ce que ça voulait dire.
01:59 Est-ce que ça veut dire qu'on va transformer
02:01 toutes les frontières terrestres de la France
02:04 en péage de Saint-Arnoult, un week-end de chasse écroisée,
02:06 alors qu'on a un demi-million de Français
02:09 qui, tous les jours, traversent la frontière
02:10 en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Italie
02:13 pour aller travailler ?
02:14 Ou est-ce que c'est juste faire ce qu'on fait déjà aujourd'hui ?
02:17 On n'a toujours pas compris.
02:18 Donc les masques sont tombés.
02:20 Moi, je crois profondément que les Français ont conscience
02:23 et auront de plus en plus conscience dans les jours à venir,
02:26 puisqu'il reste deux semaines avant l'élection du 9 juin,
02:28 que cette élection est cruciale et essentielle.
02:30 Et que dans le contexte que nous connaissons,
02:33 avec les difficultés qui traversent le monde,
02:36 je crois qu'on a besoin de sérieux et de crédibilité.
02:39 Et pour ma part, j'ai le sentiment que le sérieux et la crédibilité
02:42 sont derrière notre candidate Valérie Ayé
02:44 et pas derrière ce programme que je viens de vous décrire
02:48 du Rassemblement national.

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