Le Premier ministre Gabriel Attal est l'invité de Face à BFM ce jeudi.
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00:00 Vous citiez il y a un instant Jordan Bardella, il a dit, chez Apolline de Malherbe, juste derrière moi,
00:04 que s'il arrivait en tête le 9 juin au soir, il demanderait une dissolution de l'Assemblée nationale.
00:08 C'est exactement ce que j'évoquais.
00:11 C'est qu'on voit qu'on a des candidats, des listes et parfois des médias,
00:15 qui considèrent que l'enjeu de ces élections est un enjeu national.
00:18 Parce que l'Europe ne les intéresse pas.
00:21 Et encore une fois, regardez, vous avez Mme Le Pen qui dit "il faut sortir du marché européen de l'électricité".
00:26 Et le lendemain, vous avez Jordan Bardella qui dit "il faut rester dans le marché européen de l'électricité".
00:30 Qui en parle ? Qui le met en avant ?
00:32 S'il se passait la même chose entre le Président et le Premier ministre, vous imaginez un peu ce qu'on dirait ?
00:35 Là franchement, Gabriel Attal, je crois qu'on parle ici sur nos postes des interviews des contradictions de tous les partis.
00:40 Vous avez Mme Le Pen qui dit "il faut sortir de l'OTAN".
00:42 Et vous avez Jordan Bardella, le lendemain, qui dit "il ne faut pas sortir de l'OTAN".
00:45 Qui en parle ? Qui le met en avant ?
00:48 C'est ça la réalité. L'Europe ne les intéresse pas.
00:50 Donc aucune conclusion nationale, politiquement, du score du 9-20, même si c'est un débat fait pour la majorité.
00:57 Ce que je vous dis, c'est que ces élections, quand on donne le sentiment qu'on veut installer l'idée dans l'esprit des Français
01:03 qu'elles ne sont pas avant tout des élections européennes, on fait mal à l'Europe.
01:08 Parce qu'à la fin, l'Europe, je le crois profondément, et donc les Français,
01:12 l'Europe a besoin de pouvoir continuer à se défendre face, encore une fois, à une situation internationale
01:17 qui se dégrade et qui malheureusement va probablement continuer à se dégrader.
01:20 Encore un mot juste sur votre investissement dans cette campagne des européennes.
01:24 Jusque-là, vous avez dit "non, non, moi je ne débattrai pas avec Jordan Bardella parce que je ne suis pas tête de liste".
01:28 Est-ce que, compte tenu de la situation, vous pourriez changer d'avis ?
01:32 D'abord, là aussi, il y a quand même une inversion des choses qui est dingue.
01:36 J'ai lu dans la presse ces derniers jours que Jordan Bardella refuse de débattre avec les têtes de liste.
01:41 Je ne sais pas combien de débats on en est qui sèchent.
01:44 Il en a séché deux pour l'instant.
01:46 Télévisés, mais après vous avez des débats qui sont organisés.
01:48 Il y a des débats débatifs où c'est vrai que parfois il envoie ses lieux de campagne.
01:49 Mais parce que probablement, on le voit d'ailleurs, pour lui, il a gagné, il est déjà installé dans son siège de vainqueur.
01:58 D'ailleurs, il dit déjà sa déclaration le soir de l'élection.
02:01 Et donc, il considère que débattre avec les têtes de liste est accessoire.
02:04 Demandez-le plutôt à lui pourquoi il ne débat pas avec les têtes de liste quand on lui propose.
02:08 C'est de l'arrogance ?
02:08 Moi, je trouve en tout cas, mais après c'est les Français qui jugent.
02:12 Mais vous considérez que ce n'est pas de votre niveau de débat ?
02:14 Non, je trouve toujours que des candidats qui expliquent matin, midi et soir à des Français qui seront amenés à voter dans près de deux mois,
02:22 en fait, on a déjà gagné.
02:23 Je trouve que ce n'est pas très respectueux pour les Français qui vont être amenés à faire leur choix.
02:26 Je précise simplement que le débat aura lieu évidemment sur BFM avec Jordan Bardella et toutes les têtes de liste.
02:31 J'espère qu'il en acceptera quelques-uns parce que c'est aussi respectueux vis-à-vis des autres têtes de liste.
02:35 Le 25 mai, il sera là.
02:36 Et moi, je ne suis pas tête de liste, je ne suis pas chef de parti, je suis Premier ministre.
02:42 Le Premier ministre, qu'il est responsable devant qui ?
02:44 Devant le Parlement.
02:46 Qui est le président ou la présidente en l'occurrence du premier groupe d'opposition au Parlement ?
02:51 Madame Le Pen.
02:53 J'ai proposé un débat légitimement à Madame Le Pen puisque institutionnellement, je suis responsable devant le Parlement.
02:58 Je constate qu'elle a refusé.
02:59 Je pense qu'elle n'a pas un très bon souvenir des débats précédents qu'elle a faits, y compris avec le président.
03:04 On se souvient que ça s'était très mal passé, etc.
03:07 Et qu'elle ne doit pas aimer les débats.
03:09 Et je pense qu'elle n'aime pas être mise face à ces contradictions.
03:11 j'évoquais à l'instant un certain nombre de contradictions, donc je le déploie.
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