A deux semaines des élections européennes, le débat organisé par France 2 entre Gabriel Attal et Jordan Bardella se voulait courtois et policé. Le face-à-face a pourtant a des échanges acerbes. "Double frontière", Europe, Russie : voici trois moments où la Premier ministre s'est montré particulièrement offensif face à son interlocuteur du RN.
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00:00 -Votre programme, c'est un bancon.
00:02 -Votre programme, c'est de faire rentrer tout le monde.
00:05 -Quand est-ce que vous mentiez ?
00:07 C'était à l'époque ou c'est aujourd'hui ?
00:10 Musique douce
00:12 ...
00:23 Dans quelques secondes, on est passé,
00:25 dans le programme que vous présentez aux Français,
00:28 où tout le monde va être contrôlé aux frontières terrestres de la France,
00:32 on augmente un peu les contrôles aléatoires.
00:34 -Je vous prends un témoin.
00:36 On n'a jamais dit qu'on allait contrôler,
00:38 avec un douanier par mètre, les personnes qui arrivent sur le sol.
00:42 -Quand vous parlez de double frontière,
00:44 et que vous dites qu'une personne qui a l'asile,
00:47 ne doit pas pouvoir venir en France,
00:49 comment est-ce que vous contrôlez
00:51 que cette personne ne va pas venir en France ?
00:54 Comment vous le contrôlez, une fois qu'elle est en Italie ?
00:57 -C'est un double frontière.
00:59 -C'est un double frontière.
01:01 -Entre la France et l'Italie. -Votre programme, c'est un banco.
01:04 -Votre programme, c'est de faire rentrer tout le monde.
01:08 -Pourquoi vous étiez pour la sortie de l'euro ?
01:10 Vous étiez pour la sortie de l'Union européenne.
01:13 Maintenant, vous êtes pour le Frexit.
01:15 Et maintenant, vous êtes soi-disant pour rester dans l'Europe.
01:19 Il y a deux ans, pendant l'élection présidentielle de 2022,
01:22 Marine Le Pen écrivait noir sur blanc,
01:24 "il faut sortir du marché européen de l'électricité".
01:28 -C'est une manifestation des règles.
01:30 -Ne faites pas semblant de ne pas comprendre.
01:32 -C'est ce que vous dites maintenant.
01:34 La question qui se pose, c'est quand vous mentiez.
01:37 C'était à l'époque ou c'est aujourd'hui ?
01:39 -Restez élégant, monsieur Attal.
01:41 -Restez élégant, monsieur Attal.
01:43 -Y a-t-il eu une naïveté à l'égard de Vladimir Poutine ?
01:47 La réponse est oui.
01:48 -Une naïveté de votre parti ?
01:50 -De la part de tout le monde.
01:51 De ma part, mais aussi de la vôtre.
01:53 Lorsque vous recevez Vladimir Poutine
01:56 sur votre lieu de vacances,
01:58 monsieur Macron y est allé.
01:59 Il a même fêté la Coupe du monde
02:01 dans les vestiaires de l'équipe de France.
02:04 -Gabriel Attal, vous avez un peu de retard de temps de parole.
02:07 -Vous voyez bien que cet argument ne tient pas.
02:10 Redressez le niveau de ce débat.
02:12 -Vous soyez très mal à l'aise.
02:14 -Non, je trouve que le débat est petit.
02:16 -C'est un débat qui est majeur.
02:18 -Le débat sur l'Ukraine et la Russie est un petit débat.
02:21 C'est un sujet qui est majeur.
02:23 -La POPOL que vous faites est un petit débat.
02:26 -Vous avez du mal à épouser votre costume de Premier ministre.
02:29 -Ce que je dis vous dérange, donc vous cherchez à m'empêcher
02:33 de parler. Je vais vous faire un scoop.
02:35 Emmanuel Macron a reçu Vladimir Poutine au début de son mandat,
02:39 mais il est même allé à Moscou jusqu'au bout,
02:41 jusqu'à quelques jours avant le déclenchement de la guerre
02:45 pour le faire changer ses plans.
02:47 Le président de la République, contrairement à Marine Le Pen,
02:50 n'est pas allé en Russie au Kremlin pour les féliciter
02:53 et légitimer l'annexion de la Crimée.
02:55 C'est de la compromission.