Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national est l'invité du Face-à-Face sur BFMTV et RMC ce vendredi 24 mai 2024.
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00:00 Les Français se sont quand même aperçus qu'ils avaient un vrai Premier ministre possible en France,
00:05 qui est Jordan Bardella, et qu'ils avaient un personnage qui habitait aujourd'hui une fonction par devoir
00:11 et qui était plutôt le porte-parole d'une pensée unique, qui est Gabriel Attal.
00:14 Vous aviez écrit ça avant le débat ou après le débat ?
00:16 Si vous êtes en train de me dire qu'il y a une différence entre les deux,
00:21 il y a une vraie différence entre les deux, Jordan Bardella a parlé de la réalité, de la vie des Français,
00:25 quand Gabriel Attal était, je vous le dis, le porte-parole d'une pensée unique,
00:30 incapable de se projeter sur l'avenir, d'assumer un bilan.
00:33 C'est aussi important, un Premier ministre qui n'assumait pas un bilan,
00:36 et qui finalement était le porte-parole, je le dis, d'une pensée unique,
00:41 mais aussi d'Emmanuel Macron dans le sens où cette espèce d'européisme fanatique
00:45 qui ne voit l'Europe que comme fédéraliste, contraignante,
00:49 là où Jordan Bardella la voit comme devant être au service des nations, ce qu'elle n'est pas aujourd'hui.
00:54 Mais en vrai ?
00:56 Pourquoi vous me dites "mais en vrai" ? Moi je suis très sincère.
00:57 En vrai, vous n'avez pas eu ce sentiment hier, qui en avait racqué sur la défensive,
01:01 Jordan Bardella un peu plus mécanique, non ?
01:03 Ah non, Jordan Bardella est un opposant politique.
01:05 Mais il n'était pas beaucoup dans l'opposition, il n'était pas beaucoup dans la...
01:08 Bah écoutez, je pense que sur l'immigration, je pense que sur le pouvoir d'achat, etc.,
01:12 il a été un opposant et il est un opposant comme nous sommes des opposants à la politique d'Emmanuel Macron.
01:17 Mais si vous voulez, moi je suis toujours très étonné.
01:19 Le débat d'abord sur la forme, parce qu'on peut aussi en dire un mot, était digne.
01:23 Et vous aviez là le Premier ministre Attal en service commandé,
01:28 parce qu'il faut aussi voir que Gabriel Attal n'avait pas tellement envie d'y aller,
01:31 c'est Emmanuel Macron qui a l'oblige.
01:33 Il n'avait pas l'air d'être là à recul au moins.
01:34 Et vous aviez le président du premier parti d'opposition
01:38 qui vous parle de l'avis de la France et des Français,
01:41 de la défense de l'intérêt de la France et des Français,
01:44 et qui a une vision qui est totalement opposée à la politique qui est menée actuellement par Gabriel Attal.
01:49 Donc je pense que c'est intéressant de confronter tout ça.
01:52 Mais moi j'étais étonné de voir un premier ministre qui n'assume pas le bilan,
01:55 qui ment plusieurs fois, c'est surtout les réseaux sociaux,
01:57 que ce soit sur Faceunim, que ce soit sur le coût de l'Europe,
02:00 quand il nous dit "formidable, l'Europe nous ramène beaucoup d'argent",
02:04 alors qu'on sait très bien qu'elle nous coûte beaucoup d'argent.
02:07 Vous accusez Gabriel Attal de mentir ?
02:09 Oui, par exemple sur le plan de relance,
02:11 quand il nous raconte "on va toucher beaucoup d'argent,
02:13 mais enfin ça nous revient à combien ?
02:14 Je veux dire, on va toucher 40 milliards, mais on va en payer 67 au bout du compte".
02:18 Donc si vous voulez, quand un premier ministre en est là
02:20 pour essayer d'évacuer un bilan, à raconter un peu n'importe quoi
02:24 face au président du premier parti d'opposition
02:26 qui fait la course en tête dans les sondages,
02:28 c'est que vraiment il y a un problème en Macronie.