Extrait du face à face sur France 2 entre Jordan Bardella et Gabriel Attal et leur affrontement sur l'immigration
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00:00 Double frontière, ça veut dire ?
00:02 Vous faites campagne sur un fantôme qui n'existe pas.
00:04 Alors expliquez-nous ce que c'est la double frontière.
00:06 Et encore une fois c'est dommage pour vous parce que vous me reprochez des propositions qui ne sont pas les miennes.
00:10 La double frontière, c'est la question qui a été posée.
00:12 Je vais répondre. D'abord je note dans votre déclaration que vous nous expliquez, sommes toutes, que vous avez les chiffres parmi les plus importants de l'immigration au niveau européen.
00:23 J'ai dit que c'était toujours pas satisfaisant et qu'il y a des difficultés.
00:25 D'accord. Et que maintenant vous allez donc imposer les arrivées de migrants aux autres pays européens.
00:31 C'est comme l'endettement. Maintenant que vous avez endetté la France, vous voulez endetter l'Europe et aller encore plus loin dans l'endettement.
00:37 Sur la double frontière vous voulez vraiment pas nous répondre.
00:39 Vous avez un projet qui est un projet extrémiste sur l'immigration.
00:41 Sur la double frontière vous voulez pas nous répondre.
00:43 Et moi le projet que je porte c'est celui de la fermeté et de la dissuasion.
00:47 Je vais venir sur la double frontière.
00:49 D'abord vous dites les mesures que je porte ne sont défendues par personne. C'est faux.
00:53 Je défends premièrement le traitement des demandes d'asile, non pas sur le seul européen, mais dans les ambassades et consulats des pays de départ.
01:01 Je ne veux plus que les demandes d'asile soient traitées sur le seul français parce que ça crée une immigration de fait accompli.
01:06 Qui défend cette mesure ? Le Danemark.
01:09 Le Danemark qui s'est associé ces derniers jours, on l'a vu dans la presse, à une quinzaine d'autres pays européens
01:14 qui contrairement à vous ne veulent plus accueillir une immigration supplémentaire avec l'ambition de se rassembler, de se réunir.
01:21 Double frontière, vous ne voulez vraiment pas nous en parler ?
01:23 Je vais y venir. Et de traiter l'asile dans les ambassades et consulats des pays de départ. Première idée.
01:27 Deuxièmement, je défends cette double sécurité que vous défendez, que vous venez de mentionner.
01:31 Double frontière, c'est écrit dans votre programme.
01:33 C'est la double frontière qui est pour moi une double sécurité.
01:35 C'est quoi la double frontière ?
01:37 C'est d'abord le refoulement systématique des bateaux de migrants qui arrivent sur le sol européen.
01:43 Aujourd'hui, dans les lois européennes que vous défendez, que vous soutenez, il y a inscrit noir sur blanc le principe de non-refoulement.
01:50 Un clandestin arrive sur le sol européen, dans l'un des points d'entrée que l'on connaît et que l'on a parfaitement identifié.
01:57 Il met le pied dans un pays de l'Union Européenne. Nous sommes contraints de l'accueillir.
02:02 Frontex, police de garde frontière que vous mentionnez, aujourd'hui n'est pas une police de garde frontière, c'est une hôtesse d'accueil pour migrants.
02:09 Premièrement, je mets en sécurité les bateaux et je refoule dans les pays de départ.
02:13 Deuxièmement, je souhaite que la libre circulation dans l'espace Schengen soit réservée aux seuls ressortissants européens.
02:22 Je vous vois déjà bondir.
02:23 Comment vous faites ?
02:24 Pardon, je n'ai pas inventé l'autre chose.
02:26 Vous allez contrôler tout le monde pour savoir qui sont les ressortissants européens ?
02:29 Schengen est un projet européen.
02:31 Je veux que lorsque vous arrivez en Italie, je vous donne un exemple concret, que vous obteniez par exemple, vous êtes syrien, libyen, vous arrivez en Italie, en Suède.
02:40 Vous obtenez un titre de séjour, par exemple pour travailler.
02:44 Je ne veux pas que ce titre de séjour vous donne un droit à circuler dans tous les pays de l'Union européenne.