Asloum : «Ce que font Tony Estanguet et ses équipes est hors normes» - Tous sports - JO 2024

  • il y a 4 mois
Invité de « L'Équipe de choc », Brahim Asloum s'est longuement exprimé sur le bashing des Jeux Olympiques.

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00:00 Laissez-moi accueillir notre invité du jour,
00:01 Brahim Asloum, champion olympique à Sydney,
00:04 puis champion du monde, c'est le seul Français à l'avoir fait,
00:06 et c'est aussi le sosie de James Franco.
00:07 Tu peux nous rejoindre du côté de la Team Tidiani.
00:10 Mais il y a un air, figurez-vous.
00:12 - Je prends le compliment.
00:13 - En revanche, le short, le basket, tout ça...
00:15 - Ecoute, c'est la première fois de ma vie que je viens en plateau de télé
00:17 habillé de cette tenue.
00:18 - Total détente !
00:19 - Ah ouais, je suis un mec en pleine confiance.
00:21 - Alors, explication, t'as donné un petit cours,
00:22 une initiation aux abonnés de l'équipe avant, c'est ça ?
00:24 - Ouais, ouais, ouais.
00:25 On est pris du plaisir à partager à moment boxe.
00:27 - Sympa. Vous pouvez voir le James Franco du Wish pour vérifier si c'est...
00:30 Ah, il y a un truc, hein !
00:32 C'est dans la dentition.
00:33 - Ouais, c'est ça.
00:34 - Bon, Brahim, sois bienvenu dans l'équipe de choc.
00:36 On m'a dit que t'étais à Cannes, donc hier, t'as monté les marches avec La Flamme.
00:39 Ça n'a pas plu à Tanguy, hier, il est venu passer un petit coup de gueule.
00:42 Tu peux lui rappeler vitez ce qui ne t'avait pas plu ?
00:43 - Ouais, moi, ce qui ne m'a pas plu, c'est pas tant que La Flamme soit à Cannes
00:48 et monte les marches, c'est plutôt que...
00:50 - La Flamme, c'est la fleur.
00:52 - C'est ma première raison.
00:54 - La Flamme est arrivée en France à Marseille.
00:56 Moi, je suis un peu un roman...
00:57 J'adore les jeux, je suis un romantique.
00:59 Et je me dis, en fait, il va y avoir un vrai relais partout en France.
01:02 La Flamme, elle est arrivée dans le sud-ouest.
01:04 Et puis là, pour 24 heures, elle est repartie faire un aller-retour.
01:07 Donc, je trouve que le message, il n'est pas ouf.
01:09 Et en plus, plutôt que d'avoir monté les marches à Cannes,
01:11 même si ça a mis en valeur aussi le landisport et c'est hyper important,
01:16 j'aimerais la voir dans les écoles, j'aimerais la voir dans les hôpitaux,
01:18 j'aimerais la voir là où elle ne va pas, plutôt qu'on nous la mette sur la Lune,
01:23 comme ça a été fait déjà il y a plusieurs années,
01:26 nous la mettre 20 milliers sous les mers.
01:28 J'aimerais qu'elle soit utile, cette raie.
01:29 - Défends-toi !
01:30 - Non, j'entends ce que tu dis, mais en fait, c'est un peu erroné.
01:35 Tu vois, j'étais...
01:36 OK, elle a monté les marches de Cannes.
01:39 Juste avant le week-end avance, j'étais dans le Gers,
01:42 à Florence, pour être précis.
01:44 Il y avait l'oncle de ma femme qui était porteur de Flamme,
01:47 qui était un sportif, quelqu'un de lambda au final.
01:50 Et bien, tu peux savoir l'engouement qu'il y avait.
01:53 Franchement, j'étais avec mes enfants.
01:54 Il y avait plein d'activités sportives, plein de découvertes de discipline,
01:58 il y avait un monde fou, il y avait des enfants.
02:00 Franchement, c'était un partage exceptionnel et c'est ce que je pensais,
02:02 c'est ce que j'avais envie de voir au moment où on savait qu'on allait accueillir les Jeux.
02:06 Je l'ai vu, moi, dans ces villages, je parle d'un petit village, c'est Florence.
02:10 Et bien, l'engouement était là.
02:12 On entend beaucoup parler, les médias, de ce bashing aux Jeux olympiques.
02:16 Sincèrement, on dit n'importe quoi parce que ce qui se passe en province,
02:18 ce qui se passe dans toute la France, c'est à l'inverse de ce qu'on dit sur les plateaux de télévision.
02:22 - Mais du coup, tu vois...
02:23 - Et juste pour finir, le fait qu'elle ait amené à monter les marches de Cannes,
02:28 franchement, ouais, c'est l'un des plus gros événements mondiaux, le festival de Cannes.
02:33 On a l'occasion de mettre encore la France en avant,
02:35 de redire à tout le monde qu'on a les Jeux olympiques, qu'on la met en valeur.
02:39 Franchement, on a respecté le sport en le faisant partager dans ce monde culturel
02:42 où ce monde sportif et culturel se marie à merveille.
02:45 Et c'était l'initiative d'ailleurs du maire du Cannes, David Dissenaar,
02:50 parce qu'elle n'était pas prévue de passer, c'est vrai.
02:52 Elles ont offert la possibilité à la flamme à Paris 2024 de monter les marches.
02:56 Je trouve ça beau, en tout cas.
02:57 - C'est parce que Tanguy, il n'aime pas le cinéma.
03:00 Les copains, vous avez forcément vu cette déclaration.
03:02 Il y en a une qui n'est pas contente à propos de ces Jeux,
03:04 c'est la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est lâchée hier au Conseil de Paris.
03:07 Attention, âme sensible, s'abstenir.
03:09 Elle a eu des mots durs. On y va.
03:12 - Ralbol du bashing des Jeux, quoi.
03:15 - Arrêtez, mais Ralbol !
03:18 Ralbol à tous ses peines à jouir, qui n'ont pas du tout envie
03:27 qu'on puisse célébrer quelque chose ensemble.
03:29 Ral à casquette.
03:31 De toute façon, on est là et on le fait. Ral à casquette.
03:35 - Je vous avais dit, il va fort, Ral à casquette.
03:37 Brian Masloon, réaction. Est-ce que tu rejoins la maire de Paris dans ce public ?
03:40 - Oui, complètement.
03:41 La seule chose que les athlètes attendent, c'est qu'il y ait le vrai engouement du peuple français.
03:46 Ils n'attendent que ça, qu'on parle d'eux.
03:48 C'est nos Jeux, c'est nos fêtes.
03:49 On l'a répété suffisamment de fois.
03:51 Ça fait 100 ans qu'on n'a pas eu les Jeux.
03:52 Je ne sais pas si on sera né pour les prochains Jeux olympiques chez nous.
03:55 J'espère qu'on aura l'occasion, je ne sais pas.
03:57 Mais c'est une fête. On va accueillir le monde entier chez nous.
04:00 On va mettre nos athlètes en valeur.
04:01 Ça nous a permis de restructurer le sport français,
04:03 de redonner des étoiles dans les yeux des mômes.
04:08 On va grandir avec toute une nouvelle génération.
04:10 Nous, on a vécu 98. On est la génération 98.
04:13 Déjà, vous vous rappelez le bashing qu'on a eu avant 98,
04:15 à part tout le monde en quart de finale, qu'on avait accédé à la médaille.
04:18 L'atmosphère a changé.
04:19 On a eu cette formule black-blanc-beurre.
04:21 On avait cette France qui s'aimait, peu importe l'horizon, religion.
04:25 Franchement, on ne se posait pas de questions.
04:26 Ça s'est un peu essoufflé.
04:28 Là, on a l'occasion de reconstruire la nation à travers le sport,
04:32 de recréer de l'émotion.
04:33 Vous savez, j'y étais moi à Cannes, au Festival de Cannes,
04:35 pour un documentaire qui passera sur France Télévisions
04:38 qui s'appelle "L'Olympisme, la France des Jeux".
04:40 Franchement, j'ai chialé, pour être honnête.
04:42 J'ai transpiré des yeux.
04:44 Mais j'ai revécu des émotions.
04:46 J'ai eu des frissons.
04:48 Voilà, Kiki Caron, moi, je ne la connaissais pas.
04:54 Je la connaissais de non.
04:55 On l'a revue. Elle était élégante à cette époque.
04:57 Le sport était mis en avant, le sport féminin.
05:00 Et bien, franchement, ça m'a fait du bien.
05:02 J'ai transpiré des yeux, mais pas de plaisir.
05:06 Tu vois, j'aime mon pays, je l'ai toujours aimé,
05:10 mais ça m'a encore reconnecté avec.
05:12 C'était... Voilà ce que rapporte le sport.
05:15 Et je pense qu'il faut essayer de regarder les bons côtés.
05:18 Et si je peux me permettre, je vais finir avec ça,
05:19 parce que l'engouement, moi, sincèrement, il va être là.
05:22 Ce n'est pas une problématique.
05:24 Mais ce qui est génial, c'est qu'on a la possibilité
05:28 de redonner la possibilité à une nouvelle génération
05:31 de vivre avec le sport et de grandir avec le sport
05:33 et de le voir différemment.
05:34 Moi, je suis de la génération où, à l'école,
05:36 quand tu n'étais pas bon à l'école, tu devais faire du sport.
05:39 J'aimerais bien que cette nouvelle génération
05:40 ne considère pas le sport de cette manière.
05:42 Et grâce aux Jeux olympiques,
05:44 on aura cette opportunité à nous de la saisir.
05:45 - Juju, rappelle-nous, qu'est-ce qu'on rapproche, justement, aux Jeux ?
05:48 - Alors, c'est des reproches très parisiens.
05:50 Vous allez voir, ça concerne à la fois la sécurité
05:52 qui entoure justement les Jeux olympiques,
05:54 les risques d'attentats, la surpopulation de la capitale,
05:58 les embouteillages que vont engendrer les Jeux olympiques,
06:01 le coût des travaux, visiblement, qui n'est pas au goût de tout le monde,
06:05 l'augmentation des prix durant cette période-là.
06:07 On parle des prix des transports, de l'hôtellerie, de la restauration,
06:10 le prix des billets aussi pour accéder aux différentes compétitions
06:13 qui concernent les Jeux olympiques, et puis la qualité de la scène.
06:16 Bien évidemment, c'est un sujet qui revient énormément,
06:18 mais ça reste des reproches très parisiens.
06:21 - Tu ressens, toi aussi, du scepticisme ?
06:22 Tu as eu des retours négatifs ?
06:24 Par exemple, la sécurité, on peut avoir peur.
06:26 - C'est naturel. - C'est chaque Olympiade que c'est comme ça.
06:29 Chaque Olympiade, on est sceptique d'être attaqués.
06:32 C'est une exposition.
06:34 Maintenant, là où je peux comprendre qu'on ait une inquiétude
06:37 parce qu'on est sur la scène, et c'est vrai qu'il y a beaucoup de fenêtres,
06:40 donc il faut être derrière chaque fenêtre, c'est compliqué,
06:43 mais on a l'occasion, et c'est unique, et c'est une première mondiale,
06:47 d'avoir une ouverture des Jeux olympiques qui ne se fait pas dans un stade.
06:51 On remodernise le sport.
06:53 Le monde olympique, Pierre de Coubertin l'a fait à son époque.
06:57 Aujourd'hui, mine de rien, Tony Estanguet et ses équipes vont rentrer dans l'histoire.
07:02 Là, on ne se rend peut-être pas compte, mais ce qu'il fait, c'est hors norme.
07:05 On n'aurait même pas pu l'imaginer.
07:07 Au départ, quand on en a parlé, on pensait que c'était juste pour qu'on se gargarise
07:10 et qu'on se flatte.
07:11 C'est réel. On parle vraiment de ça. On n'est pas loin de le faire.
07:15 Est-ce que la scène sera saignée ?
07:17 Oui, elle le sera.
07:19 Vous ne pouvez pas imaginer qu'elle ne le sera pas
07:20 parce qu'il y aura des compétiteurs, il y a des compétitions qui sont prévues,
07:22 il n'y a pas de remplacement sur ça.
07:23 Donc, on sera prêt.
07:25 Et c'est prêt déjà en amont, ce n'est pas hier, mais évidemment.
07:28 On serait déjà au courant si ce n'était pas le cas.
07:31 Mais par contre, on aime bien se tirer dessus.
07:33 C'est très français de rallier un...
07:34 Ça y est, à force de dire que c'est très français,
07:37 on est resté sur des générations et des générations à penser ça.
07:39 Non, nous, le monde sportif, on n'est pas comme ça.
07:43 Un sportif aujourd'hui, vous prenez toute la nouvelle génération
07:45 qui vous dit "moi, je veux être le meilleur".
07:47 Avant, il fallait se cacher pour le dire.
07:48 Aujourd'hui, Mbappé, Thierry Riener et tous nos grands champions,
07:52 aujourd'hui, ils le disent, ils l'assument.
07:53 Et c'est normal.
07:54 Et quand c'est les Ricains qui le font, on se dit "waouh, c'est un crack".
07:56 Mais nous aussi, on est des cracks.
07:58 - Non, mais c'est toi, Brahim, et puis on le sent à chaque fois
08:01 quand tu parles de ce genre de sujet.
08:03 - Ah, il nous embarque.
08:03 - T'en parles avec émotion.
08:04 Et pourquoi t'en parles avec émotion ?
08:06 Parce que t'as vécu le truc, parce que t'as été champion,
08:08 parce que tu sais vraiment comment ça se passe.
08:10 Le problème aujourd'hui, et c'est pour ça,
08:11 là, je ne vais sûrement pas me faire des amis,
08:13 mais c'est qu'il y a eu cette émergence des réseaux sociaux
08:15 qui fait que ça a libéré une parole qui, pour moi, est complètement biaisée.
08:20 Les gens parlent, en vérité, sans savoir, et ça, c'est vraiment dommage.
08:23 Et ce qui m'attriste encore plus, c'est que dans cette histoire,
08:26 là, oui, arrêtons le bashing des JO.
08:30 - Ah, la casquette !
08:30 - Il y a beaucoup de questions politiques, en fait, qui se cachent derrière ça.
08:33 Les gens n'attaquent pas vraiment les JO, les gens attaquent des personnes.
08:36 C'est Anne Hidalgo qui se fait attaquer.
08:37 Et puis, on voit l'extrait qu'on vient de passer.
08:41 Évidemment, quand tu l'entends parler...
08:42 - Ah, bah, l'exclose !
08:43 - Je ne vais pas mentir, t'as envie de rire, en fait.
08:45 T'as envie de te moquer d'elle.
08:46 Donc, forcément, les gens, ils vont s'en servir et appuyer là où ça fait mal
08:50 et essayer de prendre ça en compte pour continuer à dénigrer tout le travail qui est fait.
08:56 - Au final, les Parisiens, peut-être, ou le peuple français,
08:58 t'as vu comment on manque de hauteur ?
08:59 - Non, mais c'est ça.
09:00 - Parce qu'en fait, tu l'as identifié, on sait très bien que c'est pour ce genre de choses.
09:02 - Mais évidemment.
09:03 - On n'arrive pas à prendre de la hauteur, parce qu'au final, c'est l'intérêt général.
09:06 On a tous intérêt à que ça marche.
09:08 On a beaucoup d'enjeux en dehors de l'aspect sportif.
09:13 Pour les prochaines années, notre génération,
09:15 préservons ça pour nos prochaines générations.
09:17 - Moi, je suis persuadé qu'à l'instant où il y a la première épreuve, la première médaille,
09:21 tout ça, c'est terminé.
09:22 - En revanche...
09:23 - Mais c'est dommage, parce que vous avez peut-être la tendance maintenant.
09:24 - Sauf que t'es Parisien, tu vas au travail le matin, et ben, tu vois qu'une chose.
09:31 - Les boutons.
09:31 - Ce qui t'intéresse, c'est que ça met plus de temps à aller au travail le matin.
09:34 - C'est vrai, mais...
09:34 - Et pour l'instant, on est là.
09:35 - Dans quelques années, on sera contents, tu vois, Yarda.
09:37 - Mais je suis complètement d'accord avec toi.
09:38 - Franchement, je ne fais pas de politique.
09:39 Mais quand, durant quelques années, il y aura suffisamment de place pour les piétons,
09:43 pour les cyclistes, et qu'on pourra bien vivre à Paris,
09:45 on sera bien contents de tout le travail qui a été fait.
09:48 Même, franchement, je ne fais pas de politique.
09:50 Paris-Arnes-Hidalgo, aujourd'hui, on est dur avec elle, parce qu'on vit l'instant difficile.
09:55 Mais je peux te garantir, dans les 10 prochaines années,
09:57 on sera les plus heureux du monde d'avoir une ville assainie,
09:59 une ville facile à respirer, agréable pour nos enfants,
10:03 parce qu'au final, ce n'est plus pour nous, c'est pour nos enfants.
10:05 Donc, à un moment donné, il faut un peu de sacrifice.
10:07 Et si je peux me parler de "permettre de sacrifier",
10:08 c'est en vue de perdre la guerre, nous, encore.
10:10 - Exactement. - C'est juste un bouteillage, ça va.
10:12 - Brahim. - Ça dure un mois, quoi.
10:14 - On a discuté, on a échangé, c'était sympa.
10:16 Maintenant, on va te piquer un petit peu.
10:18 Est-ce que tu es prêt pour ton interview choc ?
10:19 - J'ai pris mon protége-dent.
10:19 - Ah, alors c'est parti. Il est prêt.
10:21 Interview choc.
10:23 Quelques questions rapides, efficaces, qui peuvent piquer parfois.
10:28 C'est un pour ou contre ?
10:29 N'hésite pas à développer un tout petit peu tes réponses,
10:31 sinon ça va durer 10 secondes, mais on y va.
10:32 - T'es prêt ? - Ouais.
10:33 - Brahim Assoum, est-ce que tu es pour ou contre
10:35 les people qui portent la flamme olympique ?
10:38 - Je suis pas contre parce que...
10:41 A partir du moment... Alors, je suis pas contre si on a
10:43 donné la possibilité à tous nos médaillés olympiques,
10:46 tous ceux qui ont participé au jeu,
10:47 de l'apporter, ce qui est pour moi la base.
10:49 Si on doit considérer des gens...
10:50 C'est au moins nos champions qui ont porté le drapeau de blanc-rouge
10:53 et qui ont sué, travaillé durant des années
10:56 pour rendre fiers nos concitoyens.
10:59 Ça, oui.
11:00 Après, franchement, je suis pas contre.
11:02 Je suis content que moi, qu'il y ait un artiste qui vient,
11:04 qui apporte autre chose, une touche.
11:06 Nous, le monde sportif, on a envie de se mélanger,
11:07 on veut pas rester contre nous.
11:08 Franchement, ça me pose pas de problème.
11:10 Mais pas négliger les associations,
11:12 tous ceux qui ont fait 40 ans de bénévolat,
11:14 qui nous ont aidés à nous former, à nous faire grandir, à nous éduquer.
11:17 Au moins ceux-là, on ne les néglige pas après les sportifs.
11:19 - Je peux développer un tout petit peu moins, mais c'est parfait.
11:22 - Brahim Assoum, est-ce que tu es pour ou contre
11:24 échanger un titre de champion du monde contre un César ?
11:27 - Bah... - Bah, jouez.
11:28 - Non, non, non, parce que...
11:32 Parce que c'est ma vie, c'est ma carrière,
11:33 et d'être champion olympique et champion du monde,
11:34 c'est ce qui m'a permis d'être Brahim Assoum.
11:38 Voilà, je serais pas contre gagner un César,
11:40 mais faut proposer des rôles.
11:42 - Petit message.
11:42 - Non, non, j'échange rien au monde, moins l'aventure humaine.
11:44 - Victor Young-Pérez, que je vous conseille, dans lequel joue Brahim.
11:47 Pour ou contre Estelle Mosely, porte-drapeau ?
11:49 - Ah non, pour.
11:50 - À fond ?
11:51 - Rêverais qu'il y ait une boxeuse...
11:53 Voilà, je pense que durant toutes ces années,
11:54 on a travaillé dur, nous, la boxe,
11:56 on est un peu sport pauvre, un peu sport qui s'entraîne dans des caves.
11:59 Aujourd'hui, on a la possibilité, et depuis quelques années,
12:01 mais Rio, qui a accentué un peu avec nos six médailles, le couple en or,
12:05 oui, elle mérite, sincèrement, 100 fois...
12:08 En tout cas, il y a la parité, donc il y aura un homme et une femme.
12:11 Et si c'est pas la possibilité d'Estelle en tant que femme,
12:14 je rémènerais que ça soit Sofiane Oumia en tant que garçon,
12:18 parce que par respect vis-à-vis de la discipline, je rêverais de ça, quoi.
12:21 - Triple champion du monde amateur.
12:23 Brahim, pour ou contre Emmanuel Macron,
12:24 qui fait le forcing pour Mbappé au JO ?
12:27 - Non, pour. Moi, je suis fan de notre président.
12:28 On a un président, alors qu'on aime ou qu'on aime pas, peu importe,
12:32 aujourd'hui, c'est notre président de la République,
12:33 qui aide le sport, qui développe, qui pousse la France vers le haut.
12:37 Euh...
12:38 Moi, j'aime son énergie.
12:41 Si je regarde l'homme et je parle pas de politique, franchement, je...
12:44 Non, mais je dis bien sérieusement !
12:46 Bah moi, je suis fier d'avoir un président
12:48 qui nous représente de cette manière à travers l'international.
12:51 En tout cas, il fait moins de conneries que certains avant lui.
12:54 - Brahim, plus court.
12:55 Court ou contre devenir coach de Tony Hoka ?
12:57 - Euh...
12:59 Je sais pas si je suis un bon coach.
13:01 Je peux donner des conseils, je peux essayer de transmettre mon expérience.
13:04 Mais vous savez, la catégorie des poids lourds,
13:05 c'est une catégorie qui est très spécifique, c'est un peu...
13:07 Vous parlez beaucoup de football, c'est comme les gardiens de foot.
13:10 C'est un...
13:11 - Un monde à part.
13:12 - Ouais, c'est un monde à part.
13:13 Et pour moi, il faut un pro des poids lourds.
13:16 Et je pense que la petite erreur, si je peux parler que de celle-là...
13:18 - Rapide !
13:20 - C'est que le choix n'était pas bon.
13:21 Choisir un entraîneur qui sait les poids lourds,
13:23 qui connaît les poids lourds, qui respire les poids lourds.
13:25 - Petite dernière avant-dernière.
13:26 Pour ou contre le MMA au JO ?
13:28 Ça monte, hein ?
13:28 - Ah oui, moi je suis pour.
13:29 Parce qu'à partir du moment où j'ai nos jeunes,
13:34 qui sont les enfants de la République,
13:35 qui ont un sport qui leur permet de s'épanouir,
13:37 d'être fiers de leur pays,
13:38 de représenter le drapeau bleu, blanc, rouge sur le toit du monde,
13:42 oui, je suis pour.
13:42 Je peux être que pour à partir du moment où ça aide nos jeunes à évoluer dans le bon sens.
13:48 - Faudrait pas que la boxe s'en aille, quoi.
13:49 Prochain et dernier pour ou contre ?
13:51 - En tout cas, franchement, j'aime mon sport,
13:53 mais si c'est le cas, c'est que le MMA a pris la place qu'elle doit prendre.
13:56 Et je vais être très honnête, la boxe n'a jamais outillé ces modernes qu'elle l'est aujourd'hui.
14:00 Donc en fait, il ne faut pas en avoir peur.
14:01 Au contraire, moi, je trouve qu'il fallait qu'on se marie encore plus entre le MMA et la boxe.
14:05 C'est les mêmes outils d'entraînement.
14:07 On parle des mêmes athlètes.
14:08 On vient tous du quartier un peu difficile.
14:11 C'est le même ADN.
14:12 Les salles sont exactement les mêmes.
14:14 Vous rajoutez un tatamis, c'est pareil.
14:15 Donc, moi, ce qui m'énerve, c'est pourquoi on se fait la guerre ?
14:20 C'est un grand mot.
14:21 Mais pourquoi on se tire dans les pattes ?
14:22 Au contraire.
14:23 - Un petit dernier pour ou contre ?
14:24 - Pour être un bon combattant MMA, il faut être un bon boxeur et vice versa.
14:26 - Brahim, est-ce que tu es pour ou contre être chroniqueur dans l'équipe de Choc ?
14:29 - Moi, je suis bien avec vous.
14:30 - Allez, on signe !
14:32 C'est la fin de l'interview Choc.
14:33 C'était très, très long, mais c'est très intéressant.
14:35 Brahim, tu restes avec nous.
14:36 On a écouté ta culture.
14:37 Maintenant, on va voir ce que tu vaux sur l'actu foot, l'actu sport.
14:39 Ce sera dans le Tire au but, juste après.

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