• il y a 5 mois
Chaque jour, dans le Live Switek, notre journaliste Roselyne Dubois répond à vos questions.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 On le répète tous les jours pour que tout le monde ait bien en tête, on vote le 9 juin.
00:03 Pour élire nos députés européens à l'occasion de parler de l'Europe concrète et de ce qu'elle fait pour nous, c'est Question d'Europe.
00:09 Et aujourd'hui on va parler du travail de nos députés, de leur pouvoir aussi.
00:15 Commission européenne ou Parlement européen, qui a le plus de pouvoir ?
00:19 On en parle avec vous Patrick Sos.
00:21 C'est le match.
00:22 Oui, mais c'est un peu... D'un côté il y a l'exécutif et de l'autre il y a le législatif, s'il fallait résumer en quelque sorte.
00:28 Oui, et ça a été un match qui était extrêmement déséquilibré au départ.
00:33 1957, le traité de Rome, la CEU, la Communauté économique européenne donnent des pouvoirs assez extraordinaires à la Commission européenne.
00:42 Lorsqu'on dit Bruxelles par facilité de langage, ou l'Europe, c'est la Commission.
00:46 Pourquoi ? Parce que la Commission européenne, et notamment sa présidente Ursula von der Leyen, c'est elle qui négocie les traités à l'international.
00:53 C'est elle qui représente l'Europe avec cette bannière étoilée bleue et jaune dans les sommets internationaux.
01:00 Et puis, c'est là qu'il y a un petit écart entre ce qu'on pourrait penser de la politique française et la politique européenne.
01:07 Elle a l'initiative législative.
01:09 C'est donc elle, la Commission européenne, avec ses 27 commissaires, qui décide des grandes orientations politiques.
01:15 Et donc, en 1957, vous avez à côté de ça, pour la caution, je dirais, démocratique, une espèce de chambre d'enregistrement qu'est le Parlement européen,
01:23 avec plusieurs centaines de députés élus au suffrage universel direct.
01:27 Et jusqu'à il y a quelques années, eh bien, ceux qui étaient encore 705 et qui vont être 720 dans quelques semaines,
01:35 avaient simplement à dire "on est d'accord" ou "on n'est pas, on étudie, on amende et on peut rajouter des choses".
01:42 Et puis, au fur et à mesure, on s'est dit quand même qu'il y avait un manque de transparence assez flagrant et que tout se décidait justement par Bruxelles.
01:50 C'est donc la Commission avec cet écart entre les Européens qui votent de moins en moins et leurs institutions.
01:56 Voilà pourquoi on a donné de plus en plus de pouvoir à ce Parlement, notamment le fait de poser des questions à la Commission,
02:02 qui est une façon un peu déguisée d'avoir l'initiative législative.
02:06 C'est comme les questions au gouvernement chez nous.
02:07 - Vous vous rendez-vous des comptes ? - Voilà, le contrôle du budget et donc le contrôle aussi de la politique financière.
02:14 Et puis, c'est bien qu'on en parle aujourd'hui parce qu'il y a aussi le choix de la présidente de la Commission.
02:21 Je dis "aujourd'hui" parce qu'il y a dans la journée le débat des principales têtes de liste pour pouvoir être président dans le bon langage européen.
02:29 On appelle ça des "Spitzenkandidaten". C'est de l'allemand, vous l'aviez compris.
02:34 Et il y a un vrai devoir de transparence. C'est la première fois qu'il y a un débat télévisé. Pourquoi ?
02:37 Parce qu'il y a cinq ans, c'est un mandat de cinq ans, il était écrit que normalement c'est la tête de liste,
02:45 de la liste du groupe arrivé en tête, qui devenait président.
02:49 Et puis la dernière fois, on s'est dit que Manfred Weber, ça n'allait pas le faire.
02:51 On a décidé que Ursula von der Leyen allait faire l'affaire.
02:55 Cette fois, ce sont bien les têtes de liste, notamment Ursula von der Leyen, qui est la grande favorite,
03:00 qui vont se présenter devant le Parlement, qui pourra choisir ou pas un candidat dans les semaines à venir.
03:06 Merci beaucoup Patrick, on suivra ça avec vous.

Recommandations