Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.
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00:00 Un congrès de Versailles, Roselyne, c'est rare. Une révision de la Constitution, encore plus.
00:05 Oui, rare, mais ceci dit, pas exceptionnel. Alexis, en fait, des révisions depuis 1958, on en a eu déjà une petite vingtaine.
00:11 Oui, si celle-ci, sans surprise, passe cet après-midi l'épreuve du Congrès, et Périne, vous rappelez à quel point il y avait relativement peu de suspense,
00:20 ce serait la 25e révision constitutionnelle depuis le début de notre Vème République en 1958.
00:25 Donc vous avez raison, ce n'est pas si rare que cela. Je vous en cite quelques-unes parmi celles qui nous sont les plus coutumières.
00:33 Il y a celle de 1962 qui avait instauré l'élection du président de la République au suffrage universel, qui fait qu'on se déplace dans les bureaux de vote pour élire un président.
00:41 Il y a aussi, par exemple, celle qui a permis de ratifier le traité de Maastricht sur l'Union européenne.
00:46 Il y a celle qui a permis de passer du septennat au quinquennat pour la durée du mandat du président de la République.
00:53 Et puis, plus récemment, celle qui a modernisé les institutions de la Vème République en permettant au président de la République de venir s'exprimer quand il le souhaite devant le Congrès.
01:02 C'est le seul endroit d'ailleurs où c'est possible. Séparation des pouvoirs oblige.
01:05 Exactement, c'est le seul endroit où c'est possible. C'est Nicolas Sarkozy qui avait souhaité cette réforme.
01:09 Et c'est la raison pour laquelle peut-être nos téléspectateurs ont le souvenir de ces images finalement pas si éloignées que cela,
01:15 parce qu'Emmanuel Macron avait choisi à deux reprises de s'exprimer devant le Congrès. C'était en 2018 et en 2017.
01:21 Dernière petite précision, lorsque je vous parlais par exemple de la réforme constitutionnelle sur le quinquennat,
01:26 vous vous souvenez peut-être que c'était un référendum. Et là, là-dessus, il y a une grande différence.
01:31 Certaines révisions constitutionnelles passent par le référendum. C'était le cas de Maastricht, c'était le cas du quinquennat.
01:36 Et puis les autres, elles sont forcément passées par Versailles. C'est ce que nous vivons cet après-midi.